Khris commença à enlever le t-shirt de Levanah, qui se retrouvait donc en sous-vêtements devant lui. Peau contre peau, leurs torses restaient collés au rythme de leurs baisers. Les mains de la hawaïenne passaient autour du cou de l'anglais alors qu'elle était toujours à quatre pattes sur lui. Ce fut à son tour de l'embrasser à cet endroit, passant ses lèvres juste en bas de l'oreille droit de Khris. Ses mains frôlèrent son torse et commencèrent à dé-zipper la fermeture du jean de son partenaire, toujours bavard de l'embrasser. Ses lèvres avaient un léger goût sucré qui ne déplût pas à la hawaïenne: peut-être était-ce ça, le secret ? Ahah. Quoi qu'il en était et à travers toutes ces caresses et ces embrassades, c'était des mois de retenue qui prenait fin, subitement, irrévocablement. Qu'allait-il advenir de demain ? Peu importait, l'instant était bien trop divin pour s'encombrer de telles pensées. Il était là, elle aussi... que fallait-il de plus ?

Sa tête lui hurlait de fuir, elle lui hurlait de s'en aller avant que tout parte en vrille. Avant qu'il ne souffre, avant qu'il ne s'attache, qu'il ne l'aime de trop. Mais son corps n'écoutait plus, il n'écoutait plus que la respiration saccadée de Levanah. La voix de la raison s'atténuait au fur et à mesure qu'il l'embrassait. Déjà qu'elle était discrète d'habitude, mais là, elle disparaissait complètement. Rien n'avait plus de sens dans ses bras, il ne comprenait plus rien, tout semblait irréel. Et pourtant il était bien collé contre elle, l'étouffant de baisers. Levanah défit sa fermeture éclair et il fit de même pour la sienne. Des mois qu'il attendait ça, il tentait de ne plus penser à rien. Des mois qu'il s'était demandé si enfin un jour elle succomberait, des mois où il avait tout tenté pour l'avoir. Finalement c'était peut-être elle qui l'avait, il Khris n'en savait strictement rien et n'en avait rien à foutre non plus. Possédé ou possesseur, cela importait peu à présent.

Toujours à quatre pattes sur Khris, Levanah -alors en sous-vêtements- cessa d'embrasser son partenaire et planta son regard dans le sien. Moment romantique ? Pas vraiment. La hawaïenne se demandait où elle avait rangé ses préservatifs. Elle se leva alors et ouvrit un petit tiroir de sa commode pour en sortir un. Passant à côté de la lumière par la même occasion, elle pressa le bouton, plongeant les deux jeunes gens dans un noir précaire car la nuit était relativement claire. Revenant triomphante vers son amant, préservatif en main, la hawaïenne crut son périple terminé lorsque son portable, resté sur le lit aux côtés de Khris, se mit à sonner... Enora, la sonnerie était personnalisée spécialement pour elle. Que voulait-elle ? Levy allait-elle répondre. Intérieurement, elle hésitait. Elle pouvait facilement se griller mais si elle laissait sonner Nora s'inquièterait. La blonde posa son regard sur Khris, plongée dans le doute.

Khris sentit, plus qu'il ne vit, Levanah se lever. Le laissant couché sur le lit. Perdre le contact de ses lèvres lui fit croire qu'elle s'était encore foutu de sa gueule. Qu'elle allait le planter là et lui dire de se tirer, si elle l'avait demandé il l'aurait fait, humilié. Mais il la vit s'approcher de sa commode et en sortir un préservatif. Khris, qui s'était assis pour la regarder, se laissa retomber sur le dos. Même avec une capote à la main elle restait belle, fallait le faire. Lev éteignit la lumière, heureusement il continuait de la voir. Non pas que l'obscurité le gène, mais il préférait continuer à contempler la jeune fille plutôt que de ne plus voir qui il allait coucher. Ouais, d'ailleurs, cela semblait commencer mal. Le téléphone sonna à coté du jeune homme, lui explosant les yeux à cause de la lumière. Il lut le prénom d'Enora sur l'écran. Ahh, si elle était au courant de ce qu'ils faisaient il aurait décroché et l'aurait engueulée. Mais Khris prit le téléphone et le tendit à Levanah, il valait mieux qu'il ne réponde pas. Même si Eno savait qu'il était là, il pouvait lâcher un mot de trop et dévoiler la situation.

- Tu devrais décrocher, histoire qu'elle s'inquiète pas et qu'elle imagine pas n'importe quoi.