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Money, money, money [Dom] i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| Denver Hopkinsall i care about is friendship ✱ COLOCATAIRES : Mickey et Snow
| Sam 6 Oct - 20:36 | |
| J’avais publié un message sur le mur de Domenico. J’attendais toujours qu’il vienne chercher son argent. On était samedi soir. A voir s’il allait venir. J’aurais cru que ma stratégie allait faire son petit effet, mais j’avais sous estimé la ténacité du jeune latino. En même temps, ça ne me surprenait pas trop. Même si je savais qu’un jour ou l’autre, il finirait par me demander de payer le travail qu’il avait fait pour moi, ce qui était tout à fait normal. Néanmoins, j’attendais cette rencontre avec impatience. Je voulais y aller tranquillement mais sûrement. Mais c’était plutôt sa réaction que j’appréhendais. Au cours de notre dernière rencontre sur la route, cela avait commencé par des pleurs, puis par des révélations, pour continuer par hausser le ton, et terminer en se cherchant tous les deux. Il restait à voir ce qui allait se passer quand il débarquerait chez moi. Je n’allais pas lui donner l’argent tout de suite, je n’étais pas assez idiote quand même. Suffisait même qu’il se casse directement et j’aurais bien l’air idiote. Je ne le pensais pas capable de faire ça, mais je ne le sous-estimais plus.
Ma joue contre ma paume, avachie sur le canapé, je regardais un téléfilm bidon à l’eau de rose. Les amoureux venaient de se retrouver et les baisers se perdaient. Je regardais l’écran de ma télé d’un air las. Quelques mèches me tombaient sur le visage, alors que le reste de mes cheveux étaient rassemblés dans un gros chignon mal fait. Mon nouveau chiot husky, Milky, se reposait sur mes pieds, son museau touchant mon canapé. J’étais déjà en nuisette il fallait dire. Une petite nuisette rose pâle. Un drap beige me recouvrait pour ne pas que j’attrape froid. Et c’est alors que, sous le silence du film qui se terminait, des coups à ma porte d’entrée résonnèrent. Mon cœur rata un battement par la surprise. Milky avait déjà soulevé sa tête, et ses oreilles étaient pointées vers l’endroit où le bruit avait frappé. Alors que j’enlevais ma couverture en enfonçait mes pieds dans mes Uggs, le petit chiot s’était déjà empressé de courir vers la porte pour se mettre à gratter dessus en jappant doucement. Je me relevais péniblement puis je m’avançais vers le hall d’entrée pour aller ouvrir la porte, attrapant mon chiot au passage dans mes bras. Mon estomac fit demi-tour quand je découvris Domenico derrière. Même si j’étais presque sûre qu’il allait débarquer, cela me fit quand même perdre mes moyens quelques instants. C’était la première fois qu’il revenait chez moi depuis… longtemps. Enfin chez moi, il n’était encore que sur le seuil de la porte, mais c’était déjà pas mal. Je terminai enfin par entrouvrir la bouche :
« Salut. »
Milky tendait son coup pour essayer de sentir Domenico de plus près.
« Euh… entre je t’en prie. Que je puisse le lâcher. »
Le chiot était qu’une excuse bien sûr. Je laissais passer Domenico, puis je refermais la porte derrière lui pour laisser Milky retomber sur la terre ferme et qui s’empressait d’aller renifler le jeune homme et japper doucement pour l’accueillir. Quand à moi, j’attendais une quelconque réaction de mon ex, remontant doucement mes mains sur mes bras nus, me rendant compte que je n’étais qu’en nuisette. Merde. |
| | | | Mer 10 Oct - 17:24 | |
| Bittersweet Evening Je sortais tout juste d'une pratique de football. Le prochain match se déroulait dans quatre jours exactement alors il fallait élaborer nos stratégies, pratiquer, être au sommet de notre forme, car nous affronterions une des équipes les plus fortes de la saison. Pour ma part, j'avais été comme les autres soumis à un entraînement intensif malgré le fait que je n'ai pas été totalement mis en valeur. En effet, les coachs voulaient exploiter le potentiel d'un petit nouveau et le mettre à l'épreuve. Il avait du talent, j'en conviens. Une partie de moi devait tout de même s'avouer qu'elle aurait aimé être choisie en premier plan. J'étais passionné par ce sport. Évidemment, quand j'avais la chance de jouer, je voulais donner le meilleur de moi-même. Toutefois, c'était ce en quoi consistait les sports d'équipe: il y avait des rotations entre les joueurs. En mettant mon honneur de côté, je pouvais également reconnaître qu'il avait du potentiel. De toute façon, cela ne m'enlevait rien à moi: je restais toujours le deuxième QB après le vétéran de l'équipe à égalité avec le petit nouveau. Ravalant ma fierté, je lui avais plutôt adressé quelques conseils pour améliorer la portée de ses lancés et je m'étais concentré sur mes exercices personnels sans tenter d'interférer dans quoique ce soit. Après tout, on était comme une grande famille ici. Il valait mieux se serrer les coudes que de se tirer des couteaux dans le dos. Étrangement, cette ambiance de communauté me rappelait les bidonvilles d'Équateur. J'y pensais souvent ces derniers temps...
Ainsi, toute la tribu se retrouvait au vestiaire. Entre les remarques grivoises des uns, les coups de serviette assignés aux autres et les rires de tous, je faisais le vide dans ma tête - technique que j'avais apprise au centre de désintoxication et qui me faisait beaucoup de bien. Solitaire de nature, j'avais l'habitude de faire des choses de mon côté, faire le vide en solo surtout après avoir dépensé autant d'énergie. Cela me permettait de repartir en force par la suite. Je retirais tranquillement mon armure en écoutant d'une oreille distraite ce que les autres avaient à dire. Je ne m'improvisais jamais le clown du vestiaire. J'avais toujours été ce mec effacé - avec du caractère soit -, mais qui ne recherchait pas l'attention de personne. Comme une meute de loups, chacun avait sa fonction et son rôle. Je n'étais pas le leader ni le rejet. Je ne ressortais pas du lot. Je me mêlais bien au clan. Je me contentais de suivre, user de mon jugement lorsqu'il en manquait et être fidèle envers mon équipe. En tous les cas, c'était la preuve de ma bonne intégration au sein des Dons. Après toutes ces années à jouer au vieux loup de mer, je pouvais enfin être avec d'autres sans difficulté. Une réussite, quant à moi. Terminant ses réflexions au même moment que ma douche, je m'enroulais d'une serviette à la taille et me redirigeai vers mon casier pour me rhabiller. Dans ma trajectoire, je croisai le numéro 48, ce grand colosse afro-américain de 6 pieds et 4 et 250 livres, qui m’intercepta.
- Torrès, Ridley, Cooper et moi, on sort prendre un verre tranquille dans un bar pas loin. On sait que tu ne bois plus, mais il devrait y avoir du Perrier si tu es chanceux.
Je laissai échapper un rire.
- Merci d'avoir pensé à moi, rétorquai-je en déposant ma main sur son épaule, mais j'ai des affaires à régler ce soir et j'ai cours demain matin à 9h. Donc, je vais devoir passer. - Ah! Ce n'est que partie remise. Bonne soirée!
Nous nous éloignâmes ensuite à nos places respectives. En effet, je devais passer chez Denver pour récupérer l'argent qu'elle me devait lorsque je l'avais remorqué. Il fallait voir la tête du patron quand je lui avais annoncé que je n'aurais l'argent que bientôt. C'était du jamais vu. Il fallut bien évidemment que j'explique que c'était mon ex copine que j'avais croisé pour expliquer la tournure étrange des évènements. Heureusement, j'avais pris un arrangement avec l'employeur pour que je lui remette l'argent le plus tôt possible. D'une chose à l'autre, le temps avait défilé beaucoup plus vite que je ne le pensais et cela m'avait même sorti de la tête. Pris entre toutes les activités que j'avais, ce détail m'avait malheureusement momentanément échappé. Denver, qui elle non plus n'avait plus donné de signe de vie pendant un moment, n'avait en rien amélioré cette situation. Quand le rythme de mon semestre s'était considérablement calmé, j'avais pris le temps d'appeler le garagiste et lui assurer que je n'étais pas un voleur. Je lui promis du même coup de lui remettre l'argent dans un délai d'une semaine au maximum. Après tout, je ne voulais pas que le pote que j'avais remplacé perde son emploi à cause de moi. J'étais un homme de parole et d'honneur - pas question de laisser la situation encore longtemps. Ainsi, je mis tout mon équipement dans mon sac de sport, mis des vêtements propres, du déodorant et du parfum, saluai les autres joueurs qui restaient dans le vestiaire et quittai ensuite le stade.
Je ne sus quelle émotion m'assaillit lorsque j'étais en route chez Denver. J'aurais peut-être qualifié mon état d'indifférent, mais c'était plutôt de la neutralité. Je ne m'attendais à absolument rien d'elle. Depuis cette discussion sur le bord de la route, je considérais que j'avais mis toutes les cartes sur table et que c'était à elle de se refaire une impression à mes yeux. Vu le nombre de temps qu'elle avait mis à me recontacter, j'en avais déduit qu'elle avait sûrement baissé les bras quant à la tâche d'essayer de me récupérer. Elle en avait tous les droits. Le fait qu'elle me rappelle uniquement pour l'argent paraissait transmettre ce sentiment en tous cas. Bref, une fois arrivé à destination, je me garais devant l'immeuble que Constance avait quitté ni vue ni connue, sans note pour justifier son départ. Parfois, je me demandais où elle était. C'était la première fois que je venais voir Denver depuis un long moment. Je balayais rapidement cette pensée de mon esprit et m'extirpai aisément et agilement de mon véhicule en direction du bâtiment. Je ne voulais pas perdre une seule minute. J'avais d'autres chats à fouetter. Je gravis rapidement les escaliers et me rendis jusqu'à son étage, devant la porte de son appartement. Je tentai la sonnette, mais elle paraissait défectueuse. Je donnais donc trois petits coups secs sur la porte. Je ne m'étais pas annoncé. Cela devait donc surprendre la résidente. Tant pis. C'était le seul jour où je pouvais me déplacer et je ne pensais pas avoir de compte à lui rendre à ce sujet.
Nous fûmes, à ma grande surprise, tous les deux abasourdies par notre rencontre. De son côté, elle ne s'attendait pas du tout à me voir. Sa tenue me laissait entrevoir ses réelles intentions sur cette soirée de semaine. Pour connaître la jeune brunette, je savais qu'elle ne quittait pas le confort de sa maison un jour de semaine, surtout après une éprouvante journée de travail. Elle tenait dans ses bras un petit chiot qui voulait visiblement faire ma connaissance. De mon côté, j'étais surpris de la voir habiller comme ça. Sans le vouloir, mes yeux se posèrent subtilement sur la peau nue que je connaissais presque par coeur. Je pouvais encore me rappeler le parcours de mes doigts sur cette peau satinée...Valait mieux que je dissipe le malaise. Lorsqu'elle me salua, je repris mes esprits avec cette expression indéchiffrable. Je répondis un peu gauchement.
- Va falloir que tu répares la sonnette: elle ne fonctionne plus.
Elle me demanda ensuite d'entrer pour qu'elle puisse poser son chien au sol. Je m'exécutai en refermant la porte derrière moi. Mettant les mains dans mes poches, mais en restant dans le hall d'entrée, je regardais un peu partout autour de moi comme si c'était la première fois que je venais. Reposant mon regard sur la télévision en sourdine, je m'adressais à Denver de manière machinale.
- Bon, on sait tous les deux pourquoi je suis ici. Tu peux aller me chercher le fric. |
| | | Denver Hopkinsall i care about is friendship ✱ COLOCATAIRES : Mickey et Snow
| Mer 10 Oct - 21:33 | |
| Il était maintenant là. Devant moi. Je l’avais surpris à m’épier à cause de la légèreté de ma tenue. J’avais vu ses yeux tomber sur mes épaules nues et y rester quelques secondes. Ca me fit sourire intérieurement mais contre toute attente, je n’avais rien dit, rien répliquer. Alors que j’aurais très bien pu, vu que c’était mon habitude, répliquer et toujours répliquer. J’étais la reine de la réplique! Enfin bref, cette fois j’avais décidé de la fermer pour plutôt laisser passer Domenico vu que mon petit chiot s’impatientait. La remarque sur la sonnette m’importa. Evidemment, je voulais que tout soit nickel chez moi. Mais vu que très peu de personnes venaient jusqu’à chez moi, et donc que personne n’utilisait la sonnette, je n’avais pas fait attention qu’elle ne marchait plus. J’accueillis l’information d’un haussement d’épaules. A vrai dire, même si ça m’importait, j’avais d’autres choses à faire pour l’instant.
L’argent n’était, bien sûr, pas le seul motif. Je voulais le voir. Et j’avais trouvé que c’était une bonne excuse pour le faire venir jusqu’à chez moi. Sauf que j’avais mal préparer mon coup vu que j’étais déjà prête à aller au lit avec ma nuisette. Bref, mis à part ce léger problème, j’espérai que Domenico resterait un peu. Il me manquait. Sa présence me manquait. Et j’aimerai beaucoup qu’il reste un peu plus longtemps que prévu. Mais, j’en étais pratiquement sûre, ce dernier n’attendait qu’une chose : son argent. Et j’avais peur qu’il parte après que je le lui ai donné. C’était trop facile. Je n’aurais rien avancé à mon stade de « reconquérir ». C’était bien un grand mot, car j’étais vraiment nulle pour ça. Pour sortir avec Domenico, je n’avais pas eu besoin de la conquérir ou quoi que ce soit. Ca c’était fait naturellement. Et j’avais peur de ne pas savoir comment m’y prendre maintenant. Je pouvais être douée dans n’importe quel domaine, mais dans celui de l’amour et de la drague et de tout ce qui tourne avec, j’étais vraiment une nouille. Et ça, tout le monde le savait. C’est pour ça que je n’avais jamais eu de petits copains jusqu’à présents. Ca relevait de l’impossible pour moi d’aller gazouiller autour des hommes. Même si on pouvait croire le contraire avec ce qu’il s’était passé avec Kyler. Mais c’était vrai. Il m’avait attirée dans ses filets, et je n’avais pas été assez intelligente pour l’arrêter jusqu’au bout. Donc non, je n’étais pas douée dans ce genre de relations.
Comme je devais m’y attendre, après que Domenico ait passé le seuil de ma porte, et après avoir observé mon appartement, qu’il connaissait déjà très bien d’ailleurs, il s’arrêta d’un air las sur ma télévision en me demandant son argent. Je levais mes yeux au ciel en soupirant. Même si je m’y attendais, je fus déçue. En même temps, qu’aurais-je pu attendre d’autre? Qu’il me prenne dans ses bras et m’embrasse? Trop facile.
« Tu as l’air fatigué. Tu rentres du sport? Tu veux te poser un peu? J’ai fait un gratin de pâtes qui doit être encore chaud, je peux te servir. »
J’avais complètement ignoré sa demande. Je lui fis un petit sourire en coin, en allant m’activer dans la cuisine juste à côté, le chien restant devant Dom en s’asseyant juste devant lui, le regardant curieusement. De mon côté, sortant le gratin, je m’exclamais à l’attention du jeune homme :
« Allez, tu vas l’avoir ton argent. Viens manger un peu d’abord. » |
| | | | Lun 22 Oct - 0:52 | |
| Bittersweet Evening Autant je haïssais l'admettre, autant je me trouvais impuissant devant la triste vérité: Denver me manquait. Il m'arrivait encore trop souvent de penser à elle dans certains moments d'égarement ou de distraction. Je me surprenais à parfois me remémorer contre mon gré certains moments heureux de notre relation passée. Je me trouvais esclave de ma mélancolie. Je savais très bien comment essayer de m'en défaire: faire mon deuil et tourner la page, tenter d'oublier ce qui faisait tellement envie à mon présent. Toutefois, je ne le désirais pas du tout. C'était bien ça le problème: quoique j'essayais de lui faire comprendre à elle, mais à tous les autres, si je n'étais toujours pas passé à autre chose à ce moment précis, c'était que ma volonté barrait la route à cette guérison. Une partie de moi arrivait à supplanter mon côté pessimiste pour l'inciter à avoir cet espoir vain que peut-être, un jour, dans un futur lointain, tout pourrait redevenir comme avant. Malgré ces profondes blessures affligées l'un à l'autre, ce froid qui avait érigé un mur de béton entre nos deux existences, malgré tous ces mots qui nous avaient meurtris, une voix au plus profond de moi-même voulait encore d'elle. Je ne savais pas si cela tenait du miracle ou de l'idiotie totale, mais en tous les cas, elle créait en moi cet état de confusion et d'incohérent profond. Enfin, il n'y a incohérence si on ne refuse de s'admettre la vérité - ce qui a longtemps été mon cas. Aujourd'hui, avec cette conviction secrète, je me contentais d'essayer de taire ce feu en moi bien qu'il semblait s'alimenter d'une force dont j'ignorais l'origine. Surtout que je croyais qu'elle avait abandonné le projet de réessayer.
Planté au beau milieu de son salon, je jetai un regard calculateur sur cet appartement que j'avais pourtant connu par coeur quelques mois auparavant. Bien qu'il ne m'était pas étranger, j'essayais de m'y familiariser à nouveau pour ne pas être trop décalé avec la réalité. La trace du passage de Constance était flagrante: il y avait plus de tableaux - des photographies, en fait - probablement celles de Constance ou de l'amateur avocate qui m'avait déjà avoué qu'à ses heures perdues, elle aimait bien saisir son appareil photo et découvrir le monde autour d'elle. Il y avait des paysages de San Francisco, un autoportrait et quelques photos d'amis superposées dans un montage de cadres personnalisés. De plus, la décoration avait été rehaussée, quelques meubles avaient été déplacés pour donner d'un espace plus grand dans cet appartement du Sunset District. Outre ces quelques détails, rien n'avait vraiment changé. Je ne savais pas si c'était une sorte de soulagement qui me traversait le corps présentement, mais cela s'en apparentait forcément. Probablement que je cherchais à me convaincre que sa vie s'était arrêté lorsque j'étais partie et qu'elle avait besoin de moi pour reprendre son cours. Je voulais sûrement la confirmation qu'elle n'avait personne d'autre. C'était bête, quant on y pense. Qu'est-ce qu'un environnement pouvait bien témoigner sur son état social et affectif? L'amour rend un peu niais et illogique. À chaque fois qu'il était question de Denver, la vie semblait me rappeler que je n'échappais pas à la règle.
Bien que j'avais des sentiments brûlants pour l'hôte de la maison, je gardais mon contrôle naturel, lui ayant proposé d'écourter cette visite pour me donner immédiatement ce que j'étais venu cherché. Contre toute attente - ou par manque de perspicacité de ma part-, Denver me proposa de rester un peu. Je crus voir une tentative maladroite d'engager la conversation, mais je ne dis rien sur le coup. Elle constata mon état, celui d'un jeune homme exténué de son entraînement sportif et qui crevait de faim. Elle me proposa de dîner. Ah! Les femmes savaient comment appâter les hommes: avec leur estomac! Je pouvais d'ailleurs sentir l'odeur du fameux gratin de pâtes qui provenait de la cuisine. Denver et les pâtes, c'était le mixte parfait! Sa spécialité, je dirais. Elle n'avait jamais été une as aux fourneaux. C'était pourquoi elle s'était toujours délecté par le passé lorsque je m'amusais à lui cuisiner des bons petits plats. Comme ça semblait loin cette époque... Alors qu'elle se dirigeait vers la cuisine pour me servir une part - sans avoir encore mon approbation -, je me mis à réfléchir. Je lui avais dit que si elle tenterait d'aller vers moi, je ne ferais pas exprès de jouer au Grand Méchant Loup et jouerait le jeu. De plus, j'étais affamé, j'ignorais s'il y aurait quelque chose à manger chez moi et son repas avait l'air fichtrement bon! Le regard de son petit chiot m'acheva. Je pouvais étirer mon temps. Au même moment, elle vint même me rassurer en m'assurant que j'aurais mon argent d'ici la fin de cette rencontre.
- Très bien, me résignai-je, mais c'est bien à cause de yeux larmoyants de ton toutou.
J'eus un petit sourire et m'avançai vers sa table en verre. Je m'y assis comme si j'étais le maître de cette maisonnée et attendis comme un vieux bûcheron [héhé ] l'assiette se poser devant moi. Denver ayant engagé la conversation, il était maintenant mon tour d'avoir de l'initiative. C'était les règles du jeu et il fallait être fairplay. Je cherchais quelques instants dans mon esprit un sujet de conversation. Ce n'était pas évident. Surtout après tout ce temps. Finalement, une idée me vint en tête.
- Es-tu à la recherche d'un nouveau colocataire?
Avec le départ de sa meilleure amie, ma question était tout à fait valable. |
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