Ces dernier temps, je dois avouer que je m’étais quelque peut laisser aller. Les événements des dernières semaines m’avait grandement affecté, enfin beaucoup plus que ce que j’aurais pu m’imaginer, puisque j’en étais venu à m’isoler du monde. J’avais l’impression que personne ne pouvait réellement me comprendre et c’est sans doute pour cette raison que j’avais agis de la sorte. En même temps, parler de mes problèmes n’avait jamais été une solution pratique pour moi d’autant plus que ce que je vivais moi, n’était en rien comparable à ce que d’autre pouvaient vivre. Dieu que je pouvais être égoïste par moment.

Enfin bref, j’étais sur le chemin du retour lorsque je reçu un message de la part de Robbyn, me disant qu’il aimerait me parler de quelque chose. Je dois avouer que sur le coup je m’étais fait du souci pour lui, mais toute cette inquiétude fit place à d’innombrables questionnements. Est-ce qu’il voulait me parler de ça ? Je veux dire du sujet que nous avions évitez bon nombre de fois? Au fin fond de moi-même, j’espérais vraiment que ce soit le cas, même si en réalité sa me foutait la trouille de devoir aborder le sujet avec lui.

La dernière fois que nous avions tenté d’aborder le sujet, c’était lorsqu’il venait de rompre avec Andrew et je dois avouer qu’en effet, le moment était mal choisi pour discuter de ça. D’ailleurs, je me demandais s’il n’était pas encore trop tôt. Je savais combien il avait souffert et pour ma part, je m’étais promis de mettre les sentiments que j’éprouvais pour lui de côté, le temps que tout se règle dans sa vie. En même temps, j’avais besoin de retrouver ma confiance en lui, mais aussi de retrouver l’estime que j’avais perdu en cours de route.

Lorsque je fus devant la boutique, j’hésitai quelques instants avant d’ouvrir la porte à savoir si moi-même j’étais prêt à affronter cela. Je veux dire, oui j’aimais Robbyn, oui j’étais prêt à aller de l’avant avec lui, mais la peur de l’inconnu et du rejet m’empêchait d’aller droit au but. Après ces quelques secondes d’hésitation, je décidai finalement de prendre place sur le bord du trottoir pour m’allumer une cigarette dans le but de me détendre un peu avant de faire ma grande entrée. Pour une fois, je ne pensais à rien, j’avais réussi à faire le vide. Tout ce que j’avais en tête, c’était les paroles de la chanson qui passait à l’instant au travers de mes écouteurs et qui me fit sortir de ma ‘’ rêverie ‘’ lorsqu’elle prit fin.

J’étais prêt. Je ne pouvais plus reculer cette fois, puisque je venais de faire irruption dans le shop. Son regard dans le mien, je ne pus m’empêcher de lui sourire. Sourire niais certes, mais quand même très chaleureux.

« Ça va ? T’as pas trop la gueule de bois après la soirée d’hier ? » J’étouffai un rire et fini par avancer dans sa direction. « T’avais un client ce matin pour m’avoir demander de te rejoindre ici ? »

À quoi est-ce que je m’attendais en venant ici? Je dois avouer que la question m’avait traversé l’esprit bon nombre de fois entre la porte et le canapé où j’étais venu m’installer à la demande de Robbyn. Pour le moment, tout se passait bien, du moins à première vue. En réalité, tout se jouait à l’intérieur de moi. Mon cœur battait la chamaille, j’avais chaud, mais quelque chose de pas possible et toutes ces sensations plus ou moins agréable étaient jumelé à un mélange de stresse et d’excitation. Bordel, mais dans quoi est-ce que je m’étais aventurer encore une fois ?

« Moi heu non ça va, peut-être un léger mal de tête, mais c’est tout. »

J’étouffai un rire en me remémorant l’état dans lequel il se trouvait la veille, mais récupérai vite mon sérieux lorsque je le vis arriver avec son ordinateur portable. Robbyn m’avait souvent parlé de son projet, mais jamais je me serais douter que c’est de ça qu’il s’agissait. Dans ma tête je croyais qu’il avait dans l’idée de s’ouvrir son propre shop et tout, mais lorsque je vis ses dessins, je restai sans voix. C’était tout à fait génial. Il n’y avait pas d’autre mot pour qualifier la qualité de son travail. Sa ligne de vêtements allait être parfaite, d’autant plus qu’il avait trouvé une personne pour produire ses fringue s ! Y’a pas à dire, j’étais fier de lui, il avait assuré.

« Wow mec sérieux … c’est trop bien ce que tu as fait! Je suis tellement content pour toi, que tu puisses réaliser tout ça, t’épanouir là-dedans et voir à quel point ça te rend fier, je crois qu’il n’y a même pas de mot pour décrire ce que ça me fait de te voir enfin heureux. » Je pris quelques secondes pour souffler et repris. « Tu sais, si t’as besoin, je peux toujours te filer un coup de main, que ce soit pour n’importe quoi, ça me dérange pas, wow j’en reviens toujours pas ! »

Y’a pas à dire, j’étais sous le choc. Jamais de ma vie je n’avais vu cette facette de Robbyn. Faut dire que j’étais arrivé dans une période un peu sombre de sa vie, et que j’avais grandement contribué à tout cela, mais le voir d’un nouvel oeil, ne faisait que renforcir l’ampleur des sentiments que j’éprouvais pour lui. Ce mec était un battant, je l’avais toujours su… et c’est aujourd’hui qu’il me le démontrait! Bref, Sans même m’en apercevoir, je m’étais quelque peu laissé aller dans mes pensées… son enthousiasme débordant m’avait contaminé et voilà que j’étais en train d’imaginer sa futur ligne de vêtements et ce que je pourrais faire pour lui venir en aide. J’étais tellement absorber, que je n’avais même pas remarqué qu’il était venu se positionner devant moi, si bien que c’est sa voix qui m’éjecta hors de mes pensées…

Les paroles qu’il venait de dire résonnaient à l’intérieur de ma tête ! Est-ce qu’il venait vraiment de me dire ça ? Je veux dire oui il venait de le faire, mais est-ce qu’il avait réellement fait le point sur tout ce qui c’était passer dans sa vie dernièrement ? Je me posais la question, mais d’une certaine façon, j’avais foi en ce qu’il disait. Il n’était plus le même homme, il venait à peine de me le prouver. J’inspirai donc profondément et posai mon regard dans le sien. Je dois avouer que pour une fois, il me prenait de court.

« Es-tu vraiment certain cette fois Robb ? J’veux dire, pas que je n’ai pas confiance en toi ce n’est pas ça, c’est juste que je n’arriverai pas à mettre mes sentiments pour toi de côté une deuxième fois si tu venais qu’à changer d’avis, encore. Je sais que c’est égoïste de ma part de dire ça, mais j’ai vraiment besoin d’entendre de vive voix que cette fois c’est la bonne et que tu es réellement prêt à franchir le cap de ‘’ l’amitié ‘’ avec moi.»

Je le regardais, anxieux, j’avais peur de ce qui allait suivre.

« Avant que tu ne dises quoi que ce soit, il y a d’autre chose que j’ai besoin de savoir sur toi … Tu as beau être mon meilleur ami, mais plus les jours passent plus j’me rends compte qu’en réalité, je ne te connais pas tant que ça… Je sais que c’est chiant dit de même, mais j’ai besoin d’en savoir un peu plus sur ta personne… J’ai envie de tout connaitre sur toi, Que ce soit ton passé, ton enfance, ta famille, pas de secret entre nous … »

Je l’écoutais parler et je buvais chacune des paroles qui sortaient de sa bouche. Ce mec en avait bavé dans sa vie, il venait de confirmer mes doutes sur le sujet. Dans un sens j’avais de la peine pour lui, j’aurais voulu qu’il n’ait jamais à vivre cela, mais dans l’autre de voir à quel point cette mésaventure avait fait de lui une personne extraordinaire et forte, je me dis qu’au fond la vie savait ce qu’elle faisait d’autant plus qu’elle lui avait fourni les ressources nécessaire pour s’en sortir et c’est bien de Sonic que je parle ici. Je n’avais jamais eu la chance de rencontrer cet homme, et malgré tout ce qu’on pouvait bien raconter à son sujet, j’étais convaincu qu’au fond cet homme avait du bon.

« Tu sais Robb, que tu sois né dans une famille parfaite ou qu’on t’ait abandonné et laisser sans nom à la naissance ne change rien. J’veux dire j’ai eu la chance d’avoir une famille respectable, mais ça fait pas de toi une personne sans passé au contraire. Tu as plus de vécu que la majorité des gens de cette ville, y compris moi c’est quand même pas rien et je suis vraiment content que tu aies prit la peine de m’en parler. »

Lorsqu’il quitta mon regard pour fixer je ne sais quoi au sol, j’en profitai pour songer à mon propre passé. Au fond, lui et moi n’étions pas si différent. Oui je l’avais eu facile comparativement à lui, mais en date d’aujourd’hui, j’en étais venu à me demander lequel d’entre nous était le plus malheureux car depuis deux ans déjà, je vivais avec un terrible secret qui me rongeait de l’intérieur. Ce changement de vie et de personnalité avait provoqué de grand changement dans ma vie. J’avais en quelque sorte développé un trouble de la personnalité, chose que tout le monde ignorait et que je comptais bien garder pour moi, du moins pour le moment.

Quand il reprit parole, je me concentrai sur ses dires. Ce qu’il disait était tellement sensé, il avait toujours le mot juste pour exprimer son point de vue et c’est ce que j’aimais chez lui. En même temps, il n’avait pas tout à fait tort. Chacun est maître de son destin après tout, même si quelqu’un d’autre avait décidé de la fin à sa place et c’est ce qu’il avait essayé de me faire comprendre en parlant de cette façon. Enfin … Lorsque son regard retrouva le mien, je senti une vague de chaleur m’envahir, comme si c’était la première fois qu’il posait ce regard sur moi. J’étais comment dire, troublé. Si bien que mon premier réflexe eut été de lui prendre la main, allez savoir pourquoi.

« Je sais que ce n’est pas mon combat … mais j’ai la ferme intention de t’épauler au travers tout ça. Robb je ne te laisserai pas tomber, je te l’ai déjà dit et je le répète encore… On va trouver une solution, tu vas vivre… »

Je lui souris et fini par baisser la tête. Le moment était venu, j’étais prêt à me lancer. J’aimais ce mec d’un amour sincère et pur. Je voulais qu’il occupe cette place de choix dans ma vie et ce depuis fort longtemps.

« I trust you and …» Un court silence s’intalla entre nous avant que je ne reprenne parole. « I love you. »

Voilà c’était dit. Mes intentions étaient claires. Il le savait. Tout comme il savait à quel point j’avais espéré ce moment. Je voulais quelque chose de sérieux et durable, et selon ses dires, il voulait la même chose. Manquait plus que quelques paroles de sa part, et nous allions être fixé.

Je me sentais bien, le stresse était tombé et ce même si je n’avais pas fait la déclaration du siècle. Pourquoi ? Simplement parce que je savais que je pouvais avoir confiance en lui, que cette fois, il ne me laisserait pas tomber… d’ailleurs, j’avais besoin qu’il m’explique ce qu’il avait en tête concernant la suite des événements.

« C’est con à dire je sais, mais t’avais prévu quoi en me faisant venir ici ? Oui tu voulais me parler, mais en sachant que … enfin tu comprends ? »