tu sais pas trop pourquoi tu lui dis ça. c’est sorti comme ça sur le moment. tu t’en fous qu’elle te juge mal. tu sais pas si en plus de ça, c’est son genre de juger comme ça. mais bon voilà. c’est dit. et puis tu préfères être honnête plutôt que lui faire croire que tu viens ici avec tes potes, genre boire des coups, avant de rentrer chez vous chacun de votre coté bien gentiment. t’as pas dit tout ça pour lui faire comprendre que tu vas lui sauter dessus, d’abord t’as plus de classe que ça, t’en fais jamais trop, tu vas jamais trop loin, tu forces jamais personne et surtout quand une fille te dit non, tu comprends non. et pas oui peut-être, comme certains mecs, c’est d’ailleurs ceux qui te gonflent le plus. tu détestes les lourds dans ce genre. le serveur arrive avec ton nouveau verre. tu le remercies. « ah ouais... le parfait endroit pour séduire. » tu souris. « il me semble oui… » tu dis seulement. tu bois une premier gorgée de ce second verre. en fait, t’es assez curieux de voir comment elle va réagir maintenant qu’elle connaît tes conditions de venues ici. tu la regardes.

Je sais pas si je suis en train de me faire des idées ou en train d'halluciner mais... je suis là, dans un bar magnifique, avec une vue hyper bien dans le genre romantique y'a pas mieux... avec Curtis. Curtis, que je n'avais jamais regardé que avec des yeux d'amis. Enfin... ça serait mentir si je disais que je ne l'avais jamais un peu reluqué. Mais c'est humain ça, un homme comme lui, ça court pas les rues. Toutes filles devaient se retourner sur son passage. Il était... comme ça. Oui, comme ça. « il me semble oui… » ok, là j'ai la confirmation ultime que j'attendais. Et je sais pas si ça me gêne ou si au contraire, ça me plaît. Je le regarde un instant, me mordant un peu la lèvre, ne sachant pas trop quoi répondre. Faut que je dise un truc là, sinon il va croire que j'en ai rien à faire. Et c'est loin d'être le cas. Comme il l'a dit, je suis célibataire, et faut que j'en profite un peu... « ... et ça marche ? » je demande sur le même ton, prenant une nouvelle la paille entre mes lèvres en le regardant.

denver est le genre de fille qui te plait généralement. enfin… tu sais pas. pas genre comme les autres filles avec qui tu couchent. plus comme dans le genre valentine, pour les trucs sérieux. même si tu serais pas contre là voir un peu plus fun. mais tu as jamais vraiment essayé de la draguer, parce qu’elle avait quelqu’un, parce qu’elle savait que t’étais en couple… tout ça. mais après tout, pourquoi pas ? elle te sort de ses pensées. « ... et ça marche ? » tu arques un sourcil. en toute honnêteté, tu pourrais répondre oui, sans prendre aucun risque d’être détrompé. tu fais une moue perplexe, avant de reposer ton regard intense sur elle. « je sais pas, tu penses… ? » tu dis doucement, en souriant.

Je sais pas trop dans quoi je m'embarque. J'entre dans son jeu, c'est un fait. En même temps, comment pouvoir y résister. Je peux pas trop. J'essaye de me dire qu'il a une copine, mais en même temps... c'est pas moi qui ai commencé, j'ai rien demandé, je l'ai pas dragué ouvertement pour qu'il me dise tout ça. Il l'avait fait lui. Alors... j'avais rien à reprocher. Ca me rappelait quand même la tromperie de Camil tout ça, mais j'en étais pas à ce stade. Pas encore. « je sais pas, tu penses… ? » je pose mes yeux sur lui alors qu'il me regarde un peu trop... intensément. Et ça me coupe dans ma réflexion. Il est gentiment en train de me perturber, et je souris. Je prends mon cocktail, et je finis par le terminer entièrement, posant le verre vide sur la table, « ... je pense. » je termine par répondre, alors que je tortille un peu ma paille dans le verre vide.

tu te doutes que denver pense à ta copine. enfin, qu’elle n’oublie pas ça. évidemment. c’est pour ça que généralement tu préfères draguer des filles qui ne te connaissent pas. t’as pas à justifier quoi que ce soit dans ce cas là et c’est beaucoup plus simple et moins prise de tête. mais là bon, voilà denver sait. et c’est pas pour autant que tu vas te retenir ou t’empêcher de la draguer. surtout que tu vois bien que ça la perturbe un peu, et t’aimes bien l’idée de la bousculer un peu. ça te fait sourire. « ... je pense. » tu hoches la tête. tu vois qu’elle a finit son verre. « tu veux reprendre quelque chose ou tu préfères que je te ramène ? » tu demandes.

J'ai terminé mon verre. Et j'ai pas bu des tonnes, mais dieu sait combien à peine deux ou trois verres arrivent à me décoincer un peu. Enfin pas des masses, mais j'arrive quand même à me lâcher un peu plus. C'est déjà ça. J'essaye de me redresser un peu, faisant mine que non, pas du tout, Curtis ne me perturbe pas. Loin de là. Sauf que bon, on va pas se mentir, je suis pas tellement une bonne actrice, et ça doit se lire sur mon visage que son regard et ses mots me font réagir. Dans le bon sens. « tu veux reprendre quelque chose ou tu préfères que je te ramène ? » la question. Je continue de jouer un peu nerveusement avec ma paille, sans trop tarder à répondre, sinon ça va tout gâcher, « Tu me ramènes ? » je demande, plutôt en réponse qu'en question, et je commence à mettre mon sac sur l'épaule.

« tu me ramènes ? » elle te répond. tu hoches la tête pendant qu’elle remet son sac sur son épaule et que tu sors un billet vert de ta poche de pantalon, sans vraiment vérifier le montant. ça fera le pourboire. tu remets tes cigarettes dans ta poche et sur sors tes clefs de voiture.
vous remontez dans l’ascenseur. tu remarques alors que ton pantalon de costard commence sérieusement à te faire chier, t’es trop serré, trop coincé, t’es mille fois plus à l’aise dans tes jeans…
vous montez dans la voiture et tu démarres en direction de chez denver. tu es déjà alors, donc la route se dessine facilement sous tes yeux. arrivé, tu descends et tu vas lui ouvrir la portière. t’as l’habitude de faire ça, l’éducation, pourtant tu le fais pas tout le temps. t’as même pas réfléchir de pourquoi tu l’as fait là. t’as même pas réfléchi, en fait. tu lui souris alors qu’elle descend.

Je me suis jamais embarquée dans ce genre de choses. Pourtant Curtis je le connais. C'est peut être pour ça que je me laisse un peu aller, il m'est pas inconnu, c'est un ami, et je lui fais confiance en quelques sortes. Alors on quitte le bar où je reviendrais sûrement tellement il est top. On descend par ascenseur, puis en quelques minutes je suis déjà installée dans sa sublime voiture. Tellement confortable, que je pourrais même dormir à l'intérieur. Et pourtant j'ai toujours du mal à dormir dans les transports. Enfin bref. On arrive dans le quartier, il se gare et fait le tour pour m'ouvrir la porte. Je sors mes gambettes nues, me relevant, alors que je le laisse fermer la portière derrière moi. Je lui rends son sourire, hésitant un instant, ne sachant pas tellement comment faire. Je suis nulle avec ça. « Tu veux monter ? » je demande finalement.

la portière ouverte en attendant que denver descende, tu mets tes mains dans tes poches. denver descend et te sourit, tu réponds. elle cherche ses mots. t’as envie de rire. « tu veux monter ? » elle fini par dire. faut bien reconnaître que sur ce coup là, elle te surprend assez. tu pensais pas qu’elle oserait. tu souris, franchement. tu hausses les épaules et tu lui jette un regard en coin. « c’est toi qui vois, denver. » genre, tu décides. tu veux pas l’obliger à te proposer de monter. tu veux pas qu’elle pense que c’est ce que tu veux absolument. c’est ton truc, leur laisser prendre les décisions. au final, toi t’as ce que tu veux, tu t’en fous du temps que ça prend. même si tu sais qu’avec denver ça peut être relativement long. tu la regardes.

Bravo moi. Comment avoir l'air cent pour cent sûre de moi en posant ce genre de question ? Impossible. Ca me stresse ce genre de situation, parce que je sais très bien ce qui va arriver si il monte là haut avec moi. Enfin, je suis pratiquement sûre. Et je sais pas si je veux, ou je veux pas. Je pense à sa copine et c'est sûrement ça qui me bloque le plus. « c’est toi qui vois, denver. » génial. J'avais toutes les possibilités d'accepter ou de refuser. Et puis, ça pouvait être par simple politesse de le faire monter, c'est toujours ça. De toute façon, il fallait que j'oublie Camil, d'un moyen ou d'un autre. Et là, j'en avais peut être la possibilité. Et si Jordan était là, elle me dirait de foncer, j'en suis certaine. Je me pince les lèvres. Je le fais attendre le pauvre, il doit vraiment me prendre pour une folle. Mais bon, il me connait assez pour savoir ce que je dois être en train de cogiter, sûrement. « Bah viens alors... » je termine par répondre lui faisant signe de me suivre, alors que je commence à sortir mes clés.

tu sais pas trop à quoi t’attendre avec denver. surtout dans ce genre de situation, parce que tu n’arrives pas trop à deviner comment elle va réagir. peut-être qu’elle est moins carrée de temps en temps. tu trouverais ça drole. mais agréable. « bah viens alors... » elle sort. tu hoches la tête et tu la suis docilement jusqu’à chez elle. t’es déjà venu dans son appart. enfin, t’es plus très sur. tu te souviens rarement de ces trucs là. et puis, un appart, c’est un appart. a part le tien, tu te souviens jamais des appartements, même s’ils sont cools. aucun n’est plus cool que le tien. pour ça que tu voulais pas de coloc. parce que t’aimes bien trop ton appartement pour le partager avec quelqu’un. et puis t’as pas besoin d’un coloc.
vous rentrez dans l’appartement, t’as toujours tes mains dans tes poches. denver ferme la porte derrière toi. alors tu te mets à refléchir. est-ce qu’elle t’a fair monter pour jouer au scrabble ? tu en doutes. tu te dis qu’au pire, elle te remballe et tu rentres chez toi. alors qu’elle est encore à la porte, tu attrapes son bras pour la retourner vers toi. tu places tes mains des deux cotés de son visage et tu viens l’embrasser tout doucement. rien de brutal.

Je sais pas trop dans quoi je m'embarque. Enfin si je sais. Je sais que si je lui dis de venir, on va pas se mettre à regarder gentiment la télévision et parler de la météo. Et pourtant je lui dis de me suivre. J'ai déjà sortis mes clés, je suis déjà en train de marcher vers mon immeuble, et Curtis me suit. Je commence à me poser pleins de questions, est-ce que c'est bien, est-ce que c'est peut être plus préférable de... bon, faut que j'arrête de me surchauffer le cerveau, et puis on verra bien comment ça se passe de toute façon. Les clés dans mes mains, on passe la porte principale, on grimpe, puis on arrive devant chez moi. Je tourne la clé dans la serrure puis je rentre, laissant ensuite Curtis entrer à son tour, jusqu'à que je puisse fermer la porte derrière lui. J'ai à peine le temps de tourner la poignée et de laisser tomber les clés sur le petit meuble à côté, que je sens la poigne de Curtis m'emparer le bras pour me tourner vers lui et m'embrasser. Ok, je savais que j'allais y avoir le droit, mais ça me surprend quand même. Je laisse quelques secondes s'écouler, avant de m'écarter légèrement de ses lèvres, levant les yeux vers lui. J'ai envie de dire un truc, mais rien ne sort de ma bouche. Je sais pas, je suis bloquée. J'ai encore des millions de questions dans ma tête, mais non, je préfère reposer mes lèvres sur les siennes et poser mes mains sur lui.

tu sais pas trop pourquoi tu fais ça, au final. non tu sais pas. tu sais que denver n’est pas de ce genre là. mais tu tentes. c’est quitte ou double après tout. et puis c’est plus une adolescente, elle a le droit de faire des trucs dans ce genre là sur un coup de tête. elle a de comptes à rendre à personne. toi oui, mais tu t’arranges avec ta conscience généralement, et c’est très bien comme ça. elle se recule et tu restes silencieux à la regarder. attendant sa réaction. attendant un flux de paroles ininterrompu. t’es prêt. mais non. rien ne vient. le silence. et les lèvres de denver à nouveau contre les tiennes. tu souris, tes lèvres appuyées aux siennes. alors que tes mains descendent de ses joues pour aller prendre place sur ses hanches. tu intensifies ton baiser puisqu’elle y est réceptive. t’aurais pas cru. mais t’es agréablement surpris. tes mains s’accrochent à sa robe alors que tu recules, essayant à tâtons de trouver où aller, puis tu la laisses diriger, elle est chez elle après tout.

J'aurai jamais pensé en arriver à ce stade avec Curtis. Je l'avais jamais vraiment vu de cette façon là en fait. Pour moi il avait toujours été le bon ami des soirées trop ennuyeuses, le type que toutes les filles adoraient mais que je ne penserai jamais à toucher moi-même. Et pourtant, j'en étais là, ce soir, à l'embrasser, le touchant pour la première fois comme ça. Et même si des milliards de questions se bousculaient dans ma tête, je me laissais entraîner par ses baisers jusqu'à un peu plus loin dans mon appartement. Je faisais tomber mon sac par terre, en plein milieu du couloir, alors que je commençais à guider un peu Curtis dans mon appartement. La chambre ? Ca me semble une bonne idée. J'enroule mes bras autour de lui, m'agrippant à sa veste alors que je finis en fait par la tirer un peu pour pouvoir la lui enlever. Je n'arrive même plus à penser en fait. J'agis juste.

tu laisses denver te guider et te retirer ta veste, sans lâcher ses lèvres. tu sais pas trop si t’es en train de te foutre dans la merde pour l’avenir en faisant ça. mais pour le moment t’y réfléchis pas trop. t’es concentré sur les lèvres de denver appuyées contre les tiennes et tu approfondis ces baisers avec plus d’ardeur. tu marches à reculons, te laissant suivre la trajectoire que denver prend. assez surpris d’ailleurs qu’elle soit aussi receptive. mais tant mieux après tout. t’avais jamais imaginé passer ce genre de cap avec denver, pourtant t’es agréablement surpris et ça te plait bien. tes mains glissent le long de sa robe légère pour la remonter doucement sur ses hanches et plus haut afin de pouvoir l’enlever.

La Denver habituelle n'agirait pas comme ça. Enfin, peut être. De toute façon, j'allais pas m'arrêter en si bon chemin. Je poussais doucement Curtis dans le couloir qui menait à ma chambre. Levant mes bras et lâchant ses lèvres un instant, je le laissais me débarrasser de ma robe qui rejoint sa veste au sol. Mes yeux ouverts l'espace d'un instant, je remarque qu'on est prêts de la porte de ma chambre. Je plaque une nouvelle fois mes lèvres contre les siennes, virant en même temps mes talons, ce qui me rend beaucoup plus petite d'un coup. Déjà que je suis pas très grande avec mes talons, là c'est pire. Je m'accroche à la chemise de Curtis, que je commence à déboutonner sans regarder, pour qu'elle aille rejoindre le parterre également, alors qu'on termine par entrer dans ma chambre.

tu sais pas trop comment vous en arrivez là. enfin si, tu l’a cherché. et généralement tu as toujours ce que tu veux dans ce domaine. et denver ne pouvait pas résister plus qu’un autre. pourtant, tu l’aurais cru. mais t’étais content de t’être trompé. t’espérais juste que les choses ne se compliqueraient pas après ça, et que vous pourriez toujours continuer d’aller à des soirées les deux comme vous l’aviez toujours fait. pour le moment, tu te poses pas trop la question. tu laisse la robe de denver glisser sur le sol puis remonter tes mains le long de ses cuisses jusqu’à ses hanches. tu sens denver qui tire sur les boutons de ta chemise et tu la laisses te la retirer. la température monte soudainement. tu glisses tes mains sous les cuisses de denver pour la porter et tu te retournes pour la poser sur le lit, te retrouvant entre ses jambes. tes lèvres parcourent son cou, remontant le long de sa machoire, jusqu’à ses lèvres. tu l’embrasses avec ferveur.

Je me retrouve dans les bras de Curtis. Je m'accroche à sa nuque, ne quittant pas ses lèvres une seule seconde. Il me dépose sur mon lit, alors que mon dos s'allonge sur le matelas. Je tire doucement Curtis vers moi, sentant ses lèvres se balader sur mon cou, remontant jusqu'à mes lèvres. Je ne veux plus le lâcher. J'ai complètement oublié ma conscience morale là. Sa copine... Non, j'ai oublié. Et heureusement, parce que je ne veux pas m'arrêter en si bon chemin. Mes mains sur sa nuque descendant le long de son dos, avant de passer sur son torse, descendant encore pour heurter le pantalon. J'enlève sa ceinture, et je le déboutonne, laissant le pantalon trop chic glisser sur ses jambes. Je ne quitte pas ses lèvres, mes mains restent sur le bas de son ventre, j'en veux toujours plus.