Chapter One : To forsake your son...
Je suis né à San Francisco. Une journée banale, comme toutes les journées banales. Un peu trop pour mes parents je pense. Ils m'ont tout de suite fait comprendre que je n'étais pas le bienvenu. Les mégots de cigarettes sur ma peau servant de cendrier, la ceinture et autres maltraitances les plus cruelles les unes que les autres. J'ai tout eu, toutes les sanctions possibles dans une vie d'enfant, rectification, dans une vie de chien. Je pense que même à mes cinq ans, j'avais déjà envie de mourir. J'ai compris que jamais une once d'amour ne me toucherai. Jamais. Ma mère m'avait appelé Dante car elle trouvait que j'avais fait de sa vie un enfer. Et moi dans tout ça, je ne parlais pas. Mon père lui, m'avait donné Kenneth qui signifie "très beau" en irlandais. L'un des seuls compliments que j'ai reçus de mes deux géniteurs d'ailleurs. Un beau jour, alors que je devais avoir sept ans, je suis rentré à la maison après l’école, car oui, malgré tout, mes parents avaient jugé utile de m'instruire un minimum. Une maison vide se présenta à moi. Tout enfant normal aurait cherché ses parents, pire même, aurait paniqué. Moi, non. Je savais que ce jour arriverait. La seul chose qui m'ai venue à l'esprit à ce moment là c'est le mot "libre, enfin". D'accord, d'accord... Libre mais livré à soi-même à seulement sept ans. Définition : dans la merde totale.
Chapter Two : To survive in the street !
Plus vite que je ne l'aurais voulu, je me suis retrouvé à faire la manche à Beyview. Je me rappelle qu'à l'époque, les gens trouvaient ça étrange qu'un petit blanc comme moi - qui pour la communauté afro-américaine était obligatoirement aisé - s'aventure dans un quartier pareil pour demandé la charité à des personnes de couleurs. Je suis resté à la rue pendant plus de six mois si je me souviens bien. Un soir alors qu'une dame sortait du supermarché devant lequel j'étais assis, elle me tandis un billet de dix dollars avant de me demander de l’aide à porter toutes ses courses jusqu'à chez elle. Evidemment, je ne pouvais pas refuser. Une fois arrivé au domicile de la bonne samaritaine, elle proposa de m'offrir le couvert et le logis pour quelque jours qui finalement se sont transformé en semaines, en mois, en années. Au début, le contact avec ses 4 autres enfants avait été quasi inexistant voir même tendu. Etant le vilain de petit canard de la famille, à cause de ma couleur de peau peut rependue à Beyview, j'ai longtemps été sur le banc de touche avant de me faire totalement accepter. Il est vrai que les blancs natifs de San Francisco avaient toujours dénigré le quartier de Beyview, traitant leurs habitants de " racailles " ou encore de " sale nègres ". Pathétiques clichés quand on pense que j'ai été recueilli par une de ces habitantes au grand coeurs.
Chapter Three : To be made a max of money.
En grandissant, je me suis rapproché de l'aîné de la tribu, Darwin. Il était de deux ans mon aîné. Chaque soirs, il sortait des heures et finissait par revenir avec un sacré paquet de pognon qui pouvait faire tenir toute la famille pendant deux bonne semaines. Quand j'eu l'âge de pouvoir enfin l'accompagné dans ses escapades nocturnes, il m'expliqua comment il réussissait à se faire des tunes. Il parvenait à se faire inviter dans des soirées poker organisée par de riches investisseurs américains et les arnaquait en beauté. Par la suite, je réussis à mon tour à me faire inviter autour de cette fameuse table qui se trouvait au sous sol d'un building du centre de San Francisco. Darwin et moi formions duo sans pareille. La fibre de la comédie et celle du bluff coulaient à flots dans nos veines. L'argent rentrait en masse et en sortait que très rarement. J'avais désormais assez d'argent pour ne plus abuser de l'hospitalité de Mme Hudson.
New Chapter : To find your way.
Le jour de mes dix-sept ans, avec ma basse comme seul bagage, je quittais ma seconde maison familiale avec regret. J'avais eu la chance de dénicher un petit appart' dans le quartier de Protrero Hill au loyer plutôt modéré. Pour payer ce dernier, je n'ai pas hésité à faire part de mes talents de bassiste dans les bars dans la ville et bien évidemment à continuer mes tours au poker en compagnie de Darwin avec qui j'ai gardé un très bon contact.
Vous savez tout. Le succès ne m'a pas choisi, cela dit, j'ai choisi le succès.