Ca faisait presque une semaine que MJ et les jumeaux étaient rentrés à l’appartement. Ca se passait bien, enfin du mieux qu’on le pouvait. Je savais que MJ n’aimait pas l’idée que Robbyn nous aient prêté de l’argent et encore moins l’idée que cette argent allait servir à « entretenir » les jumeaux, mais nous n’avions vraiment pas le choix. De toute manière, j’avais dit à Robbyn que je le rembourserais jusqu’au dernier centime et c’est ce que je comptais faire une fois que j’aurais l’argent. Je soupçonnais que les choses se passaient si bien parce que je passais ma journée au boulot ce qui évitait une énième dispute ou un énième conflit. Avant, nous nous disputions tout le temps à propos d’Emma et aujourd’hui, c’était soit à propos de l’argent de Rob’, soit à cause de ce mariage. Bien sur que j’avais envie de me marier avec elle, sinon je ne lui aurais pas fait la demande mais il fallait qu’elle comprenne qu’aujourd’hui, nous n’avions même pas les moyens qu’elle s’achète une robe de mariée ! J’essayais de lui faire comprendre mais elle n’avait l’air de vouloir comprendre, elle préférait croire que je ne voulais plus me marier ou des conneries dans ce genre.

La journée s’était plutôt bien passée même si j’étais crevé. Dans la nuit, je m’étais occupé des jumeaux alors je n’avais pas beaucoup dormis. Heureusement j’avais eu le droit à quelques heures de répit à la pause déjeuné et j’avais pu somnoler dans mon coin une petite heure avant que Liberty, une de mes élèves ne me trouve et me demande de l’aider pour une partition de guitare qu’elle avait du mal à lire. J’aimais beaucoup mon boulot d’enseignant, mais parfois les élèves étaient des vrais pots de colle pendant les pauses alors que le nom « pause » n’est pas employé pour rien. Enfin bref...j’avais du assister à une réunion d’enseignants du département musique de la fac et c’est seulement vers 18h que je rentrais à l’appartement.

C’était le silence total ce qui était très rare ici depuis l’arrivée des jumeaux. Un bébé, sa pleure beaucoup, alors deux…quand c’était Micah qui était calme, Elle s’y mettait et avec un peu de malchance, elle réveillait en plus son frère. Alors autant le dire, c’était vraiment la galère et il fallait savoir apprécier au mieux les rares instants de calme à l’appartement. C’est pour ça que je profitais de ma pause déjeuné bien souvent pour corriger mes copies, ici c’était beaucoup trop prise de tête pour se concentrer. Je posais mon étui à guitare à l’entrée en tournant la clef dans la porte avant d’enlever ma veste que je rangeais sur le porte manteau, toujours à l’entrée. Je me dirigeais discrètement dans le salon, si il n’y avait aucun bruit, c’était sûrement que les jumeaux devaient dormir et il était hors de question de les réveiller. Je m’asseyais dans le canapé du salon en je fermais les yeux, si je me serais laissé aller je me serais très certainement endormis là. Je passais mes mains sur mon visage, les voisins aussi risqueraient d’être satisfaits de ce soudain silence. Au bout de quelques minutes, je me redressais dans le canapé puis je retirais mes chaussures que j’allais placer à l’entrée.

Je jetais un petit coup d’œil dans la chambre des jumeaux. Celle-ci était sombre mais on pouvait voir leur silhouette dans leur petit lit. Je refermais discrètement la porte de leur chambre puis je retournais m’asseoir dans le canapé. « MJ, j’suis rentré… », murmurais-je pour ne pas réveiller Micah et Elle. « Bébé, t’es où ? ».

Ça faisait quelques jours que j’avais accouchée et je commençais peu à peu à m’en remettre… Mon ventre commençait également à redevenir plat, faut dire que je le travaillais dessus à tous les jours, après tout, je n’avais que ça à faire de mes journées ! Il y avait également m’occuper des jumeaux lorsqu’ils avaient faim, ou soif… Mais en général ils étaient calme, j’ai eu beaucoup de chance aujourd'hui. En tout cas, contrairement à Maël qui a du s’en occuper toute la nuit. Il m’a dit qu’il a dû se lever à tous les deux heures pour les reborder. Eh bien… mon sommeil devait être assez lourd, comme je ne les ai même pas entendus !

Après tous ces exercices, j’ai terminé par être assez essoufflée et j’ai décidé de prendre une douche avant que Maël arrive. J’espérais que les jumeaux ne pleurent pas entre temps, ça m’inquiétais quand même de les laisser « seuls » pendant que je me douchais… alors je me suis vraiment dépêché et j’avais laissé la porte ouverte pour mieux entendre s’ils se mettaient à pleurer. Mais ils étaient endormis tous les deux, et j’ai pu prendre une assez longue douche.

Une fois terminé j’ai choisis de mettre la FAMEUSE robe bleue, frais lavé. C’est l’une de mes robes préférées et quand je la porte je me sens assez bien… D’ailleurs, ça faisais longtemps que j’avais envie de la porter, c’est pour ça que je la porte assez régulièrement ces derniers temps… Et puis Maël semble bien l’apprécier aussi, alors c’est juste « parfait ».

Je me suis séché et lissé les cheveux, entre temps mon fiancé est rentré à la maison sans que je ne l’aille entendus. Les jumeaux ne pleuraient toujours pas, c’était un record ! D’habitude ils pleurent aux deux ou trois heures, et là, ça faisais au moins 4 heures que je ne les avais pas entendu chialer. Enfin bref…

MJ, j’suis rentré…

Je déposai mon mascara sur le comptoir de la salle de bain et tendit l’oreille. Je n’étais pas totalement certaine d’avoir bien entendu, alors je terminai tranquillement de me maquiller avant de réentendre sa voix. Cette fois, je pouvais être certaine qu’il était arrivé.

Bébé, t’es où ?

Je rangeais rapidement mes affaires et sorti de la salle de bain. J’étais habillée, et toute préparée, pour absolument rien… Mais j’étais nue pieds, je n’aimais pas porter des chaussures ou des chaussettes à l’intérieure de l’appartement. En fait, c’était un moyen de me sentir « chez moi », lorsque je me promenais nue pieds.

Sa voix venait du salon, alors je la poursuivais. Il était assis sur le canapé, comme j’avais deviné.

Hey Ça fait longtemps que t'es rentré ?

Je jouais nerveusement avec la bague de fiançailles, c’était un tic. À chaque fois que je porte des bagues j’aime bien jouer avec, avec mon pouce.

Beaucoup de personnes disaient qu’après la naissance d’un enfant, les couples ont du mal à trouver des petits moments rien qu’à deux. J’avais vraiment peur qu’ils disent vrai, tout comme MJ car elle m’en avait beaucoup parlée pendant sa grossesse. Le pire, c’était que pour nous, cette vérité était multipliée par deux. Enfin, pour le moment les jumeaux étaient vraiment petits et ils nécessitaient notre entière attention, mais ça finirait par s’arranger, non ? Il m’était arrivé parfois de me dire que nous avions été trop vite malgré le fait que je sois malade. La preuve, si nous avions attendu un mois et demi, j’aurais été opéré et je n’aurais pas eu l’impression qu’elle se soit sentie obligée de m’offrir déjà tout ça. J’avais peur qu’un jour elle me sorte sous le coup de la colère pendant une dispute par exemple qu’elle avait acceptée de m’épouser et qu’on ait des enfants plus tôt uniquement parce qu’elle avait peur que je meurs avant. Enfin, j’essayais de ne pas trop y penser…Bref, depuis que les jumeaux étaient là, nous n’avions pas eu beaucoup de moments rien qu’à nous deux. Lorsqu’elle reprendrait le travail, j’avais trouvé une garderie pas très loin qui fermait tard et je lui avais proposé que un soir par mois – voir par semaine ? – on laisse les jumeaux jusqu’à la fermeture là bas pour que l’on puisse se retrouver un peu. C’est important ce genre de chose dans un couple, non ?

Je tournais mon attention vers la salle de bain où j’avais cru entendre du bruit. La miss devait certainement être là. Je m’enfonçais un peu plus dans le canapé en regardant dans la direction de la salle de bain d’où je m’attendais voir MJ ressortir et je ne dus pas attendre longtemps avant qu’elle ne sorte de celle-ci. Je la regardais de la tête aux pieds, j’étais assez surpris de la voir habillée comme ça, surtout qu’il était plutôt tard dans l’après-midi, je m’attendais plus à la voir déjà en pyjama ou quelque chose comme ça.

« Hey Ça fait longtemps que t'es rentré ? ». J’hochais la tête sans la quitter du regard, avec cette robe on voyait déjà qu’elle avait bien perdu le poids de sa grossesse, ça me faisait un peu bizarre de la voir comme ça, je m’étais habitué à voir son petit ventre tout rond et à toujours venir le caresser. Enfin, j’allais m’y faire, comme je m’étais fait à son ventre de femme enceinte. Un sourire se dessina sur mon visage et je me levais pour la rejoindre en enroulant mes bras autour de sa taille, « Non j’suis arrivé y’a quelques minutes… », murmurais-je avant de déposer un bref baiser sur sa joue en la gardant contre moi. Je jetais un dernier coup d’œil sur sa tenue puis je glissais une main dans la sienne que je caressais avec mon pouce. « On fête quelque chose pour que tu ais mise cette…robe ? », demandais-je en lui souriant. En plus, elle savait que cette robe me faisait craquer. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais je la trouvais vraiment très sexy dans celle-ci…

Je sais que ces derniers temps je n’ai pas été complètement… correct envers Maël. J’en sais rien, c’est le stress, la fatigue, la tristesse, toutes ces éléments qui ont probablement contribué à ma mauvaise humeur. Ce qui est dommage, c’est que j’ai refoulée tout ça sur lui… Car après tout, on se voit à tous les jours, on vie ensemble donc c’est assez difficile de se calmer. Si j’habitais encore à Alamo Square, chez mon père, je me serais enfermée seule dans ma chambre pour quelques temps et tout se serait réglé. Mais maintenant, je partage ma chambre avec mon fiancé, c’est assez différent… Pas déplaisant, cependant. Seulement quelques fois, mais tout fini par s’arranger…

La raison pour laquelle je me suis fait toute belle ? Eh bien, pendant ma grossesse c’était plus fatiguant, et j’étais obligée de porter des vêtements plus large, moins joli… Maintenant que je suis seule dans mon corps je peux porter ce que je veux, j’ai retrouvé ma garde-robe en si peu de temps et je dois remercier mes parents de m’avoir fait assez grande pour ne pas m’être sorti de cette grossesse sans vergeture. Bon, je n’ai qu’une seule cicatrice, grâce à Elle au bas du ventre mais ce n’est pas si grave. Parfois même, quand je le regarde je me sens fière, même si c’est moche. J’ai survécu à ces trois mois, ce n’est pas toutes les filles de mon âge qui l’aurait fait… Elles auraient avorté bien avant.

Il se leva et se dirigea vers moi pour me prendre dans ses bras. Ça faisait longtemps que j’attendais ça… Je me suis levée lorsqu’il était déjà parti, je n’ai pas eu le temps de lui dire bonne journée et de faire attention sur la route, ni de lui redire que je l’aimais. Alors j’ai passé ma journée entière à avoir hâte qu’il revienne à la maison pour que je puisse enfin lui demander comment a été sa journée.

Non j’suis arrivé y’a quelques minutes…

Il déposa un bref baisé sur ma joue, j’ai fermée instinctivement les yeux durant ces quelques secondes. Sa main vint rejoindre la mienne, et caressait le revers avec son pouce. Je gardais les yeux fermés et la tête posée sur son torse. Ça faisait du bien de le savoir près de moi.

On fête quelque chose pour que tu ais mise cette… robe ?

Je souris également puis ouvrit les yeux en reculant pour le regarder. Il avait déjà remarqué comment j’étais habillée, ce fut plutôt rapide. Enfin, c’est probablement aussi parce que cette robe ne le rendait pas… indifférent, qu’il l’avait remarqué très vite.

Eh bien... on fête le retour à la maison de mon fiancé après une très longue et dur journée au travail... C'est suffisant Monsieur Petterson ?

Annonçais-je, le sourire aux lèvres.

Ce soir il aura droit à un très bon repas et un massage, gracieuseté de sa bien-aimée

C’est vrai que ça n’avait pas été très rose parfois, avec Jude. Je m’efforçais de me dire que c’était le stresse et tout ça. C’est vrai que notre situation n’était pas facile…au début de la grossesse, la plus grosse crainte était que je n’ais pas de greffe et que je puisse, potentiellement mourir d’ici cinq ans voir moins…ensuite, j’ai pu avoir ma greffe et c’est là que ça a plus empiré…mon opération avait coutée cher plus mes presque deux semaines en hôpital….donc j’avais du prendre dans mes économies et ses problèmes d’argent n’avaient donc rien aidé. Je savais que MJ était déjà assez stressée d’accoucher, surtout avec ce qui s’était passé avec sa mère lorsque celle-ci avait accouchée de Dylan. J’avais essayé de la rassurer du mieux que je le pouvais et même si je savais qu’elle détestait quand je disais ça, c’était pourtant certainement un peu la vérité, ses hormones n’étaient pas non plus indifférentes à toutes ses disputes. Au départ, j’avais vraiment eu peur qu’elle regrette la grossesse, qu’elle regrette de m’avoir dit oui…j’avais même déjà eu peur qu’elle ne m’aime plus mais je savais que ça n’était pas ça, enfin, j’espérais vraiment que ça ne soit pas ça. Je faisais de mon mieux pour qu’on puisse joindre les deux bouts, pour que les jumeaux ne manquent de rien et lorsqu’elle disait qu’elle pensait que je ne voulais plus me marier, ça me faisait de la peine. Comme si je me serais fait chier à aller acheter une bague, à essayer de faire une demande plus ou moins originale…bien sur que j’avais encore envie qu’on se marie et je l’aimais tellement…mais parfois dans la vie, on n’a pas toujours tout ce qu’on veut quand on le veut et là, c’était le cas.

Ça faisait beaucoup de bien de la sentir contre moi, dans mes bras. Nous n’avions pas eu l’occasion de beaucoup nous voir cette semaine. Je partais tôt à la fac et je ne revenais jamais après dix huit heures puisque je donnais des cours particulier histoire de nous faire gagner encore un peu d’argent, ça ne nous fera pas de mal ! En plus de ça, je m’occupais assez souvent des jumeaux la nuit puisque MJ s’en occupait la journée, c’était normal que je le fasse et en plus de ça, c’était l’occasion de pouvoir passer du temps avec mes petits monstres que je ne pouvais en fait voir que la nuit et pendant le week-end. J’étais vraiment très heureux qu’ils soient enfin là, ça allait peut-être calmer mes relations avec Jude et en plus, ils étaient tellement choux…Même si parfois j’étais un peu hésitant avec eux, j’étais très fier d’avoir fait des bébés aussi canons et j’avais hâte de les voir grandir, de voir quel caractère ils avaient hérité, si ils allaient beaucoup se ressembler physiquement ou plus à moi ou à Jude. Ce qu’ils allaient aimer aussi, j’espérais qu’au moins un des deux aient hérité de l’amour que Jude et moi avions pour la musique.

La belle brune se recula légèrement pour me sourire. Je lui rendais son sourire en continuant à caresser sa main avec mon pouce, elle était vraiment très très belle et ça me faisait très plaisir qu’elle se soit préparée comme ça rien que pour moi. « Eh bien... on fête le retour à la maison de mon fiancé après une très longue et dur journée au travail... C'est suffisant Monsieur Petterson ? ». Je ris légèrement sans la quitter du regard. J’hochais la tête, si c’était suffisant ? Bien sur que ça l’était, largement même et j’avais eu vraiment hâte de rentrer à la maison toute la journée. Ca faisait du bien d’avoir une famille. « Largement suffisant… », murmurais-je en souriant avant qu’elle reprit la parole. « Ce soir il aura droit à un très bon repas et un massage, gracieuseté de sa bien-aimée ». Je souris à nouveau, ça faisait du bien de la retrouver comme ça, pas de disputes ni de discussion fâcheuse. Pas de bébé qui crie, juste elle et moi. Je sentais que nous allions passer une bonne soirée. Je remontais mes caresses à sa joue, « J’ai vraiment beaucoup de chance dis donc… ». Je me penchais légèrement pour l’embrasser langoureusement en enroulant à nouveau mes bras autour de sa taille afin d’être le plus contre elle possible…

Largement suffisant…

Ça me faisais plaisir, de lui faire plaisir. En fait, j’avais attendu toute la journée pour le voir et j’en sais rien, j’étais peut-être un peu câline ce soir. Quoi qu’il en soit, je comptais vraiment le gâter du mieux que je pouvais et pas seulement qu’avec cette robe… Ces derniers temps tout était centré sur son boulot et les jumeaux, ou même nos disputes… On n’a pas réellement eu le temps d’être que tous les deux, en tant que couple.

J’ai vraiment beaucoup de chance dis donc…

Il souriait, c’était vraiment bon signe. Maël passait sa main sur ma joue et se penchait pour m’embrasser langoureusement en m’enroulant dans ses bras. Encore une fois j’étais bien, je ne pourrai pas me sentir mieux ailleurs. Une fois le baisé terminé, je posais ma tête sur son torse quelques secondes, histoire de m’en remettre. Maël était le plus doué parmi les garçons que j’ai embrassé, et je ne dis pas ça seulement parce que je l’aime… Faut dire que ça tombe plutôt bien qu’il soit mon futur mari.

T'as faim ? J'peux te faire à manger ?

Je le lâchais et me dirigeais vers le réfrigérateur pour ouvrir la porte. Je me penchai pour regarder à l’intérieure… L’épicerie n’avait pas été faite pour cette semaine, il faudrait que je songe à le faire bientôt. Mais alors, qu’est-ce que je pourrais bien lui préparer ? Je soufflais et me redressai en fermant la porte.

On a... de l'air et une pomme pourrie, tu prends lequel ? :p

Annonçais-je en riant à voix basse, je ne voulais pas réveiller les jumeaux qui ont été plutôt gentil et tranquille aujourd’hui…

Moi qui voulais te nourrir... pas de chance.

Je fis la moue puis m’approchai de lui et prit sa main.

... Il nous reste le massage

Je lui souris puis l’attirai vers la chambre en le tirant par la main. Une fois arrivé, je fermais la porte derrière lui et retirai son chandail assez rapidement. Je voulais m’assurer de faire le moins de bruit possible pour ne pas déranger les jumeaux dans la pièce d’à côté, alors en fermant la porte on réduisait des risques de les réveiller.

Tu ferais mieux de t'allonger, tu serais mieux...

En l’espace d’un instant, j’eus l’agréable impression que tout était redevenu comme avant. Enfin, pas trop comme avant, je voulais plutôt dire comme avant sa grossesse. Nous nous disputions aussi parfois, mais beaucoup moins souvent que pendant les trois mois où nous attendions les jumeaux ! Jude avait l’air de bonne humeur et ça faisait plaisir à voir. Elle avait été quelques peu fatigués après l’accouchement ce qui était compréhensible surtout qu’elle avait du subir une césarienne qui était quand même une opération chirurgicale. Dès que la sage-femme avait prononcée le mot « césarienne », j’ai tout de suite su que MJ paniquerait et qu’elle ne voudrait pas. Heureusement, j’avais réussis à la convaincre en lui promettant que je resterais prêt d’elle et que c’était la seule solution pour que notre petite fille puisse naitre en bonne santé. Au final, ça s’était très bien passé et MJ en riait aujourd’hui, surtout quand elle parlait de sa cicatrice, elle me disait que je n’étais plus le seul à en avoir une. Je sentais sa tête contre mon torse, elle devait certainement entendre mon cœur battre très vite…C’était une des choses inexplicable qui pouvait m’arriver lorsqu’elle était là, contre moi : mon cœur s’emballait comme si c’était la première fois que j’avais un contact de ce genre avec elle, comme si j’étais nerveux et que c’était la première fois qu’elle était aussi proche de moi. Comme si je retombais pour la millième fois amoureux d’elle. C’était assez bizarre, mais pas forcément désagréable, c’est sûrement ça que l’on appelle les sentiments.

« T'as faim ? J'peux te faire à manger ? ». J’haussais les épaules sans rien ajouter alors qu’elle se détacha de mon emprise pour se diriger vers la cuisine. Je la suivais en m’arrêtant à la porte de celle-ci contre laquelle je m’appuyais sans la quitter du regard. Elle ouvrit le frigo en jetant un rapide coup d’œil à l’intérieur. Je croisais les bras en souriant alors qu’elle refermait le frigo en tournant à nouveau son regard vers moi. «On a... de l'air et une pomme pourrie, tu prends lequel ? :p Moi qui voulais te nourrir... pas de chance. ». Je ris doucement avec elle, c’est vrai qu’il ne fallait pas réveiller les jumeaux, ça serait...dommage. Je fis mine de réfléchir avant de lui murmurer, « De l’air ça me semble bien :p ». Je lui souris à nouveau, ça n’avait pas d’importance je n’avais pas vraiment faim et puis, au pire nous pouvions toujours nous commander un truc rapide à manger si elle, elle avait vraiment faim. La jeune mère s’approcha de moi, toujours avec ce petit sourire aux lèvres en m’annonçant ; « ... Il nous reste le massage ».

Je lui rendis son sourire alors qu’elle attrapa ma main pour m’emmener vers la chambre. J’en profitais pour éteindre les lumières à mon passage – économies d’électricité héhé – jusqu’à ce que nous arrivions à la chambre. Elle referma la porte derrière nous puis elle retira mon chandail sans que je n’aie le temps de l’y aider. « Tu ferais mieux de t'allonger, tu serais mieux... », murmura-t-elle. Je lui souris puis je me penchais à nouveau pour l’embrasser avant de chuchoter, « Oui madame ». Je lui tournais alors le dos pour embarquer à quatre pattes sur le lit pour m’y allonger sur le ventre. J’amenais mes deux bras vers l’avant pour pouvoir poser mon front contre le dos de mes mains en fermant les yeux. Je gardais le visage contre les draps en la laissant faire. Ça faisait du bien, c'est vrai que j'étais un peu tendu depuis la naissance des jumeaux. je devais trouver de l'argent non seulement pour vivre mais aussi pour pouvoir un jour rembourser Robbyn car je tenais vraiment à lui rendre tout l'argent qu'il nous avait prêté et ça, au plus vite même s'il m'avait dit que je pouvais prendre mon temps.

Une fois qu'elle eut finie son massage, je me redressais en m'asseyant face à elle. Je caressais son avant bras et je me penchais vers elle pour l'embrasser, « Merci », murmurais-je après avoir rompus le baiser. Je passais ma main dans ses cheveux pour dégager son cou et je commençais à embrasser celui-ci en remontant à son oreille pour lui murmurer, « Tu es vraiment très très sexy ce soir... »

C’est qu’ils dormaient fort, mes petits pandas. Ils ont été calme une très bonne partie de la journée et j’espérais qu’ils le soient pendant encore un moment comme j’aurais Maël pour moi toute seule en attendant. Normalement ils demandent beaucoup plus d’attention que ça… peut-être qu’ils ressentent ce genre de chose ? Enfin, je n’en sais rien, mais le retour de Maël me faisait plaisir. J’aurais voulu lui préparer à manger cependant, dommage qu’il n’y avait rien à manger.

J’aurais pu commander, mais pour l’instant je préférais le calme de l’appartement. Je n’avais pas envie que les jumeaux entendent le livreur parler et se mettent à pleurer.

Je débutai le massage alors qu’il s’était allongé sur le lit, il semblait confortable et reposé… Après tout, après une journée au boulot c’était dur de ne pas refuser un massage. Si j’étais à sa place je serais bien aussi… enfin bref. Après un moment j’arrêtais le massage et il se redressa pour s’asseoir en face de moi. Je le regardais avec un sourire, avant qu’il ne m’embrasse.

Merci

J’haussais les épaules en riant puis lui répondit qu’il n’y avait pas de quoi. Ça me faisait plaisir de lui faire plaisir… Et ces derniers temps avait été un peu dur pour notre couple… Enfin, je m’occupais des jumeaux le jour et Maël la nuit, les temps que pour nous deux commençaient déjà à se faire rare depuis l’arrivée des nouveau-nés.

Tu es vraiment très très sexy ce soir...

Me dit-il après m’avoir offert quelques baisers dans le cou et à l’oreille… Je frissonnais, je ne m’attendais pas à une réaction comme tel de sa part, du moins, pas aussi rapidement. Je croyais savoir où il voulait en venir, en me complimentant de cette façon et en m’embrassant dans le cou. C’était mon point sensible, il le savait très bien. Je me mordillais la lèvre inférieure et reculai pour l’embrasser langoureusement, avant de m’allonger sur le lit.

Vraiment ? C'est dommage... moi qui comptais me métamorphoser en infirmière pour le restant de la nuit...

Je lui fis un petit sourire coquin, puis me suis mise à rire. Je parlais bien évidemment de mettre l’uniforme que j’avais achetée lorsqu’on était à LA. Je l’avais essayé durant la journée et la taille était parfaite. Mais je n’aurais jamais cru que ça pouvait être aussi… court.

À moins que tu préfères la robe bleue ?...