D'où je viens? Moi? Wednesday Carrie Wordsworth, New Yorkaise pure et dure. Je suis un produit de l'amouuuuuuuur! Hum... à bien y réfléchir, non, pas du tout. Ma mère et mon père se sont seulement mariés parce qu'ils étaient tous les deux issus de familles très chrétiennes et qu'ils ont découverts qu'après une nuit dans une soirée, bah j'ai été conçue. Ils avaient 18 ans. Je n'avais même pas quelques heures qu'ils voulaient déjà s'arracher la tête. Juste quand est venu le temps de choisir un nom, ça failli créer la deuxième guerre mondiale. Ma mère voulait quelque chose d'original car elle avait décidé que je serais un enfant exceptionnelle (elle avait raison. haha, je blague) et mon père voulait quelque chose de plus conventionnel. Ils réussirent à s'entendre au bout de deux mois pour Wednesday (raccourci en Wendy pour mon père qui trouvais ça trop étrange d'avoir un nom de jour de la semaine) Carrie (la raison que mon père à donné à ma mère, c'est que c'était simple mais original. La vraie raison? Il avait décidé que je serais une future reine de bal télékinétique...).
Contrairement à ce que beaucoup pensent, je ne vient pas d'une famille sans amour. Mes parents ne s'aimaient peut-être pas beaucoup entre eux mais moi, ils m'adoraient. J'étaient la petite princesse. On ne vivais pas dans un penthouse ou un appartement luxueux de l'Upper West Side mais notre appartement dans le lower east side, pas très loin de Times Square, me suffisait amplement. Très jeune, je me mis à chanter, et pas que dans ma tête. Le nombre de «WENDY! Tais-toi, papa essaie de travailler!!!» que j'ai entendu est phénoménal. Que voulez-vous, mon père était un journaliste et moi, une future vedette en herbe, ce n'était pas compatible. Mes meilleurs souvenirs avec mes parents, c'est probablement mes anniversaires. Chaque année, inmanquablement, le soir de mon anniversaire, ils m'emmenaient voir un spectacle de Broadway, une comédie musicale. Être sur scène me semblait être presque magique. La première fois que je l'expériençai, j'avais 11 ans et j'incarnais la méchante sorcière de l'ouest dans la production du magicien d'oz de mon école. L'année d'après, j,étais Penny de la comédie musicale Hairspray. Ce fut un coup de foudre. Mon père voulait que je fasse un métier plus sérieux, ma mère m'encourageait à suivre mes rêves.
Après le lycée, j'intégrai la prestigieuse Tish School For Performing Art, réussissant à payer les frais en travaillant dans une boutique de vinyls et cd en plein coeur de times square. Je réussit tout de même à m'en sortir avec honneur. Je suis une fière diplômée en théâtre musicale de la TSPA! Si je voulais me rendre au top, il fallait commencer au bas de l'échelle. Je passai plusieurs auditions avant de me retrouver en temps que choriste dans Spring Awakening. Mais être dans le fond ne me satisfaisait pas. Je continuai mes auditions et un jour, on me rappela à propos d'un rôle. La pièce n'était pas montée, loin de là. C'est ce qu'on appelle les "workshop". Ils avaient vraiment adorés ma première audition et maintenant, le rôle se donnait entre moi et deux autres filles. Un mois et 2 auditions plus tard, j'avais le rôle et j'apprenais que pour faire partie du processus de la création de la pièce (qui est franchement une occasion qui n'arrive qu'une fois dans une vie), il fallait que j'emménage à San Fransisco. Ça fait maintenant une an que je suis dans cette charmante ville et le spectacle est sur le point de commencer les représentations tests ici. Un jour, probablement, si tout allait bien, je retournerais à New York mais ça pouvait prendre encore plusieurs mois, voir des années, histoire d'ajuster le spectacle et de s'assurer qu'il soit rentable. En attendant, cette ville, je l'adore. Moins que ma ville natale, mais je sens que le jour où je vais devoir quitter, je vais être très triste.