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ENORA&DRAKE ♡ will you stay near me? i'll be fine once i'll get it, i'll be good
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| Sierra Desrosiersall i care about is love AVATAR : Hayley Williams.
✱ COLOCATAIRES : Son mec et sa fille.
| Mer 21 Sep - 16:40 | |
| Il n'y a pas de honte à perdre ou à échouer. La honte, la seule qui puisse nous faire honte est d'être inférieur à nous-mêmes. A peine venais-je de passer l’entrée de mon appartement, que je claquai la porte avec rage. Je ne saluai pas mon chat, je me contentais de poser mon sac par terre et de lancer mon manteau sur le canapé, avant de me rendre dans ma chambre. J’étais énervée, dégoutée, triste, pour le moment j’avais envie de rien à part me prendre une bonne douche chaude. Je me débarrassai de mes vêtements, et nue je me dirigeai vers la salle de bain, en ne bloquant même plus devant l’ancienne chambre de Levanah. (Note à moi-même : il fallait que je déménage.) J’actionnai l’eau dans la cabine de douche, et le temps que celle-ci se mette à chauffer, j’en profitais pour me démaquiller les yeux. J’exposai toute ma tête à l’eau chaude qui me réchauffait. L’eau qui coulait sur mon visage se fondait avec mes larmes. Je ne sais pas combien de temps je suis restée sous l’eau. Un bon moment, en tout cas, je verrais bien le prix sur la facture. J’étais ressortie de la salle de bain, en peignoir, et ensuite j’avais sortis le portable de ma poche de jean qui trainait par terre. Il fallait que je prévienne mon petit-ami, que je lui explique qu’il ne serait pas papa et que de toute manière, il n’aurait même pas la chance de l’être un jour. Quand je pense que tout était de ma faute. Ma putain de faute. J’avais consommé, et maintenant je venais de payer les conséquences. Il y avait énormément de raisons de devenir stérile. La gynécologue et le médecin me l’avait expliqué, tandis que j’avais serré fermement la main de Yuri. Dans mon cas, mes ovaires étaient périmés et produisaient des ovules moisis, en gros. La drogue que j’avais consommée ces cinq dernières années avait abîmé mes ovaires, rendant mes ovules peu nombreux et faibles pour pouvoir se féconder avec un spermatozoïde en bonne santé. De plus – pour m’enfoncer encore plus - la gynécologue m’avait dit que d’après mes examens elle voyait un début de ménopause précoce. Oh, oui génial, merveilleux. Ma hantise était déjà de vieillir, il fallait que je chope cette connerie de vieux ! Malheureusement j’avais hérité ça de la sœur de mon père qui avait eu sa ménopause à vingt-cinq ans. Je poussai un cri avant d’envoyer mon pied dans ma commode. Pourquoi tout ça me tombait dessus et maintenant ? Pourquoi ? Avais-je été une mauvaise personne durant mes premières années ? Je pense que tout humain à le droit de faire des erreurs… Je cherchais Drake ♥ dans mon répertoire téléphonique pour ensuite l’appeler. Courage.
Je venais de raccrocher, je pleurais encore, j'en avais marre. Drake allait me rejoindre. Dire que ce n'était que le début de la ménopause. Ça allait être affreux. J'allais être chiante, dormir mal, avoir des bouffées de chaleur... Comme me racontait ma mère de temps en temps au téléphone, car oui ma mère avait quarante-huit ans, l'âge n.o.r.m.a.l d'avoir tout ça. Comment allais-je faire? Est-ce que Drake allait encore me désirer? Je me sentais tout d'un coup comme une jeune dans un corps de vieille. Ou l'inverse. Je ne sais plus, je ne savais pas quoi faire. J'avais envie de disparaître dans un trou. C'est pourquoi, j'ouvris mon armoire et m'y installai dedans entre un tas d'habits. Je laissai la porte ouverte, mais j'étais relativement dans le noir. Je reniflais comme un bébé. Avant de me cacher dans mon trou, je m'étais tout de même changée, j'avais enfilé mon pyjama. Je tapais mon poing contre le meuble à plusieurs reprises, ma maison maintenant. J'eus malencontreusement le réflexe de frôler mon intérieur de bras où se trouvait le petit bâtonnet qui me permettait de ne jamais tomber enceinte, un implant contraceptif. Mais à quoi me servait-il maintenant? A rien! Absolument rien! Sans réfléchir, j'entrepris de gratter ma peau avec mes ongles pour le retirer. Chose plutôt difficile puisqu'on me l'avait glissé grâce à une aiguille sous la peau. Ce n'était pas un soucis, quand je voulais quelque chose, je réussissais. Alors qu'il me reste un bout de peau entre les doigts, qu'importe, je voulais enlever cette chose!
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| | | | Jeu 22 Sep - 16:40 | |
| Mauvaise nouvelle, mauvaise nouvelle… elle pouvait pas être plus précise ?! Je n’ai pas pu m’empêcher de me faire tout un tas de films dès l’instant où Enora avait raccroché. Elle qui était toujours de bonne humeur (quoi que moins ces derniers temps à cause de ses problèmes féminins), on ne pouvait que s’inquiéter si elle n’allait tout à coup pas bien. Dieu sait ce qui se passait… Pas enceinte, mais quoi ? Une infection, une maladie ? Quoi ? Rahhh, j’avais l’impression d’être un de ces mecs dans une salle d’attente pendant que son gamin est dans la pièce d’à côté. Bref…
Après avoir mis mes chaussures et récupéré la première veste qui traînait, je suis sortis de chez moi au pas de course sans prendre la peine d’attendre un bus ou quoi que ce soit. On habitait dans le même quartier Enora, Ma sœur et moi, ce qui facilitait grandement les déplacements quand on voulait se voir.
Une fois devant la porte de l’appartement, j’ai toqué énergiquement, puis essayé d’actionner la poignée, mais c’était fermé. Évidemment, il ne fallait pas croire à un miracle. En plus, personne n’est venu ouvrir dans les 20 secondes qui suivirent, alors je me suis permis de soulever le paillasson pour prendre le double des clés qui se trouvait en dessous. Après avoir ouvert la serrure, je suis donc entré dans le hall, puis dans la chambre de ma petite amie.
Nora, t’es où ?
Le cliquetis du métal sur mes vêtements cassait doucement le silence qui régnait ici, et il avait fallu que je tourne la tête (pour cause de mèche de cheveux bloquant la vue ♥) afin de voir que la porte de l’armoire à vêtements était ouverte. Doucement, je m’en approchais pour y découvrir la jeune femme qui s’acharnait sur l’un de ses avants bras, lequel était déjà en train de saigner.
Mais qu’esstu’...? arrête ça tout de suite!
Je me suis accroupis immédiatement pour tirer la main droite d’Enora sur le côté afin de l’empêcher de se faire du mal, puis ai levé les yeux sur elle en fronçant les sourcils.
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| | | Sierra Desrosiersall i care about is love AVATAR : Hayley Williams.
✱ COLOCATAIRES : Son mec et sa fille.
| Jeu 22 Sep - 18:41 | |
| Petit bout de plastique, pourquoi ne t'enlèves-tu pas? Ca ne devait pas être si compliqué que ça à retirer. Ma peau avait rougit à ce niveau là et je commençais à saigner. Ça me picotait un peu, mais c'était supportable. En fait en y réfléchissant bien, j'avais été punie. Punie pour avoir consommer trop de drogues, et ne pas arrêter de me dire que je ne voulais pas d'enfants. J'avais pensé trop fort à ce souhait et j'en payais désormais la conséquence. Et c'est le moment où vous demandez mais si elle ne voulait pas d'enfants, pourquoi se met-elle dans cet état là?! Et moi je vous répondrais "aller tous vous faire foutre!" en grognant. Oui, je me contredisais dans mes propos comme oui j'étais en couple depuis un mois, alors que j'avais un mauvais oeil sur les couples en général. Je m'étais beaucoup contredis ces derniers temps, je ne préférais même pas compter ces moments là. Certes, je ne voulais pas d'enfants, mais je savais qu'au fond de moi, j'en voulais un. Au fond, au fond, fond, très très fond de moi, je voulais une petite fille ou un petit garçon de Drake. Je trouvais ça beau les femmes enceintes. Sur moi ça aurait été, sûrement étrange, mais sentir son corps se transformer, créer la vie ça doit être merveilleux. Evidemment, ces choses-là n'arriveront plus à partir de ce moment, je n'aurais jamais un mini moi ou un mini Drake.
En parlant de lui, je l'entendais frapper à la porte d'entrée. Je savais que c'était lui parce qu'il m'avait dit qu'il viendrait. Il avait été rapide dis-donc. Je laissai mon petit copain se débrouiller pour ouvrir la porte. (Je pense qu'il avait trouvé le double des clefs). Ma main était toujours au niveau de mon avant-bras gauche, et j'entendis les pas de Drake venir jusqu'à ma chambre. Je ne lui répondis même pas quand il me demanda où j'étais, de toute façon ce n'était pas très difficile. Il est venu vers moi et s'est accroupi devant moi. Franchement, qu'est-ce qu'il était beau! Et son corps... Mmh, un corps d’Apollon sans aucun doute. Je l'aimais tellement. Il m'avait poussé la main après avoir dit « Mais qu’esstu’...? arrête ça tout de suite! » Je tirais sur ma main qu'il m'avait tenu pour la porter à mon avant-bras et observer la plaie. « Ça sert à rien que je garde l'implant, il est plus qu'inutile, maintenant. » Je n'osais pas regarder les yeux de Kennedy. Je me sentais mal, j'avais honte de moi, j'avais peur qu'il me prenne en pitié, qu'il ne m'aime plus.
Je glissai sur le côté de mon armoire, pour pas qu'il voit ce que j'allais faire. C'était vraiment pratique d'être petite comme moi. Je pouvais me faufiler presque partout! J'étais donc partie derrière l'autre moitié du meuble qui était fermé par la deuxième porte, et je portai ma bouche à la petite entaille dû à mes ongles. Je crus sentir avec ma langue le petit bâtonnet en plastique. Je l'attrapai avec mes dents, pour tirer fort dessus. Je poussai une plainte, et je me retrouvai avec l'objet entre les dents. J'aurais une petite cicatrice, tant pis. Je passai ma tête à l'ouverture de mon placard, frôlant le regard du jeune homme, pour sortir de là, les lèvres légèrement rouges. Je le laissai là en plan pour faire un tour dans la salle de bain, histoire jeter cette merde, me rincer le bras et la bouche. Je n'aimais pas trop le goût du sang, ça avait un goût assez spécial mais d'un autre côté ce n'était pas si mauvais que ça. Tellement paradoxal. Je ne faisais que ça en ce moment.
Je repartis dans ma chambre, et partis m'assoir sur le bord de mon lit alors que je regardais mes pieds nus. « J'ai tellement honte, Drake. Je me sens nulle, impuissante, misérable. Mes ovaires sont morts. » Voilà, bam, je l'avais dis.
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| | | | Jeu 6 Oct - 19:30 | |
| « Ça sert à rien que je garde l'implant, il est plus qu'inutile, maintenant. »
Un soupir un peu agacé m'échappa alors qu'Enora partait se réfugier au bout de son armoire, le genre d'endroit qui m'aurait demandé une gymnastique de trop pour être atteint. Deuxième soupir, je tapais du pied. Il n'y avait rien de plus désagréable qu'une Nora mal au point qui se fait du mal. Je n'avais pas envie qu'elle finisse comme ma soeur, qu'elle d’auto-détruise, qu'elle se rabaisse toujours et encore jusqu'à m'amener à bout de nerfs. Même Mr.Hendrick était perplexe quand à l'avenir de sa fille, il me l'avait dit... mais merde, qu'est-ce que vous attendiez? Vous êtes ses parents, il fallait la prendre en charge au lieu de la laisser faire comme elle voulait. Qu'est-ce que sa mère dirait si elle voyait sa fille dans cet état au fond de l'armoire, à se gratter l'avant-bras?
J'étais attristé, bien sûr... mais aucune émotion ne parut sur le masque de fer qu'était mon visage. J'attendais, et le silence me donna l'occasion de bien entendre la plainte qu'Enora lâcha à un moment donné. Sur le coup, je fronçais les sourcils et ouvris la seconde porte de l'armoire pour déloger la rouquine de sa cachette. Elle ne se fit pas prier pour en sortir sans m'accorder le moindre regard avant de filer à la salle de bain. Naturellement, je la suivis à la trace en restant au niveau de la porte pour me contenter d'observer la jeune femme comme on regarde une scène de film dramatique en tant que spectateur. J'avais envie de la réprimander ou de lui dire plein de choses, j'en avais vraiment envie... mais qu'est-ce que ça aurait changé à part de faire empirer la situation? Alors je restais là, mes yeux charbonnés détaillant chaque action qui se déroulait, en silence. Et j'essayais de comprendre ce qui se passait, aussi... qu'est-ce qui lui prenait? Qu'est-ce que c'était que ce petit implant qu'elle voulait s'arracher? Mes connaissances en matière de contraception avaient leurs limites... j'aurais au moins appris un nouveau truc à ce sujet ce soir.
Lorsqu'Enora quitta la salle de bain pour revenir à la chambre, je me fondis à nouveau avec son ombre et m'assis à côté d'elle en attendant les explications auxquelles j'estimais avoir droit en tant que son compagnon.
« J'ai tellement honte, Drake. Je me sens nulle, impuissante, misérable. Mes ovaires sont morts. »
Eh... je n'aurais pas été plus choqué si elle m'avait annoncé qu'elle était enceinte. Elle n'avait jamais voulu d'un enfant, n'est-ce pas? Il faut croire que dans le fond, oui. Je ne savais pas comment réagir face à ça. Poser des questions pour mieux comprendre? La rassurer? Oui mais comment? Trop de questions et pas assez de réponses. Par réflexe, je la pris dans mes bras et me couchais sur le côté en l'entrainant avec moi, puis approchais mon visage vers sa tempe visible pour y déposer un petit baiser. Il me fallut du temps pour trouver des mots, et surtout oser les prononcer. J'étais très mal à l'aise mais c'était mon rôle de surmonter cette gêne.
« Tu es magnifique, autant dehors que dedans. » |
| | | Sierra Desrosiersall i care about is love AVATAR : Hayley Williams.
✱ COLOCATAIRES : Son mec et sa fille.
| Dim 9 Oct - 14:23 | |
| Je l’avais dit, j’avais enfin avoué ce qui me pesait sur le cœur depuis cet après-midi. La source de ma douleur au fond de moi. La source de ma haine envers ma propre personne. Oui à cet instant je me haïssais. Je n’ai jamais réellement eu une parfaite confiance en moi. Cependant ma joie, mon dynamisme prouvaient le contraire. Il montrait une fille qui ne se laissait pas faire, qui avait la rage aux tripes, et qui était déterminée. Et c’est ce que je voulais que l’on pense de moi, je ne voulais pas que l’on me voit comme la fille perdue, qui ne croit pas en elle, et qui pleurniche sur son sort. Je ne voulais pas ressembler à Imogen, ni à Mia, ou même Ange. Je voulais être forte, et affronter les obstacles que je rencontrais. Ne pas rester sur mon stupide sort que m’offrait la vie. Malgré tout, je reconnaissais, que je ne valais pas mieux que mes deux meilleures amies. Je voulais mettre fin à mes jours dans huit ans. Enfin… Disons que cette idée n’était plus très claire dans ma tête. J’étais amoureuse à présent, et l’amour est plus puissant que tout le reste. J’avais presque tout pour être heureuse, des amis, un copain, une famille… Il me manquait seulement mon frère et mes ovaires en bonne santé. Je trouvais ça tellement horrible pour une femme de ne pas pouvoir concevoir un enfant.
J’eus l’impression que ces petites minutes de silence durèrent une éternité. Mon petit-ami se décida enfin à agir, et il me lova dans ses bras, avant de m’entraîner contre le matelas de mon lit. Il ne disait rien, mais je ne lui en voulais pas, j’étais déjà bien contente qu’il soit près de moi à cet instant. Il m’embrassa sur la tempe, avant de me dire une sublime phrase « Tu es magnifique, autant dehors que dedans. » J’osais enfin croiser son regard, légèrement surprise parce qu’il venait de me dire. J’étais tellement amoureuse de lui. Des petites larmes glissaient sur mes joues blanches et je me mis à caresser le visage du jeune Malefoy. Il m’avait promis, qu’il m’enlèverait cette idée de suicide de la tête. Il m’avait promis qu’il serait toujours là pour moi. Je le croyais, comme j’avais cru à mes rares anciens petits-copains qui m’avaient finalement laissé. Je ne voulais pas que Drake m’abandonne. Cette fois-ci était différente, j’éprouvais réellement de l’amour pour lui, et ça faisait du bien de ressentir à nouveau ce sentiment. Je fermai les yeux, essayant de calmer mon petit corps usé par ma tristesse. « Je.. Je t’aime tellement. » Lui dis-je après avoir ouvert mes yeux verts. C’était bien la première fois que je lui disais en face, et je n’avais presque eu aucun de mal à le lui dire. Je reprenais confiance en moi. Je me rapprochai de lui, pour sentir sa chaleur, et me mis un peu dans une position de fœtus. Mes larmes avaient cessé de couler, je respirais calmement. Certes un peu trop bruyamment, mais j’étais calmée. Sans regarder mon aimée, je lui dis « J’ai quand même peur que tu ne m’aimes plus, que tu ne me désires plus comme avant… » Il m’avait dit, il y a quelques instants que j’étais magnifique dans tous les sens du terme, mais je n’étais pas encore persuadée.
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| | | | Jeu 20 Oct - 22:14 | |
| J'étais soulagé de voir qu'Enora se calmait petit à petit. En réalité, son problème ne me dérangeait pas, pas le moins du monde. J'essayais de faire l'effort de me mettre à sa place pour compatir malgré tout, ce qui n'était pas quelque chose d'inné chez moi... si ce n'est lorsque je cherchais les faiblesses de mes victimes et que je voullais trouver ce qui leur faisait le plus de peine. Elle ne voulait pas d'enfant, non? Peut-être pas tout de suite... mais plus tard, si, tout comme elle "voulait mourir", mais pas vraiment non plus. Nora était ce genre de personne qui veut donner l'impression de savoir ce qu'elle veut mais qui a en fait besoin qu'on la guide un minimum, je m'en rends bien compte. Est-ce que cela faisait d'elle une personne influençable? Pour le moment, je n'en avais pas le sentiment, et c'était tant mieux. Je caressais doucement son épaule pour l'aider à retrouver ses esprits. « Je... Je t’aime tellement. »
Bam.
C'était un peu difficile à entendre, et je ne pouvais pas répondre de la même manière. C'était trop tôt pour moi... et ce serait peut-être toujours trop tôt. Il y a des choses qui restaient bloquées au fond de moi, des rouages impossibles à dérouiller, des portes blindées dont j'avais perdu la clé. Imogen était la dernière à avoir entendu un "je t'aime" sincère venant de ma part. Ensuite... ce fut le néant. J'ai beau être parvenu à retrouver un tant soi peu de mon expressivité au niveau des sentiments, il y a des points sur lesquels je ne pouvais pas revenir. Je t'aime était associé à ma soeur dans ma tête, qui elle-même était associée à son ex, lequel avait tout détruit: de la confiance, de la solidarité, une famille, plusieurs vies. Est-ce que ces quelques mots étaient si vitaux que ça pour exprimer son affection? Je vous en supplie, ne m'obligez pas à les utiliser. « Je ressens la même chose. »
Appellez-moi retardé social si vous voulez, mais je trouve que j'ai fais de gros progrès durant cette année, et je ne suis certainement pas le seul à le penser. Pourtant... je garde l'impression de pouvoir repasser de "l'autre côté" à n'importe quel moment, et cela n'a rien à voir avec ma confiance en soi.
Je gardais les yeux posés sur Enora alors qu'elle s'approchait de moi, et un sourire se détacha progressivement de mes lèvres « J’ai quand même peur que tu ne m’aimes plus, que tu ne me désires plus comme avant… » . Là, dans l'immédiat, la partie "petit rigolo" en moi avait envie de faire une blague pour détendre l'atmosphère, mais ce n'était peut-être pas adapté à la situation ni à l'ambiance, alors je ferai attention. « Aucune chance, j'ai pas envie d'être papa de si tôt, je t'assure que ça me va très bien. » Bon ben finalement c'était pas une si bonne réplique que ça. Pour prouver à la jeune femme qu'elle n'avait rien à craindre au niveau attirance, je glissais ma main sous son chandail tout en me penchant sur son cou pour l'embrasser en attendant qu'elle redresse la tête afin de m'accorder l'accès à ses lèvres. |
| | | Sierra Desrosiersall i care about is love AVATAR : Hayley Williams.
✱ COLOCATAIRES : Son mec et sa fille.
| Mer 26 Oct - 19:39 | |
| « Je ressens la même chose. » Il ne m'avait pas dit je t'aime, mais il m'aimait tout de même, et cela était le principal. C'est tout ce que je lui demandais. Que mon amour pour lui soit réciproque. J'étais amoureuse de lui depuis fin juin, et je trouvais enfin le courage de lui avouer ma flamme de vive voix, face à lui. J'étais fière de moi. Je pouvais comprendre que ça le gênait, mais peut-être qu'un jour il aura la force de me le dire...
« Aucune chance, j'ai pas envie d'être papa de si tôt, je t'assure que ça me va très bien. » Je voyais bien qu'il essayait de détendre l’atmosphère. J'eus un petit sourire, suivit d'un rire avant de me frotter les yeux. Je crois que ce que j'aimais le plus chez moi était ma joie habituelle et naturelle. J'avais appris il y a quelques heures que mes ovaires ne produisaient plus de bons ovules, j'étais démoralisée par cette nouvelle et Drake venait de me sortir une phrase pas drôle du tout et pourtant j'avais ris. Sincèrement je pense que quelconque de nature pessimiste aurait eu du mal à réagir comme moi face à la remarque de Kennedy. Je repensais alors à ce qu'il venait de me dire d'ailleurs. Il ne se voyait pas encore père... Alors, voudrait-il d'un enfant plus tard? Avec moi? Mmh, cette idée me fit beaucoup de bien au fond de moi, mais tout était différent à présent. J'étais tellement absorbée par l'idée de voir Drake père, tenir un petit enfant dans ses bras, que je m'apercevais à peine de sa main sous mon tee-shirt, contre ma peau nue et ses baisers dans le cou. Je posai alors ma main sur la sienne, pour l'accompagner jusqu'à mes seins. Je relevai le visage pour rencontrer enfin ses lèvres. Finalement, à ce que je voyais il me désirait encore et moi aussi! J'avais beau être abîmée au niveau de l'utérus, j'avais encore toute ma tête. Encore heureux! Je passai une de mes jambes autour de sa taille et pris appui sur le lit pour le faire basculer sur le dos et prendre place sur son bassin. Je le regardai un instant sans rien dire, avec seulement mes mains sous son tee-shirt. « Je suis qu'une minable junkie. » Il avait raison, quand il me disait ça il y a quelques mois. Je retirai mon tee-shirt pour me retrouver à demi-nue, seulement vêtue de mon boxer. Je me penchai sur lui pour l'embrasser sur les lèvres. Ensuite je soulevai son tee-shirt pour déposer quelques baisers sur son torse parfait. Nous avions le temps de parler d'enfants. C'est ce que je devais me dire. Peut-être que... Rien n'était totalement perdu.
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