Je suis né le premier d’une famille de deux. Je ne me doutais pas que j’allais être le petit préféré de mes parents. Parents qui tentaient d’avoir des enfants depuis trop longtemps et ils étaient en train de perdre espoir. Je suis la preuve qu’il faut s’acharner dans la vie, quand quelque chose nous tiens à cœur parce qu’après plusieurs années de faux espoirs je vu le jour sous le regard empli de bonheur de ma mère. Une enfance facile, trop facile. Des parents qui me donnaient tout ce don j’avais envie. Étonnant que je ne sois pas un homme aigri et matérialiste. Ce n’est pas le cas, je ne suis pas comme ça, mais je suis plutôt quelqu’un de passionné quoique torturé et je me sens mal envers ma sœur. Petite sœur qui voit le jour quelques années après moi, sans que ma mère veuille d’elle. Mes parents étaient heureux de leur seul et unique enfant et ma plus jeune sœur était une erreur. Quand elle apprit la nouvelle, il était trop tard pour reculer et elle se devait de mettre au monde cette petite fille aux grands yeux bleus. J’ai toujours été là pour ma sœur, même un peu trop. Ma mère ne semblait pas l’aimer et elle mettait toujours la faute sur elle. J’étais loin de me douter de la vrai raison, du pourquoi elle n’aimait pas ma sœur et qu’elle la méprisait jour après jour. Tout était toujours de sa faute et la moindre petite gaffe était la pire des atrocités. Je ne voulais pas de cette vie pour elle. Mes parents m’adulaient pendant qu’ils la détestaient et je me sentais tellement mal avec cela. Je ne savais pas quoi faire, ni comment le faire, mais j’ai toujours été là pour elle. J’étais loin d’être l’enfant idéal, loin d’être tendre avec mes parents mais très proches de ma petite sœur.

Pendant que j’avais des bonnes notes et que j’étais le premier de classe, je voyais ma sœur tomber de plus en plus bas et se faire tourner autour par toute sorte d’hommes. Je n’avais pas envie de la voir tomber entre de mauvaises mains et je me souviens de toutes les fois où je l’ai pris dans mes bras pour la consoler. Nous étions toujours ensemble et les gens trouvaient que nous étions trop près, mais je la consolais, pendant qu’elle souffrait peu m’importe ce que les gens pouvaient penser de notre relation. Je ne pouvais nier que ma sœur était très belle, je me demandais même pourquoi elle devait être ma sœur, mais je ne pouvais rien faire contre les liens de notre famille. C’était ma sœur et je n’allais pas tenter quoi que ce soit envers elle, ça n’aurait rien de net. Pourtant, je l’aimais, comme on aime une sœur, comme je n’ai jamais aimé une autre femme. Je me suis surpris plus d'une fois à me demander pourquoi elle devait être ma soeur. Je sais que c'est étrange comme questionnement mais je me le suis posé plus d'une fois et je sais qu'elle aussi. C’était ma petite sœur. Enfin, ma demie-soeur mais je ne le savais pas encore. Reste que nous avions quand même des liens, le même sang dans nos veines. Elle partit très jeune de la maison parce qu’elle n’arrivait plus à vivre dans cette ambiance et je savais que ce jour allait finir par venir. J’en voulais à mes parents de l’avoir fait fuir et après son départ, notre relation allait de moins en moins bien. Nous avons rapidement perdu le contact moi et ma sœur, je lui en voulais d’être partie et de ne rien mais dire, mais en même temps je comprenais qu’elle ne veule pas m’en faire part.

Je faisais donc mes études en administration parce que j’ai toujours eu un coup de cœur pour cela. J’ai toujours eu l’âme de diriger, comme mon père et je voulais suivre ses traces. Loin d’être aussi tendre que lui. C’est rapidement que je finis mes études et que je me lance dans le métier, voyageant de ville en ville afin de me perfectionner et de trouver la bonne place ou me poser. La bonne entreprise. Je coupais le pont avec ma famille, incapable d’accepter ce qu’il avait fait à ma soeur. C’est dernièrement que je reçois une offre pour m’installer à San. On entend parler de moi, je fais des miracles, je suis un bon chef. J’avais déjà pas mal d’argent mais je savais qu’en acceptant cette offre, ca allait être encore mieux. Je me suis fait une place dans le journalisme et j’étais prêt à passer à une étape supérieure, alors j’ai accepté. Pourtant, je ne m’attendais pas à retrouver ma sœur ici. C’est un choc après tant d’années et voir ce qu’elle fait me brise le cœur, plus que je ne voudrais me l’admettre, je ne sais pourtant pas quoi faire.