Six mois. Six longs mois. Six mois interminables pendant lesquels Calleight était venue tous les jours, ou presque, voir son amie. Six mois qu’elle lui lisait les dernières news people, évoquaient les tendances modesques du moment, décrivait l’évolution de Charlotte et James, que parfois elle emmenait avec elle pour rendre cette sinistre et froide chambre d’hôpital en un lieu plus jovial, un lieu dans lequel elle aimerait se réveiller. Les rares jours où elle n’était pas ici, elle restait cloîtrée chez elle, seule dans le noir et pleurait sa meilleure amie. Car tout doucement, elle commençait à perdre espoir. Et à se résigner.
Ce jour-là, elle était comme toujours assise dans le fauteuil gris près de la porte de la pièce. Il n’était ni beau, ni confortable, mais était devenu le sien. Elle avait passé l’après-midi à lui parler de Henry, ce client aux yeux bleus qui la draguait depuis 15 jours, et dont elle ne cessait de repousser les avances. Puis elle s’était assoupie, épuisée par sa journée. Lorsqu’elle ouvrit ses yeux, presque une heure plus tard, elle crut qu’elle ne voyait pas clair. Kristen, les yeux ouverts, le regard tourné vers elle. Elle resta la bouche grande ouverte pendant quelques secondes. Puis ne put retenir un grand cri de joie quand elle l’entendit prononcer cette toute petite phrase. Sa Kris était réveillé. Et son premier geste fut de se jeter sur le lit et de la prendre dans ses bras.
« Si tu savais combien tu m’as manquée … »

Elle ne put empêcher ses yeux de s'humidifier quand elle sentit les bras de son amie lui rendre son câlin et se rejoindre dans son dos. Elle s'était imaginait tellement de scénarios, dont celui où son amie ne se rappelait pas d'elle, ne se rappelait de rien. Elle se releva et s'assit juste en bord du lit, pour rester au plus près d'elle. Elle résista à l'envie de prendre sa main entre les siennes. Et esquissa un sourire en entendant Kristen évoquer une chirurgie mammaire manquée. Elle n'avait pas perdu sa joie de vivre, et elle venait de faire un énorme pied de nez à ces médecins sans cœur qui affirmaient que son caractère allait changer, qu'elle ne serait plus la même. Mais son regard se voila en entendant la dernière question de la jeune femme, et une nouvelle larme perla au coin de son œil droit, qu'elle effaça rapidement de ses doigts. Elle voulait se montrer forte.
« Tu as eu un accident ... pendant ton service ... tu dormais depuis six mois sweetie ... »
Dormir. Car elle ne pouvait pas prononcer le mot coma devant elle. Parce qu'il était aussi impensable pour elle que Kris avait perdu des morceaux de sa mémoire. Ce n'était qu'un trouble passager, elle venait juste de se réveiller après tout.

Calleight sourit quand elle sentit les mains chaudes de Kristen se poser sur les siennes. Et avait vu la façon dont elle s’était caressé le ventre, elle devait se rappeler de qui était ce petit qui grandissait en elle depuis six mois, et elle allait surement lui révéler tout dans la soirée, une fois qu’elles seraient plus tranquille, que l’émotion qui la submergeait se serait un peu atténuée. Mais d’un coup, son monde s’écroula. Venait-elle de prononcer les mots James et Hazie ? Cal ne put s’empêcher de froncer les sourcils.
« Mais Hazie et Tom … »
Se pourrait-il réellement qu’elle soit amnésique, qu’elle ait oublié une partie de son passé ? Une des parties les plus douloureuses qui plus est. Calleight n’avait pas envie d’être celle qui annonçait les mauvaises nouvelles, mais elle ne pouvait décemment pas la laisser dans l’ignorance et lui mentir. Il fallait qu’elle prenne son courage à deux mains.
« Hazie et Tom nous ont quitté … Tu ne te souviens pas ? »
Elle serra un peu plus fort la main de Kristen. Et ne pouvait s’empêcher de la fixer des yeux. Espérant encore une blague de sa part, un « mais oui, où avais-je donc la tête ? ».

Le sourire et la bonne humeur de Kristen s’effacèrent de son visage quand Calleight évoqua le décès de Hazel et de Tom. Elle repoussa même sa main, se recula au fond de son lit d’hôpital, dans lequel elle paraissait si petite, si fragile et murmura des mots que la jeune femme ne put comprendre. Elle voulu s’avancer, la prendre dans ses bras, la rassurer, lui chuchoter à l’oreille que tout allait bien se passer, qu’elle allait prendre soin d’elle le temps qu’elle aille mieux, mais Kris se leva d’un coup de son lit. Et elle ne put que rester bouchée bée, les bras ballants. Elle ne savait pas si elle devait appeler les infirmières pour qu’elles lui donnent un calmant, le temps qu’elle reprenne ses esprits ou si elle devait gérer la situation toute seule. Elle eut envie d’opter pour la première solution, celle de la facilité quand Kristen arracha avec rage la perfusion qui l’avait tenue en vie, elle et le petit pendant ses longs mois. Mais voir les larmes dans les grands yeux de son amie la bouleversa au point qu’elle sortit de sa torpeur pour s’agenouiller à côté d’elle. Elle lui caressait les cheveux, un peu maladroitement. Elle aurait tellement aimé lui dire qui oui, ils allaient venir ici … mais elle devait rester forte.
« Non, ils ne viendront plus sweetie. Tom a été porté disparu … il y a quatre ans … avant qu’on se rencontre. Et Hazie … Hazie a eut un accident de voiture, il y a deux ans et demi … juste avant que Charlotte ne naisse … »
Elle ne savait même pas pourquoi elle lui parlait de sa fille, elle ne devait probablement plus s’en rappeler non plus. Elle finit par s’asseoir dos au mur, juste à côté d’elle, collée à elle.
« Tu t’es battue pendant six mois, tu t’es accrochée, et tu viens de te réveiller. »

Malgré tout ce que Calleight lui disait, Kristen continuait à ne pas la croire, à être persuadée que sa version à elle était la bonne et que Tom et Hazel allaient passer la voir. D’un côté, elle la comprenait, sa version était beaucoup moins triste, plus joyeuse, plus colorée… Mais une fois de plus, elle avait l’impression d’être totalement impuissante, de ne rien pouvoir faire pour remettre les choses dans l’ordre. Elle regarda son amie, regarda les larmes naitre dans ses yeux et perler sur ses joues. Elle avait l’une de ses mains étroitement liée à celle de Callie et de l’autre, elle caressait discrètement son ventre rebondi. Si elle pensait que Charlotte était née il y a huit mois, croyait-elle qu’elle était encore enceinte de James ? La réponse à son interrogation muette ne tarda pas.
Baby Cha…. Comment sa mémoire pouvait être autant emmêlée. Dans les films, quand les personnages étaient toujours totalement amnésiques et ne se souvenaient d’absolument rien. Ça avait l’air plus simple, beaucoup plus facile à gérer. Calleight soupira et se tortilla pour extraire son téléphone de la poche de son jean. Elle avait une preuve irréfutable, mais elle se savait pas si Kristen pourrait la gérer. Ou si elle l’accepterait … Son son fond d’écran, il y avait une photo de Charlotte et de James, enlacés et souriants. Elle datait de deux mois. Il lui ressemblait tellement et Cha avait sa blondeur. Est-ce que cette photo allait lui faire ouvrir les yeux ? Elle l'espérait tant, même si elle n'était pas convaincue de l'efficacité de la manoeuvre. Elle lui tendit l’appareil pour la laisser regarder, sans un mot.

Kristen n’avait pas reconnu son propre fils James sur la photo qui faisait office de fond d’écran sur le portable de Calleight. Elle qui avait peur de la choquer, elle aurait presque eut envie de sourire tant la situation était irréelle. Cette amnésie rendait son amie incapable de reconnaître son propre fils, c’était digne d’un film tragique, ou d’horreur. Sans prévenir, et tout en gardant sa main serrée dans la sienne, Kristen se mit debout et se dirigea à nouveau sur le lit. Il y avait quelques petites gouttes de sang, dues au cathéter que Kris avait arraché de son bras quand elle s’était levée quelques minutes plus tôt. Mais elle ne sembla pas les remarquer, et s’assit au bord, entrainant Calleight avec elle. Puis elle se remit à parler, mais en évoquant la confusion que son amie pouvait ressentir à cause du coma et de son réveil soudain. Elle n’en crut d’abord pas ses oreilles, c’était elle la plus confuse des deux ? Elle ne pouvait laisser Kris continuer de penser ça.
« Sweetie, sur la photo, le petit garçon, c’est quelqu’un que tu connais très bien. C’est James… Il a quatre ans… Et dans ton ventre, personne ne sait qui il y a. Je ne savais même pas que tu étais enceinte quand tu as eu ton accident. »
Et elle ne connaissait pas non plus le père. Elle ne savait pas si un homme était venu rendre visite à son amie pendant ces quelques mois, elle aurait pu demander aux infirmières, elle avait sympathisé avec certaines d’entre elles, elle leur rapportait même des gâteaux parfois, pour les remercier de s’occuper de sa « belle au bois dormant » comme elle l’aimait l’appeler. Mais elle s’était aussi toujours dit que c’était à Kristen de lui annoncer la nouvelle, elle tenait à la respecter, même si elle n’était pas vraiment présente.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que Kristen n’appréciait pas vraiment la dernière phrase prononcée par son amie. Est-ce que Calleight était allée trop loin ? Avait-elle franchi les limites ? Elle avait surement des tords, mais voir son amie dans cet état était si dur … sans souvenirs de son propre fils. Qu’elle ne se souvienne pas d’elle aurait presque été moins dur à supporter, puisqu’elle savait à quel point Hazie et Tom avaient comptés pour la jeune policière. Lorsqu’elle se décida à parler à nouveau, à commenter les dernières paroles de Cal, ce fut d’un ton sec et cassant qui attrista encore d’avantage la jeune femme. Et lui asséna un dernier coup de massue : en plus du reste, elle était persuadée d’être encore à Greenwich, à New York, villes qu’elles avaient quittées ensemble depuis deux longues années. Calleight avait de plus en plus peur de parler, peur de découvrir d’autres « trous » dans la mémoire de Kris. Et surtout, elle avait aussi de plus en plus peur des réactions de son amie. Dans son état, était-elle capable d’en venir aux mains pour défendre ses convictions actuelles. Elle ne pensait pas. Mais elle préféra se lever du lit, détacher la main qui retenait la sienne, et elle se plaça dos au mur, à quelques pas de la porte. Elle partirait et préviendrait les infirmières si jamais la situation dégénérait de trop. Elle ne voulait pas la laisser seule, pas comme ça, mais elle n’aurait surement pas d’autre choix. Elle prit une grande inspiration et débita d'un trait.
« Même si tu ne me crois pas, Tom et Hazel sont bien décédés, James est un grand gaillard de quatre ans qui adore aller à la maternelle et qui sait écrire son nom depuis une semaine, tu ne m’as jamais dit que tu voyais quelqu’un de nouveau, et surtout, on a déménagé de New York un peu après la naissance de Charlotte, trop de mauvais souvenirs là-bas. »

Journée plutôt détendue pour Iason. Autant dire que depuis la fin des examens, il se tenait à un quotidien de profiter, grandement des jours de vacances qui s'offraient à lui. Révisant simplement son scénario de films, il prenait du bon temps quand il le pouvait, avec ses proches et amis. Et puis venait quotidiennement rendre visite à Kristen. Le fait qu'il bosse à l'hôpital, certains après-midi de la semaine, il venait souvent la voir, depuis sa période de coma.

Lui apportant toujours un nouveau bouquet de fleurs, quand le précédent se fanait. Malgré que ça soit interdit il avait pu négocier un peu tout ça, avec le cadre médical. Cela ne lui portait pas préjudice plus que ça et puis ça rendait la chambre moins lugubre. Parfois il venait lui faire la lecture ou bien, lui raconter un peu tout et n'importe quoi. Aujourd'hui il passait par hasard, après quelques lectures dans un coin du service.

Ouvrant la porte, comme à son habitude, il ne prit attention de la situation qu'en se retournant pour fermer la porte. Criant sur le coup, il réalisait alors la présence de Cal', qu'il croisait de temps à autre, mais aussi de ... Kris. Ouvrant grand les yeux il était perplexe sur le moment, avant de s'approcher d'elle. Et de poser sa main sur son visage, et ses yeux dans les siens humides :

Ias. Tu ... peux me pincer ?! Il était un peu surpris, et si heureux à la fois, que plus rien ne sortait de sa bouche, encore ouverte.

La réaction de Kristen ne se fit pas attendre très longtemps avant qu’elle ait finit de parler. Elle lui fit même regretter de s’être levée du lit, de s’être positionnée devant la porte de la chambre si elle devait fuir, et même d’avoir songé à fuir tout court. Son amie leva vers elle ses deux, déjà humides avant, à présent plein de larmes qui ne tardèrent pas à inonder ses joues, si pâles de n’avoir pas vu la lumière du jour en six mois. Elle se recroquevilla dans un coin de son lit avant de demander à Calleight de lui expliquer pourquoi. Pourquoi elle n’arrivait pas à faire la part des choses entre passé et présent, pourquoi elle oubliait des pans entiers de sa vie ? D’après les discussions qu’elle avait eu avec les médecins successifs de son amie, la mémoire est l’un de plus grands mystères de l’homme, et personne ne peut encore aujourd’hui, expliquer comment elle fonctionne. Elle se contenta pour le moment de prendre à nouveau place à côté de son amie, et d’entourer ses frêles épaules de ses bras, tout en posant sa tête tout contre la sienne. Elle allait parler, lui dire qu’il n’y avait pas d’explications mais qu’avec un peu de temps, tout rentrerait dans l’ordre, et qu’elle resterait avec elle, l’aiderait du mieux qu’elle put. Quand la porte de la chambre s’ouvrit, laissant apparaître Iason, un ami de Kristen qu’elle croisait souvent dans cette sinistre chambre. Le sourire sur son visage s’effaça rapidement pour laisser place à la stupeur. C’est sur que voir Kristen réveillée était un choc, voir les joues des deux filles pleines de trainées de larmes encore plus. Lui aussi s’assit sur le lit, ne revenant pas de la situation, demandant même à se faire pincer.

Elle avait mit du coeur à le pincer, il pesta sur le coup joyeusement, avant de souffler un peu. Il ne s'attendait pas du tout, à la voir réveillé, depuis le temps qu'il l’espérait, à force il s'était comme fait, à la situation. Il ne voulait plus se faire de fausses joies, quand il avait l'impression qu'elle bougeait plus que d'habitude ou autre.

Ias. Vu ton regard, t'as pas l'air de trop savoir ... de te rappeler Il avait pour habitude de voir certains patients, et il devinait bien que limite sur l'instant il passait pour un arriviste inconnu.

Il ne voyait plus ses yeux pétillants, quand il était près d'elle. Et puis à voir les yeux humides des deux jeunes femmes, sans doute qu'il n'était pas arrivé au bon moment. Il hésitait à partir, car il se voyait mal expliquer devant Cal', qui il était plus ou moins. D'ailleurs il savait bien que, Cal', n'était au courant de rien, car durant ces derniers mois, elle n'avait pas posé de questions ou ne s'était pas comporté, d'une manière à ce qu'elle sache certaines choses.

Ias. Enchanté, même si on se connait déjà vaguement ... vu qu'on se croisait ici ... mais je crois que je vais repasser, car j'ai pas l'impression d'être, arrivé au bon moment

Se retirant du lit, il retirait le bouquet fané, pour en remplacer le nouveau, avant de regarder Kristen. Il réalisait petit à petit, mais il se sentait un peu mal à l'aise, depuis qu'il se rendait compte, qu'elle se souvenait de sans doute rien.

Elle ne put s’empêcher de sourire quand Kristen pinça fortement Iason, comme il l’avait demandé, mais avec sa fougue habituelle, celle qu’elle lui avait toujours connue. De dos de sa main, elle essuya les quelques larmes qui avaient roulé sur ses joues juste avant que le jeune homme ne rentre dans la chambre. Elles devaient faire peur avec leurs têtes, il devait se demander dans quoi il devait tomber. Elle ne put que sourire quand Kris les présenta, elle ne savait pas grand’chose de lui, juste son nom en fait. Ils arrivaient parfois en même temps voir leur amie endormie, mais parlaient pas, se contentant de prier en silence pour qu’elle se réveille. « Oui, on s’est déjà croisés. » Il faudra d’ailleurs qu’elle demande à son amie, si elle s’en rappelait, comment elle l’avait rencontré et qu’elle était son lien avec lui, parce qu’ils avait l’air plus jeune qu’elles, et qu’elle n’avait jamais entendu parler d’un homme avant l’accident. Et Iason ait l’air étonné de la voir plate, sans vie de Kristen. Bien sur, il n’avait pas assisté à toute la scène. Comment le lui dire sans froisser son amie ? « Kris a … hum … un peu de mal a rassembler tous ses souvenirs. Vous vous connaissez d’où en fait tous les deux ? » Il n’avait pas l’air à l’aise, comme s’il ne se sentait pas vraiment à sa place. Curieux pour quelqu’un qui venait dans cette chambre plusieurs fois par semaine avec un bouquet de fleurs. Il avait l’air sur le départ, mais même si elle ne le connaissait que peu, elle se dit que sa présence ne pouvait faire que du bien à son amie. « Et tu peux rester, enfin ça ne me pose pas de soucis … » Kristen ne disait rien, Calleight ne savait quoi ajouter.

Iason se sentait mal à l'aise, pourtant auparavant pas vraiment, puisqu'il venait minimum deux fois par semaine, quand il travaillait dans un autre service, et plus encore. Seulement cela le perturbait qu'elle ne se souvienne pas de lui, hormis son prénom, et une version différente, de la vraie sur leur lien affectif.

Ias. On s'est rencontré, quelques mois avant que tu ne ... ton fils était malade et il était hospitalisé ici, on a sympathisé, ... je m'occupais de lui en tant qu'animateur hospitalier ... Il avait en face de lui Kristen et sa meilleure amie, du coup comme cette dernière ne savait rien de tout ça, il préférait éclaircir les choses.

Ias. On ... a quelque peu flirter ensemble ... et on s'est revu une fois que James était sortit de l'hôpital ... disons qu'on se voyait pour ... passer de bons moments

Il ne savait pas trop comment s'y prendre, enfin il ne voulait pas la perturber un peu trop, bien que son état était déjà inquiétant. Il réalisait qu'elle venait tout juste d'ouvrir les yeux, et que son amie s'était trouvé là, bien avant qu'il n'arrive ici. Il se doutait bien de leur amitié, mais il le ressentait encore plus, en les voyant toutes les deux si proche. Iason avait déjà entendu parlé de Cal', par Kris' à l'époque où quelques mois en arrière, tout allait bien.

Ias. En ce qui concerne ... Pointant du doigt le ventre de Kris. Tu te souviens de quelque chose ...

La regardant d'un air sérieux, et surtout il attendait de savoir si au moins, elle savait d'où il venait, ce bidon. Surtout qu'en posant cette question là, il n'imaginait pas du tout, être un potentiel père. Pas parce qu'il ne le voulait pas mais, disons qu'il ne s'était jamais posé la question.

Calleight commençait à se poser des questions sur le lit qui unissait son amie à Iason. Elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils : quand elle arrivait après lui dans la chambre, il avait l’air proche d’air, et les proches de Kristen, elle pensait déjà tous les connaître. Kris, qui d’ailleurs essayait de rassembler ses souvenirs pour mettre une image sur leur rencontre. Mais ses propos restaient vagues. Elle parlait d’une échographie, alors qu’elle n’en avait passé aucune consciemment pour cette grossesse. « Non, Sweetie, tu ne m’avais jamais parlé de lui. Je me serai rappelée d’un autre homme dans ta vie. » Petit sourire pour dédramatiser la situation, mais qui ne stoppa pas les interrogations intérieures de la jeune femme. Ce fut à ce moment que Iason prit la parole, et qu’il donna sa version des faits. Ainsi, ils avaient flirté. James avait été malade il y a un peu plus de six mois si Calleight s’en souvenait bien, juste avant l’accident de sa mère en fait. Elle était perdue dans ses pensées et ne reprit ses esprits que quand elle vit le jeune homme pointer le ventre de son amie. Les pièces du puzzle s’assemblèrent dans sa tête petit à petit, se pourrait-il que ? Mais elle ne comprenait pas pourquoi elle n’aurait pas été mise dans la confidence. « Passer de bons moments ? Donc il y a environ six/sept mois … Tu ne te rappelles vraiment de rien Kris ? » Iason avait une chance d’être le père de cet enfant s’il était la seule personne que Kristen fréquentait, encore fallait-il en être sur. Il avait l’air jeune, mais aussi d’avoir la tête sur les épaules après tout …

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