HISTOIRE !
[...] Alexandre Aaron JACKSON, fils de Daniel JACKSON et Maria RICARDO, né le 03 janvier 1994 à l'hôpital civil de Bordeaux, à 22h56.
Admis à l'orphelinat St Sophie de Bordeaux, le 01 mars 1994 [...]
Mes parents étaient à Bordeaux pour leurs voyage de noce. Âgés de 21 ans chacun, ils s'étaient mariés trois jours auparavant. Mon père, Danny, était un jeune américain, sous-directeur d'une chaine d'hôtels Californien. Ma mère, Maria, était une américo-portugaise, attachée de Presse depuis peu pour le Vogue portugais, installée à Los Angeles, enceinte de 7 mois et demis. Et moi, je suis leur fils unique, américain et 1/4 portugais, étudiant au lycée, sans famille.
Si Maria s'est installée à Los Angeles, s'est qu'au Portugal, elle n'avait plus ses parents, morts dans un incendie, et qu'elle était fille unique. Danny n'avait plus de famille non plus, son père étant décédé une semaine avant sa naissance d'un coma cérébral, et sa mère ayant quitté notre monde un an auparavant, suite à une grosse dépression l'ayant conduite au suicide.
La France était une destination rêvée pour ce couple tout juste marié et attendant un enfant. Et Bordeaux fut leur premier choix. Peut-être que s'ils avaient choisis Paris ou Strasbourg, ça aurait été différent... Peut-être que s'ils n'avaient pas quittés les Etats-Unis, ils seraient encore là avec moi.
Parce que ce qu'il s'est passé, c'est que le lendemain de leur arrivée, ils furent pris dans un bouchon sur l'autoroute les conduisant à leur hôtel. Un bouchon dû à un camion renversé, coupant la route. Cela faisait une heure et demi qu'ils n'avançaient plus. Et soudain, un poids-lourd dévia et fonça droit sur la voiture. On appris plus tard que le chauffeur, roulant sur la voie inverse, avait eu un infarctus du myocarde et s'était évanoui sous la douleur. Lui et mon père furent tués sur le coup. Ma mère décéda 3 heures et demi plus tard, à l'hôpital, après plusieurs essais de réanimation. Elle eu juste le temps de me mettre au monde.
Prématuré de deux mois, plus un accouchement difficile, j'étais qualifié de "bébé prioritaire", pour les soins hospitaliers. Je restais un mois et demi dans cet aquarium que l'on appel couveuse, puis restait à la maternité jusqu'à ce que les papiers d'entrée à l'orphelinat soient complets.
Je ne me rappel de rien, évidement. A part, aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, d'Ashley, infirmière qui s'occupait de moi et qui venait me rendre visite à l'orphelinat. C'était une anglaise de 20 ans étant venu faire ses études de médecine en France. Elle me parlait donc anglais et français, même si je ne la comprenait pas étant donné mon jeune âge. Je crois que si je me souviens d'elle, et que je m'y suis tant attaché, c'est peut-être parce qu'elle pris un peu le rôle d'une mère de remplacement, me parlant, me prenant dans ses bras, etc...
A mes deux ans, je fut envoyé dans mon pays et ma région d'origine. Et Californie, il n'y avait de place pour moi que dans un orphelinat de San Fransisco. C'est là que je vécu et que je continu de vivre aujourd'hui. C'est un endroit particulièrement agréable, avec un personnel s'occupant très bien de vous. Je ne prenait pas mes cours dans l'orphelinat lui même, mais dans des établissements où allaient les enfants "normaux", ce qui avaient encore leurs parents.
Très vite, je me suis fait de nombreux amis. Le premier de tous étant une fille. On ne s'est plus jamais quittés depuis la maternelle. On a partagé tellement de chose ensemble que ça parait impossible que l'on se sépare! Puis, au collège, j'ai rencontré mon deuxième meilleur ami. Avec lui, j'ai testé toutes les bêtises possible et imaginables. Bref... J'en étais où déjà? Ah oui, San Fransisco. Finalement, c'est là que j'ai toujours vécu. Presque. Mais de ce que je me souvient. Et ce n'était que des bons moments. Mais en faite, qui pourrait passer de mauvais moments dans cette ville si magnifique, ensoleillée, qu'est San Fransisco?! En tous cas, pas moi.
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