Meeting enfin terminé, mon dieu que ça fait du bien ! Bon, j’aime ce que je fais, j’adore ce que j’y fais mais mon dieu, que ces longs ces meetings, surtout les enchaîner les uns les autres dans la matinée comme ça c’est juste impossible ! C’est un rythme soutenu à suivre où tu dois prendre des notes, analyser ce qui est dit et bien sûr au préalable les préparer, ça veut dire jongler entre les travaux de la fac et les recherches à faire pour le boulot ! Mon dieu je ne savais pas que ce serait autant d’énergie et d’investissements ! Mais bon, je ne vais cracher sur ce travail car je l’adore, je m’y éclate mais avec moins d’heures ce serait encore mieux ! Tiens, un sms. Je sors mon portable pour lire le message de mon supérieur qui me remercie de mon investissement et pour me féliciter de ma préparation de ce matin et sans faire attention je rentre de plein fouet dans quelqu’un, faisant tomber mon Iphone. Comme c’est mon bien le plus précieux, je m’empresse de le ramasser pour que ça se casse pas et je me relève directement. « Oh, Blake ! » Je lance avec un sourire « Désolé, je regardais pas où j’allais »

Mardi 23 septembre, 13h50. J'imagine qu'à cette heure ci, aux quatre coins de la planète, des gens prennent l'avion, d'autres sont en train de s'aimer, de mourir, de se haïr. J'en sais rien, peut être en Suède. Je suis comme stressé. Je dois rejoindre Elektra en fin d'après-midi, je l'ai invité à venir avec moi pour la soirée sur L.A. Je sais même pas où cette relation nous mène, je sais même si je veux vraiment de cette relation. J'adore cette fille, c'est le genre de meuf qui te jète un regard glacial, comme lui. C'est peut être ça qui fait que je m'accroche tant à elle. Son souvenir. J'accompagne Simcha avec son chien devant l'école. Ses grand-parents doivent venir le chercher ce soir et je lui ai promis de lui ramener un cadeau. Ce gosse est déjà perverti. J'avance rapidement vers le trottoir d'en face alors qu'un homme me percute de plein fouet. Je le regarde de haut en bas alors qu'un sourire s'installe sur mon visage. " Si tu voulais voir le chien, tu n'étais pas obligé de me rentrer dedans. " Je serre brièvement la main de Sidoine pour le saluer, replaçant mes cheveux derrières mes oreilles. " Comment vas tu ? "

« Bon, je le note pour la prochaine fois, je me pointerais carrément chez vous ! » J’éclate de rire en me grattant un peu la tête « D’ailleurs tu habites où ? Ce n’est pas pour venir voler le petit chien, hein, ce n’est pas mon genre » Je ris encore. Ouais, je dis des conneries comme d’habitude mais sans elles je ne serais plus Sidoine Amadheus le plus grand clown de la planète, président des USA et clown, ce n’est pas incompatible si ? Je ne sais pas…j‘espère que non, au pire je ferais clown mime, une vocation que j’entretiens depuis tout petit. « Je vais bien, à vrai dire que je suis crevé, je sors à peine de plusieurs meetings là, et ouais, j’suis un homme occupé ! » Je fais un signe vers le costard que je portais pour signifier que oui, cette fois, l’habit de ministre fait le ministre, j’aime bien aussi reprendre les adages à ma sauce, un problème ? « Et toi alors ? Tu as déjà mangé ? Je crève la dalle moi ! »

" Tu ne sauras jamais mon adresse, je n'ai pas envie que tu crées un traumatisme dans la vie de mon fils en venant prendre son bien le plus cher. " Je ris avec lui alors qu'il me montrait son costume. Il était assez classe, apparemment il se montrait soutient au candidat du coin, mais je n'avais pas trop suivit l'histoire. " Un vrai futur président. " Je répondais par un simple sourire. Les idéaux politiques de Sidoine et moi divergeaient assez, et c'était le genre de chose qui en communauté avait tendance à faire monter les gens en un rien de temps. J'avais largement soutenu la seconde campagne d'Obama, alors que Sid se rangeait dans le clan adverse. Je laissais Joan coller Sidoine et son costume noir, y laissant de nombreux poils blancs. " Je pense que Joan t'a déjà adopté. Mais si tu veux un conseil, change toi avant d'aller déjeuner. " Je pointais du doigts les dégâts causés par mon chien sur son pantalon avant de reprendre. " Je t'aurai bien accompagné, mais je suis assez occupé cet après-midi. Une autre fois, peut être. "

« Quelle idée ! Simcha m’adore et rêve de devenir comme moi ! » Je dis en riant encore un peu, me vantant par la même occasion. Je n’en avais jamais discuté avec lui et je suis sûrement entrain de me planter mais bon, le ridicule n’a jamais tué personne n’est-ce pas ? Surtout pas moi, j’ai tenu jusqu’à vingt ans quand même, encore vingt de plus et je deviens l’homme le plus puissant de la planète, bon, disons vingt-cinq, il faut savoir penser large. « Je l’ai adopté aussi » que je réponds en caressant la petite bête, ce qu’elle est mignonne. Il va vraiment falloir que je tanne Carmen un peu plus pour qu’elle nous achète une bête, mais bon, le problème sera de s’en occuper et je la vois mal s’impliquer et moi…je suis rarement là aussi donc la bête sera souvent en mode solitaire à l’appart. Sinon, on peut engager un dogsitter comme dans ce dessin animé stupide là. « Bien pas de soucis, une prochaine fois alors » Je souris en caressant une dernière fois la bête enfin de libérer Blake et son adorable bête, un dernier signe et il tourne le dos. Je n’ai plus qu’à retourner me changer comme il l’a suggéré, prendre une douche rapide et filer en cours, c’est sans compter sur cette voiture qui fonce sur Blake et moi, je ne sais pas ce qui se passe, je hurle « ATTENTION » mais mon corps suit déjà le mouvement et je cours vers Blake pour le sauver ou un truc dans le genre, ouais mais pour que ça fonctionne j’aurais dû être superman. Superman est mort et moi aussi on dirait puisque je ne ressens plus grand-chose, et merde.

" Actuellement, Sim a décidé qu'il serait neurochirurgien pour les dinosaure, mais seulement dans l'espace. J'ignorai que tu faisais parti des rares personnes exerçant encore ce métier. Tu lui apprendras toutes les combines pour réussir, j'espère ? " Je continuais de rire alors que le jeune homme donnait quelques caresses à Joan. C'est vrai qu'elle était particulièrement mignonne. J'avais craqué sous la pression d'un gamin de quatre ans, et sur le fait qu'elle le soit autant. Je n'aimais pas vraiment les animaux de compagnie, c'était une contrainte de plus à ajouter à celle d'avoir un enfant de quatre ans et demi qui court dans tous les sens et s'approche de trop près des guitares de collection exposées dans mon salon. " Je t'inviterai au restaurant, si tu y tiens tant. " Je lui adressais un dernier sourire amusé avant de commencer à m'éloigner. Concentré sur le fait que Joan fasse n'importe quoi, je n'avais pas vu la voiture arriver droit sur moi. Dans le flan gauche. Puis plus rien. Le néant.