Je vais faire court et sympas : Détrompez-vous, il n’y a pas d’avantage à être la fille d’un agent de groupes de rock connus.

Je suis née à Tulsa dans l’Oklahoma, ville sympathique. J’y ai grandis avec deux grands frères au milieu d’un père directeur de multinationale et une mère agent du groupe mondialement connu AC/DC. Je n’ai donc jamais connu la crise. La classe me direz-vous. En grandissant à Tulsa, j’ai pris mes marques. Je m’y suis attachée pour au final, la quitter prématurément. La tournée de 2000 du groupe nous avait contraint, mes frères et moi, à quitter notre Oklahoma natal afin de suivre ma mère à travers le monde entier durant plus de trois mois. Pendant de longues années, ce même cercle vicieux se reproduisait. Je remettais un pied chez moi, quelques mois plus tard, je devais tout plaquer à nouveau. C’est alors à l’âge de quatorze ans que j’avais eu le loisir d’assister au divorce inattendu de mes parents et de voir ma famille s’effondrer tel un château de cartes. Mon père qui était à la tête de l’empire d’une chaine d’hôtel mondialement connue était dans l’impossibilité de suivre ma mère dans toutes ses tournée. Résultat, leur relation s’était détériorée au fil des années. Quant à mes frères, à leurs majorités, ils avaient décidé de prendre leur envol aux quatre coins des États-Unis.

J’étais désormais la seule à soutenir ma mère dans ses tournées et autre déplacements professionnels. L’Europe, L’Asie, L’Afrique… Tant de pays traversées. Je savais qu’au fond de moi, si j’étais encore là, c’était parce que j’y avais pris gout. Goût au voyage, goût à la scène. Les hurlements de la foule me passionnaient. Aussi loin que je me souvienne, j’avais toujours voulu devenir à mon tour une rockstar. Enfant déjà, je me frayais des planques dans les coulisses. Celle qui donnaient les meilleurs vues sur la scène. Je ne rêvais que d’une chose. Pouvoir à mon tour déchainer les foules comme le faisait si bien Brian Johnson. Mais pour arriver au sommet, il fallait que je cesse de rester dans l’ombre. Que je quitte ma mère, ses tournées, son boulot. Voilà comment je suis arrivée à San Francisco.

Durant une de ses récentes tournées, je groupe s’était arrêté à San Francisco durant une semaine. Il n’avait fallut que deux jours pour que je me décide à poser définitivement mes valises dans cette ville et dire adieu à la vie de nomade que j'avais menée jusqu'ici. J’étais tombée sous le charme de la côte Ouest et de ses habitants. San Francisco était une des villes qui m’avaient toujours inspirées. Sa météo toujours ensoleillée, ses monuments, son folklore, son Golden Gates. Bref, un environnement idyllique pour les jeunes artistes dans mon genre.