À peine quelques jours au pays que je me retrouve à nouveau dans un avion. Je crois que j'ai du passer 60% de ma vie dans ce genre d'appareil et comme à chaque fois j'ai mal de l'air. Ça ne m'empêchera jamais de voyager heureusement pour moi. Nous sommes en route Evelyn et moi pour la belle ville qui m'a vu naître: New York. On ne va pas voir mon imbécile de géniteur, mais plutôt les membres de la famille de ma copine. La voix du commandant de bords ce fait entendre pour que l'on puisse boucler notre ceinture. C'est le moment que je déteste le plus.....
Heureusement, l'avion retrouve le plancher des vaches sans anicroche. Je me sens plus à l'aise quand je retrouve la terre ferme. À la zone de débarquement un homme tiens une énorme pancarte avec comme inscription: Evelyn Zimmer et Calvin Sullivan.
- Je crois que c'est pour nous.....tu veux que j'aille chercher les valises ?
Non je ne tente pas de me sauver de la belle famille....
Ah! New York! J'étais tellement contente de venir retrouver ma famille et d'être en présence de mon amoureux que j'en oubliai presque mon désir d'enfant qui me turlupinait depuis plus de deux semaines. Depuis que j'avais emménagé avec Calvin à vrai dire. Prendre l'avion après l'accident d'Emma avait été dur pour moi qui n'avait pas confiance dans ses engins et je savais que Calvin aussi vu son soulagement une fois le pied sur le sol new-yorkais. Pendant qu'il partit chercher les valises, je me dirigeai vers l'homme qui tenait la pancarte. Mon père. Et l'étreignis. « Tu m'as manqué Papa. » Puis, j'entendis un rire sonore avant de me tourner derrière mon père et de voir Stuart, mon filleul. Ce dernier me sauta dans les bras et me fit un baiser sur la joue avant de rire à nouveau. Il avait quatre ans et était presque tout ma vie. Voyant mon amoureux revenir, je partis à sa rencontre avant de l'embrasser brièvement sur la bouche. « Cal', j'te présente Stuart, le second homme de ma vie après toi. » J'espérai vraiment que la présence du bébé donnerait à mon amoureux les mêmes idées que moi. Qui a dit que je n'avais pas une idée derrière la tête en l'amenant ici ?
Je n'attends pas trop longtemps pour récupérer nos bagages. Après l'accident d'avion peu de gens sont enclins à prendre ce genre de transport. On n'a pas eu le choix de prendre l'avion pour se rendre à New York parce que l'on habite à l'autre bout du pays! Un contrôleur m'aide à récupérer mes valises sur le tourniquet, car avec un bras dans le plâtre ce n'est pas évident du tout! Quand nos biens sont récupérer je peux rebrousser chemin pour retrouver ma chérie ainsi que sa famille. Elle me voit en premier et se dirige vers moi le sourire aux lèvres. J'ai un pincement au cœur quand je remarque qu'elle tient un petit garçon dans ses bras. Si mon fils aurait vécu, il aurait le même âge. Les lèvres d'Evelyn rentre en contact avec les miennes pour un brève baiser.
- Je t'ai manqué on dirait!
Je lui souris avant que mon regard se glisse sur le petit bonhomme timide qui se trouve dans les bras de ma douce. Il évite mon regard trop gêné, c'est normal à son âge.
« Cal', j'te présente Stuart, le second homme de ma vie après toi. »
- Enchanté! Evelyn m'a beaucoup parler de toi!
Un sourire se dessine sur ce jolie petit minois. Il est bien content que sa tatie à parler en bien de lui. Je me penche pour ouvrir mon sac en bandoulière pour en sortir un petit chapeau de pirate ainsi qu'un cache-œil assortis. Je dépose le chapeau sur la tête du gamin et lui donne le cache-oeil dans ses mains.
- On m'a dit que tu es un pirate, mais qui te fallait un chapeau!
L'enfant ce met à rigoler heureux de ce cadeau inattendu. Le père d'Evelyn nous fait signe de le suivre. Nous n'allons certainement pas rester dans l'aéroport tout le week-end. Je croise le regard de ma chérie, ses yeux pétillent de joie.
[HJ: J'ai essayé de faire cours, mais ce n'est pas évident xD]
Je regardai Calvin donner le jouet à Stuart et j'étais aux anges. Il ferait un très bon père tout compte fait car je n'avais mentionné qu'une fois le fait que Stuart aimait les pirates. Enfin, je reposai le petit à terre qui se mit devant Cal' et lui réclamait un câlin. J'éclatai de rires avant de suivre mon père à l'extérieur. Ce dernier resta silencieux un moment avant de me tendre une cigarette. Je le regardai pour finir par dénigrer l'offre. J'avais arrêter de fumer depuis une bonne semaine sans que personne n'en sache rien. « Ein Problem? Me demanda-t-il étonné. » Je finis par éclater de rires avant de répondre. « Nein. Ich will Gerechten ein Kind. 'Non, je veux juste un enfant.' » Mon père n'eut pas l'air étonné que ça puisque je lui en avais parlé pendant mon séjour en Allemagne. Et puis il appréciait Calvin. Nous nous étions mis à parler allemand pour ne pas qu'il comprenne mais je savais qu'il commençait à l'apprendre. Donc j'étais mal barré en somme. « Du hast mit ihm darüber gesprochen 'Tu lui en as parlé ?' » Je dénigrai avant de mordre dans un fruit. Puis quand je vis mon amoureux arriver avec le petit, je lui fis un clin d'oeil et le suivis dans la voiture avant de prendre Stuart sur mes genoux. Je lui donnai sa tutute pour éclater de rire quand il essayait de mettre le cache-oeil.
Une fois que nous fûmes arrivés à l'hotel, je courus dans les bras de ma mère afin de l'embrasser comme il fallait. Mon père était à côté de Calvin et lui mis un coup de coude. Je l'entendis lui poser des questions avant de me retourner et de le fusiller du regard. « lass den Ruhigen 'laisses le tranquille' lançai-je avant de reprendre ma discussion avec ma mère. Je savais que mon père allait me trahir puisqu'il venait de proposer à Calvin d'aller prendre un verre avec lui au bar. Qu'il allait le sonder et donc me griller par la même occasion. Génial!
Evelyn dépose Stuart et ce dernier ce tourne vers moi en tendant les mains devant moi. Sur le coup ça me fait tout drôle et j'ai un moment d'hésitation. Le petit garçon ne se démonte pas pour autant et je finis par me pencher pour qu'il puisse s'accrocher ses petits bras à mon cou. Je glisse mon bras sous ses genoux et je le soulève.
- Accroche-toi, j'ai un bras hors service en ce moment....
Je lui montre mon bras dans le plâtre et il semble très fasciné par ce dernier. Il le touche du bout des doigts et pose son regard interrogateur sur moi par la suite.
- Ça ne fait pas mal, je te laisserais dessiner dessus si tu veux.
L'enfant éclate de rire et je peux comprendre qu'il apprécie vraiment l'idée. Je décide de rejoindre ma bien aimée ainsi que son père. Ils sont en pleines discussions et vu que mes bases de l'allemand sont encore très rudimentaire je ne comprends que quelques mots sans plus. Je hausse un sourcil et Evelyn ne fait que me sourire avant de me rejoindre dans la voiture ou elle récupère son filleul. Le voyage en auto se fait sans encombre et on arrive a l'hôtel en un morceau. Ma chérie se jette dans les bras de sa mère et mon beau père me donne un léger coup de coude et m'invite à prendre un verre avec lui au Bar.
« lass den Ruhigen »
Je fronce les sourcils pourquoi elle lui demande de me laisser tranquille? Enfin j'accepte l'invitation. Je ne rentre qu'à la chambre quelques heures plus tard je ne suis pas trop éméché. Evelyn me saute littéralement dessus et me bombarde de questions à propos de son père.
- Pourquoi sa t'inquiète autant? Ton père m'aime bien non?
La soirée se passa très vite et je discutai avec ma mère de mon désir d'enfant et elle m'aida à mieux prendre Calvin à part pour lui en parler. Lui de son côté était parti avec mon père et j'étais anxieuse car je savais que le paternel n'était pas quelqu'un de discret à la base. Même s'il appréciait beaucoup Calvin, je savais qu'il n'était qu'une question de temps avant qu'il ne crache le morceau. Stuart était resté sur mes genoux toute la journée et quand je partis dans ma chambre, il pleura à chaudes larmes, me demandant de l'emmener avec lui et de lui lire une histoire avant que sa mère ne vienne le chercher pour le mettre au lit. C'était un enfant indésiré et je savais que ma cousine n'aimait pas réellement son enfant car il lui avait gâché la vie. Je ne' pensais pas pour ma part qu'un petit être aussi magnifique puisse gâcher la vie. Je caressai ses cheveux alors que le petit s'était assoupi quand j'entendis la porte s'ouvrir et je vis Calvin un peu éméché entrer. Je n'aimais pas quand il était dans cet état là mais je n'avais pas mon mot à dire. « Oui, je sais que mon père t'apprécie. Il m'a dit la dernière fois au téléphone que tu faisais quasi parti de la famille. Et disons que je ne t'ai pas amené à New-York pour qu'on aille faire un tour à la statue de la liberté. Bon pour que tu parles à ta mère et que tu ailles mieux mais j'avais quelque chose à te demander. Cependant, j'ai peur que tu refuses. » J'avais chuchoté tout ça. Je savais que Calvin était une plaie quand il avait un coup dans le nez et cela pouvait être un vrai gamin. J'embrassais la petite tête blonde qui dormait comme un loir sur ma poitrine. « Mais quand tu seras sobre. Je ne veux pas que tu réveilles Stuart avec des cris de pintade car tu auras eu peur de ce que j'allais te demander. » Même si j'étais quasi certaine que mon père avait craché le morceau...
« Oui, je sais que mon père t'apprécie. Il m'a dit la dernière fois au téléphone que tu faisais quasi parti de la famille. Et disons que je ne t'ai pas amené à New-York pour qu'on aille faire un tour à la statue de la liberté. Bon pour que tu parles à ta mère et que tu ailles mieux mais j'avais quelque chose à te demander. Cependant, j'ai peur que tu refuses. »
Bon j'avais peut-être bu un verre de trop finalement. Donc si je comprends bien nous ne sommes pas ici pour faire du touriste? Elle me faisait marcher ma parole? Comme si j'étais un monstre quand j'avais un petit trop bu. Je lui tire la langue tandis qu'elle se penche sur la jolie tête blonde qui dort au creux de sa poitrine. Le petit dort il ne faudrait pas le réveiller.
« Mais quand tu seras sobre. Je ne veux pas que tu réveilles Stuart avec des cris de pintade car tu auras eu peur de ce que j'allais te demander. »
Mes cris de pintade?! Vraiment n'importe quoi! Je lui tire la langue avant de retirer mon pull pour le jeter sur la commode. Je fouille dans ma valise pour y trouver un bas de joggings ce qui me sert de pyjama quand je suis en voyage. Je m'enferme par la suite dans la salle de bain sans chichi et regarde mon reflet dans la glace. Est-ce que je ferais un bon père? Forcément le beau père avait cracher le morceau et bon sa m'avait un peu scier en deux en faite. Après tout ou est le problème? Je l'aime, elle m'aime, on a déjà eu un gosse ensemble.....il a eu des complications....mais ça ne veut pas dire que sa va arriver systématiquement non plus?! Je me lance de l'eau au visage pour me remettre les idées en place. Vaut mieux en parler après une bonne nuit de sommeil. Je regagne la chambre, la mère du petit ne l'a toujours pas récupérer et je ne crois pas qu'elle va le faire. La preuve il a un petit lit de camp monté à côté de notre propre lit. Je prends le petit bonhomme des bras de ma chérie pour le déposer dans le lit de fortune. On oublie les galipettes pour ce soir. Je le borde doucement et lui donne son ours en peluche. Quand la chose est faite je regagne notre lit et me couche à coté de ma chérie qui se blottis contre moi en Koala.
- On parlera demain matin alors. Vu que c'est important d'accord.
Je le regardai me retirer Stuart avant de venir se coucher à côté de moi. Comme un réflexe, je partis me blottir contre lui comme un koala en parsemant son cou de baiser avant de coller mes mains sur sa poitrine et de m'assoupir. Mais je me réveillai vite parce que Stuart avait fait un cauchemar et que Calvin s'agitait dans son sommeil. Je me levai doucement, recouvrant Calvin pour ne pas qu'il attrape froid et partis nettoyer le visage de mon petit bout de chou avant de me coucher sur son petit lit pliant et de l'attirer contre moi. Le petit vint se blottir contre moi et je caressai ses cheveux en regardant New-York, la ville qui ne dormait jamais.
Le lendemain matin, je fus réveillée par le petit qui voulait des gaufres. Du haut de ses trois ans, Stuart était quelqu'un de très capricieux. Alors, je me levai pour l'habiller – ainsi que moi-même et descendit déjeuner. Une fois en bas, je vis mon père qui était en train de hurler au téléphone. Mettant Stuart sur une chaise juste en face de ma mère, j'emmenai mon père à l'écart pour lui demander quel était le problème. « seine Mutter ist verschwunden 'sa mère a disparu'. » Je ne parus pas trop surprise car la mère du petit avait l'habitude de partir en le laissant seule. « sie wird zurückkehren. Ich gehe seiner. 'Elle va revenir. Je vais m'occuper de lui.' » Je repris ma place à côté du petit bout de chou avant de faire l'avion avec une cuillère et de lui donner à manger. Puis, je tournai la tête vers la porte d'entrée et je le vis. A cet instant, ce fut comme si la terre s'était arrêtée de tourner et je lui fis signe de nous rejoindre quand Stuart ne trouva rien de mieux que de me jeter une partie de son déjeuner dans la figure. Le petit polisson me regarda un moment avant de s'enfuir sous la table et de manger un bout de pain qu'il avait volé. Je me levai pour embrasser mon amoureux. « Pas trop la gueule de bois, demandai-je avec un sourire satisfait. »
Mes yeux s'ouvrent par eux même tôt dans la mâtiné, mes muscles sont engourdie et j'ai un timide, mais bien présent mal de tête. Je me tourne sur le côté pour rencontrer le corps chaud de Evelyn, mais je ne rencontre que des draps froissés et froid par la même occasion. Je pousse un profond grognement de mécontentement avant de m'extirper du lit à mon tour. Je prends une douche rapide avant d'enfiler un t-shirt d'un groupe rock ainsi qu'un jeans et je descends pour rejoindre ma chérie et sa famille.
- Bonjour....
J'ai les cheveux en pétard, je suis vraiment fâché avec le peigne. Les beaux-parents me saluent chaleureusement et quand mon regard ce pose sur Evelyn, c'est comme si le temps c'est arrêter, mais il vite repris quand elle reçoit la moitié du petit déjeuner du petit en plein visage. Je pouffe légèrement de rire tandis que ma dulcinée s'approche de moi en autant la nourriture qui c'est agrippé à son jolie visage.
- Attends tu as un morceau là!
« Pas trop la gueule de bois? »
- Non pas trop juste assez.
Je lui enlève le morceau de nourriture juste avant qu'elle m'embrasse tendrement. Des matins comme celui-là j'aimerais que ça soit comme ça tout les jours. Je prends place à la table de cuisine et prends une pomme qui trône dans la corbeille de fruit avant de le porter à ma bouche. Le petit monstre sous la table s'agrippe à mes jambes.
- Daß du unter dem Tisch riesig klein machst!? (Que fais-tu en dessous de la table petit monstre!?)
Je n'ai pas encore pris l'accent Allemand, mais mon beau père accueille mon envie d'apprendre à parler leur langue d'un bon œil. Stuart ce met à rire et j'en fais tout autant avant que mon attention ce tourne vers Evelyn. Je lui chuchote tout bas.
- Quand veux-tu que l'on ce parle? Je n'ai pas oublié que tu voulais me parler de quelque chose d'important.
Je regardai Calvin se débrouiller merveilleusement bien avec la famille et quand il m'embrassa, mon cœur faillit s'arrêter. Lentement, je me remis sous la table pour prendre Stuart dans mes bras et le remettre sur mes jambes. La petite tête blonde n'arrêtait pas de s'agiter et je dus lui demander de cesser avant de lui donner à manger à la cuillère. Je l'avais élevé et j'avais le sentiment que si j'avais eu Matthew, il aurait été comme Stuart. Passant la serviette, je le débarbouillai pour entendre Calvin me chuchoter à l'oreille qu'il voulait qu'on parle. Je le regardai, gênée par la situation. « La mère de Stuart a disparu, dis-je avec une rapidité déconcertante, est-ce que cela ne te gêne pas si je le garde un peu avec moi le temps qu'elle réapparaisse. » Je pris le petit avant de commencer à jouer avec lui. Le petit mit ses bras autour de mon cou et posa sa tête sur mon épaule avant de téter son pouce. « Mutti, lâcha-t-il finalement. » Ce mot eut le don de me remémorer des souvenirs car il voulait dire 'Maman' en français. Je n'avais jamais dit à Calvin que j'avais élevé Stuart, qu'il était comme fils.
Le petit toujours accroché en koala autour de mes épaules, je tapotai sur celle de Calvin avant de lui demander de me suivre au loin. Ensuite, je m'accoudai contre le mur et baissai la tête. « J'ai... Enfin, j'aimerai bien... avoir un autre bébé avec toi. Mais si tu ne veux pas, je comprendrai. » Puis, je le pris tout contre moi avant de l'embrasser. Le bébé dans mes bras ne bougeait pas regardant par terre. C'est à cet instant que je pris ma décision. « Je vais destituer sa mère de ses droits, dis-je simplement avant d'embrasser Stuart sur le sommet du crâne. »
[HJ: Désolé c'est un peu long, mais je n'ai pas pu faire autrement -.-]
« La mère de Stuart a disparu, est-ce que cela ne te gêne pas si je le garde un peu avec moi le temps qu'elle réapparaisse. »
Mon regard ce pose sur le petit bonhomme que Evelyn aime tant. Je la trouve bien maternel avec lui. Il a certainement anguille sous roche. Je ne réponds pas tout de suite. Garder un enfant ça ne me cause pas réellement de problème on peut facilement se débrouiller et l'appartement est déjà bien grand pour nous deux alors on peut facilement avoir un petit bambin dans la maison. Ce qui m'inquiète c'est ce qui se passe en ce moment en ville. Je me résonne en me disant que le taux de criminalité est beaucoup plus haut à New York alors faut relativiser.
- Non, ça ne me gêne pas, l'autre chambre ne sers à rien de toute façon. On pourra facilement l'aménager.
Je croque dans ma pomme en silence. Quand Evelyn me tapote doucement sur la main. Elle me demande de la suivre pour pas que ses parents entendent une partie de la conversation. Le petit est toujours accroché en koala après Evelyn. Silencieux j'attends qu'elle vide son sac, parce que oui certainement nous allons rentrer dans le vif du sujet.
« J'ai... Enfin, j'aimerai bien... avoir un autre bébé avec toi. Mais si tu ne veux pas, je comprendrai. »
Bon oui je le savais, son père avait craché le morceau hier soir quand nous étions un peu ivre tout les deux. Je suis sûr le point de lui donner ma réponse, mais elle me plaque contre lle pour un long baiser. Le petit ne fait que regarder par terre sans émettre aucun son. Je crois que ce genre d'affection ne lui ai pas trop familier. C'est à ce moment que Evelyn me lâche une bombe.
« Je vais destituer sa mère de ses droits. »
Je reste sans voix pendant un moment, j'ouvre ma bouche et la referme sans rien dire. Mon père est avocat alors j'ai une bonne connaissance de la justice. Ce genre de cause peut prendre énormément de temps. Il a des inspecteurs qui viennent chez toi pour voir si tu pourrais être une bonne famille d'accueil. Il fouille aussi dans le passé de chacun et ah oui, c'est beaucoup plus facile d'avoir la garde d'un enfant quand le couple est marié.
- Chérie.....bien sûr que je veux un autre enfant avec toi ça serait vraiment merveilleux. Pour ton filleul, c'est disons compliqué. Laisse-moi finir, je ne suis pas contre, je vais t'aider, ça seras plus facile ensemble que tu sois toute seule à faire la demande. Je sais que tu détestes l'argent et tout, mais les chacals de la protection de l'enfance aime les gens riches c'est comme ça. Je vais changer d'emplois aussi un Barman c'est jamais accepté, j'ai un diplôme en économie il faut bien qu'il serve!
J'embrasse le petit bonhomme sous le haut de la tête avant d'embrasser Evelyn doucement pour sceller la promesse que je lui fais.
- À notre retour, on fera quelques appels pour entamer les démarches d'accord? On va l'avoir notre petite famille...
Je sautai littéralement de joie. J'avais tellement peur qu'il refuse d'avoir un bébé, qu'il ne veuille plus même ne serait ce l'idée qu'un petit bout vienne au monde avec moi. Je me mets à pleurer de joie. Je me sens limite idiote devant tout ça et Stuart recueille une petite larme avant de me demander pourquoi je pleurai. « Maman est heureuse mon chéri, c'est tout. » Je venais de l'appeler Maman juste devant Calvin. « Je vais t'expliquer le fond de l'histoire et après on ira voir ta mère mon chéri. » Je reposai le petit par terre qui partit vers mon père pour aller se blottir sur ses genoux. Puis j'attirai Calvin tout contre moi pour le bloquer dans mon étreinte. « Bethany, ma cousine est tombée enceinte peu de temps avant moi. Elle a accouché quand j'étais encore enceinte de Matthew et a disparu peu de temps après. C'est une droguée multi récidiviste. Alors, mes parents m'ont confié le petit que j'ai pris sous mon aile et quand j'ai perdu Matthew, il est devenu comme mon fils. Mon fils qui est mort trop tôt. Pendant un an, il a été près de moi. Puis cette... est revenue et a repris son fils. On s'est battues... Vraiment. Je lui ai arraché une touffe de cheveux. Je suis restée proche de Stuart puisqu'il continue de m'appeler Maman alors que sa propre mère est Tata. Du coup, quand je suis partie à SF, c'est devenu dur. Mais je veux le garder auprès de moi si cela ne te gêne pas... » Je le regardai avec mon regard énamouré. Je lui pris ensuite les mains. Les miennes tremblaient quand tout d'un coup, je me sentis mal. « Excuses-moi! ». Puis, je partis aux toilettes où je vomis tout mon repas. C'était fréquent ces temps-ci mais je savais que je n'étais pas enceinte car le test que j'avais fait la veille était négatif... Une fois que je commençai à aller mieux, je me dirigeai vers Calvin avant de lui prendre la main encore tremblotante. La sienne était chaude et je ne me sentais pas bien du tout mais je devais être forte car aujourd'hui, il allait faire quelque chose de très important. Il allait revoir sa mère... Après des années de séparation.
Je tique un peu quand elle réponds à son filleul, effectivement il a anguille sous roche. Cependant je suis bien content qu'elle veut me parler de son lien avec le petit bonhomme. Elle le dépose à terre et ce dernier cours rejoindre mon beau-père. Evelyn me plaque contre elle et me murmure tout bas, l'histoire à l'oreille.
« Bethany, ma cousine est tombée enceinte peu de temps avant moi. Elle a accouché quand j'étais encore enceinte de Matthew et a disparu peu de temps après. C'est une droguée multi récidiviste. Alors, mes parents m'ont confié le petit que j'ai pris sous mon aile et quand j'ai perdu Matthew, il est devenu comme mon fils. Mon fils qui est mort trop tôt. Pendant un an, il a été près de moi. Puis cette... est revenue et a repris son fils. On s'est battues... Vraiment. Je lui ai arraché une touffe de cheveux. Je suis restée proche de Stuart puisqu'il continue de m'appeler Maman alors que sa propre mère est Tata. Du coup, quand je suis partie à SF, c'est devenu dur. Mais je veux le garder auprès de moi si cela ne te gêne pas... »
- Non ça ne me dérange pas.
Avoir un petit bout de chou dans la maison ne pourrait que nous faire du bien. En plus sa serait une bonne pratique pour l'arriver d'un bébé dans nos vie. Evelyn s'excuse rapidement avant de filer aux toilettes pour y vider encore son petit déjeuner. C'est étrange, ça lui arrive de plus en plus régulièrement pourtant on a fait des tests de grossesse et ils sont tous avérer négatif. Elle revient vers moi en me prends aussitôt la main. C'est le moment de faire un truc important, mais j'ai envie de reculer....Evelyn m'encourage à avancer. Le cimetière n'est pas très loin ce qui est une chance. On peut faire le chemin à pied. On s'habille chaudement avant de sortir à l'air froid. En plein mois de février à New York il fait froid. On atteint après 20 minutes de marche l'entré du Cimetière. Je reste de longue minute devant l'énorme clôture de fer forgé.
Une fois devant la grille du cimetière, j'entoure mes bras autour de sa taille et l'attirai vers moi avant de lui déposer un baiser sur la nuque. Il venait d'accepter d'avoir un enfant avec moi et que Stuart fasse parti de notre nouvelle petite famille. Je me mis devant l'entrée avant de caresser son visage de la paume de ma main, le regardant avec la bienveillance dont je pouvais faire preuve à certains moments avec lui.
- Je serai avec toi. J'avancerai la première. Tu n'auras qu'à me suivre et au moment venu je m'éclipserai comme le soleil.
Je me mis sur la pointe des pieds pour lui déposer un doux et chaste baiser sur les lèvres avant de m'avancer dans le vaste cimetière pour chercher la tombe de Mme Sullivan. Je ne tardais pas à la trouver alors je fis mon signe de croix avant de faire signe à Calvin et de me retourner pour regarder la photo. Rousse comme moi.
Quelqu'un veut vous parler, Madame, dis-je simplement avant de partir chercher une autre tombe. Une tombe d'une grande importance affective.
Evelyn sens mon trouble et se met à me cajoler comme elle le fait quand elle me sens mal ou très émotif. Seulement deux personnes dans ma vie sont capable de faire ce genre de chose avec moi Evelyn et Katrina. Elle me parle doucement pour que le son de sa voix puisse me calmer.
- Je serai avec toi. J'avancerai la première. Tu n'auras qu'à me suivre et au moment venu je m'éclipserai comme le soleil.
Elle se détache de moi et prends la direction du cimetière, après un moment d'hésitation je me décide à la suivre à travers le dédale de pierre tombale. Evelyn finit par s'arrêter devant celle de ma mère. Je la vois faire son signe de croix avant de murmurer tout bas:
Quelqu'un veut vous parler, Madame...
Evelyn s'éclipse comme elle me l'avait promis. Je n'ose pas m'approcher de la jolie tombe de ma mère. Je suis bien obligé par le faire et j'en profite pour nettoyer la pierre froide.
- Bonjour...maman.....je sais que je suis un bien mauvais fils et c'est pourquoi tu viens me hanter dans mes rêves.....je m'en veux tellement....
Je ferme les yeux douloureusement ça fait des années que je ne suis pas venu sur la tombe de ma mère. Mes genoux fléchis et je me retrouve à genou devant sa photo. J'éclate en sanglot, des sanglots que je tente de retenir.
- Je t'en pris! Pardonne moi! Je n'en peu plus.....
J'étais devant sa tombe. Sa vraie tombe. Pas la factice qu'il y avait à Hambourg. Mais bon, je ne pouvais pas en parler à quiconque. Il venait me voir ces temps-ci, comme ci ma décision d'avoir un bébé l'avait alerté. Il était parti beaucoup trop tôt et je me contentai de m'assoir en tailleur avant de lui raconter ma vie. Je venais souvent le voir, lui parler mais bon, cette histoire remonte à tellement longtemps. Il avait été un ami pour moi, un protecteur et il était parti beaucoup trop tôt.
- Tu sais Jasper, il y a un fou furieux qui sévit à San Francisco en ce moment. Cela me rappelle la nuit où tu es mort. Maman parle beaucoup de toi...
Je jette un regard en direction de Calvin pour le chercher du regard mais je ne le voyais pas. Peut-être était-il assis comme moi devant la tombe de sa mère ? Je savais qu'il était très perturbé à cause de cette histoire.
- Il a tué un garçon hier. Il avait ton âge, je crois. Je sais, je sais que tu n'aimes pas que je dise à tout le monde que je suis fille unique mais c'est ce que je suis non ? … Non, tu as raison. Mais bon que dire mise à part, mon frère était un fou furieux qui a tué des jeunes filles en les torturant et a écopé de la peine de mort aux Etats-Unis. Je sais que Papa est là à cause de l'anniversaire de ta mort. Penses-tu! Enfin, j'ai un copain maintenant. Ne fais pas ta tête de mule, je t'ai parlé de Calvin et j'ai pour projet de refaire un bébé avec lui...
Je me tus un moment, jouant avec les pâquerettes pour relever la tête mais aucune trace de Calvin. Je commençai à m'inquiéter. D'un bond, je me levai pour le voir agenouiller devant la tombe de sa mère en train de pleurer. La même réaction que la mienne quatre ans auparavant. Je le laissai donc se vider le cœur avant de me tourner vers la tombe en question. Un jeune homme roux souriait à pleine dents et je me mis à pleurer, moi aussi. Mais bon perdre sa seconde moitié, c'est pas top.
- Tu fais chier Jasp'. Franchement tu fais chier! T'es qu'un gros con! Quelle idée t'as eu de tuer des gens. Et aussi de vouloir partir loin de moi! Merde, je vais avoir un bébé et tu ne le connaitras pas, tu ne seras pas là à mon mariage. Putain de jumeau de merde! Espèce de cinglé! Pauvre timbré! Pas étonnant que je sois malade et j'me demande bien pourquoi notre mère bio a fini en asile tiens! Heureusement, j'ai hérité de l'épilepsie et pas de la schizophrénie. Putain j'espère que tu pourris en enfer. On se voit le mois prochain. Salues Satan de ma part.
Je retournai sur mes pas, le coeur léger d'avoir parlé à ma moitié pour m'arrêter près de Calvin et de m'agenouiller avant de le prendre dans mes bras. Heureusement pour lui, il ne m'avait jamais posé de question sur mon frère. Pis bon je me voyais pas trop lui répondre. Je le berçai doucement en attendant que les sanglots cessent. Les siens... comme les miens.
Bon je savais que me rendre sur la tombe de ma mère me mettrais dans un état plus ou moins lamentable. Ça fait des années que je ne suis pas aller et je me suis rendu compte que mon père n'y vient pas souvent non plus. Alors si je fais autant de cauchemars à propos d'elle est-ce que ça serait lier au faite que je viens pas souvent la voir? Dans le fond je dois comprendre que c'est ma culpabilité qui prends le visage de ma mère et non pas ma mère réellement. Elle ne serait pas du genre à torturer son propre fils de la sorte c'est évident! Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt.....
Je tends ma main pour la déposer sur le petit compartiment ou contient la photo de ma mère dans son jeune temps. C'est à ce moment que je sens un poids dans mon dos et les sanglots étouffés dans mon cou. Le reste de mes sanglots se mêlent aux siens. Je ne sais pas combien de temps on reste dans cette position, mais je dois avouer que ça me fait du bien de me débarrasser de cette culpabilité qui me colle à la peau depuis des années.....
- Merci maman.....
Je le prends plus comme un signe quand un rayon de soleil apparaît pour nous réchauffer. Je sais que maintenant mes cauchemars vont diminuer et partir m'abandonner. Je me tourne vers Evelyn et sèche ses propres larmes avec mes doigts.
Je lui caressai doucement le visage avant de poser un doux baiser sur ses lèvres et de me lever. J'avais mal partout depuis quelques temps et j'ignorai ce que j'avais mais j'espérai que cela n'était pas du à ma maladie. Je me mordis la lèvre à cette pensée avant de l'entraîner hors de ce putain de cimetière qui me fichait froid dans le dos avant de me retourner vers lui et de remettre une de mes mèches de cheveux en place.
- Ça va. J'ai quelqu'un de ma famille ici et cela me fait mal au cœur de voir sa tombe à chaque fois.
Je séchai une de ses larmes sur son beau visage avant de lui sourire.
- Bon on fait quoi maintenant ? J'irai bien faire les magasins avec Stuart avant le diner avec mes parents ce soir ? Tu veux rentrer à l'hotel te reposer ou faire office de porteur ?
- Ça va. J'ai quelqu'un de ma famille ici et cela me fait mal au cœur de voir sa tombe à chaque fois.
Je ne pousse pas plus loin mon interrogatoire, ce n'est jamais facile d'aller visiter quelqu'un dans un cimetière. Elle sèche amoureusement mes larmes sur mon visage. Ça me fait du bien c'est comme si d'un seul mouvement elle peut effacer ma peine et me l'a faire oublier. Je réussis même à lui sourire un peu.
- Bon on fait quoi maintenant ? J'irai bien faire les magasins avec Stuart avant le diner avec mes parents ce soir ? Tu veux rentrer à l'hotel te reposer ou faire office de porteur ?
Rentrer à l'hôtel pour me reposer? Non, j'en ai pas particulièrement envie parce que je sais que si je me retrouve seul en quatre murs je vais finir par broyer du noir. Elle veut faire les magasins pas étonnant chez une fille.....voyons ça comme un exercice de vie de famille. Parce que forcément un jour je vais devoir faire face à la musique puisque j'ai dit oui pour avoir un bébé avec la femme de ma vie.
- Je veux bien être le porteur, mais avec un bras sa risque d'être chaud! Je veux bien essayer, à quel endroit veux-tu aller?
Je ne pouvais pas détourner mes yeux de lui tellement je le trouvais magnifique. Après tout, c'était mon homme maintenant et il fallait que je m'y fasse. Il voulait m'accompagner pour une journée shopping. Je devais refaire la garde de robe de Stuart et les sous donnés par mes parents la veille ne serait pas de trop vu que j'étais complètement fauchée.
- Si on résume bien la situation, dis-je en lui prenant le bras en éludant sa question; je comptais faire tous les magasins voyons, nous allons avoir un petit bout de chou chez nous et tu veux faire un bébé. T'imagines! Alors qu'il y a un mois où ne pouvait pas se piffrer. Toi parce que tu pensais que je t'avais abandonné et moi parce que je pensais que tu étais fiancé. Ensuite, t'es parti en Chine et revenu. Et maintenant, on va rentrer retrouver nos six bêtes et faire un bébé. Tu sais ce que cela veut dire ?
Je m'approchai doucement de lui avant de glisser mes mains les poches arrières de son jean – j'adorai faire ça quand on était en Europe – et je capturai ses lèvres dans un baiser des plus sauvages. Nous avions l'habitude de ce genre d'effusions en pleine rue quand nous étions plus jeunes. Je me souvenais encore de l'arrière d'un bar où nous avions failli nous envoyer en l'air comme des bêtes si des jeunes n'étaient pas passés par là. Mais notre relation était comme ça. Fusionnelle.
- Cela veut dire, dis enfin après l'avoir lâché, que nous allons devoir faire... Beaucoup... Beaucoup... de sport.
Je lui souris avant de lui lancer un clin d'oeil plein de sous-entendu avant de rentrer dans une boutique pour les femmes. J'avais besoin d'une nouvelle paire de chaussures.
Le shopping! Le point faible de toute les femmes sur cette terre. Je ne vais pas trop me plaindre, car je suis tout de même très dépensier moi même. Evelyn me prends le bras délicatement pour que je m'approche d'elle un peu plus. Je ne peux pas m'empêcher de sourire, car je sais exactement ce qu'elle tente de faire.
- Si on résume bien la situation, voyons, nous allons avoir un petit bout de chou chez nous et tu veux faire un bébé. T'imagines! Alors qu'il y a un mois où ne pouvait pas se piffrer. Toi parce que tu pensais que je t'avais abandonné et moi parce que je pensais que tu étais fiancé. Ensuite, t'es parti en Chine et revenu. Et maintenant, on va rentrer retrouver nos six bêtes et faire un bébé. Tu sais ce que cela veut dire ?
J'éclate de rire, c'est vrai elle résume parfaitement la situation, ma chérie glisse ses mains dans mes poches arrières de mon jeans. Chose qu'elle faisait souvent quand on était en Europe. Elle se met sur la pointe des pieds avant de capturer mes lèvres dans un baiser sauvage. Notre relation a toujours été de cette manière passionnelle et très fusionnelle. Elle me lâche quelques minutes après et un petit sourire coquin se glisse sur ses lèvres.
- Cela veut dire, que nous allons devoir faire... Beaucoup... Beaucoup... de sport.
Un autre éclat de rire de ma part. Je caresse de ma main valide le visage de ma chérie doucement. C'est à mon tour d'avoir un sourire coquin.
- Tu sais bien que je suis toujours pour le sport....encore plus ce genre de sport de chambre.
Je lui prends ensuite délicatement la main, nous avons du shopping à faire.