Clyde & Frankie

Appuyée au rebord de ma fenêtre, je fume une cigarette. Je prends le temps de la fumer.
Je regarde derrière moi, l’horloge affiche 19 heures 30, à peu près. Il va falloir y aller. Du moins, songer à y aller. Ce soir, je n’ai aucune motivation, aucune envie de sortir. Je voudrais rester chez moi.
Ma cigarette fini, je la jette dehors et retourne m’avachir dans mon canapé.
Mon coté indécise ressort : j’ai envie de sortir, mais pas de travailler.
J’ai l’impression que ce soir, je ne supporterai aucun mec marié qui veut se changer les idées.
Cette pensée me file presque la gerbe.
Je me dirige vers ma chambre et enfile un pantalon noir, slim, très moulant, trop. J’attrape un tee-shirt jaune à l’effigie des Sex Pistols « Never Mind the Bollocks ».
Je me regarde dans le miroir en face de moi et esquisse un petit sourire.
Ce look me rappelle le lycée, la Suède. Ca me réchauffe le cœur. Je tourne la tête vers mon lit, dessous il y a une boite avec des photos de mon frère, de ma sœur, de ma vie d’avant.
Un coup de nostalgie s’empare de moi et je commence à regarder toutes ces photos. Pendant au moins une heure.
Après quoi, je suis encore moins d’humeur à aller trainer dans les rues. Pourtant, je sors quand même.
Mais ce soir, personne ne me donnera d’argent, j’en ai pas envie. Je sais que je devrais, je sais que je dois gagner de l’argent. Je sais tout ça, mais pas ce soir.
Je profite de ne pas bosser au Burlesque ce soir, pour décider de sortir tranquillement, sans me prendre la tête avec « la rue ».
Je vais au bar, seule, mais je m’en fiche.
De toute évidence je bois beaucoup et surtout longtemps. Quand je regarde l’heure sur mon portable, il n’est pas loin de 3 heures du matin. Ça aurait pu m’inquièter, mais non, pas une seconde je ne songe à rentrer.
Quelques heures plus tard, pourtant (j’imagine), j’attrape mon sac et sors, je marche dans les rues, sans vraiment avoir un but, mais je m’en fiche. Et au bout d’un moment, je me retrouve devant la porte de chez Clyde. Un petit sourire se dessine sur mon visage. Clyde.
Je sonne une fois. Impatiente, je sonne une deuxième fois. J’entends des bruits derrière la porte et Clyde qui fini par m’ouvrir.
Je souris. Lui et sa gueule d’ange. « Je passais par là… Je peux rentrer ? » je ne décroche pas mon sourire, contente de le voir.

Clyde & Frankie

J’étais incapable de dire ce qui me plaisait chez Clyde, juste… je l’aimais bien. C’était comme ça. Il était différent de ceux que je connaissais. Il était cool avec moi. Et puis merde, il s’appelait Clyde ! C’était quand même un nom d’aventurier.
Il était différent de son frère. Il était différent de Khris. Quoi ? Encore lui ? Merde, alors. Dégage de ma tête, connard.
Clyde se décala pour me laisser entrer, je le remerciais d’un sourire et entrais dans l’appartement.
Je regardais autour de moi. Je relevais la tête vers Clyde qui me demandait si je voulais quelque chose. Je me rendais alors compte que finalement, il était peut-être un truc comme six heures du matin et que je n’avais pas dormi depuis approximativement 24 heures. « Non merci, je veux rien. »
Je le voyais un peu stressé de me voir débarquer dans son appartement, comme ça, d’un coup. Il essayait de justifier l’état de son appartement. Je m’en fichais complètement que ce soit en désordre ou quoi que ce soit. Je m’en foutais, tellement. J’étais juste contente de le voir, lui. « Excuse moi, j’aurais du te dire que je voulais passer. Je voulais pas te déranger. » souriais-je, timidement.
Il me proposait de m’asseoir, mais je ne bougeais pas. Je trouvais ça mignon de le voir comme ça. C’était juste parce qu’il ne savait pas qui j’étais, nul doute que si jamais il savait ce que je faisais de ma vie, comment je gagnais mon argent, tout serait différent. Fini. Je le voyais déjà me détester, me dire que je le dégoutais. Je ne préférais même pas y penser.
Je le regardais ranger à la hâte. Je voulais qu’il arrête. Je me dirigeais vers lui, attrapais son bras pour l’arrêter dans son mouvement. « Laisse. » soufflais-je.
Je le tournais vers moi, il me dépassait d’une tête. Ça ne me surprenait pas : tout le monde était toujours plus grand que moi. Pourquoi je ne pouvais pas être une jolie et grande suédoise, mannequin accessoirement ? Non, j’étais juste moi, Frankie, prostituée. Génial.
C’était un de ces moments, où je détestais ce que je faisais. Je n’avais pas honte, juste, je détestais.
Je reportais mon attention sur Clyde, je le regardais dans les yeux en lui souriant et instinctivement, je posais mes lèvres sur les siennes, cette fermant mes yeux. A demi sourire.
Voila, j’avais pris des devants, à lui de diriger la suite.

Clyde & Frankie

J’étais incapable de dire pourquoi j’aimais bien Clyde, à part qu’il était différent. C’était comme ça, quand j’étais avec lui, j’étais bien.
Je n’étais pas vraiment moi, bien sur, mais tant pis. C’était comme si mon boulot était le coté « mal » et quand j’étais avec Clyde il n’y avait plus que le coté « bien ». Ce n’était pas si mal, c’était agréable.
Je savais que Clyde était perturbé de me voir là dans son appartement et je me retenais de rire. Personne n’était jamais perturbé de ma présence.
« ...Princesse... »… Je levais les yeux vers lui, un sourire collé aux lèvres. Je ne pouvais pas m’en empêcher, bien sur. C’était tellement mignon de sa part.
J’étais loin d’être une princesse, il ne le savait pas. Les mecs avec qui je « bossais » ne m’appelaient jamais comme ça.
C’était créer un lien, il n’y avait jamais de lien. J’avais le boulot le plus stupide et contradictoire du monde.
C’était à ce moment là que je me m’étais rapprochée de lui et que je l’avais embrassé.
C’était arrivé comme ça, sans crier gare. Ce n’était pas la première fois qu’on s’embrassait, mais voila.
J’avais sourit après ce baiser, avant qu’il lève ma tête pour m’embrasser une nouvelle fois.
Je passais mes bras autour de son cou. Quand soudain Clyde me souleva. Au moins, j’étais plus grande que lui (d’un certain point de vue). Je ne défaisais pas mes bras de sa nuque et embrassais son cou pendant qu’il m’entrainait, je m’en doutais, dans sa chambre.
Allongée sur le lit, je le regardais au dessus de moi. J’écoutais ce qu’il me disait. Je n’étais pas du genre à rougir, mais j’aurais pu en arriver là.
Je passais une main dans ses cheveux, gênée. « Dis pas n’importe quoi. »
Après quoi, je l’attirais contre moi, avant de le pousser pour être au dessus de lui.

Clyde & Frankie

Je ne pensais pas au fait que peut-être Clyde avait autre chose à faire que de passer du temps avec moi. Il était étudiant, il était fort probable qu’il doive aller en cours demain, enfin tout à l’heure. Mais je m’en fichais en fait. J’étais là, avec lui et c’était tout ce qui comptait pour moi à cet instant.
J’aimais bien Clyde, j’aimais bien passer du temps avec lui. Être chez lui ce soir (enfin, ce matin, selon le point de vue) me faisait plaisir et je n’avais pas envi d’être ailleurs.
Je n’avais pas dormi depuis bientôt 24 heures, mais en fait, je ne m’en rendais pas vraiment compte à cet instant.
J’avais pris le dessus et j’étais maintenant à califourchon sur Clyde. Je lui souriais, et je me penchais pour l’embrasser.
Il s’était redresser pour m’embrasser dans le cou et j’avais enroulé mes bras autour de sa nuque.
Quelques secondes plus tard, il retirait mon tee-shirt. Je secouais la tête pour dégager les cheveux de mon visage.
Je repris possession de ses lèvres, tout en me redressant un peu pour faire glisser mon jean. Ça ne me prit pas plus de quelques secondes.
Après quoi, je continuais d’embrasser le brun et descendais petit à petit, laissant courir mes lèvres sur son torse.
Je continuais de descendre, jusqu’à arriver à son caleçon, remarquant alors qu’il était déjà bien excité. Je redressais la tête en souriant, ne pouvant pas m’empêcher de jouer un peu. « Tu veux peut-être que je te laisse dormir ? » Après tout, il avait sans doute cours demain, c'est vrai. Je ne voulais pas être la cause de son retard en cours. Enfin... peut-être. Peut-être pas.
Je me redressais alors jusqu’à ses lèvres, les emprisonnant à nouveau.
Je n’attendais pas réellement une réponse. Mais c’était comme ça, je n’avais pas pu m’empêcher de vouloir jouer.

J’avais pour habitude de prendre le contrôle dans ce genre de situation, c’était moi qui dirigeais et la demoiselle suivait pour son plus grand plaisir. Je n’étais pas habitué au fait qu’elles prennent le dessus, ça me perturbais légèrement je devais bien l’avouer, mais pour autant je me laissais faire, comment pouvais-je combattre face à Frankie ? C’était impossible de résister à cette fille, elle me retournait la tête complétement. J’avais déjà essayé de dire non, j’avais toujours échoué. Je n’étais qu’un faible face à elle, un petit gamin qui n’osais rien dire et elle le savait, ça devait secrètement l’amusé en fait. Je souriais à cette pensée et reportais mon attention sur la jolie blonde qui se trouvait au-dessus de moi. Je fus déconcerté par sa facilité à retirer son jean si facilement. Le pantalon enlevé cela laissais plus de champs libre. Elle descendait dangereusement vers mon intimité, je me mordis la lèvre, la demoiselle s’arrêtât net juste avant le caleçon un peu sur le cul je me demandais ce qui se passais, ses paroles m’achevais et ma bouche c’était ouverte toute seule tellement j’étais stupéfait. Un sourire apparut sur son visage, et ses lèvres reprise possession des mienne, j’eu une minute frayeur sur le coup que tout s’arrête comme ça. Je posais une main sur sa nuque et la deuxième sur sa hanche, je profitais de deux seconde de répit pour placer quelques mots « Dormir c’est pour les faibles » je souriais et l’embrassais de nouveaux, jouant avec sa langue, je descendis ma deuxième sur sa hanche et la portait pour l’allonger sur le lit afin de reprendre le dessus, elle tentât de reprendre le contrôle, mais je l’en empêchait « C’est moi qui conduit cette fois Princesse ». Je l’embrassais dans le coup, là mordillant quelques fois, ma main gauche posée sur son sein, ma main droite, elle se dirigeait tout naturellement vers son intimité, elle passât sous le tissu pour venir caresser doucement le sexe de la belle. Je déposais un rapide, très rapide bisou sur ses lèvres, elle en réclama encore, mais je m’éloignais et dirigeais mes lèvres vers sa poitrine…

Clyde & Frankie

Je continuais d’embrasser Clyde en attendant qu’il parle ou réagisse.
Je savais que je lui plaisais, ça se voyait dans ses yeux, en général. Je n’avais pas la prétention de dire que j’étais parfaite physiquement, mais je savais que j’avais un physique qui attirait les hommes.
Mon boulot ne faisait que me le rappeler tous les soirs. Les hommes avaient tendance à me regarder avec des paillettes dans les yeux, ça me faisait ni chaud ni froid.
C’était différent pour Clyde, ça me plaisait, ça me faisait sourire de le voir comme ça face à moi. Je ne pouvais qu’être réceptive.
Pendant que je l’embrassais, Clyde pris quelques secondes pour me répondre. Ce à quoi je souriais, amusée. Ça m’arrangeait, il fallait bien le dire. Vu le stade qu’on avait atteint, je n’avais pas l’intention de m’arrêter et de repartir. « Tant mieux… » soufflais-je, à son oreille. Je laissais ma langue jouer avec la sienne, avide.
Soudain, Clyde s’allongea sur moi, j’essayais instinctivement de reprendre le contrôle, comme j’en avais l’habitude. « C’est moi qui conduit cette fois Princesse »
Je le regardais, un sourire aux lèvres. Il m’embrassait dans le cou et je fermais les yeux, relevant la tête en arrière. J’enroulais mes bras autour de son cou.
Tous mes sens étaient en éveille et je sentais sa main descendre jusqu’à mon entre-jambe. A ce moment là, je me cambrais. Des frissons me parcouraient.
Il m’embrassait, j’attendais la suite, mais il descendit pour embrasser mes seins, je pinçais les lèvres.
J’enroulais mes jambes autour de son torse. Mes mains relevaient sa tête jusqu’à la mienne pour l’embrasser à plein bouche.
J’avais ma main gauche posée dans sa nuque pendant que ma main droite redescendait jusqu’à son caleçon. J’attrapais son membre, commençant à le masturber.
Je continuais de l’embrasser, en même temps.