Sweet Child
Je garde assez peu de souvenirs de mes premières années sur terre. Heureusement pour vous, je vous raconterez mon histoire d’un point de vue extérieur. Tout commença lors d’une froide soirée le 18 Février 1988 à San Francisco.
17 Février 1988, 23h30.
Lena Petterson n’avait pas fermée l’œil de la nuit. Elle sentait des douleurs à son ventre, des contractions. Elle avait les yeux fermés, elles étaient beaucoup plus douloureuses et intenses que d’habitude, elle ne savait pas si c’était normal, après tout, ce n’était que sa première grossesse. Ces amies lui avaient dit qu’à 8 mois et demi, les contractions se faisaient plus douloureuses, mais cette nuit, elle avait un drôle de pressentiment. Pressentiment qui se confirma lorsqu’elle sentit un liquide couler entre ses cuisses vers minuit. Elle se redressa dans son lit, elle commençait à paniquer, elle venait de perdre les eaux, mais c’était impossible, elle n’était pas encore au terme de sa grossesse. La jeune femme de 23 ans avait eu une grossesse assez difficile avec ses problèmes de cœur et elle avait du se mettre en arrêt maternité au bout de seulement quatre mois pour pouvoir se ménager. Elle décida alors de réveiller son mari. Chris Petterson était avocat, il donnait à sa femme tout ce dont elle avait envie, malheureusement, même avec tout l’argent du monde, il ne pourrait jamais soigner son insuffisance cardiaque. Il avait envie de cet enfant, mais pas à tout prix, s’il devrait un jour choisir pendant la grossesse entre sauver le bébé ou Lena, il n’hésiterait pas une seule seconde.
Le couple essayait de rester calme, mais Lena commençait à paniquer car en plus d’avoir perdu les eaux, elle avait perdue un peu de sang aussi. Et si le bébé avait un problème ? Elle ne s’en relèverait pas. Elle avait du tant négocier avec son mari pour qu’il accepte de lui faire un enfant. Car en plus d’être contrainte à une grossesse difficile et potentiellement mortelle pour elle avec ses problèmes, elle risquait de transmettre ses problèmes de cœur à son enfant. Mais c’était un risque qu’elle voulait prendre. Elle avait toujours voulue avoir une famille, une vraie.
« Le travail a commencé », annonça le médecin à l’hôpital de SF une heure plus tard.
« Le bébé a quelques problèmes pour respirer madame, il souffre très probablement de votre insuffisance cardiaque, il faut essaie donc de sortir, nous allons vous faire une césarienne sous anesthésie générale afin d’éviter que vous souffriez trop avec votre cœur », continua-t-il très calmement. Il était une heure et demie du matin. Lena avait les larmes aux yeux, elle avait peur.
« Mais…on doit encore attendre…il reste encore deux semaines… ». Chris lui prit la main, il ne savait pas comment la calmer, il se doutait que ça finirait par se passer comme ça.
« Madame, votre enfant n’aura aucune séquelle, aujourd’hui, une naissance prématurée de deux semaines se gère très bien, ne vous en faites pas, nous ferons tout notre possible pour que vous et votre bébé soyez en bonne santé quand le soleil se lèvera ce matin », rassura le médecin.
Il tenu sa promesse. Maël naquit à deux heures et demie du matin. Il avait le cordon ombilical était autour du cou et comme l’avait deviné le médecin, il avait la même maladie de sa mère. Le couple avait une chance sur deux qu’il naisse « normal » après tout…mais cette maladie se gérée très bien, il suffisait seulement que l’enfant suive un traitement et qu’il fasse attention à son alimentation et à ses activités sportives pour pouvoir vivre aussi longtemps qu’une personne saine.
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Je ne saurais pas raconter les quatre années que j’ai passé avec mes parents. Ma mère ne travaillait plus depuis l’accouchement. De toute façon, avec le salaire de mon père, nous avions largement de quoi vivre. Deux ans après ma naissance, ma mère tomba de nouveau enceinte. Cette fois, ce fut un accident, mon père n’en était pas vraiment ravis, il avait peur que cette fois, elle y laisse sa peau. Surtout que la jeune femme ne voulait pas avorter, elle le garderait, même si elle devait y laisser sa vie. Ma petite sœur naquit alors le 11 Décembre 1990, et ma mère réussit à s’en remettre, même si cette deuxième grossesse l’avait encore plus épuisée que la première. Mais elle était fière d’avoir réussie à former une vraie famille et surtout, de savoir que ma petite sœur, Emily, n’avait elle aucun problème de cœur. Nous vivions comme une famille parmi les autres à SF, tous les quatre. Jusqu’à ce que tout bascula.
23 Juillet 1992.
Lena était épuisée, même si elle n’avait que 27 ans, elle avait beaucoup épuisé son cœur avec les grossesses et son ancien métier qui était très fatiguant pour une jeune femme malade. Elle allait mal, et aujourd’hui, c’était pire que tout. Son cœur s’emballait, une douleur dans le bras gauche qui remontait jusqu’à sa mâchoire. Un infarctus. Chris laissa les deux enfants à la nounou et il prit la voiture pour emmener sa femme à l’hôpital. Il était nerveux, il se sentait coupable de l’état de sa femme. Il a fallut une erreur d’inattention. Une seule. La voiture percuta une autre, elle fit un tonneau avant de s’écraser contre la vitrine d’un magasin dans le centre ville. Lena et Chris sont morts sur le coup. Laissant leurs deux enfants orphelins. Ils étaient tous les deux enfants uniques, et personnes ne pouvaient s’occuper de Maël et Emily.
Les deux enfants furent alors placés dans un orphelinat. Emily dans l’orphelinat pour filles, n’existant pas d’orphelinat pour filles à SF, elle fut placée dans une petite ville pas très loin de là et Maël, dans l’orphelinat pour garçons à SF. Emily n’avait que deux ans, Maël 4. Ils ne se reverront plus jamais.
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La mort de mes parents forgea mon caractère. A l’école, j’étais distant, je ne parlais avec presque personne, je préférais rester dans mon coin. Je ne faisais confiance en personne. J’étais le « gamin qui n’avait pas de parents ». Je demandais souvent à voir ma sœur pendant les premières années, mais c’était trop compliqué, alors j’arrêtais d’insister. Je ne l’oubliai jamais pour autant, mais je devais vivre ma vie de mon côté en espérant pouvoir la revoir un jour. Je ne savais même pas où elle était de toute façon…Je ne voulais pas d’autres parents, alors quand des couples venaient à l’orphelinat pour adopter des enfants, je faisais le méchant garçon insolant et indiscipliné afin qu’on ne veuille pas de moi. Plus je grandissais, plus j’avais le sentiment que mes parents seraient toujours là si je n’avais pas existé. Si ma mère avait vu ses problèmes de cœur s’empirer, c’était bien de ma faute.
Et puis, il y eut elle. Elle fut comme l’ange qui entra dans ma vie pour me donner un peu d’espoir. J’avais sept ans, elle en avait six. C’était l’heure de la récréation, j’étais dans mon coin, comme d’habitude quand je vis trois garçons autour d’une fille que j’avais déjà aperçue à la récré. Ils avaient l’air de l’embêter. Ces trois là étaient les brutes de la cours de récré, toujours en train d’embêter tout le monde. Et autant le dire, ils me faisaient carrément chier ses trois là. Malgré mon petit gabarit et mon air pas du tout méchant, je décidai d’intervenir. Je m’étonnai moi-même à réussir à les faire dégager, laissant la fille tranquille. Nous étions jeunes, mais je la trouvais déjà magnifique avec ses longs cheveux bruns et son petit sourire. Elle me dit qu’elle s’appelait Jude, ce fut comme…un coup de foudre, un coup de foudre amical. Une des choses que je me souvenais de mon père, c’était qu’il écoutait un album des Beatles à chaque retour du bureau le soir.
« Jude…comme la chanson », répondis-je en souriant. Je ne voulais pas avoir d’amis. Non, je ne voulais qu’elle comme amie. Je ne savais pas l’expliquer et aujourd’hui non plus. Au début, je m’imposais à ses côtés ;
« Pourquoi tu me suis partout Maël ? », me demandait-elle toujours.
« On sait jamais…si on vient encore t’embêter… ». C’était une excuse bidon, mais ça marcha. Elle s’habitua à ma présence. Très vite, nous sommes devenus inséparable. Elle était la seule amie que j’avais jamais eue. Une des seules qui ne se moquait pas de moi car je n’avais pas de parents. Une des seules qui ne me narguait pas avec son cadeau de fête des pères. Et puis, elle avait un avantage que personne n’avait : elle et elle seule pouvait me comprendre. Elle avait perdue sa mère elle aussi, elle savait ce que ça faisait de ne pas avoir un de ses parents à ses côtés, même si pour ma part, je n’en avais aucun de deux.
Pendant mon adolescence, seul trois choses comptaient : la musique, Jude, et retrouver ma sœur. Nous grandissions, des couples se formaient autour de nous, c’était dur d’avoir et de voir des amitiés comme la notre, si fusionnelle sans pour autant avoir aucune ambigüité. Peut-être que Jude remplaçait le manque de la présence de ma sœur. En tout cas, je la considérais comme tel. Elle était la seule personne en qui j’avais confiance. Je pensais encore que la mort de mes parents et ma séparation avec ma sœur était de ma faute et à seize ans, je commençais à tourner assez mal. L’alcool, les fêtes, j’essayais même plusieurs types de drogues, pensant que ça m’aiderait à oublier la vie de merde que je menais. Heureusement pour moi, elle était là pour me faire redescendre sur terre. Je travaillais assez bien à l’école pour avoir une bourse, même si je n’étais ni un matheux ni un littéraire. Je ne savais que jouer de ma musique, et je ne voulais rien savoir faire d’autre. Malheureusement pour moi, il n’y avait aucune université dans le coin qui me permettait de pouvoir étudier la musique. Grâce à l’argent que mes parents m’avaient laissés et que j’allais toucher à mes 18 ans, je pouvais aller étudier à New York. J’avais hâte de partir de SF, j’imaginais qu’à New York, les choses iraient mieux. Même si être loin de Jude me faisait assez peur. En grandissant, je m’étais fait d’autres amis, mais jamais aucun n’avait égalé miss Winters. Je l’avais vu, la déception dans ses yeux quand, à dix huit ans, je lui annonçai que j’avais été pris à l’Université des Arts de la Scène de New York.
« Tu sais, la distance ne compte pas…tu resteras toujours ma meilleure amie…pour toujours », lui avais-je dit pour la rassurer.
« Promet moi juste de ne pas m’oublier », avais-je continué en souriant. C’était ironique bien sur.
Les choses devenaient de plus en plus…bizarres avec Jude, et ça ne s’arrangea pas la veille de mon départ pour New York alors que je venais d’avoir mon examen final au lycée. Même si j’étais loin d’être un garçon populaire, je décidai de faire une fête pour mon départ. J’avais bu, mais je n’étais pas complètement saoul, juste un peu la tête qui tournait et les pensées les plus enfouies…un peu trop à la surface. Je restai dans mon coin toute la soirée, à la regarder danser avec tous ses mecs qui la regardaient d’un peu trop prêt. J’étais jaloux. C’était pas normal. Je ne pouvais pas être jaloux, c’était mal. C’était Jude quoi, elle était censée être comme ma sœur, je ne pouvais pas ressentir ça. Et même si je ressentais vraiment de l’amour pour elle, c’était mort, je partais le lendemain à New York et c’était certains que pendant les vacances, je ne reviendrais pas à SF, je n’avais qu’elle ici. Elle viendrait me rejoindre, mais pas question de remettre les pieds dans la ville qui avait gâchée ma vie.
C’était le milieu de la soirée, elle était enfin seule. J’avais envie de lui parler, de lui avouer ce qui se passait dans ma p’tite tête. J’avais un peu la tête qui tournait, mais j’étais conscient de ce que je faisais, même si je savais que ça ne pourrait aboutir à rien. Quand j’arrivais près d’elle, je la pris par la main pour l’amener à l’étage, pas la peine d’avoir une conversation dans tout ce bordel. Une fois la porte de ma chambre fermée, les bruits de la fête s’atténuèrent. Il faisait sombre. J’avais trouvé la solution. J’allais tout lui dire. Et demain, je mettrais ça sur le compte de l’alcool. C’était mal, mais je ne pouvais pas rester comme ça à rien faire ? Si je ne faisais rien, j'allais le regretter. J'avais tellement peur de revenir à San Francisco après mes études et de la retrouver avec un autre. Pourtant, en lui disant que je ne me souviendrait de rien, cela revenait au même. J'étais un peu paumé, alors j'arrêtais de me poser des questions. Je n'avais jamais été doué pour...parler. Dire ce que je ressentais, je préférais toujours garder ça pour moi.
Alors je ne dis rien. Je m'avança vers elle et l'embrassa. Au début, ça me faisait horriblement bizarre rien qu'à la pensée que j'embrassais Jude, celle que j'avais toujours considéré comme ma meilleure amie, ma petite soeur. Mais ça faisait tellement...du bien en même temps. J'avais l'impression que chaque mouvement de lèvres qu'elle m'offrait me soulageais et enlevaient un poids sur ma conscience. J'avoue qu'au départ, je ne pensais absolument pas à coucher avec elle. Mais nos baisers devenaient de plus en plus ardents, j'étais tellement concentré à vouloir l'embrasser encore que j'en oubliais de penser à ce que j'étais en train de faire. Je la fis reculer jusqu'à mon lit, je sentais mon coeur s'emballer. A ce moment précis, je compris que j'ai bel et bien amoureux d'elle.
Je passais mes mains sous sa robe avant d’aller chercher la fermeture dans son dos. J’avais déjà couché avec des filles avant, mais cette fois, j’avais le sentiment que c’était…différent. Sur le coup, je ne cherchais pas à me l’expliquer, il n’y avait qu’une seule idée qui était dans mon esprit, celle de vouloir lui faire l’amour. Je la déshabillais petit à petit avant de la faire allonger dans mon lit. Il faisait presque noir, mais je voyais bien qu’elle était tellement belle, aussi belle qu’elle m’avait parue la première fois que je l’avais vue. Je la caressais doucement, ses gémissements amplifiés mon excitation, elle était tellement parfaite, ça me tuais de savoir que le lendemain, j’allais devoir prendre un avion pour New-York. Ca me tuais de savoir que le lendemain, j’allais devoir faire semblant de ne rien me souvenir, j’allais lui faire du mal, j’en étais conscient. J’étais horriblement égoïste, mais à ce moment même, je me fichais d’être égoïste, parce que c’était beaucoup trop bon de l’être. Au bout de quelques minutes, je me décidais à me déshabiller à mon tour, heureusement qu’il faisait un peu sombre car j’aurais peut-être été gêné de me déshabiller devant elle, nous avions grandis ensemble après tout.
Au bout d’un certains temps, je me décidai enfin à commencer, j’allais doucement, pour ne pas lui faire de mal, je me doutais que c’était sa première fois, et au fond, j’étais fière d’être le premier, même si je me doutais que je ne serais pas pour autant le dernier.
Quand nous eûmes finis, je ne trouvais pas le sommeil. Je n’arrêtais pas de me demander ce que j’allais bien pouvoir lui dire. Hors de question qu’elle pense que j’avais fait ça consciemment, je ne pouvais pas me permettre de lui faire une déclaration d’amour le lendemain matin alors que plusieurs heures plus tard, j’allais m’envoler pour New-York. Tout le monde sait que les relations longues distances, ça ne marche pas. Le soleil brillait, éclairant ma petite chambre. J’étais allongé sur le dos, mais je ne pouvais pas m’empêcher de la regarder. Mettre tout sur le compte de l’alcool…c’était la seule solution…
Elle se réveilla avec le sourire aux lèvres, elle était juste radieuse. Je n’arrivais pas à croire ce que j’allais faire, je me sentais tellement con. Je la laissais se réveiller, je ne disais pas un mot, j’avais peur de lui parler, de la blesser. Jude avait toujours été la seule personne qui avait comptée dans ma vie, et je m’apprêtais à gâcher la seule vraie amie que j’avais jamais eue. Blesser la fille que j’aimais.
Je pris une grande inspiration ;
« Qu’est-ce que tu fais là Jude? ». Je sentais mon cœur battre vite, beaucoup trop vite. Avec ma maladie, on m’avait toujours appris à rester calme pour éviter de l’emballer de trop, mais parfois, c’était impossible. C’était pour ça que je faisais pas mal de sport, pas pour me muscler – même si ça n’était pas désagréable à voir – mais plutôt pour muscler mon cœur afin d’éviter qu’il ne me lâche dans ses moments là. Je voyais dans ses yeux que mes paroles lui faisaient du mal. Comme ci j’avais réellement tout oublié….cette soirée risquait de me hanter encore longtemps.
« Je… Rien, désolé. Ferme tes yeux s’il-te-plait.… », dit-elle d’une voix tremblante. Elle avait les larmes aux yeux, jamais encore je ne l’avais fait pleurer. Elle se redressa et s’habilla sans dire un mot avant de partir sans même me regarder, je sentais un pincement au cœur. J’aurais aimé la retenir, lui dire que je n’avais pas oublié une seule seconde de cette nuit, mais je ne pouvais pas faire ça, je lui ferais encore plus de mal.
Je voulais passer la voir avant de partir à New York dans l’après midi, mais je ne trouvai pas le courage. Qu’est-ce que je pouvais bien lui dire de toute manière. Je me contentai alors de lui envoyer un misérable texto. « Désolé ». Ca n’excusait rien, c’était nul, pitoyable, mais c’était tout ce que je trouvais à lui dire. Je l’avais perdu, comme j’avais perdu mes parents et ma sœur. Je partais à New York avec la sensation d’être seul au monde. Plus rien ne me retenait à SF, pas question de revenir pendant les vacances scolaire, j’étais sûr que Jude m’en voulait et qu’elle me détestait. Et moi, je l’aimais à en crever.
Generation Lost.
J’avais l’impression de tout recommencer à zéro à New York. Je me fis quelques amis, mais j’avais du mal à m’attacher à quelqu’un, j’avais peur de perdre la personne. Peur de m’attacher et d’avoir mal au finir, peur de finir seul encore une fois. J’avais l’impression que le monde entier passait son temps à m’abandonner à mon triste sort. Je me consacrais uniquement à ma musique et à mes cours. On me disait souvent que j’étais doué, ça me faisait bizarre. J’n’avais jamais été spécial aux yeux de quelqu’un, jamais doué. Les années passaient, j’avais coupé les ponts avec Jude, mais je ne l’oubliais pas, il n’y avait pas un jour où je ne pensais pas à elle. A New York, j’eus une petite amie, mais elle comprit très vite qu’elle n’était pas celle que je voulais. A environ 22 ans je suis retourné à SF pour retrouver ma soeur et pour retrouver Jude aussi...ce fut assez compliqué avec elle au départ, mais je fus soulagé en sachant que la jeune femme m'aimait elle aussi. Après quelques mois, elle est tombée enceinte : avec mon problème de coeur, elle voulait que je puisse vivre ma vie à fond, juste au cas ou...
Il s'est passé bien des choses ensuite...Ce ne fut pas toujours rose avec MJ, loin de là même ! Mais au final, nos petits bouts de choux sont nés : parce que nous avons eu des jumeaux ! Il y a deux mois, j'ai eu un nouveau coeur même si aujourd'hui je subis quelques complications de la greffe. MJ et moi nous sommes mariés...les jumeaux ont un an et des poussières aujourd'hui : Micah et Elle. Micah a la même maladie que moi ce qui nous rapproche un peu...et notre petite Elle est tellement belle et intelligente ! J'ai aussi retrouvé ma soeur grâce à MJ, nous essayons petit à petit d'avoir une vraie relation de frère et soeur même si ça n'est pas facile...Je peux dire que je n'ai jamais été aussi heureux malgré quelques désagréments que la vie a mit sur mon passage..