Cette histoire de tornade me faisait flipper. J’étais tranquille dans mon salon lorsque les nouvelles en direct interrompu rapidement ce que j’étais en train d’écouter. Une tornade était en approche : pas étonnant, qu’il avait l’air d’avoir beaucoup de vent dehors. Je me suis rapidement levée à la recherche d’un pantalon et d’une chemise que je n’ai pas pris le temps de choisir et je me suis habillée, pour quitter mon petit appartement.

Je tentais d’appeler toutes mes connaissances mais aucuns d’entre eux ne répondaient. Je commençais à voir la trouille et encore pire, me sentir seule. Je me dirigeais à pas rapide en direction de l’endroit où nous étions appelés et je me maudissais à chaque pas d’avoir enfilé des talons hauts… Mais dans l’état de panique où j’étais, je n’ai même pas réfléchis avant de quitter.

Je n’allais tout de même pas pleurer, je continuais de composer des numéros mais vint toujours à un échec. Une fois à l’abri, je me suis sentie plus en sécurité et je suis allée me réfugier dans un coin où il y avait le moins de gens. J’avais peur… et je me questionnais à propos d’Hadryien. Est-ce qu’il allait bien ? Je restais debout, sagement, en me frottant les épaules. Il faisait froid et il y avait toute sorte de monde ici… Des bébés qui pleuraient, des hommes et des femmes inquiets à propos de leurs maisons, de leurs voisins, familles et amis… Moi, j’étais toute seule… jusqu’à ce que mon meilleur ami me rejoigne enfin.

Avery, ça va ? Tu n’as rien ? Tu n'es pas blessée ? T'as froid? Tu veux mon manteau ?

Je levais les yeux : c’était bel et bien lui. J’ouvris les bras et me glissais dans les siens, en fermant les yeux… Bordel, ce que j’étais inquiète.

Hadry'... J'ai tellement eu peur...

J’ai toujours eu peur des tempêtes. Le tonnerre, les ouragans, les tornades… Peut-être que je regardais trop de film ou peut-être un peu trop les nouvelles. Je ne m’attendais pas du tout à ça aujourd’hui, malgré les rumeurs qu’il pouvait y avoir à la radio ou à la télévision. Mais j’étais sauvé et en toute sécurité dans les bras d’Hadryin.

Il avait cet espèce de… pouvoir sur moi. Il n’était qu’un ami, mais quand je me retrouvais tout près de lui, je me sentais bien… calme… sereine comme nulle part ailleurs.

- Sssh…je suis la Avery. Ne t’inquiète pas. Je ne vais pas partir.

Il m’entraina à un banc, où nous nous sommes tous les deux assis… Il me gardait dans ses bras… je me sentais handicapé et faible. Mais pourtant, j’étais bien et en santé. Je fermais les yeux en espérant que la tempête termine bientôt et que mon appartement n’aura pas subit trop de dommage…

- Dieu merci que je t’ai…

Tous ces cris… Ont pourrait se croire dans une scène de film, où c’était la fin du monde. Mais ce n’était « que » une tornade… Elle allait passer, nous pourrions sortir et constater que ce n’est pas si mal, finalement. Enfin, uniquement si notre maison y est toujours, si notre petit café préféré est encore là, si notre salon coiffure aussi et tous ces autres immeubles qui nous tenait tant à cœur.

Il me serrait contre lui, en bloquant mes oreilles comme si j’étais une enfant… C’était mignon, du moins, à mes yeux… Je tentais de ne pas regarder les gens. Des femmes et des enfants pleuraient, les pères et maris tentait de rassurer leurs familles… Il y avait des gens angoissés, qui se demandaient où étaient leurs proches et qui tentaient d’utiliser le réseau. Je tremblais de peur.

Avery, est-ce que ca va ? Tu as froid ? Tu veux que je te passe ma veste ?

J’hochai négativement la tête. S’il me donnait sa veste, il allait attraper froid.

Non merci Had'... Garde-là pour toi... Je ne voudrais pas que t’ais froid

Étrangement, mon cœur s’est mis à battre rapidement. Je n’avais jamais réellement perçu Hadryin pour plus qu’un ami, mais là, l’idée m’est passé par la tête… C’était étrange, mais drôlement pas déplaisant.

Il posa sa veste sur mes épaules, tout d’un coup, je me sentais étrangement mieux… Je n’avais pas nécessairement froid, mais le fait qu’il me donne sa veste sans même se soucier de mon avis, m’avait touché. Les gens étaient encore en mode panique, mais beaucoup moins… C’est comme s’ils s’étaient habitués à la situation présente.

Ne t’inquiète pas pour moi. Je n’attrape pas froid si vite.

J’hochai la tête. Je ne savais pas trop quoi en penser, en fait… Encore aucun amis n’a fait ça pour moi, encore aucun ami m’a traité comme Hadryin le fait. En fait, je n’ai pas énormément d’amis, peut-être est-ce pour ça ? J’avais hâte de rentrer à la maison, prendre un bain et me coucher… Mais surtout de savoir, si je pourrai le faire. J’espérais si fort que mon appartement soit encore intact.

Avery, si tu ne te sens pas bien ou quelque chose, dis le moi. D’accord ? On ira à l’infirmerie.

Je lui souris et lui fit rapidement comprendre que ça allait bien. Je suis tout d’un coup devenue vraiment nerveuse… Depuis quand était-il si attentionné ? Depuis quand me prêtait-il autant d’attention… ?

Mais... toi... tu vas pas bien, tu m'le dis, okay ?...