Livington ★ Avery ★ Av' ★ 22 ans ★ féminin ★ anglaise ★ anglaise ★ né à Londres ★ 7 Septembre 1988 ★ arrivée à SF en 2008 ★ bisexuelle ★ pauvre ★ célibataire ★ aucune étude ★ sex ★ 1m70 ★ 55 kg ★ blond ★ brun/vert ★ aucune particularité ★ bohémien ★ aucune allergie ★ aucune maladie ★ AB+

★ pseudo & prénom : Shenhua & Danyka
★ âge : 18 ans
★ sexe : féminin
★ nationalité : Canadienne
★ comment je suis arrivé sur POH : j'suis l'une des fondatrices :p

★ commentaire : pixiiiiiiiiiiiiiie

★ je suis un : PI
★ avatar : Pixie Lott
★ code du règlement :

Spoiler:

Ma fiche est complète à 80%

Très bien, répètes encore toute l’après-midi et tu pourras sortir ce week-end.

Mais papa, j’en ai marre ! Et je n’aime p…

Assez ! Cesse de dire que tu n’aimes pas le violon, compris ? De toute façon, ton rêve de danseuse tu peux l’oublier ! Tu n’arriveras jamais à vivre avec ce genre de salaire !

D’accord…

Je soupirai. C’était comme ça à tous les mercredi soirs, mon père me faisait la morale et me rappelait comment mon rêve était inutile. J’avais pourtant cette gâterie d’avoir des cours de danses ; quoi que gâterie, c’est un bien grand mot. J’en avais en cachette de ma mère qui avait également ce rêve durant son enfance. La différence entre ma mère et moi cependant, c’est qu’elle, elle avait eu beaucoup plus de chance : son père était plus tolérant, sa mère aussi d’ailleurs, ils lui avaient permise de prendre des cours de danse. Alors elle me refile quelques-uns de ses petits trucs, pour mon plaisir personnel… mais ça me console à peine, car mon père ne voudra jamais me laisser tenter de réaliser mes fantasmes.

À quoi tu penses ? Aller, continue de répéter !

Le violon, pour moi, c’était l’horreur. J’étais douée, je n’avais pas le choix de l’être, comme mon père me forçait la main. Mais j’étais passionnée de musique : le son du violon ne me déplait absolument pas, c’est pour ça que je ne craque pas… c’est le jouer, qui me plait le moins. Moi, j’adore la danse.

Je reposai mon menton sur la mentonnière et continuai de glisser mon archet sur les cordes, mon père fermait les yeux comme pour profiter de la musique… J’avais horriblement envie de pleurer, je n’en pouvais plus de tenir les bras dans les airs. J’étais morte de fatigue et je perdais graduellement le rythme, j’avais peur qu’il gronde… Heureusement que ma mère est rentrée dans la pièce pour nous annoncer que le repas était prêt.

Dieu merci…

Nous nous sommes installés à la table, c’était le silence total… Mon père s’est mis à réciter une prière que nous devions suivre à voix basse. Vous l’aurez deviné, ou pas, ma famille était très religieuse. À tous les repas, c’était sacrée : une prière pour remercier Dieu et son fils de nous apporter la santé, de la nourriture et du bonheur, alors que d’autres dehors crèvent de faim.

Alors, as-tu progressé au violon, Avery ?

Pas du tout, grogna mon père.

George !

J’ai l’air de mentir ? Avery stagne sur les partitions, elle n’arrive pas à la lire correctement et rapidement.

Je baissai mon regard, je piquais mes brocolis avec ma fourchette et faisais rouler mes boulettes de viandes. Après la dernière réplique de mon père, ce fut le silence pendant cinq longues minutes. Je commençais à manger mes légumes et laissais ma viande dans mon assiette.

Il faut que tu manges ta viande, ma chérie ! C’est plein de protéine, c’est bon pour toi.

Mon père se leva après avoir donné un coup ferme avec ses poings sur la table.

Eh bien tu vois ce que je te disais Corinne ! Notre fille est cinglée ! Non-seulement elle ne retient pas ce qu’on lui répète 50 fois, mais franchement t’as déjà vue toi des enfants qui mangent tous leurs légume vert et laissent leurs viande de côté ?

Papa, s’teplais…

Je me levai, j’avais la gorge nouée et je me sentais toute petite et impuissante.

Tais-toi et assied-toi ! Ma fille, je vais t’apprendre à être digne d’une Livington.

Je me suis rassise, les lèvres et les mains tremblantes.
Mon père était quotidiennement comme ça : dur, exigeant. Mes quelques rares amis à qui j’en ai discuté m’ont toujours questionné sur comment je le vivais, sur comment ma mère réagissait lorsqu’il pétait un plomb comme ça… Ma mère, est douce et je n’ai pas honte de dire qu’elle n’a absolument pas de corps : elle le laisse agir et se contente d’être empathique. Je me demande ce qu’elle ferait si mon père levait la main sur moi… Enfin, heureusement qu’il ne l’a jamais fait.

1. Tu ne dois jamais sortir sans me demander la permission. Le couvre-feu est à 21 heures tous les soirs, même le week-end.
2. Tu ne sortiras jamais avec un garçon sans mon accord et encore, jamais ils ne mettront les pieds ici sans ma présence.
3. Tu deviendras enseignante au privé en violon, comme ton père.
4. Porter des vêtements adéquats, tu devras.
5. Tous les mercredis, je veux voir une amélioration dans nos cours… et pour terminer :
6. Tu ne devras jamais, ô ne grand jamais, faire l’amour avant le mariage.

Est-ce qu’on s’est bien compris mademoiselle ?

J’hochai la tête… Pour une petite fillette de 8 ans, j’avais subis tout un speech. Ma mère était laissée sans paroles, elle avait terminé son assiette. Mon père me pointai du doigt, il était rouge de colère et m’avait presque postillonné dessus.

COMPRIS ?

J’hochai la tête rapidement et nerveusement. Ma mère apporta la tarte au sucre qu’elle avait prévue comme dessert après nous avoir débarrassée du plat principale.

J’n’ai plus faim.

Annonça mon père avant de se retourner et de retrouver sa chambre. Ma mère posa l’assiette sur la table et soupirai, je la regardai en ne sachant pas quoi dire. Des filles de mon âge auraient pleuré, auraient supplié leur géniteur pour qu’il se calme, mais moi, rien de tout ça. J’avais su garder mon calme.

Viens, j’ai un truc à te montrer…

Je levai les yeux et suivit ma mère du regard alors qu’elle se dirigea vers sa pièce fétiche, la seule pièce où je me sentais bien : une salle de séjour où son piano noir lustrée était siégé.

Les deux biens assises sur le petit banc, elle commençait à jouer une chanson que j’adorais particulièrement, une chanson qui avait réussi à me faire oublier les minutes précédentes.

Miss Livington…

Je sortais de scène et mon père me serrait dans ses bras en me félicitant. Il était fier de moi. Son sourire sur son visage et sa façon d’agir me le prouvait : mon père était fier de moi ! Vous vous rendez compte ? Je lui souris en échange, ma mère ne pouvait pas s’empêcher de sourire aussi.

T’as assurée ma chérie !

J’étais contente, mes parents étaient tous les deux heureux pour moi et de plus, ils me trouvaient douée ! J’avais enfin réussi à les convaincre que mon rêve n’était peut-être pas si mal que ça en fin de compte.

Je t’ai mal jugée, excuse-moi ma chérie… Tu peux arrêter les cours de violon si tu veux…

J’étais folle de joie.

C’est vrai ?

MADEMOISELLE LIVINGTON, RÉVEILLEZ-VOUS.

Je sursautai, enfin réveillée. J’étais dans la salle de classe, les autres élèves étaient tous retournés vers moi avec le sourire aux lèvres. Ils se moquaient de moi : comme d’habitude. Mon enseignante retourna vers l’avant, puis se retourna pour me regarder.

Tu peux nous dire ce que tu as compris du chapitre que vous aviez à lire ?

Je me pinçais les lèvres, toute l’attention était retournée vers moi… Je savais que c’était à mon tour de prendre la parole, mais aucun son ne voulait sortir de ma bouche. Je les regardais tous un par un, pétrifiée : qu’avais-je à dire ? Elle savait très bien que je m’étais endormi, comme je fais souvent d’ailleurs… Je passais mes nuits à lire et relire mes partitions de violons pour tenter de sauver la mise, pour que mon père ne soit pas en rogne.

Bah aller Avery, t’attends quoi ? Le messie ?

Une bande de garçons se mit à rire dans le fond de la classe : mon malheur semblait bien leurs faire rire. Je baissai la tête et haussai les épaules.

Excusez-moi madame Clinton… Je me suis endormi.

Tu sais, je commence à m’inquiéter pour toi, tu devrais aller voir l’infirmière, tu veux ?

Non madame, je vais faire des efforts, je vous promets.

Bien, c’est c’que je voulais entendre. Alors, quelqu’un d’autre se porte volontaire ?

Je soupirai et regardait mon cahier, en essayant de déchiffrer toutes ces lettres qui, dans ma tête étaient du chinois en ce moment. Une quinzaine de minutes par la suite, la cloche retentit et je me levai pour retrouver rapidement mon casier pour retourner à la maison.

Tiens donc. Plus je vieillis, plus je deviens “quelque chose”. Lorsque j’étais jeune, c’était facile de se moquer de moi à cause du petit air « fille à papa » que je donnais. Bref. Maintenant que j’ai des seins et que j’ai un peu plus de caractère, j’ai réussi à obtenir un peu de respect. Bon… j’ai encore une peur bleue de mon père mais qui n’a pas peur de lui ?

Tous mes petits amis n’osaient pas se présenter à lui, alors nos relations étaient secrètes. Pas étonnant que amours ne duraient qu’un mois et pas plus si nous devions toujours nous cacher, sans parler des couvres feu que mes parents me donnaient. C’est ridicule à dire comme ça, mais à cause de ça, je n’ai jamais eu l’occasion de faire l’amour. Eh oui ! Croyez-le ou non, mais j’ai horriblement hâte. Mon père m’impose 6 règles que j’ai terriblement envie d’enfreindre pour le faire baver. Le couvre-feu, les vêtements, les garçons et puis le sexe. Ma couleur de cheveux naturel est le brun et je n’ai jamais eu le droit de changer avant que je fugue.

Eh oui. Le pire, c’est que j’ai fuguée vraiment très loin. Je vivais à Londres et j’ai volée de l’argent de mes parents pour venir à San Francisco. Parfois j’ai du mal avec l’accent, mais avec le temps ça s’est arrangée, même si j’ai gardé mon accent british. Oh et, j’ai pu faire ma couleur, un magnifique blond éclatant et lorsqu’on me demande, je dis que c’est ma couleur initiale et que j’ai légèrement froncis mes sourcils.

J’ai travaillée pendant quelques temps en tant que trapéziste dans un cirque. C’est d’ailleurs à cet endroit que j’ai rencontré mon meilleur ami Hadryin, qui m’a présenté à sa cousine Jordane. Deux personnes extrêmement bien. Nous planifions éventuellement de créer un bordaret (bordel-cabaret dans mon language, c’est plus rapide) où je m’occuperais du côté cabaret et où, je pourrais réaliser mon rêve de danseuse pendant que les deux autres s’occupent de leur truc…