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Anonymous
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Lun 31 Oct - 8:27

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Ash venait de mettre fin à tout. C’était fini. Après seulement 4 jours. J’avais mal. Je soufrai. Je ne voulais pas. Je m’étais barré sans rien dire, calquant la porte enragée. Pourquoi ? je ne m’étais promis de ne plus jamais a avoir à souffrir d’amour et là, j’étais au bord du malaise. J’avais mal, mon cœur me faisait mal. Ma tête explosait. Les larmes coulaient toutes seules. Je courais. Je ne sais pas où j’allais. Je les laissais mes pieds m’emporter sous la pluie et le vent. Ce dernier brulait ma peau. Je n’avais même pas mis le temps de mettre un pull ni un manteau. Seulement vêtue d’un short et d’un t-shirt, je parcourrai les rues de San Francisco jusqu’à ce que je me retrouve au Bridge. Le Golden Gate Bridge, grand pont en acier rouges reliant les deux péninsules constituant la ville de San Francisco. Je m’arrêtai un instant, reprenant mon souffle avant de m’avancer sur le pont. Mais qu’est-ce que je faisais ? Je ne pouvais pas cela. Ce n’était juste pas moi. Seulement, Ash venait de me détruire. Après tout ce que je lui avais dis. Tout ce que je ressentais pour lui. S’en fichait-il complètement de comment je me sentais ? Je me positionnai à l’extérieure des remparts du pont. J’étais prête à sauter. A quoi bon si je ne pouvais pas avoir le mec que j’aimai ? A quoi bon que je vive ? Si lui ne pouvait pas m’avoir alors personne ne m’aurait. Il n’y avait plus que lui qui m’importait dans ma vie. Lui et lui seul. Et il venait de me détruire avec ses quelques mots. Je regardai dans la baie. La vaste étendue d’eau qui s’étendait sous mes pieds. Un pas et c’est bon, je sautais dans le vide. Je pris une grande inspiration. J’étais prête. Je sortis mon téléphone. Un dernier message. Pour qu’il sache que je l’aime. Un dernier. Je commençais à composer son numéro lorsque j’entendis nom prénom. Ole. Non qu’est-ce qu’il faisait là ? Il ne devait pas. Voir ça.


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Anonymous
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Lun 31 Oct - 8:43

Je n'avais pas trop suivi la fin de la soirée, mais Helle avait totalement décroché du film et discutait avec ce gars depuis plus de vingt minutes. Je le sentais mal, j'avais envie de lui retirer l'ordinateur des mains, mais je me suis contenté de lui lancer des coups d'oeil de temps en temps, en observant discrètement ce qui se passait sur facebook. Ouh, je n'avais pas envie de lire ce qu'elle lui disait, ces mots, à quelqu'un d'autre que moi. Bien sûr que j'étais jaloux, mais j'étais surtout convaincu qu'elle ne trouverait pas ce qu'elle voulait chez ce Andrews. Enfin bref, j'ai eu la mauvaise idée de me lever à un moment donné pour changer de pièce, et paf, plus de Helle. La dernière chose que j'ai entendu fut la porte d'entrée que claquait, et c'est sans trop réfléchir que je suis revenu au salon pour constater qu'il était vide. Et merde. Mes jambes se mirent immédiatement en route pour tenter de rattraper la jeune femme. Elle n'était pas du genre à faire des trucs aussi impulsivement, et pourtant là je n'arrivais pas à deviner à quoi elle pensait. Tu parles Ashton, t'es qu'un pauvre con parmi d'autres, finalement.

Lorsque j'ai repéré Helle, je l'ai suivie jusqu'à ce qu'elle s'arrête. Le pont. LE PONT?! Mais qu'est-ce qu'elle faisait, là?! Mon sang se glaça en la voyant passer par-dessus la rambarde et j'accélérais le mouvement pour la rejoindre et m'adresser à elle en suédois.

HELLE, STOP!

J'ai planté sur mes talons à quelques mètres d'elle, je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie.

... ça vaut pas la peine de faire ça
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Anonymous
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Lun 31 Oct - 9:10

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Je me retournais une dernière fois, regardant Ole droit dans les yeux. Si cela en valait la peine. Il en valait la peine. Je l’aimais, plus que je ne t’aime toi. Pardonne-moi. Pardonne-moi pour tout ce que j’ai. Tout ses faux espoirs que je t’ais fais passer ces deux dernières semaines. Mais je ne peux pas vivre sans lui. Il était devenu ma drogue. En c’est quelque jours, j’étais devenue dépendante de lui. Il me faisait oublier. Oublier comme jamais la douleur que j’ai eu tout au long des ces 6 derniers mois et maintenant c’est lui qui me faisait souffrir. Non, je ne voulais pas. L’amour c’était fini pour moi. Je n’y croyais plus. Personne ne pourrait me guérir de cette douleur, cette souffrance que j’étais entrain de vivre, même pas Ole. Je ne dis rien. Je me retournai. Le téléphone en main j’appuyais sur le bouton vert pour appeler. Le répondeur. Bien sure. Il n’avait pas son téléphone sur soit. Ou Sonny était entrain de l’empêcher de répondre car c’était moi. Je sanglotai. Mon corps tout entier tremblait. Ma voix aussi. Allante je dis ces 6 mots. Les mots qui annonçaient ma fin. « Au revoir Ash. Jeg elsker dig ». Un pas. Sans arrière penser. Je me laissais tomber dans le vide. Pas un cri. Rien. Le silence. Juste moi qui défilait de plus en plus le long du mur d’air jusqu’à faire interface avec l’eau glacée. Elle m’attirait vers le fond. Je n’essayais pas de me débattre, de remonter à la surface. Je ne voulais pas. L’eau glacée avaient paralysé mes muscles, incapables de bouger, je me laissais doucement tirer vers le fond des eaux. La noirceur m’encerclait doucement. L’air commençait à me manquer. Plus de force ; plus d’envie. Je me laissais noyer, submerger par les eaux glacés de la baie de San Francisco.


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Anonymous
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Lun 31 Oct - 9:31

Vide. C'est à peu près tout ce que j'ai ressenti en voyant le corps disparaître de mon champs de vision. Après avoir littéralement fait un bond en avant pour me coller contre la rambarde et apercevoir le corps terminer sa chute jusqu'à l'eau glacée, je n'eus même pas la force de faire quoi que ce soit. Mes jambes m'ont lâché d'un coup, et je suis tombé à genou devant les barrières.

c'est pas possible...


Par réflexe, l'une de mes mains à tiré mon téléphone portable d'une poche de veste et j'ai composé le numéro des urgences pour annoncer ce qui venait d'arriver sans même me rendre vraiment compte de ce que je racontais. En raccrochant, mon coeur me faisait tellement mal que j'avais envie de sauter aussi. Comment cette personne avait-elle pu détruire Helle en quelques maudits jours? Quel monstre était-il? Un hurlement finit par sortir de ma gorge et je baissais la tête en gardant les yeux braqués sur l'eau. Il n'y avait personne à la surface, alors je me suis relevé sans trop savoir ce que je faisais pour passer par-dessus cette putain de barrière, mais apparemment un type en voiture s'était arrêté en me voyant, et j'ai senti des bras me retenir en arrière. C'était impossible, ce qui arrivait ne pouvait pas être en train d'arriver, elle ne pouvait pas mourir, elle ne pouvait pas s'en aller, pas elle! Bon sang, lâche-moi, toi! J'ai appelé la jeune femme à plusieurs reprises en me débattant de toutes mes forces, et deux minutes plus tard il y avait un bateau de secours qui arrivait ainsi que la police, mais je n'arrivais plus trop à distinguer la réalité du reste. C'était trop dur... c'était de ma faute. Tout ça, c'était de ma faute, je n'aurais jamais du la laisser il y a six mois. Je l'aime tellement... bon sang... ne me l'enlevez pas.... bon sang... dites moi que je vais me réveiller.
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Anonymous
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Lun 31 Oct - 10:01

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Je ne sentais plus rien. Le vide total. Une énergie supérieure m’emportait vers les fonds. Mes poumons se remplissaient lentement d’eau. Incapable de respirer, je me laissais mourir. C’était fini pour de bon. Plus personne ne pouvait me sauver.

***

Ma tête était en train d’exploser. J’avais froid. Mes muscles étaient toujours paralysés. Impossible à bouger. Je voulais crier. Crier que j’avais mal partout. Mon cœur était celui qui faisait le plus mal. Déchiré. Abimé. Irréparable. Plus jamais je ne pourrais être la même. Il m’avait détruit en ces quelques jours. 4 putains de jours, il m’avait rendu dingue. Cela ne me ressemblait. Etais-je devenue si désespérer que cela d’oublier le mec que j’aimais le plus que ça a fini par me détruire ? J’étais morte maintenant. Enfouillé sous les eaux. Personne ne me trouverait ici. Je restai en paix. Enfin. J’étais serein. Seule. Dans mon monde. Loin de toutes ces choses qui me nuisaient. J’allais rejoindre papa. Papa. Je t’aime. Tu m’as manqué ces derniers jours mais je vais te rejoindre. Je te le promets, je vais venir te rejoindre n’importe où tu es. Papa. Tu es le seul que ni m’a jamais trahi. Le seul qui ne m’avait jamais abandonné. Le seul. Vraiment ? Était-il le seul ? N’y avait-il personne d’autre qui ne m’avait jamais abandonné dans ma vie. Une seule autre personne. Ole. Le seul. L’unique personne ne m’a jamais abandonné. L’unique personne qui sera toujours là. Il avait été là. Il avait été là alors je flippais parce qu’il se pouvait que je sois enceinte. Il était là parce que j’avais besoin de quelqu’un. Il était pour moi. Toujours. Je suis désolée mon amour. J’ai été lâche.

Une lumière. La mort. Ce que je voulais. La mort m’emportait m’emmenant là où je devais être. Des bruits d’agitement. Des cris. Des ordres. Que se passait-il ? Où étais-je ? J’ouvrai doucement les yeux. Je ne voyais pas où j’étais. Je tournai doucement la tête. Je voyais un seul visage. Le sien. Ole. J’essayai de respirer. Impossible. Mes poumons me faisaient mal. J’hyperventilai essayant d’attraper le plus d’air possible, de remplir mes petit poumons. J’avais mal. Je stressais, tremblait. Je voulais crier. Mais c’était impossible. Je voulais que la douleur dans mes poumons s’arrêtent.


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Lun 31 Oct - 12:10

Les urgentistes n'avaient pas prit la peine de m'éloigner de Helle durant le déplacement, et c'est bien pour ça que je suis resté collé au groupe qui la déplaçait dans l'hôpital jusqu'à ce qu'ils arrivent devant une salle et m'interdisent cette fois d'aller plus loin. Je n'étais pas d'accord, et il faut dire qu'en état de choc je ne captait pas ce qu'on me racontait puis-ce que les yeux de la jeune femme ouverts et dirigés vers moi étaient la seule chose qui existait en ce moment, mais je n'ai pas trop insisté lorsqu'une infirmière me demanda de rester dans la couloir en m'expliquant ce que le personnel allait faire pour ramener Helle à la "bonne température". Alors on m'a demandé s'il y avait de la famille à appeler sur San Francisco, j'ai répondu non. Non, Lena avait laissé son pays pour vivre avec moi en Amérique, donc il n'y avait personne. Quelqu'un m'a amené dans une chambre privée, on m'a apporté un café, et après je n'avais qu'à attendre seul avec mes angoisses. Il n'était même pas huit heures du matin... joyeux halloween, hein?

J'ai attendu environ une heure et demi avant que la porte s'ouvre et qu'un lit entre pour s'arrêter près de la fenêtre. Le soleil s'était à peu près levé dehors, et mon dieu... plus jamais ça. Plus jamais. Helle s'était endormie pour le moment, c'est ce que j'ai entendu dire, mais il y avait un moniteur près d'elle qui me laissait un peu perplexe. Lorsque les infirmiers sortirent de la chambre, je me suis tourné vers la jeune femme pour lui prendre une main et l'approcher de ma joue doucement. À partir de maintenant, je ne la laisserai plus à personne d'autre... elle était mon trésor le plus précieux et le resterai.
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Anonymous
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Lun 31 Oct - 12:41

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Je me souvenais plus de grande chose. Juste que j’avais sauté du pont et qu’il y avait de l’eau, beaucoup d’eau. Elle me submergeait m’empêchant de remonter à la surface et moi je succombais à sa pression. Après, je ne sais plus. Un trou noir. Rien. Le néant. Impossible de me souvenir ce qu’il s’était passé avant que je saute. Impossible de remémorer les faits de ce qu’il était arrivé après. Le néant. Personnellement, j’en avais plus à rien faire. Tant que je ne me réveillais pas vivante, j’étais heureuse. Je voulais être morte en ce moment. Ne plus vivre. Ne plus souffrir. Juste être en paix là où Dieu m’envoya.

J’avais toujours mal à la tête mais la douleur s’atténua, disparaissant peu à peu. Etais-je entrain de m’éteindre pour de bon ? Est-ce que c’était enfin fini ? Je n’allais plus souffrir maintenant. C’était fini. Je ne voulais plus souffrir. C’était trop douloureux. Cela faisait trop mal. Je ne voulais plus. Je ne voulais pas. Je suppliais qui que cela pouvait être que je ne souffre plus, même étant morte. La souffrance, je n’en voulais pas. Plus jamais. Ma tête était lourde. Un bruit sourd résonnait dedans. Un bruit de vagues. Ah je voulais que cela s’arrête. C’était insupportable. J’ouvris doucement mes yeux ; la lumière blanche au-dessus de ma tête m’éblouissait. Automatiquement, je refermais les yeux. Où étais-je ? Lentement, j’essayai une nouvelle tentative, cette fois-ci je tournai un peu la tête vers le côté. Il commençait à sombre dehors et il y avait quelqu’un assis au bord du lit. Il me tenait la main. Ash ? Je voulais que cela soit lui. Qu’il revienne sur ses dires. Mais non. Une tête blonde. Il s’agissait d’une tête blonde. Ole ? que faisait-il ici ? Où étais-je ? Pourquoi était-il ici ? Dans n’importe quel état que j’étais, je ne voulais pas qu’il me voit dedans ? Il ne devait pas me voir comme j’étais. J’étais perdue. Une larme commençait à couler. Pourquoi est-ce que tu m’as sauvée Ole ? J’avais tant de questions à lui poser. Tant de choses à lui demander. Tant de choses sur les quel je voulais avoir une réponse. Je voulais savoir, mais j’étais incapable d’ouvrir ma bouche pour dire quelque chose. J’étais incapable de lui adresser la parole. J’étais incapable. Il était là. Il me tenait la main, à moitié endormi sur le bord de mon lit. Comment j’avais pu être aussi conne ? Comment j’avais pu passer une telle opportunité ? Maintenant c’était trop tard. Je n’étais plus rien. Je ne savais plus en qui faire confiance. Me briserait-il le cœur une deuxième ? Je ne voulais pas me relancer dans quelque chose, même avec lui. Je ne pouvais pas. J’en étais incapable. Je commençais à m’agiter lentement. D’abord, mes doigts. Cette partie de mon corps me faisait le moins mal. Il y avait le moins de douleur dedans. Juste un signe. Je suis réveillée. Je suis là. A moitié morte, mais je suis là. Contre mon grès.




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Anonymous
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Lun 31 Oct - 14:09

Les mouvements à côté de moi me sortirent un peu de ma somnolence. Je pense qu’après cette nuit blanche, je m’étais endormi quelques heures puis-ce qu’il ne se passait rien. J’avais brièvement parlé avec Andreas vers midi, mais c’est tout… j’espérais simplement que Helle allait se remettre de ses émotions rapidement et que ses envies de suicides s’en iraient. Oui, oui elles s’en iraient, et j’y veillerai personnellement.

J’ai posé les yeux sur la jeune femme avant de me redresser dans un gros soupir, me retenant de bailler devant elle. Et pendant un bon moment, il n’y a pas eu de bruit, mais j’ai fini par lui libérer la main en la lâchant doucement. Je ne savais pas trop quoi lui dire, elle savait déjà tout ce qui pouvait me passer par la tête en ce moment, je n’en doutais pas.

« Comment tu te sens? T’as mal quelque part ? »
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Anonymous
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Lun 31 Oct - 14:48

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Les larmes continuaient à pleurer. J’étais incapable de les arrêter. Ole était là. Je ne lui avais rien demandé. Il était là. Depuis combien de temps ? Était-il le seul savoir ? Est-ce qu’Ash savait ? Qui était au courant que j’avais voulu mettre fin à mes jours ? Qui savait que j’avais sauté de ce pont ? Certainement pas mes parents, la partie vivante vivait à Copenhague. L’autre partit je l’avais enterré mardi dernier. Demain, cela ferrait exactement que j’aurai enterré mon père. Exactement une semaine. Tant de chose c’était passé ces 6 derniers jours. Tant de chose qui était venu foutre le bordel dans ma tête. Je ne savais plus qui faire confiance. Est-ce que je pouvais encore faire confiance à l’homme qui se trouvait dans cette pièce avec moi ? Est-ce que je pouvais faire confiance aux hommes en général ? Je voulais savoir ce que j’allais advenir. Je ne savais pas. On ne peut pas prédire la future. Seul le temps pourra nous dire ce qu’on adviendra. Seul le temps.

Je soupirai et tournai la tête va Ole. Pourquoi il était là ? N’avait-il rien d’autre à faire ? Il avait surement des répètes à faire, des chansons à écrire, des amis à voir. J’étais juste une sorte de déchet ambulant qui ne servait à rien. Non il fallait que j’arrête. Je n’étais pas du genre à me rabaisser pour un rien. Ce n’était pas. Il faut rester positif. Alexis me lâchait la main. J’essayai de la reprendre, mais mes muscles me faisaient toujours mal. Je décalais légèrement ma main vers lui essayant d’en attraper une. Peut-être que j’avais besoin de lui après tout ? Peut-être que je ne pouvais pas faire sans Ole. Peut-être que j’avais besoin de lui, plus que je le pensais. Je ne sais pas. Il me demanda si j’avais mal quelque part. Mon corps entier me faisait souffrir. Mais mon cœur faisait le plus mal. De tous mes organes, c’était celui qui souffrait le plus en ce moment. Doucement, je murmurai « I’m heartbroken. »




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Anonymous
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Lun 31 Oct - 15:49

Mes yeux restères posés sur Helle jusqu'à ce que je sente ses doigts venir frôler les miens. Intérieurement, j'étais content qu'elle veuille de moi déjà maintenant... et je lui pris à nouveau gentiment la main tout en baissant le regard dessus et en la caressant lentement du bout du pouce. Je reviendrai autant qu'il le faudrait dans ce maudit hôpital, jusqu'à ce qu'ils la laissent sortir et qu'elle me fasse un petit sourire, hum.

Sa réponse à ma question me laissa sans mots dans un premier temps, mais j'ai assez vite relevé la tête vers sa poitrine, puis vers son visage, lorsqu'elle me parla de son coeur.

« It will heal »

Je marquais un temps de pause pour lui sourire un peu, malgré la fatigue qui me tiraillait.

« Ils vont te garder une semaine... je viendrai te voir régulièrement. »

Second silence, mon sourire s'estompa.

« ...refais plus jamais ça, la prochaine fois je risque vraiment de te suivre »
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Anonymous
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Lun 31 Oct - 20:22

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Il prit ma main. Je déglutis. Les larmes coulaient sans cesse. Sans bruit. Sans sanglots. Une tristesse silencieuse. Un amour qui m’avait détruit. Pourrais-je guérir ? Pourrais-je guérir de ce qu’il m’était arrivée ? Ces 4 derniers jours, cela n’avait pas été moi. J’avais été aveuglé par quelque chose. Quelque chose dont j’avais peur est-ce que j’avais juste peur d’admettre que les sentiments que j’avais pour Ole n’avaient jamais disparu. Je l’aimai plus que tout. Il était là pour moi. Il était là pour moi en ce moment même. Il me tenait la main, me rassurait. Me disait que ça allait guérir. Je le voulais. Je voulais oublier. Oublier une fois pour tout. Je devais l’oublier. Lui et son frère. Cette famille. Je devais me contenter de ce que j’avais, et c’était l’homme qui se trouvait assit à côté de moi. Combien de temps était-il ici ? Avait-il été là toute la journée ? Attendant impatiemment mon réveil.

J’hochai de la tête. Je voulais guérir. Comment ? Je ne savais pas mais je le voulais. Plus que tout. Un sourire. Son sourire. Puis une semaine. Rester une semaine ici, c’était long comme si je n’avais pas passé assez de temps dans un hôpital ces deux dernières semaines que j’allais devoir me taper une semaine entière dans un hôpital à attendre que le temps passe. Mais s’il venait tout les jours, peut-être que le temps passera plus vite. Il ne fallait pas. Je ne devais pas devenir dépendante. Il ne fallait pas. J’avais bien vu où cela m’avait mené. Puis soudain plus de sourire. Un visage triste, sans couleur, sans expression. Ole qu’est-ce qui se passe ? Qu’as-tu à me dire ? Puis sa phrase. Ca faisait mal d’entendre ça. Je savais ce qu’il ressentait pour moi. Sa déclaration d’hier avait été assez claire sur ce point-là. Mais à là de sauter derrière quelqu’un. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas mourir. Il avait tant de choses encore à accomplir. Je secouais la tête pour lui montrer que j’étais contre cette idée. « Non Ole tu peux pas sauter…jamais…quoiqu’il puisse m’arriver, tu ne dois pas te donner la mort. » et les larmes continuèrent à couler parce que l’idée de savoir Ole mort m’était insupportable. Je ne pouvais pas. Il ne pouvait pas. Il devait vivre.





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Anonymous
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Mar 1 Nov - 9:21

Je la voyais pleurer sans rien pouvoir y faire, mais je préférais ne pas lui faire de remarque là-dessus. J'allais pas lui dire "arrête de pleurer" après ce qui lui était arrivé, tout de même, non? Mon seul geste fut de chasser les larmes sur ses joues avec ma main libre, mais je ne fis pas de commentaire. Tout du moins jusqu'à ce qu'elle me dise qu'il fallait que je vive. Un soupir m'échappa automatiquement et je me suis un peu approché du lit.

« I've almost done it this morning. »

Et je l'avais fait sans réfléchir, c'était stupide, mais... je ne contrôlais pas ce genre de choses, moi non plus.

« Tu t'en souviens pas? On a dit qu'on resterait ensemble quoi qu'il arrive. »

Même si on n'était plus officiellement "en couple", Helle et moi avions gardé une certaine proximité entre nous, et je ne regrettais rien, si ce n'est de ne pas avoir réagit à temps.
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Anonymous
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Mar 1 Nov - 9:40

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Quoi? Comment? Non il ne pouvait pas. Il n’avait pas le droit jamais. Je n’avais pas sauté à cause de lui. Jamais je ne pourrais sauter à cause d’Ole. Ensemble pour la vie, n’est-ce pas? Ses choses qu’on s’était promis lorsqu’on était toujours ensemble. Mais maintenant, on était plus en couple. Et je ne le voulais pas. Je ne pouvais pas me remettre avec quelqu’un. Je ne pouvais plus faire confiance à l’amour. Les deux homes que j’avais aimé aveuglement m’avaient chacun brissé le coeur et Ash le plus profondément. Il m’avait détruit comme jamais. Quelqu’un pourrait-il me sauver de cette douleur, de cette souffrance, de ces choses qui m’ont à nouveau brisé le coeur?

Il vient me caresser le joue, chassant en meme temps les larmes qui coulaient une à une. Mon regard n’était plus net mais je vis l’expression triste sur le visage d’Ole. Comment j’avais pu être aussi conne? Comment j’avais pu être aussi stupide et être aveuglé par Ash? Je m’en voulais tellement, mais je l’aimais. Aveuglé par l’amour comme on dit.

« Tu t'en souviens pas? On a dit qu'on resterait ensemble quoi qu'il arrive. »

Puis un sanglot. Le seul. Ole. J’aurai dû écouter mon Coeur depuis le début. Je n’aurais jamais dû lui poser cet ultinatum. Tout était de ma faute si nous n’étions plus ensemble. Tout était de ma faute si ma vie était un chaos total en ce moment.

« It’s all my fault. »






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Anonymous
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Mar 1 Nov - 9:53

« It’s all my fault. »

Je l'attendais, celle-là, mais la phrase n'eut aucun impact sur moi, car je n'avais jamais mit la faute sur Helle. Tout comme ce gars l'avait aveuglée, je m'étais détourné de mes principes avec This Century, après la déception ressentie lorsque Architects a arrêté d'exister autrement que sur une page wikipédia plus jamais remise à jour. Les dernières phrases concernaient mes différents avec Andreas au moment de la rupture, puis plus rien, après il y avait un lien vers mon nouveau groupe.

« It’s our fault. »

J'ai haussé les épaules, puis me suis rassit dans la chaise pour fermer les yeux, sans pour autant lâcher la main de la jeune femme, et j'ai laissé le temps passer sans rien dire de plus. Elle était en vie, elle acceptait ma présence, je n'avais rien besoin d'autre pour l'instant.
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Anonymous
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Mar 1 Nov - 15:10

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Les mots résonnaient dans ma tête, tel un écho incessant. Mais il avait raison. Cela avait été de notre faute. Aucun de nous n’avait essayé de faire fonctionner ce qu’il restait encore de notre couple, et on s’en était rendu compte quand c’était trop tard. Il ne dit plus rien. Le silence s’installa dans la pièce. Ce n’était pas un de ces silences gênés lorsqu’on ne savait pas quoi répondre ou quoi dire. Au contraire, c’était bizarrement agréable. Ole me tenait la main. Et j’avais fermé mes yeux, laissant la fatigue et le chamboulement des évènements m’emporter dans un sommeil profond.

***
Je me réveillais le lendemain avec un mal de crane insupportable et complètement désorientée. Où étais-je ? Je regardais autour de moi. Une grande chambre qui n’était visiblement pas la mienne. J’étais reliée à un moniteur. Doucement, je me remémorais les faits d’hier. J’en avais un souvenir vague. Ash avait mis fin à notre relation. J’avais sauté du Golden Gate devant les yeux d’Ole. Putain quelle grosse conne j’étais. Et je m’étais réveillée dans cette chambre d’hôpital avec Ole. Mais qu’est-ce que j’avais fait ? Qu’est-ce qui m’avait pris de sauter d’un pont ? J’étais vraiment si perdue que cela. Ash était tellement venue mettre le bordel dans ma tête. Et il y avait toujours une question qui me trottait dans la tête. Est-ce que j’étais enceinte ? Quoiqu’elle puisse être la réponse, j’allais avorter.

On toquait à la porte. Ole, il avait dit qu’il venait. « Entrer » Je me relevai un peu pour ne pas être complètement affalée dans le lit. Ole entra suivit d’une infirmière. Un petit sourire s’affiche à la vue du blond. J’étais contente qu’il soit là. Par contre, l’infirmière qu’est-ce qu’elle faisait là ? J’avais appelé personne.






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Anonymous
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Mar 1 Nov - 15:44

Comme promis, je suis revenu à l’hôpital le lendemain de l'incident avec le cornet de cupcakes dans une main. Cependant, je fus intercepte par une infirmière lorsque je longeais le couloir pour rejoindre la chambre de Helle. La quarantenaire m'interpella pour me demander si j'étais le "compagnon de mr. Sorensen", ce qui me poussa à hausser un sourcil avec suspicion. Je lui ai répondu "oui", puis tout de suite après "non" en me rendant compte que j'avais dit oui par automatisme, mais comme d'un coup elle a eu l'air de ne plus vouloir me dévoiler ce qu'elle savait, j'ai du lui redire oui. Ensuite, elle m'a tout expliqué, et moi je ne savais plus où me mettre.

[...]

Une petite minute plus tard, j'ai finis par ouvrir la porte de la chambre pour y entrer et m'approcher du lit de Helle, sourire crispé aux lèvres, suivi de l'infirmière. Celle-ci me laissa le temps de saluer la Danoise avant de commencer son speech. 1) Elle était tombée enceinte selon les analyses. 2) L'embryon était mort. De mon côté, je n'arrivais même pas à me réjouir de ça car c'était comme si elle nous l'annonçait alors qu'on essayait d'avoir un enfant depuis plusieurs mois et que ça tombait finalement à l'eau. C'était con, je sais.
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Anonymous
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Mar 1 Nov - 16:10

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Il vient me saluer et s’assoir à côté de moi déposant la boîte de cupcakes sur la table de chevet. Puis l’infirmière débuta son speech. Elle m’annonça qu’après analyse, j’étais enceinte. Non cela ne pouvait pas être possible. Je baissais mon regard, dégoutée de moi-même. J’avais sérieusement espérer que cela ne soit pas le cas, mais au final oui. Bon maintenant plus qu’à avorter. Elle continua m’annonçant que l’embryon était mort. Je soupirai de soulagement. On pourrait croire que j’étais un monstre d’être soulagée parce que finalement je n’étais pas enceinte. Mais il fallait me comprendre. Je voulais certes des enfants, mais pas maintenant. C’était trop tôt. Puis élever un enfant seul, ce n’était pas mon kiffe. Je voulais une famille. Un emploi stable. Une vie stable. En ce moment, ce n’était pas le cas. Donc oui, pour moi apprendre que cet embryon n’avait pas survécu à ma tentative de suicide était un soulagement. Je me laissai aller en arrière dans les énormes coussins. Putain. Il y avait rien pour décrire mon soulagement. Au moins je me sentirais moins monstre que si j’avais été à l’hôpital pour avorter. Je remerciai l’infirmière qui me demanda si je voulais quelque chose. Mais non je ne voulais rien. Juste me reposer. J’étais encore fatiguée. L’infirmière sortit enfin. Je me tournai vers Ole.

« Hey. »

Je ne savais pas trop quoi dire d’autre. Je me sentais un peu monstre d’être tombée enceinte. Qu’est-ce qu’il était entrain de penser de moi ? Je voulais savoir. Mais ce n’était peut-être pas le bon moment. Puis mon ventre grognait. Ah oui les cupcakes. Un nouveau sourire s’affiche sur mes lèves.

« Bon alors ces cupcakes ! »


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Anonymous
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Mer 2 Nov - 11:21

C'était vraiment bête. Contrairement à ce qui s'était passé avec Imogen, j'étais presque euh... déçu? La partie rationnelle en moi me disait que j'était con d'être attristé pour un truc qui n'avait pas encore de conscience et qui venait d'Ashton, mais je pouvais pas m'en empêcher. J'avais un certain respect pour les êtres vivants... même si je mettais plus la priorité sur la mère que sur l'enfant. La grimace sur mon visage finit par s'estomper quand je me rendis compte que Helle n'avait pas du tout l'air affectée par la nouvelle. Elle commença même à parler de cupcakes, et sur le coup ça m'a déconcentré.

Hein, les quoi?

J'ai levé la tête vers elle pour voir qu'elle me souriait, et il a suffit de ça pour me faire mettre momentanément de côté mes pensées. J'étais content de voir qu'elle allait beaucoup mieux que hier, moralement, mais je n'avais jamais douté que "ça passerait". Après avoir retiré mes chaussures, j'ai grimpé sur le lit pour m'y asseoir en tailleur et ouvrir le sachet pour tendre une boite à la jeune femme. J'étais bien là... je me sentais à ma place, mais est-ce que c'était trop tôt pour en parler? Pour m'empêcher d'ouvrir la bouche, je me suis dépêché de prendre un gateau pour croquer dedans. Mais j'm'appelais Ole, donc ça marchait pas.

Tu l'aurais voulu quand cet enfant?
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Anonymous
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Mer 2 Nov - 11:56

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Pendant un moment, je cru qu’Ole avait été affecté par la nouvelle. Il avait l’air autre part quand je lui parlais de cupcakes. À quoi penses-tu Ole ? Dis-moi. Aurais-tu voulu que je sois triste ? Je ne voulais pas d’enfants maintenant. C’était trop tôt dans ma vie. Et maintenant que j’étais seule. Bref, les enfants ce n’était pas pour maintenant. Par pitié non merci. J’étais soulagé d’avoir en quelque sorte tuée cet embryon. Ole par contre avait l’air autre part. Je me demandais ce qu’il se passait dans sa tête. A quoi pensait-il ? Il finira peut-être par me le dire. Alexis n’était pas le genre d’homme à se la fermer. Au fond de moi, j’espérai qu’il allait me le dire. Comme il m’avait dit qu’il m’aimait toujours.

Ole finit par venir monter sur le lit et s’assoir en tailleur à côté de moi. J’étais contente qu’il soit là. Je me sentais moins seule. Puis Ole était toujours de bonne compagnie. Il n’allait pas me décevoir. Je le savais. Mais pour le moment, j’étais incapable de lui faire à 100% confiance. C’était juste impossible. Il prit la boîte de cupcakes et l’ouvrit. J’étais tout existée à l’idée d’en manger. La nourriture à l’hôpital était affreuse. Beurk. J’étais contente une fois dehors, comme ça je pourrais manger tout ce que je voulais. J’en pris un et commença à prendre le glaçage par le bout de mes doigts puis à les lécher. Bon dit comme ça, ça avait l’air pervers mais j’aimais bien manger mes cupcakes comme ça.

Ole reprit la parole, parlant d’enfants. Ah mais non. Je voulais ne pas en parler. Ce n’était pas le moment. J’étais entrain de déguster de superbe cupcakes, et lui me parlait de bébé et de concevoir. Non mais quel con quoi. Qu’il me laisse manger mes gâteaux avant de rentrer dans le vif du sujet. D’un côté, j’aurai dû m’en douter. J’étais en compagnie d’Ole. D’Ole et pas de quelqu’un d’autre. C’était peut-être pour ça que j’attendais un peu avant de répondre. Puis complètement fasciné par mon gâteau, je lui répondis en suédois.

« Je sais pas. Dans quelques années. »



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Anonymous
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Mer 2 Nov - 23:41

Bon, oké, pas de discussion à ce sujet alors. J'ai rapidement compris qu'il ne fallait pas insister, alors la conversation a vite dévié sur les cupcakes et la nourriture en général, puis sur d'autres trucs. J'ai donc passé un bon moment dans la chambre à discuter de tout et de rien, puis ai laissé Helle se reposer en voyant qu'elle était fatiguée.

Le soir même, je me suis occupé de ses chats ->[]

Ce qui m'a un peu plus inquiété, c'est le message vocal d'urgence que j'ai reçu le lendemain et m'a poussé à lâcher ma guitare dans le studio pour rejoindre l'hôpital. Ce n'était pas les heures de visite... mais bon, tant pis, au pire j'ai mon "passe partout" de star, alias mon nom.

Bref, une fois devant a chambre, j'ai toqué, puis suis entré rapidement pour retrouver une jeune femme mal au point dans son lit. Eh merde, qu'est-ce qui s'était passé? J'y avais réfléchi durant tout le trajet, et je pensais savoir où était le problème... ou plutôt qui était le problème. Ce mec, j'allais lui arracher les cordes vocales un jour.
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Anonymous
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Jeu 3 Nov - 2:09

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Je n’aurai pas dû. Je n’aurai pas dû aller lui parler. Je n’aurais pas dû lui demander de venir me rendre visite. Mais je voulais le voir, juste une dernière. Voir son visage pour une dernière. Puis, je voulais qu’il me voie. Qu’il voit dans l’état qu’il m’avait mis. Mais cela avait été une mauvaise idée je le savais. Je suis conne. Helle arrête de parler à ce mec. Il t’a brisé le cœur. Il t’a détruit. J’étais à bout. Il m’avait clairement dis d’aller me suicider. Ça l’avait affecté cette histoire au moins ? Et puis tu ne disais pas à une fille qui venait de sauter d’un pont, d’aller se tuer. J’avais fondu en larmes directement. J’étais à bout. J’en pouvais plus. J’essayais d’enlever mes perfusions mais ça ne marchait pas. Je voulais juste partir de cet hôpital, disparaître de cette ville. Ne plus à revoir ces gens. Mais je n’y arrivais pas. C’était impossible à enlever ces trucs. Enervée, je me laissais affaler sur le lit toujours en pleure. Je ne voulais pas être seule. Je voulais qu’il soit là alors je pris mon téléphone et l’appela. J’espérais sérieusement qu’il allait répondre mais je suis tombée sur la messagerie. Alors je lui ai laissé un message. Mais je ne savais pas quoi dire. Je marmonnais un truc en suédois. Je ne savais même pas ce que je disais. Je raccrochai avant de me mettre en boule. Je laissais les larmes couler toute seule. J’avais mal au cœur. J’en pouvais plus. Je laissais échapper des petits sanglots. Ma respiration commençait à s’accélérer. J’avais mal partout. Mal au cœur. Du mal à respirer. Je voulais que ça s’arrête. Pour de bon. Plus de souffrance. Plus de douleur. Vivre en paix. Sanglotant sur le lit, je n’entendis même pas Ole entrer dans la pièce. J’étais juste concentrer dans ma douleur, dans mes pleures, mes sanglots. Par pitié, je voulais que ça s’arrête.



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Anonymous
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Ven 11 Nov - 22:06

Un soupir, puis je poussais la porte de la chambre, énervé. La vision de Helle me radoucit quelque peu, mais je restais en colère au fond de moi. Il y a vraiment des gens qui ne savaient pas comment fonctionnait les relation sociales. Bref. J'ai pénétré dans la pièce en silence et traversait cette dernière dans de longues foulées pour m'arrêter devant le lit de la Danoise et la fixer attentivement.

Il faut pas pleurer.

Je sais que j'aurais pu dire un truc plus intelligent que ça, mais elle avait les yeux gonflés, à coup sûr en raison de ses pleurs. J'ai passé une main sur le visage de la jeune femme, puis me suis assis sur la chaise à côté du lit.

Qu'est-ce qui s'est passé?
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Anonymous
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Sam 12 Nov - 3:07

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Je restais couchée sur le lit, en boule. Les larmes ne semblaient pas vouloir s’arrêter. J’avais toujours mal et comme j’avais essayé d’enlever mes infusions, elles me faisaient mal aussi à présent. Putain sa mère. Tout allait de travers aujourd’hui. J’essayai à nouveau de les retirer mais à la place je le fis bouger encore plus. Putain ça faisait mal. J’en avais marre. C’était chiant. Disparaître. C’était vraiment plus possible. Même la voix d’Ole ne m’atteignait pas. Elle résonnait dans ma tête mais sans plus. Un écho incessant qui ne voulait pas s’arrêter. J’étais halente. Tout me faisait mal. J’essayais une dernière fois d’arracher mes perfusions et là manque de bol ou coup de chance, j’avais réussi mais je saignais maintenant. Bon pas grave on fera avec.

Puis il vient me caresser le visage. Un frisson me parcourut le corps. Cela faisait longtemps que j’avais plus eu cette sensation. Son touché brula ma peau. C’était agréable. Je pris sa main et la retenais. J’aimais l’avoir proche de moi. Les sentiments que j’avais pour lui étaient toujours là. Ils l’avaient toujours été. Il fallait que je lui dise, mais est-ce que je pourrais le faire. Est-ce que je pourrais lui dire ? Je voulais. Il le fallait. Je ne voulais pas le perdre une deuxième fois.


De l’autre main, la sanglante, j’essuyais mes larmes. Reprend ta respiration. Je me relevais doucement et le regardais dans les yeux. Il était beau. Je plongeais mon regard un peu flou dans le sien. Ole, mes sentiments pour toi sont encore tellement là. Lentement, j’approchai ma main vers le visage d’Alexis et mon visage du sien. Ne fais pas ça. Ne fais pas ça. Ne fais pas ça. Et puis merde, une fois. Juste une. Pour me rassurer. Je posais mes lèvres sur les siennes et fermais les yeux. Pourquoi je faisais ça ? parce que je l’aime toujours.




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Anonymous
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Dim 13 Nov - 17:10

Les jours suivant se sont déroulés à peu près de la même façon qu'aujourd'hui, sauf qu'Helle ne pleurait plus en me voyant arriver. Nous nous sommes expliqués au sujet de beaucoup de choses, avions échangé nos idées et de précieuses heures pour nous ré-apprivoiser correctement. Cet accident m'avait fait prendre conscience que les priorités d'un humain ne devaient pas être son accomplissement personnel sur un coup de tête, mais bien son entourage. Qu'importait d'être célèbre et aisé sans amis ou personne à nos côtés? Ça ne servait à rien. Andreas n'était plus là, Helle n'était plus là, et même si j'avais fais la connaissance d'Alan, je ne me sentais pas aussi bien qu'avec ceux qui avaient partagé ma vie en Europe. Fini les conneries, lundi, j'ai commencé à devenir adulte. Tout du moins je me suis senti adulte quelque part, car ce que je voulais faire de ma vie m'était apparu comme une évidence.

Lena et moi avons fini par nous remettre ensemble avant que je parte pour Belfast pour des raisons professionnelles. J'avais l'impression d'avoir gagné plus qu'une simple petite-amie cette semaine, parce qu'avec tout ça, c'était ma vision même de ce qu'était "la vraie vie" qui avait changé. J'avais des projets. De nouveaux projets, plus uniquement avec mon micro et ma guitare, et je comptais les réaliser. Mais pas seul, cette fois-ci. Plus jamais seul.
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