Mon histoire débute le mardi 16 octobre à 04:00pm, ma mère Nae Young est emmenée d'urgence à la maternité d'un petit hôpital de la grande ville de Séoul, ma venu au monde était imminente. Mais dur de ce souvenir de plus de précision pour raconter ce genre de passage dans la vie d'un être humain, lorsque l'on grandit, tous ces détails disparaissent, et personnellement, je n'ai jamais pu comprendre pourquoi notre cerveau bridait ceci. Enfin, de toutes les façons, d'après mes parents, rien ne fut très extraordinaire, une naissance comme une autre, comme des milliers d'autres que ce sont déroulées le même jour que la mienne. Mon enfance ne fut pas non plus des plus fabuleuses, mes parents ne roulaient pas sur l'or, se débrouillant comme ils le pouvaient. Mon père travaillait comme une ouvrier dans une entreprise de métallurgie, ma mère, elle restait à la maison, comme femme au foyer, s'occupant de moi avec tout son dévouement. Le quartier où je passai donc ma tendre jeunesse, n'était certainement pas ce que l'on pouvait voir dans les merveilleux documentaires que l'on diffuse afin d'attirer les touristes. Pas de lumières scintillantes à tous les coins de rues, ni de femmes et hommes habillaient de marques excessivement chères. Dans mon quartier se trouvaient des personnes tout à fait ordinaire, comme le sont sincèrement, la grande majorité de la population coréenne. La seule chose qui rendit mon quotidien peut banal à une certaine époque se passa lors de mes premières années de scolarité, mes professeurs mirent le doigts sur ma précocité. On me déclara donc comme un membre apparentière des enfants surdoués, et là tout se compliqua quelque peu. Je me fit transférer dans une école pour jeune précoce, moi petit garçon de sept ans, je ne réussis nullement à m'adapter à ces gamins qui croient tout savoir, juste parce qu'on leur signale qu'ils possèdent un Q.I élevé. Jusqu'à mon entrée en école secondaire, je fus un élève discret, dans mon coin à l'écart des autres, surement à cause de ma timidité qui était, à l'époque, plus que excessive. Puis sincèrement, je n'appréciais que très peu, la présence des autres. Mais l'école pour petit génie, s'était fini, mes études secondaires, s'était dans une école des plus normales, et donc entourés de personnes des plus normales et ce fut peut être ce changement de décor qui me fit légèrement péter les plombs. Je me révélai être un garçon plus expansif, plus sociable et surtout bien plus agité qu'avant, je me transformai en un véritable badboy, d'ailleurs, cela perturba profondément mes parents, mais ma foi, je me préférais beaucoup mieux comme cela que comme avant. Fumeur, bagarreur, gros dragueur, bref tous les petits détails qui font qu'on est classé comme rebelle, mais toujours aussi intelligent, enfin pas réellement intelligent mais intellectuellement plus développé. Mes études ne compatirent nullement de mes changements, j'étais toujours aussi doué et surement voué à une grande carrière précédée de belles études supérieurs. C'est essentiellement ce détail qui rassuraient mes parents et qui faisaient comme si de rien n'était. D'ailleurs mes études à l'USF les réjouit, et d'autant plus quand ils apprirent ma filière, je décidai de me lancer dans la photographie, pourquoi ? Sincèrement, je ne sais fichtrement rien, une envie de tester mes limites, je ne sais même pas si un jour, je ne me voyais même pas encore être photographe. Sur ce point là, je verrai bien, advienne que pourra et qui vivra verra. Mais pourquoi l'USF me direz vous ? Qu'est ce qu'un coréen de la ville de Séoul vient faire aux Etat-Unis, tout simplement, parce j'en avais envie. Drôle d'explication, n'est ce pas ? Ma foi, avec mon dossier scolaire, je pouvais me permettre d'entrer dans l'université de mon choix et les Etats-Unis m'ont toujours intéressé vis à vis de leur culture et de leur mode de vie.


La différence culturelle ne fut pas si choquante pour moi à mon arrivée aux Etats-Unis, finalement la Corée n'était pas si différente du pays de la liberté. Durant mes études de photographies, j'ai pu me créer mon petit monde, mon entourage plus ou moins présent dans mon quotidien car je dois bien l'avouer beaucoup de personnes m'ayant côtoyé ne sont restés que de façon épisodique.