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 Venez comme vous êtes ~ ˡ Ellie
i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Anonymous
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Ven 2 Déc - 17:58


Venez comme vous êtes ~ ˡ  Ellie Ztfccx
Ellie & Loàn

J’avais faim. J’avais gravement faim

Il faut dire que je n’avais pas déjeuné, c’est vrai, ce n’est pas une excuse. Quoi qu’il ne soit, j’avais envie d’un gros et énorme hamburger ainsi que les frites bien graisseuses de MC Do, le genre de bouffe qui te tombe directement sur les hanches pour te faire de belles poignées d’amour, mais après un repas pareil – quand tu te goinfres vraiment, comme moi quoi – tu as de quoi tenir des heures voir même une journée.

Bon évidement à mon arrivée, encore une fois, je me suis faite entubée parce que oui, encore une fois, j’avais oublié les bons dans ma table de nuit, ce qui veut dire que oui, encore une fois, je vais payer le prix plein. Et vu que McDo croit que nous avons une bourse sans fond, il nous ruine, conclusion on tire toujours deux yeux grand comme des billes lors du payement par carte bancaire.

Quoi qu’il en soit, il est 15 h, j’en ai rien à foutre, je m’habille a grande enjambée, premier jean’s a trou qui passe et un grand sweat qui est tellement grand qu’on dirait une petite fille qui a pris le pull de son père. A l’arrache je sors de l’appartement et prends le chemin du McDo qui a mon plus grand bonheur n’est pas très loin ! Hum je débarque telle une furie, zen, il n’y a pas de fil et je me dirige vers le premier comptoir venu. Je connais leur rengaine et je donne directement ma commande.


Loàn Alors un maxi menu NYCrispy avec comme boisson du coca-cola et comme sauce de la mayonnaise ainsi que un chicken Wrap miel moutarde, des chickens dips et un mcFlury Spéculoos pour la suite, merci bien.

Il ne moufte pas et va préparer ma commande, il a bien fallut 10 minutes comme d’habitude pour avoir tous mes ingrédients sur le plateau et payer ce prix si exorbitant. Je me dirige tant bien que mal vers une table en essayant de ne pas tout laisser tomber. Je ne cherche pas la meilleure place mais bien la première place de libre et je ne tarde pas à la trouver, je pose mon plateau.

Mon regard fait le tour de la pièce et pendant un moment je me mets en « pause ». En effet, il me faut du temps pour réaliser ce que je suis en train de voir. Je suis dans un mutisme complet. Je ne peux pas imaginer qu’il soit à quelques mètres de moi. Mon cœur bat à la chamade et la seule chose que je trouve à faire est de m’asseoir et d’ouvrir mon hamburger pour l’engouffrer en quelques secondes. Tout a tellement été compliqué que …

Oui j’avais gravement faim, maintenant, je n’ai plus d’appétit.
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Sam 3 Déc - 18:41




©tweetyfruity & mytic curse
LOÀN CALLAHAN & ELLIE SANDERS
Inside I hope you know I'm dying
With my heart beside me
In shattered pieces that
may never be replaced


La journée était longue, ennuyante. Nirina n’était pas à l’appart et Kellen non plus. J’avais passé la matinée à gratter les cordes de ma guitare dans l’espoir de trouver une mélodie à ma toute dernière composition. Bien qu’il ne soit pas terminé, j’étais assez satisfait de l’arrangement que j’avais trouvé et j’avais assez hâte de pouvoir le faire écouter à quelqu’un. Puis arriva l’heure de manger. J’avais deux options. Faire ma propre nourriture, ce qui inclurait laver des chaudrons par la suite – ce qui, pour être franc, ne me plaisait pas du tout – ou manger dans un restaurant à service rapide. Après mure réflexion, j’optai pour la seconde option. Armé des petits coupons-rabais qui traînaient sur la table de cuisine, je quittai mon logis après avoir enfilé ma veste de cuir noire et mes converses, souliers adorés.

Donc, je pris la route qui me mènerait au McDo. Sur le chemin, j’entendis mon vendre gargouiller à maintes reprises. Faut croire que les 3 bols de céréale et les 2 toasts que j’avais englouti – ouais parce qu’à la vitesse ou j’avais mangé, on ne pouvait plus simplement dire manger - n’étaient pas suffisant pour faire patienter mon ventre pendant les 4 heures qui séparaient mon petit-déjeuner de mon dîner. Enfin, j’arrivai finalement dans cette enceinte mythique de la restauration rapide et me dirigeai vers le comptoir.

Vous désirez?
Ce sera un trio 10 McCroquettes, un Coke et un McFleury Oréo et Smarties s’il vous plait.

J’attendis quelques minutes avant que l’employé ne dépose le tout dans mon cabaret puis me dirigeai vers une table libre. Tout en dégustant mon festin, je jetai un coup d’œil aux alentours. Je dû attendre environ dix minutes avant que l’événement fatidique ne se produise. Premièrement, j’avais cru à un mirage, mais après m’être pincé et avoir cligné des yeux, le supposé mirage n’avait pas disparu. Elle était bel et bien réelle. Toujours aussi belle que lorsque je l’ai connu. Moi qui avais une faim de loup n’avais soudainement plus envie de ce qui se trouvait sur mon plateau. Mes sentiments vacillaient entre la haine que j’éprouvais qu’elle soit partie sans me donner ne serait-ce qu’une minime explication et la joie de la revoir, de la savoir toujours en vie. Je ne sais combien de temps je passai à la fixer, mais je n’en revenais tout simplement pas. Incapable de faire le moindre geste. Pétrifié, hanté par tant de souvenirs.

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Anonymous
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Sam 3 Déc - 22:21


Venez comme vous êtes ~ ˡ  Ellie Ztfccx
Ellie & Loàn

Il avait été tout pour moi, même je crois qu’il est tout pour moi. Mon cœur bat comme un fou, j’ai l’impression qu’il va sortir de ma poitrine pour danser la samba. Je fuis son regard, je ne peux pas le regarder en face car trop de souvenir me honte, le passé. Si je m’étais détachée de lui c’était par simple protection, je ne voulais pas qu’il rentre dans les histoires présentes à ce moment-là, je ne voulais pas qu’il vive mon calvaire, mon malheur. La seule solution était que je m’éloigne, il n’y en avait pas d’autre. Je plongeai le nez dans mon McFlury pour ne pas sentir ce poids, le poids de son regard.

Lorsque nous nous sommes rencontré, j’avais vu en lui une issue de secours, une échappatoire. Lorsque j’étais avec lui, je voyais la vie autrement, sans dispute, sans violence, je me sentais peu à peu revivre et dès que je rentrais chez moi ; c’était un véritable coup de blues. J’avais pensé, partir, que l’on parte, lui et moi, loin d’ici, tout lui dire, dévoiler mes secrets. Mais à ce moment, je n’ai pas eu le courage de l’affronter à cause de la peur que, un jour ou l’autre, il allait me faire encore plus de misère.

Malheureusement pour moi, je l’avais vu mais surtout lui, m’avait vu. Nos regards s’étaient croisés et je ne pouvais pas faire comme si de rien n’était, vu son air ahuri j’ai très bien compris qu’il m’avait reconnue. J’avais fait du mal à deux personnes dans cette histoire, à lui et aussi à moi. Je me redresse de ma chaise et me dirige vers la poubelle la plus lointaine pour y jeter mes déchets et y déposer mon plateau. J’ai eu une hésitation, de quelques minutes, mes yeux allaient dans tous les sens et dans mon cerveau fusionnait plein de question dont deux essentielles ; j’y vais, ou pas ?

Je n’ai même pas eu le temps de répondre à moi-même que mes jambes avançaient vers la table. Sans trop savoir ce que je faisais je pris place en face de lui et mes yeux se posèrent sur son visage. Il n’avait pas changer et le faite de le voir de plus près me faisait un mal fou mais je ne laissa rien paraitre, il ne devait pas voir mon âme, il ne pouvait pas lire en moi comme dans un livre ouvert, il ne l’avait jamais fait et c’était surement pas le moment. Je pris mon coca-cola et bu des gorgées entières, comme une excuse pour ne pas parler.


Seul le bruit de la paille se faisait entendre.

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Anonymous
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Dim 4 Déc - 19:31




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LOÀN CALLAHAN & ELLIE SANDERS
I thought I could live in your arms
And spend every moment I had with you
Stay up all night with the stars
Confess all the faith that I had in you




J’étais assis à ma table, un peu sur les nerfs. Je mangeais petite bouchée par petite bouchée jusqu’à ce que je la voie se lever. J’étais certain qu’elle allait partir, parce que ça faisait un bon moment que je la regardais et avec peu de subtilité il faut le dire, ça n’a jamais été mon point fort après tout, alors c’était logique. Et puis, elle avait déjà fuis auparavant, elle pouvait bien recommencer. Pourtant je restai surpris lorsqu’après avoir jeté ses déchets, elle se dirigea vers ma table. Je la suivi du regard pendant son trajet, à la fois heureux de voir qu’elle ne m’ignorerait pas cette fois, mais avec tout de même une certaine rancœur. Enfin, elle vint s’asseoir en face de moi. Je m’attendais évidemment à ce qu’elle commence, à ce qu’elle prenne la parole en premier, pourtant elle se contenta de boire son breuvage. Je ne saurais dire exactement pourquoi, mais ce geste m’énerva un peu. Je veux dire, elle faisait le premier pas, celui de venir à moi, elle pouvait bien parler, dire juste un mot, je voulais seulement qu’elle parle, parce que malgré tout ce brouhaha environnant, c’était étrangement trop silencieux. C’était son silence qui pesait, le nôtre. Puisqu’elle ne semblait pas vouloir parler, je pris la parole de façon un peu plus rude que je ne l’aurais souhaité.

Qu’est-ce que tu veux?

J’étais sec, bête, mais je ne pouvais pas vraiment agir autrement. J’avais été blessé et j’avais de la difficulté à pardonner. Enfin, pas en général, mais je dois dire que de savoir qu’elle était partie sans que je ne puisse la retrouver, la contacter m’avait grandement fait chier et m’avait profondément blessé. Et puis, je n’étais pas dans un état sentimental très joyeux ces derniers temps. Alors ça se reflétait sur mon humeur.

En une fraction de seconde, j’eus des images de notre relation me revenant en tête, tous ces bons moments passés à ses côtés, des moments inoubliables, c’est certain. Et puis, Loàn était la première fille avec qui j’ai eu une relation, alors ça reste. C’est probablement pour cette raison que j’ai tant de rancœur face à elle. Vous savez, lors d’une première relation, on a tous de grandes attentes, l’impression que ça va durer toujours, que c’est l’amour de notre vie et quand tout semble bien aller, l’autre vous dit que c’est terminé. Et il ou elle part comme un voleur avec vos souvenirs et une partie de votre cœur. Ouais, ça peut sembler … pas très masculin ce que je viens de dire, mais c’est pourtant la réalité. Loàn, je l’ai aimé comme un dingue, j’aurais décroché la lune pour elle, j’aurais tout fait. Tout allait si bien, nous étions si heureux, du moins elle semblait l’être. Et je ne sais pas, mais le simple fait de la voir, là devant moi, me donnait cette envie de la prendre dans mes bras et tenter de retrouver ce que nous avions vécu. Mais je ne pouvais pas. Il y avait toujours cette autre part qui me disait de ne rien faire. J’aurais peut-être dû partir en courant. Pourtant, je restais immobile, attendant une réponse.

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Anonymous
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Ven 9 Déc - 20:33


Venez comme vous êtes ~ ˡ  Ellie Ztfccx
Ellie & Loàn

Ellie Qu’est-ce que tu veux ?

Et c’est à ce moment que j’ai su. Peut-être ne m’étais-je pas vraiment rendu compte du mal que j’ai pu lui faire, mais le son de sa voix me renvoyait tout en pleine gueule. Il était sec, il me faisait un mal de chien. Je ne répondis pas tout de suite, mon but était de finir mon coca avant de répondre, j’avais peur de répondre et je pris tout mon temps. Ce n’est pas vraiment la peur finalement mais plutôt l’ignorance de ma réponse. Je ne sais pas quoi lui dire, faire des excuses seraient trop facile et surement qu’il m’enverra sur les roses. Mon regard posé sur lui, je réfléchis encore et encore. Après tout, je ne sais même pas pourquoi je me suis levée pour m’installer face à lui. Qui me dit qu’il n’a pas refait sa vie, qu’il est heureux et qu’il n’a pas besoin de moi pour venir tout chambouler, le mettre en doute. Nous avons passé un certain temps ensemble, mon premier amour, le premier amour qu’on n’oublie jamais et qui est sans cesse gravé dans notre mémoire. Et moi, j’avais tout foiré.


Loàn Je ne sais pas, je ne sais pas pourquoi je suis devant toi, pourquoi j’ai levé mon cul de cette chaise pour venir m’installer près de toi. Je sais que je t’ai fait du mal mais le jour où tu sauras, tu comprendras. Ce n’est pas des excuses qui ne sont pas valables, mais un jour …

Je ne finis pas ma phrase. Je joue avec la paille de mon gobelet, la mord la tortille. Au point d’avoir une certaine texture qui me donne envie de gerber.

Loàn Si tu veux que je parte je comprendrais, tu n’as qu’a me le demander et je me lèverai de cette chaise, tu ne me verras plus.

Et la seule chose que j’espérais, c’est qu’il me demande de rester près de lui, que je puisse repenser aux premiers moments comme si nous étions toujours ensemble et que cette histoire n’aille jamais pris fin. Mais j’appréhendais sa réponse.

[/font]
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Anonymous
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Mar 13 Déc - 7:12




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J’attendais toujours une réponse. Je la fixai, elle qui mâchouillais sa paille. Non, mais merde, c’est elle qui vient vers moi, quand je lui demande de me parler, elle se tait. C’est vachement génial tout ça. J’attendis encore jusqu’à ce que finalement elle ouvre la bouche. Et bah voilà, ce n’était pas si compliqué?! Je l’écoutai sans pour autant la regarder.


Va-t’en. Je ne veux même pas savoir.

Encore une fois, j’avais parlé avec toute la rancœur et le mépris que j’éprouvais. Mon ton de voix était froid et c’était parfait ainsi. Je n’eus cependant pas l’envie et la force de la regarder se lever et partir. Je bus donc mon breuvage, innocemment, avant que mon regard ne se porte sur la porte qu’elle venait de franchir. Et là, BAM! Ça m’a frappé. Je n’aurais pas dû. Je me levai de ma chaise, la faisant même tomber, mais je ne m’en souciais guère. Je laissai mon plateau sur la table et pris la même direction que celle de Loàn quelques secondes, voir minutes, plus tôt. Je m’arrêtai une fois dehors et tentai de la repérer, ce qui ne fut pas très difficile. Une fois la chose faite, je me mis à courir. Non, je ne pouvais pas la laisser filer. Et puis, ses paroles me revinrent en tête. Le jour où tu sauras, tu comprendras. J’avais proféré le plus ignoble mensonge. C’était faux. Je voulais savoir. Je voulais comprendre. Je voulais la revoir et je n’étais pas prêt à la rayer définitivement de ma vie. J’avais essayé et j’y étais relativement bien arrivé, mais la revoir avait réduit tous mes efforts à néant. Après tout, j’avais peut-être besoin d’elle plus que je ne le pensais? Dans ma course, je tentai de me faire entendre, je dis son prénom d’une voix qui me sembla assez forte, mais il faut croire qu’elle ne m’entendit pas. Lorsque je fus à moins d’un mètre d’elle, je me mis à parler, certain qu’elle m’entendrait cette fois-ci. « Attends Loàn. »
Je tendis mon bras vers l’avant et attrapai son poignet afin qu’elle se retourne. Une fois chose faite, je commençai à parler, ne lui laissant pas la moindre chance de partir ou de prendre parole la première.


Loàn, je suis désolé, je ne veux pas que tu partes. Je n’ai pas envie de ne plus jamais te voir. Et … je veux savoir. Je veux savoir pourquoi tu es partie.

Ma main glissa ensuite lentement pour aller se placer dans la sienne sans que je n'en aie réellement conscience.
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Anonymous
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Mar 3 Jan - 23:51


Venez comme vous êtes ~ ˡ  Ellie Ztfccx
Ellie & Loàn


Ellie Va-t’en. Je ne veux même pas savoir.

Je dois dire que je devais m’en douter. Il faut un peu changer les rôles, si j’étais a sa place, je crois que je n lui aurai même pas répondu, il n’en aura pas valu la peine. Pourtant, je prie le ciel pour qu’il me donne une chance de peut-être m’expliquer bien que je ne suis pas prêter a tout déballer d’un coup.

Le ton de sa voix me donnait des frissons, je ne l’ai jamais connu comme ça. Mon cœur se sert à chaque de ses intonations. Là, je n’ai qu’une envie, m’enfuir sur Terre ou bien simplement revenir en arrière et ne pas rentrer dans ce mcDo mais le restaurant Diet’, juste à côté. Il prit ses jambes à son cou. Faisant tomber la chaise, laisser son plateau sur la table, comme un coup de vent, il partit, comme si jamais mes yeux s’étaient de nouveau posé sur lui. Le vide que j’avais connu, que je redoutais, se faisait ressentir.

Tout était perdu, j’en avais conscience, j’avais réduit mon statut de « rien » à une « moins que rien ». Mais après réflexion, qu’avais-je à me reprocher ? Une protection autant pour moi que pour lui. J’étais partie dans le but de nous protéger, pas de briser. Je sentis qu’on me prit le poignet, je me retournai systématiquement.


Ellie Loàn, je suis désolé, je ne veux pas que tu partes. Je n’ai pas envie de ne plus jamais te voir. Et … je veux savoir. Je veux savoir pourquoi tu es partie.

J’avais peur. Peur que ca soit juste de la curiosité, qu’après il me laisse en plan. Encore pire, j’avais peur qu’il ne me comprenne pas, qu’il dise que je fais « ma victime » ou encore que je mens. Car perso, je m’en passe de ces réflexions, j’en ai assez entendue ! Sa main se glissa dans la mienne et je repris goût au passé. Ses mains si douces …

Loàn Je ne peux pas tout te dire comme ça, par petit bout, il me faut du temps …

Après tout je n’en avais jamais parlé à personne. Avec ma main je l’amène a la place et lui fait prendre place. Je m’installe devant lui, caressant sa paume de main, ses doigts, son poignet … Mes yeux restent en suspend quelques instants.

Loàn Ca n’a jamais rien eu avoir avec tout, Mon amour Infini. C’est mon père … Je voulais me protéger, te protéger, je ne pouvais pas t’embarquer dans un malheur et une souffrance quotidienne, une souffrance physique.

J’essayais de lui faire comprendre, sans vraiment lui dire.
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Anonymous
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Lun 16 Jan - 3:13




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LOÀN CALLAHAN & ELLIE SANDERS
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As you're leaving I don't need it anymore



Je ne peux pas tout te dire comme ça, par petit bout, il me faut du temps …

Elle ne me dit que ces mots avant qu’elle ne m’entraîne vers une table. Je m’assois sur l’une des chaises avant qu’elle ne prenne place devant moi, ma main toujours dans la sienne. Je sentais ses doigts caresser ma paume, le dos de ma main, mon poignet, je revivais. Tout ce temps passé loin d’elle m’avait été insupportable. Dire que je l’avais oubliée aurait été le pire des mensonges. Je n’avais pu l’oublier, malgré tous les efforts que j’avais faits pour y parvenir. Aucun résultat. Pourtant, en ce moment, rien n’avait plus d’importance. Tout ce qui comptait c’était elle, c’était nous. Je lui offris le plus beau de mes sourires avant qu’il ne s’efface, laissant place à une expression étrange. J’étais soucieux. Que voulait-elle me dire? Je parvenais à lire sur son visage. Ce n’était pas une bonne nouvelle, je le savais. J’avais seulement envie de la serrer tout contre moi, lui dire que tout irait bien maintenant parce que j’étais là et que je ne la laisserais plus jamais partir, que je serais là pour la protéger, mais je me tus. Je préférai la laisser parler.

Elle me dit que son départ n’avait rien à voir avec moi. Déjà, c’était une bonne nouvelle. Si seulement elle savait le temps que j’avais passé à me demander ce que j’avais fait de mal, à ce que j’avais dit – ou ce que je n’avais pas dit quand il aurait fallu que je parle . Les mois qui ont suivi son départ furent une vraie torture et ma famille aurait pu en témoigner. Elle dit ensuite qu’elle voulait se protéger et me protéger. Je ne comprenais plus, j’étais perdu. Qu’essayait-elle de me dire? Elle parla également de souffrance physique. Il fallut un instant avant que le déclic ne se fasse dans ma tête. Comment était-ce possible? Comment aurait-on pu lui faire du mal. Loàn était de loin l’une des femmes les plus adorables que je connaisse. Je n’arrivais pas à concevoir qu’on ait pu lui vouloir du mal. Je ne voulais pas lui demander ce qu’on lui avait fait, le seul mot qui sortit fût celui-ci.

Qui?

Je voulais savoir qui lui avait fait du mal. Ce salopard allait le payer si je venais à le croiser un jour.
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