| Lun 21 Fév - 15:05 | |
| WELCOME TO SAN FRANCISCO ! Sheleyne Melinie Gold « On a qu’une seule vie, vivons-la à fond, ne se soucions pas des conséquences, vivons comme si demain n’existait pas. » Oui, c’est facile à dire, moins à faire mais c’est devenu comme une philosophie de vie comme moi et quand je ne sais plus quoi faire, quand je suis perdue, quand je me sens mal, je me rattache à ça. Alors oui on me qualifiera d’enthousiaste mais aussi d’hyperactive, car je ne tiens pas en place. Je ne m’arrête jamais de parler, que ce soit de ma vie, de la météo, des dernières news people, que ça intéresse la personne avec qui je parle ou pas, je le fais. A quoi bon se taire et regarder les jours passer sans avoir son mot à dire ? Malheureusement tout a des limites, et on dira de moi que je suis moraliste. J’ai beau avoir une belle philosophie de vie, avoir eu une belle enfance, avoir de grands moyens, j’ai une morale et de l’éthique ; je ne suis pas modeste, à quoi ça servirait. Je m’assume, je suis fière de ce que je suis, de ce que j’ai mais je ne vais pas pour autant rabaisser les autres, j’aime juste dire au monde entier à quel point ma vie et moi nous sommes parfaites. Bon c’est vrai que ma chambre ne me ressemble pas du tout, mais on ne peut pas passer tout son temps dans ses études et tout ranger ; comment ça pas seulement ma chambre ? Oui, bon j’avoue que quand je touche à quelque chose, j’oublie souvent de le remettre à sa place, de le ranger, de le nettoyer, enfin voilà quoi… Oui je suis bordélique et tête-en-l’air mais si ça vous plaît pas et ben, tant pis, quoique sachez que je vous sourirai quand même et vous ferai de petites caresses délicates sur la joue pour que sachiez me pardonner.
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| ft. Lucy Hale |
Histoire
« Julian, je suis enceinte. Quoi que tu dises, quoi que tu fasses, rien ne me fera changer d’avis, je garde cet enfant. » Son regard se bloqua, il ne bougeait plus et je ne savais pas s’il respirait encore. J’eus une grande envie de pleurer, de laisser s’échapper toutes ses larmes qui naissaient dans mes yeux et qui voulaient chuter sur mes joues mais je pris une grande inspiration, il fallait rester forte. Il ouvrit la bouche, la referma, voulait-il dire quelque chose ? Oui c’est sûr mais il n’y arrivait pas. Après quelques minutes, il dit enfin : « Je ne te laisserai pas gâcher ton adolescence à cause de ma connerie. »
Je m’appelle Caroline, j’ai seize ans et neuf mois après cette conversation, plus précisément le dix-huit mai mil neuf cent quatre-vingt douze, je donna la vie à ma petite fille, je n’eus le temps que de la voir s’échapper de mon ventre car dès lors, les médecins l’emmenèrent dans une autre salle et ses nouveaux parents partirent avec elle quelques heures après.
Mince, où ai-je mis Barney? Il faut que je me dépêche de le trouver, il n’aime pas rater sa propre émission, il aime beaucoup se regarder à la télé et ne pas rater une seule seconde de chaque chanson. Bon, dans le coffre à jouets ? Non j’ai déjà regardé. A côté des autres cadeaux que j’aie eu pour l’anniversaire de mes six ans ? Non… Ah si ! Et bien, il était bien caché, vite vite vite ! Il faut que je descende vite les marches pour arriver à temps devant la télé.
La petite Melinie qui vient tout juste d’avoir six ans sort donc de sa chambre et descend les marches comme s’il y avait le feu, comme si sa vie en dépendait. Mais elle s’arrête en plein milieu et décide de continuer moins vite et plus prudemment, oui elle avait le sens des responsabilités et était une petite fille très mature pour son âge, elle venait déjà de sauter une classe et se retrouver avec des enfants plus âgés qu’elle avec qui elle s’entendait bien. Une fois arrivée en bas, elle se retourna pour aller dans le salon mais…
« Melinie, c’est toi ma puce ? Viens voir maman et papa dans la cuisine, s’il te plaît. – Mais maman, y a Barney à la télé ! – On va enregistrer l’épisode, viens t’asseoir avec nous. » Je ne pus alors que me diriger vers la cuisine, la tête et les épaules baissées. Je montai avec un peu de mal sur la chaise à cause de ma petite taille, posai ma peluche sur la table et croisai les bras sur la table en attendant que mes parents prennent la parole. Tout deux échangèrent des regardes gênés et toussotèrent avant que mon père prenne finalement la parole, un sourire triste aux lèvres et les yeux brillants. « Ma chérie, nous savons que tu es désormais en âge de comprendre ce que nous allons t’expliquer. […] tu as été adoptée, mais vois-tu […] » Je ne les écoutai plus, oui bien sûr que j’avais compris ce qu’il voulait me dire, j’avais même très, voire trop bien, compris. Je ne leur laissai pas le temps de finir et montai dans ma chambre, laissant ma peluche en bas ; je m’enfermai dans ma pièce et allai me cacher sous les draps, ne pensant à rien, le regard dans le vide, dans le noir, les yeux expulsant toute l’eau que mon corps contenait. Pourquoi me font-ils ça ? Je voulais seulement regarder la télé…
« J’ai fini de manger, je vais prendre une douche ! » dis-je avec un bel enthousiasme après avoir terminé de déjeuner, j’embrassai ma mère, adoptive, pour la remercier de m’avoir préparé de quoi manger et je montai les marches quatre à quatre pour aller chercher de quoi m’habiller puis filer dans la salle de bain. Je passai dix bonnes minutes devant ma penderie afin de choisir ce que j’allais porter aujourd’hui et optai finalement pour un long tee-shirt à manches longues blanc en lin, un slim foncé, des ballerines et de la lingerie très soft et blanche pour ne pas que ça fasse transparence avec mon tee-shirt. Cela choisi, je me dirigeai dans la salle de bain pour prendre une douche, me laver les cheveux, me faire un brushing, m’habiller et enfin me maquiller après toute cette préparation de moi-même qui dura une bonne demi-heure, je reparti dans ma chambre et à peine j’eus passé la porte que mon iPhone se mit à vibrer.
Julia Montez ♥ Ma meilleure amie: Hey ma chérie, qu'est-ce que tu fais cet après-midi? Parce que si tu n'as rien de prévu, devine qui a obtenu deux tickets pour le défilé qui a lieu tout à l'heure dans le centre de Honolulu ?! Oui c'est moi ! Je sais, je suis géniale ! Tu me rejoins là-bas dans une demi-heure, y aura Nicholas apparemment...! Bisous bisous.
C’est vraiment la meilleure ! Tout le monde sait que je rêve d’aller voir ce défilé depuis des mois, la mode c’est une grande passion pour moi, toute ma vie, je veux en faire mon métier ! Haaaan, je l’aime ma Julia ! Mais… Mais y aura Nicholas ?! Qu’est-ce que je vais faire ?! Je vais pas y aller habillée comme ça ?! Faut que je me change, et vite ! Comment je m'habille? Est-ce que je mets cette tenue? celle-là? celle-ci? J'en ai aucune idée là tout de suite...
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Melinie s’était jetée dans sa penderie pour attraper une jupe cintrée dorée et un corset noir sur lequel elle allait mettre un cache-cœur noir. Une tenue qui moulait bien ses formes d’adolescente de seize ans et qui ferait tourner plus d’une tête. Peut-être la confondrait-on avec un mannequin ?!
Bon, je suis prête. Je descends donc doucement les marches, car ce que vous ne savez pas c’est que je porte des talons aiguilles noirs qui me grandissent et me feront avoir la même taille que Nicholas qui j’espère à la fin de ce défilé sera mon petit copain. Il n’arrête pas de me tourner autour depuis un moment et je suis persuadée qu’il sait que je suis amoureuse de lui… Que c’est excitant ! « Sheleyne Melinie Gold, whoa, où vas-tu habillée comme ça ? – Maman, maman, maman ! Julia a eu des places pour le défilé de cet après-midi dans le centre de Honolulu ! – C’est pas vrai ? Vas-y, vite, cours ma puce ! » Et avec un grand sourire aux lèvres, je passai la porte et prit ma voiture en direction du centre de la ville. A peine fus-je arrivée que Julia et son demi-frère, l’amour de ma vie, m’attendait ; je garai ma voiture et nous entrâmes tous les trois.
« Non, j’ai dis non. J’en peux plus, j’étouffe ici. » Elle m’attrape le bras, je sais qu’elle veut me retenir, me voir rester ici, mais je ne veux pas, je ne peux pas, je ne peux plus, il faut que je m’en aille. Elle comprendra, je le sais mais maintenant il faut qu’elle me lâche. « Maman, ce n’est pas la peine d’insister, on a déjà discuté et jusqu’à présent tu étais d’accord, tu disais que ça me ferait du bien de changer d’air. – Mais tu ne m’as jamais dit que tu comptais t’installer définitivement à San Francisco ! Je pensais que c’était comme tous les ans, des vacances dont tu aurais besoin. – Et bien ce n’est pas le cas ! Je reviendrai, peut-être, sûrement, je ne sais pas, je ne sais plus… - Mais pourquoi tu décides ça comme ça maintenant ? Qu’est-ce qui s’est passé avec Nicholas ? Depuis le décès de Julia tu es… - Ne prononce plus jamais son prénom et ne met pas la fin de vie de ma meilleure amie dans cette histoire, j’en ai assez et elle seule de là où elle est, sait pourquoi. Hasta la vista! » Voilà les derniers mots que j’ai échangé avec ma mère. J’attrape mes valises et prend la porte, je ne prends même pas la peine de la claquer derrière moi puisqu’elle le fera. Sans un regard en arrière, je mets mes valises dans le coffre du taxi et monte à l’intérieur ; direction l’aéroport.
Une fois arrivée au subliminal aéroport d’Honolulu, je me dirige vers le quai d’embarquement, enregistre mon ticket, j’ai encore le droit à cette même question de la part de l’hôtesse d’accueil : « Puis-je avoir votre carte d’identité pour vérifier le fait que vous êtes majeure et pouvez voyager seule, mademoiselle ? » Avec un sourire des plus hypocrites, je lui tends mon passeport que j’avais dans les mains, la flemme de sortir mon portefeuille du seul sac que j’avais le droit de prendre dans l’avion. Après avoir fait sa vérification habituelle, elle me souhaite un bon vol et m’autorise le passage vers l’endroit où je trouverai mon avion. Je voyage en première classe, ma mère, enfin celle qui m’a servie de mère pendant bien trop longtemps, y a tenu, comme dernier cadeau, comment refuser ? Je monte alors et prend place sur le siège qui indiquait mon numéro, il me reste quelques minutes avant le décollage. Etant assise près du hublot qu’il fallait strictement laisser fermé, je regarde à travers et finit par m’assoupir. Mais je fus vite réveiller par l’appel du commandant de bord qui annonçait qu’on allait décoller. Après quelques minutes, l’avion prend son envol et sous mes yeux embués de larmes, malgré moi, j’observe la magnifique vue qu’on a ici de Honolulu pour la dernière fois. Au revoir Hawaï, bonjour San Francisco !
Durant tout le vol, bien que Melinie s’assoupisse plusieurs fois et que de nombreuses larmes eurent coulées sur ses joues alors qu’elle regardait le paysage de ces îles s’échappait sous ses yeux qui ne pouvaient plus rien maintenant, elle ressassât les raisons pour lesquelles elle avait décidé de changer d’air définitivement, d’échapper à l’éternel soleil américain et d’aller rejoindre sa bien-aimée famille à San Francisco, là où elle se rendait normalement pendant les vacances une fois par an. Que s’est-il exactement passé avec Nicholas ? Il l’a mise enceinte ; vous avez pu imaginer la réaction qu’a eue la jeune femme en apprenant ceci. Elle était à cette époque seulement âgée de dix-huit ans et ne voulait pas suivre les pas de sa mère biologique, cela lui aurait fait plus de mal qu’autre chose, plus de mal que d’avorter. Elle a mit plusieurs semaines, si ce n’est plusieurs mois à s’en remettre mais ses amis et sa famille disait que c’était le meilleur choix qu’elle avait pu faire. Pour ce qui est du père, anciennement amour de sa vie et petit ami, évaporé comme la plupart des mecs de cet âge qui foute une fille enceinte. Elle le croyait différent, il lui avait dit qu’il serait toujours à ses côtés, tu parles, elle ne la revu qu’une seule et unique fois après… Lors de l’enterrement de sa meilleure amie Julia. Peu de temps après que la jeune fille s’eut remise de ce choc, elle recommença à sortir et apprit dans les jours qui suivirent sa réintégration que sa chère et tendre amie avait une maladie orpheline incurable et qu’il ne lui restait que quelques mois à vivre. Lorsqu’elle apprit la nouvelle, Melinie s’évanouit et quand elle se réveillât, croyant que ce n’était qu’un mauvais rêve, on l’avait transporté dans la même chambre d’hôpital que son amie. Elle est restée avec elle jusqu’à la fin, et les derniers mots de celle-ci resteront gravés dans sa mémoire : « Sois-toi-même, toujours, il n’y a personne de meilleur. » Et après ces paroles, elle avait celée cette citation en embrassant les lèvres de Mel’. Non pas comme si elle l’aimait, mais comme si elle lui disait au revoir, ce n’était pas la première fois qu’elle faisait ça mais cet Adieu déchira le cœur de la jeune femme actuellement dans l’avion. Tout ça c’était passé il y a un mais plus jamais sa vie n’avait été la même.
Aujourd’hui, je suis à San Francisco. Je vis avec ma famille biologique, ma tante, mon oncle et ma cousine. Me retrouver près de ses racines me fait le plus grand bien, je revis et c’est ce qu’il y a de mieux pour moi d’être ici, au près des miens. J'ai reprit récemment contact avec mes parents adoptifs, ne pouvant rester sur un malentendu. Ma vie a repris un cours normal, j'ai retrouvé mon sourire, ma personnalité désobligeante et attachante mais aussi mes études de cinématographie, je suis toujours autant addict à la mode, et ne suis pas prête de mettre fin à ce rêve que je vis. C’est comme une résurrection tout ça pour moi, celle que Julia n’aura jamais…
IN REAL LIFE ON JOUE A UN JEU ? | |
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