✱ NOM/PSEUDO : hailee
✱ ÂGE : 18
✱ J'HABITE : belgique, mais bientôt l'angleterre
✱ PERSONNAGE : inventé
✱ CODE : ok by alice
✱ UN PTIT MOT? la bipolaire à la cardiomyopathie est de retour

I just want to go home. This roads so cold. And I'm alone. I've got my friends. But they don't know. I've lost my soul.

Ma mère était une pute (et encore là suis-je gentille). Elle avait forcé mon père de disparaître de notre vie, de se faire croire mort pour qu’elle puisse vivre avec l’autre. Ma mère avait trompé mon père avec cet homme. Il devait envoyer de l’argent à Jules. Mon père m’avoua tout cela lorsque j’ai emménagé chez lui à San Francisco, Californie. Je ne voulu plus jamais entendre parle de ma mère, je ne voulais pas devenir comme elle. Du coup, j’ai coupé tout contact avec elle. J’étais heureuse avec mon père. J’avais les libertés que je voulais. Il me fait plus que confiance sur ce que je faisais. De ce fait, je n’arrivais pas lui mentir. Je sortais tout de même beaucoup, j’avais des amis dans mon école, et même dans différentes écoles. C’est là que j’ai rencontré Drake. Nous avions beaucoup d’amis en commun. On se retrouvait souvent pour sortir avec eux. Il a été la première personne qui j’ai vraiment aimé. Il était là lorsque tout a commencé. Lorsque ma chute dans le gouffre a débuté. Ma première attaque fut lors d’une soirée. Nous n’étions que tout les deux un peu en dehors de la foule. D’un coup, j’eue un vertige. Le reste je ne m’en rappelle pas. Seulement que quelqu’un m’appelait au loin. Je me suis réveillé le lendemain à l’hôpital. Drake était là, mon père était là. On m’annonça alors que j’étais atteinte d’une maladie du cœur appelée la cardiomyopathie hypertrophique, et qu’il me restait encore 10 ans à vivre voire 15 s’il n’y avait pas d’élément qui pouvait perturber le fonctionnement de mon cœur. 10 ans, c’était donc ce qu’il me restait de ma vie. J’avais 16 ans et il me restait 10 ans. J’allai mourir avec 26 ans. Drake était là pour moi. Il m’a aidé, soutenu, et je suis tombé amoureuse de lui. Je lui ai donné tout ce que j’avais, ma vertu, mon innocence. Pour lui, c’était pareil jusqu’au jour où ça est arrivé. Ce n’était pas censé arriver. Il n’avait pas le droit, mais ce fut. Le copain d’Ange, la soeur de Drake a tué toute sa famille. Drake a survécu mais cela lui valu six mois dans le coma. J’étais abattu. Je ne pouvais plus rien. Ange était en prison, Drake dans le coma. J’allai le voir tout les jours, lui disant ce que j’avais sur le cœur, que je l’aimai, espérant qu’il entende et qu’il se réveille un jour. Tout ceci n’a fait empirer ma maladie, qu’elle soit cardiaque ou mentale. Oui, je ne vous ai pas dit. Je suis bipolaire mais cela seul mon père et ma mère sont au courant. On m’a prescrit des médicaments plus forts. Plus l’attente du réveil de Drake s’allongeait plus mon cœur s’affaiblissait. Le jour que j’attendais depuis presque six mois est arrivé. Drake s’était réveillé. Seulement tout a changé. Il m’a rejeté. Ces quatre mots m’ont détruite. Quatre mots pour détruire un amour. Depuis peu, nous sommes redevenus « amis ». Je sais qui Drake est vraiment. Je sais qu’il n’est pas la personne qu’il prétend être. J’ai voulu lui montrer, le jour de son dix-huitième anniversaire. Cela a d’abord fait monter la tension entre nous, mais finalement. J’avais raison de lui offrir cet album photo, de lui écrire ce mot. Cela a permit de nous rapprocher. Il m’a aidé d’annoncer ma maladie à mes amis. Je lui en serais peut être toujours connaissant.

I was looking for a breath of a life, a little touch of a heavenly light, but all the choirs in my head say no, to get a dream of life again.

Apprendre qu’on a une demi-sœur n’est jamais simple. Mais par la suite, savoir qu’elle habite à San Francisco, c’est pire. Je suis allée vers elle, Evelyn Zimmer. Mais je n’ai pas réussi à lui dire que j’étais sa sœur. Pendant huit mois, je lui ai cachée. Nous nous sommes rapprochés, mais je n’arrivai pas à lui dire qui j’étais en vérité. Finalement, je lui ai tout avoué. Cependant, cela a fini en dispute. D’un côté, je devais m’y attendre. Je veux dire, on ne cache pas son identité à quelqu’un pour huit mois. Finalement, nous avons réussi à mettre de côté nos différences. Evelyn était enceinte, son fiancé Calvin venait d’être assassiné. Elle avait besoin de quelqu’un, alors je me suis tournée vers elle pour l’aider. Sauf qu’il a fallu qu’elle sorte avec Sonic, mon sexfriend mais également le père de Robbyn, un de mes meilleurs amis. Cela je ne l’ai appris que par la suite. En vérité, on avait coupé les ponts lorsque j’avais appris qu’il était le père de Rob. Seulement, je l’ai demandé de venir me voir, pour m’expliquer sauf bien sûr cela a fini en partie de jambe en l’air. Evelyn a appris, et nous nous sommes disputées…à nouveau…Je devais partir avec Papa en tournée en Angleterre. Seulement après m’être disputé avec Evelyn le jour de mon arrivé, j’ai fais une attaque. Pourquoi ? J’avais été stable pour les deux dernières années. Deux ans sans problème, mais le bonheur n’est pas éternel. Mon père, alarmé de ma santé m’envoya me reposer chez mes cousins dans le Nord de l’Ile Britannique…jusqu’à ce que j’aille mieux. Je ne voulais pas aller là-bas. Je voulais rester avec mon père. Ce voyage, c’était notre voyage. Je ne voulais pas le laisser tomber à cause d’une petite attaque de rien du tout. Je ne passais pas énormément de temps avec mon père car il avait un emploi du temps très chargé. Cependant, les deux trois jours qui suivirent mon arrivée au pays de la Reine, mon état ne fit que s’empirer. J’étais fatiguée. Je tremblais sans cesse. Des vertiges me prirent lorsqu’ils ne devaient pas. Je ne pouvais plus continuer comme cela. Je ne pouvais plus. J’allais finir par lâcher pour de bon. Donc finalement, je partis chez mes cousins à Peel sur l’Isle Of Man. Ce que je rencontrai là-bas bouleversa ma vie totalement. Zaara, une orpheline de sept était sous la garde temporaire de mes cousins. Les autorités espéraient qu’on lui trouve vite une famille car sinon elle serait renvoyée en Inde. Je ne sais pas ce qui m’a pris de faire ce pas. Je suis allée faire une demande d’adoption pour la petite. Elle me complétait, rendant mon séjour, et me faisant oublier mes problèmes. Quelques jours après, je l’avais adoptée. Je ne savais pas que cela pouvait aller aussi rapidement, peut-être parce qu’elle était orpheline indienne et moi relativement riche. Je ne sais pas. J’étais seulement heureuse, heureuse d’avoir une famille, une fille. Un malaise et un mauvais pressentiment sont venus perturbés mon joie. Je devais rentrer au plutôt, afin de me faire analyser. Mon cœur s’affaiblissait dangereusement vite. Beaucoup trop vite pour quelqu’un atteinte de ma maladie depuis seulement 3 ans. J’ai sauté dans le premier avion pour rentrer. Et bam, à New-York, en attendant mon transfert pour rentrer, je reçu un message vocal de la part de Robbyn disant qu’Andrew, mon meilleur ami, ma moitié avait été attaqué. Je n’avais pas pu m’empêcher de pleurer pendant le vol de retour. Zaara ne comprenait pas. Elle ne savait pas ce que c’était que de peut-être perdre un être cher. Du moins, si mais elle n’en avait aucun souvenir. Choc…je ne pouvais pas m’occuper d’elle. Robbyn avait besoin de moi, moi j’avais besoin de lui. Je me suis donc tournée vers Evelyn. Moi qui m’étais juré de plus jamais lui parler. Mais j’avais besoin d’elle, plus que je ne voulais me l’admettre. Alors je lui ai demandé de s’occuper de Zaara, le temps que les choses s’arrangent pour moi. Seulement, jamais je n’aurai pensé que cette action puisse me couter ma fille. Un procès…voilà ce que cela m’a couté. Un procès afin de déterminer si oui ou non, je pouvais garder Zaara. Vraiment, c’était quoi cette justice. Je n’avais rien fais. Cependant, je me battais. Je voulais montrer au monde entier que moi Imogen Rayne Elin Ginstorm, 19 ans pouvait s’occuper d’une petite fille de 7 ans.

This moment that we're in is slow and disappointing. Time will never stand still forever. If you take this chance we got and we'll make it beautiful. If you'd take my word, I'd be your savior.

Se jeter corps et âme dans une bataille qui est perdue d’avance ne sert à rien surtout lorsqu’il ne vous reste plus que quelques mois à vivre. Des testes, des testes et encore des testes. C’était devenu ma routine. Tous les deux jours, je devais me rendre à l’hôpital pour me faire passer des testes, examiner la stabilité de mon cœur. J’y allai, jusqu’à ce qu’on me dise que mon cœur s’était tellement affaiblit qu’il me restait maximum trois mois à vivre. Trois mois….je n’avais pas le force de me battre pour trois mois. A quoi cela servirait ? J’ai tout laissé de coter. Je savais que j’allai perdre le procès quoique je fasse, j’allai perdre. Bien que je n’aime pas cela, c’était la vérité. Momo, regarde la vérité en face tu vas mourir de toute façon alors pourquoi t’acharnes tu à te lier à quelqu’un, à te battre. Je m’étais liée à Andreas. Il m’a aidé d’accepter le procès, d’oublier pour l’instant d’un week-end à Seattle avec Zaara tous mes problèmes. Je l’appréciai, énormément. J’avais peur de le faire souffrir, souffrir par ma mort, mes problèmes, mes maladies. Cependant, j’ai fini par accepter de mettre en couple avec lui. Peu à peu, j’ai commencé à sentir quelque chose pour lui. Seulement, je ne voulais pas me l’avouer. Je ne voulais pas le blesser, avec le procès, ma décision de ne pas me faire guérir, de savoir que je n’étais pas fidèle. Ce dernier fut arrivé, quelques jours avant le procès. Je n’en pouvais plus de rester enfermer chez moi à rien faire. Mais faible comme j’étais, je n’avais pas vraiment le choix. Cependant, je suis sortie ce jour-là. Faisant ainsi la plus grande erreur de ma vie. Pourquoi est-ce que je n’ai pas fais demi-tour ? Pourquoi est-ce que je ne me suis pas arrêtée quand j’aurai dû ? Je ne sais pas. Peut être que j’avais besoin de me rebeller, de désobéir aux ordres, juste une fois. Seulement, je n’aurai pas dû. Je n’aurai pas dû aller chez Caïn. Je n’aurais pas dû lui rendre visite. Je n’aurais pas dû coucher avec lui car au fond de mon âme, je savais que mon cœur appartenait à Andreas. Cette action m’a presque coûté mon couple. J’avais trahi l’homme que j’aimai le plus et il le savait (fichu don de médium quand même). Sauf que voilà, le procès est arrivé, le jour de mon anniversaire. Je n’avais plus aucun de ce qu’il s’était passé la veille. Cela n’était pas un bon signe. J’avais refais une crise. Je n’étais pas stable. Le procès débuta. Je n’étais pas bien. J’avais mal à la tête, le tournis, et je sentais que mon pouls s’accélérait à chaque minute. Une question…il a fallu d’une question pour me déstabiliser. Une question, une question que je ne voulais pas répondre en vérité. Je devais mentir, me montrer forte, battante. Je n’étais pas une bipolaire stable, je faisais constamment des rechutes. Mais au lieu de leur dire cela, je leur annonçai le contraire. Mentir au tribunal n’est pas toujours une bonne idée >.< Une heure c’était écoulé depuis le début du procès. Le verdict allait bientôt tomber. J’allai perdre Zaara pour toujours. Nous ne serions plus jamais une famille. C’était terminé. J’allai perdre une des personnes les plus importantes dans ma vie. Une vie s’arrêtera pour moi. Et une vie c’était arrêtée pour moi, ce jour-là. Une vie, un cœur avait arrêté de battre. Un cœur faible qui devait être remplacé. Mais que je ne voulais pas qu’il soit remplacé. Je me suis réveillée deux jours plus tard à l’hôpital. On avait dû m’opérer, m’implanter un pacemaker (qui rallonge ma vie de maximum dix ans…youpi, je vais vivre jusqu’à mes 30 ans). Cependant, j’étais vide. Je n’existai plus qu’en surface. Je me montrai forte à tout le monde, mais au fond, je n’étais plus moi. Je n’arrivai pas transparaître mes sentiments. Je n’arrivai pas à dire à Andreas que je l’aimai. Je ne pouvais pas dire ce que j’avais ressenti quand j’avais couché avec Caïn. Mon silence et mon infidélité m’auront presque couté mon couple. Après que je lui ai avoué, nous avons fait une pause…pour réfléchir. Une pause, qu’est-ce que ça voulait dire ? Allait-il revenir ou est-ce que je venais de foutre en l’air ma vie encore plus ? Une semaine, une semaine que j’ai cru n’allait jamais se terminer avant qu’il ne revienne, qu’il ne me pardonne, qu’il me demande d’emménager avec lui, qu’il me fasse l’amour dans un lit d’hôpital. J’étais heureuse. Enfin, je pouvais sortir de cet hôpital après 10 jours d’enfermement et emménager avec l’homme que j’aimai plus que ma propre vie. Je donnerai tout pour être heureuse avec Andreas, pour que lui soit heureux. Seulement, je suis condamnée à une vie de malheur. Cette nuit n’aurait jamais dû arriver si je n’avais pas couché avec Caïn. C’était de ma faute s’il m’avait attaquée, endormie, attachée à un lit dans un vieux motel piteux…forcée. Je ne pourrais jamais oublier cette nuit. A jamais hanté par ces images, je me suis enfuie de San Francisco. J’étais incapable d’affronter Andreas après ce que s’était passé. Je ne pouvais plus le regarder dans les yeux, lui dire que je l’aimai. Alors je me suis enfuie, coupant tout contact avec le monde extérieur. Doucement, je me renfermai sur ma peur, mes cauchemars, mon horreur d’un quelconque contact humain. Chaque touché me rappelait cette nuit. Impossible d’échapper aux images, j’étais condamné à vivre avec pour toujours. Je ne pouvais pas les oublier, même avec tout l’effort que j’y mettais. Oublier, je voulais oublier. Seulement, c’était plus simple à dire qu’à faire. Dès que je fermai les yeux, les images revinrent. Un moment de faiblesse et elles revinrent. Un moment de faiblesse qui a peut être même changé ma vie. Si je n’avais pas décidé de changer de ville ce soir-là, peut-être ne serais-je jamais rentrée à la maison. Si ma voiture n’était pas tombée en panne, je n’aurais pas rencontré Ole, chanteur en tournée avec son groupe. Il m’a accueillit lorsque j’avais nulle part autre où aller. Il ne m’a pas forcé à parler. Il était juste là, pour moi. Il m’a fait comprendre qu’on pouvait oublier, mais qu’attendre ne servait à rien. Alors je suis rentrée, le soir au concert à San Francisco. J’ai revu Andreas, mais le revoir m’a brisée le cœur. Je n’étais pas encore prête. J’avais besoin d’encore quelques jours. J’ai donc continué la tourné avec Ole jusqu’à la fin. Je ne peux pas oublier ce qu’il s’est passé. Je ne peux pas juste mettre cet épisode de ma vie de côté. Cependant, je sais qu’Andreas sera là pour moi. Mais est-ce qu’il n’y a pas quelque d’autres qui fait que mon bonheur ne m’est pas permis ? On ne sait pas me touché, j’ai peur à chaque instant de la journée…je suis perdue. Est-ce que je pourrai être sauvée ?

« J’ai perdu le bébé. Il avait raison. J’ai peur maintenant. Je ne veux pas le décevoir et encore moins qu’il se fasse des soucis. Nous ne sommes plus ensembles. Chacun vie sa vie. […] Je pars. J’ai besoin de d’aide. Depuis trop longtemps, je suis dans ce gouffre, et ça me fait mal de croire que tout est de ma faute. Dans cette histoire, je suis la seule responsable. Je suis la fautive de mon propre malheur. »

Extrait du journal d'Imogen, samedi 22 octobre

« Je connais Imogen depuis longtemps. Elle a souvent fait des séjours à l’hôpital avec sa santé fragile. Je trouve ça bien qu’elle veule chercher de l’aide professionnelle. Par contre, personne n’est venu lui rendre visite. C’est triste. Dans ce genre de moment, il faut quelqu’un. Elle n’a pas l’air bien seule dans sa chambre bien qu’elle a le sourire aux lèvres. »

Infirmière traitante, dimanche 23 octobre

« Je suis arrivée à Bellevue. Ca fait du bien d’être loin de SF. De n’être livré qu’à moi. Je veux changer. Je veux devenir une meilleure personne. Je veux le récupérer. En faite, je veux surtout qu’il me pardonne pour ce que j’ai fais. Je lui ai fait du mal. Je le sais. J’en suis plus que consciente. C’est pour cela que je veux changer. To become a better person. »

Extrait du journal d'Imogen, mardi 25 octobre

« Cela fait une semaine qu’Imogen a été transférée ici. Elle est passionnée. Elle veut changer. C’est rare d’avoir des patients aussi coopératifs. Par contre, la nuit, je l’entends pleurer et crier ce nom « Andreas ». Je ne sais pas qui s’est. Elle ne veut pas en parler. Je lui laisse le temps qu’il faut. Parfois, elle se réveille, paniquée, en sueur. Imogen fait des cauchemars et ça m’inquiète. »

Psychologue traitant, mercredi 2 novembre

« Eliott est venu me rendre visite. Ça a fait du bien de le revoir et de parler. Il m’a apporté ma guitare. Je l’ai brûlé dès qu’il était parti. Je ne veux plus jouer. La musique me dégoute. Je n’en ai plus envie. Plus de rien. Cependant, brûler ma guitare m’a libéré d’un emprisonnement. Je suis libre maintenant. »

Extrait du journal d'Imogen,vendredi 4 novembre

« Imogen a repris du poids depuis son arrivée. Elle a également recommencé à sourire. Je pense qu’elle est prête. Je l’ai vu se développer au cours de ses 3 dernières semaines. Elle a changé. Elle est prête pour affronter le monde extérieur à nouveau. »

Psychologue traitant, lundi 7 novembre

« Je suis sortie. J’ai repris le mannequinat. Ça fait tellement du bien d’être devant la caméra à nouveau. J’avais presque oublié à quel point j’aimais ça. Être devant l’objectif. Par contre, j’en veux aux personnes de SF. Je ne pensais pas qu’ils seraient comme ça. J’aurai cru qu’ils seraient un peu compréhensible mais non. Je leur en veux tellement. S’ils veulent une bitch alors ils vont l’avoir leur bitch de NY. »

Journal d'Imogen, jeudi 10 novembre

« Imogen Ginstorm, cette fille que j’oublie un peu plus chaque jour. C’était ma petite amie, il y a encore quelques semaines. Je l’aimais comme un dingue. Je n’avais jamais autant aimé comme je l’aimais. Et la voir ce qu’elle est devenue… Me déçoit énormément. Comment ai-je pu sortir avec cette fille mauvaise ? Elle me manquait il y a encore quelques jours, mais lorsqu’elle m’a dit qu’elle s’en fichait de couper ou non les ponts avec moi, ça m’a fait mal. La goutte qui fait déborder le vase, comme on dit. Je pensais qu’au fond, elle tiendrait encore un peu à moi. Plus elle sera loin de moi, plus je pourrais m’épanouir. J’espère toutefois, que l’avenir lui sourira. »


« Logann va venir. Je suis heureuse. Ça fait longtemps que je ne l’ai plus vu. Je me demande comme ça va être. Il était bizarre quand je lui ai dis que j’avais couché avec Andreas par téléphone. J’ai rien fait de mal à ce que je sache. Enfin bref, c’est la vie. Il va bien me dire ce qu’il le tracasse. On se dit toujours tout. Ah j’oubliais. Stuart, mon neveu va venir aussi. Il m’a manqué ce petit monstre. Bien qu’il ne soit pas vraiment un Ginstorm s’en est un. Papa l’aime et moi aussi. J’ai tellement hâte de revoir les deux monstres. »


« Imogen n'a aucune idée de ce qu'elle fait, elle essaye de se donner un genre pour faire croire aux autres qu'elle est dangereuse ou je ne sais quoi... c'est facile à faire quand on est à des kilomètres de ses amis et qu'on n'a pas à assumer quoi que ce soit, hahahaha... »


« Andreas s’est mis avec Ryan. Putain ça fait mal. Pourquoi il a fait ça ? Pourquoi elle ? Je lui ai dis que je serais heureuse pour lui mais là, j’y arrive pas. Il m’a trahit. Ça fait tellement mal. J’ai failli balancer mon ordinateur à travers l’appartement si Logann n‘était pas là. Putain je me sens conne. J’ai failli prendre de la coke. Je suis vide. Je ne ressens plus rien. C’est le vide total dans mon corps. Pourquoi il a fait ça ? Est-ce qu’il veut me faire souffrir encore plus alors que j’ai enfin réussi à passer par-dessus. Putain j’ai tellement mal. »
Journal d'Imogen, lundi 14 novembre


« Mon ex-meilleure amie, à qui je faisais confiance. La meuf qui est tombée amoureuse de moi quand je l’ai dépucelé du côté Vénus. L’égoïste, qui ne pensait qu’à ses malheurs et qui ne donnait rien en échange à ceux qui l’aidaient. La pute, qui a voulu casser mon couple. Elle n’a plus rien à faire dans ma vie, mais si je la vois, j’me ferais un plaisir de craquer ses membres d’anorexique en deux. »
Enora Hendrick, ex-meilleure amie.
écrit par les soins d'Enora Rainbow Hendrick


« J’ai eu un appel d’Amy aujourd’hui. Evelyn va mourir. Je ne sais pas quoi faire. Je crois que je vais rentrer. Lui dire au revoir avant la fin. Ça me fait mal de penser que ma sœur est morte. Moi qui voulais qu’on se retrouve quand j’irais mieux. Wow ça fait un choc ça. Je sais même plus quoi dire sauf peut-être qu’il est temps que je rentre. Au final, ma place est à SF. Je ne sais pas comment les gens vont réagit vu que je suis plutôt mal vu. Mais je veux changer. Pour Evelyn. Et pour moi. Je veux être une personne meilleure. »
Journal d'Imogen, jeudi 17 novembre


« Imogen dit qu'elle ne veut pas d'aide, mais je ne pense pas que sa manière de se "reprendre" en main soit la meilleure... c'est aussi destructeur pour elle que pour son entourage, et je n'arrive pas à mettre le doigt sur ce qu'elle a en tête. Tout ce que j'espère, c'est qu'elle trouvera une issue à sa douleur au plus vite, et qu'on pourra la revoir. Je lui ai dis que je serai là lorsqu'elle aura remit de l'odre dans sa tête, et je compte tenir parole même si elle me blesse. Je sais qu'elle ne pense pas la moitié de ce qu'elle dit. »
Ole Karjalainen, ami proche.
écrit par les soins d'Ole Alexis Karjalainen


« Je suis revenue. J’ai atterri aujourd’hui. C’est bizarre d’être de retour. Je vais finir par m’y habituer. De toute façon, c’est juste de passage. Même si je n’ai pas encore décidé de ma date retour pou New York. Ma place n’est pas à SF, je le sais très bien. J’ai tout foutu en l’air mais je rentre et je reste parce qu’Evelyn a besoin de moi. Parce que j’ai besoin de la revoir. Et parce que Ryan me manque. J’ai besoin de ma meilleure amie. Elle m'a fait prendre conscience que ce que j’étais devenue n’était pas moi. Je veux m’excuser auprès des gens à qui j’ai fait du mal. »
Journal d'Imogen, samedi 19 novembre


« Imogen est et restera ma meilleure amie quoi qu'il arrive. Et même plus que ça. Je sais pertinemment qu'elle ne va pas bien en ce moment et d'une certaine façon, elle a toujours été plus ou moins instable. C'est tout ce côté fragile qui me fait peur chez elle. On ne sait jamais à quoi s'attendre. Ma plus grosse frayeur, c'est quand j'étais en Europe cet automne. Tout allait bien, et puis tout a basculé quasiment du jour au lendemain. Et depuis, plus rien n'est vraiment pareil. Pour sûr Imo a quelque peu changé. Mais seulement en surface, c'est ça que les gens ne comprennent pas. Certes elle a eu des comportements pas forcément agréables envers certains proches, moi y compris. Mais ça ne fait pas d'elle une grosse salope. Personnellement, je continue de croire en elle et de la soutenir. Elle a toujours été là pour moi, elle continue de l'être alors que mes soucis sont carrément insignifiants. Lorsqu'elle a quitté San Francisco, je crois que jamais -depuis le décès de ma mère du moins- je n'ai senti un vide aussi énorme dans ma vie. Alors oui, si je dis que je continue de croire en elle et de la soutenir, c'est parce que je sais que je le ferai jusqu'au bout. Jusqu'à ce que tout ce qu'il y a de plus négatif comme vibrations autour d'elle la quitte à jamais. »

« Logann, je veux rentrer. » Mon regard se pose sur l'homme en face de moi. Je n'étais pas vraiment sûre de ce que je voulais. Il ne dit rien, me regardant comme si j'avais dis quelque chose de complètement absurde, comme si j'étais un alien, comme si il ne me reconnaissait plus. Au fond, je ne me reconnaissais pas non plus. J'adorais ma vie à New York. Six mois que je vivais ici, heureuse avec lui. Pour la première fois depuis un ans et demi, j'étais heureuse, stable. Pas de chute. Rien. Je crois que c'est la première fois que je ne me suis pas laissée emportée par ma maladie. je ne l'ai pas laissé me faire sombrer. J'ai su être forte, pour moi, pour lui, l'homme qui se trouvait en face de moi, mon mari. J'ai enfin su ne pas devenir folle, et je crois que c'est ce qui a de plus important. Il me sourit, me fait de la place sur le canapé. Je viens m'asseoir à côté de lui. Il passe un bras autour de moi. je dépose ma tête sur son épaule prenant sa main dans la mienne. Je ne dis rien, profitant de ce moment de silence à deux. Nous restions comme cela pendant quelques minutes avant qu'il ne décide de le rompre. « Imo, je ne sais pas… Tu n'aimes pas notre vie ici? » Ce nétait pas que j'aimais pas New York, au contraire même. J'adorais vivre ici. New York. Dans cet appartement. Avec lui, là où tout a commencé entre nous. Seulement, il y avait de besoin de retrouver, de revenir à la maison. San Francisco. Cela faisait cinq ans que cette ville californienne était devenue ma maison, et pour la première fois, j'étais partie pour plus de deux mois. Cela faisait six mois que je n'étais pas revenue une seule fois. je n'avais pas remis les pieds dans cette ville. Cela me semblait une éternité. San Francisco était mon passé. New York mon présent. Mais ce n'était pas mon future. J'étais heureuse, certes, mais pas complètement. La plage, le soleil, l'air californien. Tout cela me manquait. J'avais besoin de retourner. New York, c'était tellement différent. Tellement, je ne sais pas… Tellement pas moi en tout cas. Je baissais le regard. Je ne savais pas quoi lui répondre. Mes yeux se déposaient sur la bague à son annuaire. Cette bague que je lui avait mis, il a un peu moins de quelques mois. je n'arrivais toujours pas à m'y faire à cette idée d'être mariée. Imogen Washington. Ca sonnait tellement bizarre dans ma tête. De l'autre côté, ça sonnait tellement bien. J'étais à lui maintenant. Nous ne faisions plus q'un. Logann et moi, une famille - enfin famille pas vraiment mais je me comprenais. Je savais qu'il voulait des enfants avec moi, seulement après l'accident de février, je n'étais pas prête à recommencer. Je voulais attendre. Je laissais échapper un léger soupire. « Je sais pas. J'adore New York, mais j'ai besoin de retourner. » Etait-ce vraiment un besoin? Ou est-ce que c'était seulement une envie? Je ne sais pas. Peut-être les deux. Je voulais retourner, j'en avais plus qu'envie. Cependant, est-ce que j'avais vraiment besoin d'y retourner? Je veux dire, je pouvais toujours y aller quand je voulais, rendre visite à mon père -qui voyageait de plus en plus en vérité. Je n'avais pas besoin de retourner là-bas pour vivre. J'avais assez d'argents pour faire au moins 5 aller retour en en mois, si je voulais. Logann ne répondit à nouveau pas. A quoi pensait-il? Je voulais savoir. Je jouais avec la bague à son doigt, signe que j'étais nerveuse. J'étais toujours obligée de faire quelque chose quand j'étais nerveuse, stressée. Je ne sais pas d'où ça vient. Doucement, Logann vient me caresser la main du pouce. Mon coeur s'emballe. A chaque fois, chaque touché, je me sens renaitre. C'est lui que j'ai besoin. Je peux être n'importe où, c'est lui dont je vais avoir besoin. Rien ne pourra me l'enlever…sauf… Je ne veux même pas y penser. J'ai encore le temps. Dix ans. Ca me parait tellement long, et à la fois, j'ai l'impression que c'est demain. Je souffle doucement. « Imo, tu sais que je t'aime et que je veux que tu sois heureuse… mais tu ne penses pas que… tout les souvenirs… » Un frisson froid parcourut mon corps. Je savais très bien de quoi imparfait. La dernière fois que j'avais été là-bas, j'avais été prise dans une prise d'otage et il n'y avait pas que ça. Tant de choses c'était passé là-bas. Tant de choses que je voulais oublier… que j'avais besoin d'oublié… que j'avais en partie oublié. J'avais doucement ma salive. Si seulement, nous étions capable d'effacer à jamais certains souvenirs. Je pouvais effacer tout ce qu'il s'était passé l'ans dernier et recommencer à nouveau. Un nouveau départ. c'était ça que j'avais besoin. J'avais eu l'impression d'avoir fuit en janvier. J'avais laissé tout derrière moi, laissant ma famille, ma soeur, ma meilleure amie Ryan, et un tas d'autre gens. J'avais besoin de retourner. Je devais revenir. Je ne pouvais pas laisser les choses comme elles étaient. Je ne pouvais tout simplement pas. Je montais mon regard sur lui. « Je suis plus forte qu'avant. je peux le faire. Je crois en moi..en nous…» Je lui souris. Il me sourit aussi. Je suis heureuse. Il m'embrasse. Je m'enflamme. C'est toujours le même effet, depuis le début. Les sentiments que j'avais pour Logann n'ont jamais changé. Depuis 8 mois que nous étions ensemble, rien n'a jamais changé. Je l'aime toujours autant et je l'aime toujours et je l'aimerai toujours. Je souris approfondissant le baiser jusque quelque secondes avant qu'il ne le rompe. Argh, c'est trop tôt. J'en veux plus. Mes envies n'ont jamais arrêté, en tout cas pas avec lui. Je ris intérieurement à mon agacement. « Si tu te sens capable, alors allons-y… tu veux partir quand? »Je n'en revenais pas. Il était d'accord. Je laisse échapper un cri de joie avant de me retourner et de l'enlacer de mes bras. Logann, Logann, si seulement tu savais à quel point tu me combles de ta présence chaque jour de chaque heure. « Merci merci merci. Je t'aime mon amour. » Je l'embrasse rapidement. « Je ne sais pas demain. Je vais déjà trouver quelque chose où habituer et après on va déménager? » Il m'ébouriffe la frange. Gniih, j'aime pas. Je fais une petite grimace de mécontentement. Il rit. J'aurais dû m'en douter. Il l'a fait exprès. Grr. « D'accord. » Temps de pause. « Imo?..» Qu'est-ce qu'il va me dire? Je suis toute ouïe. « Oui?» « Je t'aime. » Il m'embrasse. je répond. Je me laisse aller au doux plaisir, au bonheur que cet homme m'apporte.