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"Quel début de journée désastreux" ft Calvin M. Sullivan [terminé] i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Jeu 20 Jan - 21:09 | |
| Je ne pourrais pas dire que je suis blasée par la routine. Mais, je n'avais jamais vraiment tenu en place. Serait-ce du au fait que j'ai été baladé de foyers en foyers. Ou que dès que j'avais eu une situation stable, je m'étais enfuie. Mais c'était pour des raisons valables. Disons que ma maladie est plus forte que tout ces temps-ci. Elle a même eu raison de toutes mes relations amoureuses sans exception. Alors pour la contrer, j'ai décidé de prendre les choses en main et de partir vivre dans un pays que je haïssais – sauf pour sa musique – uniquement pour me soigner. Quand j'aurai fini et que je serai guérie, je repartirai en Allemagne. Voilà, les pensées qui traversaient mon esprit quelconque tous les matins. L'espoir de guérir entretenu, une bonne raison de me lever. Et c'est donc sans surprise que j'ouvris les yeux sous un soleil aveuglant. Je dormais dans mon lit cette fois mais mon corps était terriblement endolori comme d'habitude. Je bougonnai quelque chose en allemand – ma langue natale – avant de finalement sortir du lit.
La routine me frappa de nouveau. Mon chien vint me sauter dessus et je lui donnai une tape sur la tête avant de me diriger vers ma chaine Hi-Fi. A la radio, il n'y avait rien de bon alors, je lançai le CD qui était dedans. Cindy Lauper m'aidait à tenir le coup. J'attachai mes cheveux en un chignon lâche avant de me diriger vers la cuisine. Je n'étais aux USA que depuis quelques mois mais j'avais réussi à rentrer dans le rang. Moi, la petite punaise qui n'arrivait pas à rester au même endroit. Me voilà poser dans un petit appartement sur Chinatown et en train de m'avaler un bol de corn flakes en en donnant une de temps en temps à Debussy. Ce dernier était assis devant moi, la laisse à ses pattes pour me faire signe « Hé maman, c'est l'heure de la promenade. » Oui, j'irai faire le jogging mais j'avais encore mal. Surement due à une crise nocturne, je n'en savais rien. J'en faisais depuis mes dix-sept / dix-huit ans alors j'étais habituée. Lessivée et blasée, je bougeai mes fesses pour prendre le chemin de la salle de bains. Je devais faire peur. « Ma pauvre fille, tu n'as vraiment pas de chance, murmurai-je pour moi-même avant de choper le Lamictal et en avaler un cachet. »
J'étais venue à San Francisco pour rencontrer le spécialiste en tout genre. Docteur machin chose. Je me fichai de son nom. Et cet incompétent m'avait dit que tant qu'on ne saurait pas d'où vient le problème, on ne pourrait pas le traiter. Je souffrais que de bien plus que d'épilepsie nocturne. Il pensait que c'était un syndrome endormi au plus profond de moi et j'avais du faire des efforts surhumains pour ne pas traverser la pièce et l'assommer avec son diplôme d'Harvard. Mais j'avais inspiré profondément avant de l'écouter débiter ses conneries. Après tout, c'était un médecin, il savait ce qu'il faisait non ? Je l'espérai vraiment parce que j'avais dépensé toutes mes économies pour venir le voir. Abattue et déboussolée, j'enfilai mon collant 'Adidas' avec mes 'Nike Air' pour faire ma séance de jogging habituelle. Le sport restait un bon moyen d'évacuer le stress enfoui dans mon corps et les remords. Mais, j'avais également changé depuis que je savais ce que j'avais. J'avais laissé tomber ma crinière blonde pour devenir rousse, j'avais perdu cinq ou six kilos et enfin, je demeurai plus calme.
Attachant Debussy et laçant correctement mes chaussures, je sortis en mettant mes 'RayBan' sur le nez. Mon chien – qui était un gros rottweiler – tira un bon coup sur la laisse et je dus faire un effort surhumain pour ne pas partir en avant. Suite à mon traitement, je demeurai clairement fatiguée mais je n'avais pas le choix si je voulais garder mon travail. Les Etats-Unis ne sont pas tolérants avec les malades. Machant un chewing-Gum, du Green Day dans les oreilles, je partis en marchant vers le Sunset District. Debussy adorait ce parc et j'en étais tombée amoureuse en me baladant avec mon chien. J'avais eu mon toutou, des suites d'une rupture douloureuse avec un américain. Je ne m'en étais pas totalement remise parce qu'il voulait avant tout que je le suive dans son pays. Mais à l'époque, j'étais malade et je ne savais pas ce que j'avais donc je ne pouvais pas partir en risquant de le mettre en danger. Et si j'étais contagieuse ?
J'arrivai au Parc un quart d'heure plus tard et je décidai de monter le volume de mon MP3. Puis, je me mis à courir avec le chien en avant. Il était mastoc et du coup, il pouvait me tirer sans que j'ai le moindre problème. Ce qui était bien à cette heure-ci, c'est qu'il n'y avait personne. Et même s'il y avait quelqu'un qui irait parler à une nana cadavérique qui courait à toute allure avec un molosse ? Je n'étais pas en forme à cause du nouveau traitement. D'ailleurs, mon meilleur ami a été clair, il m'a dit que je pourrais survivre à une attaque zombie car il suffirait que je me fonde dans la masse. Mais, je n'y pouvais rien si les médicaments me faisaient le teint blanc. Pensant à tous ces détails et au fait que j'allais avoir une journée chargée puisque le matin, j'avais rendez-vous avec mon médecin et que l'après-midi, je travaillai à la bibliothèque. Perdue dans mes pensées, je ne vis pas le chien observé les pigeons et changé notre trajectoire. Je ne vis pas non plus la poubelle que je me mangeai comme une larve avant de finir par terre en étoile de mer complètement sonnée, le chien au-dessus un pigeon encore vivant se débattant dans sa gueule avant de s'enfuir. « DEBUSSY! Hurlai-je avant d'essayer de me remettre debout. » Sauf que quand je fus debout, une bande de coureurs me percuta et je finis de nouveau les fesses au sol. Ma maladresse me perdrait toujours. Puis, je vis deux chaussures se mettre devant moi. Très jolies d'ailleurs. « Jolies chaussures, commentai-je avant de lever la tête. » Je connaissais mon interlocuteur, je savais qui c'était. « Oh shit! Dis-je avant retirer mon iPod. » Décidément, cette journée commençait bien.
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| | | | Sam 22 Jan - 20:36 | |
| Il est présentement 8hr du matin sur San Francisco, le soleil est au rendez-vous! Côté circulation..... Ma main vient percuter le bouton de fermeture de mon radio-réveil pour mettre fin à mon supplice auditif. Mon visage percute à nouveau mon oreiller et je pousse un gros grognement signe de mon agacement pour les matins qui arrivent trop vite. Je reste pendant quelques minutes la tête dans mon oreiller, je tente de me remémorer mon rêve de la nuit passée sans grand succès. Pourtant j'ai encore l'impression que le rêve ma laisser avant de s'enfuir comme un voleur: Joie et tristesse à la fois. Je n'aurais dont pas du regarder mes photos de voyages. Je pousse un autre grognement digne d'un monstre avant de m'extirper du lit pour m'enfuir sous la douche. L'eau chaude salvatrice me délit les muscles qui sont endoloris par le sommeil. Je sens ma peau picoter doucement signe que vais sortir rouge comme un homard. J'aime prendre mes douches bouillantes et puisque j'habite les États-Unis, les douches ne sont pas munie de minuterie. Vive le gaspillage! Rassurez-vous au bout de 10 minutes je me retrouve souvent hors de la douche!
C'est exactement ce qui se passe encore ce matin, je suis hors de la douche 10 minutes après que j'ai ouvert les robinets. J'entoure ma taille de la serviette de bain que je viens d'utiliser et me dirige vers ma chambre pour enfiler des vêtements de jogging. Je me sens nostalgique du coup j'ai envie de reprendre mes vieilles habitudes. J'enfile donc mon attirail avant de me diriger vers la cuisine manger un petit quelque chose question de mettre toute les chances de mon côté. Heureusement que tout près de chez moi il a un parc énorme pour assouvir mon envie de faire de l'exercice. Un café et une pomme plus tard, je suis a l'extérieur de chez moi à faire mes petits échauffements. Je ne veux pas me claquer un muscle après tout.
C'est au pas de course que je gagne le parc sans encombre. Visiblement, je ne suis pas le seul à avoir eu l'idée de faire de l'exercice, car il y a beaucoup de monde malgré l'heure. J'ai envie de me changer les idées, d'oublier tout mes sentiments qui vient perturber mon cœur en ce moment. Déjà que j'ai l'impression qu'une tuile va bientôt me tomber sur la tête. Vous savez quand vous avez l'impression qui se trame dans votre dos, mais vous n'arrivez pas à mettre le doigts sur le bobo? C'est exactement ce qui se passe avec moi en ce moment. C'est un peu insoutenable parfois et je commence à devenir paranoïaque!
♪♫Oh, oh, Be my baby, Ohhhhhh, Oh, oh, Be my Baby, I'll look after you, And I'll look after you....♪♫
Je m'empresse de changer de musique sur mon ipod quand je remarque une jeune femme qui perds littéralement le contrôle sur son chien. Un gros rottweiller ce jète sur les pigeons. La situation aurait pu être cocasse, mais quand j'ai entendu la demoiselle crier le nom de son chien ça eu l'effet d'une douche froide sur mes frêles épaules. La voix, ce nom me rappellent de très douloureux souvenir. La fille qui représente mon enfer personnelle serait-elle ici? Non! Faut pas exagérer, des coureurs la bousculent par inadvertance et elle se retrouve étendu de tout son long sur le sol. Quelle maladresse! Je me résigne à aller la voir puisque je remarque que son chien retourne vers elle. Bonne chose je n'aurais pas besoin de courir après se molosse. Je me place tout près d'elle anxieux de voir son visage.
Jolies chaussures...
Elle ne manque pas de répartie la petite, cette voix me fait frissonner de la tête au pied. C'est à ce moment, qu'elle lève les yeux vers moi, mon cœur manque plusieurs battements et je crois même que ma mâchoire se décroche légèrement.
Oh shit!
Juste ses petits mots pas jolie jolie me confirme à mon grand désarrois l'identité de mon enfer personnelle sur patte: Evelyne. Une vague d'émotions enveloppe tout mon être et un paquet de souvenirs attaquent mon cerveau et mon cœur meurtrie par cette apparition. Des scénarios les plus fous croisent mon esprit!
- Merde! C'est pas vrai!
Première réaction de ma part, j'ai un trop plein! Je suis sur le point d'hyper-ventilé. J'ai envie de la bombarder de question à savoir pourquoi elle a refuser de venir avec moi aux États-Unis. Que notre relation n'avait été qu'une farce à ses yeux? La colère grimpe quelques échelons dans mon cœur.
- Plutôt surprenant de te voir ici.....
Je suis un peu sec, mais comment ne pas l'être? Je suis un homme blessé et bon c'est comme ça que je réagis! J'ai ma fierté....
- ....moi qui croyait....enfin laisse tomber....
Je me renfrogne sur moi-même pas très à l'aise de tout ça. Je suis tirailler entre la prendre dans mes bras et la gifler! Quel horreur comme sensation! J'ai besoin de me remettre! Je remarque un banc de parc tout près libre à m'accueillir. Le banc de parc mon sauveur! Je tourne les talons et d'un pas lent je m'éloigne de ma démone! Le chien sur les talons, pourquoi il me suit celui-là? Il me regarde avec de grands yeux curieux. Je tente de le renvoyer à sa maîtresse, mais il ne veut rien entendre le bougre. Résigné je prends place et enfouie mon visage dans mes mains question de souffler et de remettre mes idées en place. Le gros molosse tente de quémander des caresses, mais je ne me sens pas assez fort pour le toucher.
Evelyn est bien obligé de venir récupérer son chien puisqu'il ne semble pas vouloir me lâcher les baskets. Je peux sentir le banc craquer à côté de moi. Je me doutais bien que tu n'es pas le genre de t'enfuir en courant. Je crois que ni toi et ni moi on pourrait se quitter sur ce genre de situation. Une conversation s'impose malheureusement.
- Ça fais un bail.....je ne pensais plus te revoir.....vu la façon que ça c'est terminer. J'en gardais un certain bon souvenir, mais maintenant je ne suis plus sûr de rien....
Mon dieu, je viens de faire un gros effort. J'ai dis une phrase complète! Le dernier souvenir que j'avais d'elle était à l'aéroport. Quelques larmes bien sûr, je n'ai pas honte de le dire j'étais amoureux d'elle, je l'aimais comme un fous. Me séparer d'elle c'était comme si on m'arrachait le cœur à vif. Un, deux, trois...baisers sur un au revoir déchirant et quelques promesses jeter dans le vide. Que j'ai été con! Con, d'avoir cru à ses paroles, à ses larmes et à ses promesses. Pourtant la voir maintenant réveille en moi des sentiments joyeux et tristes....comme mon rêve.... |
| | | | Dim 23 Jan - 12:33 | |
| __ __ DAMNED! Je suis vouée aux Enfers. Calvin. Ma plus grosse erreur se tenait devant moi et j'en avais conscience. Mais il était trop tard pour réparer les pots cassés. Je le savais pertinemment. Il devait avoir quelqu'un dans sa vie et je ne pouvais pas l'en blâmer. Après le mal que je lui avais fait à l'aéroport, mais je ne savais pas ce que j'avais et je ne pouvais pas me risquer à le contaminer. Si j'avais le Sida (peu probable) ou autres virus mais fort heureusement, je ne souffrais que d'épilepsie. A cette pensée, mon corps se raidit et je sentis clairement les deux chutes et le mal qu'elles faisaient. Avec peine, je me relevai manquant de vaciller à nouveau due à des vertiges. J'inspirai un bon coup l'entendant jurer. Comment pouvait-il en être autrement ? Je replaçai plusieurs mèches derrière l'oreille avant de les détacher et de laisser libre court à ma chevelure couleur rubis.
Je savais clairement que revoir mon ancien amour et le premier n'était pas une bonne idée. Je ne pourrais jamais être totalement avec lui. Et connaissant Calvin, il ne croirait jamais que je l'ai abandonné à cause de ma maladie. Mais rien ne me disait clairement que mon ancien amant était en face de moi puisque j'avais eu maintes et maintes fois des hallucinations. Je le regardai sans dire un mot se diriger vers un banc où Debussy le suivit. J'avais trop mal aux jambes et je devais surement peiner à me diriger. Puis, je pris place à côté de lui, l'air négligé quand il prit la parole. J'étais tentée de le toucher, de voir s'il était réellement là mais il me prendrait surement pour une cinglée (ce que je suis) et se demanderait quelle genre drogues, j'ai pris depuis notre rupture. C'est vrai que notre rupture n'avait pas eu de bonnes conséquences sur moi-même. Je n'avais pas eu le temps de clairement m'en remettre puisqu'à peine rentrée, j'ai été balloté d'hôpital en hôpital. Les médecins avaient mis plus d'un an à trouver ce que j'avais. L'épilepsie ne se montre pas clairement dès les premiers examens. « C'est vrai que ça fait longtemps, répondis-je tout simplement, j'aurais du te donner des nouvelles mais... » Allais-je tout lui dire ? Serait-ce judicieux ? D'un côté, il faudrait être aveugle pour voir que je ne suis pas en bonne santé. Mais bon, Calvin n'était pas vraiment une lumière en ce qui concernait ce genre de choses. Je restai pensive un moment avant de regarder le sol complètement perdue. De toute manière, il ne me croira jamais. J'essayai d'étirer mes jambes en faisant une grimace puis, je plongeai mes yeux dans les siens. « … J'ai eu quelques... problèmes. » Tu parles Charles! Et pas des moindres. Pourtant c'est si simple. « Calvin, je t'aimais comme pas permis mais j'étais malade et j'avais besoin de me faire soigner. D'où ma présence à San Francisco. » J'aurai aimé lui dire ça mais je ne pouvais pas.
Mon téléphone sonna et je vis que c'était l'hôpital. Forcément. Pile poil au moment où il ne fallait pas. Ils avaient le chic ceux-là. Déjà que mon connard de médecin pensait que mon épilepsie (maladie qui se soigne normalement très bien et qui reste stoïque chez moi) cachait autre chose. Je chopai le cellulaire. « Excuses-moi deux secondes, dis-je à l'intention de Calvin avant de me lever. » Puis, je regardai mon chien. « Surveilles-le, claquai difficilement au rott, je viens de le retrouver après je ne sais combien d'années et je ne veux pas qu'il s'échappe. Je te préviens s'il se casse pendant que je prends cet appel, tu n'auras pas de croquettes ce soir. » Je le jugeai sur un ton de défi avant de décrocher. « Evelyn Zimmer à l'appareil. » Puis, je m'éloignai des deux mâles pendant qu'une secrétaire me tenait la jambe avant de me passer mon médecin. Décidément, j'avais bien de la chance aujourd'hui. D'abord, je tombe sur mon ex que j'aime encore et ensuite cet enfoiré de médecin de mes deux me claque qu'il faut faire un scanner pour voir l'évolution des crises. Surtout que quand je lui ai dit que j'en avais encore fait une, il me hurla dessus tellement fort que je faillis défaillir. J'allais encore devenir hystérique et leur raccrocher au nez. Je me tournai vers Calvin, ennuyé et mis ma main sur le haut-parleur. « Aurais-tu un bidon d'essence sur toi ? Je dois assassiner quelqu'un. » Je ris à ma remarque avant de reprendre la communication.
Quand on est malade, on a un peu de mal avec les évènements. Si peu que comme mes médicaments plombaient mes fonctions cérébrales, j'en oubliais presque la présence de Calvin à mes côtés pendant deux minutes. Sauf qu'en deux minutes, on en dit des conneries. Et des énormes. Enfin, je sais que j'en dis beaucoup. La première a été « Je vous écoute docteur. » Évidement, si toute personne ne me voyant pas ce disait 'cette petite est sévèrement malade'. Maintenant tout le monde en a la confirmation. Et quand je parle de tout le monde, je parle évidement de mon ex qui était surement le dernier sur Terre à ne pas le savoir. Ensuite quand votre médecin vous demande de repousser le rendez-vous et que vous dites un truc du genre « Oui, disons demain 9h30, c'est ça. A l'hôpital comme d'habitude... Oui, je connais le chemin. Docteur cessez de me prendre pour une débile car après trois ans qu'on me traite pour cette connerie, je sais où se trouve presque tous les hôpitaux d'Europe et de San Francisco... C'est ça. Bonne journée à vous aussi. » Et ensuite, on coupe méchamment la communication pour se retourner et se rendre compte qu'il est encore là à nous regarder (toujours aussi sexy! Damned, je suis perdue! Vouée aux Enfers!) Et qu'on se rend compte de tout ce qu'on vient dire. La seule chose qui nous vient à l'esprit... C'est la fuite! Ni une, ni deux (et à moitié chancelante), je pris la laisse de mon chien que j'enroulai autour de mon poignet. « J'ai été ravie de te revoir franchement, m'empressai-je de dire avant de lui faire une accolade, faudra qu'on... Non oublies. »
Et voilà! Tout c'était passé tellement vite que je me retrouvai en une vitesse éclair à l'autre bout du parc en train de déprimer avec mon chien détacher qui mangeait des moineaux. Je venais de laisser échapper que j'étais malade à mon ex. Quelle grosse boulette! On ne se revoit pas dix minutes que je fais déjà des gaffes. Fatiguée, je m'assis sur un banc avant de sortir le petit flacon de médicaments qui était au fond de ma veste pour le regarder. « Tout ça c'est de ta faute, lui dis-je avant de le décapuchonner. » Je sortis les petits comprimés blancs. Sur l'ordonnance, le médecin avait écrit 'En cas de violentes douleurs'. J'avais le cœur brisé. Cela ferait l'affaire! J'en pris un avant de le ranger. C'est le genre de situation qui me fait penser à un film. La fille est là, assise sur un banc en train de déprimer alors que le mec lui s'est barré. Mais il se rend compte de son erreur et revient. Sauf que vu que c'est moi qui me suis barrée, je ne reviendrai pas. Je ne pouvais pas lui faire ça. Sortant une cigarette pour l'allumer en m'allongeant sur le banc comme une grosse larve, je me remis à penser à notre histoire. Oui, fumer quand on est malade, ce n'est pas bon mais de toute manière, je ne vivrai pas assez longtemps pour que cela me tue. Sans trop me poser de questions, je fermai les yeux pour me vider la tête pendant quelques minutes.
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| | | | Dim 23 Jan - 16:58 | |
| Je ne sais pas combien de temps on reste assis-là à ne rien dire. Probablement pas très longtemps c'est juste dans mon esprit que tout se brouille et s'embrouille. Le molosse qui lui sert d'animaux de compagnie soupir de tristesse et tente d'attirer mon attention. Il pousse mon bras avec sa tête pour que je lui donne un peu d'attention. Le pauvre on dirait bien qu'il est aussi en manque d'amour que moi ma parole! Je ne suis pas quelqu'un de cruel donc je tends ma main pour pouvoir lui gratter entres les deux oreilles. Ma récompense? Une énorme langue qui rends ma main gluante de haut en bas. Yurk! J'essuie ma main sur mon pantalon rapidement en pestant. J'aurais du me méfier.
- C'est vrai que ça fait longtemps, répondis-je tout simplement, j'aurais du te donner des nouvelles mais...
Je lève la tête en direction de mon ex quelques peu surpris qu'elle a enfin ouvert la bouche pour me parler. Étonnant! Je dis ça parce que qu'en on se chamaillaient tout les deux ont pouvaient rester longtemps sans se parler. Après coup ça finissait autrement....J'aurais pu me gifler juste à cette pensée. Faut croire que j'adore me torturer!
… J'ai eu quelques... problèmes.
Non! Sans blague?! Ce n'est pas comme si j'avais passé mes soirées devant mon ordinateur à attendre qu'elle se connecte ou encore regarder mon téléphone cellulaire en espérant que son nom s'affiche sur mon écran. Je ne suis pas du genre là! Mais un petit e-mail n'aurait pas fait de mal! Juste dire, "oui je suis vivante!" Même à la limite me dire, "je ne t'aime plus" ça aurait été très douloureux, mais au moins j'aurais tourné la page et passer à autre chose. J'aurais bien voulu lui envoyer une remarque bien sentis comme: Ah ouais?! Ça t'a tenue loin d'un ordinateur et d'un téléphone pendant 3 ans? Mais je me suis retenu en me mordant fortement la langue assez pour qu'un goût de fer emplis ma bouche. C'est à ce moment, que la sonnerie de son téléphone cellulaire se fait entendre. Ah! Tiens! Elle en a un finalement, c'est problème ne sont pas si terrible pour la tenir loin de téléphone. Un ricanement sort de mes lèvres.
Excuses-moi deux secondes.
Je la vois aussi qui se tourne vers son chien et le regarde longuement avant de lui parler.
Surveilles-le, je viens de le retrouver après je ne sais combien d'années et je ne veux pas qu'il s'échappe. Je te préviens s'il se casse pendant que je prends cet appel, tu n'auras pas de croquettes ce soir.
Elle ne manque pas de culot!! Non, mais je rêve ma parole!? Me voilà flanquer d'un chien comme nounou pendant que madame parle au téléphone! Mes yeux se posent sur se gros chien qui me regarde de ses grands yeux. C'est que l'histoire de croquettes, il prends sa rudement au sérieux! Aucun risque que je tente de me sauver, je risque de finir comme chair à pâté! Vous avez vu ces dents qui a après sa mâchoire.
Aurais-tu un bidon d'essence sur toi ? Je dois assassiner quelqu'un.
Visiblement, elle s'adresse à moi quand elle dit ça. Je ne crois pas que parler avec la personne qui se trouve au bout du fil l'enchante. Un ex petit ami peut-être? Remarque je le comprendrais si elle lui aurait fait le même sale coup qu'elle m'a fait. Le pauvre. Je ne me contente que de sourire à sa remarque chose que je ne croyais plus être capable de faire en sa présence. Cependant les choses tournent rapidement en sucette, car le changement de tempérament d'Evelyn devient très visible et auditif pour moi. Je ne peux que tendre l'oreille et de focaliser sur cette échange étrange.
Je vous écoute docteur.
Docteur? Je fronce les sourcils à ce mot. Plusieurs idées se bousculent dans mon esprit. Elle a un copain docteur? Son ex petit ami est un docteur? Elle travaille comme secrétaire pour un docteur? Je sais mes idées ne sont pas très clair, mais je suis un oiseau de nuit ne l'oubliez pas! Les matins ça n'a jamais été mon truc!
Oui, disons demain 9h30, c'est ça. A l'hôpital comme d'habitude... Oui, je connais le chemin. Docteur cessez de me prendre pour une débile car après trois ans qu'on me traite pour cette connerie, je sais où se trouve presque tous les hôpitaux d'Europe et de San Francisco... C'est ça. Bonne journée à vous aussi.
Je perds mon sourire, mon visage se décompose peu à peu tandis que le venin de mes émotions m'arrivent au cœur. Tout s'emboite comme un puzzle dans mon esprit. Tout devient clair et limpide. Elle est malade et vachement malade visiblement. Evelyn peut facilement voir dans mes yeux que j'ai compris de quoi la situation retourne. Je n'ai même pas de dire quoique ce soit qu'elle reprends la laisse de son chien et vient chercher un peu de chaleur dans mes bras. Enfin une fraction de seconde, car j'ai a peine le temps de reconnaître l'odeur caractéristique de ses cheveux.
J'ai été ravie de te revoir franchement, faudra qu'on... Non oublies.
Je suis sous le choc d'une telle révélation. Une petite voix mesquine se fait entendre dans ma tête: Tu le savais au plus profond de toi....Oui je le savais qu'elle était malade, du moins je m'en doutais. J'ai préféré ne pas lui faire subir mes angoisses face à tout ça. Le nombres de fois que je me suis réveiller au beau milieu de la nuit angoisser à l'idée de la perdre. Je ne voulais que lui donner que mon amour et non pas de mon inquiétude. Je lève les yeux, mais je n'arrive pas à la voir dans mon champs de vision. Elle c'est volatilisée comme elle est apparu. Je ne ferais pas l'erreur deux fois surtout que dans l'état ou elle se trouve. Elle pourrait faire une vilaine bêtise. Je me lève donc et commence a parcourir le parc à la recherche d'une chevelure rousse. En espérant qu'elle ne c'est pas enfuie pour de bon. Après de longue minutes je finis par la retrouver assise sur un banc tirant sur une cigarette et pestant contre ses médicaments. Elle ne peut pas me voir, car elle me montre son dos. Je m'approche doucement d'elle et contourne le banc en bois pour me retrouver à côté d'elle. Je lui prends la cigarette des mains et la porte à mes propre lèvres pour en tirer une bouffé.
- Tu devrais savoir que ce n'est pas bon pour toi, ni pour moi d'ailleurs....
Je prends place à côté d'elle silencieusement, j'en profite pour éteindre sa cigarette et la jeter dans la poubelle tout près. Je crois que la conversation importante s'impose et que cette fois-y on ne peut pas s'y résoudre.
- Je ne veux pas te torturer plus que nécessaire, je crois que nous avons des choses à nous dire et que c'est maintenant ou jamais!
Elle le sait et je le sais, on ne peut s'y résoudre. Mes yeux se posent sur elle et je l'a détail du regard. Elle a l'air si fragile et si fatiguée. Je pousse un soupir douloureux, je me torture moi-même l'esprit.
- C'est à cause de ta maladie que tu n'as pas voulu me suivre? Ou c'est à cause que tu ne m'aimais tout simplement plus?
Je suis conscient que la question est dur très dur. Je ne suis pas passé par quatre chemins. Pourquoi tourner autour du pot quand la question risque de finir par sortir d'une façon ou d'une autre.
- Je dois te dire que si tu m'aurais demandé de rester. Je l'aurais fais, pourquoi tu ne m'en as pas parler? Pourquoi?!
J'étais un si mauvais petit ami? Croyait-elle que je l'aurais abandonné à la moindre petite broutille? Je me mords la lèvres inférieur m'empêcher de perdre mon sang froid. Je cligne des yeux pour ne pas qu'elle remarque des larmes qui se pointent aux coins de mes yeux. Des larmes de tristesse, mais aussi de rage de ne pas avoir su tout ça avant! Je suis en colère contre elle, mais surtout contre moi-même. De ne pas avoir vu venir tout ça... |
| | | | Dim 23 Jan - 17:44 | |
| __ __ JE T'AI RÉELLEMENT AIME! Et je t'aime encore! J'étais complètement perdue dans mes pensées en train de rêvasser (ou de déprimer) quand Debussy revint avec un moineau dans la figure. Je me relevai doucement pour le voir baver sur mon jean tout neuf tandis que je me contentai d'avoir la nausée. Puis, je détournai la tête pour le voir arriver. Déjà très pale, je me sentis brusquement blanchir quand d'un coup, il prit ma cigarette en me disant que tout ça n'était pas bon pour moi, ni pour lui d'ailleurs. Je passais mes mains dans mes cheveux pour ensuite me sentir désemparée. J'avais les mains qui tremblaient et je sentis mes jambes se contracter. Je ne voulais pas lui en parler. Lui parler de quoi ? « Hey Calvin, je souffre d'épilepsie nocturne et selon mon médecin, j'aurai un autre truc bizarre qui serait en train d'évoluer dans mon corps. » Je soufflais un bon coup avant de le voir jeter la cigarette. « Erf, il faut bien mourir de quelque chose. De toute manière, je ne vivrai pas assez longtemps pour qu'un cancer me tue. » Oups! Je mis la main sur ma bouche avant de me frapper la tête. Imbécile de fille rousse de mes deux qui devrait être blonde.
« Je ne veux pas te torturer plus que nécessaire, je crois que nous avons des choses à nous dire et que c'est maintenant ou jamais! » J'éclatai de rires en voyant son air si sérieux. Décidément, on se serait vraiment cru dans un film américain. Mon chien revint en m'entendant et me jeta quelque chose sur moi. Une balle ? A qui l'avait-il piqué ? Je lui pris et me remis à la balancer... Pas très loin, j'étais tellement naze. Je soupirai avant de replacer ma mèche qui m'empêchait de voir clair. Puis, je me tournai vers lui, restant impassible. « Vas-y, dis-je sur un ton froid et dur qui ne me ressemblait pas. Si tu as des questions à me poser Honey, c'est le moment ou jamais. Commençons l'interrogatoire! » Je le jugeai méchamment. J'avais utilisé l'ancien surnom avec lequel je l'appelais pendant nos ébats exprès. Après tout, je n'étais pas vraiment douée pour parler de ma maladie. Je savais que je ne pourrais pas lui mentir. Je mentais très mal.
Sa première question ne se fit pas attendre et je souris. Toujours dans le vif du sujet. Déjà quand nous étions intimes, il était pareil. Je pouffai légèrement à ma pensée avant de rougir de honte. Si je l'avait quitté à cause de ma maladie (évident) ou parce que je ne l'aimais plus. Complètement con ta question mon bonhomme. Je me rapprochai un peu plus de lui avant d'attirer son regard. « Qui te dis que je t'ai aimé ? » Puis, j'éclatai de rire avant de reprendre mon sérieux. «Tu sais quand on était à Paris et que j'ai disparu pendant plusieurs heures, tu te souviens ? Je suis allée faire des examens. Parce que je pensais être enceinte. Bon, ce n'était pas le cas mais la prise de sang a révélé autre chose. Mes douleurs, le matin. Mes vomissements. J'étais malade et ils ne savaient pas ce que j'avais. Imagines si j'avais eu un virus ou autres. J'aurai pu te tuer... Et je ne supportai pas cette idée. Je t'aimais Calvin. Et je crois que je t'aime encore d'ailleurs.... » Re-boulette mais bon, au point où j'en suis. Je soupirai encore un peu.
Fouillant dans ma poche, je sortis les médicaments avant de jouer avec le flacon. Je le faisais tourner dans ma main puis, je reportai mon attention sur mon Apollon. Erf, encore des questions. Je soupirai. Lui demander de rester ? Mais son Visa expirait. Il ne pouvait pas rester. Je faillis me mettre à pleurer mais je me retins. « Pourquoi je ne t'ai pas demandé de rester ? Tu devais rentrer et je comptais te rejoindre. C'est vrai. Mais... J'ai eu un gros problème. J'ai du être hospitalisé pendant un moment. Alors quand je suis sortie, je me suis dite que tu m'avais oublié. » Ensuite, pourquoi ne lui en avais-je pas parlé ? Je réfléchis un moment. « Je ne t'en ai pas parlé parce que je suis une imbécile. Mais une vraie. Je ne voulais pas t'inquiéter. J'étais jeune. Je venais tout juste d'être majeure et je ne voulais pas me faire emmerder par une putain de maladie. » Je pris soin de le regarder et je vis des larmes perler au coin de ses yeux. Je ne l'avais vu pleurer qu'une fois. Quand, il était parti. Mais je ne pouvais rien y faire. Je devais lui faire croire que je ne l'aimais plus pour qu'il puisse rentrer dans son pays et vivre sa vie.
Sans trop réfléchir, je me levai puis je le pris dans mes bras longuement. Je lui caressai le dos doucement en le berçant. J'avais l'habitude de le faire à chaque fois qu'il était inquiet. Sauf qu'à l'époque, je n'étais pas malade et chaque mouvement ne me faisait pas hurler de douleur. Je grimaçai donc dans son dos pour ne pas lui montrer. Puis, je m'agenouillai pour le regarder clairement. « Hé, ne t'inquiètes pas. Je vais bien (Mensonge!). Je ne vais pas mourir (Pas totalement un mensonge vu que je ne connaissais pas la réponse.). » Je me mis à pleurer aussi. « Regardes-nous, on ne se voit pas plus de cinq secondes qu'on pleure déjà comme des madeleines. » Je capturai une larme qui coulait le long de sa joue avant de la regarder. Puis, je lui fis un sourire avant de me relever doucement. J'avais mal partout. Puis, je sifflai Debussy qui arriva et se roula par terre. « Calvin, je te présente Debussy. Quand on s'est séparés, j'étais tellement déprimée qu'on m'a offert un chien. » Je souris en caressant ma bête qui me lécha les mains. Il était trop câlin et j'aimais ça. Puis, je repris la balle visqueuse pour la lancer à nouveau. Enfin, je reportais mon attention sur Calvin. « C'est dommage que je sois surbookée aujourd'hui parce que j'aurai bien aimé rester avec toi. On a beaucoup de temps à rattraper non ? Sauf que je dois rentrer me changer, aller chercher mes médicaments, aller travailler et ensuite surement rentrer me coucher. » Je m'assis à côté de lui et posai ma tête sur son épaule en attendant qu'il émette une idée lumineuse.
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| | | | Mar 25 Jan - 0:22 | |
| Je retiens mon souffle en attente des réponses à mes questions qui date depuis plus de 3 ans déjà. Je dois être maso ma parole pour aimer souffrir autant. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi pour aimer souffrir de la sorte, je dois avoir un gêne de défectueux ma parole. Je dois retenir de mon père de ce côté-là la souffrance fait partie de ses joies quotidienne tout le monde sait ça! Mon ex petite amie finit par ouvrir la bouche et me faire douter sur ses sentiments à mon égards. Génial! J'avais vraiment besoin de ça, j'ai envie vraiment de l'envoyer balader et la laisser avec ses emmerdes, mais la suite de sa réflexion me laisse perplexe et je garde mon envie de m'enfuir dans un tiroir de mon esprit. Je porte mon attention sur Evelyn question de comprendre dans quel merdier on se retrouve parce que oui c'est le cas de le dire c'est tout un merdier tout ça!
«Tu sais quand on était à Paris et que j'ai disparu pendant plusieurs heures, tu te souviens ? Je suis allée faire des examens. Parce que je pensais être enceinte. Bon, ce n'était pas le cas mais la prise de sang a révélé autre chose. Mes douleurs, le matin. Mes vomissements. J'étais malade et ils ne savaient pas ce que j'avais. Imagines si j'avais eu un virus ou autres. J'aurai pu te tuer... Et je ne supportai pas cette idée. Je t'aimais Calvin. Et je crois que je t'aime encore d'ailleurs.... »
Ah! Paris, je crois que j'ai du faire le tour de la ville plusieurs fois cette journée-là! J'ai eu la peur de ma vie et je dois avouer que j'étais bien paniqué. Je pousse un profond soupir en repensant à tout ça. C'est vrai que nous avions pensée que les vomissements, les douleurs matinales étaient reliés à une possible grossesse. Quand tu voyages avec peu de chose, bien il arrive souvent que les préservatifs se perds. Ce qui vient à me faire penser que si elle aurait été effectivement enceinte, serait-elle sauvé avec le bébé sans m'en parler?! Je ne suis plus sûr de rien et je dois avouer que sa m'angoisse vraiment beaucoup. Elle fouille dans sa poche pour en sortir un contenant de médicament, c'est probablement ce qu'elle doit prendre pour soulager son mal. Je lui demande pourquoi elle ne m'a pas demandé de rester auprès d'elle. Je sais que les questions ce n'est pas trop son truc et ça ce voit sur son visage. Elle me réponds quand même sur un ton très peu assurée. Il a un trop plein d'émotion-là!
- Pourquoi je ne t'ai pas demandé de rester ? Tu devais rentrer et je comptais te rejoindre. C'est vrai. Mais... J'ai eu un gros problème. J'ai du être hospitalisé pendant un moment. Alors quand je suis sortie, je me suis dite que tu m'avais oublié. Je ne t'en ai pas parlé parce que je suis une imbécile. Mais une vraie. Je ne voulais pas t'inquiéter. J'étais jeune. Je venais tout juste d'être majeure et je ne voulais pas me faire emmerder par une putain de maladie.
Autant ces paroles me font du bien autant elles me font souffrir. Une imbécile certes elle est et moi aussi je suis un profond imbécile de gober tout ça. Je ne suis sûr de rien et ça me rends un peu dingue. Je remarque à peine quand elle bouge pour se retrouver devant moi. Je sens ses bras entourer mon corps dans une accolade. Elle me flatte gentiment le dos comme elle le faisait si souvent lorsque j'étais sur les nerfs ou terriblement angoissé. Elle me berce, car elle sait que ça le dont de m'adoucir et de me faire sentir mieux. Je me rends compte qu'elle me connaît plutôt bien, je ne l'aurais pas cru par le passé. Elle s'agenouille devant moi et me jauge du regard, je ne peux lui cacher mes larmes à présent. Sa me fous un peu la honte, un homme ne devrait pas pleurer. Je sais c'est mon orgueil qui parle et rare sont ceux qui m'ont vu pleurer dans ma vie. Justement la personne qui se retrouve devant moi se trouve qu'elle a déjà été témoin de cette petite faiblesse.
Hé, ne t'inquiètes pas. Je vais bien. Je ne vais pas mourir...
Pourquoi j'en doute? Pourquoi j'ai un mauvais pressentiment. À ces paroles, mon visage se crispe légèrement et la digue au niveau des yeux lâchent. De grosses larmes coulent sur mes joues. Evelyn éclate elle aussi en sanglot, bon la craint vraiment! Une chance pour nous que nous sommes un peu à l'écart du chemin piéton parce sinon aurait passer pour quoi? Les gens nous auraient probablement trouvé très zarbi!
Regardes-nous, on ne se voit pas plus de cinq secondes qu'on pleure déjà comme des madeleines.
- Oui, en effet on craint grave!
Elle capture du bout des doigts une larme qui poursuivait sa descente sur ma joue avant de me souffrir à travers ses propres larmes. Elle se relève pour siffler son chien Debussy. Elle m'explique pourquoi on lui a donné un chien d'ailleurs, alors elle m'a remplacer par un chien?! Enfin façon de parler! Chacun soigne son mal être à sa façon pour ma part ça été le travail. Je me suis lancer corps et âmes dans mon boulot. Il m'arrive parfois de faire un double chiffre juste pour pouvoir penser à autre chose.
C'est dommage que je sois surbookée aujourd'hui parce que j'aurai bien aimé rester avec toi. On a beaucoup de temps à rattraper non ? Sauf que je dois rentrer me changer, aller chercher mes médicaments, aller travailler et ensuite surement rentrer me coucher.
Je peux sentir le poids de sa tête sur mon épaule. Ses cheveux me chatouillent la joue comme dans le bon vieux temps. Elle avait un horaire chargé, moi aussi d'ailleurs quand j'y pense bien.
- Ouais, je comprends moi aussi j'ai un horaire plutôt chargé. Je bosse ce soir...
Je pousse un bon gros soupir pour me remettre les idées en place et me frotte le visage pour effacer les larmes qui m'ont trahis. Je griffonne rapidement sur un bout de papier mon numéro de portable et le pose entre ses mains.
- Tu fais ce que tu veux avec ce bout de papier, mon cellulaire est toujours ouvert. Je dois y aller.
Je me lève doucement du banc de bois, grattouille gentiment la tête de Debussy avant de poser mes lèvres sur le front de mon ex.
- C'était bien de ce revoir malgré tout, prends soin de toi veux-tu?
Je lui fais un sourire forcée avant de tourner les talons pour sortir de ce parc maudit! Je ne verrais plus jamais mes promenades ici de la même façon qu'avant. Je ne sais pas encore si je dois qualifier ce souvenir dans les bons ou les mauvais. C'est trop tôt pour le dire |
| | | | Ven 28 Jan - 12:47 | |
| __ __ TU ME MANQUERAS! Mais, je ne dois pas te faire souffrir! J'étais bien la tête sur son épaule. Des souvenirs me revinrent en mémoire. Notre rencontre dans cette auberge de jeunesse en plein Paris. Je m'en souviens comme ci c'était hier et pas seulement parce que j'avais les photos. Il était là, assis au bar en train de boire un verre, désespérément seule. Tandis que je rentrai d'une après-midi shopping avec Erika, ma presque sœur, puis elle avait décidé de m'offrir un verre pour fêter ma majorité, mon bac et tout le reste. Alors, je m'étais approchée du bar, ne faisant pas attention à lui. Mais bon, étant dotée d'une malchance certaine, j'avais pris ma coupe de champagne pour la faire tomber sur son pantalon. Tant de souvenirs. J'étais nostalgique de tout ça. Il avait fallu un bon mois avant que l'on tombe amoureux l'un de l'autre et je crois notre romance avait débuté à Londres. Et elle s'était finie à Berlin.
Je mentirai si je ne l'avais pas vu venir. J'ai tout fait pour rompre avec Calvin mais ma santé passait avant lui. Et si jamais, je mourrais ? Et si je l'emportai avec moi ? Je préférai qu'il croit que je ne l'aimais pas plutôt que le reste. Les médecins cherchaient toujours à me soigner mais je savais très bien qu'aucun remède ne guérirait ma blessure. Celle de mon cœur, de mon ego. J'avais peut être laissé tomber l'homme de ma vie par erreur. Mais tant pis, je m'en remettrai. Cela ne faisait pas trois ans que je devais m'en remettre ? J'avais bien eu des aventures. Mais pas des sérieuses. Pas comme celle-là. Je l'écoutai parler, j'écoutai son timbre grave en déprimant parce que j'avais été bête. Je me rendais compte maintenant du mal que je lui avais fait mais c'était trop tard. Je ne pourrais rien réparer. J'allais peut être mourir ou retourner à Hambourg. Et lui donner des illusions seraient trop cruelles.
« Tu travailles, répétai-je durement, toi avec un travail. Tu as du beaucoup changé depuis notre séparation. Bon courage alors. » Je le vis se lever, je l'avais prédit car j'avais relevé ma tête au bon moment. Et j'acceptai son bout de papier sachant pertinemment que je ne le rappellerai jamais. Je ne pouvais pas lui faire ça. Je ne pouvais pas revenir et chambouler sa vie du tout au tout. Le mieux était de couper les ponts. Encore. Certains verraient comme une seconde chance de revoir son ex au détour d'un chemin mais je voyais ça comme une malédiction. Je ne pouvais pas me consacrer à lui pour le moment. Je ne pouvais pas lui faire partager mes craintes. Celles de se lever tous les jours, de prendre des médicaments, de s'éponger le visage en se demandant si ses gestes quotidiens seront répétés le lendemain. Je ne dirai pas que j'étais condamnée mais je le sentais. Je sentais que quelque chose n'allait pas chez moi. Certes, je pourrais le rattraper et tout lui avouer. Le fait que ses peurs, ses angoisses étaient fondées à l'époque. Que j'étais bel et bien tombée enceinte mais que j'avais perdu l'enfant durant une crise d 'épilepsie. Que je ne pourrais jamais me marier. Que je suis certainement stérile du au traitement et qu'un matin, il se réveillerait en retrouvant mon corps sans vie dans le lit. Non! Je serai la seule à souffrir. Je pris le bout de papier et par politesse, j'entrai son numéro dans mon cellulaire avant de jeter le papier à la poubelle.
Je pouvais encore le voir au loin. Alors, encore en larmes, je me levais pour mettre la laisse à Debussy et repartir comme j'étais venue... en courant. Ma musique me fit du bien et je pus me détendre un peu. J'avais pris ma décision. Une fois que les médecins sauraient si j'étais soignable ou pas, je repartirai comme j'étais venue. Je ne devais pas m'attacher à quelqu'un. A la sortie du parc, je m'arrêtai un moment pour le voir s'éloigner. « Tu me manqueras, répétai-je. » Je lui avais dit ça à l'aéroport en larmes avant qu'il ne monte dans l'avion. Qu'il croit ce qu'il veut. Que je ne l'aime pas si cela peut l'aider à guérir. Pour ma part, je savais qu'il m'aimait encore et cela me réchauffait le cœur mais je ne devais pas lui laisser une once d'espoir. Je préférai le préserver plutôt que de le faire souffrir. Encore une fois.
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| | | | | | | | | | | | "Quel début de journée désastreux" ft Calvin M. Sullivan [terminé] | |
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