| Jeu 19 Mai - 23:19 | |
| Je me réveillais en sursaut, comme presque à chaque fois. Mon cœur battait à mille à l’heure et j’étais encore paniquée, comme dans mon rêve. Je regardais autour de moi, j’avais les mains qui tremblaient quoi que…non, je tremblais de tout mon corps comme une feuille. Je jetais un rapide coup d’œil à mon réveil. Trois heures du matin…je soupirais, ma nuit était déjà finie…je dormais tellement mal en ce moment que je commençais vraiment à être très fatiguée. Surtout qu’en ce moment, j’étais en période de révisions et j’avais mes premiers exams la semaine d’après, vu dans l’état dans lequel j’étais, ça n’allait vraiment pas m’aider. Déjà que je stressais naturellement quand j’avais des examens, mais avec ce que j’avais reçue cette semaine, c’était encore pire. Lundi, j’avais été déjà étonnée de voir que j’avais reçue une lettre de l’Angleterre, mais quand j’avais commencée à lire la lettre, j’ai tout de suite reconnus l’écriture et mon regard se porta immédiatement sur la signature au bas de la lettre. Je me pinçais la lèvre en repensant à ça, ça me foutais encore plus la trouille. Comment mon père avait-il réussit à me retrouver ? Et si…si il venait jusqu’ici pour me montrer que c’est toujours lui qui commande ? Anthony m’avait dit qu’il n’avait pas intérêt à mettre un pied en Amérique ni même à me toucher, mais j’avais vraiment très peur.
J’ai passé le reste de la nuit à regarder une série sur mon ordinateur histoire d’essayer de penser à autre chose, mais la lettre que mon père m’avait envoyée cette semaine me hantait et ça n’était pas si facile d’oublier. Je gardais mon portable dans mes mains en me retenant de ne pas envoyer de message à Aby avait qu’il ne soit un peu plus tard, je ne pensais pas qu’elle soit heureuse que je puisse la réveiller aussi tôt. C’est vers dix heures que je me décidais à lui envoyer un texto pour lui demander si on pouvait se voir cet après midi. Aby était une des rares personnes en qui j’avais confiance et avec qui j’aimais parler de…tout ça. De mon passé, de mes peurs, de…mon père. En plus de ça, Aby pouvait réellement comprendre ce que j’avais vécu car elle en avait été un peu témointe…si elle n’avait pas été là pour m’offrir quelques moments de calme et de répis en m’invitant chez elle certains week-ends, je ne pense pas que j’aurais tenu. Avec elle, je n’avais pas besoin de mentir, ou de sourire lorsque ça n’allait pas parce qu’elle le voyait tout de suite, quand ça n’allait pas. Même si au départ j’avais eu vraiment honte de tout lui raconter, aujourd’hui j’étais contente qu’elle sache et encore plus contente de l’avoir retrouvée en Amérique !
J’avais vraiment hâte de voir Aby et de pouvoir lui parler de la lettre que mon père m’avait envoyée. Nous avions rendez-vous à quinze heures à Fort Fuston. J’aimais beaucoup cet endroit, voir l’océan : à Londres, il n’y avait pas l’océan et je n’avais jamais eu l’occasion de le voir avant de venir habiter ici. J’arrivais – pour une fois – à l’avance à Fort Fuston. Il faisait assez beau alors j’avais mis un short et un débardeur. Je m’asseyais dans le sable en regardant l’heure. Aby n’allait pas tarder à arriver. Je soupirais en regardant les vagues.
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