Après la révélation d’Avery sur facebook, je me sentais bizarre. Personne ne me l’avait jamais dis. Du moins pas par une fille. Je me sentais un peu mal de lui avoir foutu un tel vent. Seulement. Je ne savais pas quoi répondre. Je n’étais même pas sure des sentiments que j’éprouvai pour ma meilleure amie…euh non copine. C’était nouveau pour moi. Les sentiments. Avery. Avoir une copine. Je ne savais pas comment être avec elle. Tout était plus simple quand nous n’étions que meilleur ami. On n’aurait pas dû coucher ensemble à Vegas. On n’aurait pas dû se mettre en couple. Sauf que, je ressentais quelque chose pour elle…quelque chose qui était plus fort que de l’amitié. Putain de merde pourquoi c’était toujours si compliqué les sentiments. Je me dépêchai de sortir de chez moi et de me rendre chez Avery. Après vingt bonnes minutes de marches, je me retrouvai enfin devant chez elle. J’hésitai à toquer. Il fallait que lui parle. Putain j’étais tellement con. Au fond, je l’aimai plus que tout Avery. Je pourrais peut-être même donner ma vie pour elle. Enfin, je n’en savais trop rien. Ce n’était pas clair dans ma tête. Qu’est-ce que tu veux Hadryin ? Tu l’aimes non ?
Je venais de dire quelque chose de complètement fou sur Facebook… Je n’avais jamais eu les couilles de dire ce que je ressentais envers un garçon… Après tout, Hadryin est mon meilleur ami avec qui je n’aurais jamais cru sortir avec un jour. Et j’ai dit ça… sur Facebook. Encore, je ne vous parlerai pas du sacré vent que je me suis prise en lui disant ces deux mots. Sur le chat il m’a fait comprendre qu’il était assez étonné et qu’il m’aimait aussi mais j’étais déjà dégoûtée par mes gestes et la conséquence.
J’avais pris le temps de faire le tour de mon appartement et de ranger un peu histoire que ce soit un peu plus accueillant que des petites culottes qui trainent jusqu’au salon et des sacs de chips et de la bière sur le comptoir de cuisine. Je me suis habillée en conséquence aussi, puisque j’avais passée toute la journée en pyjama. Prête pile à temps, Hadryin cognait à ma porte et j’allais lui ouvrir.
Salut... entre.
Je me suis mise sur le côté pour le laisser entrer.
Un salut. Un entre. Une froideur. Une atmosphère tendue. Je venais de foutre la merde dans mon couple et ça faisait quoi, même pas un mois que nous étions ensemble. Bah bravo Hadryin, tu es ce qu’on peut appeler le roi des boulets. T’es vraiment capable de rien. Je rentre lui laissant un léger baiser sur les lèvres. Pas un mot. Le silence. Aucun échange de paroles. Juste mon regard dans le sien. Pourquoi c’était si compliqué l’amour ? Fallait sérieusement que ça me tombe dessus à moi quoi.
Bon il fallait que j’arrête de me lamenter. D’abord, ce n’était pas mon style. En suite, c’était de ma faute. J’avais été maladroit (comme d’habitude) et il faudrait que j’en paie le prix. Je m’arrêtai dans l’entrée. Toujours aucun mots. Putain mais dis quelque chose Had, tu ne vas pas rester planter là toute la soirée. Aller dis quelque chose. T’es quand même pas devenu muet en 30 minutes ? je me tournai vers ma copine doucement. La regardant dans les yeux. Je me rendais compte à quel point, elle comptait pour moi. Mais est-ce vraiment de l’amour ? Aimais-je vraiment Avery autant pour sortir avec elle ?
Ça m’avais absolument tout pris pour réussir à lui dire “je t’aime”… mais j’ai été trop naïve de croire que ça lui ferais plaisir. En fait, le problème était peut-être Facebook ? J’aurais dû ravaler mes belles paroles et les garder pour lorsqu’on se verrait. Mais d’un autre côté… je n’y peux rien, c’est venu tout seul, j’ai ressentie le besoin de le dire à ce moment-là et c’était incontrôlable.
Je le laissais entrer dans mon appartement et le laissais monopoliser mes lèvres pendant quelques secondes. Suite à ce baiser, je refermais la porte derrière lui. Une fois la porte fermée, je me retournais en croisant les bras. Je ne savais pas trop si j’étais furieuse, si j’en avais rien à foutre ou si j’étais triste… Je regardais mon petit ami qui semblait affecté par notre mise à jour.
Avery…
Je le regardais, puis un sourire est apparu sur mon visage. Vraiment, tout ça, c’est sérieux ? Je n’allais tout de même pas rester fâchée avec lui uniquement pour cette histoire. Je m’approchais de lui et enroulait mes bras à sa taille.
Nan… Had’… Ne dit rien… T’as pas à t’excuser, c’est moi qui aurait dû te le dire de vive voix plutôt que sur le net… J’ai fait une terrible erreur et je suis désolée.
Je soupirais puis déposais un baiser sur sa joue.
C’est juste… venu tout seul et je n’ai pas pu m’en empêcher.
Je me décollais et replaçais une mèche de cheveux qui retombais sur mon visage derrière mon oreille. Puis, je toussais et lui demandais :
Mon regard dans le sien. Un sourire de sa part. un en retour de la mienne. Je voulais la rassurer que je ne lui en veuille pas. Elle s’approcha de moi et enroula ses bras autour de ma taille. Je passais mes bras autour d’elle, la resserrant contre moi. Je me sentais mal de lui avoir foutu un vent sur facebook. Seulement, je n’étais pas habituée à ce genre d’affection. Etre en couple était plus que nouveau pour moi. On ne m’avait jamais dis « je t’aime » au paravent. Drake le faisait, certes. Seulement, ce n’était pas la même chose. Mon meilleur ami et moi étions comme cela. On l’avait toujours été. On s’aimait plus que tout. On était même marié mentalement. Avec Avery, tout était différent. Nouveau. Je n’y étais pas habituée.
Elle soupira. Un baiser sur ma joue. Une explication. Je baissai mon regard sur elle. Je ne dis rien la laissant finir sa tirade. Avery…était-ce une bonne idée que de s’être mis ensemble ? Nous étions si proches. Tu es ma meilleure amie mais depuis que nous sommes ensembles, j’avais l’impression que nous nous éloignions. Qu’allons nous devenir ? Je te voulais dans ma proximité. Le plus que je pouvais.
Avery reculait remettant une mèche de ses cheveux. Puis elle me demanda ce que je voulais lui dire. Je m’avançai vers elle, la prenant dans les bras.
Si je savais qu’il se posait autant de questions… Je ne sais pas si je serais encore là, à essayer de le comprendre et à insister. Nous étions de meilleurs amis et c’était déjà parfait comme ça… nous n’avions pas besoin de plus. J’étais heureuse d’avoir un ami comme lui et plus le temps défilait, plus j’avais l’impression que ce que nous avions commis était qu’une erreur de parcours. Hadryin… et moi, nous n’étions peut-être pas faits pour être ensemble.
Il s’avança vers moi pour me prendre dans ses bras et je déglutis. Je commençais à me perdre dans mes pensées… Qu’est-ce que cette étreinte voulait dire, exactement ? Je fermais les yeux tranquillement, doucement reposé sur son épaule… Je tentais de faire le vide dans ma tête… Je l’entendais déjà me dire que tout était fini entre nous… Mais j’eus une surprise à la place.
Avery, je t’aime.
Sans savoir pourquoi, je me suis mise à sourire. Un énorme sourire qui me faisait paraître peut-être un peu conne. Je restais contre lui à ne rien ajouter… ça m’avais fait chaud au cœur. Je me pinçais ensuite les lèvres et enroulait mes bras autour de sa taille en le serrant un peu aussi contre moi. Nous sommes restés comme ça pendant de longues minutes, à écouter la respiration de l’autre, et son cœur battre…
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J’avalai ma salive et me décollais afin de pouvoir le regarder droit dans les yeux. J’avais toujours ce petit sourire collé à mes lèvres et m’approchais sur la pointe des pieds pour l’embrasser tendrement et langoureusement…
Les mots résonnaient dans ma tête. Avery…ma meilleure amie…ma petite amie…qu’est-ce qui s’était passé ? Comment en étions nous arrivés à là ? Je tenais tellement à cette fille. J’avais remarqué cela à Londres. Loin d’elle. Il n’y avait qu’Avery qui me passait par la tête. Je ne savais pas comment expliquer cela. C’était plus fort que moi. Cette fille compatit plus pour que toute les autres personnes que je connaissais. La perdre serait insupportable pour moi.
J’approfondis le baiser, prenant sa tête entre mes mains. Elle m’avait tellement manqué. J’étais toujours incapable d’expliquer ce qu’il m’arrivait. Pour le moment, je ne voulais pas savoir. Je passai mes mains sous son t-shirt, lui caressant le dos. J’avais envie d’elle là. Peut-être que c’était ces trois jours éloignés d’elle qui m’avait réalisé à quel point je l’aimais. Je ne sais pas. Je ne voulais pas savoir. Profiter de ce qu’on avait. Voilà était ce que je devais faire. Doucement, j’enlevai son top. J’avais envie d’elle là. Il se pouvait que je sois en manque mais la théorie que cela soit le cas était si restreinte et cela ne pouvait pas être possible. J’interrompis le baiser.
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