| Mar 15 Fév - 18:20 | |
| [Oups, désolée, April °_° Ca faisait 25 lignes en prévisualisation T_T Pas besoin d'en faire autant.]
Allez savoir pour quelle raison, je m’étais laissé persuader que je ne faisais présentement pas assez de bonnes actions. Haha, la bonne blague. Je ne préciserai absolument pas que je travaillais de manière ou ne peut plus régulièrement au près d’enfants handicapés et que, rien que pour ça, je méritais certainement d’être considéré comme faisant de bonnes actions à longueur de temps. M’enfin, ne vous fiez pas aux apparences – et aux faits – j’ai beau aimer bastonner le premier venu pour la moindre petite raison un tant soit peu énervante … j’étais aussi de ces gens qui donnaient dès qu’ils le pouvaient. OK, j’avoue que ça a l’air contradictoire, vu comme ça mais je vous assure que c’est véridique. Bref. Tout ça pour en arriver à la même conclusion de toute manière : je m’étais engagé dans une « loterie de la Saint-Valentin » pour la modique somme de 20 dollars qui serait reversée à une association qui visait à aider les enfants défavorisés et leur entourage. Bon, je vous avoue que c’était surtout le geste qui comptait cela dit, en laissant mes coordonnées je m’étais apparemment engagé à participer à ladite loterie.
Quoique quand je compris que la loterie en question n’était autre qu’un matching entre les personnes inscrites … j’eus quelques hésitations à poursuivre. Cela dit, une petite pensée pour « April » - l’inconnue avec qui j’étais censé passé la soirée – m’arrêta et me força à reconsidérer la chose. Ce n’était finalement pas si terrible. Même si je ne connaissais pas la fille, même si j’aurais eu mieux à faire ce soir. Sans compter que c’était parfaitement impoli de poser un lapin à une jeune femme, celle-ci fusse-t-elle une inconnue. Je dus donc me rabrouer une nouvelle fois pour m’encourager à aller à cette soirée toute organisée.
Aussi me rendis-je docilement au lieu indiqué, mon casque de moto sous le bras avec un air un peu paumé en prime. J’écoutais distraitement le blabla de celui qui était certainement l’organisateur et en profitai pour jeter quelques regards à gauche à droite, histoire de me faire une idée des participants et … de me sentir moins perdu et déboussolé en ayant un aperçu des visages justement perdus et déboussolés des autres. Qui a dit qu’on ne devait jamais se réjouir du malheur des autres ?
Bref, les couples d’un soir furent annoncés et les participants invités à pénétrer dans le restaurant où, il fallait l’avouer, la décoration soignée donnerait envie même au plus maussade d’entre-nous. J’avançais dans les premiers et fus rapidement abordé par un serveur poli et inquiet de bien faire son travail. Il me demanda mon nom, le trouva sur la liste et m’enjoignit à le suivre. Bien docilement, je marchai donc dans ses pas jusqu’à ce que nous arrivions à une table … vide. Eh bien, j’avais sans doute dû être plus rapide que la demoiselle avec qui je devais partager la soirée. Je m’assis, commandai un verre de vin et regardai le serveur disparaître en assurant qu’il passerait commande et que celle-ci me serait rapidement apportée. J’arquai les sourcils, sceptique malgré moi, mais me forçai tout de même à arborer un sourire poli. Alors que je restais seul à ma table, je soupirai pour je ne sais quelle raison et murmurai pour moi-même :
« J’espère juste ne pas avoir à faire à un faux plan. »
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