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Anonymous
Invité
Invité
Lun 3 Jan - 21:01

Il était revenu à San Francisco… C’est marrant, lorsque j’ai reçu la notification je pensais justement à lui… Mais vous me direz que je pense toujours à lui ; ce n’est pas faux. Durant tous mes temps libre je pense à lui et malgré tous mes efforts je n’arrive pas à aimer quelqu’un d’autre que lui… Il me hante, je l’ai dans ma peau, c’est con mais c’est comme ça…

Quand je repense à ce jour, où je comptais bêtement lui avouer mes sentiments… Je me demande si j’aurais dû lui dire, ou bien insister pour lui annoncer ce que j’avais à dire avant lui. Avec chance il serait resté à San Francisco et n’aurait pas brisé mon cœur… Mon dieu que ça me tue d’y penser.

Et quand je pense à la fête d’adieu… je m’en veux tellement de l’avoir laissé faire, d’avoir cru qu’il n’était pas saoul… Pourtant, je n’y pouvais rien, il ne sentait pas l’alcool, il ne goûtait pas l’alcool… J’étais un peu comme dans mon élément, j’aimais comment il m’embrassait…

Mon dieu, mon premier baisé.

Est-ce pour ça que je n’arrive pas à l’oublier même après son départ ? Parce qu’en une soirée Maël m’a tout pris… Ma virginité, mon premier baisé, mon premier amour… Probablement, en y repensant, ça aurait du bon sens. Alors c’est comme ça que ça se passe ? L’amour arrive et repars ? Pourrais-je aimer quelqu’un d’autre un jour ? Me marier à un autre homme, avoir des enfants avec lui et être heureuse… Oublier ce petit Maël qui m’a fait craqué pour lui à 5 ans, qui m’a brisé le cœur, qui m’a fait rire et pleurer, avec qui j’ai eu des délires de malade… Alors c’est comme ça que ça se passe ? Si ça se trouve, New York l’a changé… Malgré que nous sommes restés dans le même pays, New York et une toute autre ville que « la ville », trois ans ailleurs, ce n’est pas rien…

Non. Je ne pouvais pas… le laisser partir deux fois. Maintenant qu’il était revenu, c’était ma chance de retrouver mon Maël, la chance de lui avouer pour de vrai mes sentiments pour lui. Mais est-ce que j’en ai le courage ? Surtout qu’après ce fameux jour, il a tout mit au clair entre nous… Nous ne sommes rien, autre qu’amis.

Il avait même dit sur Facebook hier soir que notre amitié était gâchée au moment où nous avions couchés ensemble. Autant dire qu’il avait tout mit sur mon dos. Car oui, je n’ai pas refusé qu’il me fasse l’amour. Mais… s’il savait. À ce moment-là je ne savais pas quoi faire, c’est lorsque j’ai su le lendemain qu’il était saoul, j’étais bouche-bée.

Ce soir nous devions aller manger au restaurant, c’était moi qui payais… comme pas mal toujours. Mais il était mon meilleur ami et entre autre celui que j’aimais plus que tout au monde. Ensuite, on devait retrouver son appartement, je dormais chez lui pour la nuit et demain matin il me fait le petit déjeuné. Voilà notre plan de retrouvaille, n’est-ce pas bien ?

Il était 20 heures dans 34 minutes, ce qui signifie donc que Maël ne devrait pas tarder à arriver. J’étais justement en train de préparer un sac de vêtements pour le lendemain, puis j’étais enfin prête… J’étais déjà habillé pour sortir et déjà coiffé aussi.

Maël était enfin dans la cours. Il avait klaxonné comme il avait dit, d’ailleurs ça m’avait fait rire. Je suis sortie de chez moi après avoir enfilé des talons, Andrew ne semblait pas apprécier que je me laisse aussi facilement « manipuler » par Maël. Je quittai donc la maison, en disant au revoir à mon père et mes frères.

    - T’as intérêt à bien conduire en sortant de chez moi. Andrew et mon père doivent bien te surveiller… Sont un peu sur-protecteur.


Je lui souris, puis rangeai mon sac à l’arrière de la voiture, attacha ma boucle de ceinture et soupirai. Ça faisais longtemps, que je n’étais pas monté dans cette voiture.
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Anonymous
Invité
Invité
Lun 3 Jan - 23:28

    Je me levais assez tôt ce jour là. Six heures, et j’étais déjà réveillé. J’avais l’habitude de me réveiller de très bonne heure pour aller courir. Non seulement ça m’aidait à réfléchir à tout ce qui pouvait bien se passer dans ma p’tite tête, mais en plus, j’en avais besoin pour ce foutu cœur qui était pas capable de fonctionner correctement. En rentrant à San Francisco, je m’étais fixé d’abord l’objectif de me concentrer sur les recherches concernant ma sœur, mais au bout d’une journée, je ne pus m’empêcher de la prévenir de mon retour. Au départ, je voulais l’appeler, mais j’avais peur qu’elle ne réponde pas. Il y a trois ans, je lui avais envoyé quelques textos histoire de ne pas perdre le fil avec elle, mais elle n’avait jamais répondu. J’avais pris ça comme un message de sa part du genre : « J’te déteste, dégage j’veux plus te parler ». Je préférai alors lui laisser un message sur son mur Facebook. Facebook, ah, merci d’exister. Grâce à cette merveille, j’avais pu voir comment elle allait sans même lui parler, j’étais loin d’elle, on ne se parlait même plus, mais je pouvais la voir poster un statut et des photos tous les jours, c’est peut-être ce qui a fait que je n’avais pas fini par me foutre en l’air à New York. Même si parfois, je n’aimais pas trop ce que je voyais. « Mary Jude est en couple avec je sais plus qui bidule chouette mais une chose est sûre je le déteste ce gars là ». Surtout quand je voyais que le mec en question n’arrêtait pas de la taguer dans ses statuts. C’est dans ses moments là que je préférais ne pas aller sur facebook plusieurs jours, ça me rendait dingue.

    Elle me rendait dingue.
    Elle accepta de me voir. Je n’arrivais pas à y croire, moi qui croyais que j’allais devoir remuer ciel et terre pour qu’elle accepte rien que de me parler. Mais elle accepta, sans même contester, je ne savais pas si c’était bon signe ou mauvais signe. En fait, je ne préférais pas réfléchir, je ne savais même pas si elle m’en voulait, si elle me considérée comme son meilleur ami, comme une erreur. Je l’avais blessée ce matin là, quand j’avais fait semblant de ne plus me souvenir. Je me sentais nul, je me disais qu’elle aurait du avoir une première fois plus mémorable, surtout qu’on disait que c’était « important » pour une fille sa première fois. Et moi, j’arrive, je la mets devant le fait accomplis, je couche avec elle, et le lendemain, je lui dis que j’me souviens pas. Quel con. Comme si j’avais pu oublier. Je me souvenais de tout, aucuns détails, une seconde ne m’avait échappé. Pour ça, j’avais peur, de la revoir. Peur que ses souvenirs remontent à la surface, j’avais peut-être peur…de l’aimer ? Oui, ça me faisait peur. J’avais peur qu’elle me dise qu’elle ne m’aimait pas, peur qu’elle m’en veuille tellement qu’elle ne voudrait même plus m’adresser la parole. J’en mourais, je le savais. J’avais trop besoin d’elle, et ses trois années passées loin d’elle me l’avaient confirmé. Sans elle, je n’étais rien. Déjà, que je ne savais même pas qui j’étais. Tout ce que je savais de mes parents, c’était que mon père était fan des Beatles et que ma mère m’avait refilée son putain de problème au cœur.

    La journée passa assez vite, je n’avais pas grand-chose à faire, juste déballer mes cartons. Je commençais mon boulot d’ici une semaine, j’avais le temps de revisiter la ville et de voir mes amis. Bambi-Jane ne me parlait plus trop, je savais qu’elle m’en voulait à propos de Jude…comme ci je ne m’en voulais pas assez moi-même… Eliàs lui m’avait aussi horriblement manqué, j’avais même prévue de passer l’après midi chez lui. Je me connectais sur facebook un peu avant de partir le chercher à la fac, je sentais mon cœur s’affoler quand je vis qu’elle avait écrit sur mon mur. « Hé, on a 3 ans à rattraper (a) Depuis, faut que j'te fasse redécouvrir SF, y'a plein de nouveauté partout !», elle venait me voir d’elle-même. Ca me faisait plaisir, je ne saurais pas décrire ce que je ressentis à ce moment là. Du…bonheur ? Ca pouvait exister alors… J’allais donc la voir ce soir…non, mieux, elle allait dormir à l’appart’…dommage que ce n’était pas comme au bon vieux temps, quand nous pouvions dormir dans le même lit sans que l’autre ne soit gêné. Aujourd’hui, avec mes conneries, ça serait sûrement impossible…et elle me le précisa bien, elle ne voulait plus toucher mon lit. Ca me blessait au fond, j’avais l’impression qu’elle regrettait, comment pouvait-elle regretter ? Elle se souvenait aussi bien que moi de cette nuit, elle était inoubliable. Et je me sentais con, encore. C’était de ma faute, encore et toujours de ma faute.

    20h arriva à une vitesse folle, j’avais pris une douche vite fait, je m’étais habillé simplement, pas la peine de faire comme si je voulais l’impressionner, je la connaissais trop pour ça. Quand j’arrivais devant chez elle, je klaxonnai, je ne préférais pas descendre et me trouver nez à nez avec son frère chéri. Je comprenais qu’il puisse me détester, et je me détestais aussi pour ce que je lui avais fait. J’avais été con, et égoïste. Elle méritait mieux, je lui avais bien dit, mais elle ne m’écoutait pas. Je priais pour ne pas qu’elle sorte dans trop longtemps, je voyais déjà l’autre débarquer et me faire la leçon…Heureusement pour moi, elle sortit assez tôt, je sentais mon cœur s’affoler quand elle s’asseyait dans la voiture à côté de moi, elle était trop belle…même au naturel, elle arrivait à rayonner et à être si…attirante. «T’as intérêt à bien conduire en sortant de chez moi. Andrew et mon père doivent bien te surveiller… Sont un peu sur-protecteur.», je rigolais et commença à rouler tout doucement ; « Comme si ton frère avait besoin de cette excuse pour vouloir me faire la peau… ». Une fois que je tournai pour m’engager dans une autre rue, je tournais –enfin –le regard vers elle. « Donc, le starbucks c’est ça ? », je lui souris et elle acquiesçait.

    Le starbucks n’était pas très loin, je trouvais même une place devant pour me garer, enfin, quand on y repense, à cette heure ci, il ne devait pas y avoir foule. Je la fis sortir de ma voiture avant d’entrer dans le petit local où quelques personnes mangeaient ou buvaient leur café, chocolat chaud ou autres boissons de ce genre. Je m’asseyais à une petite table de deux ; « Tu prendras quoi ? », demandais-je en souriant.
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Anonymous
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Mer 5 Jan - 4:58

Combien de fois j’ai pleuré, combien de fois je me suis dit que je devais cesser de penser à lui. Quand je regarde ses photos avec Emma, et même encore aujourd’hui, je crève de jalousie. Ce n’est pas seulement par amour, mais aussi par amitié… Comment peut-il avoir vécu à New York sans avoir l’ombre d’un seul regret ? Quand je regarde ses photos, c’est un peu comme si j’avais été oublié… Comme si j’étais la seule qui n’était pas arrivé à sourire. Du moins… pas sincèrement.

Je lui conseillais de conduire doucement, ou du moins d’une façon approprié. Connaissant Andrew et Doug’, ils doivent regarder à travers la fenêtre en attendant qu’on parte, pour voir s’il ne fait pas trop le con. Ils me surveillent, pour le temps qu’ils le peuvent. Comme si ton frère avait besoin de cette excuse pour vouloir me faire la peau… ça l’avait fait rire, c’est vrai que mon frère n’appréciait pas Maël tant que ça. Mais bon, c’est vrai que vite comme ça, on pourrait croire que Maël est un trou du cul. Ce serait censé être moi qui le déteste : j’ai essayée et j’ai beau vouloir le crier mais je n’y arrive pas. Mon cœur n’y arrive pas.

Lorsque Maël reprit la route, il retourna sa tête vers moi pour me regarder. Donc, le Starbucks c’est ça ? je ne connaissais pas d’autres endroits, pas très cher tout ça. En fait, chez Starbucks c’est pas mal, puisque je bosse là, c’est 50% de moins. Bref, j’hochai la tête, pour qu’il puisse comprendre que nous allions effectivement à l’endroit où je travaille.

Une fois tout près, nous avions eu pas mal de facilité à se trouver un stationnement. À cette heure-ci et à cette journée de la semaine, nous avions presque l’exclusivité du café. Enfin bref. Nous entrâmes à l’intérieur du petit commerce, cherchant du regard une table deux places. Ce ne fut pas long, beaucoup de gens viennent ici seul ou en groupe…

Tu prendras quoi ? je n’avais pas besoin de regarder le menu, je le savais par cœur. J’haussai cependant les épaules, je ne savais pas quoi prendre, c’est comme si je n’avais envie de rien. Bon, je commencerai par un café, j’évaluerai par la suite sur si j’ai faim ou pas. Je me sentais ridicule, il allait me prendre probablement pour une anorexique. Moi qui disais avoir faim, c’est raté. Je me suis aperçu que je souriais bêtement depuis tout à l’heure, je repris mon sérieux, je devais probablement avoir rougit un peu par la même occasion. Ah euh... et toi ? Tu prends quoi ? j’ouvris le menu, j’étais étonnée de les voir, ça faisait un moment. Enfin bref, j’essayais de trouvé quelque chose que je pourrais bien manger, mais rien ne me faisait envie.

New York… hum… Il y avait de jolies filles ? j’avais envie de me tuer, de me crier dessus intérieurement. Je ne voulais pas de réponse, enfin, si… Mais je ne voulais pas de réponse positive. Bien sûr qu’il devait en avoir, c’est New York, quoi ! C’est ultra grand, il y a des tonnes de gens… Merde… J’essayais de changer aussi rapidement de sujet. Et t’as eu une copine ? ah non, merde, bordel, c’était pire comme question ! Je soupirai Euh… désolé j’suis impolie, j’devrais commencer par tes études… Tout s’est déroulé comme tu le voulais ? je m’étais finalement rattrapé, mais il ne saurait probablement pas où donner de la tête…
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Anonymous
Invité
Invité
Mer 5 Jan - 22:20

A vrai dire, je n’avais pas tant faim que ça. J’avais juste besoin de lui parler, il fallait que je lui dise, ça commençait à peser lourd sur ma conscience. J’avais parlé avec elle sur facebook, je voyais bien, elle croyait encore que j’avais fait ça bourré, comme si j’étais un gros salaud qui avait juste eu envie de me faire une fille pour satisfaire mes besoins…si seulement elle savait…Et maintenant, elle me confie qu’elle aime un garçon…de toute façon, rien ne me garantissait qu’elle m’avait aimée moi un jour, même cette nuit là. Je n’étais plus sur de rien en fait, je me sentais nul, j’avais l’impression d’avoir laissé passé ma chance avec elle en partant à New York. Mais si je n’étais pas parti, je n’aurais pas eu mon diplôme. Sans mon diplôme, je n’aurais rien pu faire d’autre, la musique, c’était la seule chose que je savais faire. « Ah euh... et toi ? Tu prends quoi ? », j’haussais les épaules, je n’en savais rien, en fait, je regardais le menu sans vraiment le lire, j’étais beaucoup trop préoccupé à me demander comment j’allais lui dire que je n’étais pas saoul ce soir là, que je me souvenais de tout, exactement tout.

« New York… hum… Il y avait de jolies filles ? ». Alors là, je n’arrivais pas à y croire. Je levai mon regard du menu, est-ce qu’elle voulait vraiment que je lui réponde ? A tous les coups, elle avait vu quand j’étais avec Emma sur facebook, à tous les coups, elle avait vu les photos, est-ce qu’elle voulait que je lui parle d’Emma ? Je ne comprenais vraiment rien aux femmes…J’allais lui répondre quand elle me posa une deuxième question, encore plus gênante que la première ; « Et t’as eu une copine ? ». Je posais le menu sur la table, alors là…je ne savais pas quoi faire. Je n’allais pas lui mentir, mais si je commençais à parler d’Emma, j’allais devoir lui dire qu’elle était en ville….et puis, pourquoi je me préoccupais de ça ? Jude n’était pas ma petite amie, je n’avais aucune raison de croire qu’elle pouvait avoir des sentiments envers moi…J’ouvrais la bouche pour lui répondre, mais elle continua à parler, c’était bizarre, d’habitude, elle faisait ça quand elle était nerveuse…elle n’avait pourtant pas à l’être. « Euh… désolé j’suis impolie, j’devrais commencer par tes études… Tout s’est déroulé comme tu le voulais ? », un sourire se dessina sur mon visage. En trois ans, elle n’avait vraiment pas changée. « ..Je dois répondre à tes questions dans l’ordre où…. ? », je lui souris, je la taquinais bien sur, même si son attitude était vraiment bizarre tout à coup, pourquoi elle me parlait des filles tout à coup ? Avant, nous pouvions parler de tout, mais jamais, jamais nous ne parlions de nos relations.

Je m’appuyais, les coudes sur la table en la regardant. « New York c’était…génial. L’université, c’était génial, j’ai pu jouer en public, c’était…génial, mais ça, je l’ai déjà dit…. », quoi, je devais lui dire qu’elle m’avait manquée ? Que j’avais déprimé pendant presque un an parce qu’elle ne répondait pas à mes messages, parce que je me sentais comme le pire des cons, que je pensais tout le temps à elle en me demandant avec qui elle était et ce qu’elle faisait ? Non, ça, je ne lui dirais pas. Elle devait remercier Emma, grâce à elle, j’avais pu vivre comme un garçon normal de mon âge, sans penser tout le temps à une fille que j’avais fait souffrir. « Les filles à New York sont…des filles..mais…je pense que je préfère les Californiennes… », je lui souris mais je me sentais un peu bête. « J’ai eu une copine…elle s’appelle Emma, on est restés un an ensemble et…elle est à San Francisco pour ses études. ». Voilà, c’était dit, de toute façon, je ne vois pas ce qu’elle aurait à dire là-dessus…

Une serveuse arriva pour nous demander ce que nous voulions. Je commandais une salade, je n’avais vraiment pas faim, surtout que j’étais bien décidé à lui dire. Quand la serveuse repartie, je me redressai avant de prendre une inspiration ; « Jude…faut que j’te dise un truc…assez…important.. », je m’arrêtais, je sentais mon cœur battre à une allure folle. Je baissai mon regard vers la table, jouant nerveusement avec la serviette en papier qui était sur la table face à moi. Un petit silence c’était installé, ça en devait…gênant. Il fallait que je me lance, mais ça me foutait la trouille de lui avouer ça. « Jude…j’étais pas saoul. Pas du tout…j’te voyais danser avec ses mecs et…j’étais jaloux, quand j’t’ai emmené dans ma chambre, j’voulais te dire que j’t’aimais mais…tu sais que j’ai jamais été doué pour ça… », je m’arrêtais à nouveau, j’avais lâché cette foutue serviette, mon cœur battait tellement fort que j’avais peur qu’il s’arrache de ma poitrine. « Je…je voulais pas coucher avec toi, mais…c’est venu tout seul… », ma voix tremblait, mais je devais tout lui dire, c’était important. « Je me souviens, de tout, pose moi une question, j’arrive pas à sortir cette nuit de ma tête ! Et si…si le lendemain, j’ai fais semblant, c’était parce que je devais aller à New York…je pouvais pas te dire ce que je ressentais…j’ai eu peur et aujourd’hui, je m’en veux… ». Je m’arrêtais, j’avais fini. Mes mains tremblaient légèrement, j’avais peur à l’époque de lui dire tout ça. Et à cet instant précis, j’avais peur, encore.
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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 6 Jan - 11:35