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 Stay Away [feat Domenico]
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Denver Hopkins
Denver Hopkins
all i care about is friendship
AVATAR : Jana
✱ ÂGE : 35
✱ QUARTIER : Sunset
✱ COLOCATAIRES : Mickey et Snow
all i care about is friendship
Jeu 1 Sep - 13:12

Depuis que Domenico était sortit de chez moi, je n’avais plus eu aucune nouvelle. En fait, je ne cherchais pas à en avoir. J’étais plutôt rancunière et j’étais trop fière pour aller lui parler la première, et ça il devait s’en douter. De toute façon, de son côté non plus il n’y eu pas d’approche. A croire que j’y étais allée un peu trop fort la dernière fois. Je savais pertinemment que quand il m’avait parlé de mes parents c’était dans l’unique but de m’aider. Mais ce sujet réveille en moi une rancœur depuis si longtemps, que j’ai du mal à l’aborder. De plus, il m’avait exposé ça tout simplement après un slow. Mon premier slow et tout juste après, le pire sujet que l’on pouvait m’annoncer. Quoi de mieux pour réveiller mon beau caractère qui était plutôt enfouit depuis un certain temps avec Domenico. Si on observait cela de plus près, on pouvait même dire que c’était notre première période en froid ensemble. Et quelque chose me disait que ça n’allait pas être la dernière vu nos caractères respectifs. C’était tout moi ça, j’avais le don de détruire une relation aussi vite que je le voulais. Alors à ça, oui j’étais forte. Là où j’étais moins douée, c’était pour la récupérer. Et bizarrement, je voulais revoir Domenico même si c’était dur à avouer.

Dernièrement, j’avais continué ma vie comme je la menais autrefois. Je ne recevais plus de messages ni d’appels de Domenico, je faisais donc comme ci de rien n’était même si cela continuait à ronger en moi. Mais même si je n’avais presque plus aucun contact avec lui, cela ne m’empêchait pas d’en avoir indirectement. Ce fut un soir où je traînais sur internet, plus précisément Facebook, que je me surpris à parler avec une fille du nom d’Evelyn. A ce que j’appris, elle était plutôt proche de Domenico, comme ce que l’on peut appeler une confidente. Je ne sais pas plus trop comment notre conversation avait évolué mais à un moment, elle m’avoua quelque chose qui me fit mal au ventre. Je plaisais à Domenico. J’étais restée comme une idiote devant mon ordinateur portable, lisant et relisant ce qu’elle m’avait écrit. Et à vrai dire, je n’étais pas vraiment étonnée. Il y avait eu certaines choses entre nous où j’aurai pu en douter. Mais maintenant, de le voir comme ça sous mes yeux et d’en être sûre c’était autre chose. Qu’allais-je faire maintenant que j’étais au courant? L’appeler comme si de rien n’était et le lui annoncer? Oh, j’étais bien capable de faire ça. Mais je n’avais pas envie. J’avais remercié la certaine Evelyn puis j’étais allée me coucher avec toutes les pensées sur Domenico dans ma tête.

La vie continua son cours. J’allais au travail, je rentrais et je dormais. Quelle vie de fou! Mais aujourd’hui, samedi, c’était mission supermarché. Le matin j’avais ouvert mon réfrigérateur, le trouvant complètement vide. J’avais donc décidé d’aller au Wal-Mart. Rapidement, je sortis de chez moi habillée d’un simple slim noir et d’un débardeur blanc direction la voiture puis le supermarché. Une fois sur place, je pris un caddie puis je commençai à faire mes courses. Pour me repérer, j’avais fait une liste de ce qu’il me manquait. Au fur et à mesure, je remplissais mon caddie de diverses choses. Sauf qu’à un instant (cela devait bien arriver), un produit que je désirais se situait sur une étagère bien trop haute pour moi. J’aurais dû mettre des talons, car avec mes pauvres sneakers je n’arrivais pas à atteindre cette maudite boîte de savon. Rien à y faire, même en me mettant sur la pointe des pieds j’arrivais à l’effleurer et encore. L’agacement commençait à se faire sentir, surtout que je n’avais pas l’air idiote comme ça. Et puis j’étais contre l’idée de demander de l’aide. Alors que je me disais que j’allais renoncer pour aller chercher autre part, une main tendue arriva devant mes yeux avec le produit tellement désiré. Perplexe, je suivis des yeux la main, puis le bras jusqu’à arriver vers la personne à côté de moi qui se révélait être… Domenico. A cet instant, toutes mes pensées le concernant refirent surface dans ma tête : la dernière fois qu’on s’était parlé, ce qu’Evelyn m’avait raconté…

« Ne te moque pas. » soufflai-je sans sourire.

J’attrapai ensuite la boîte de ses mains puis je la mettais dans mon caddie. Je ne savais pas si rester ou partir. L’idée de parler ici me semblait un peu extravagante, surtout que si je devais commencer à m’énerver ce n’était pas le meilleur endroit. Jetant un dernier coup d’œil à Domenico, je fis volte-face pour continuer à pousser mon caddie.
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Anonymous
Invité
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Jeu 1 Sep - 23:31

    Je dirais qu'il s'était écoulé probablement une semaine depuis ma dernière rencontre avec Denver. Notre rencontre justement avait terminé de façon plutôt abrupte. J'avais osé abordé le sujet délicat de ses parents et là, tout était partie en vrille. Du moins, en partie, car j'avais rapidement cherché à éviter le conflit. Je ne tenais pas à me disputer avec elle. Quand j'y repensais, cela avait été la meilleure solution. Répliquer ou même hasarder quelconque réponse aurait pu nous mener très loin dans les confrontations et ce n'était franchement pas mon but. Ainsi, j'avais préféré me retirer comme elle me l'avait conseillé pour ne pas envenimer la situation. Depuis, on ne s'était parlé que sur Facebook, mais c'était bien peu. Je voulais revoir Denver. Oh oui! Pour en avoir envie, j'en avais envie. Toutefois, je n'osais pas faire les premiers pas ou plutôt, je ne voulais pas les faire encore. Je voulais qu'elle me montre son intérêt, comme lorsqu'elle m'avait invité chez elle. Techniquement, oui, j'étais à l'origine du malaise donc j'aurais peut-être dû être celui qui devait reprendre contact en premier, mais c'était elle qui avait créé le malaise, donc aussi, cela devait aussi être elle. Je ne savais pas si je me confondais dans cette bizarre de conjecture pour ne pas tenter de la contacter, mais en tout cas, cela fonctionnait à merveille. Franchement, d'habitude, je n'avais jamais autant de recul par rapport à ma façon d'agir. Je n'analysais pas vraiment mes actions. Toutefois, maintenant, il semblait que je devais calculer chacun de mes mouvements. Denver produisait cet effet en moi. Un effet inexplicable et bouleversant.

    Donc, oui, l'envie de l'appeler me démangeait le bras, mais mon orgueil de vieux matcho s'accrochait au reste de sa dignité. Je ne voulais pas reprendre contact alors que, visiblement, je n'avais rien fait de mal, mais l'avait seulement suggéré à emprunter des routes un peu différente. Je n'avais rien à me reprocher. Or, ce n'était pas seulement mon orgueil qui m'empêchait de lui parler. J'avais besoin de temps. De temps pour réfléchir sur ce que Denver représentait à mes yeux. Je ne peux pas dire que je me suis assis pendant deux heures, un soir, dans mon sofa à me demander inlassablement cette question. C'était plutôt une réflexion que j'avais lorsque je pratiquais une activité ou que mon esprit vagabondait dans les temps morts. Je n'eus pas de réponse complète que jusqu'à la nuit dernière. J'étais en train de faire de la musculation quand j'eus une illumination: ce que j'avais pour Denver dépassait largement l'amitié. Si je faisais le déraisonnable pour deux minutes, je serais bien capable de m'imaginer toutes les fantaisies que j'avais sur elle. Je pouvais m'imaginer la serrer dans mes bras, m'imaginer l'embrasser, m'imaginer en train de lui murmurer de douces paroles en Espagnol... Tout cela, je pouvais l'imaginer, car j'en avais envie. Toutefois, à cause de mon passé, je contrôlais tant ma pensée que, ces petites fantaisies, j'y songeais très rarement. Mais maintenant que j'en prenais conscience, que je réalisais que celles-ci m'habitaient, il était inévitable que j'en fasse part un jour ou l'autre à Denver, car je ne voulais pas vivre dans le mensonge - moi qui prêche tant l'honnêteté. Or, par où commencer? Et comment lui dire? J'avais là tout un dilemme.

    La nuit ne m'apporta aucune réponse. Pour me changer les idées, je décidais d'aller faire mon épicerie puisque le frigo était vide et j'avais l'estomac dans les talons. Préférant la marche à pied plutôt que de prendre mon automobile, je me rendis au Wal-Mart ce qui me prit quinze minutes. Je pris à l'entrée un petit panier et commençai à parcourir les rayons à la recherche d'aliments. Sur mon passage, je crus reconnaître une silhouette familière. En m'approchant, je constatais que c'était Denver qui essayait d'attraper une boîte placée beaucoup trop haute pour elle. Qu'elle était mignonne! J'allais lui donner un coup de main en profitant du même coup pour mettre ma dernière réflexion loin dans un tiroir fermé à clé de ma tête. Elle me regarda avec un air ébahi quand elle constata que je venais à sa rescousse. Elle me pria même de ne pas rire d'elle. Cette réflexion m'arracha un sourire. Tout compte fait, la rencontrer ici par le fruit du hasard était la meilleure des idées, car ici, impossible qu'elle me fasse une scène sans que tout le monde remarque. Quoique Denver était Miss-Je-M'en-Foutisme.
    Voyant qu'elle s'en allait, j'allais la rejoindre.

    - Je t'ai manqué?

    Je n'avais pas besoin de passer par quatre détours avec les politesses. Elle m'aurait trouvé hypocrite. De toute façon, la question «d'ennui» était rendu, quant à nous, presque notre premier sujet de conversation. Fallait continuer.
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Denver Hopkins
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Ven 2 Sep - 0:01

Je n’allais pas me mentir à moi-même, j’étais contente de le revoir. Surtout ici, alors que je ne m’y attendais même pas. Mais je gardais mes émotions pour moi et je préférais montrer un visage impassible comme toujours. Je ne savais pas trop comment réagir, si je devais maintenir ma froideur envers lui ou au contraire m’ouvrir comme j’avais déjà réussi à le faire. Finalement, je préférai faire demi-tour et continuer dans mes achats. Ce n’était pas une forme de lâcheté, loin de là, j’essayais plutôt d’analyser le comportement de Domenico envers moi. En effet, depuis que j’étais au courant qu’il portait de l’intérêt pour moi, ma façon de le voir était différente. C’est donc en m’en allant que j’attendais une certaine réaction de sa part. Et j’avais vu tout juste : alors que je regardais les produits dans les rayons, je sentis sa présence se poster à mes côtés et marcher à la même allure que moi. Toute cette action me fit sourire intérieurement. Bien sûr, tout cela ne se voyait pas de l’extérieur. Je faisais mon indifférente. Surtout quand il me posa la question fatale : si je lui avais manqué. A croire que c’était un rituel chez nous, à chaque fois qu’on se voit on doit se poser cette question. Là encore, je fis mine de ne pas l’entendre. Je me concentrai plutôt sur mes achats et en particulier sur la liste que j’avais sous les yeux.

Oui je faisais tout pour ne pas qu’il s’aperçoive qu’il m’avait manqué ou que j’avais besoin de lui. Je voulais faire la fille forte, comme je le fais tout le temps. Moi, je ne connais pas la faiblesse. La faiblesse c’est pour les nuls. Et c’était étrange, mais quand j’étais avec Domenico, je me sentais faiblir. Je perdais la Denver sûre d’elle, qui envoie merder tous les gens aux quatre coins de la planète. A croire que je devenais cette fille obnubilée par les beaux gosses aux gros muscles. Mais ce n’était que Domenico. Avec les autres, j’étais toujours la même. C’est pour ça que même si je ressentais cette drôle de chose à l’intérieur, j’essayais en bonne actrice de ne pas le montrer. Et sans me jeter des fleurs, je sais que j’y arrivais bien.

Je ne lui jetais même pas un coup d’œil. Rien. J’avançais et je prenais les choses, remplissant mon caddie.

« Je suis occupée Domenico. Tu ne vois pas que je cherche des choses? » dis-je en lui montrant ma liste de courses.

Je sais, c’était aussi une manière détournée pour ne pas répondre à sa question. Je suis une grosse orgueilleuse et ça se voit. Si Domenico attendait que je lui réponde qu’il m’a terriblement manqué, il faisait fausse route le pauvre.

Faisant le tour des rayons, j’arrivais devant un autre empêchement. La boîte de raviolis se trouvait encore dans un étage où je ne pouvais malheureusement pas atteindre encore une fois. A croire qu’ils s’étaient tous mis d’accord aujourd’hui pour m’empêcher de faire mes achats tranquille. Soupirant, je me tournai vers Domenico :

« Bon puisque tu es là rends-toi utile. Tu peux me l’attraper? » dis-je en mettant mes mains sur mes hanches.

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Anonymous
Invité
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Ven 2 Sep - 5:05

    À l'habitude, j'étais capable d'analyser les gens à la perfection. Je pouvais regarder leurs tics nerveux, faire des conjectures avec des brides de conversation que j'avais eu avec eux ou encore à écouter ce qu'ils disaient et j'étais capable de dessiner un portrait plutôt réaliste de cette personne. J'avais ce don de l'observation. C'était comme si je possédais une ultra sensibilité envers autrui et qu'ainsi, j'avais cette capacité à pouvoir lire dans les gens comme des livres ouverts. Ce don avait été une grande bénédiction pour moi puisqu'il m'était utile dans différentes sphères de ma vie: en amour, en affaire, en amitié, etc. Or, à présent, je voulais plutôt m'en débarrasser. Pourquoi diriez-vous? Car, je ne voulais pas commencer à analyser Denver et peut-être trouver la réponse à une question qui me brûlait les lèvres: que ressentait-elle pour moi? Si je ne trouvais l'ombre que d'une seule négativité, je pourrais en avoir le coeur brisé. Après tout, à quand remontait la dernière fois où je pouvais avoir dit que j'éprouvais des sentiments autre que l'amitié pour une femme? Il y a très longtemps serait une bonne réponse. Toutefois, maintenant que j'avais découvert qu'il était encore possible d'aimer et de s'attacher à quelqu'un, je trouvais que longtemps ne pouvait encore durer éternellement. Je mentirais si je disais que je n'avais pas envie d'avoir quelqu'un dans ma vie. Oui, je me plaisais dans mon célibat parce que j'avais d'énormes période de temps accordés à moi-même, seul. Néanmoins, l'un de mes rêves, c'était de fonder une famille, de me marier et d'être un père sensationnel. Cela pouvait se faire tout seul, mais je préférais avoir quelqu'un avec moi. Et de préférence, quelqu'un qui serait parfaitement géré le besoin de solitude que j'avais. Je savais que Denver pourrait être cette personne! Attention, je ne dis pas que cela est cette personne. Il était encore trop tôt pour l'affirmer. Toutefois, je savais qu'elle pouvait l'être. Un moyen de le vérifier, c'était de commencer à se fréquenter. Si cela fonctionnait, ensuite, on pourrait passer en couple. Mais bon, ces réflexions semblaient encore trop précipitées.

    J'avais donc poser une question à Denver pour engager la conversation. Je ne savais pas si j'allais obtenir une réponse franche et honnête ou j'allais me faire envoyer balader. La deuxième option sembla mieux lui convaincre. Je ne tentais pas de chercher plus loin dans le geste qu'elle avait posée pour ne pas tomber dans le mécanisme de mon don. Je me contentais de la suivre en attendant sagement sa réponse comme un enfant de cinq ans ferait avec sa maman lorsqu'il veut obtenir quelque chose. Elle fit comme si je n'existais en ne m'adressant aucun regard et continua son chemin. Je ne savais pas qui avait l'air le plus fou: moi qui parlais à quelqu'un qui faisait visiblement semblant de ne pas me connaître ou elle, qui jouait les bornées style enfant de cinq ans? Nous devions avoir l'air étrange tous les deux. Enfin, elle daigna de me répondre. Ou plutôt, c'était une façon à elle de contourner ma question. Elle me disait qu'elle était occupée. À faire quoi? L'épicerie? Moi aussi je la faisais et cela ne m'empêchait pas de lui parler. Je gardais cependant ma réflexion pour moi puisque cela n'apportait rien de pertinent à la conversation. Je la suivis donc en me servant par l'occasion d'une boîte de céréale, d'une boîte de biscuit salés ainsi que des barres tendres énergétiques pratiques pour les entraînements au gym. Sur la route, Denver voulut prendre un autre item encore situé beaucoup trop haut pour elle. Je souris intérieurement: ce n'était pas une naine, mais la pauvre avait bien de la difficulté à avoir ce qu'elle désirait aujourd'hui. On pouvait presque dire qu'elle avait de la chance que je sois dans le coin. Dire que le destin avait manigancé pour nous réunir! On aura tout vu.

    Donc, voyant qu'elle n'arrivait pas à atteindre l'objet convoité, elle se retourna vers moi en faisant appel à mon altruisme, mais surtout à mon utilité. Cela sonnait presque comme si j'étais un automate. Si j'aurais été quelqu'un d'autre que Domenico, j'aurais probablement été offensé de me faire traiter de machine en sous-entendu. Toutefois, comme expliquer précédemment, je ne cherchais pas à voir plus loin le sens des mots. Je m'exécutais, mais avant de lui rendre la boîte, mon bras s'arrêta. C'était trop facile: je lui donnais ce qu'elle voulait. Moi aussi, je voulais obtenir ce que je désirais. Et j'étais pressé: je n'avais pas toute la journée. J'avais besoin d'aller de but en blanc. Oui, ce que je ressentais pour Denver était immensément fort et j'étais prêt à faire beaucoup pour que l'avenir nous soit bénéfique. Néanmoins, je n'étais pas prêt à tout sacrifier dans le seul but d'obtenir une maigre compensation. Je ne travaillais jamais pour rien. Je ne pensais pas que c'était un combat perdu, mais comme je ne cherchais pas les réponses de moi-même et préférai les obtenir de sa bouche, je ne voulais pas me faire niaiser. J'avais besoin de savoir si le jeu en valait la chandelle.

    -Écoute, débutai-je calmement, je suis un type bien: tu n'as aucun compte à me rendre sur ce que tu fais de ta vie parce que de un, on n'est pas mariés et de deux, même si c'était le cas, je respecterais ta vie privée. Je te demande seulement de me rendre des comptes sur ce qui me concerne moi. Je ne passerais pas par quatre détours, car je n'ai pas le temps de jouer aux devinettes: pourquoi je devrais être encore là, à chercher de voir plus loin ce qu'il y a en toi? Je connais mille et une réponse à cette question, mais je veux savoir ce que toi, tu en penses.
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Denver Hopkins
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Ven 2 Sep - 13:30

J’avais eu raison : il me suivait. Cela confirmait bien ce qu’Evelyn m’avait dit. Avec un comportement comme le mien, il y en aurait des centaines qui auraient décampé il y avait longtemps. Alors que bien au contraire Domenico, lui, ne laissait pas tomber l’affaire. Il y avait une part en lui qui me ressemblait étrangement. Le fait de se battre pour pouvoir obtenir ce qu’on désire, mais aussi être solitaire… C’étaient des traits qui me correspondaient. Bien des personnes m’auraient dit que les deux on se complétait, que j’irais bien avec lui. Mais je n’avais pas encore songé à ça. A être en couple. C’était quoi cette notion d’abord? Jamais je n’étais sortie avec quelqu’un, jamais je n’avais eu ce qu’on appelle un petit ami. Je ne savais pas comment m’y prendre et le fait de m’imaginer ça avec Domenico me faisait peur. J’avais peur de l’inconnu. Et puis, ne dit-on pas que lorsqu’un couple se sépare, il est presque rare qu’ils maintiennent une amitié correcte? Je sais que c’était égoïste, mais je n’avais pas envie que Domenico me lâche. Le pire, c’est que ceci pouvait arriver bien assez tôt vu nos deux tempéraments de feu. C’était le seul avec qui je m’étais vraiment bien entendue depuis si longtemps, celui qui n’avait pas daigné partir même après avoir vu mon caractère. Il me supportait…

Ce furent toutes les pensées qui me vinrent à l’esprit alors que j’avançai tranquillement, sans daigner jeter à regard à Domenico. C’était bête, mais j’analysais ses mouvements, je voulais voir comment il se comportait alors que je me montrai carrément indifférente. Et pour l’instant, il marquait bien des points à mon égard. Je prenais une chose par-ci, une chose par-là. Jusqu’à que j’arrive encore une fois à un objet trop haut pour que je puisse l’atteindre. Et là, c’est lui qui entrait en jeu. Je lui avais demandé s’il pouvait me le prendre, enfin qu’il se rende utile quoi. Comme bon gentleman, il tendit le bras et attrapa ma boîte de raviolis. Mais alors que l’instant arrivait pour me la donner, il s’arrêta dans son geste. Etonnée, je levais les yeux vers lui en haussant un sourcil. Qu’attendait-il pour me la donner? Ce fut là qu’il commença à me déballer une tonne de choses. Comme quoi c’était un type bien, une histoire de mariage ou pas, de rendements de comptes… Que je devais rendre des comptes? Que pourquoi il était encore là? De quoi j’en pensais? Mon ventre se noua. C’était l’heure des quatre vérités ou quoi? Ici, à Wal-Mart? Vraiment l’endroit idéal.

« Domenico, donne moi ça. » soupirai-je, tendant la main.

Rien à y faire, il ne voulait pas me la donner. Je devais répondre à sa question, sinon je ne mangerais pas de raviolis! Plus sérieusement, j’étais complètement prise au dépourvu. Je savais bien qu’un jour ou un autre ça allait arriver mais pas maintenant, là tout de suite quoi! Je détendais mon bras, puis je m’appuyai à moitié sur mon caddie. Mes yeux retrouvèrent ceux de Domenico et je laissais passer un silence, rien qu’en le fixant. En fait, mon cerveau marchait à toute allure pendant ce moment. Puis au bout d’un moment, je savais ce que je devais répondre. Ce n’était peut-être pas la réponse qu’il attendait, mais je devais lui sortir ça. J’étais bien une fille qui faisait dans la franchise non? Mais je ne savais pas que ça se révélait beaucoup plus complexe dans ce genre de situation.

« J’ai parlé avec Evelyn. Oui, tu sais Evelyn celle à qui tu te confies. » commençai-je.

Je pris une pause, le fixant intensément. Il devait se poser bien des questions à cet instant. De comment je la connaissais? Par quel moyen nous avions discuté? Ou encore que m’avait-elle dit. Justement, j’allais y venir.

« Pour faire court : elle m’a dit que je te plaisais. » dis-je rapidement.

C’est sûr, avec moi on ne prend pas cent ans à savoir quelque chose. Je suis directe et franche, dans certains cas cela pourrait créer un malaise mais dans d’autres c’est assez révélateur. Je ne sais pas comment je pourrais le qualifier en ce moment même. Je pense que Domenico ne savait pas que j’allais tourner les choses dans cette manière-ci. Mais j’étais comme ça.
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Anonymous
Invité
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Ven 2 Sep - 14:37

    Je croyais froncièrement et honnêtement que j'agissais comme je le devais en ce moment. J'étais de ceux dont la patience pouvait s'étendre à l'infini. Oui, c'était ma nature. Or, il se trouvait que sur certains détails tels que mon coeur, ma patience attendait sa limite beaucoup plus rapidement. Je ne pensais pas que Denver avait l'intention de jouer avec moi ou quoique ce soit. Je n'avais peut-être pas été assez clair jusqu'à présent sur certains points ce qui pouvait faire en sorte qu'il y avait ce malentendu. Néanmoins, maintenant, en mettant les cartes sur table, j'allais pouvoir être fixé et ainsi, peu importe la réponse, nous allions tous les deux pouvoir savoir à quoi s'attendre de l'un et l'autre sans vivre dans un brouillard. Donc, oui, j'attendais avec fermeté et ouverte sa version des faits. Il serait faux de ne pas dire que cela me tourmentait. Qu'est-ce qui arrivait si je n'étais qu'un simple ami? Devrais-je jouer la carte du mensonge pour protéger mon coeur encore fragile? Non, c'était exclus même si cette solution semblait la meilleure pour éviter certaines blessures. Il faudrait que je lui avoue même si ce n'était pas partagé. Je n'avais pas le choix. Je savais que d'une manière ou d'une autre, un jour, il faudrait que je lui dise. Je ne pouvais pas me muer dans le silence indéfiniment en espérant que quelque chose se produise. Ce n'était pas mon type. J'étais celui qui provoquais l'action, qui n'avais pas froid aux yeux et qui étais capable de surmonter les défis de tout genre. Il faudrait donc que j'agisse en conséquence. Allez Domenico, fais un homme de toi, pensais-je.

    Bien évidemment, la fuit semblait la tactique parfaite dans le cas de Miss Hopkins. Elle l'utilisait souvent. Pas seulement maintenant, mais lorsque nous nous étions vu chez elle à son appartement ou encore à notre voyage à Vancouver. Pour elle, c'était une façon simple de ne pas répondre sans mentir. On pouvait même croire que c'était la manière qu'elle avait de ne pas «se mouiller» dans les questions un peu trop personnelles. Je comprenais Denver d'agir ainsi: elle avait un orgueil à protéger et parfois, trop en révéler met en péril l'orgueil en question. Toutefois, je n'étais pas prêt de céder. Qu'est-ce que vous croyez? J'avais ma position à défendre et j'avais dit que je n'acceptais pas qu'on se défile. On jouait franc jeu, pas vrai? La jeune femme le comprit rapidement puisqu'elle n'insista pas davantage. Elle se contenta de me fixer longuement dans un silence. Les gens qui passaient à côté de nous, et surtout les personnes âgées, passaient des commentaires sur nous en faisant comme si nous n'entendions pas. C'était presque drôle de penser qu'ici, il n'y avait plus d'intimité. Pour deux personnes comme nous qui n'apprécions pas à profusion les bains de foule, c'était assez ironique qu'on soit là à parler de choses vraiment sérieuses dans un endroit public. C'était presque le monde à l'envers. Bref, après un certain moment, elle brisa le silence. Elle ne répondit pas à ma question. Elle avait parlé à Evelyn. Evelyn Zimmer? La femme qui joggait avec son café pour me raconter sa vie? Lorsque Denver évoqua qu'elle était ma confidente, j'échappais presque un sourire. Denver serait beaucoup plus ma confidente qu'Evelyn ne le saurait jamais. Si j'avais osé raconter quelques trucs, c'était assez banal. Du moins, je le croyais.

    Denver enchaîna ensuite en disant qu'Evelyn lui avait dit que j'avais confié à Evelyn que je lui plaisais. Et là, je vis que j'avais merdé. Je me souvenais d'une conversation avec Evelyn où j'évoquais encore mon célibat et qu'il y avait peut-être une fille qui me plairait, mais qu'il était encore trop tôt pour savoir où ces balbutiements de sentiment allaient me mener. Il fallait croire qu'Evelyn y était allé de conjecture en visitant ma page Facebook et en voyant que ces derniers temps, je passais la majorité de mon temps libre avec Denver. Là, je n'étais pas désarçonné, mais je ne pouvais pas dire que je m'attendais à cette question. Du moins, pas maintenant. Denver, quant à elle, attendait impatiemment mes explications, mais peut-être aussi ma réaction.

    -Oh! m'exclamai-je. Elle t'a dit ça!

    Je ne cherchais pas vraiment une affirmation, car je connaissais déjà la réponse. Mon ton changea.

    -C'est vrai. Ce que je ne lui ai pas dit par contre, c'est que tu me plaisais beaucoup.

    Il n'eut aucun tressaillement dans ma voix, aucune crainte ou expression faciale défaillante. J'assumais mes sentiments, mes paroles. Je déposais sa boîte de raviolis dans son caddie. Je ne cherchais pas à jouer avec elle, si je devais encore attendre après sa réponse, je partais.

    - Ce qui ne me dit toujours pas la réponse à ma question.
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Ven 2 Sep - 15:23

Ce qui était drôle, c’est qu’on parlait d’un sujet plus que sérieux dans un lieu complètement public. Cela devait éveiller la curiosité de certaines personnes qui passaient à nos côtés. Chose qui n’était pas mon truc, je n’aimais pas ça. Je n’étais pas un spectacle bon sang! Si j’avais pu, j’aurai jeté un bon regard froid à toutes ces personnes dont je sentais leur regard posé sur nous. Mais là, je me préoccupais plus de Domenico et de sa réponse. Son exclamation me fit comprendre qu’Evelyn ne lui avait pas pipé mot de notre conversation sur Facebook. Tant mieux, c’était toujours plus agréable l’effet de surprise. J’hochai donc lentement la tête pour le confirmer à Domenico. Ce n’était pas croyable, nous voilà à faire des confidences en plein milieu d’un supermarché. On aura tout vu! Par la suite, face à cette révélation, je m’attendais à ce qu’il balbutie ou à ce qu’il trouve quelque chose pour contourner ce que je venais de dire. Mais aucune de ces choses ne vint à la tête de Domenico. Au contraire, il me répondit d’une voix complètement posée et d’un air très sérieux que tout ça était vrai et quand plus je lui plaisais beaucoup. Sur le coup, j’étais vraiment incrédule. Pas pour le fait qu’il m’ait avoué ce qu’il voyait en mon égard, mais comment il l’avait avoué. De façon complètement normale et sérieuse. Je lâchais quelques secondes son regard, suivant sa main qui mettait ma boîte de raviolis dans mon caddie.

Il fallait également avouer que cette révélation ne me laissait pas indifférente, loin de là. C’est dire, mon estomac se retourna sur lui-même. Jamais je n’avais ressentit une telle sensation. Si un autre que Domenico m’aurait annoncé exactement la même chose, c’est simple je l’aurai envoyé baladé illico sans aucun problème! Là, je ne pouvais pas. De plus, il me tenait toujours avec sa question. Il voulait vraiment savoir ma réponse, il ne lâcherait pas l’affaire je le savais. Je soupirai une nouvelle fois, essayant de regarder autre part que Domenico pendant un instant. Je surpris quelques visages nous fixant curieusement, ou d’autres murmurer des choses. Ils étaient ici pour faire leurs achats ou pour se mêler des affaires des autres? Bon sang, il fallait que je trouve quelque chose à dire. Allez Denver, c’est la première fois que tu fais ça, mais il y a bien une première fois à tout non? En fin de compte, je tournais les yeux vers lui :

« J’en pense que j’ai besoin de toi… » soufflai-je doucement.

Pour une orgueilleuse de ma trempe, j’en faisais beaucoup d’un coup! Mais s’il voulait des réponses, il en aura.

« Je pense que tu es un des seuls, ou même le seul, qui arrive à me supporter et à essayer de me comprendre. Je ne sais pas ce qu’il y a entre nous, mais je ne veux pas le gâcher. » dis-je en baissant légèrement la tête.

Je ne me reconnaissais plus là. J’étais entrain de rompre avec l’orgueil pour Domenico. Je gardais tout de même plusieurs choses en moi, je n’allais pas tout dévaler en une seule partie.

« Je ne sais pas si j’ai répondu à ta question. Mais ce que je sais c’est qu’on ne se trouve pas au meilleur endroit pour en discuter. »
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Ven 2 Sep - 15:55

    Soyons honnêtes: le fait que nous étions regardés par quelques curieux qui faisaient leur épicerie dans la section supermarché du Wal-Mart était agaçant. Ce n'était pas dans le fait que j'avais peur de dévoiler mes sentiments au grand public - parce que je l'avais déjà fait-, mais peut-être plus dans l'optique qu'ils pourraient gêner Denver et ainsi, peut-être n'obtiendrais-je pas sa vraie réponse. J'aurais voulu leur dire de faire de l'air, mais je n'y tenais pas. J'étais suspendu au bout des lèvres de Denver: je voulais connaître la réponse fatidique. Je ne voulais pas la presser, même, je ne voulais pas bouger pour être certain que rien ne fasse dévier de nouveau la conversation. Pour une fois, je me sentais tellement attaché à quelqu'un que j'étais presque sous son joug. En fier indépendant que j'étais, le constater petit à petit était sacrément douloureux. Toutefois, j'aimais me prendre dans les fils de Denver, me laisser encore plus pris sous son charme. J'aimais cette sensation, car je ne sentais pas de trahison ni de dédain, mais plutôt de l'acceptation. Dieu sait que tous les êtres humains, quoiqu'ils en disent, cherchent tous à se faire accepter par au moins une personne. Pour moi, cette personne, c'était Denver. Donc, de recevoir de la réceptivité par rapport à mon attachement croissant pour elle, j'en étais d'autant plus ravi. Le fait qu'elle ne se soit pas refermée comme une huître est, peut-être inconsciemment, mais tout de même, une incitation à continuer de le faire. Chose si rare chez elle fallait-il penser. Or, je ne dirais pas que je suis soumis comme un chien à son maître, mais elle avait une importante emprise sur moi. Une saine emprise.

    Vint l'heure des révélations. Mon visage impassible ne laissa rien paraître de ma nervosité. Qu'allait-elle bien pouvoir me sortir? Me repousser avec l'une de ses répliques sanglantes? Ou, au contraire, allait-elle m'accueillir à bras ouverts? Je ne tardais pas à le savoir. Dans ses premiers mots, mon coeur fit un bond dans ma poitrine. Un bond de surprise, je crois. Avec mon pessimisme, j'avais imaginé le pire. Toutefois, on me donna tord ce qui arrivait rarement, mais cette fois, faisait énormément de bien. Elle avait besoin de moi. Avoir besoin. C'était important, ça, non? Au moins, j'étais sûr d'une chose: c'était réciproque. À partir de là, tout était une succession joyeuse d’évènements. Je ne pensais pas qu'elle allait en dire autant. Surtout ici quoi! Un petit sourire discret qui cachait mes lèvres resta sur mon visage tout le long qu'elle parlait. Tout ce qu'elle disait, je le pensais exactement. Cela faisait un bien énorme. Je n'arrivais plus à contrôler le feu qui me consumait. C'était si excitant. Je me laissais fondre dans le bonheur de la nouvelle. Je ne voulais pas que cela arrête. Comme elle détournait le regard, je m'approchais d'elle tranquillement au fur et à mesure qu'elle en disait plus. À sa dernière phrase, je m'approchais ultimement d'elle et l'enlaçai. Je pris ensuite ma main droite pour remonter son menton, pour qu'elle me fasse face. Je collai ensuite mon front sur le sien. Bon Dieu! À quand remontait la dernière fois que j'avais fait ça? Je n'avais même pas de poil sous les bras quand je l'avais fait auparavant. Je fermais les yeux.

    - Alors, je crois qu'on est sur la même longueur d'ondes, murmurai-je doucement.

    Je m'approchais de plus en plus de Denver et bien sur, rien ne se passa comme prévu. Comme elle avait le dos appuyé sur son caddie, celui-ci bougea lorsque je m'avançais ce qui fit en sorte que nous tombions au sol. Ce n'était pas tout. Le caddie allait s'écraser sur une pile de conserve mis en évidence pour une promotion. Elle fut tout anéantie évidemment. J'eus un éclat de rire.

    - On a l'air ridicule et on est dans la merde.
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Denver Hopkins
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Ven 2 Sep - 16:40

Je n’aurai jamais cru sortir tout ça en public. Même si ça avait été dur pour moi de tout sortir, ça m’avait fait du bien. Tout ce poids que j’avais en moi était sortit. Peut-être que Domenico avait raison? Qu’il fallait que j’appelle mes parents et que je leur balance tout pour que je me sente mieux? Mais je n’avais pas envie de penser à ça, pas pour l’instant. Car pour le moment c’était la situation actuelle qui me préoccupait. Même si Domenico avait déjà fait sa révélation, je ne savais pas comment il allait prendre la mienne. C’est dire je ne savais même pas comment m’y prendre puisque je n’en avais jamais fait aucune! Je balançais des choses par-ci par là, sans vraiment qu’il y ait un sens. En fait, je me sentais complètement perdue dans mes pensées. J’avais l’air idiote à regarder partout, essayant de m’expliquer. Moi qui suis d’habitude si ordonnée dans mes paroles (j’en avais besoin dans mon métier) et me voilà devant Domenico et pouf plus rien. J’étais tellement subjuguée par ce que je disais ou j’essayais de dire que je n’avais même pas remarquée qu’il s’avançait vers moi. C’est juste à ma dernière phrase, que je sentis ses bras m’entourer et me serrer contre lui. J’eus une nouvelle fois cette sensation de protection. C’était agréable à vrai dire. Une fois le câlin terminé, je maintenais ma tête baissée. Mais il ne manqua pas de la relever, je pus alors croiser son regard qui me disait qu’on était sur la même longueur d’ondes. C’était le cas de le dire. C’est bizarre mais tout ça me rappelait le film à l’eau de rose que je n’avais regardé que d’un œil la dernière fois.

Puis là, dans ma tête, je me disais que c’était le moment. Domenico n’arrêtait pas de se rapprocher de moi. Mais alors que son poids se venait contre moi, je sentis mon déséquilibre pointer le bout de son nez. J’étais appuyée contre mon caddie et celui-ci s’échappa. Alors que j’allais tomber, je me rattrapais à la seule chose possible de mon entourage, c'est-à-dire Domenico. Je m’agrippai donc à son t-shirt mais je ne fis que l’entraîner à terre avec moi. Quand à mon caddie, il se fracassa avec un énorme brouhaha. Ce n’est qu’en levant la tête que je vis ce qu’il s’était passé : pleins de boîtes de conserves étaient désormais à terre, tout comme Domenico et moi. Sérieusement, ça n’arrivait qu’à nous ce genre de choses? J’entendis Domenico éclater de rire en ajoutant qu’on était ridicules et dans la merde. Je ne pus m’empêcher de sourire et d’acquiescer. Je me levai en jetant un coup d’œil autour de moi : tout plein de personnes nous fixaient avec de grands yeux. Quelques curieux étaient même venus d’autres rayons pour observer ce qu’il s’était passé. Et en effet, comme l’avait si bien dit Domenico : on était dans la merde. Deux vigiles du Wal-Mart arrivèrent. Alors que j’enlevai quelques saletés de mon jean, ils arrivèrent devant nous :

« Alors, c’est le nouveau jeu des jeunes d’aujourd’hui de lancer des caddies? » demanda l’un des deux en me fixant.

Je me mordis la lèvre pour ne pas pouffer de rire sur le coup. Je m’imaginais en train de leur expliquer ce qui s’était vraiment passé. Mais c’était trop pour en faire croire un vigile. De plus, ils n’avaient pas l’air très commode.

« Il m’a juste échappé des mains. » assurai-je en croisant les bras sur ma poitrine.

« Mais bien sûr, c'est bien parce que vous êtes mignonne. Et vous jeune homme, votre version des faits? » demanda l’autre à Domenico.

Je soufflai, presque exaspérée. Surtout que les curieux ne s’en allaient pas. Ah, ça non!
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Sam 3 Sep - 4:11

    Pour connaître des situations loufoques, je semblais être un maître ces derniers temps. On dirait que Denver me rendait plus maladroit que je n'avais l'habitude de l'être. Par exemple, lorsqu'il était le moment de quitter, j'avais souvent des hésitations sur ma manière d'agir alors qu'à l'habitude, j'agissais sans trop me poser de questions ce qui ne me rendait pas maladroit. C'était presque cliché quand on y pensait: cela ressemblait à toutes les bonnes histoires d'amour où on devenait différent en la présence de cette personne, car sa présence nous chamboulait. Elle ne semblait pas réaliser l'effet qu'elle produisait sur moi. Du moins, elle n'en réalisait probablement pas l'impact. Encore heureux qu'elle n'abuse pas de ses pouvoirs. Les mecs qui s'étaient fait mené en bateau par des nanas cinglées et assoiffées de pouvoir étaient beaucoup plus nombreux qu'on le croyait. J'en avais fréquenté quelques un à la fac. La plupart n'avaient pas un profil type à être susceptible d'être manipulé. Même, c'était le genre de mecs qu'on ne se serait jamais douté que ce genre de choses pourrait leur arriver. Ils avaient seulement fait l'erreur de tomber en amour et de, malheureusement, n'être pas tombé sur la bonne personne. Tant qu'à moi, je les aurais repéré des kilomètres à la ronde avant que cela puisse m'arriver. Mais bon, peut-être parlais-je au travers de mon chapeau, car, sait-on jamais, Denver était peut-être plus diabolique que je le soupçonnais. Or, j'en doutais fortement. Celle que j'avais appris à connaître était une personne magnifique et incroyablement dévouée pour les autres. Je n'affirmais pas cela, car mes sentiments envers elle étaient puissants, mais seulement parce que c'était la vérité. Dans un certain sens, j'étais chanceux de m'être autant attaché à quelqu'un comme elle. Je connaissais des mecs qui m’envieraient.

    Donc, oui, nous étions tombés et avions provoqué des dégâts. C'était assez gênant vu que c'était pile au moment où j'avais voulu l'embrasser. Peut-être était-ce un signe du destin, néanmoins, il tombait mal! En tout cas, nous n'avions pas manqué d'attention. Les personnes âgées qui épiaient notre échange précédemment s'étaient approché de nous pour voir la suite des évènements. C'était sans parler des curieux qui avaient aussi à chercher d'où le bruit provenait. À cette vitesse, on aurait bientôt la police à nos trousses. Je le compris immédiatement en entendant les brides de chuchotements de deux dames âgées. D'ailleurs, on me donna rapidement raison. Deux agents de sécurité se pressèrent de venir dans l'allée pour savoir ce qui c'était passé. Sur un élan d'arrogance, j'aurais presque voulu leur dire d'aller regarder les vidéos des caméras de sécurité. Toutefois, je ne cherchais pas à nous attirer davantage d'ennuis. Ainsi, quand ils s'approchèrent de nous, ils commencèrent leur interrogatoire sans tarder. Une phrase plutôt ironique vint refroidir l'atmosphère. Leur petit jeu à eux ne m'impressionna pas et mon expression impassible se redessina à la vitesse de l'éclair sur mon visage. Denver entreprit de répondre en premier. Elle ne dit qu'une partie de la vérité. Bien que nous n'étions tous les deux pas de fervents amateurs du mensonge, nous ne voyions pas d'objection à omettre certains détails lorsqu'il était nécessaire. Il faudrait par contre que les gardiens évitent de vérifier sa version avec les spectateurs, car alors, là, cela serait moins drôle. Le deuxième du duo changea me prit par surprise en voulant vérifier la version de Denver.

    - La version de Mademoiselle est la pure vérité. Évidemment.

    Je n'aimais pas mentir, mais il fallait que je me l'accorde: j'étais un très bon menteur. Déjà, mon expression facial m'aidait beaucoup. Le reste, je le faisais sans trop de problème. Alors, même s'il y avait un peu d'arrogance dans le ton de ma voix, les gardes ne bronchèrent pas. Faisant donc comme s'ils étaient partis, je ramassais les quelques items de mon panier qui étaient tombés et me dirigeai vers la pile déchue.

    -Où allez-vous, jeune homme? me demanda l'un des gardiens.

    J'avais la tête à me faire appeler jeune homme? Non, mais!

    - Je répare mes erreurs, répondis-je comme si c'était évident.
    - Ce n'est pas la peine. Un commis s'en chargea.
    - J'insiste.

    N'y voyant pas plus d'objections, ils finirent par abandonner et me laisser m'exécuter. Je fis un signe de tête à Denver pour qu'elle vienne m'aider. Une fois qu'elle m'avait rejoint, je lui chuchotais un petit quelque chose.

    - Ces mecs sont estúpido. On n'a pas la tête de criminel quand même.
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Denver Hopkins
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Sam 3 Sep - 17:29

Franchement une scène comme celle qui venait de se produire, on ne la voit que dans les films. Jamais je n’aurais cru faire rouler mon caddie jusqu’à la pile de boîte de conserves. Surtout pour marquer toute l’attention qu’on avait en ce moment. Je n’aimais pas être le centre des attentions, mais il fallait avouer qu’avec Domenico, nous n’avions pas été discrets jusque là. Je lui avais dit que je préférais en parler autre part qu’en plein milieu du Wal-Mart. Mais rien à y faire, on avait enchaîné sur autre et autre chose, jusqu’à que la catastrophe se produise. De gros doués on était. Surtout que j’aurai pu l’avertir que j’étais appuyée contre le caddie, mais non. J’avais tellement été prise par le fait qu’il s’avançait et qu’il s’avançait vers moi de plus en plus, que j’avais complètement oublié ce qui se passait autour de moi. Sans aucun doute, il m’aurait embrassé. Je ne sais pas comment j’aurai réagis, même si je m’y attendais. Je sais que j’étais une vraie pénible, mais tout ça est nouveau pour moi. C’est déjà tellement rare que quelqu’un me supporte, alors que quelqu’un qui veuille aller plus loin avec moi, ça relevait de l’incroyable.

Enfin bon, le fait est que nous étions par terre comme deux parfaits idiots. Certaines personnes avaient bien sûr suivies de près notre petit spectacle. De quoi avoir quelque chose à dire en rentrant à la maison. J’espérai juste qu’elle ne nous compare pas à ces feuilletons à l’eau de rose que regardaient souvent les personnes âgées. Mais je n’eus pas le temps de me préoccuper plus de ça, que je me relevai quand les vigiles arrivèrent jusqu’à nous. C’est presque incroyable comment ces genre de personnes possèdent un égo surdimensionné. Ils font toujours mine de croire qu’ils gèrent tout, qu’ils sont plus importants que les autres. Et encore, là ce n’étaient que des vigiles. J’avais donc exposé ma version, certes fausse, mais je n’allais pas leur exposer non plus ce qui s’était vraiment passé, ce n’était pas leur problème. Domenico me suivit dans mes propos sans broncher, et heureusement pour lui. Puis je ne dis plus rien, je suivais la scène qui se déroulait devant mes yeux : Domenico qui voulait tout ramasser, malgré les protestations des deux agents. Alors que ces deux derniers commençaient à parler entre eux, me jetant des coups d’œil incessants, je vis Domenico me faire signe. Je quittais donc avec plaisir ma place pour le rejoindre. Une fois par terre en train de ramasser nos dégâts, Domenico me dit quelque chose mais un mot m’y échappa. Normal, il était en espagnol. Mais avec le contexte, et ce qu’il me dit par la suite, je réussis à interprété ce qu’il voulait me dire.

« Laisse-les. Ils n’ont tellement rien à faire de leur journée que dès que quelque chose de minime se passe, ils accourent en vitesse. » soufflai-je.

Je commençai ensuite à attraper plusieurs boîtes de conserves, les empilant les unes sur les autres. Je faisais un travail approximatif, je n’allais pas faire une œuvre d’art non plus. Je n’étais pas venue ici dans le but de faire des piles de promotions. Puis je pus m’empêcher d’ajouter :

« Quoique toi avec tes gros muscles, ils auraient raison d’avoir peur. » dis-je en souriant en coin.

J’étais persuadée que s’il le pouvait, Domenico pouvait directement les mettre à terre. Je n’étais pas une fille violente, mais j’étais tout de même curieuse de voir ça. Alors qu’on continuait à tout empiler, la fin approchait. Une fois la dernière boîte de conserve postée, je mis mes mains sur mes hanches pour observer notre travail. Alors que j’allais ajouter quelque chose, un des deux vigiles, le plus jeune, s’approcha de moi ignorant complètement Domenico :

« Ah, vous avez bien travaillé à ce que je vois. Vous devez sûrement avoir soif, je vous offre un verre? »
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Lun 5 Sep - 6:23

    Je m'en faisais peut-être un peu trop. Comme toujours. J'avais cette tendance à me soucier cruellement du sort des autres et ainsi, mon tempérament s'échauffait à une vitesse folle. Que moi, on me suspecte de quelconque délit pour une raison x, y ou z même si ce n'était rien de majeur, cela pouvait aller. Toutefois, quand il s'agissait de personnes que j'affectionnais tout particulièrement, alors là, c'était différent. Mon tempérament de feu prenait peu de temps à s'enflammer et je devenais très méfiant. L'espèce de côté protecteur que j'avais me rendait féroce tel une maman ours qui tente de protéger ses petits. Alors, quand je voyais ces deux nigauds jouer les Colombos, cela me frustrait énormément. Pas qu'ils fassent leur travail, mais qu'ils nous traitent, en particulier Denver, de faiseurs de trouble. Mais bon, j'étais quand même plus réfléchi qu'eux: des gardiens avec la tête grosse qui ne passait même pas par le cadre de porte, j'en avais vu à la pelle. Leur petit manège me laissa bien à froid et Denver aussi, me semblait-il. J'en avais bien profité pour remettre les pendules à l'heure pour éviter tout dérapage. Malheureusement, je ne pouvais les chasser bien loin puisqu'ils doutaient fort de notre compétence à empiler une cinquantaine de cannes. Je me demandais si ce n'était pas à cause de ma couleur de peau qu'on était aussi suspect. Puis, je me dis que cela devait être impossible puisque, de un, on était en Californie, un état relativement ouvert et de deux, qu'on était beaucoup moins raciste que dans des états tels que le Texas et l'Arizona. N'empêche, je ne pouvais m'empêcher d'avoir cette réflexion.

    Du coup, même s'ils nous observaient attentivement, ils étaient à distance. Cela me permit de glisser à Denver un petit commentaire à leur sujet. Bien quoi! Ils me tapaient vraiment sur le système. Je n'avais pas apprécié la manière dont ils nous avaient traité même si pour eux, c'était leur seule distraction de leur journée et donc, forcément, leur seul moment de gloire. Après tout, l'erreur n'était pas humaine? Ce n'était pas un Wal-Mart ici? On pourrait croire une vraie prison. M'enfin. Miss Hopkins me fit relaxer un peu plus à son affirmation. Elle avait raison. Je devais les laisser faire. Si c'était la seule façon de se valoriser, il valait mieux leur laisser le peu qu'ils avaient. Au moins, je savais que Denver partageait mon opinion. Qui ne l'aurait pas fait d'ailleurs? Le contraire aurait été très surprenant! En tout cas, elle avait réagi comme une pro. Elle devait en croiser des gens comme cela à la pelle dans son bureau d'avocate: des gens qui ne se prennent pas pour de la merde. Alors, leur petit numéro ne devait pas l’impressionner. De toute façon, il en fallait pas mal pour en mettre plein la vue à Denver. Donc, ensemble, nous empilions les boîtes de conserve en faisant une merveilleuse pile trois dimensions. Les gens commencèrent à se dissiper dans le magasin, voyant que l'action était terminée. Avec leur éloignement vint une remarque de Denver qui m'arracha un sourire. Avec mes muscles, je les aurais mis K.O. Probablement. À moins que l'un d'eux était ceinture noire en karaté. Or, j'en doutais fort. La joie que m'apporta son commentaire me porta pourtant au silence. Je ne voulais pas gâcher le moment.

    Une fois terminée, nous nous levâmes pour contempler notre oeuvre. J'allais du même coup récupérer le caddie de Denver. En me rapprochant, je constatais que l'un des gardiens avait profité de mon éloignement temporaire pour se rapprocher. Ignorant carrément ma participation à la reconstruction de la pile, il envoya des fleurs à Denver en l'invitant même à prendre un verre. Je le trouvais effronté. Il n'avait pas assisté à la scène d'avant, mais il avait du front de lui demander cela en voyant parfaitement que j'étais là. Peut-être pensait-il que je n'étais qu'un ami ou que j'étais gay. Mieux valait mettre les choses au clair.

    - À ta place, dis-je en l'endroit du vigile avec mon accent espagnol, je n'oserais même pas poser la question.

    Je n'étais pas du type jaloux, loin de là, mais j'avais commencé quelque chose et je n'avais pu le finir. Pas question que ce fou vienne tout gâcher! J'allai me placer derrière Denver et déposai un baiser dans le cou de Denver et remontai ensuite mes lèvres très proche de son oreille.

    - Et si on allait payer, cariño? Je crois qu'on a tout.

    Quand je relevai le regard, le vigile avait disparu. Il ne voulait probablement pas se mesurer à un mec comme moi. Il avait pris une sage décision. Je pris donc mon panier de course en attendant que Denver vienne me rejoindre et me dirigeai vers une caisse pour faire la file. Quand vint mon tour de payer, je me rendis compte que je n'avais pas assez d'argent pour payer. Mes cartes de crédit étaient presque remplies pour ce mois-ci et ma carte de guichet était, quant à elle, aussi presque vide. Je ne voulais pas attirer la pitié de Denver et après tout, je devais apprendre à me débrouiller seul. Toutefois, là comme cela, je me sentais vraiment vulnérable. Je serrais les dents et sortis la carte platine de mon portefeuille. C'était une carte de crédit directement lié au compte de banque de George pour si j'éprouvais quelques difficultés. Je l'utilisais très rarement, mais là, je n'avais plus le choix. Je me disais que cela donnait un argument de plus pour que mes parents s'inquiètent de moi. Dès qu'il verra sa facture, j'aurais un coup de fil, c'était certain. Cette carte me donnait vraiment l'impression de m'enlever mon pouvoir de mâle. Quelle merde. Finalement, après être passé à la caisse, j'attendis Denver et en profitai pour transporter quelques uns de ses sacs puisque, pour ce qui était de mes achats, ils tenaient tous dans un seul et unique sac.

    - N'en parlons pas, lui dis-je en sortant du Wal-Mart et en faisant référence à l'usage de la carte platine.
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Denver Hopkins
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Lun 5 Sep - 10:35

    Rare sont ceux qui ont l’honneur de construire une pile de conserves dans un supermarché. Et bien Domenico et moi, nous avions eu le droit. Je ne savais même pas à quoi ressemblait la pile avant qu’elle soit tombée en mille morceaux, mais nous faisions un travail approximatif. Pas besoin de faire du grand art non plus. C’est bête à dire, mais il y qu’avec Domenico que je fais ce genre de choses. Aujourd’hui la pile de conserves, l’autre fois le food fight et la dernière fois le surf à Vancouver. C’était comme si avec lui, je redécouvrais certaines choses. Parce qu’il fallait le dire, sans lui, je n’aurai jamais fait ses choses là. J’étais plutôt solitaire et loin dans le besoin de me faire remarquer. Hors en ce moment, c’était tout le contraire. Mais je n’y voyais presque aucun inconvénient. Le fait que je sois en présence de Domenico je suppose. Il changeait carrément ma façon de voir les choses celui-là. Dans ma tête, je ne savais pas comment classer cela : si c’était positif ou négatif. J’avais tellement fait avec mon caractère depuis si longtemps que le fait de le perdre presque quand je suis en compagnie de Domenico, ça me faisait bizarre. Il fallait peut-être que je me reprenne.

    Bref, nous avions donc terminé de construire cette maudite pile mais la partie n’était pas finie. Alors que je me retournais, l’un des vigiles vint vers moi et proposa de m’offrir un verre. Instinctivement, je le détaillais d’un rapide coup d’œil. J’avais l’habitude avec mes clients ou avec qui je m’affrontais : j’observais leur manie, leur façon d’être et j’arrivais à peu près à cerné le personnage. Ici, quelque chose tapa mon œil : il avait une alliance. Etait-il en cours de divorce ou pas, aucune idée. Mais je m’en contre-foutais, il ne m’intéressait pas, loin de là. Alors que j’allais répliquer comme à mon habitude, j’entendis la voix de Domenico prendre la relève annonçant que ce n’était pas une bonne idée. Je le surpris alors à m’embrasser dans le cou et me dire d’aller payer dans l’oreille. Comme si on était un couple quoi. Mais il fallait bien le faire pour éloigner cet homme. D’ailleurs c’est ce qu’il fit sans aucun problème. Tant mieux, c’était mon dernier souhait de continuer dans ce rayon du Wal-Mart à attirer l’attention. Alors que l’agent de sécurité s’éloignait, je ne pus m’empêcher de me retourner vers Domenico, en poussant mon caddie :

    « J’aurai très bien pu m’en débarrasser toute seule tu sais. » répliquai-je.

    C’était une de mes spécialités non? Envoyer balader les personnes? Sauf que non, là, Domenico avait préféré s’interposer. Autant dire que j’aurai préféré le faire toute seule sur le coup. Ce baiser qu’il m’avait mis dans le cou, ça m’avait provoqué des frissons. Seulement, j’avais réussi à protéger mes émotions et je n’avais rien laissé paraître, même si j’avais joué le jeu de la petite amie. Je continuais de pousser mon caddie, jusqu’à que nous arrivâmes à la file d’attente pour passer à la caisse. En bonne observatrice, j’avais vu que Domenico ne possédait qu’un petit panier pour toutes ses courses. L’idée qu’il n’avait pas assez d’argent pour payer ne me vint à l’esprit que quand il paya devant moi. Je savais qu’il était jardinier et qu’il ne gagnait pas beaucoup d’argent. Mais il m’avait toujours rassurée en me disant que c’était assez et que je n’avais pas à me préoccuper de sa situation. Sauf que là, quelque chose me dit que la situation qui se présentait devant mes yeux n’était pas normale. Je me maintenais pourtant en silence, passant à mon tour devant la caissière. Contrairement à Domenico, moi, j’avais un caddie bien remplie. Autant dire qu’à côté de lui, je faisais mouche. Une fois le tout terminé, il m’aida à prendre des sacs et nous sortîmes du Wal-Mart. Alors que j’allais lui faire une réflexion, Domenico me devança en me disant de ne pas en parler. Tiens, il lisait dans les pensées? En fait, c’était complètement évident.

    « Tu sais Domenico, je suis peut-être dure parfois, je fais des remarques désobligeantes… Mais là, je ne veux en aucun cas me moquer. Mais si tu ne veux pas en parler, je comprends. » dis-je doucement.

    Je sais que tout cela attaquait sa fierté en tant qu’homme. Donc je n’insistais pas. C’était sûrement comme s’il me disait une nouvelle fois d’appeler mes parents. Je ne voudrais pas en parler. Nous marchâmes jusqu’à ma petite Chevrolet, dont j’ouvris le coffre une fois devant. Je déposai mes sacs à l’intérieur puis je laissais faire le reste à Domenico. Une fois fermée, je me tournais vers lui :

    « Tu veux que je te ramène? demandai-je.

    J’avais remarqué qu’il n’avait pas de moyens de transport, alors autant me montrer serviable.

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Lun 5 Sep - 18:13

    Marchant vers l'automobile de Denver, je repensais à la réaction qu'elle avait eu lorsque mes lèvres avaient embrassé son cou nu au moment où le vigile, marié ou fiancé soit dit en passant, lui avait offert un rendez-vous avec lui. J'avais senti sa peau s'affoler un peu au contact de ma bouche. C'était comme si elle avait eu la chair de poule, mais cette fois-là, de plaisir. Pour un mec, c'était toujours plaisant de recevoir de telles réactions. Cela voulait probablement dire que je lui faisais pas mal d'effet ou seulement que je l'avais pris par surprise. Toutefois, la deuxième option me sembla bien plus alléchante. Ensuite, elle m'avait dit qu'elle aurait bien pu s'en débarrasser seule. C'était vrai, Denver avait un don pour les répliques sèches et froides. Elle aurait pu facilement le remettre à sa place. Après tout, ne m'avait-elle pas dit qu'elle l'avait fait bon nombre de fois? J'en avais même eu la preuve à Vancouver quand un homme l'épiait de loin. Toutefois, j'avais moi aussi mes talents pour faire fuir les autres. Cette fois-là, cela me faisait même plaisir de protéger mon territoire. Pas que Denver m'appartenait, mais plutôt que je n'acceptais pas qu'on interceptait dans quelque chose que je venais à peine de commencer. Néanmoins, j'avais cru percevoir dans ses yeux une pointe de satisfaction quand je m'étais exécuté. Sûrement qu'elle devait être heureuse qu'elle ait assez d'importance à mes yeux pour que je me mette dans un état plus méfiant et arrogant. Quelle fille n'aurait pas apprécié de toute manière? Puis, la deuxième partie de la caisse arriva. Je préférais l'effacer de ma mémoire. Qui voudrait se rappeler une chose pareille?

    Finalement, en arrivant devant sa Chevrolet, j'avais déjà dit à Denver que je ne souhaitais pas en parler davantage. Elle préféra me répondre en me disant qu'elle se savait parfois ironique dans ses réflexions et dure, mais qu'elle n'avait pas l'intention de se moquer de moi. Je m'en serais douter aussi vu que c'était une situation un peu plus sérieuse. Elle aurait été carrément chiante si elle se serait permis cette digression. Néanmoins, je savais que ce n'était pas son type. Loin de là. Elle rajouta aussi qu'elle n'en parlerait pas, car elle respectait mes volontés. C'était sympa puisque je ne voulais vraiment pas évoquer ma précarité financière avec elle. Pas maintenant. Je savais pourtant que je le devrais, car, du même coup, en me cachant derrière ce sujet tabou, je l'aidais aussi à se cacher derrière son sujet tabou à elle: ses parents. Il faudrait tôt ou tard qu'on finisse par aborder ces deux sujets brûlants. Après tout, n'avions-nous pas une confiance aveugle l'un envers l'autre? Du moins, c'était mon cas. Bref, donc, nous arrivâmes devant sa petite voiture et elle ouvra son coffre pour déposer ses quelques sacs. J'en profitais par la même occasion pour en faire autant en plaçant ceux qu'elle m'avait passés avec soin et en négligeant mon sac. Quand j'eus terminé, je fermais le coffre et me retournai vers elle. Elle me proposait de me raccompagner chez moi. Ce n'était pas une mauvaise idée. J'avais encore envie de rester un peu avec Denver, même si je savais que je ne pouvais pas m'éterniser, car j'avais un client cet après-midi. Eh oui! Même le samedi. Je travaillais 6 jours semaine. Des fois, je me rappelais mon père biologique en me disant que la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre.

    - Pourquoi pas? dis-je en m'installant déjà du côté passager de la voiture.

    Une fois qu'elle fut assise, je n'attendais pas qu'elle allume le moteur et s'attache. Je devais avant m'assurer d'une chose. Mettant ma main là où il fallait insérer la clé pour le contact, j'empêchais Denver de démarrer l'automobile. Attendant qu'elle retourne son regarde vers moi, je la fixais tendrement.

    -Bon, débutai-je ayant maintenant son attention, maintenant que nous sommes à l'abris des curieux et de ceux qui voudraient se mêler de nos affaires, il faut que je te demande quelque chose... ou plutôt propose. Tu me plais... beaucoup.

    Je ne pus m'empêcher de sourire. C'était sûrement un mélange de gêne et de vérité qui me fit arrêter un court instant. Mes yeux se baissèrent aussi momentanément. Une fois que cela passa, je repris.

    - Écoute, je n'ai jamais ça, car cela fait tellement de temps que je suis seul. Or, j'y ai réfléchi et je te propose quelque chose: j'aimerais qu'on se fréquente. Autrement dit, qu'on soit en union libre. C'est seulement pour maintenant. Je ne veux pas te demander qu'on soit plus, donc un couple, car je veux voir comment cela opère entre nous. Comme ça, si ça ne marche pas, au moins on pourra rester amis. Je tiens à toi, à nous, donc c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour que ça respecte cette condition. Si cela va mieux, je n'ai pas d'objection à officialiser tout cela. Et, je te le dis, quant à moi, même si on nomme cela union libre, je n'irais pas voir ailleurs. Je n'en ai pas le coeur. L’infidélité ce n'est pas mon truc.

    Je la regardais intensément, mes yeux yeux foncés dans les siens, quêtant une réponse.
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Denver Hopkins
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Lun 5 Sep - 19:47

    Le fait de lui demander si je pouvais le raccompagner me vint naturellement. D’ailleurs, instinctivement, je savais que ça lui ferait plaisir. Et même si à première vue je ne suis pas le genre de personne qui aide les autres, tout au contraire je l’étais. Et puis tout cela éveillait ma curiosité, je pourrais voir une nouvelle fois où il habite. Oui, la dernière fois c’était quand j’étais complètement bourrée et qu’il m’avait si gentiment fait dormir dans son lit alors qu’on ne se connaissait même pas. Le matin même, j’étais tellement énervée que je n’avais même pas eu le temps d’observer dans quel endroit où il habitait. Sûrement parce qu’à cet instant même, je ne savais pas que j’allais continuer à le revoir. Je ne savais pas non plus que je m’attacherais à lui, puisque que ce fut l’une des premières à San Francisco. Et puis sûrement l’unique où je pouvais avoir totalement confiance. C’est la première personne à qui j’ai raconté mes malheurs avec mes parents. Et ça faisait tellement du bien que je me demandais pourquoi je n’avais pas déjà fait ça auparavant avec une autre personne. Tout simplement parce que le social et moi, ça fait bien deux et non un. J’avais encore du mal à m’intégrer dans la société, mais je sentais qu’avec Domenico j’y arriverais plus ou moins. Même si pour l’instant, ce n’était pas encore gagné.

    Comme je l’avais prévu, Domenico accepta mon invitation. Il grimpa aussi vite du côté passager, moi je fis le tour de ma Chevrolet pour me mettre sur le côté conducteur évidemment. Une fois bien installée à l’intérieur, je sortis ma clé pour la mettre sur le contact. Mais la main de Domenico faisait mine d’obstacle, je ne pouvais donc enclencher ma voiture. Intriguée, je tournais mon regard vers lui alors qu’il commençait à me parler. Il me regardait étrangement, comme si d’un coup il allait me faire un câlin ou un truc du genre. Moi, je fermais ma bouche, je le laissais parler sans ciller. Il me dit une nouvelle fois que je lui plaisais beaucoup, et moi une nouvelle fois je sentis mon intestin se contracter. Foutue émotion! En plus, lui aussi avait l’air gêné vu le petit sourire qu’il faisait. Il avait même baissé légèrement la tête tiens! Je continuais de l’écouter attentivement alors qu’il m’exposait sa proposition. En gros, il voulait qu’on se mette en union libre. Tout son speech me laissa momentanément paralysée. Enfin, le truc c’est que je ne réagissais pas tout de suite après. Ca en faisait beaucoup d’un coup. Je savais aussi que lui, même s’il proposait union libre, il avait un désir pour que l’on soit ensemble, un couple quoi. Un couple… Rien que d’y penser, ça me faisait bizarre. Moi, Denver Honey Hopkins, en couple. Ca sonnait presque mal. Mais il fallait que je réagisse, car Domenico attendait impatiemment ma réponse. Je me mordis la joue intérieure, puis je me mis sur le côté, de façon à être en face de lui.

    « Tu es bien la première personne qui me propose ça. » dis-je d’une petite voix.

    C’est vrai, la liste n’était pas très longue. Il n’y avait pas de listes du tout même! Moi, la grosse célibataire endurcie, et voilà que quelqu’un me proposait qu’on se fréquente. Comme on dit, il y a une première fois à tout. Je repris mon attention sur Domenico, alors que je mettais une mèche derrière mon oreille.

    « Je pense que tu dois le savoir, mais moi non plus je ne suis pas habituée à ce genre de… chose. J’avais moi-même prévu de rester seule toute ma vie vu comment ça avançait. » ajoutai-je en laissant échapper un petit rire, presque nerveux.

    Puis mon cerveau s’enflamma : ça coûtait quoi d’essayer? Franchement, c’était Domenico en plus! Et puis, comme il le disait, si ça ne marchait pas, nous pourrions rester amis. Car oui, je ne voulais pas qu’il m’abandonne. Je pris une bonne respiration, puis je terminai enfin :

    « Je veux bien essayer. »

    Mes lèvres s’étirèrent en un fin sourire qui était sincère, pour une fois.

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Mar 6 Sep - 3:59

    Je ne savais pas ce qui me prenait, mais j'étais dans un de ses états: je pouvais entendre mon coeur qui cognait dans ma cage thoracique, je le sentais pulser dans mes oreilles, mes mains étaient toutes moites... j'avais soudainement un stress énorme. Moi, stresser? C'était presque deux mots qui ne pouvaient aller ensemble. J'étais d'habitude si calme, si détendu peu importe la situation à laquelle je faisais face. Bien sur, là, je n'en laissais rien paraître de ma nervosité, mais elle était là, à faire transformer mon corps. Normalement, j'aurais été capable de me rationaliser et de me dire que je m'inquiétais pour rien et que ce n'était pas si grave. Toutefois, là, même ma raison si droite ne pouvait atteindre mon cerveau. Je ne voulais pas me faire dire non. Je ne voulais tout simplement pas. Pas seulement parce que mon orgueil serait blessé, mais parce que j'avais vraiment envie d'essayer. Si elle me disait qu'elle voudrait attendre, y réfléchir, je ne savais même pas comment je serais capable de masquer ma déception. J'y tenais plus que tout. Je ne souvenais même pas avoir tenu à quelque chose aussi fort depuis la tragédie d'Équateur. Quand j'affirmais qu'elle changeait des choses en moi, ce n'était pas que psychologique. Alors, donc, j'étais là, à la regarder et en quêtant désespérément la réponse à ma requête. Oui, demander nous plaçait toujours dans une position carrément vulnérable, mais là, c'était du sérieux. Si elle refuserait, il y aura un profond malaise. Alors là, la question serait de savoir comment il faudrait faire pour le dissiper. Cependant, je n'en étais pas encore là. Chaque chose en son temps. N'anticipons rien. Il ne reste qu'à attendre pour ensuite agir.

    Sa première réaction fut de me dire que j'étais le premier à oser m'aventurer dans ce terrain. Était-ce une bonne chose ou une mauvaise? Aucune idée. Je devais attendre encore un peu plus pour savoir le fond de sa pensée. Elle renchérit peu après en disant que, tout comme moi, elle n'était pas habituée à ce genre de trucs. Je la comprenais totalement. La dernière fois que j'avais fait une déclaration d'amour, j'avais l'âge de 8 ans. Aussi bien dire que cela ne comptait même pas! Je ne cacherais pas que, dans mon adolescence creuse et solitaire, je m'amusais parfois dans ma chambre à préparer ce que je dirais à une fille pendant ce moment. Je m'inspirais des livres que je lisais, des films que j'écoutais et de la musique que j'entendais. Bien sur, là comme cela, ce n'était pas techniquement une déclaration d'amour. Je ne pouvais pas encore dire que j'étais amoureux de Denver. Toutefois, j'étais très attaché et attiré par elle. C'était des bonnes bases. J'étais sur que lorsqu'il viendra le temps de déclarer ma flamme quand elle sera allumée, l'adolescent en moi resurgira pour réciter toute sa poésie à la belle Denver. En attendant, on se comptait de ceci. Lorsqu'elle me dit qu'elle avait prévu de rester seule toute sa vie, j'eus un petit sourire de compassion. La pauvre s'était imaginé un scénario catastrophe. À croire qu'elle avait arrêté d'espérer. Moi aussi, d'un côté, j'avais cru ne jamais trouver l'amour. Je pensais rester célibataire éternellement. Devenir ces mecs mystérieux qu'on voyait dans les films d'action: ceux qui bravaient mille et un dangers et qui ensuite s'évanouissait dans la nature et qu'on n'entendait plus jamais parler d'eux. Il fallait croire que le destin me réservait beaucoup mieux.

    Je doutais pendant un moment, mais finalement, Denver m'avoua qu'elle était prête à se lancer. Son acceptation fut accompagné d'un beau sourire.

    -Bueno! Eres tan hermosa cuando sonríes cariño*, murmurai-je en Espagnol en avançant mon visage près du sien.

    Je ne vous cacherais pas que je mourais d'envie de poser mes lèvres sur les siennes. Je voulais goûter leur parfum, sentir leur douceur et ressentir le désir. Toutefois, je ne voulais pas qu'elle ait souvenir de notre premier baiser dans sa voiture dans le parking du Wal-Mart. C'était franchement nul. Nous méritions mieux. Donc, au lieu de l'embrasser, je déposai un baiser sur son nez et m'expliquai.

    - Notre premier baiser vaut mieux que ce parking. Raccompagne-moi chez moi.

    Je repris place dans mon siège et m'y installais confortablement. Je bouclai ma ceinture, prêt à quitter le Wal-Mart.

    *Bon! Tu es belle quand tu souris, chérie.
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Denver Hopkins
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Mar 6 Sep - 19:01

    Je n’y arrivais pas à le croire. J’allais me lancer dans une relation! Certes, pas officielle, mais c’était un bon début. J’étais même en train de me demander si je ne rêvais pas. Limite si je n’allais pas me pincer pour voir si tout ça n’était qu’illusion. Mais mon estomac qui se nouait, ça c’était du réel. Je n’étais pas en train de somnoler, Domenico m’avait bien proposé qu’on ait une union libre et moi j’avais accepté. Moi qui croyais que si je continuais comme ça, j’allais finir seule dans ma vie. Et bien non, ma toute première relation venait de voir le jour alors que j’allais banalement au Wal-Mart. Quand j’y pensais, ça n’avait rien de romantique. Mais je m’en foutais royalement. Je ne connaissais rien au romantisme et je ne m’y intéressais pas du tout pour l’instant. C’est bête, mais maintenant que j’avais accepté, j’avais envie de le faire part à tout le monde. J’allais bien sûr commencer par ma sœur, Victoria, qui j’en suis sûre sera vraiment surprise. Je lui avais déjà parlé de Domenico dans quelques conversations téléphoniques par-ci par là, mais j’avais noté dans sa voix qu’elle n’avait pas l’air très enjouée que je le fréquente. Je ne savais pas encore pourquoi, mais quelque me disait que c’était parce qu’il n’avait pas la même couleur de peau. Parfois, ma sœur ressemblait à mes parents, et c’est vrai que dans ces cas-là, ça ne me plaisait pas du tout. Mais elle ne le connaissait pas de toute façon, elle ne pouvait pas le juger de cette manière là et je ne le lui permettrai pas. S’il le fallait, je défendrais même Domenico comme je défends mes propres clients devant le juge. Certes, c’était exagéré, mais je ferai tout de même mon maximum pour ça.

    Mais bref voilà, j’avais répondis à sa demande. Et là, ce qui commençait à être son habitude, il me balança quelque chose en Espagnol. Un jour ou un autre, il faudra que je m’y mette à cette langue si je devais déchiffrer Domenico tous les jours! Donc je n’avais pas compris stricte mot de ce qu’il venait de me dire, même si je savais que c’était tout sauf méchant. Parce que pour l’instant, je me préoccupais de quelque chose. Comme avant en plein milieu du rayon de l’épicerie, là, il se rapprochait. Je me disais une nouvelle fois : c’était le moment. Et bien pour la deuxième fois consécutive : non. Au lieu de ça, il me fit un bisou sur mon nez puis me dit qu’il ne préférait pas faire ça ici, dans le parking du Wal-Mart. Ca, je le comprenais. Ce n’était pas très… romantique, comme je m’étais dit avant. J’hochai donc la tête sans rien dire, puis je mettais ma clé dans le contact et je sortais enfin de ma place de parking.

    Pendant la route, Domenico m’indiquait où je devais aller. En gros, ce n’était pas très loin du supermarché. Mais il n’empêche que moi, je restais en silence. J’hochai juste vaguement la tête à ses indications et je me contentais de conduire d’un air presque ailleurs. En effet, je n’étais pas très concentrée sur ma route, alors que d’habitude je le suis. Par exemple là, je grillai un feu orange qui passait presque au rouge. Ce qui ne m’arrivait jamais, j’étais toujours concentrée sur tout ce que j’entreprenais. Mais là, c’était complètement différent. Et c’était sûrement parce ce qui s’était passé précédemment entre Domenico et moi. En fait, je pensais plutôt à ce qui allait se passer quand on allait arriver chez lui. Comme il le disait, c’était notre premier baiser mais moi c’était mon premier baiser! Et le fait de retarder ce moment depuis tout à l’heure me faisait presque appréhender. Bien entendu, tout cela ne voulait pas dire que je ne le souhaitais pas, bien au contraire.

    Nous arrivâmes donc rapidement chez Domenico. Je garai ma voiture près de l’allée. Un ciel gris commençait à arriver quand j’y jetais un coup d’œil en sortant. Je n’avais pas vu la météo aujourd’hui! J’allais vers mon coffre, Domenico sortant de l’autre côté, puis je l’ouvrais en cherchant l’unique sac qu’il possédait. Une fois que je l’eu dans mes mains, je le lui tendis puis je fermais par la suite mon coffre. Alors que je levais mon regard sur lui, je sentis quelques gouttes tomber sur mes joues. Mais je les ignorais complètement, j’étais plutôt occupée sur Domenico. Autant ne pas mentir, je n’arrivais pas à faire le premier pas. Et de plus, la pluie continuait à tomber. Je me sentais idiote.

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Mer 7 Sep - 1:14

    Je ne savais pas si je réalisais exactement ce qui venait de se passer. Il me semblait que ça s'était déroulé si simplement alors qu'il y avait un changement majeur qui avait pris place dans ma vie. J'allais enfin perdre mon éternel statut de célibataire. J'étais maintenant lié à quelqu'un. Comme j'avais attendu ce moment! Je ne pouvais pas dire que ça me travaillait, mais j'avais souhaité longtemps trouver quelqu'un qui serait capable de venir me chercher de cette façon. L'envie d'avoir maintenant des conditions à respecter ne me posait aucun problème. Même, je ne pensais pas que ça serait un défi pour moi: je n'avais d'yeux que pour Denver, alors il ne serait pas difficile de ne pas m'intéresser aux autres. Mon esprit pessimiste n'arrivait pas à atteindre mon cerveau. J'avais espoir que tout se passerait bien pour une fois. Je ne savais pas ce qui nous attendait, mais pour le moment, j'avais un bon sentiment. Le contraire aurait été désolant. De toute façon, si je n'y avais pas cru, je ne lui aurais pas proposé ce genre d'arrangements. Je n'étais pas un con tout de même. Bon sang! Ma vie de mâle allait devoir s’accommoder. J'étais prêt à sauter le pas. Rien ne vaut qu'un vent de fraîcheur dans sa routine pour renouveler le simple plaisir de vivre. Il s'était incarné en la personne de Denver et j'en étais reconnaissant. Puis, entre deux indications à Denver pour lui indiquer le chemin, je pensais à qui j'allais pouvoir bien le dire. Ma première idée fut qu'il était impératif que je change mon statut sur Facebook question de mettre ça réglo à tout le monde. Toutefois, ce n'était pas comme l'annoncer. Je comptais bien sur mettre Grace au courant: elle va toute suite vouloir la rencontrer la connaissant même si rien n'était officiel. Combien de fois m'avait-elle demandé si je m'avais trouvé une copine? C'était elle qui serait ravie. Il y aurait probablement Kahina aussi à qui j'en glisserais un mot. Je ne pensais pas que Denver le ferait avant bien qu'elles travaillaient ensemble. Kahina et moi étions plus proches.

    Finalement, on arriva devant chez moi. Je me souvenais la première fois que je l'avais amené ici: elle était dans un état lamentable. J'avais eu la bonté de l'amener dans ma piaule. À cette époque, je ne m'étais même pas préoccuper de l'état de mon appartement, car j'étais loin de me douter que nous en arriverions à se fréquenter. Maintenant, j'étais en train de me demander si l'état de mon habitacle était acceptable. Je savais qu'avec mes deux minuscules pièces, j'avais dû les remplir. Si je me souvenais bien, quand j'avais quitté, il y avait du linge sale sur le plancher, de la vaisselle sale dans le levier, mon lit n'était pas fait et il devait bien avoir des bouteilles de bière au sol. Je multipliais l'effet par dix pour avoir une meilleure idée de l'état de mon appart. Oh! J'avais intérêt à faire le ménage un de ces quatre! Denver allait sûrement devenir une bonne excuse pour m'atteler à la tâche. Je ne savais pas où j'allais trouver le temps puisque j'étais incroyablement occupé avec le travail, mais je trouverais, comme toujours. Peut-être qu'au lieu d'aller jogger le soir, lorsque je fais de l'insomnie, je pourrais nettoyer et ranger des trucs? C'était une idée. Néanmoins, là, tout de suite, je m'apprêtais à accueillir Denver dans un fouillis total. Y pouvais-je quelque chose? Absolument pas. Il faudrait accepter. De toute manière, j'étais sûr que Denver n'était pas une chialeuse: elle se contenterait de me balancer un commentaire salé, mais ça allait en rester là. Donc, une fois garée devant l'immeuble, je sortis de la voiture. Elle me devança en se dirigeant directement vers le coffre. J'allais la rejoindre en sentant quelques gouttes tomber sur mon front.

    Automatiquement, je levai la tête au ciel pour voir ce qui se tramait. Le ciel était en train de pleurer. J'y vus là un signe. Alors que Denver avait attrapé mon sac d'épicerie enfouit au fond, j'eus l'idée de lui offrir un baiser digne des scènes des films. Je la laissais refermer le coffre. Me positionnant devant elle, j'attendais que son regard se pose sur moi. Une fois qu'elle le fit, la pluie avait déjà augmenté en intensité. Je laissais encore couler les secondes profitant du silence de la pluie - car oui, ma rue n'était pas passante.- Doucement, je l'enlaçais en soutenant son regard. Je forçais son bras à lâcher mon sac d'épicerie s'écrouler au sol. Je me penchais un peu pour atteindre son visage (après tout, elle n'avait pas ses talons!) Je collais mon front sur le sien en caressant le creux de ses reins. Je ne prolongeais pas l'attente plus longtemps et déposai mes lèvres sur les siennes. Elles étaient si douces et fines. La pluie forçait nos corps à se coller l'un à l'autre pour garder un peu de chaleur. Je l'embrassais tendrement, amoureusement même. Puis, continuant sur ma lancée, j'éloignais ma tête temporairement en forçant Denver à replier ses jambes. Son derrière maintenant vis-à-vis mon bassin, elle était plus à ma hauteur. J'allais ensuite, appuyer son dos sur sa voiture. La pluie augmentait en intensité. Donc, ainsi enlacés, elle appuyé sur sa Chevrolet, moi, la soutenant dans mes bras, j'entrepris de l'embrasser de nouveau, mais cette fois avec plus de vigueur, de passion. Je laissais aventurer ma langue dans sa bouche sous la pluie battante. C'était comme si je laissais libre cour au désir qui me consumait. Vint, après quelques temps, de la musique classique qui chatouillait mes oreilles. Rendant la scène encore plus magique, je n'en cherchais pas tout de suite la source.

    Je dus m'arrêter pourtant même si j'aurais poursuivi des heures entières. Cela me permit de savoir d'où la musique provenait. C'était ma voisine du troisième qui, ayant assisté à la scène, avait décidé d'y mettre son grain de sel. Je lui fis un petit salut de la main et elle me sourit, l'air émue. Une vraie mama italienne. Je déposais Denver sur la terre ferme.

    - Aller! Rentre avant d'attraper froid, ordonnai-je gentiment en la poussant vers le porche.

    J'allais récupérer mon sac d'épicerie en remettant quelques items qui avaient glissé dans celui-ci. J'accourus ensuite vers Denver et lui indiquais le chemin à prendre, car je me doutais qu'elle se souvenait comment s'y rendre. Une fois la clé insérée dans la serrure, j'ouvris la porte très grande en déclamant sur un ton enthousiaste.

    - Voici mon cachot! clamai-je sur un ton ironique même si ce n'était pas loin de la réalité.

    Je me dirigeai vers mon frigidaire pour vider le contenu de mon sac.

    - Il faudrait que j'appelle Aladin pour qu'il me donne les coordonnées de Géni. Il va peut-être pouvoir accomplir un miracle.
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Denver Hopkins
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Mer 7 Sep - 19:50

    J’ignorais complètement que s’attacher à une personne était aussi facile. Enfin, dans le cas de Domenico, ça avait été beaucoup plus rapide que ce que j’avais cru. Peut-être qu’au fond de moi, à travers mon caractère, j’étais une personne qui prenait vite part à la vie des autres. Je ne l’avais jamais remarqué, puisque je ne l’avais jamais vécu. J’avais toujours cru que je ne pouvais pas fréquenter quelqu’un sans que je puisse éprouver quelque chose. Et pourtant là, ça se faisait tranquillement. J’étais quasiment sûre que dans quelques instants, tout allait se produire. Et tout cela pour la première fois depuis que j’étais née. C’était quand même quelque chose! Et il ne fallait pas se mentir, je stressais tout de même un peu. Oui, moi, stressée. C’est dire, je commençais à ne plus me reconnaître avec cette situation là! Une fois arrivée devant chez Domenico, toujours en silence, je sortais de la voiture jusqu’au coffre. Le silence était une façon pour moi de ne pas montrer ce que je ressentais même s’il devait bien s’en douter. On s’était tous les deux avoué plus ou moins nos sentiments vis-à-vis de l’autre. Et à vrai dire, Domenico s’était plus aventuré que moi sur ce coup. J’avais toujours mon orgueil. C’était dur de tout balancer pour moi de but en blanc. Je me disais même que j’avais fait un gros effort en une seule matinée.

    Tout cela pour en arriver maintenant, le moment propice. J’avais sortit le sac de Domenico puis j’avais refermé le coffre par la suite. En même temps, la pluie commençait à tomber vivement. Les gouttes martelaient mes joues pendant que j’attendais une quelconque réaction de Domenico, son sac toujours dans mes bras. Quelques secondes s’écoulèrent où je me demandais qu’est-ce qu’il attendait. On n’entendait rien, à part l’eau, et franchement c’était agréable. Alors que je ne cillais pas son regard, je le vis s’avancer vers moi pour m’enlacer. Je sentis le poids de la main de Domenico me demander de lâcher le sac, ce que je fis sans réfléchir. Tant pis s’il y avait des choses fragiles à l’intérieur, pour l’instant j’étais vraiment concentrée sur autre chose. Puis à force d’attendre, tout se déroula plus vite. Je le vis se baisser, mes yeux se fermèrent instinctivement, puis je sentis ses lèvres attraper les miennes. Et là, j’oubliais tout. J’oubliais même la pluie, je devais même être trempée mais je m’en foutais. Je n’aurai jamais cru que c’était aussi simple que ça en fait. C’était doux et plaisant. Puis il y eut un instant où Domenico se retira. D’un éclair, je crus qu’il en avait eu assez et que ce ne lui avait pas plu. C’est sûr je n’avais jamais embrassé personne dans ma vie! Puis je compris que ce n’était que temporaire. J’étais à présent positionnée contre ma Chevrolet (qui nous empêcherait de nous faire tomber comme le caddie), et il me tenait d’une façon dans laquelle je pouvais être à la fois plus haute et plus proche de lui. Et il repartit à l’attaque de plus belle. Alors qu’il m’embrassait encore plus passionnément qu’avant, je joignais mes mains autour de sa nuque pour le rapprocher plus de moi. J’entendis alors de la musique, mais peu importe, nous continuions dans notre lancée. Puis au bout d’un moment, il fallut bien que nous nous arrêtâmes. J’identifiais alors la source de la musique, puisque je voyais Domenico faire un signe à une dame qui nous observait du 3ème étage. Sur le coup, je me sentis un peu trop prise au dépourvu, par quelque qui nous épit. Surtout pour notre premier baiser. Mais je ne faisais pas de commentaires. Sur l’ordre de Domenico, je me dirigeai rapidement sous le porche. Rapidement, ça ne servait à rien, puisque j’étais déjà belle et bien trempée de la tête au pied. Une fois que Domenico m’ait rejoins, je le suivais jusqu’à qu’il me présente son cachot, comme il disait. J’eus un sourire à cette appellation alors que j’entrais chez lui. Je m’en rappelais. Vaguement, mais je me rappelais de certaines choses : le sofa où je l’avais vu dormir. Certes, maintenant, c’était un peu tout en l’air mais bon. Alors que j’explorais un peu plus la pièce, Domenico m’annonça qu’il devait appeler Aladin. Un petit rire s’échappa de mes lèvres.

    « C’est vrai que sur ce coup, il pourrait t’être d’une grande aide. » répondis-je.

    Je ne voulais pas être méchante, mais Domenico savait pertinemment que j’avais un don pour les remarques désobligeantes.

    « Mais tu as du mérite tu sais, après tout ce que tu as vécu. » dis-je doucement.

    Je m’approchais de lui avec un petit sourire en coin, puis je l’aidais à terminer de vider son sac de courses. Une fois le sac vidé de son contenu, je me tournais vers lui :

    « Tu travailles cet après-midi, non? »

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Mer 7 Sep - 20:32

    Ce n'était peut-être pas mon premier baiser avec une femme, mais c'était de loin le meilleur jusqu'ici. J'avais l'âme romantique même si ma définition du romantisme différenciait de celle du dictionnaire. Alors, prendre part à une telle scène, c'était allumant pour moi. J'étais heureux d'avoir pu être à la hauteur des attentes pour ce premier baiser entre nous. J'ignorais si elle avait apprécié, mais moi j'avais adoré. Il ne serait pas le dernier, ça, c'était certain. En plus, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas autant investie dans un baiser. Il fallait dire que ça faisait très longtemps que je n'avais pas ressenti quelque chose d'aussi fort pour quelqu'un. Ça allait ensemble, faut croire! En tout cas, j'étais sûr d'avoir accompli ma mission à la perfection. S'embrasser sous la pluie, n'est-ce pas un classique de tous les bons films à l'eau de rose? Elle qui devait l'avoir vu dans tous ces films, elle pourrait maintenant dire à ses copines qu'elle en avait eu un et ce, avec moi! J'avais de quoi être fier. En tout cas, si j'avais des incertitudes quant à la satisfaction de Denver sur les baisers que nous avions échangés -quoique j'étais tout de même optimiste sur ce plan- , j'étais sûr que ma voisine avait profité du spectacle. Je ne crois pas que le fait d'avoir été observé un petit moment brisait l'intensité du moment. Au contraire, cela rendait la scène encore plus poétique. En mon sens, cela me rappelait un vieux roman que j'avais lu pour un cours de littérature à la fac se déroulant à Rome. Les histoires d'amour italiennes où chaque personnage à son importance, même dans une scène romantique à deux. Voilà ce à quoi cela m'avait fait pensé. J'imaginais que j'avais aussi rappelé de bons souvenirs à ma voisine qui était justement une italienne. On dirait que chacun y avait trouvé son compte finalement.

    Donc, très vite, je l'avais incité à monter. Je ne voulais pas qu'elle attrape froid à cause de moi. Après tout, une avocate de sa trempe se devait d'être en bonne santé pour pouvoir être au service de ses honorables clients. Je n'allais tout de même pas la priver de sa vocation par mes étourderies. Elle se plaisait tellement au tribunal: elle se sentait valoriser là-bas. Je me demandais même si elle ne s'était pas déjà présenter en cour alors qu'elle couvait quelque chose. Enfin bref! Peut-être, un jour, le saurais-je? Une fois à l'intérieur, j'avais ouvert dignement ma porte d'entrée en lui montrant l'unique pièce contenant à la fois ma cuisine, ma salle à dîner, mon salon et ma chambre à coucher. Je savais que cela faisait très triste à côté de son appartement chic et urbain que j'avais visité un peu plus tôt la semaine dernière, mais il fallait dire que nous n'avions pas le même salaire. De toute manière, je me plaisais dans cet endroit petit. Si j'aurais eu trop d'espace, je n'aurais pas su comment le combler. J'avais laissé échapper une réflexion sur le fait que mon appartement ressemblait à un cachot. C'était plutôt une façon ironique de tourner l'habituelle: «Voici mon château!» en quelque chose de plus réaliste. Du même coup, j'avais parlé d'Aladdin et du Géni, ce qui fit rire Denver. Un rire cristallin et harmonieux. Je ne l'entendais pas rire souvent celle-là, mais cela me plaisait. J'avais envie de l'entendre encore et encore en boucle. Toutefois, ce fut plutôt une remarque qui suivit. J’acquiesçais à ses propos, car j'étais entièrement d'accord avec elle. Elle en profita pour rajouter qu'elle disait que c'était légitime vu par ce que j'étais passé. J'hochais banalement les épaules.

    - Ça reste que ça, c'est du gros luxe en Équateur. Alors, t'imagine pourquoi je me plais ici.

    Même si ma vie à l'Équateur était maintenant très loin derrière moi et que j'avais vécu le reste de mon enfance et adolescence très confortablement, je me souvenais avec une exactitude chaque aspect de ma vie là-bas. Je me souvenais de cette maison - si on peut appeler cela ainsi- dans laquelle je vivais, de l'école primaire, des chiens qui hurlaient dans les rues... tout, je me souvenais de tout! Bref, alors que je commençais à vider le maigre contenu de mon sac, Denver vint me donner un coup de main ce que j'appréciais grandement. Une fois terminé, ce qui fut assez vite, je refermai la porte et me tournai vers elle.

    -Je ne sais vraiment pas ce que tu trouves à un pauvre latino comme moi.

    Le mot pauvre était effectivement bien choisi. Puis, elle me demanda si je travaillais en après-midi. J'étirais mes biceps.

    - J'aurais vraiment aimé ne pas travailler aujourd'hui, mais je ne vais pas faire faux bond à mon client. Tu peux toutefois rester ici si tu veux pour m'attendre, mais j'en doute.
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Denver Hopkins
Denver Hopkins
all i care about is friendship
AVATAR : Jana
✱ ÂGE : 35
✱ QUARTIER : Sunset
✱ COLOCATAIRES : Mickey et Snow
all i care about is friendship
Mer 7 Sep - 21:25

    Alors que j’entrais dans l’appartement de Domenico, j’avais encore le souvenir de notre baiser. Certes, il était tout récent mais il n’empêchait que je n’arrêtais pas de le repasser en boucle dans ma tête. J’étais peut-être en train de devenir folle. La sensation de cette nouvelle chose me rendait complètement déconcentrée sur tout ce qui se passait. Mais mon sens de l’observation aiguisé n’avait pas complètement exclu le pauvre appartement de Domenico. Quelque chose me dit que l’organisation et le ménage, ça il ne connaissait pas. Une idée me traversa l’esprit, en me disant que je passerais un jour chez lui pour arranger tout ça. Mais à moins d’enfoncer la porte pour entrer, je ne savais pas comment je pourrais faire. Peut-être je pourrais passer un coucou à ma nouvelle amie italienne qui nous avait surpris au dehors. Le truc c’est que je commençais déjà à m’imaginer plein de choses en compagnie de Domenico. Pour lui, nous étions en union libre. Du coup, je devais tout de même faire attention à ce que je faisais. Même si avec moi, ça allait se révéler très simple puisque je ne fréquente pas beaucoup de monde. Après avec lui, même si je savais qu’il était solitaire et qu’il disait qu’il n’était pas du genre à tromper, c’était à voir!

    Après mes superbes commentaires, Domenico me répondit que son appartement relèverait du luxe en Equateur. Je n’avais jamais mis les pieds là-bas, mais je me doutais que c’était un pays peu avantagé. Il y avait comme dans la majorité des pays, des riches et des pauvres. Mais malheureusement, les pauvres gagnaient en masse. Et je savais que Domenico avait eu une existence très précaire. J’hochais donc tranquillement la tête en signe d’approbation à ce qu’il me disait, mais je n’en ajoutais pas plus. Je savais que ce n’était pas le sujet préféré de Domenico, donc je le respectais. Pour l’instant. Parce que tôt ou tard, j’avais bien l’intention de lui faire sortir des choses. Et je sais comment m’y prendre, je suis avocate tout de même. Puis alors que l’on terminait de ranger les choses, Domenico me demanda ce que je faisais avec un pauvre latino comme lui. J’haussais les épaules et j’affichais un sourire ironique :

    « Franchement tu sais quoi? Moi non plus! »

    J’eus un petit rire puis je le poussais doucement pour le taquiner. J’enchaînais ensuite sur son travail. Je savais qu’il était occupé cet après-midi, mais je devais m’en assurer. Et c’est ce que Domenico fit. Il me proposa même de rester chez lui. Si ce n’était pas gentil ça!

    « Tu as bien raison d’en douter. Je préfère rentrer chez moi. » dis-je simplement.

    Quoi de mieux qu’un bon chez soi franchement. Et puis, aujourd’hui, l’idée de lui faire le ménage… Non. Je préférais rentrer, me remettre de mes émotions et préparer mes réunions pour lundi. Un samedi typique quoi. Maintenant, c’était sûrement l’instant de nous quitter. J’envisageai déjà de faire le premier pas, pour une fois. Me rapprochant de lui, je me mis sur la pointe des pieds, puis je posais mes lèvres doucement sur les siennes. Mon baiser se fit plus court que le précédent mais j’y mettais tout de même toute mon affection. Une fois terminé, je me remettais normalement puis je me dirigeai vers sa porte d’entrée :

    « On s’appelle hein? »

    Sans même attendre une quelconque réponse, je lui fis un sourire puis je sortais de chez lui, légère, tranquille, direction ma petite Chevrolet puis mon appartement.

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Anonymous
Invité
Invité
Mer 7 Sep - 22:20

    Peut-être le seul désavantage de travailler comme jardinier c'était que, beau temps, mauvais temps, il fallait être là. J'espérais vraiment que Dame Nature allait décider de la jouer tranquille pendant que j'allais bosser chez les Baxter. Je pourrais toujours travailler avec un imperméable, mais c'était chiant et sous la capuche, on y voyait pas grand chose. M'enfin, avais-je vraiment le contrôle là-dessus? Non pas vraiment. J'étais complètement soumis à la nature et ses caprices. Ça, je l'avais très vite compris et à mes dépends, ça va de soi. En jetant un coup d'oeil vers la fenêtre, je voyais que le temps gris ne se dissipait pas. Bon tant pis, j'aurais à faire avec. Ce fut dans le même court laps de temps que Denver m'informa elle aussi qu'elle ne savait pas ce qu'elle me trouvait. Bien sur, le sarcasme à la Denver, je commençais à m'y faire. Franchement, cela me plaisait!

    -Tu trouveras, affirmai-je. Laisse-toi le temps.

    Et hop, agrémenté d'un clin d'oeil! J'étais vraiment de bonne humeur. Merci à au destin d'avoir provoqué cette rencontre inattendue, car sans cela, je ne serais pas en union libre avec Denver, ce qui implique que je ne l'aurais pas embrassé. Maintenant que je savais ce que cela faisait de l'embrasser, j'étais prêt à recommencer et recommencer. Je me doutais bien que je ne pourrais bientôt plus m'en passer. Mais où allait donc mon indépendance mâle? Elle s'effritait. Il fallait le reconnaître.

    Puis, j'avais proposé à Denver de rester pour m'attendre, même si je me doutais que cela ne l'enchanterait pas trop. Je la comprenais un peu: attendre quelqu'un en vain, cela n'avait rien d'agréable. En plus, dans un désordre pareil, ce n'était pas très invitant à rester. Au moins, j'aurais essayé! Elle en profita du même coup pour m'embrasser. Mes yeux se fermèrent automatiquement en accueillant le baiser avec facilité. Mes mains se posèrent sur son visage et sa nuque. Elle ne l'étira pas. Je n'osais demander plus. Elle me quitta sur la promesse qu'on se rappellerait. J'allais à ma fenêtre pour la regarder quitter dans l'averse. En voyant sa voiture quitter ma petite rue tranquille, un sourire se dessina à mon visage. Dire qu'en un instant, tout avait radicalement changé.
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Stay Away [feat Domenico]

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