Robert ne pensait pas que des parents pouvaient donner naissance à des enfants sans amour, quand on fait l’amour, logiquement, il y a de l’amour non ? à moins que ce soit un pur besoin physique donc que du sexe. Lorsqu’on a l’âge de penser à cela, on essaye de se dire que nos parents se sont aimés et que nous sommes nés de cette union. Mais ici ce n’est pas le cas, ni pour Robert, ni pour les trois filles de Robert. Personnage haut en couleur, Robert est fils unique d’un papa et d’une maman qui ne s’aime pas, mais qui de temps en temps aime bien faire grincer le lit, le fiston vaque dans le foyer de papa et celui de maman, il n’a pas de repères et décide de ne pas avoir d’attaches, c’est-à-dire qu’à 5 ans, Robert refuse tout contact avec des camarades de classe et s’enferme dans une petite bulle remplie de musique classique & de chocolat. Directement, c’est le psychologue qu’il rencontre, Robert propose sa thèse longuement élaborée entre deux tasses de chocolat chaud et quelques exercices de mathématiques sur les divisions, sa bête noire. Il s’avère que Rob’ est doué pour les sciences, c’est un gamin intelligent voir trop pour les autres, il est rapidement haït pour son QI supérieur, mais cependant sa bêtise est grande, autant que sa franchise qui l’empêche d’avoir son premier baiser, parce que je cite « t’as une pustule au coin de la bouche. » A défaut d’un premier baiser, le petit Rob qui n’a alors que 11 ans écope de sa première claque venant d’une femme. Les points sur les « i » sont mis, il faut donc mater la gente féminine.Robert se plonge alors dans une lecture enrichissante qu’est la bibliothèque rose de son père, celui-ci était en fervent lecteur d’histoires tout sauf catholiques. C’est amusant pour Robert qui s’enrichit tout en apprenant, résultat à 14 ans, il se dépucelle et dépucelle une jeune fille de deux ans de plus que lui qu’il lâche comme une pauvre demeurée lui écopant d’une nouvelle baffe, celle-ci plus forte que sa première, il en gagne un œil au beurre noir. Garçon précoce, il saute une classe et s’en va en Allemagne, le pays de la bière et du mec qui a inventé la zoophilie pour ses dernières années au lycée. Il y rencontre une jeune femme qu’il prend plaisir à culbuter quand l’envie lui vient, appelons-là Brigitte –c’est pour mieux comprendre après- . Bref, ceci ne nous concerne pas. Robert se lance dans des études d’arts dans le pays où est né le romantisme, il s’avère doué pour la peinture, la musique, par contre en sculpture c’est une pauvre merde, il loupe sone examen à cause de cela, il se retrouve à retaper sa première année. Robert largue Brigitte, il a trouvé mieux, elle est devenue son erreur de jeunesse numéro trois-cent-dix-sept. Il quitte donc l’Allemagne fuyant cette bonne femme & fait sa deuxième année dans son pays d’origine. L’Allemagne, c’est has-been. Il rencontre alors Gertrude, non sérieusement c’est Ella qu’il rencontre. Le préservatif craque en plein acte sexuel. Elle tombe enceinte, ils sont forcés à se marier alors que la seule chose qui intéressé Robert chez Ella c’est son corps pour le peindre, en aucun cas il ne la trouve intéressante. Par contre, il ne peut que avouer qu’elle est splendide, cependant, il ne veut pas d’une relation unique, il veut toucher d’autres femmes et même des hommes si l’envie lui prend, non mais ! On n’attache rien à Robert, il a décidé à cinq ans qu’il ne voulait pas de marques, c’est un homme libre bon sang ! M’enfin bon, il l’engrosse bien une nouvelle fois cette Ella, il se souvient de ce mardi après-midi dans son atelier, il faisait chaud, elle s’est installée sur se cuisses et… Enfin voilà, vous avez compris… & de deux filles pour Robert, la petite Imogen puis Amy, les deux femmes de sa vie. Trois ans après la naissance de sa dernière, il a l’agréable plaisir de voir sa femme en train de se faire vulgairement baiser dans sa cuisine, sur sa chaise en plus. Ni une ni deux, Robert se fait passer pour mort. –STOOOOOOOP ! Quoi ? Il se fait passer pour mort ? Mais pourquoi il ne casse pas la gueule au mec et il se casse pas avec les gamines ?- Son courage légendaire lui a fait défaut le jour où il en avait le plus besoin, quel père indigne. Il envoie cependant de l’argent à Ella qu’il méprise au plus haut point parce qu’elle l’a trompé alors qu’il se retenait de le faire. Quelques temps plus tard, exactement 16 après Brigitte, une jeune femme l’appelle « papa. » C’est un choc, Brigitte a eu une fille avec lui, Evelyn, au moins, elle a eu du gout pour le prénom… & donc pour des raisons X ou Y, Robert s’installe à San Fransisco, ville où il décide de s’installer définitivement sauf en cas de force majeure, il ouvre même son studio de musique avec ses économies. Imogen, sa première fille officiellement parlant le rejoint, puis c'est Evelyn, sa première fille non-officielle qui suit. Bref, malgré quelques soucis d’entente au début -une vraie guerre froide en réalité- , tout ce passe bien, jusqu’au pire jour de la vie de Robert. La mort d’Evelyn. Son bébé. Il était avec Imogen depuis quatre ans et Amy était arrivée quelques mois avant, il était avec toute sa famille et Evelyn les quitte. Il sombre emportant son talent dans un gouffre sans fond, la drogue, l’alcool, les prostitué(e)s… Il devient une loque & perd de l’argent, il devient alors un artiste déchu, son nombre de fan explose, il passe dans les journaux lorsqu’il se ballade ivre en ville. Il est tout simplement incapable de faire son deuil. C’est la déchéance. Voilà l’état dans lequel il est désormais.