T'es seul ce soir, dans ton apart pourri de Chinatown. C'ton grand père qui t'la filé parce que t'es incapable de payer un loyer tous les mois. Du coup, t'es obligé de vivre parmis les noiche. Tu t'en fous un peu, t'en ai un, enfin un quart. Mais c't'odeur de bouffe asiate te donne la gerbe à force. Assit sur le canapé, tu viens d'faire foiré le couple de ton ex beau frère et ça t'amuse complètement. Il a tout fait, Jésus, pour faire foirer le tien. Cashback. Et puis Lek a décidé de venir fumer avec toi, et ça t'trouves ça plutôt cool vu que y'a moyen que ça dérape, et t'as toujours eu envie de te la faire. Tu roules un joint alors que Lek rentre sans frapper à la porte. " T'as vraiment envie de me voir, c'cool ! " Tu lui fais un de tes énorme sourire moqueur, chose qu'elle doit forcément détester vu la façon dont elle t'envoie bouler quand ils s'affichent sur ton visage. Tu lui tends le joint juste après l'avoir allumé. " Honneur aux nouveaux célibataires. "

Je suis en train de bouillir. Littéralement. Mes mains tremblent alors que je me diriger chez Cale. M'faut un truc là. Faut que j'fume avant d'exploser. Parce que déjà, à l'intérieur de moi, j'implose. Mais là j'en peux plus. Rien que de les imaginer j'ai envie de dégueuler. J'ai mal. Cette douleur cuisante que je hais plus que tout. Cette douleur à cause de l'amour que j'peux lui porter. Trahie. J'ai envie de tout casser. Et je débarque à la volée chez c'mec qu'est Cale. T'as vraiment envie de me voir, c'cool ! Je réponds rien. J'crois que j'pourrais même le frapper s'il me faisait trop chier. Parce que là j'suis loin d'être dans mon assiette. Il me tend le joint que je m'empresse de prendre, tirant une longue taffe. Honneur aux nouveaux célibataires. Ca s'voyait tant que ça que j'venais de casser avec Blake ? Putain. On parle d'autre chose ou j'me casse. J'annonce sèchement avant de coincer le joint entre mes lèvres une nouvelle fois.

Elle a pas vraiment l'air dans son assiette et tu te dis qu'au fond, ça sera encore plus simple si tu veux la pecho, t'sais le trip de la meuf triste qui vient d'se faire plaquer. Tu hausses les épaules à sa réponse et rattrapes le joint après qu'elle ait tiré dessus. " T'veux bouffer ? Le vieux m'a ramené trois tonne de truc chinois et ça empeste mon frigo. "

Je soupire, passant une main de cheveux, avant de m'affaler sur le canapé trop moche. J'ai envie de tout briser sérieux. J'suis comme une dingue, faut que j'me calme avant que ça empire et que je recommencer à brûler des bagnoles. T'veux bouffer ? Le vieux m'a ramené trois tonne de truc chinois et ça empeste mon frigo. Je secoue ma tête. Nan. Je veux boire, ou fumer, j'veux oublier ce truc de merde. J'énonce froidement, rabattant mes jambes contre moi.

Tu hausses les épaules, tu fileras la bouffe aux clodos, y'en a bien trop dans cette ville de toute façon. Tu pars en direction de la cuisine où tu cherches quelque chose de buvable. Cet apart est plein d'alcool chinois dont tu sais même pas si ils sont buvables, t'en prend un au hasard avec deux verres et revient en déposant les verres devant Elektra. Tu la sers et lui rend le joint. " Tu vomis pas sur le canapé, t'es gentille. "

Il m'aime, mon cul. Il n'aurait jamais fait si c'était le cas. Même pour un "adieu". N'importe quoi. Le pire c'est qu'il me prenait vraiment pour une conne et ça me mettait hors de moi ça aussi. J'avais envie de le claquer. Il avait qu'à pourrir sur sa chaise roulante. Plus jamais il me verrait. J'avais déjà assez fait pour lui. Tu vomis pas sur le canapé, t'es gentille. Je regarde vaguement l'alcool qu'il me sert. Je m'en fous. Tant que c'est un truc fort, je prends. Prenant une taffe de mon joint dans une main, de l'autre j'attrape rapidement mon verre que je descends à la seconde qui suit. Je fais une mini grimace, c'est zarb comme alcool. Un autre. J'ordonne, fumant une nouvelle fois en attendant.

T'avais jamais vu Elektra dans cet état. C'était genre la meuf forte qui envoyait tout le monde bouler, pas celle qui se laisse briser le coeur par un gay qui assume pas d'se prendre des bites. Tu t'assoies à côté sur le canapé te roulant un autre joint lui laissant celui là parce qu'elle a l'air d'en avoir plus besoin qu'toi. Tu bois ton verre, c'est vraiment degueu, elle a envie d'un deuxième, t'hausse un sourcil et la sert. " Non sérieux, tu gerbes pas. "

Non sérieux, tu gerbes pas. Je souffle, exaspérée d'entendre des conneries pareilles. J'ai jamais vomi de ma vie pour de l'alcool, et c'est pas ce soir que j'allais commencer. Mec, mes origines ukrainiennes et russes font que je tiens parfaitement ce genre de liquide, alors arrête flipper comme une fillette pour que dalle. Je réplique, avant d'attraper le deuxième verre qu'il vient de remplir avant de le boire une nouvelle fois, trop rapidement. Mais les effets vont commencer à venir. Je n'attends que ça. Cette sensation de flotter et de croire qu'on peut tout contrôler.

" C'pas pour t'offenser, mais t'es une meuf, t'es déprimée, et t'es maigre, ça gerbe tout le temps, les meufs comme ça. " T'hausses à nouveau les épaules et lui sert son troisième verre avant de poser ton joint entre les lèvres pour l'allumer. Ça te fait rire, toi, toutes ces pseudos déprimes à cause de l'amour, pour toi, ça existe pas vraiment, tu kiffes juste une personne parce que tu la trouves belle, bonne, appelle ça comme tu veux. T'as jamais vraiment été amoureux toi, enfin, t'imagine que non , en tout cas.