Go on your own little girl.
8 décembre 1993


Bientôt noël, je me réveillai en ce matin avec enthousiasme. Les premiers flocons de neiges se montrèrent le bout du nez. Ma chambre ne comportait qu’un pauvre matelas et quelques couvertures, ainsi qu’une table de chevet. Bref nous n’avions pas un sous, ça sautais aux yeux. Nous n’avions même pas de sapin de noël. Trop inutile que mon père disait. Décidément il n’avait jamais eu ce don pour élever un enfant. Je me suis faite à l’idée au fil des années, me disant que certains n’était tout simplement pas nées pour ce genre de choses. Je courrai vers le salon, je n’ai pas besoin de vous préciser qu’il était faiblement fourni, mais mon père n’y était pas. Étrange parce qu’habituellement il y lisait toujours son journal. Un jour je lui ai demandé pourquoi il lisait ce genre de choses, il m’a dit que c’était parce qu’il se disait que ce monde devait comporter quelque chose de mieux ailleurs. Je n’ai jamais compris pourquoi il n’aimait pas ce qu’il avait avec moi et je ne comprendrais probablement jamais. Je fis le tour de la maison, mon cœur commença à battre de plus en plus fort. Il stoppa lorsque je vis cet immense paquet d’argent sur la table de la salle à manger. Je compris tout de suite, le message n’était pas bien compliquer. Mon père m’avait abandonné, tout comme ma mère… Je devais réellement être pénible. Je me suis sentie détruite, par la seule personne sur terre que j’aimais de tout mon cœur. Je retourna sur mes pas vers le matelas, et pleura sans arrêts, les yeux rivés sur les flocons, qui malgré l’atmosphère de douleur qui m’enveloppais, me donnèrent une bouffer de réconfort. Vous savez pourquoi ? Parce que dans mon cœur je sentais quelqu’un avec moi. Qui ? Je ne saurais vous dire…


Whatever you think about me, I don’t care.
4 avril 2002


À l’école je dégageais quelque chose de très différent de tout le monde. Je me foutais de l’avis des gens, j’aimais particulièrement dessiner, écrire et j’aimais la plupart des choses de ma propre manière. Plusieurs gens m’admirais pour ça, j’étais bien populaire mais je jouais l’impopulaire. J’avais la tendance d’être froide et de rejeter le contact humain. J’imagine que j’aimais bien être dans mon propre monde. Cependant j’avais beaucoup de trop de pensées ce qui me rendait presque à la folie. Donc j’ai commencé à essayer la drogue. La plupart de mes amis était des garçons : beaucoup moins compliquer que les filles ceux-là, ils ne posent pas trop de questions vivent leurs vie. Mais après avoir vu beaucoup de gens tourner plutôt mal, je vis que la drogue ne me servait à rien. Mais il n’avait aucun mal à boire après tout, n’est-ce pas ? Lorsque je buvais je devenais sociable et drôle chose que je suis habituellement avec peu de gens. Je n’étais pas quelqu’un de dépendante mais loin de là. Ma plus grande peur était de dépendre d’une personne, parce que les seuls être au court de mon existence sur lesquels j’ai été dépendantes, m’on lâchement abandonnés. J’ai eu quelques débats amoureux, qui étaient seulement de l’attirance. J’étais incapable d’une relation stable, incapable de m’attacher. Et pourtant cela ne me dérangeait pas d’être seul, car bizarrement je sentais toujours une présence familière avec moi. Un esprit peut être, chanceuse je suis que ce genre de chose ne m’effraie pas. Au contraire c’était cette présence qui m’aidait le plus. Mais j’aimerais bien la retrouver un jour, cette partie manquante de moi.


New life gift.
29 octobre 2005


Aujourd’hui c’était mon anniversaire, mais personne n’était présent. Rien de bien surprenant, mais j’étais indifférente face à ça. Pourtant un bonheur intense immergeait en moi car j’étais maintenant majeure, j’allais arrêter d’aller d’une famille d’accueil à l’autre, et j’allais enfin pouvoir vivre par moi-même. J’allais enfin pouvoir apaiser mon étanche soif de liberté et de vie. Découvrir quelque chose de meilleur à quelque part, comme mon père disait. Mais je ne voulais quand même pas faire le tour du monde ! Je tenais simplement m’installer très loin de tous ses souvenirs et de ses conneries pour connaitre mieux. Après mure réflexion je choisis Sydney, une métropole surpeuplée. Je me rendais là-bas surtout pour des raisons professionnelles, une agence de mannequinat me proposa un contrat assez intéressant. Je n’avais jamais anticipée une carrière dans ce domaine mais lorsque l’on m’offre de l’argent je ne crache pas dessus. J’avais un physique assez flatteur pourquoi pas en profité ? Étant quelqu’un de très spontanée, je partie le lendemain, en quête d’aventure et qui sait , peut-être du fameux bonheur que je n’ai jamais connu.


Not so beautiful gift.
14 mars 2007


Mon contrat à Sydney avait expiré. Ma vie là-bas était assez banale, mais elle suffit à m’ouvrir les yeux. Elle me fit comprendre ce que la vie pouvait être chiante avec même les plus physiquement avantagées. Les filles qui défilaient, ce qu’elles pouvaient être stressé et avoir une existence exécrable ! Lorsque l’on dit l’argent ne fait pas le bonheur. Elles étaient tous très maigres, à me demander où elle stockait tout la nourriture que l’on pouvait nous fournir. Probablement dans la toilette, sa en ai triste. Heureusement pour moi, j’avais un métabolisme très rapide qui me permettait de garder le même poids en tout temps. Pour les autres il suffisait que d’une sucrerie pour perdre un contrat. Ce que les gens pouvaient perdre la tête pour une belle image. Belle image voulait aussi dire en santé bien évidemment! Et sans nourriture il n’y a pas de nutriments. Donc pour ne pas paraitre de zombies malades, elles se gavaient de vitamines de toutes sortes. J’ai vu plusieurs pauvres femmes en faire une overdose et en perdre leurs jobs, c’était effroyable. Je n’ai pas regretté d’avoir quitté Sydney à mes 20 ans, je refusais de me faire abattre par un job. Je décidai quand même de rester en Australie, l’environnement là-bas me plaisait bien.


Real things, Unlucky people.
9 août 2008


J’étais faucher, paumée, bref je n’avais plus aucun moyen pour vivre. J’avais très peu de nourriture et un loyer délabré ou j’avais à peine un ventilateur pour me rafraichir. Il n’y avait plus d’eau, plus d’électricité ni de téléphone, ont me les avaient tous graduellement couper parce que je n’arrivais pas à payer les comptes. Je refusais malgré tout de retourner dans le mannequinat, vu comment les employées avec qui je travaillais avait finis. Puis mon propriétaire fini par me jeter dehors, sous prétexte des nombreuses factures de loyer non payé. Je fini à la rue, pendant exactement un an. L’année la plus pénible de ma vie je dois dire. Je me fis plein d’amis junkies, sans argents ou criminels. Croyez moi ou non, ce sont ceux qui me comprenaient le plus. Ils savaient que pour obtenir ce que l’on désire dans ce monde on doit se battre pour l’obtenir et savoir ses valeurs. Malheureusement je vis trop d’entre eux mourir, ou allez en prison. Ça ne me détruisait pas, j’avais l’habitude de devoir laisser partir des gens à qui je tenais. Cela m’accrocha de plus en plus à la vie, me disant que je voulais vivre plus que ça. Mieux que ça, j’allais le trouver ailleurs, quand j’allais trouver cette moitié de moi. Cette petite voix qui me parlait dans mes rêves la nuit, cette présence que je sentais à mes cotées. Les gens me disaient que j’étais folle que je m’imaginais des trucs, mais je savais que ce lien existait quelque part, à cet endroit où c’était mieux.


True start.
25 novembre 2011


Aujourd’hui la journée s’annonçait belle. J’avais beaucoup plus d’ambition qu’avant, je vivais chez un copain depuis maintenant trois ans. Mais comme vous savez très bien je déteste dépendre de quelqu’un aussi longtemps, donc je me trouvai un contrat. Dans le mannequinat , je me força d’y retourner après m’être dit maintes fois par pleins de gens que j’avais un avenir dans ce milieu que ce n’était peut-être pas bête de me lancer la dedans. Après tout je sais qui je suis et je sais que jamais pour rien au monde je tournerais dans le mauvais chemin. Celui-ci était à San Francisco. Ce qui me poussa à y emménagé pour pouvoir remplir mon contrat et m’installer là-bas à long terme. Je ne savais pas exactement ce qui m’attendait mais un drôle d’instinct me disait que je devais aller là-bas, que tout allais devenir bien pour une fois. Je savais qu’après tout ce drôle de vécu je me devais ça.