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Anonymous
Invité
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Mer 23 Mai - 22:48

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« Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer... Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses. »

L’amour, qu’est-ce que c’est ? Ce n’est rien de plus qu’un sentiment qui nous apporte à la fois bonheur et souffrance.

Tu as toujours voulu à l’amour, au grand amour, celui avec un grand A, celui qui te transportera, celui qui te fera planer, plus puissant que l’héroïne, que la cocaïne et la nicotine réunies. Tu as cru l’avoir trouvé, il y a de cela quelques années. Tu étais encore jeune, tu étais encore à l’époque de l’insouciance, tu n’étais qu’une adolescente naïve. On t’a mené par le bout du nez, on ne s’est pas soucié de ce que tu pouvais ressentir. Tu as souffert, tu as tellement souffert. Comme toutes les filles, tu t’es dis : « Non, je ne m’en remettrais jamais… » Et pourtant, il a bien fallu. Au début, c’était difficile d’oublier sa voix, son visage, le contact de sa peau contre la tienne, ses doigts agiles et fins qui t’ont donné tant de plaisir puis tu as fini par y arriver. Tes cauchemars ont diminué au fil des mois et tu as tout simplement fait ce que quiconque aurait fait dans cette situation : tu as enfoui cette partie de ta vie sans pour autant l’oublier. Tu as fini par ne plus penser à elle ni même à ses yeux bleus qui t’ont tant fait rêver. Tu l’as aimé, tu l’as désiré, tu l’as eu puis tu l’as perdu. C’est un cycle infernal qui ne cesse de se répéter. Après d’elle, il y en a eu d’autres mais jamais tu n’en as trouvé une à la hauteur. L’amour, le désir que tu avais ressentit à l’égard de cette jolie blonde à la peau laiteuse était inégalable.
Tu as refais ta vie sans te soucier d’elle, tentant vainement d’oublier qu’elle t’avait quitté, te rayant totalement de sa vie. Tu as cru à ses mensonges et tu n’auras pas du. Depuis ce jour, tu ne fais plus totalement confiance, préférant de loin la méfiance.

Facebook. Quel magnifique réseau social, n’est-ce pas ? Jusqu’à il y a quelques heures, tu le pensais sincèrement. Puis elle est revenue te hanter. Vous êtes devenues amies sur Facebook par la magie du Saint-Esprit. Elle a essayé de reprendre contact avec toi mais, tu l’as rejeté sans scrupules. Elle t’a donné rendez-vous à 17h, tu n’as pas su quoi dire, à part quelques mots de refus. Mais, tu n’es pas comme ça. Elle te doit des explications et tu comptes bien en avoir. De toute évidence, elle veut t’en donner. Profite-en. Tu n’as pas fermé l’œil de la nuit, son visage revint sans cesse dans ton esprit, doucement, tu te souviens de tout ce que tu as enfouis au plus profond de ton cœur : vos corps enlacés, vos doux baisers, vos rires, sa voix. Tu sens tes sentiments prendre le dessus sur la que tu lui as voué pendant tant d’années. Elle te fait mal sans être là. Tu ressens ce besoin irrésistible d’être à ses côtés, de caresser sa joue, son corps tout entier, de sentir ses lèvres sur les tiennes. Le désir est toujours aussi présent qu’avant mais tu ne veux pas y croire. Assise sur ton lit, tu te refuse à y croire. Pourquoi est-elle revenue ? Pour à nouveau te gâcher la vie ? Tu ne sais plus quoi faire, tu ne sais plus si tu dois y aller ou la laisser là, comme une idiote ? Non, tu n’es pas lâche, tu n’es pas comme elle. Tu saisis ton portable et regarde l’heure, il n’est que trois heures. Doucement, ta tête se pose sur l’oreiller. Le seul moyen de dormir est d’oublier tout, d’enfouir à nouveau tout ce qui te fait mal. Tu sais parfaitement que tu vas rêver d’elle, tu n’es pas idiote. Tu veux juste te laisser bercer par l’illusion que l’espace d’une nuit, elle va te laisser tranquille. Tes yeux se ferment, lentement. La fatigue t’emporte vers un monde meilleur, là où ce que tu feras n’aura pas d’impact réel sur ta vie d’étudiante bien rangée.

C’est un rêve. Voilà longtemps que tu n’en as pas fait. Elle est là, cette jolie blonde que tu aimais et désirais tant. Vous vous regardez, elle te parle mais tu n’entends pas. Tu essaies de lire sur ses lèvres mais en vain. Elle prend ta main, tu ne la repousse pas. Tu n’as plus la force de résister. C’est bien trop tentant. Ce n’est qu’un rêve, tu ne risques rien. D’un geste du doigt, elle se tait. Tu contemples son visage, ses traits fins, ses longs cheveux blonds. Elle est tellement jolie, bien plus qu’avant. Tu te penches sur la table et tes lèvres s’approchent des siennes. Vous allez vous embrasser, c’est inévitable. Tu n’arrives pas à lui résister. Elle est tellement belle, tu l’as tellement désiré autrefois, comment tout oublier ? Comment tout effacer d’un simple coup de gomme ? On ne peut pas renier indéfiniment ce qui nous brûle de l’intérieur et actuellement, c’est le feu du désir qui ne semble pas vouloir te laisser en paix.

Mais ce n’est qu’un rêve et comme tout rêve, il a une fin. Tu te réveilles, doucement, tes cheveux sont dans un désordre organisé. Tu as cette faculté de faire comme dans les fils américains : te réveiller avec un visage, avec une tête à peu près normale et potable. Tu ne sais que penser de ton rêve, tu préfères l’oublier, ne plus y penser. Si tu pouvais mettre ta vie de côté, l’espace de quelques minutes, tu le ferais sans hésiter. Tu as toute la journée devant toi pour te préparer. Enfin, c’est ce que tu pensais jusqu’à ce que ton regard se dirige vers le réveil : 15h30. Tu étais vraiment fatiguée, ce qui explique le pourquoi du comment. Tu cours vers la salle de bain pour prendre une rapide douche. Tu sors de la salle d’eau en serviette et t’approches de l’armoire pour trouver une tenue décente : sous-vêtements, short en jean, débardeur et converses feront très bien l’affaire. Une fois habillée, tu ne prends pas la peine d’attacher tes longs cheveux roux et te dirige vers la sortie. Tu ne peux plus reculer.

Elle n’est pas là. Tu regardes ton portable, il est 17h05. Tu décides de l’attendre devant le café. Tu es perdue, tu ne sais pas quoi lui dire ni même quoi penser. Tu aimerais tellement te laissez aller, faire ce dont tu as envie. Si la vie était aussi simple que cela, tu n’aurais pas à te poser toutes ces questions, n’est-ce pas ?
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
Lera-Ann Litwinski-Vilte
i'm a motherfucking admin
AVATAR : Rosie.
✱ ÂGE : 35
✱ QUARTIER : Richmond.
i'm a motherfucking admin
Dim 27 Mai - 17:29


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J’avançai sans réellement savoir où je me rendais. Quoique je n’en avais pas besoin. Quelque chose en moi le savait. Me guidait. Une voix. Lera. Mon prénom. Je courrais désormais. Je tombai. Me relevai. Il n’y avait pas de temps à perdre. Je la connaissais cette voix. Cette délicieuse mélodie. Je m’arrêtai. Fermai les yeux. Les souvenirs affluaient. Abby. Ma douce Abby. Une légère brise s’éleva bientôt. Je rouvris les yeux et la vis. Elle n’avait pas changé. En fait si. Elle était encore plus jolie que dans mes souvenirs. Ah, la mémoire humaine avait tendance à altérer les réminiscences. Inconsciemment je me dirigeai vers elle. Un pas. Puis un autre. Ses cheveux de feu pouvaient maintenant caresser mon visage. Je tendis la main pour les toucher et voir s’ils étaient toujours aussi doux et soyeux. C’était le cas. Je humai leur parfum. Toujours aussi délicat. Abby. Ma douce Abby. Elle tourna son visage dans ma direction et planta ses prunelles vertes dans les miennes. Son regard était froid et haineux. Je fis un pas en arrière, sous le choc. Elle me détestait. N’était-ce pas ce que j’avais voulu ? Je reculai alors qu’elle s’approchait. Mon dos rencontra soudain un arbre et je n’eus d’autre choix que d’attendre. Elle s’arrêta devant moi puis elle passa sa main droite sur ma joue, ne cessant de me fixer. Elle caressa par la suite mon cou jusqu’à la naissance des seins puis remonta sur mon front en passant par ma nuque. Ses lèvres vinrent se poser doucement sur les miennes. Chaleur et douleur. Elle venait de violemment me mordre la lèvre inférieure. Je l’observai, hébétée tandis qu’un sourire digne des plus grands sadiques se dessinait sur son visage. « Tu ne croyais tout de même que tout serait aussi facile. » dit-elle en souriant de plus belle. « Tu ne sais pas par quoi je suis passée et je te ferais payer tout ça, crois-moi. » Un frisson d’horreur me parcourut l’échine. Soudain je sentis un mal indicible dans ma cage thoracique. Ma respiration se coupa instantanément. Qu’était-ce que cette douleur ? J’ahanai à plusieurs reprises, sans grand succès. Abby. Ma douce Abby. « Que … m’as-tu … fait ? » articulai-je difficilement tant le souffle me manquait. Elle me lança un regard dédaigneux qui me donna froid dans le dos. « Alors ça te plait de souffrir ? Sache que ce n’est pas le centième de ce que j’ai ressenti quand tu m’as lâchée comme une merde. » Elle partit d’une rire sans joie. « Je vais te briser …le cœur. » Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle enfonçait sa main libre dans ma poitrine et en ressortit l’objet convoité. Il palpitait encore dans sa main. Abby fit la navette entre moi et ce qu’elle tenait entre ses mains puis le broya entre ses doigts. Je hurlai sous le coup de la douleur et me réveillai en sursaut. Un cauchemar. Abby. Douce Abby.

Je me levai d’un coup et fus prise d’un léger vertige qui passa bien vite. Je me mis à arpenter la pièce, le cerveau en ébullition. Je lui avais demandé un rendez-vous cet après-midi sans même songer à ce que je pourrais lui dire. J’avais trouvé que c’était une bonne idée sur le moment, maintenant je n’en étais plus aussi sure. Je ne pouvais décemment pas me pointer comme une fleur et lui sortir une phrase bateau du genre « je suis désolée », de plus je lui avais parlé d’explications mais j’avais oublié de lui préciser qu’elles ne la satisferaient certainement pas. En tout cas à sa place, je n’aurais pas été satisfaite. Qu’allais-je bien pouvoir trouver à lui dire ? Il n’y avait rien à dire mise à part que je lui avais fait du mal. J’aurais du ne pas la contacter. Mais pour ma défense cela m’avait tellement bouleversée de la voir, bien que cela ne fut que sur internet…cela avait fait remonté à la surface des souvenir que j’avais longtemps cru oubliés. Et je pensais à ce moment là qu’elle avait besoin d’explications à cette rupture. J’aurais vraiment désiré que Gareth m’explique ce qui se passait, c’était donc pour cela que je le faisais pour elle. A quel prix ? Etait-ce vraiment judicieux de demander à la voir pour lui servir ces éclaircissements qui ressemblaient plus à des justifications ? Je secouai la tête.

Je me dirigeai vers la salle de bain et demeurai très longtemps sous le jet d’eau. Oublier. Oublier. Oublier. Nous en rêvions toutes les deux. Du moins je le supposais, elle n’avait pas l’air très bien de ce que j’avais pu voir sur ce fameux réseau social. Qui ne le serait pas ? Moi la première. Sans doute ne s’attendait-elle pas à me revoir. Je ne pouvais l’en blâmer. Elle avait continué son existence, avait obtenu son diplôme de fin de lycée et partait pour une université à San Francisco, le cœur léger et les rêves pleins la tête. Et elle me rencontrait encore une fois. Dernière chose qu’elle souhaitait. Je me sentais mal pour elle, rien qu’à y songer. Pourquoi diable suis-je aller lui parler ?

Ma douche terminée et une fois habillée, je ne pus plus longtemps refréner l’envie d’aller me plonger dans ce passé qui m’attirait autant qu’il me rebutait. J’ouvris mon placard et sortis le petit carton qui contenait tous les objets dont je n’avais pas eu le cœur de me débarrasser. Je fouillai quelques instants et trouvai ce que je recherchais. Une enveloppe qui contenait les photos que j’avais prise d’Abby avec ou sans son autorisation. Je les contemplais longuement. A vrai dire, toute l’après-midi. Malgré moi, j’étais retournée à l’époque de notre rencontre et de notre relation. Aucun détail ne me fut épargné, je revivais tout comme s’il eut s’agit d’un film. Je revoyais nos disputes et nos réconciliations bien entendu sous la couette. C’était beau, passionnel et enflammé. Cela ne pouvait durer longtemps.

Quand je revins à la réalité, je remarquai avec affolement que le temps ne m’avait pas attendu. Je me dépêchai de sortir et pris les transports en commun, sachant qu’à cette heure-ci la circulation serait complètement bouchée. Ce fut rapide mais j’arrivais tout de même en retard et priai pour qu’elle ne soit pas encore là. Les dieux n’entendirent pas ma prière. Je remarquai ses cheveux de loin. Bien que je fusse en retard, j’étais contente. Je n’étais pas certaine qu’elle vînt, mais elle était là. Juste en face moi. Je n’avais qu’à faire quelques pas. Je m’arrêtai et inspirai pour me donner contenance. Je savais qu’elle ne serait pas ravie du tout. Elle aurait raison. Je la rejoignis. « Salut. » dis-je en me plaçant devant elle. « Comment vas-tu ? » Quelles affreuses banalités et la connaissant elle ne tarderait pas à me le faire remarquer. « Qu’est-ce que tu veux boire ? » demandai-je puis commandai avant de l’entrainer dans un coin éloigné sur la terrasse où nous ne serions pas dérangés. « Nous serons au calme ici. » déclarai-je alors que nous nous asseyions. Les réjouissances pouvaient débuter.
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Anonymous
Invité
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Dim 27 Mai - 18:21

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« Salut. - Sa voix résonna dans ta tête, ton cœur s'arrêta brusquement et la colère t'envahit. - Comment vas-tu ? » Que de banalités. Elles n'ont pas leur place dans de telles circonstances mais, tu te tais, tu préfères ne rien dire. Pourquoi aggraver les choses ? Il n'est pas encore temps de lui faire regretter ce qu'elle t'a fait. « Qu'est-ce que tu veux boire ? » Ton regard se perd, tu ne l'écoutes pas. Tu n'en as pas envie. Tu regrettes d'avoir accepté ce rendez-vous, tu regrettes de l'avoir retrouvé. Mensonges, trahison, voilà à quoi se résume votre relation. Tu n'as pas envie que cela change. Tu veux continuer de la détester, tu veux continuer à la haïr pour éviter de souffrir. La vie était tellement mieux en elle. Tu essaies de t'en convaincre mais ce n'est pas la vérité et tu le sais parfaitement. Intérieurement, tu te promets de ne plus tomber dans son piège, de faire attention, d'écouter ses explications et de t'en allez comme si rien ne s'était passé. C'est le meilleur moyen d'en finir avec ces années de cauchemars. Elle t'entraîne dans un coin éloigné, tu la suis, lèvres scellées. Tu n'as rien à dire, tu ne fais que penser. Tu ne veux pas qu'elle entende ta voix. Non, tu ne veux pas. Tu ne veux pas qu'elle remarque à quel point tu as changé, à quel point tu as mûri, grandit. Tu n'es plus la même, tu n'es plus la naïve petite Abby au cœur tendre et au doux regard. Tu n'es plus vraiment toi même. Tu couches avec ta meilleure-amie et te drogue avec ton autre colocataire. Vie de débauche. Tu ne l'as jamais souhaité. C'est venu tout seul. Vous vous asseyez à une table. Elle te regarde, tu évites son regard, préférant le seul à ses yeux. Elle t'a fait tellement de mal. Tu n'aurais jamais cru ça possible. Pourtant, ça l'est. Tu y repenses, tu te risques à te laisser allez dans tes pensées. Tu n'es plus à ça prêt. Tu te souviens de ce jour où elle t'a quitté sans te donner plus d'explications. La colère monte à nouveau, ton regard se fait froid et tes mains se crispent. Tu soupires. Ce n'est pas discret et Lera te regarde sans vraiment comprendre ce qui se passe dans ta tête. Tu redresses la tête et plonge ton regard dans le sien. Tu refuses de transmettre la moindre émotion, tu refuses d’être cette petite fille tétanisée par la perte de son grand amour. Non, tu n’es plus celle-là. Tu n’es plus Abby la naïve.

Tu ne sais pas quoi dire. Vous êtes là, à vous regarder. Cette rencontre n’a aucun sens, votre relation n’a plus aucun sens à tes yeux. Pour toi, ce n’est qu’une partie de ta vie que tu te dois d’oublier, que tu as enfouis au plus profond de toi-même. La vie n’était peut-être pas parfaite sans elle, mais, au moins, tu allais bien. Le serveur arrive et dépose les boissons sur la table. Tu te saisis de la tienne mais la soif n’est pas au rendez-vous. « Bon. – Ton ton est froid, tu refuses la moindre compassion à son égard. – J’ai d’autres choses à faire, d’autres personnes à voir. – En disant cela, tu fais référence aux gens avec qui tu vas coucher dans la soirée lorsque chacune sera partie de son côté, sans se retourner, sans regrets. – Pour répondre à ta question de tout à l’heure qui, à mon sens, n’avait pas sa place dans une telle situation, je vais bien, je te remercie. Aussi bien qu’une fille qui vient de retrouver son ex, qui se trouve assise en face d’elle, attendant de futiles explications sur une rupture qui lui a sans douté sauvé la vie. » Mensonges mais, tu ne peux pas lui dire qu’elle te manque, tu ne peux pas lui dire que ses lèvres contre les tiennes, que son corps contre le tient, te manquent. Tu n’as pas le droit de te laisser faire. Tu es plus forte que ça, tu as plus de volonté. C’est ce que tu crois, c’est l’air que tu te donnes mais les apparences sont tellement trompeuses. Elle te regarde. Tu soupires, ce n’est pas ton genre d’être aussi agressive. Non, tu n’es pas comme ça, tu n’es pas ce genre de fille rancunière. Enfin, si mais tu es trop gentille pour l’être réellement. Elle le sait, elle te connaît. Pourquoi tentes-tu de jouer un rôle ? Pourquoi n’es-tu pas toi-même ? Car si tu l’es, tu vas retomber dans ses bras, tu te connais, tu te connais tellement bien et elle aussi. Ton regard se perd dans le vide, tu essaies d’oublier que tu trouves en compagnie de celle qui t’as brisé le cœur mais à quoi bon ? On ne peut pas éternellement échapper à son passé. « Écoute, je ne sais pas ce qui m’a prit en acceptant ton fichu rendez-vous. – Tu soupires, il fait chaud et tu n’aimes pas être en sa compagnie, elle te trouble. – C’était une erreur de nous revoir. J’ai tourné la page, je suis passée à autre chose. – Ce n’est qu’à moitié vrai. – Je n’en ai que faire de tes explications, de tes excuses. Je n’en ai pas besoin. – Encore une fois, tu mens. – Tu as fais ce qu’il te semblait juste. J’ai eu mal la première semaine puis j’ai oublié. » Autant de mensonges en si peu de temps. C’en est affolant. Tu la regarde, droit dans les yeux. Tu refuses de baisser le regard. Elle n’a plus le pouvoir sur toi. Tu te mords la lèvre par réflexe et cela te fait sourire car à l’époque, Lera te sautait dessus quand tu osais le faire devant elle. Les choses ont changé étant donné qu’elle n’a pas bougé et que tu es toujours assise sur ta chaise et non le cul par terre, une folle sur toi entrain de te violer. Cette pensée te fait à nouveau sourire et tu ne peux t’empêcher de réprimer un petit rire. Oui, cette vision t’as fait sourire.
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