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« On veut croire aux révoltes des dieux, quand Satan se fait passer pour l'un d'eux. » i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| | Dim 13 Nov - 14:15 | |
| Frankie ♥« Tout ce temps, tous ces visages, tous ces cris de jouissance, ces étreintes sans âme au petit matin, quand la nuit n'est pas, le jour n'est pas encore, ton orgasme prend fin, et tes yeux se dessillent, ta chambre n'est qu'un bordel, Baudelaire est mort, et dans tes bras, il n'y a qu'une putain .. »
Je suppose que l'on pourrait me confondre avec un zombie. C'est dur mais c'est ce que je vois dans le miroir, à croire que j'avais raison, les sentiments c'est de la merde. L'envie de faire sortir tous mes amis de ma vie m'avait traversé l'esprit pendant un certain temps, mais d'une certaine façon, même si c'était prendre le risque de me blesser, mes amis restaient les seuls à pouvoir me remonter le moral, et ça même avec un plateau télé. Seulement Eliott, mon coloc était de sortie chez sa copine et je dois dire que je me sentais plutôt seule dans cette maison et je n'étais pas du genre à le déranger pour qu'il vienne s'occuper de ma solitude ; m'offrir un toit était déjà beaucoup.
D'un autre côté, Frankie me manquait, j'avais un peu l'impression que l'on s'éloignait de plus en plus et le pire dans tout ça, c'est que je me savais entièrement responsable. Moi et ma manie de broyer du noir pour rien entachait la plus part de mes amitiés, mais l'avantage, c'est que Frankie avait le don pour me remonter le morale et me faire passer une bonne soirée. C'est fou quand même, que notre bonheur est existant seulement grâce à quelques personnes et pas parce qu'on le décide.. Où alors je dois être un peu trop dépendante des personnes qui m'entourent. Et je ne peux pas le nier, c'est ce qui m'avait perdu avec Shell, et malgré ce que je m'efforçais de penser, je devais tout de même avouer que j'étais vraiment très attaché à Frankie, peut-être trop même. Frankie est ma meilleure amie et je sais qu'importe ce qui peut se passer, elle le restera et ça sûrement parce qu'elle est en quelque sorte la première amie que j'ai eu et l'une des seules d'ailleurs.
C'est sûrement pour ça que je n'ai pas hésité à lui envoyer un sms, sachant qu'elle travaillait sûrement ce soir, m'attendant à me prendre un vent et à finir la soirée seule. Peut-être que je pourrais demander à Dalila mais .. je n'avais jamais vraiment dormi chez elle et je trouvais ça plutôt gênant de lui demander d'ailleurs. Puis c'était une bonne amie, pas le genre de personne chez qui on vient avec un paque de bière et une pizza comme j'étais en train de le faire pour Frankie après avoir reçu son sms.
Je frappais avant d'entrer, sans vraiment attendre son autorisation, une mauvaise manie que j'avais pris. Mais je n'avais pas de quoi être choqué en réalité, voir Frankie à poil n'était pas le genre de truc qui me ferait faire des cauchemars. « J'ai pas beaucoup dormi cette semaine .. » Joli mensonge, mais je me sentais obligé de justifier ma tête de cadavre, sachant pertinemment que Frankie se doutait de quelque chose. Au pire, si ça lui tient tellement à coeur de me tirer les vers du nez, qu'elle le fasse, ça l'occupera. « J'ai pris de quoi bouffer comme des vaches aussi .. » J'avais souri légèrement avant de me diriger vers elle et de la prendre dans mes bras en guise de bonsoir.
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| | | | Mer 16 Nov - 21:23 | |
| KASIA & FRANKIEAller faire des courses. Je détestais ça. Je prenais toujours le strict minimum, je me dépéchais, essayais de trouver la caisse la plus rapide et je sortais, vite. Très vite. Tout de suite allumer une cigarette, histoire de me détendre, avant de tuer quelqu’un. Les gens qui trainaient dans les rayons m’insupportaient. Et pourquoi, grand dieu, pourquoi les gens (vieux, en général) se donnaient rendez-vous pour faire leurs courses à 18h, quand ils n’avaient rien d’autre à faire de la journée ? Voila, j’étais sur les nerfs. Je rentrais le plus rapidement possible à mon appartement, j’avais le temps de fumer deux cigarettes sur la route. C’était quoi déjà ? 20 minutes de vie en moins ? Quand on voyait la mienne, on avait envie de tout de suite fumer trois paquets pour passer le temps plus vite… En arrivant chez moi, je me rendais compte que je n’avais rien acheté de ce qu’il me fallait. Tant pis. Je sortais un verre à vin, du vin (rouge, bien sur) et me servais. J’entendis mon téléphone sonner au loin. Je haussais un sourcil avant de me diriger vers celui-ci, mon verre à la main. « Kasia ». J’ouvrais le message de ma meilleure amie qui me demandait si elle pouvait passer. Je souris et répondit par l’affirmative. Je me demandais depuis quand je n’avais pas vu ma meilleure amie. Je me dirigeais vers la salle de bain ; j’avais le temps de prendre une douche rapide avec que la brune arrive. Oui, depuis quand ne nous étions nous pas vues ? Avec mon boulot, j’avais rarement mes soirées de libres, ou bien très tard (ou très tôt, selon le point de vue). Je me voyais mal débarquer chez Kasia à 5 heures du matin, comme je l’avais fait avec Clyde par exemple. Bien sur, je n’allais pas chez lui pour les mêmes raisons que j’allais chez mon amie. C’était du détail. Kasia était mon amie depuis tellement longtemps, que je savais que même si je ne la voyais pas pendant plusieurs jours, elle serait toujours là, au bon moment. Je sortais de la douche, attrapais un tee-shirt et un boxer. Je me fichais de recevoir Kasia dans cette tenue, ce n’était pas la première fois. Je n’avais pas de complexe devant ma meilleure amie et je savais qu’elle se fichait pas mal de me voir en culotte. Je baissais les yeux vers le tee-shirt que je venais d’enfiler. « Crystal Castles », BAM, prends ça dans la gueule, ma fille. Il fallait vraiment que je rende son tee-shirt à ce Khris. J’avais l’impression qu’il me narguait. Pas le temps de réfléchir à ça plus longtemps. En même temps qu’elle frappait, Kasia passait la porte. Je pensais « T’as une sale tête. » Et comme si elle avait lu dans mes pensées, mon amie lâcha qu’elle n’avait pas beaucoup dormi ces derniers jours. Ce à quoi je répondais d’un sourire, pendant qu’elle se dirigeait vers moi pour me serrer dans ses bras. Puis je regardais les sacs qu’elle avait à la main. Bon, au moins elle savait faire les courses, elle. Pas comme moi, qui avait acheté des gâteaux et… c’est tout. « Tu penses à tout. » souriais-je à mon amie. Qu’elle n’imagine pas que j’allais la lâcher avec cette histoire de ne pas dormir. Tu penses que je te crois ?! J’attrapais ses sacs et allait les poser dans la cuisine. Avant de retourner vers Kasia. « Tu veux boire quelque chose ? Manger ? Me dire ce qui va pas ? » J’avais dit tout ça très vite, pour faire tout passer d’un coup, en espérant que l’inconscient de Kasia choisisse la troisième idée. Ce dont je doutais fortement.
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| | | | Sam 19 Nov - 20:40 | |
| Frankie « Tout ce temps, tous ces visages, tous ces cris de jouissance, ces étreintes sans âme au petit matin, quand la nuit n'est pas, le jour n'est pas encore, ton orgasme prend fin, et tes yeux se dessillent, ta chambre n'est qu'un bordel, Baudelaire est mort, et dans tes bras, il n'y a qu'une putain .. »
Je laissais faire Frankie, n'osant pas vraiment intervenir dans le rangement et la regardant avec presque de la fascination. A vrai dire, je n'avais jamais été très doué dans tout ce qui était tâches ménagères et je remerciais souvent le ciel de m'avoir apporté Eliott comme colocataire. « Tu penses à tout. » Je lui rendais son sourire en essayant de sourire à mon tour, pas une grande réussite mais je passais sur ce détail. Je n'étais pas vraiment d'humeur à faire semblant, et de toute façon, je n'étais pas assez naïve pour croire que Frankie ne se doutait de rien, je me préparais même mentalement pour passer à la casserole, comme toujours. Et comme toujours, je résisterais, jusqu'au moment où j'en aurais marre et où je me mettrais à tout lui dire. Frankie avait ce don-là, - du moins avec moi - ce qui m'agaçait d'ailleurs, mais je ne lui en voulais jamais très longtemps. Je la laissais faire, vérifiant tout de même que mon amie s'en sortirait sans moi - côté de grande-soeur qui refaisait surface - et je partis m'asseoir sur le canapé. J'en profitais pour enlever mes bottes et mon blouson, j'étais vite à l'aise quand j'étais avec Frankie et bien que je ne sois pas nudiste, quand j'ai vingt couches de vêtement sur moi, j'ai cette impression d'étouffer. Je jetais un coup d'oeil à la tenu de Frankie, souriant un peu en voyant qu'elle n'était qu'en boxer et en t-shirt, et je décidais de faire de même, déboutonnant ainsi mon jean. « Je me mets à l'aise, tu m'en voudras pas .. » Je savais que de toute façon ça ne la gènerait pas, la voir nue me dérangerait pas non plus en réalité, et de toute façon, j'espérais pouvoir rester dormir avec elle cette nuit, alors autant se mettre dans l'ambiance toute suite. J'étais en manque affectif bizarrement, bien que je n'ai jamais vraiment cherché de l'affection, mais avoir eu un semblant de relation amoureuse m'avait fait comprendre à quel point je pouvais être seule. Et ce n'était pas Eliott qui me consolerait de ça, malheureusement pour lui, payer les pots de Nutella qui disparaisse lui apprendra à avoir une copine. « Tu veux boire quelque chose ? Manger ? Me dire ce qui va pas ? » Je lui lançais un regard noir en comprenant qu'elle essayait de m'embrouiller. Je m'y attendais oui, mais pas aussi vite et pas aussi directement, et à vrai dire, j'étais tellement perdue et mal que j'ai faillit tomber dans le piège et lui sauter au cou, mais je résistais. « Juste manger et boire, ça ira. » J'allais vers elle, regardant un peu ce que j'avais pris pour lui montrer. « Pizza ? » Ma vie manquait cruellement de normalité, et donc de ce fait, de pizza. Ca faisait un moment que je n'avais pas passé une soirée tranquille avec ma Frankie devant un film pourrit et une pizza quatre fromages. Je l'avais enlacé instinctivement par derrière posant ma tête sur son dos. A croire que je manquais cruellement de tendresse et pour l'instant, seule Frankie en était en mesure de m'en offrir, pas que ça me gène vraiment en faite, au contraire. Frankie était la seule personne en qui j'avais réellement confiance et qui me connaissait que trop bien d'ailleurs. Je me détachais doucement d'elle après avoir embrassé son cou et j'attrapais la pizza pour aller la poser sur la table basse du salon. Je m'affalais sur le canapé, observant mon amie de loin en souriant. « Dépêche toi, j'ai faim ! »
- Spoiler:
désolé pour ma réponse médiocre et de te répondre que maintenant, mais j'avais pas vu je me rattraperais
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| | | | Lun 28 Nov - 20:20 | |
| KASIA & FRANKIEJe rangeais les courses un peu à la va-vite, je n’étais pas vraiment concentrée sur ce que je faisais, à vrai dire. J’essayais surtout de m’occuper et par la même occasion d’occuper l’esprit de Kasia, pour qu’elle ne bloque pas sur la question que je venais de lui poser. Je me disais que comme ça, elle répondrait sans s’en rendre compte. Pendant que je faisais tout ça, je vis dans le salon, Kasia se mettre à l’aise. Je souriais. C’était loin d’être la première fois que je voyais une fille en culotte, ni même Kasia. De toute façon, elle savait très bien que je n’avais aucun complexe de ce coté là. Elle faisait bien comme elle voulait. C’était ma meilleure amie. Si elle voulait commencer à se balader en sous-vêtements chez moi, qu’elle le fasse. Ce ne serait pas la première, ni la dernière fois. Comme je l’avais prédit, Kasia ne répondit qu’à la moitié de mes questions. Je ne relevais pas. Pour le moment. J’avais toute la soirée, voire toute la nuit pour la cuisiner. Je pouvais en garder pour plus tard. Kasia était venue derrière moi, m’enlaçant de ses bras, posant sa tête sur mon épaule pendant que je m’affairais à sortir les pizzas surgelées de leur emballage plastique. Je tournais la tête derrière moi et posait une bise sur la joue de ma meilleure amie, en souriant.
Quelques instants plus tard, je la rejoignais au salon. Je m’assis en tailleur aux pieds de la table basse. Je détestais être assise sur le canapé pour manger. Et en règle générale, je ne savais pas vraiment pourquoi j’avais un canapé, alors qu’à la moindre occasion, je m’asseyais par terre. Je coupais des parts dans ma pizza, pendant que Kasia faisait de même, je léchais mes doigts, et relevais la tête vers ma meilleure amie. Oui j’avais prévu d’attendre avant de la faire mariner, mais je devais savoir ce qu’il se passait. Ces derniers temps, j’avais eu l’impression de prendre de la distance avec tout le monde, si bien que là, j’avais l’impression d’être la pire amie, à ne pas savoir ce qu’il se passait dans sa tête, dans sa vie. Je devais remédier à ça. Je me levais, et allais m’asseoir à coté de ma meilleure amie. Je collais mon épaule à la sienne, et je regardais Kasia en souriant. « Tu sais que statistiquement, tu finis toujours par me parler. Alors disons, que cette fois, tu le fais directement ? » Je me tournais alors vers elle. « Je vois bien qu’il y a un truc qui déconne… Dis moi… » soufflais-je, à ma meilleure amie. Je me demandais si j’allais arriver à quoi que ce soit. Mais tant pis, j’étais lancée.
[hj ; désolée pour ce retard, j'ai honte :s] |
| | | | Dim 4 Déc - 17:33 | |
| Frankie « Tout ce temps, tous ces visages, tous ces cris de jouissance, ces étreintes sans âme au petit matin, quand la nuit n'est pas, le jour n'est pas encore, ton orgasme prend fin, et tes yeux se dessillent, ta chambre n'est qu'un bordel, Baudelaire est mort, et dans tes bras, il n'y a qu'une putain .. »
« Tu sais que statistiquement, tu finis toujours par me parler. Alors disons, que cette fois, tu le fais directement ? » Je n'attendais pas qu'elle finisse sa phrase pour croquer dans ma part de pizza, l'obligeant à attendre que je finisse d'avaler pour avoir ma réponse. C'était surtout pour ça que je n'aimais pas voir du monde quand je n'allais pas bien. Je n'aimais pas déballer ma vie alors que je sais que les trois quarts des habitants du monde doivent avoir une vie encore plus pitoyable que la mienne. «Je vois bien qu'il y a un truc qui déconne... Dis-moi... » Je n'avais pas envie de lui répondre parce que je ne savais tout simplement pas quoi lui dire. Oui ce n'était que Frankie de toute façon, qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Qu'est-ce que ça peut bien me faire de lui dire ? Je ne me confiais pas au curé, elle n'irait pas me cracher dessus en me hurlant que j'irais cramer en enfer. « Je suis amoureuse d'une fille. » J'avais prononcé cette phrase le regard fixé sur l'olive de ma pizza. Voilà, c'était dit et je ne savais pas ce qui était le pire : avoir dit à ma meilleure avec qui je suis parfois un peu trop proche que j'étais lesbienne ou lui avoir avoué que j'étais tombée dans le tableau idiot qu'était l'amour. C'était la première fois que je le disais à voix haute me contentant d'habitude d'un : je me suis attachée à quelqu'un. Et Eliott m'avait fait remarquer que mon orientation se voyait. Connard. Je lui avais collé une baffe. Je l'avais encore au travers de la gorge d'ailleurs, faire l'idiot pour me faire avouer que j'aimais les filles, je trouvais ça très bas. Ca ne l'avait pas choqué lui, et pourtant je me sentais mal vis-à-vis de Frankie.
Je soupirais avant de grimacer en regardant mon amie pour la première fois depuis un petit moment. Je n’osais pas continuer, elle allait me tuer, m’étriper, m’égorger, me crucifier et tous les autres verbes de torture du premier groupe. « Sauf que.. » Me faire cracher le morceau d’un coup était une très mauvaise chose Frankie, maintenant tu le sais, et j’espère que tu ne recommenceras pas. « Elle sort d’une rupture et elle s’est mise en tête qu’elle allait être méchante, ne pas aimer, et tout le bordel.. Elle est gentille puis le lendemain elle m’agresse comme si j’étais le diable. » A vrai dire je m’en foutais, j’avais pris l’habitude depuis le temps de me faire traiter de salope ou de fille qui tombe amoureuse plus vite que de son nombre. Comme si j’avais l’habitude de tomber amoureuse de la première venue.
Je finis par fermer les yeux et me mordre la lèvre. « Et j’avais envie de la rendre jalouse et .. de lui faire mal tu vois ? Parce qu’elle-même si elle me le montre pas, je sais que .. fin voilà. Et .. je .. » Je fixais mon amie avant de recroquer dans ma pizza, mâchant lentement, trèèès lentement. J’avais besoin de réfléchir, de savoir comment lui annoncer la suite. Tout serait plus simple si ça ne la concernait pas, mais là était le problème. Je l’avais mise dans mon histoire sans son accord, et je redoutais que cela brise ce lien qui avait entre nous. « Et donc .. » J’avalais mon bout de pizza, m’efforçant de paraître sereine et calme. Pas une très grande réussite. « La dernière fois que je suis passé chez toi, Shell l’a su et elle a pas apprécié et .. » Je soupirais en fermant les yeux. « Je lui ai dit qu’on avait fait l’amour. » Putain ça soulage ! J’expirais bruyamment, comme si la pression venait de disparaître d’un coup. Maintenant je n’avais plus qu’à attendre sa réaction, attendre qu’elle me crit dessus, ou qu’elle me dise de partir chez elle, qu’elle ne veut plus jamais me revoir.. Je savais que je n’avais pas employé les bons mots avec Shell, j’aurais dû lui dire que j’avais juste baisé avec Frankie, ça aurait arrangé tout le monde, mais à ce moment-là, j’avais juste eu envie de la faire souffrir en lui faisant comprendre que mon bonheur ne dépendait pas d’elle. Et le pire, ce que c’est vrai. J’avais parfaitement conscience que l’amitié de Frankie et d’Eliott pouvait me suffire puisque je m’en étais contenté de ça au part avant. Frankie me donnait l’affection dont j’avais besoin, je savais parfaitement que je pouvais compter sur elle, que ce soit pour pleurer devant un film ou pire piquer ses fringues. Et j’avais l’impression que j’allais tout perdre de ça à cause d’une phrase. J’avais fait croire à Shell que j’avais des sentiments pour Frankie, que c’était réciproque et que ça allait sûrement durer sur le long terme. Je ne savais pas comme Frankie allait réagir tout simplement parce que je n’arrivais pas à me mettre à sa place. Comment j’aurais réagis moi ? Je ne sais pas, et certainement parce que l’idée ne me déplaisait pas plus que ça. Et le pire, ce que c'est vrai. J'avais parfaitement conscience que l'amitié de Frankie et d'Eliott pouvait me suffire puisque je m'en étais contenté de ça au part avant. Frankie me donnait l'affection dont j'avais besoin, je savais parfaitement que je pouvais compter sur elle, que ce soit pour pleurer devant un film ou pire piquer ses fringues. Et j'avais l'impression que j'allais tout perdre de ça à cause d'une phrase. J'avais fait croire à Shell que j'avais des sentiments pour Frankie, que c'était réciproque et que ça allait sûrement durer sur le long terme. Je ne savais pas comme Frankie allait réagir tout simplement parce que je n'arrivais pas à me mettre à sa place. Comment j'aurais réagi moi ? Je ne sais pas, et certainement parce que l'idée ne me déplaisait pas plus que ça.
[ hj : pas de soucis Et je m'excuse de la longueur, j'étais trop inspiré T'obliges pas à répondre autant :) ]
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| | | | Lun 5 Déc - 21:25 | |
| KASIA & FRANKIEJe m’étais assise vers ma meilleure amie. Je savais que j’étais sur la bonne voix pour lui faire cracher le morceau, ça se voyait dans sa façon d’être. Je connaissais Kasia par cœur, du moins, il me semblait la connaitre par cœur. Je savais quand elle allait mal, je savais donc aussi quand elle allait se décider à me parler. Après toutes ses années d’amitié, j’avais appris à lire en elle. Je ne doutais pas qu’elle en faisait de même. Elle savait à peu près tout de ma vie, de ce que je faisais. Kasia savait très bien qu’elle pouvait se confier à moi sans crainte d’être jugée. Je n’étais pas du genre à juger, j’étais quand même rien d’autre qu’une prostituée, débarquée de Suède sans rien d’autre que ses fringues. Ce n’était pas très glorieux… Je me tournais vers elle. « Je suis amoureuse d'une fille. » Je souriais doucement, sereinement. C’était tout ? Kasia était amoureuse d’une fille ? Ce n’était pas la mort. Après tout j’étais bien placée pour parler, j’avais couché avec des filles à maintes reprises, notamment avec Mike, et je ne pouvais que confirmer que j’aimais autant les garçons que les filles. Je posais ma main sur la joue de ma meilleure amie, toujours en souriant, tout en replaçant derrière son oreille une mèche de cheveux. Je préférais ne rien dire, et attendre. J’avais comme l’’impression que ce n’était pas là fin, que Kasia avait autre chose à me dire, de beaucoup plus dure que de juste assumer le fait d’être bisexuelle voire même lesbienne. « Sauf que.. » Gagné, il y avait autre chose. Je me demandais bien ce que ça pouvait être. Après tout, elle avait déjà fait un grand pas en m’avouant être amoureuse d’une fille… Je ne voyais pas vraiment où elle voulait en venir. La suite arriva. Je restais silencieuse. Oh ma pauvre Kasia ! Dans quoi tu t’embarquais ? Le jeu de l’amour était le pire de tous, c’était bien pour ça que je mettais un point d’honneur à ne pas tomber dedans ; notons tout de même que vu ce que je faisais de ma vie, je ne prenais pas trop de risque, il y avait peu de chance que je croise l’amour au détour d’une ruelle.
Pas sur, Frankie. Tais-toi cerveau. J’ai dit non ! Et puis, je n’étais pas amoureuse de ce mec qui m’avait pourri ma soirée, qui c’était battu avec un de mes clients, qui m’avait trainé avec lui sous la pluie pendant près d’une heure, qui m’avait désapé dans la rue, sous la pluie. Non Khris n’était rien d’autre que le mec avec le t-shirt duquel j’étais vêtue à cet instant.
Je reportais mon attention sur ma meilleure amie. Cette histoire, du moins cette fille avait l’air compliquée. Et elle avait surtout l’air de jouer avec ma meilleure amie ; et ça, c’était une très mauvaise idée de sa part. Je détestais cette idée. Dieu seul savait ce dont j’étais capable pour mes amis. Kasia continuait de vider son sac, je l’écoutais avec attention. « Je lui ai dit qu’on avait fait l’amour. » J’ouvrais des yeux ronds. Puis je recommençais à sourire. Si je m’attendais… Je me laissais quelques secondes de réflexions, en croquant une part de ma pizza, avant de reporter mon attention sur ma meilleure amie, parce que je ne voulais pas qu’elle prenne ce geste comme un manque d’intérêt de ma part. « C’est tout ? Pas la peine de te mettre dans des états pareils pour si peu, Kasia. Tu pensais que je t’en voudrais ? » Je laissais une seconde de blanc. « Tu lui as dit qu’on avait fait l’amour ou qu’on avait des sentiments l’une pour l’autre ? Ou qu’on était en couple ? » lançais-je. « Quoi qu’il en soit, j’ai l’impression que cette fille se fout de toi, et ça me plait pas du tout… » ajoutais-je, en fronçant le nez.
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| | | | | | | | « On veut croire aux révoltes des dieux, quand Satan se fait passer pour l'un d'eux. » | |
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