Dear Diary,

Cela fait longtemps que je n’ai plus rien écrit. J’étais tellement contente ces derniers deux mois. Mais là tout me retombe dessus. Je ne suis pas à San Francisco mais à Londres. Je suis en tournée avec papa. Je vais pouvoir passer du temps avec lui. Ca va me changer de ma vie à San Francisco, de ma sœur et des embrouilles causées par elle. Je ne veux plus lui parler. Elle a foutu ma vie en l’air avec ses crises. D’abord celle quand je lui annoncé que j’étais sa sœur puis maintenant qu’elle a appris que j’ai couché avec Sonic. Je sais que c’est mal de coucher avec le copain de sa sœur mais je couchais avec lui avant qu’elle ne le connaisse. La vie n’est pas rose est ça je le sais. Evelyn apparemment pas. Voilà donc déjà y ça. Puis y a Enora. C’est bizarre de dire « puis y a » car ce n’est pas vraiment ça. Enora c’est Enora. Je l’aime…enfin je crois que je l’aime. Je ne sais pas ce que je ressens pour elle mais c’est plus que de l’amitié. Oui moi la fille qui n’a jamais pensé qu’un jour elle serait amoureuse d’une fille à dit ça. Je ne sais pas comment elle réagirait si je lui disais. Pas très bien je suppose. J’en ai parlé à Robbyn. Il dit que c’est normal que je ne sois pas très sure de ce que je veux. Tout ça c’est nouveau pour moi. J’ai envie de dire que c’est con que je sois partie alors que j’aime quelqu’un là-bas. Toute fois, j’ai besoin d’espace, de changement, d’un nouvel air qui coule dans mon sang. J’abandonne beaucoup de gens en ayant pris cette décision – enfin papa m’a ordonnée de ne pas rentrer tant que je ne vais pas mieux – mais je dois prendre soin de moi. Je suis malade et je ne veux pas finir à l’hôpital à cause d’une fille qui n’est jamais contente. Si je pouvais je rentrerai maintenant sur le champ pour voir mes amis mais si je retourne là-bas tout va me retomber dessus. Mon cœur ne survivra pas à un tel choc. I’m sick of everything…of my life, of America. If only I could go back to Auckland. But that would be breaking all the promises to myself and that I cannot do.

Dear Diary,

I’m stuck in hell land England. Enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce que j’arrive à Peel chez mes cousins. J’ai rencontré une petite orpheline du nom de Zaara. Cette fille est tellement mignonne. Je l’aime déjà alors que ça fait qu’un jour que je suis là. Elle me permet de penser à autres choses. Je n’aurai jamais pensé qu’une petite fille comme elle allait me changer l’esprit. Woah, je n’arrive pas à croire que je viens d’écrire ça. Je m’étais dis que les enfants ce n’était pas avant 25 ans et là je me rends compte qu’importe l’âge, les enfants changent notre vision de la vie. J’ai passé une magnifique journée en sa compagnie aujourd’hui. Elle m’a fait oublier tout mes problèmes avec Evelyn, Sonic et Enora. Je ne veux pas oublier Enora mais je n’arrive pas encore à m’admettre que je l’aime. J’en suis certaine maintenant car même loin de SF, je pense à elle. Je ne sais pas si je devrai lui dire. Surement pas. Enora est une de mes meilleures amies et notre relation est déjà devenue différente par le fait qu’on a couché ensemble. Je n’ai pas envie que mon amour pour elle nous sépare. Mais bon pour le moment j’ai trouvé un nouvel amour : Zaara. On a fait un shoot aujourd’hui. Cela m’a fait du bien de sortir ma caméra à nouveau. Cela faisait bien longtemps que je n’étais plus derrière l’objectif. Zaara est un model parfait. Elle pourrait travailler pour CHANEL. Ok c’était une connerie. Je me rends compte que sa simple présence me calme. Je n’ai pas besoin de penser à quelque chose avec elle. Est-ce que je vais la blesser en faisant cela ? Ou est-ce que mal ce que je suis entrain de faire ? Non avec Zaara la vie est simple. Si seulement je pouvais l’adopter. Mais un enfant c’est beaucoup de responsabilité. Il faudrait que j’arrête mes études, que je me trouve un emploi stable, une maison. Je ne peux pas vivre éternellement chez Robbyn et Andrew. Ils ont besoin de leur intimité. Emménager avec Evelyn ? Jamais de la vie. J’ai décidé de couper tout les ponts avec elle. Dans la maison familiale ? Bonne idée. Papa pourrait s’occuper d’elle durant mon absence. Je l’aime tellement cette fille. Elle me complète. J’irai en ville demain pour voir les conditions d’adoptions.

Dear Diary,

Why him ? À JFK, j’ai eu reçu un message de Robbyn disant qu’Andrew était à l’hôpital. Heureusement que j’étais déjà sur le chemin vers SF sinon j’aurai pris un jet privé pour rentré le plus vite. Je savais que quelque chose allait mal tournée, je l’avais pressenti. Mais pourquoi Andrew ? Il n’a fait de mal à personne. Je m’en veux tellement de me pas être là. J’y serai dans quatre heures mais qui dit que dans quatre heures il est vivant. Non je ne dois pas penser à ça. Andrew n’a pas le droit de mourir. Je pleure. Les larmes coulent toute seules, même si j’essaye de les essuyer, elles coulent. Zaara se demande ce qui se passe. Je n’arrive pas à lui expliquer pourquoi je suis dans cet état. L’idée juste de pouvoir le perdre me laisse sans voix. Je ne suis pas assez forte pour subir une telle perte. Et je dois expliquer cela à ma fille. Mais comment ? Comment dire à ma fille que j’allai peut être perdre l’être le plus important pour moi ? C’est trop douloureux pour moi. J’essaie de penser à autres choses mais je n’y arrive pas. Le fait de ne pas savoir me torture. The single thought of not seeing you again is umbearable.

Dear Diary,

Cela fait longtemps que je ne t’ai plus écrit. Même si ma vie a été mouvementé ses deux dernières semaines, rien de grave ou d’important m’es arrivée pour que je me confie en toi. Maintenant tout a rechuté.

C’est l’anniversaire de Drake aujourd’hui. Pour la première fois depuis que nous nous sommes séparés je lui ai souhaité joyeux anniversaire. Je n’aurai pas du. Je connaissais sa réaction. Il me hait, je le sais. Depuis le jour qu’il s’est réveillé, il me hait. Je ne sais pas pourquoi. Nous étions si proches avant l’accident. C’est avec lui que j’ai perdu ma virginité. Je ne comprends pas pourquoi il est comme ça avec moi. Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? Me prend-il pour fautive de l’accident ? Je n’aurais jamais la réponse. Il ne me parle plus, et ne parlera peut être plus jamais. Il m’évite depuis son réveil. Dès que je viens voir Ange, il s’enferme dans sa chambre. Je sais que c’est à cause de moi. Je ne suis pas dupe. Il n’a pas besoin de s’enfermer pour me le faire comprendre. Je n’ai même pas osé lui donner son cadeau en face. De toute façon, ce n’est pas comme s’il serait descendu pour que je lui donne en face. Il ne se rend pas compte que ses actions me font mal. Nos claches réguliers me fatiguent. Je veux lui parler comme avant, lui dire qu’à quel point il est important pour moi. Même si j’ai changé et que lui aussi, au fond je l’aime toujours. Mais certains événements font que je ne peux pas lui pardonner. Un jour peut être mais pas aujourd’hui, ni demain. Il m’a tellement blessé et aujourd’hui je me suis rendu compte à quel point il n’est plus le même.

Hier, j’ai reçu une lettre. I’ve dread this letter since the beginning. Je savais qu’elle allait arriver un jour, mais je ne pensais que cela allait être de si tôt. C’est Abygaelle qui a prévenue l’Office. J’en suis sure. Elle ne m’a jamais apprécié, et le fait que Zaara a été chez Evelyn pendant une semaine et demie l’a poussé à croire que j’étais incapable de m’occuper d’elle. Maintenant j’ai un procès au moi de juin. Je ne sais pas comment je vais plaider mon cas. Ma vie est un clavaire en ce moment. Heureusement qu’il y a Andreas pour m’aider. Il est le seul au courant avec mon père. Je n’arrive pas à le dire aux autres. Je ne veux pas les affoler, ils ont leurs propres problèmes et je dois savoir gérer les miens tout seul. Je me sens déjà mal qu’Andreas m’aide. J’ai l’impression que si le plus de personne m’aide, le moins les juges vont me croire capable de m’occuper de Zaara. Si je la perds, je ne sais pas comment je ferai. Je partirai de San Francisco pendant un certain temps. Je quitterai la ville peut être pour toujours. Je ne sais pas quoi faire. Je ne veux pas abandonner ma vie ici. Il y a temps de monde qui me rattache à cette ville, à des bons souvenirs : Drake, Andrew, Evelyn, Nora, Ange, Mary Jude, Robbyn…Andreas. En parlant d’Andreas, il prend de plus en plus de place dans ma vie. Je ne sais pas comment gérer cela. Samedi passé, il m’a embrassé, et je l’ai embrassé en retour. Je suis confuse. J’aime Nora…enfin c’est ce que je crois…mais Andreas me plait…un peu. Je ne sais plus où j’en suis dans ma vie sentimentale. Au fond, je suis une vraie catastrophe. J’ai raté presque toute ma vie par des problèmes personnels, médicaux et familiaux.

Dear Diary,

Andreas, pourquoi est-tu Andreas ? Grâce à lui, ce fut la première fois que j’ai vraiment dormi. A côté de lui, je me suis sentie rassurée. C’est comme si ma peur s’était volatilisée. Je ne comprends pas. J’aime Andreas énormément, et je le remercie d’être venu avec nous à Seattle. Mais je ne suis pas prête pour une relation quelconque. Ou est-ce que ma peur de mourir m’empêche de vouloir me lier à quelqu’un ? Le fait de savoir que je peux m’éteindre à n’importe quel moment m’effraie. Cinq ans que je vis dans la peur. Cinq que je vis dans le mensonge. Est-ce qu’il est peut être temps d’arrêter de me mentir et de m’ouvrir à ceux qui me sont proches ? Je l’ai dis à Robbyn hier. Lui dire mais m’a fait voir la réalité en face. Les médecins m’avaient annoncés dix ans lors de ma première crise il y a quatre ans. Dix ans si ils ne trouvaient pas une solution. Techniquement parlant, il me restera six ans à vivre. Six ans…ça parait si long. Mais au fond, six ans c’est rien. J’aurai vécu un quart de siècle. Personne n’est au courant pour ma maladie…ma vraie maladie. C’est peut être pour cela que je n’ai jamais pu le dire à quelqu’un. Seul Drake et maintenant Robbyn sont au courant. J’ai décidé de le dire à tout le monde en rentrant. Marre des secrets, marre des mensonges, marre de tout. Il faut que j’en parle. J’ai besoin du soutient de mes amis. Pour cette épreuve et pour le procès. Même si je suis du genre à tout faire tout seul, je ne sais pas si je peux encore être aussi indépendante. Si Andreas n’était pas venu, Zaara et moi ne serions jamais arrivées à Seattle. Je ne peux plus conduire. J’ai trop peur. Non je ne pouvais pas me concentrer sur la route. J’ai dû expliquer cela à Andreas. Maintenant, il sait pour ma maladie. Cela me dérange pas parce qu’avec lui, je me sens en sécurité. C’est bizarre et je n’arrive pas à expliquer pourquoi mais c’est comme ça.

J’écris de moins en moins. Réfléchir me fatigue, tout me fatigue. Le procès prend toute mon énergie. Je sens que la prédiction des médecins était fausse. Je m‘éteins doucement et je vais laisser derrière moi une vie, des vies qui me sont chères. Je ne sais pas si je vais encore écrire. Donc je te dis au revoir chère journal. Tu es le gardien de mon cœur, de mon âme et de es sentiments. Protège les pour l’éternité.

Dear Diary,

Doucement, je me prépare pour la fin. Je ne me ferai pas opérer qu’importe ce qu’en pensent les autres. Suis-je égoïste de penser cela. Mais maintenant, je ne peux plus faire marche arrière. J’ai signé ma fin ce midi. Je me souviens encore des mots exacts du père d’Andrew et de Mary Jude : « Mademoiselle Ginstorm. Si vous singez ce papier, on ne pourra rien faire pour vous lors d’un malaise. J’espère que vous consciente de cet acte ? » J’étais consciente du choix que je pris. Je ne voulais pas qu’on prenne des mesures pour me garder en vie. Je suis entrain de les trahir par cet acte…tous…un à un je leur mens : Andreas…Andrew…Ange…Mary Jude…Robbyn…Dwight…Enora…Levannah. Tous je leur mens. Je les trahis, mais je fis mon choix il y a longtemps. Si mourir de cette maladie incurable était mon destin alors j’en mourrai. Personne ne pourra me faire changer d’avis ? Suis-je un monstre de penser tel quel ? De ne pas penser aux conséquences de ma mort ? De l’effet que cela aura sur mes proches ? Sur Zaara ?

Zaara, comment t’oublier après tout ce que nous vivions en ce moment. Je savais que la bataille allait être rude. Il m’est difficile de trouver les bons arguments. Je m’acharne à prouver que je peux m’occuper de toi, à me battre pour pouvoir te garder auprès de moi. Mais j’ai l’impression de déjà connaître le verdict. Il nous reste trois semaines avant le début du procès. Trois semaines, ce n’est rien quand j’y pense. Si tu lis ceci, je veux que tu saches que je t’ai aimé plus que tout. Tu seras toujours ma fille qu’importe la décision du jury.

Dwight, tu ne comprends peut-être pas pourquoi j’ai fais ce que j’ai fais. Tu ne comprends peut être pas pourquoi j’ai décidé de baisser les bras, et de ne pas me battre. Je veux que tu saches que je ne l’ai pas fait pour te blesser. Je t’aime plus que tout grand-frère. Tu comptes énormément à mes yeux. Si j’ai fais ce que j’ai fais, c’est pour une raison que je ne pourrai pas expliquer. Il y a quelque chose en moi qui fais que j’accepte cette damnation. En lisant mes mots, je veux que tu comprennes que pour moi, j’ai laissé derrière moi une vie toute à fait satisfaisante et complète. J’ai vécu ce que j’avais à vivre. C’était à mon tour de partir. Je suis désolée de t’avoir menti.

Dear Diary,

Dimanche 28 aout
UCSF General Hospital, Soin Psychiatrique, San Francisco

Dear diary,

Cela fait bien longtemps que je n’ai plus rien écrit. Je ne pouvais pas écrire. J’étais incapable d’exprimer ce qu’il y avait en moi. Je lui suis toujours. J’ai toujours cette peur en moi qui m’arrache les mots de la bouche, cette chose en moi qui bouffe les tripes de l’intérieur, qui me brule à petit à feu. C’est horrible de dire cela. J’ai l’air d’une condamne qui attend à mourir et qui se sent coupable de son crime. Je n’ai pas commis de crime hormis le fait d’avoir tenté de mettre fin a ma vie, a abréger mes souffrances ainsi que les souffrances d’Andreas. Maintenant, je parais aux yeux de tout le monde d’une jeune fille lâche, incapable de régler ses problèmes et qui a choisit la voie facile pour s’en sortir. Seulement, cela n’a pas été facile. J’ai essaye du mieux que je pouvais d’extraire cette peur qu’il y avait en moi mais je n’y suis pas arrivé. Il y avait tant de chose qui m’empêchaient, tant de chose qui me rendait malheureuse à en crever. Alors oui j’ai choisi la mort, la voie qui me semblait la meilleure. Vois-tu, j’aime Andreas mais je le rendais malheureux. Il souffrait à cause de mes conneries. Je devais le laisser partir. Je devais le libérer de mon emprise meurtrière. Et voila que je me retrouve en soin psychiatrique a l’hôpital. Je ne voulais pas spécialement parler. Je ne voulais pas dire ce qu’il m’était arrivé. C’était plus fort que moi de garder mes problèmes pour moi.

Il y a cette fille, Ariadna qui vient me voir « pour parler ». Je ne sais pas ce que ca veut dire « pour parler ». Je ne dis pas vraiment grand-chose. Peut-être que je finirai par lui faire confiance et je m’ouvrirai en elle. Je ne me force pas à dire ce que je ne veux pas dire. Elle attend jusqu'à ce que j’ouvre ma bouche. Pour le moment, je ne lui ai encore rien dis. En vérité, je ne sais pas où commencer. Qu’est-ce qui a déclenche ma dépression vraiment ? Qu’est-ce qui m’a pousse dans mon gouffre de démons ? Est-ce ma dispute avec Evelyn a propos de Sonic ? Est-ce le procès ? Est-ce ma tromperie ? Ou est-ce ma punition d’avoir trompe Andreas ? Je ne peux toujours pas mettre le mot à ce qu’il m’était arrivé. Je n’y arrivai pas. Je devrais lui donner le terme exact. Si je le fais, j’accepterai cette chose qui faisait à présent partie de ma vie. Je ne pourrais jamais oublier. Cela faisait partie de moi. C’était en moi. Cependant, je devais le mettre de cote et penser au future, penser a autre chose. Je devais penser à mon future avec Andreas. Si je pouvais, je l’épouserai de suite en sortant de l’hôpital, mais je ne veux pas « rush » les choses avec lui. J’avais fais une connerie, une grosse connerie en voulant me tuer. Je devais lui laisser le temps de me pardonner totalement. J’avais été égoïste de penser a un moment qu’il ne m’aimait pas autant que moi je l’aimai. Si seulement, je lui avais montre avant a quel point je tenais à lui. Si seulement, je le rendais heureux. Maintenant, il fallait attendre. Attendre que les choses s’arrangent, que je surmonte mes peurs, que j’accepte la perte de Zaara, l’abus, et que j’extraie ces démons qu’il y avait en moi. Je devais les faire disparaitre a jamais. Ils devaient partir. Tant qu’ils seront en moi, je ne pourrais pas être heureuse.

Je vais te laisser. Elle va arriver. Je vais lui dire aujourd’hui. Quoi ? Je ne sais pas encore, mais je vais me confier en elle. Je vais surement commencer par le début. Seulement qu’est-ce le début ? Ou est-ce que tout a commence ? Je te le demande. Tu dois le savoir non. Tu es mon journal après tout.