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i'll be fine once i'll get it, i'll be good

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Anonymous
Invité
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Sam 1 Fév - 13:51

Est-ce que j’avais gâché mes chances avec lui ? Comprendrait-il que le problème ne vient pas de lui mais de moi ? Ou bien alors serait-il persuadé que c’était lui que je fuyais, qu’il avait mal fait quelque chose ? Se rendait-il compte dans quel état il avait réussis à me mettre ? Un état de transe, de plaisir, de dépendance … addict’, j’en redemandais encore, mais cette peur au fond de mon cœur me retenait. Je me maudissais d’être ainsi et de n’être pas foutue de passer outre mes craintes pour savourer ce que je désirais vraiment. J’avais raison dans un sens, on méritait mieux, mieux qu’une chambre qui ne nous correspond pas, mieux qu’une soirée où la majeur parties des invités sont bourrés, on méritait mieux qu’un lieu où tout le monde pouvait débarquer sans gêne pour ruiner notre moment. Mais au final, tout ça ce n’est que des excuses. Une porte ça se ferme, des bruits de fêtes ça s’ignore, et je savais que si nous avions fermé les rideaux de ce lit à baldaquin plus rien n’auraient existé si ce n’est nos souffles, nos respirations haletantes, notre plaisir et notre désir. J’aurais pu lui donner ce qu’il désirait, j’aurais pu offrir ce que je voulais, tout mon être, tout mon corps, mon cœur ne voulait que lui. C’était une véritable torture de me détacher de lui, de quitter ses bras, de quitter sa chaleur. J’avais la sensation que l’on m’arrachait une part de moi. Je m’infligeais cette douleur toute seule mais c’était la panique qui primait sur tout. Et je venais surtout de prendre conscience qu’Il Nam était désormais la personne la plus importante de ma vie … si j’étais amené à choisir entre lui et ma sœur je savais que le choix serait le plus dur qu’il soit. Est-ce que j’étais capable de vivre sans lui … ? Non. Bien sur que non et ce que je m’apprêtais à faire ce soir par amour, peut paraitre si anodin pour beaucoup de gens, mais pour moi c’était le laisser faire partie de ma vie. Lui donner les clés pour qu’il contrôle ma vie, au sens de la vie qui coulait dans mes veines. Je lui donnais l’opportunité de me réduire à néant. Je tenais trop à lui vous croyez ? Je le sentais si réticent à l’idée de rester avec moi, il ne me regardait à peine, est-ce que je le dégoutais ? Je crispais un peu plus mes doigts sur le tissu du drap en soi et le fixais. Je tremblais, le cœur dans l’estomac, je le fixai prête à le supplier de rester, prête à piétiner ma fierté pour le garder près de moi … C’est dur de garder contenance, mais j’ai déjà perdu cette éclat dans ton regard je ne veux pas ruiner cette soirée. J’ai joué à pile ou face, je suis tombée sur face, j’ai perdu. De toute façon je n’ai jamais eu beaucoup de chance au jeu, comme en amour d’ailleurs. Un goût amer remplit ma bouche alors que j’ai envie de m’accrocher à toi comme si tu allais disparaitre à ton tour. Si tu savais comme je regrette mon geste. Je ne veux pas que ça gâche quoique ce soit entre nous. J’ai envie de t’expliquer, de te montrer, de te faire comprendre mais je suis incapable de prononcer le moindre son, le moindre mot, mon souffle coupé je tremble. De froid ? Je ne sais même plus. Je me tiens comme une poupée de cire, droite, impassible, seul mon regard me trahis. Je suis morte de trouille et le silence qui plane au dessus de nous me tue. Heureusement pour moi la musique est assez forte pour couvrir le bruit de mon cœur qui poursuit sa course folle. Je l’entends battre à mes oreilles alors que ma gorge devient sèche. Moi qui brûlait et fondait quelques instants auparavant, je me retrouvais frigorifiée et figé. Notre bulle semblait avoir volé en éclat et moi je reste au milieu à me faire écorcher par les morceaux. Fait quelque chose Il Nam, je t’en supplie, parce que je crains de m’effondrer si tu me laisses ainsi. Il finit par se reculer et s’allonger sur le lit, enfin il se laisse tomber à la renverse plutôt. Je suis toujours incapable de faire le moindre geste vers lui. J’attends, encore. Je le fixe et me mordille la joue, comme une enfant qui attend une sanction qui ne vient pas. "Et toi tu es ma princesse en détresse hein?" Je ne saurais dire si sa remarque était ironique, moqueuse ou s’il cherchait juste à être au clair avec moi … il ne me regardait pas mais j’esquissais un imperceptible signe de tête pour affirmer que oui, si j’allais dans ce sens, je me voyais comme étant sa princesse en détresse … Je finis par baisser les yeux, tant le regarder devenait un supplice pour mes nerfs.

Ce sont d’abord ses doigts qui me firent sursauter, puis son sourire qui me transperça le cœur. Une vague de soulagement déferla dans tout mon être et un sourire presque triste mais heureux étira mes lèvres qui tremblaient toujours. Un petit rire nerveux s’échappa d’entre mes lèvres, je reprenais mon souffle et grimpai sur le lit en m’accrochant à cette main qu’il me tendait. A demi penchée sur lui, un genou sur le matelas je me laissais guider par lui. Il m’attira à lui en attrapant mon poignet. Son geste était délicat et doux. Je me penchais vers lui et plongeai mon regard dans le sien. Je l’écoutais, j’étais prête à tout entendre. Seul lui avait les cartes de notre futur. Le souffle court, comme après une longue course, je le regardais. Quelques secondes avant, nous étions dans la même position et je me revoyais onduler de plaisir sur lui … mes lèvres avaient encore le goût de sa peau, et surtout de sa virilité. Je rougis, mais je continuais de le regarder. Ses caresses me faisaient frissonner, l’espace d’une seconde je cru qu’il essayait de relancer notre petit jeu mais bien vite je compris le sens de ses caresses. Elles n’avaient plus rien de sensuelle ni de provocante, oh non, elles étaient bien plus douces, bien plus tendre. Un fin sourire étira mes lèvres. Un sourire rassuré, doux, peut être un peu touchée de voir qu’il ne me repoussait pas … je plongeais doucement dans un monde qui n’appartenait qu’à nous alors que je m’en étais extirpée de la pire façon qui soit. Ses paroles me frappèrent en plein cœur et j’étais persuadée qu’il pouvait sentir les battements de mon cœur sous sa paume chaude. Si cette fois je tremblais c’était d’émotion. J’étais émue de ses paroles. C’étaient celles que j’avais besoin d’entendre et sans résister ma main cramponnée à mon drap vint se perdre sur la sienne. Il s’était redressé et moi je maintenais la pression qu’il exerçait sur ma poitrine. Qu’il me sauve ? Je ne demandais que ça … Depuis la mort de Jun, je me suis perdue. J’ai vadrouillé le long de chemin sinueux et long, très long. J’ai laissé mon cœur se remplie de regret, d’amertume et de vengeance, il n’y a rien de pire que ça. Ça vous bouffe, ça fais de vous quelqu’un de mauvais, ça vous rend brutal, méchant, vous n’avez plus aucune conscience mais ça vous va. J’étais devenue une automate, encore capable de sourire, sans jamais le vouloir vraiment. Mais au final ça nous va parce que tout est bon pour faire taire cette soif en nous. Tout est bon pour nous faire oublier notre colère. Vraiment tout. Quitte à tomber dans cet engrenage à la con et devenir une personne que les gens fuient. Au final c’est la vie qui nous rend comme ça. On ne demandait qu’à être heureux, joyeux avec pleins d’amis. Un petit ami, un meilleur ami. Ouais si les choses étaient plus simples c’est ça que je voudrais. Mais les gens qui ont tout ça ne comprennent pas. Ils ne comprennent pas pourquoi les gens comme il Nam et moi on déteste les voir s’approcher trop près de nous. Ils ne comprennent pas pourquoi on a peur de nous attacher. Ils ne semblent pas voir le gouffre qui nous attend quand on se met à aimer quelqu’un. Ou alors ils s’en foutent, ils pensent que jamais ils ne tomberont dedans. Jamais jusqu’à ce qu’ils y foutent les deux pieds. Et puis il y a certaines personnes contre qui on ne peut pas lutter. On s’attache à eux sans pouvoir résister, et plus on lutte plus notre lien se resserre. Comme prisonnier d’un étau. Et on se retrouve comme un con avec nos peurs et nos inquiétudes sans avoir le choix. On se retrouve à aimer une personne en étant incapable de la laisser partir. Une simple amitié qui évolue. Un simple regard qui vous transperce. J’ai peu de personnes pour qui je donnerai ma vie, mais j’en ai. Et cette simple idée me fait chier autant qu’elle me rassure, autant qu’elle m’effraie. Et quand je regarde le visage de Il Nam, son regard sérieux et profond, je sais qu’il fait partit de ceux que je ne peux pas effacer de ma vie. Car même si j’ai peur auprès d’eux, ma solitude me tue bien plus. Et qu’importe, celui qui assure pouvoir vivre seul s’aveugle lui-même. On est des comme des animaux blessés. On montre les dents quand ça fait mal, quand, soudainement, quelqu’un s’attache à nous. Notre douleur on vit avec, on l’oublie pas, on l’efface pas, on apprend juste à la supporter. Pourtant depuis que je connaissais Il Nam, cette douleur au cœur qui me réveillait chaque nuit, semblait disparaitre peu à peu …

Il me ramenait à la vie. Il me donnait vie. Il me rendait vivante. Ce baiser qu’il m’offrit … c’était plus fort et plus intense que n’importe quelle douceur. Mes sourcils se crispèrent comme pour retenir mes larmes alors que je répondais à son baiser avec la même tendresse. J’avais envie de lui dire que c’était lui et seulement lui que je voulais. Je devais oser lui confier mon cœur, parce qu’il le méritait et parce qu’il saurait en prendre soin. Ses lèvres douces me donnait un second souffle et je savais à cet instant que peu importe les difficultés de la vie, s’il était avec moi alors tout irait bien. Grace à sa simple présence je comble ce vide en moi et je me relève. Depuis que Jun et ma sœur m’ont quitté tout me semble fade et sans saveur. Mais son apparition si soudaine dans cette ruelle à mis de la couleur et de la musique dans ma vie. Il m’a donné un sens, une envie, une vie à mener. Alors peut être que l’on pourrait tu sais. On pourrait s’aimer sans en crever. On pourrait essayer d’être un couple d’une niaiserie rare, il paraît que l’amour rend con, on aurait eu une excuse. Sourire bêtement, porter des vêtements assorties et moches. Porter des bagues de couples, boire dans le même milkshake et partager le dernier carré de chocolat, assis sur ce banc à regarder un couché de soleil. Se cacher dans des petits endroits secrets pour se bécoter, pousser nos caresses plus loin que l décence ne l’autorise. On pourrait avoir une vraie relation d’amour. On pourrait aussi devenir une bande de vaseux pathétique à se regarder dans le blanc de l’œil pendant une éternité, s’écrire des mots doux et se faire des sourires douteux de mièvrerie. On pourrait se persuadé que le monde autour de nous n’existe plus et notre amour nous suffit. Comme on le dit si bien, on vit d’amour et d’eau fraiche. Mais j’avoue que ça n’aurait aucun intérêt. Quand on aime, c’est pour mourir d’amour. C’est pour se brûler les sens jusqu’au petit matin et regretter ensuite. C’est se cracher au visage et croire qu’on ne s’aime plus pour finir par se jeter l’un sur l’autre comme si le monde allait s’écrouler et qu’on ne voudrait pas crever ailleurs que dans les bras l’un de l’autre. L’amour que je lui porte est aussi passionnel que fort. Et l’impact qu’il a eut en arrivant dans ma vie montre à quel point il lui serait impossible de quitter ma vie sans me détruire. Mais il me rendait si forte, si puissante, je n’ai peur de rien avec lui. La mort ne devient qu’un partenaire de jeu, et on s’amuse au cache-cache. Mais j’ai ma carte fétiche, celle qui me porte chance, j’ai mon gri-gri, j’ai l’homme que j’aime avec moi. Ce baiser à goût d’avenir et de promesses de bonheur. Il ne veut aller nulle part sans moi … je dois avouer que le début de sa phrase m’a fait rater un battement, ne voulait-il pas avancer avec moi … ? Mais sa réponse était plus belle et plus rassurante qu’un long discours … je ris attendri, sans savoir si j’allais à nouveau me mettre à pleurer tant l’émotion qui me saisissait étaient fortes. Je finis par m’allonger à côté de lui et me serre contre son corps. Il était si brûlant il y a de ça plusieurs minutes, est-ce moi qui ai fait s’évanouir sa chaleur ? Je dépose un baiser sur sa peau et ferme les yeux pour savourer cet instant. Il se saisie de mes doigts et s’amuse à jouer avec. Mon regard se pose sur cette danse qu’il leur impose. Je suis si bien dans ses bras. Ca devrait m’effrayer mais au lieu de ça j’oublie toutes ces ombres qui m’oppressent et me laisser aller. "J'ai... j'ai jamais rencontré une fille comme toi auparavant..." Je ne suis pas vraiment certaine de la façon dont je dois prendre les choses, mais son regard m’assure que c’est positif. Je suis quel genre de fille ? J’étais si curieuse de savoir la façon dont il me voyait. Comment me percevait-il, comment me connaissait-il ? M’aimait-il vraiment pour ce que j’étais vraiment ? Il m’aimait pour ce que j’étais avec lui me semblait-il. Et j’étais si naturelle avec lui, je cessais de jouer, je cessais de porter ce masque de femme forte et redevenait l’enfant apeuré qui réclamait sa mère les soirs d’orages. Aussi innocente que vulnérable. Etait-ce ça qu’il aimait ? Ou aimait-il chacune des facettes de ma personnalité ?

J’étais amoureuse de son sourire. Il était si beau lorsque ses lèvres se retroussaient, mais ce qui me tuait le plus c’était ce regard si intense et profond qu’il avait … je devenais folle avec lui. Tout son être, tous ces gestes, toutes ses paroles m’attiraient à lui comme un aimant. J’avais cessé de résister depuis bien longtemps. Il s’étira et se leva du lit en m’entrainant à sa suite. J’aurais aimé rester dans ses bras un peu plus longtemps mais ce n’était pas le meilleur endroit pour ça. Je rougis quand je perçu son regard gourmand sur moi. En temps normal j’aurais répliqué avec un sourire aguicheur et taquin, mais le souvenir de ses râles de plaisir et ses gémissements me revinrent en mémoire. Je ris gênée et me détourna de lui pour enfiler ma robe alors qu’il ramassait ses affaires. J’admirais on corps alors qu’il était a demi nu devant moi. Il était beau … si beau, presque parfait. Je souris sans pouvoir détourner mes yeux et sursauta presque lorsqu’il pointa son arme imaginaire sur moi. Instinctivement je portais une main sur mon cœur comme si sa balle invisible m’avait touché en plein cœur. « En plein cœur … » répétais-je dans un murmure. En plein cœur. Etait-ce le cas pour moi ? Pourrais-je dégainer mon arme magique et le frapper en plein cœur ? Marquer ma trace à jamais ? Laisser une cicatrice qui serait l’amour que je lui porte et celui qu’il pourrait me rendre ? Je ramassais mes affaires, mes bijoux, mes chaussures que je me contentais de garder à la main. Elles étaient certes très belles, mais elles me faisaient un mal de chien. La main rassurante d’Il Nam m’entraine derrière lui et je lui suis aveuglement dans ce couloir sombre, qui me serait désormais familier. Dehors l’air frais me pique la peau, je frissonne et glisse mes deux pieds l’un sur l’autre. Une boule au ventre me donne l’impression de frauder, d’enfreindre les règles mais c’est grisant et avec Il Nam je n’ai peur de rien … Le froid disparait bien vite lorsqu’il couvre mes épaules de sa veste. Son odeur me fait rater un battement et je resserre cette veste contre moi. C’est mon bouclier. Je le dévorais des yeux, rien de sensuel ou de provoquant, non juste un regard rempli de tendre, et de reconnaissance. Mon regard ne brillait que pour lui. Quand il s’approcha de moi je relevais mon visage vers lui. Ce silence entre nous était si agréable, caressant sa main du bout de mes doigts je tournais vivement mon regard vers la voiture qui s’avançait vers nous. Je n’avais aucune idée de qui c’était, ni comment Il Nam c’était débrouillé pour réussir à nous dégoter une voiture avec chauffeur mais c’était sa magie. Souriante je m’engouffrais dans la voiture et lorsqu’il me rejoignit à a son tour je repensais à cette phrase qu’il avait dit. Ma princesse, ce ma qui faisait toute la différence. Je voulais croire que je lui appartenais, j’étais à lui rien qu’à lui. Je me calais contre la portière, silencieuse. Je remis mes chaussures en place alors que la voiture s’était mise à rouler, nous éloignant de cette prison dorée. Et comme si j’avais oublié l’accident de ce soir je me blottis dans ses bras, pressant mon corps contre le sien et regardant par la fenêtre l’animation de soirée. J’écrasais mon doigt contre la vitre laissant ici et là de grosses traces d’empreintes. Je repensais à cette soirée, jusqu’où j’avais été capable d’aller, je repensais aussi à ce sentiment qui m’oppressait, celui qui m’avait effrayé alors que tout se passait si bien. Je portais mon poing serré à la poitrine et tenta de chasser ce moment désagréable de mon esprit. Je frottais ma peau en faisant de petit cercle comme si ca pouvait chasser mon malaise plus vite. Puis repensant à la réaction d’Il Nam quand je l’avais repoussé j’avais la sensation que je lui devais une explication. J’avais peur qu’il imagine que je jouais avec lui … je ne voulais pas qu’il se méprenne sur ce que qui c’était réellement passé … Mordillant ma lèvre inférieur, je mis de longues minutes avant de me redresser légèrement, de zieuté en direction du chauffeur, craintive qu’il puisse nous entendre et finalement je me tourna vers le jeune californien …

" Il Nam … je suis désolée ... J'ai conscience que ce que j'ai fait ce soir c'était .... Cruelle " Je relevais mon visage vers lui presque timide et détourna le regard dès qu'il plongea le sien dans le mien. Incertaine je repris " C'est juste que ... J'ai pris peur. Je ne suis pas ... Enfin je n’ai pas ... Tu sais... " Non il ne voyait pas, c'était certain qu'il ne voyait pas ou je voulais en venir. Qui aurait pu comprendre mes propos incohérent et dénué de sens ? Je pris une profonde respiration pour calmer les battements de mon cœur et me redressa pour l'affronter, plonger mon regard dans le sien et lui avouer ... " Je n'ai rien à voir avec les autres filles que tu as pu avoir avant, je veux dire je ne suis pas aussi ... Douée ? Non attends ce n’est pas le bon mot. " Je devenais de plus en plu nerveuse, le stress montant en flèche. Mon dieu je m’embrouillais toute seule, je n'arrivais pas lui dire ce que je voulais et ça me frustrais. Pourtant une phrase aurait été simple et explicite, mais je n'arrivais pas à la prononcer. J'avais peur de paraître enfantine, j'avais peur de perdre mon charme et l'assurance que je pouvais avoir à ses yeux ... Je posais une main sur son torse comme pour ressentir sa présence et me donner du courage. J'appréciais son silence, loin de me mettre à l'aise, il me permettait de reprendre mes esprits et d'enfin lui dire pourquoi j'avais mis fin à notre échange endiablé. Après quelques secondes je finis par me lancer : " Je n'ai jamais eut de petit ami avant toi ... " J'avais honte de lui dire ça mais à bien y réfléchir la vie ne m'avait pas permis d'en avoir et je ne voulais pas m’en inventer pour paraitre moins cruche à ses yeux, ma fierté l’aurait encore moins bien pris. " Enfin je veux dire, je n'ai connu qu'un homme avant et ... Je le voyais que rarement, de temps en temps ... C'était complique et je ... Il Nam je ... Tu es le seul avec qui je me suis sentie assez en confiance pour oser aller jusqu'où je suis allée ... Jamais je n'ai rencontré d'homme que j'aimais véritablement et assez fort pour faire ... Ca … jusqu’à toi. " Je marquais une pose pour lui laisser le temps d’assimiler ce que je lui avouais à demi mot … Après tout je venais de lui dire que je l’aimais véritablement même si ce n’était pas conscient de ma part et que cette confession était totalement maladroite … " Tu dois me trouver idiote ... " Un rire gênée ponctua ma phrase. J’osais à peine le regarder mais je finis par relever les yeux et ancrer mon regard au sien pour lui montrer que j’étais sincère. " Dans cette chambre j'avais véritablement envie d'aller plus loin avec toi tu sais ... Pour la première fois j’ai laissé quelqu’un m’atteindre comme jamais personne ne l’avais fait … Et je t’ai … touché, caressé sans savoir si ce que je faisais t’irais, je n’ai jamais … a aucun homme … je …" Portant une main inconsciente à mes lèvres, au souvenir de mes caresses buccales, je déglutis, contenant le flot de mes paroles et de mon explication. Je ne m´étais pas rendu compte que j'avais bloqué ma respiration, ma poitrine me brûlait et je finis par reprendre mon souffle. Essoufflée je me mordillais la lèvre et passant son bras autour de mon cou pour venir me blottir contre lui en baissant les yeux vers son torse. Je crispais mes mains sur son t-shirt et murmura dans un souffle, resserrant son étreinte autour de moi : " Je suis encore vierge Il Nam ... " J’avais fermé les yeux si fort, je ne pouvais pas affronter sa réaction en direct, voir passer de la surprise ou de la moquerie dans son regard. " Ne trouve pas ça ridicule s'il te plaît ... Je me sens tellement bête ... " Lui qui avait du connaître tout un tas de femmes, plus belles et plus expérimentées les unes que les autres se retrouvait avec moi ... Une jeune femme vierge de 22 ans qui l'allume pour le laisser en plan après un coup de panique ... je redoutais sa réaction, j’avais peur qu’il se moque ou qu’il trouve ca rebutant. Qu’est-ce qui pouvait se passer dans la tête d’un homme face à une femme vierge ? Était-il fier ? S’en moquait-il ? Etait-il déçu de tomber sur une femme inexpérimentée ? J’aurais peut être mieux fait de ne rien lui dire et de le laisser découvrir la chose par lui-même ? Et puis il du bien le sentir lors de mes caresses plus poussées … Soudain un éclat attira mon attention dehors. Pressante j’intimais au chauffeur de se garer sur le bas côté. Sortant de la voiture je trottinai jusqu’au vendeur de feux d’artifice. J’ai toujours voulu en faire moi-même mais je trouvais ça ridicule d’en faire seule. Avec Il Nam les choses seraient différentes. Je nous voyais déjà, habillé en pyjama après être rentré d’une soirée trop nul pour nous. On serait à l’aise, dans notre petite maison avec notre bébé chat. Le portrait était idéal et parfait. Attrapant les modèles qui me plaisaient le plus j’en achetais une dizaine. Vous savez les grandes tiges qui font pleins d’étincelles en se consumant. C’était magnifique et j’avais toujours été envieuse de le voir sur le gâteau des enfants fêtant leur anniversaire. J’aurais aimé avoir les mêmes, petite. Revenant à la voiture, j’avais presque oublié que je venais d’avouer à Il Nam ce que je n’avais dit à personne. Serrant les bâtonnets contre moi je regardais le jeune californien souriante et soudainement impatiente de pouvoir les utiliser avec lui sur le toit de notre monde … j’étais toujours aussi anxieuse de savoir ce qu’il pouvait penser de mon aveu, mais naïvement j’espérais qu’il le prenne bien et qu’il oublie presque ce que je lui avais dis …
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Anonymous
Invité
Invité
Sam 1 Fév - 13:53

Il ne savait pas comment il avait fait pour passer d'un état fiévreux à un quasi normal. Quand il y pensait il avait du mal a se dire que quelques minutes auparavant il était prêt à mourir de plaisir sous les caresses de la coréenne et que désormais il se contentait d'être sagement assit à ses cotés sans rien attendre de plus. Il n'en avait pas besoin, peut-être n'avaient-ils pas couches ensembles mais il comprenait que ce n'était pas la le plus important. A sa façon Jungney lui avait donne beaucoup. Des choses qu'il avait du mal à comprendre et même à percevoir mais il savait que ce n'était pas mauvais. Ça ne pouvait pas l'être même si c'était effrayant ça n'avait rien de négatif. Au contraire, malgré qu'il garde son petit air imperturbable au fond de lui il exaltait. Pour tout ce qu'elle lui faisait vivre pour tout ce qu'elle lui offrait. Il n'avait pas menti en disant qu'il n'avait jamais rencontré une femme comme elle auparavant. Et quelque part il était satisfait que cela soit elle. Oh oui peut-être aurait-il pu songer la même chose si cela avait été une autre avec qui il se sentait aussi a l'aise mais... Non, il savait que ça ne pouvait pas être une autre. Sans qu'il ne se l'explique c'était Jungney, et cela serait toujours elle. La première à lui faire expérimenter ce genre de sensations, la première qui réussissait à l'impressionner, à le faire vibrer comme jamais personne n'avait été capable de le faire. Au fond de lui il savait que c'était complexe, il ne savait pas grand chose à son sujet. Même pas son nom... Cette simple idée le faisait sourire, il trouvait ça drôle. D'être prêt à tout offrir à cette fille qu'il ne connaissait pas. Les seules informations qu'il avait ne l'aideraient surement pas à tracer un portrait détaillé de la jeune femme mais ça ne l'effrayait pas. Pour la première fois il se disait qu'ils avaient toute la vie devant eux pour apprendre a ce connaitre. Il voulait savoir ce qu'elle aimait faire les soirs de pluie, le jour de noël, ou bien ce qu'elle aimait le plus quand elle se levait le matin après une bonne nuit. Il voulait la voir avec son air chiffonné du matin, tandis qu'elle penserait ne pas être jolie lui se dirait qu'elle était la femme la plus belle qu'il n'ait jamais vu. Il voulait qu'elle lui confie des anecdotes sur son passe, qu'elle lui parle de sa soeur, qu'elle lui raconte son sixième anniversaire si elle s'en souvenait... Oui il voulait tout savoir d'elle. Mais ce qui l'effrayait le plus c'est d'avoir autant envie de lui parler de son passe... Ses doigts effleurèrent un court instant la croix qu'il portait autour du cou, tandis que le véhicule avançait. "J'ai envie de lui parler de toi..." pourquoi? Il n'en savait rien. Il ne parlait jamais de Jun, pas par pudeur mais par respect. Personne ne méritait d'entendre ses histoires et d'apprendre a le connaitre. Ils étaient tous indignes de lui, mais Jungney... Quelque fois elle lui rappelait "lui". Son sourire, ses yeux brillants pleins de malice parfois.... Il était fou ou alors avait-il juste besoin de trouver des points commun avec ce garçon qui avait marque sa vie? Il n'en savait rien mais il voulait qu'elle en sache un peu plus à son sujet. Il se voyait mal lui parler de but en blanc de qui il était mais qu'elle apprenne à son tour à déceler quel garçon se cachait derrière ses airs durs et solitaire.
 
Elle savait déjà des choses, la façon qu'elle avait de lire en lui comme dans un livre ouvert le déconcerterait toujours mais il se sentait bien... Soulage presque qu'au fil de leur rencontre elle ne décide pas de lui tourner le dos et l'abandonner. Il ne savait pas comment il pourrait décrire leur relation ni même ce qu'ils étaient en train de faire mais il ne voulait rien changer. Qu'importe le nom que cela portait, Jungney était avec lui c'était le plus important. Etaient-ils en train de se promette des choses sans se le dire? Devaient-ils parler sérieusement de ce qu'ils faisaient? Non... Ils n'en avaient pas besoin car malgré qu'ils étaient tout aussi perdu l'un que l'autre ils se comprenaient mieux que personne. Ils savaient ce vers quoi ils avançaient et la direction qu'ils prenaient. Il Nam n'avait pas peur... Demain il voulait se réveillée avec la même sensation qu'il avait en cet instant. Celle de se sentir combler et accompagne... Quelque part il restait frustre de tout ce qui s'était déroulé dans cette chambre à coucher mais... Mais il n'avait pas besoin de ça comme preuve pour savoir ce qu'elle ressentait à son égard. Elle avait besoin de lui autant que lui avait besoin d'elle. Il se perdit doucement dans ses pensées alors qu'un léger sourire étirait le coin de ses lèvres. Il fut presque surprit de l'entendre briser le silence qui s'était immiscé entre eux. Ils n'avaient jamais rien de mauvais, dans ces moments la il se sentait même encore plus proche d'elle. Surement parce qu'elle était la seule à savoir décrypter ses silences et ses regards... Il la regarda un peu intrigue alors qu'il souriait un peu plus. Pas moqueur non, plutôt amusé. Elle avait une manière d'aborder le sujet. Quant à son attitude fuyante il trouvait qu'elle était  injustifiée. Elle n'avait pas avoir honte, pour lui c'était déjà de l'histoire ancienne. Mais elle se lançait dans des explications confuses et saugrenues. Il ne voyait pas de quoi elle voulait parler, il avait même envie de lui dire qu'elle n'avait pas se justifiée, pas avec lui. Ils étaient au dessus de ça mais elle semblait avoir réellement quelque chose à lui faire comprendre. Bon sang il ne put s'empêcher de prendre un air étonné lorsqu'elle continua son discours. Il ne comprenait pas ou elle voulait en venir ce n'était pas vraiment clair mais il ne lui dit rien. Préférant la laisser trouver ses mots pour ne pas la rendre plus nerveuse qu'elle n'était déjà. Il tendit l'oreille, l'écoutant avec attention, alors qu'elle venait se confier à lui. Il se sentit un peu étrange soudainement, ne comprenant pas à quoi cela était dut. Il ne savait pas comment il devait prendre ses premiers mots... "petit ami hein?" Est-ce que c'était ce qu'il était pour elle? Bon sang, il était lui même incapable de répondre à cette question. Pourtant, lorsqu'il pensait à elle, il se disait que l'idée n'était pas si déplaisante. Mais c'était bien plus complexe qu'il ne pouvait l'admettre.
 
Mais loin de vouloir réfléchir à ces choses là maintenant, il se contenta de la laisser parler se crispant cependant un peu lorsqu'elle lui parla d'un autre homme. D'accord, il le savait, elle disait que c'était du passé, mais Jungney ne soupçonnait surement pas à quel point Il Nam pouvait être possessif et jaloux. Cela avait toujours été un défaut chez lui, seulement personne n'avait réellement pu l'expérimenté, puisqu'il ne s'attachait pas. Mais plus que n'importe quoi d'autres, ce fut ces paroles qui le touchèrent, droit au coeur, sans qu'il ne puisse rien éviter. Il n'était pas cinglé, il avait bel et bien entendu qu'il comptait pour elle. Se l'imaginer était une chose, se l'entendre dire en était une autre. Sa gorge se serra, et malgré lui il était mal à l'aise, bien qu'il n'en montrait rien. Se sentant un peu troublé, il se redressa sur son siège, tentant de ne pas se laisser déborder par ce qu'il ressentait. C'était compliqué, si compliqué d'ailleurs... Mais il ne pouvait pas l'arrêter, pas alors qu'elle continuait son discours et venait lui révéler des choses qu'il ne soupçonnait pas. Ce fut pire lorsqu'elle vint lui souffler ce "secret"... celui qu'il n'aurait jamais cru possible. Il mit quelques secondes à comprendre, se disant qu'il avait du mal percevoir ce qu'elle racontait mais non.... Il n'était pas fou non plus pour cette chose là. Jungney venait bel et bien de lui confier qu'elle n'avait jamais eut aucun rapport avec aucun homme. Aussi surprenant soit-il, il en resta un peu hébété, tandis que l'information s'enregistrait dans son cerveau. Et merde! Il n'aurait jamais cru ça possible. Il ne disait pas qu'elle avait tout de ces escortés girls ou prostituées qu'il avait côtoyé, mais il ne pensait pas non plus qu'elle était une fille aussi innocente que ça. Elle n'avait pas eut l'air d'hésiter pourtant, à moins qu'il n'ait rien vu? Il l'avait senti tendue parfois, mais jamais il n'aurait cru que cela puisse être dut à sa finalement non expérience de la chose. Oui, il était surprit, étonné même qu'elle puisse encore être vierge malgré ce qu'elle lui avait montré dans cette chambre. Pas un seul instant il n'aurait pensé à ça... elle lui avait donné l'air de s'y connaitre et surtout de savoir où elle voulait aller. Comment pourrait-elle croire qu'il se moquerait d'elle? Il n'avait pas envie de rire, ni même de plaisanter... en fait il ne savait pas bien ce qu'il pensait lui même. Il se sentait troublé, et dérouté. Une fois de plus Jungney, n'était celle à quoi il s'attendait. Et une fois de plus il s'étonnait à aimer ça... elle était surprenante, elle cassait les codes, et les idées préconçues qu'il pouvait avoir à son sujet. C'était plaisant, avec elle il avait l'impression de devoir toujours chercher plus loin. Rien n'était finalement acquis...
 
Il ne dit rien, parce qu'il tentait simplement de mettre de l'ordre dans ses idées, tandis que le véhicule se stoppait. Elle sortit de la voiture, et lui resta planté là, la regardant s'éloigner alors qu'il se demandait ce qu'elle fichait. Le chauffeur, qui n'était autre qu'une connaissance de l'américain, lança un petit commentaire amusé au sujet de la jeune femme. Elle ne semblait pas commode d'après lui, et cette remarque le fit rire. Oui, il voyait juste, Jungney n'était définitivement pas ordinaire. Se glissant sur le bord du siège, il s'appuya sur le dossier de celui du conducteur, tandis qu'il observait l'extérieur et sa belle "princesse". Un sourire fier apparu sur ses lèvres, tandis qu'il repensait à ce qu'elle lui avait confié. Etait-ce idiot? D'être satisfait d'une telle chose? Il n'en savait rien, mais il pouvait affirmer que les femmes dans son genre étaient plutôt rares désormais. Celles qui attendaient de se sentir bien avec un homme, celles qui préféraient faire passer les sentiments avant tout le reste... Oui, il pouvait le reconnaitre, il était satisfait de voir que Jungney était encore une fois différente. Il ne savait pas quand elle finirait de le surprendre, mais il n'avait pas envie que cela se termine... S'enfonçant de nouveau dans la voiture lorsqu'il la vit approcher, il la regarda d'un air satisfait mais aussi amusé, alors qu'elle tenait des petits feux d'artifices dans les mains. Peut-être pourrait-elle paraitre enfantine parfois, mais il trouvait que sa légèreté avait du bon. Lui qui était d'ordinaire si grave, avec elle, il pouvait se laisser aller, et retrouver l'innocence qu'il avait perdue. Se glissant un peu plus près d'elle, il se pencha, pour venir lui souffler :
 
"J'attendrais..."
 
Son ton était bas, presque murmuré pour qu'elle soit la seule à entendre ce qu'il prononçait. Il aurait peut-être dut ne pas répondre à sa révélation, mais il ne voyait aucune bonne raison de ne pas le faire. Elle avait été honnête avec lui. Il Nam voulait lui faire comprendre qu'il n'était pas pressé. Que ce n'était pas simplement "ça" qu'il attendait d'elle. S'il le pouvait il lui en dirait des choses, des mots qu'il n'avait jamais dit à personne. Mais il ne pouvait pas, cette fois-ci, c'était par pudeur mais surtout par crainte. Alors il préférait lui faire comprendre de cette façon. Il ne trouvait pas que c'était une tare qu'elle soit vierge, au contraire. Il était même flatté qu'elle soit aller aussi loin avec lui. Peut-être était-il même un fier de pouvoir lui faire autant d'effet, et réussir à lui faire perdre la tête comme elle l'avait fait avec lui. Il laissa sa main venir se poser sur sa jambe, avant qu'il ne la remonte le long de sa cuisse :
 
"Je veux être ton premier... Jungney..."
 
"Et le dernier..." pensa-t-il sans vraiment s'en rendre compte. Il fit glisser ses lèvres le long de sa mâchoire, avant de venir les perdre dans son cou. Son souffle chaud contre sa peau, il remonta jusqu'à son lobe d'oreille, et lui mordilla pour venir la taquiner un peu. Mais il était sincère... lui aussi venait lui confier quelque chose qu'il n'aurait peut-être pas osé dire en temps normal. Il n'avait pas envie de réfléchir, il voulait être aussi sincère qu'elle l'avait été. Il ne mentait pas en disant qu'il voulait être "son" premier. C'était idiot? Oui, surement mais il n'y pensait pas. Il aurait put être présomptueux en lui avouant une telle chose, il n'avait pas honte.... Il se recula doucement, lui adressant un sourire charmeur, et assuré. Il avança son visage vers le sien, et malgré qu'il lorgne quelques secondes sur ses lèvres, il se détourna de son chemin voir même de ses pensées, pour venir se saisir des bâtonnets d'artifices. Se mettant à rire, il les regarda, se demandant ce qu'elle comptait bien faire de tout ça. Etait-ce pour ce soir? Ou alors une autre occasion? Les bougeant entre ses paumes, il lâcha d'un air amusé :
 
"T'es surprenante tu le sais ça?"
 
Il  tourna les yeux vers elle, la fixant une lueur espiègle, avant qu'il ne se remette à sourire. Il lui faisait un compliment, chose qu'il ne faisait pas tout le temps et à n'importe qui. Ce n'était en rien une critique, au contraire... Les personnes qui le surprenaient, étaient plutôt rares. Lui le blasé de la vie, qui n'avait plus goût en rien. Son monde devenait plus coloré quand elle était dans les parages. Le chemin dura encore quelques bonnes minutes, mais il ne les vit pas défiler. Son esprit encore un peu embrumé, il se sentait épuisé, mais il ne se voyait pas s'endormir dès qu'il mettrait les pieds chez elle. Quelque chose le poussait à rester éveillé, cette sensation au creux de son ventre, et ces frissons qui lui parcouraient le corps. Le véhicule finit par se stopper, le chauffeur se tourna vers Il Nam avant de lui adresser deux ou trois mots. Le saluant poliment, il ouvrit la portière, sortant avant elle pour venir lui présenter sa main et l'aider à descendre. Il arqua un sourcil, un sourire amusé sur ses lèvres, tandis qu'il se donnait des faux airs de gentleman. Il n'était pas vraiment le type le plus serviable du monde, ni même le plus galant. Mais il aimait l'idée qu'elle puisse être réellement, sa petite princesse. En tant que bon chevalier servant, il se devait donc d'être serviable. Bien qu'il prenait cela pour un jeu, il savait que cela ne pouvait pas se résumer qu'à cela. Faisant claquer la portière, il la laissa attraper son bras pour la conduire jusqu'à chez elle. Cependant, une fois à l'intérieur, il ne tarda pas à faire comme chez lui. Ce fut d'ailleurs le premier à aller trouver leur chaton, pour venir le caresser et se l'approprier. Le prenant dans ses bras, il le blottit contre son torse, avant de lui marmonner quelques mots en anglais. Il n'avait pas honte qu'elle le voit parler à leur chat, cependant, elle le prendrait pour un idiot si elle venait à comprendre tout ce qu'il pouvait déblatérer comme bêtises. Approchant son visage de son museau, il vint frotter le bout de son nez à ses petites moustaches, avant de relever les yeux vers Jungney :
 
"Tu comptes garder ta robe toute la soirée? Tu peux te changer... je te promets je ne regarde pas dans l'entrebâillement de ta porte! Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer !"
 
Il s'amusa à faire les signes avec ses mains, et se mit à rire de ses idioties. Mais il lui avouait à demi-mot qu'il savait bien que sa porte ne fermait pas très bien. Et que oui... il avait donc déjà regardé. Il ne disait ça que pour l'embêter, et la rendre nerveuse. Il ne comptait pas le faire, pour une fois il resterait vraiment sage. Et tandis qu'elle alla se changer, il se laissa retomber sur le lit, soulevant leur animal de compagnie dans les airs au dessus de sa tête. Cette petite boule de poil avait déjà bien grandit depuis la dernière fois. Il ne l'avait pas vu depuis quelque temps, et tandis qu'il approchait de nouveau la bête près de son nez il lui murmura "Ton papa t'as manqué hein?". Il pouffa de rire tout seul, trouvant l'idée complètement idiote, mais marrante. Il Nam aimait bien faire l'imbécile quand il était seul, faut dire qu'il savait se contenté, sans avoir l'aide de personne. Il guetta cependant si Jungney n'était pas déjà sorti de la salle de bain, et son regard posé vers la porte le rassura quant au fait qu'elle était encore occupée là-dedans. Néanmoins curieux, il étira son cou lentement, cherchant malgré lui à regarder à l'intérieur... Se reprenant de justesse, il détourna les yeux, et observa leur chaton "Quoi? Me regarde pas comme ça. J'ai rien vu !"  Voilà que maintenant leur boule de poil allait lui reprocher d'avoir les yeux qui trainent. Il lui fit une grimace, se faisant subitement surprendre par la porte qui s'ouvrait et la silhouette fine de Jungney. Prenant un air normal, il tourna la tête vers elle, et avisa rapidement sa tenue... courte. Très courte... il resta un peu béta à la regarder, se mordillant l'intérieur de la joue, avant de se redresser vivement. Il ne savait pas ce qu'il préférait finalement... sa robe? Ou sa tenue décontractée? Dans les deux cas, la coréenne ne le laissait pas indifférent. Lorsqu'elle eut le dos tourné, il n'hésita pas à venir se confier en anglais à son chaton préféré " Elle m'aide vraiment pas hein?" Il fit une moue boudeuse, et grimaça, alors qu'il lui jetait un regard faussement mauvais. Se mettant à sourire, il déposa leur chaton par terre, avant d'aller attraper les bâtonnets sur la table :
 
"Je m'occupe de ça! Si t'as du coca, je veux un verre."
 
Il n'avait pas finis de la faire suer. Adieu le prince pseudo charmant? Peut-être... Quoiqu'il en soit, il sortit de nouveau à l'extérieur, allant chercher un seau qui trainait dans le coin du mur, pour le remplir d'un peu d'eau. Il n'avait jamais fait d'artifices, mais il savait la règle de base, toujours avoir de l'eau à côté. Pour le reste... il verrait au feeling. Il sortit un briquet de sa poche, déballant les premiers sur un coin, et allumant celui qu'il avait dans la main. Lorsqu'elle vint le rejoindre, il se leva pour venir la regarder. Son visage caché par la lumière vive qui se dégageait du bâton, il s'approcha d'elle lentement. Est-ce que son cœur s'emballait autant que le sien? Est-ce qu'il battait aussi vite et à la même allure? Est-ce qu'ils résonnaient ensemble? L'un avec l'autre, à l'unisson? Déglutissant, la lumière devint de plus en plus faible, jusqu'à s'éteindre complètement. Il ne détourna pas les yeux pour autant, continuant à la regarder. Laissant tomber le bâton, il en tendit un à la jeune femme, avant d'approcher son briquet près du bout :
 
"Je veux te connaitre Jungney... pendant qu'il est allumé, dis moi des choses sur toi..."
 

Un défi? Une proposition? Ou alors simplement une demande? Un peu des trois surement. Il voulait saisir cette occasion pour en apprendre sur elle. Qu'elle lui raconte des choses banales, pas sérieuses il s'en fichait. Tout ce qu'il voulait, c'était donné une valeur à cette lueur qui brillait entre eux. Juste le temps qu'elle se consume, qu'elle se confie, qu'elle lui parle d'elle. Ils étaient dans leur monde, leur petite bulle à eux, rien ne pouvait les séparer ni les déranger... personne n'entendrait ce qu'elle lui dirait...
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 13:56

Est-ce que je peux rêver de cette vie que j’aperçois quand mon regard se pose sur Il Nam. Tout est encore flou, incertain. Tout est nouveau mais grisant. Je me sens bien quand je suis avec lui, parfois je déteste cette vie que je me suis faite. Comme si je n’avais eut de cesse d’emprunter les mauvais chemins. Mais j’avais beau fuir, je tournais en rond dans ce cercle vicieux, je ne trouvais aucun échappatoire, aucune porte de secours. Je m’essoufflais dans ma course, mais je savais que si je cessais de courir tout s’effondrerait. Je continuais de sauter les obstacles et j’ignorais mon corps douloureux meurtrit par Des courbatures à m’en couper le souffle. Je suis perdue au milieu de nulle part, parfois parmi une foule oppressante, parfois seul et morte de froid. J’ai l’impression d’avoir éparpillé tous ces morceaux de moi le long du chemin que j’ai parcourus jusqu’à aujourd’hui. Que reste-t-il de moi ? J’ai essayé de toute mes forces, j’étais persuadée que je pouvais réussir seule, mais j’ai perdu tellement de temps et d’efforts. Comme si tout ce bordel n’était qu’un gâchis de plus. Il fallait que je trouve un sens à mon existence pour remettre de l’ordre dans ma vie. Mais je n’aurais jamais cru que cela soit aussi dur. Je me suis rattaché à la vengeance de mon frère, pensant enfin avoir trouvé quelque chose qui me pousserait à vivre. Mais ca n’a fait qu’endurcir mon cœur et le noircir. A la mort de Jun et au départ précipité et soudain de ma sœur j’avais doucement sombré. Le déclin. Lentement j’ai vu les lumières s’éteindre, les fleurs se faner, les odeurs disparaitre. Plus rien ne filtrait dans ma bulle. Je n’avais envie de rien. Je voyais le monde s’estomper autour de moi sans que ça me fasse ni chaud ni froid. Je me sentais dangereusement détaché de tout. Comme si rien ne pouvait m’atteindre là où j’étais. Je ne me sentais ni bouleversée, ni inquiète, ni triste. A vrai dire j’étais vide. Morte de l’intérieur. J’avais perdu mon étincelle. Plus rien n’avait d’importance. Plus rien ne comptait. Assise sur mon toit, j’avais repris l’habitude de boire comme avant, non pas vraiment comme avant. Puisque avant, elle était là. Puisque avant, je le savais vivant et je le croyais éternelle. Je croyais qu’il serait toujours là pour moi. Je croyais que Jun ne pouvait pas m’abandonner. Je ne lui en donnais pas le droit. Vivre loin de mon jumeau était déjà si dur à supporter. Comme une part de moi que l’on m’arrache. Je savais que nous n’avions pas le choix, que c’était ainsi. Mais c’était dur. Il me manquait tellement. Alors à sa mort, je suis morte aussi. Ma part de vie s’est éteinte et tout mon être s’est mis en veille. J’avançais comme une automate, réfléchir n’était plus important, j’agissais comme il fallait que je le fasse. Jusqu’à lui. Jusqu’à Il Nam. Comme un électro choque dans la poitrine, une douleur vive qui m’a empoigné la poitrine, une douleur qui m’a coupé le souffle. Je comprends à présent qu’il a simplement fait en sorte que mon cœur puisse battre à nouveau. Il m’a rendu la vie. Je me consumais doucement et il est apparut. Je le revois encore sortir de nulle part dans cette ruelle. Se battre comme si c’était la chose la plus aisée qui lui était donné de faire. Il bougeait et cognait plus vite que mon cerveau ne pouvait l’enregistrer, mais pourtant je le voyais se mouvoir au ralentit. Comme si je tentais de retenir cette entrée fracassante qu’il a eue dans ma vie. Il m’a sauvé la vie ce jour là, c’est de là que tout à commencé, c’est de là que notre histoire est partie. Il ne pouvait plus disparaitre de ma vie désormais. Lorsqu’il me murmura qu’il attendra mon cœur rata un battement. Je me sentais soulagée et à la fois pressée. Pressée de pouvoir lui donner ce qu’il voulait, pressée de lui offrir ce qu’il semblait considérer comme un trésor. J’étais son trésor … Alors je finis par tourner mon visage vers le sien, je le regarde et je sens comme le sol se dérober sous mes pieds alors que je plonge dans ses yeux. C’est une chute libre, sans prise. Mon cœur se soulevait dans ma poitrine, à m’en couper le souffle. Cette main qu’il glisse sur ma cuisse me fait frissonner et me gêne. Je ne peux m’empêcher de jeter un regard sur la nuque obstinément droite du chauffeur. Je m’accroche à son t-shirt et tremble entre ses bras. "Je veux être ton premier... Jungney..." Alors soit le … soit le premier à me faire vibrer, soit le premier à m’aimer comme je le mérite. Je veux être la seule que tu aimes Il Nam, je veux être la seule que tu regardes avec ses yeux là. Ses caresses me bercent dans une lente torpeur. J’ai envie d’oublier le monde qui nous entoure mais mon regard croise celui amusé du chauffeur dans le rétroviseur. Je retins un gémissement et mon corps entier se tend alors que j’aurais aimé ne jamais avoir à faire cesser ses caresses. Mais Il Nam est joueur, Il Nam est taquin, et c’est cette douce folie qui attise mon désir de lui. Je me mordille la lèvre inférieur et le regard d’un air lascif. Cet homme c’est si bien comment me faire perdre pied. J’en oublierais mon nom, ma langue maternelle. J’oublierais tout jusqu’à aujourd’hui pour apprendre ce qu’il me murmure à travers chacune de ses caresses.


Hébété je le laisse prendre mon achat et reprends doucement contenance. "T'es surprenante tu le sais ça?" Non je ne le savais pas. Je me vois aussi banale qu’insignifiante. Pourtant dans son regard j’avais l’impression d’être une princesse, la plus belle du royaume. J’étais comme un trophée qu’il convoitait, comme une déesse qu’il désirait. J’étais celle qu’il voulait. Et ça, c’était la plus belle des confessions. J’étais fière. Fière de lui faire cet effet, fière de voir que c’était moi qui rendais son regard brillant. J’étais fière et presque arrogante. J’avais ce pouvoir que toutes ses femmes n’avaient pu avoir. Je l’hypnotisais, je le fascinais, je le faisais sourire, je captivais son regard et il ne regardait que moi, tout comme je ne regardais que lui. Étranges sensations qui me submerge cette nuit, j’ai l’impression que notre vie est sur prête a basculer dans un monde qui nous enchainerait l’un à l’autre. Avec Il Nam j’avais l’impression d’atteindre le genre de zénith qui ne se reproduira jamais. Vivre auprès de lui signifiait vivre à une époque et dans un lieu bien particulier. Mais aucune explication, aucun mélange de mot, de musique, d’odeur, de souvenir ne peut construire ce que c’est que d’être ici, de vivre dans ce coin du temps et de l’espace. Avec lui. Quoi que ça ait puisse vouloir dire... Il y a de la folie dans tous les sens, à toute heure. On peut allumer des étincelles partout. Il y a ce sentiment extraordinaire que quoi que nous puissions faire, c’était simplement que nous étions en train de gagner. Et ça je crois, c’est la force qui nous poussait. Cette sensation de victoire inévitable … Notre énergie déborderait par-dessus tout. Nous avions un élan formidable. Nous surfions sur la crête d’une vague très haute, et très belle. Rien ne pouvait ne me faire descendre de ce formidable nuage sur lequel nous flottions. Je me cramponnerais à cette vie aussi longtemps que possible. Je rougis en baissant le visage vers le deux d’artifices qu’il tenait désormais dans sa main. Je vins me blottir contre lui, j’ai froid loin de ses bras. La fin du trajet se passe en silence mais je ne pouvais empêcher mes lèvres de sourire. J’aurais pu m’endormir je crois, la soirée et l’alcool m’ont épuisés. Je me sens vidés de toute force et de tout courage, mais lorsque la voiture ralentit, je me sens à nouveau pleine de vie, comme si la simple tendu d’Il Nam me donnait de l’énergie. Je lançais un regard amical au chauffeur et lui fit un signe de tête pour le remercier et attrapa la main que me tendait mon chevalier. Je me saisie de son bras et lui lança un regard doux. Cet homme pouvait être le mien ? Je me cramponnais à son bras et monta les marches qui menaient jusqu’à chez moi. Une fois en haut, tout se passa naturellement. Il se détacha de moi et alla trouver grosse tête. Il se mit à lui parler et je me sentais frustrée de ne pas comprendre ce qu’il pouvait lui dire. J’étais pourtant persuadée de trouver ça craquant …

Je déposais sa veste sur le lit en la pliant soigneusement. Je regardais Il Nam et notre chaton, c’était ca être heureuse ? Je regrettais de ne pas l’avoir connu avant … Je me mis à rire devant ses idioties et l’envie folle de me jeter dans ses bras me pris. Mais comme une grande fille je me contentais de me prendre mon pyjama, je marchais lentement jusqu’à ma salle d’eau incapable de détacher mon regard de lui. Je me surpris à l’imaginer me regarder par l’entrebâillement de la porte, et au fond de moi je me surpris à trouver ça agréable … ça ne m’aurais pas déranger, véritablement … Je souriais tendrement devant le tableau qu’il m’offrait. Je fis glisser la robe le long de mon corps et l’accrocha sur le cintre qui l’avait patiemment attendu. Je regardais mon corps frêle dans le miroir. Avait-il remarqué ces traces de coups et de blessures ? Avait-il remarqué ces fines cicatrices sur ma peau ? Avait-il vu mes tatouages ? J’avais l’impression d’avoir un corps trop fin, sans trop de courbes. Je n’avais rien d’attirant. Je me regardais de dos, de face, de profil, je soulevais mes seins, les trouvant trop petit à mon goût. Quand à mes cheveux … une longue crinière brune que j’avais parfois du mal à dompter. De lourdes boucles retombaient sur mes épaules. J’aurais pu être jolie je crois, je l’étais déjà dans son regard … je souris sans pouvoir contenir mon bonheur et ces papillons qui tournoyaient dans mon ventre. Je me démaquillais après avoir hésité un instant, mais ce n’était pas moi avec toutes ces couleurs sur le visage. Je préférais rester naturelle. Enfilant mon short en coton, je fis en sorte qu’il remonte juste assez haut pour laisser le choix à Il Nam d’apercevoir mon tatouage. J’avais envie qu’il me découvre sans pour autant lui montrer qui j’étais. Je préférais parsemer nos échanges d’indices, ca rajoutait de la magie entre nous. J’enfilais mon pull décousue et informe. J’avais coupé le bas tant il était abimé. Désormais il m’arrivait au dessus du nombril, à la limite de ma poitrine. Il dévoilait ma cambrure prononcé et affinait ma taille fine. Je trouvais ça … érotique la façon que le tissu avait de dévoiler mes hanches selon mes mouvements. L’une des manches me tombaient le long de mon bras, laissant le phénix, que je m’étais tatoué sur l’épaule, s’envoler. Me trouverait-il a son goût dans cette tenue. Je tentais d’opter pour une tenue décontractée mais qui le rendrait fou … retirant mes bagues et mes bracelets, je finis par sortir de la salle bain. J’avais aussi profité de ce temps pour me laver les dents et faire passer le goût du champagne. Quand je sortis de la salle de bain, je me sentais exulté devant le regard qu’il fit glisser sur moi. C'était malsain d'apprécier lui faire de l'effet ? J'aimais vraiment ça ... Comme si je pouvais décider des émotions qu'il ressentirait ... Me dirigeant dans la cuisine je sortie une assiette et prépara deux sandwich. Des sandwichs simples. Je pris ue bouteille de coca de sous l'évier. Depuis qu'Il Nam passait à l'improviste j'en avais toujours un stock, spécialement pour lui. Je fis le tout rapidement afin de pouvoir le rejoindre sans perdre une seconde. Le sol froid sous mes pieds nus m'arracha un frisson. Je posais le plateau sur la table en fer forgée rouillée. Je pris un grand verre de coca que je tendis au jeune homme. Mais cette façon qu'il avait d'avancer vers moi, les étincelles seules nous séparaient, lui donnait un air magique. C'était un secret entre nous. Attrapant ce qu'il me tendait je glissais ma main dans la sienne et l'attira jusqu'à une échelle. Je montai, passant devant lui et m'assis en tailleur sur la petite estrade que j'avais aménagé pour mon confort. J'invitais Il Nam a s'asseoir en face de moi sur le fauteuil à bascule. Il appartenait au vieil homme qui nous avait pris sous son aile. C'était le seul souvenir que j'avais de lui. Regardant mon feu d'artifice légèrement tremblante je posais mon regard sur les étoiles inspirant doucement, perdu dans mes pensées. À cet instant je repensais à Jun. À la promesse que je lui avais faite la rare fois ou je suis allée le trouver à San Francisco. S’il devait lui arriver quoique ce soit je devais aller trouver Joker. Son meilleur ami. Son frère de cœur. Il aurait été la pour moi selon Jun. Pourtant à sa mort je n'ai pas su trouver ce fameux Joker. Je n'ai pas trouvé l'homme qui aurait pu m'aider ... Joker.

Était-il ma carte gagnante ? Mais est ce que j'en avais vraiment besoin maintenant que j'avais Il Nam avec moi ? Pardonne-moi Jun de ne pas t'avoir écouté. J'étais déboussolée après ta mort. J'aurais du faire ce que tu m'as dit, mais si je l'avais fait ... Je n'aurais pas rencontre Il Nam et tu sais .... Il m'a sauvé. Il m'a redonné goût à la vie. Je suis sûre que tu l'aurais aimé. Il Nam a tout pour te plaire tu sais. Et il me protège comme il faut. J'espère que de la ou tu es tu peux constater que je suis heureuse avec lui. Mais pardonne-moi grand frère. Je ne peux pas encore parler de toi. Prononcer ton nom est trop douloureux et me rappeler de toi est encore trop dur. Mais promis, un jour je serais capable de tout lui raconter sur toi, sur nous. Et il t'aimera. Autant que j'ai pu t'aimer. J'aurais aimé te le présenter, vous voir dans la même pièce aurait été si étrange et si fantastique à la fois. Un fantasme qui n'aura jamais lieu mais qui m'est pourtant cher. Tu me manques Jun. Ton rire, tes idioties. Même ton caractère de feu me manque. Jun Ah dit que je te ressemble beaucoup, j'aime croire que c'est vrai. Je regarde Il Nam et me mordille la lèvre. " comment tu fais ..? Pour réussir à m'atteindre ... " allumant le briquet j'éclairais mon visage quelques secondes. Puis inspira doucement ....

Je ne savais pas par où commencer. Quoi dire, quoi faire, alors je me contentais de le regarder, cherchant des réponses à ces questions muettes qu’il me posait. Que voulait-il savoir de moi ? Ma couleur préféré ? Mon plat préféré ? Ma position fétiche pour dormir ? Ou bien d’où je venais ? Qui était ma famille ? Ma vie ? C’était un exercice plutôt difficile à réaliser. Je ne m’étais jamais retrouver dans cette position, devoir me confier à quelqu’un. Je n’en ai jamais eu l’occasion, le besoin ni même l’envie. Mais ce soir tout était différent. Pour la première fois de ma vie, je me rendais compte que mon histoire, la personne que j’étais réellement au fond de moi, pouvait intéresser quelqu’un. Quand je me sentis prête j’allumais le bâton. Mais au lieu de parler, ma gorge se serra et déglutir devint difficile. Je fixais le bâton qui se consumait doucement sous mes yeux. Il fallait que je me dépêche, mon temps de paroles était compté. Et doucement l’envie de me dévoiler à lui s’insinua dans mon cœur. J’avais envie de lui dire d’où je venais, qui j’étais, quel était mon parcours, ma vie, mon passé. Mais j’étais encore craintive, j’avais peur de le faire fuir. De devenir une fille trop compliquée, trop torturée à ses yeux. Pourtant au fond de moi je savais que nous nous ressemblions. Et j’étais persuadée que peu importe les confessions que j’étais amenée à lui faire, jamais il ne me quitterait. Parce que lui et moi on était lié. Inspirant profondément pour me donner le courage de parler, je trouvai plus facile de regarde ce bâton que d’affronter le regard du jeune homme. Doucement je lui murmurais, incertaine, ne sachant quoi dire, je commençais par le début. « Je m’appelle Jungney … Gwak Jungney." Je me sentais ridicule de commencer par là, mais le fait est que je ne lui avais jamais dis mon nom. Je trouvais que ça donnait un petit côté mystérieux à notre relation. Mais lui dire mon nom, c’était lui permettre de faire partie de ma vie et de savoir qui j’étais … "J’ai … officiellement 22 ans, mais officieusement je ne connais pas ma date de naissance. Je n’ai que très peu de souvenir de mon enfance. Quelques éclats de voix, des verres brisés. Rien de bien intéressant. Quand j’ai eu 3 ans j’ai été placé en orphelinat avec ma sœur ainée, tu sais les bonnes sœurs. " Mon ton était amusé et taquin. Et je repris plus sérieusement," ma sœur est un peu plus vieille que moi, de trois ans à peine, mais elle a toujours su prendre soin de moi... On y est resté 5 ans dans cet orphelinat, assez de temps pour comprendre que cet endroit n’était pas fait pour nous. " J’esquissais un sourire amusée pour cacher l’amertume que j’avais en repensant à ce lieu morbide et effrayant. Je me souvenais encore de la punition que les bonnes sœurs nous infligeaient lorsque nous désobéissions. Elles nous faisaient nous asseoir sur une chaise et s’amusaient à nous taillader la peau avec de fine feuille blanche, ca rendait la plaie dix fois plus piquante et beaucoup douloureuse pendant la cicatrisation. Je tirais sur mon short comme pour cacher mes cuisses désormais guérit et vierge de toute trace de punitions. Mais je les voyais toujours, moi, ces fines cicatrices blanchâtres sur ma peau d’enfant. Elles restaient gravées dans ma tête comme la trace de ma fougue d’enfant rebelle qui refusait de se soumettre à l’autorité qu’on lui imposait. " A 8 ans, on a décidé de fuir. De mener la belle vie. On s’est retrouvé dans des squattes franchement glauque et dangereux, mais le simple fait d’être avec ma sœur me donnait l’impression de vivre dans un château. Elle me racontait l’histoire de ce prince qui viendrait nous sauver … Tu as déjà rencontré quelqu’un qui te donnait l’impression de dominer le monde alors qu’en réalité tu es plus bas que terre ? " Baissant les étincelles je tournais mon visage vers lui et laissa les crépitements comblés le silence que nous partagions. " J’ai grandit avec elle, j’ai vécut avec elle toute ma vie. Jusqu’à il y a un peu plus de deux ans. " Mon ton est devenu soudain plus grave. Les souvenirs qui tourbillonnaient dans mon esprit devenaient étouffants. Je me levais et vint m'asseoir à côté de lui. Je tendis le bâton d'étincelles devant nous et approcha la paume de ma main libre vers les filaments. Je sentais un très léger picotement sur ma peau. Ce n'était pas désagréable, c'était juste étrange. Tournant mon visage vers Il Nam, je lui dis : " Elle a du partir soudainement et je n'ai plus aucunes de ses nouvelles depuis. Mais elle reviendra, parce qu'elle me l'a promit. " Je lançais un regard confiant au jeune homme et lui sourit malicieuse. J'étais peut être naïve de croire qu'elle reviendra, mais la simple idée qu'elle ait pu m'abandonner ou qu'elle soit en danger m'était juste insupportable. Je préférais croire qu'elle se cachait en attendant de pouvoir venir me chercher. Zieutant en direction d'Il Nam, J'espérais qu'il comprenne que je ne me plaignais pas, j'avais eut la vie que j'menais par choix, tombant dans un engrenage dont je ne pouvais me défaire. Les dernières étincelles venaient de mourir sur le bâton. Je lui tendis sans trop savoir pourquoi. Peut être pour sceller mes confidences, comme un pacte, une promesse à demi-mot. Je lui souris tendrement en ramenant mes jambes contre mon torse et en enroulant mes bras autour de mes tibias. " Tu veux bien l'attendre avec moi ?" Murmurais-je comme une enfant ayant peur du noir. Ramassant un bâton à côté de moi je le plaçais dans les mains d'Il Nam et lui donna le briquet. " À ton tour ? " mon regard innocent et curieux se posa sur son visage. J'aurais pu lui dire que ma couleur préfère c'était le rouge, que j'aimais boire du lait fraise en bronzant et que j'étais allergique à certains médicament. Mais j'avais envie qu'il me connaisse pour qui j'étais vraiment ... Ce petit jeu de confidences me plaisait et me déroutait. J'étais la première à trouver ça dur de parler, mais avec lui les mots m'étaient venus plutôt facilement ...
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Sam 1 Fév - 14:02

"Bon alors, tu vas accoucher oui ou non?" l'américain se tourna vers son ami, surprit de sa question et de la tête qu'il faisait. Assit sur le canapé de leur petit appart, son paquet de chips à la main, le coréen observait Il Nam, d'un air nonchalant tandis qu'il mâchouillait ses pétales dorées. En bruit de fond, la nouvelle série à la mode dont les jeunes étaient accros, passait sur l'écran de leur télévision. Le californien ne comprenait pas où il voulait en venir, pourquoi il le fixait de la sorte. Il eut beau hausser les épaules, personne ne pouvait avoir Jun, du moins pas lui. Il le connaissait trop pour se laisser berner par son attitude détachée et son regard fuyant. "Je vois pas de quoi tu parles.", lui avait-il lancé, d'un ton qui se voulait assuré. Il avait même tenté de se réfugier derrière la porte du frigo ouvert, pour éviter le regard insistant de Jun, mais rien n'y faisait. Une fois, relevé sa canette à la main, ne le sauverait pas "A d'autres! Ça fait dix minutes que tu tournes en rond dans la cuisine, tu me rends dingues mec !" Et le voilà qui venait laisser retomber sa tête en arrière en poussant un soupire exaspéré à l'encontre de l'américain. Ne pourrait-il jamais réussir à lui mentir alors? Il avait beau essayé ça ne marchait jamais. S'avouant vaincu, ce fut à son tour de soupirer, tandis qu'il s'avançait vers le sofa. Il zieuta quelques secondes sur l'écran de télévision, la scène ne semblait pas plus passionnante que ça, il avait du mal à comprendre que son meilleur ami en soit fan. Qu'aimait-il vraiment dedans? La grande baraque à dix miles pièces? Les jolies filles en tenues légères ou alors les voitures hors de prix? Surement un peu des trois, le connaissant, Jun avait une forte attirance pour tout ce qui était bling bling. Pourtant, malgré ses gouts extravagants, il restait un garçon simple, bien que tout le monde le voyait autrement. Mais Il Nam savait qui il était, et qui se cachait derrière ses grands airs. Là, tout de suite, sous ses yeux, il avait à faire au vrai Jun, celui qui mange des chips à toute heure de la journée, qui laisse des miettes partout, et qui ne veut pas rater son épisode de l'après-midi. Ce même garçon qui ne lâcherait pas l'affaire, tant que sa langue ne se serait pas déliée. Assit au côté de son ami, il sentait son regard insistant, alors qu'il ouvrait sa boisson pétillante... Le coréen ne dit rien, surement parce qu'il savait qu'Il Nam finirait par parler. Personne ne pouvait se vanter d'avoir une telle influence sur lui, mais si quelqu'un pouvait le faire, c'était bien lui. A peine quelques secondes plus tard, il osa dire ce qu'il avait sur le cœur "T'as jamais pensé que la vie que tu mènes c'est pas celle qui est faite pour toi?". Son ton était sérieux, alors qu'il n'osait pas réellement regarder son ami dans les yeux. Il le savait, depuis qu'il était sortit de cette maison de redressement, il avait changé. Ce soir là aussi, il lui avait parlé de ces choses étranges, fait des allusions à une vie meilleure, à une existence qu'il rêvait. Au fond il avait peur... peur pour son ami, peur qu'il lui arrive quelque chose, ou peur de le perdre? "J'ai envie d'essayer Jun... je sais que c'est surement fou, mais, il faut que je tente." Tenter de partir d'ici? Tenter de fuir cette vie qu'il détestait? Oh oui, il avait vu la chose venir, il savait que tôt ou tard Il Nam finirait par s'éloigner du droit chemin. A cet instant, il s'était demandé ce qu'il devrait faire, le réprimander, lui dire qu'il devait arrêter ses conneries? Son rôle était peut-être de l'aider à revenir sur la bonne voie... mais en tant qu'ami, ce n'était pas ainsi qu'il avait pensé...

Les soirées confidences ne faisaient pas toujours partie de leur quotidien. Mais il leur arrivait parfois d'en échanger. Il Nam restait frustré, à longueur de temps il ne pouvait qu'imaginer le visage de ces filles qui comptaient autant pour son meilleur ami. Il devait s'en faire une idée, s'imaginer comment elles étaient. Il pensait qu'elles devaient avoir les mêmes yeux que lui, ce regard qui se perdait quand il se mettait à sourire, cette lueur malicieuse, et son sourire contagieux. Parfois il lui était arrivé de devenir curieux, de poser quelques questions, ci et là, mais Jun abordait toujours la même attitude. Il restait mystérieux, une fois alors qu'Il Nam trainait dans l'appartement, il s'était amusé à venir s'assoir à côté de lui, tandis qu'il était installé à son bureau et devant sa webcam. Quelques minutes auparavant il surprenait son meilleur ami en train de parler à quelqu'un, mais à peine posé sur sa chaise, qu'il avait refermé l'écran en venant pointer son doigt en l'air. Le remuant de droite à gauche, il lui avait adressé un sourire pleins de malice "Non non non! Va voir ailleurs si t'as pas autres choses à faire."... Il Nam aurait pu se sentir vexé, de n'avoir jamais le droit de faire partie de sa vie, ou de son passé. Mais il n'avait jamais cherché plus loin. Parce qu'il avait toujours pensé que Jun avait ses raisons pour garder l'identité de ses sœurs secrète. Elles étaient à lui, elles étaient une partie de sa vie, qu'il voulait garder précieusement et égoïstement. Le californien, pensait qu'il aurait été pareil si il avait eut la chance d'avoir de la famille et quelqu'un sur qui compter. En dehors de Jun, il n'avait personne, et il savait qu'il ne parlait jamais de lui à quiconque. Les membres du gang connaissaient leur relation, parce qu'ils étaient inséparables et toujours fourrés l'un avec l'autre. Mais en dehors de ça, ils ne savaient pas réellement la vraie amitié qui les liait.... De temps en temps seulement, Jun laissait quelques indices, mais rien de bien concret. C'était frustrant... mais il se souvint qu'une fois il lui avait parlé d'elles sérieusement...

Il ne savait pas pourquoi il repensait à tout ça, peut-être l'ambiance de ce soir qui lui rappelait de vagues souvenirs. Le visage de Jungney à la lueur de cette lumière faible, lui faisait penser à celle de son ami. Evidemment, ils n'étaient pas pareils, mais quelques choses dans ses yeux, lui serrait le cœur, tout autant qu'il l'affolait. Si seulement Jun pouvait être là avec eux... il aurait aimé lui parler d'elle. L'entendre le narguer parce qu'il aurait comprit ce que l'américain n'osait pas s'avouer. Il lui aurait posé des questions, lui demandant comment elle était, si elle était jolie... et Il Nam aurait sourit, comme jamais il ne l'avait fait, lui disant sans même hésiter qu'elle était la plus belle de toutes les femmes qu'il avait jamais connue. Qu'avec elle les choses étaient différentes, la vie semblait plus facile, les difficultés lointaines. A ses côtés, il se sentait capable de tout affronter, et d'être quelqu'un d'autre... Non en fait il se sentait assez de courage pour être celui qu'il était. Jun aurait rit, et aurait plaisanté quant au fait que son meilleur ami allait le trahir pour une femme... mais Il Nam lui répondrait que ce n'était pas n'importe laquelle... c'était LA femme, cette fille qu'on pouvait attendre et fantasmer dans ses rêves. Sa princesse à lui, celle qu'il voulait enlever et emmener loin d'ici, dans leur royaume à eux, dans ce petit monde qui leur appartenait. Il devenait fou, complètement dingue pour penser à ces choses là et se mettre à rêvasser aussi fort. Mais il n'avait jamais connu ça auparavant. Il se sentait pousser des ailes, quitte même à se sentir un peu niais parfois. Ça lui déplaisait, mais c'était tout aussi bon de pouvoir aborder les choses avec plus de légèreté. Jungney lui donnait envie de sourire, lui donnait envie d'y croire qu'une vie meilleure était possible. Oui, en fait Jungney rendait l'impossible possible, et ça... "Et ça si tu savais comme ça me fait du bien Jun..." il aurait aimé se tourner vers lui, le voir sourire et aborder son attitude assurée tout en grignotant ses chips. Mais il n'était pas là, peut-être l'était-il, juste au dessus d'eux... il l'avait oublié plus tôt dans la soirée, et malgré qu'une part de lui s'en veuille, il savait que jamais son meilleur ami ne lui en voudrait d'avoir été heureux ou de l'être. "Chacun son tour, la roue finit toujours par tourner..." Il adorait dire ces mots, c'était son leitmotiv, la seule chose qui parfois le forçait à continuer cette vie pleine d'embuche qu'il menait. Oui, Jun parfois était innocent, il pensait réellement qu'un jour la roue finirait par tourner dans son sens, que celui qui était le plus bas, finirait tout en haut... si seulement il avait su ce qui arriverait...

Il ne savait pas ce qui l'avait poussé à demander ces choses là à Jungney, peut-être la peur de regretter s'il ne le faisait pas... Il n'était pas certains qu'elle serait franche avec lui, ni même qu'elle oserait se confier, mais il l'espérait. Oui, parce qu'au fond il voulait réellement savoir des choses à son sujet. Il resta à la fixée, les secondes s'écoulant lentement, alors qu'il attendait une vraie réponse de sa part... Elle ne le regardait pas, et l'espace d'un instant il cru qu'elle allait lui mentir, avant de l'entendre prononcer ce nom qu'il ne connaissait pas. Cependant son cœur rata un battement, tandis que sa gorge se serrait... Gwak... comme Gwak Jun, pas vrai? Pourquoi fallait-il qu'elle ait le même nom que lui? Pourquoi fallait-il que ça soit celui là et pas un autre? Elle n'imaginait surement pas la crainte qui venait brusquement l'habiter. Une peur presque viscérale, alors qu'il s'imaginait la perdre comme il avait perdu son meilleur ami. Etait-ce un mauvais coup du sort? Ou un simple hasard? Il Nam avait envie d'en sourire, pas d'un sourire joyeux et amusé, non l'un de ceux qu'on réserve quand on est à bout de force, et trop abusé par la vie. Une fois de plus on venait le rappeler à l'ordre, "Tu peux être heureux mais...." il y avait toujours un mais dans l'histoire n'est-ce pas? Ce n'était peut-être qu'un nom, mais c'était celui de son meilleur ami. Il n'était pas rare que les coréens, aient le même, il n'était jamais surprit de trouver un autre Son, que lui... mais celui là... C'était compliqué, il sentait son coeur lourd, et pleins de doutes, néanmoins, il ne voulait pas lui montrer, il n'était pas prêt à lui parler de "lui"... Et puis que penserait-elle de tout ça? Qu'il était fou? Il ne perdit pas le fil de ce qu'elle lui racontait, malgré que son esprit soit préoccupé par ce simple nom, il resta concentré, et fut surprit d'apprendre qu'elle ne connaissait pas sa date d'anniversaire. Comment faisait-elle pour ne pas le savoir? Ne l'avait-elle jamais fêté? Elle lui reparla de son passage à l'orphelinat, mais cette fois-ci il en apprit plus concernant sa soeur, et l'existence qu'elles avaient eut jusque là. S'il avait déjà rencontré quelqu'un comme elle? Oh oui... oui il en avait connu un. Et sans lui son monde s'était écroulé. Mais le ton de sa voix devint plus grave et plus sérieux. Ce qu'elle lui dit, il ne s'y attendait pas, il s'était demandé où pouvait être cette soeur, mais en réalité elle ne le savait pas elle même. Il se sentait désolé, et peiné aussi de n'avoir rien vu. Il s'en voulait presque de ne pas avoir compris ça seul, et de devoir attendre ce moment pour se sentir concerné. Lui en voudrait-elle d'être passé à côté d'une chose aussi importante? Il n'en savait rien, mais lui se maudit d'être un crétin! Il aurait aimé le savoir, être au courant plus tôt. Cela n'aurait peut-être rien changé, mais il aurait peut-être évité d'être aussi tête de mule parfois, et de la blesser... il la voyait comme un verre fêlé. Fragile et vulnérable, comme si un seul choc suffirait à venir la briser totalement. Il n'avait pas envie qu'une telle chose se produise. Il voulait la protéger, la garder en sureté...

Les dernières lueurs viennent mourir sur le bâtonnet, laissant cet instant en suspend, et son cœur à lui pleins d'incompréhensions. Il le voyait, ce qu'il avait imaginé plus tôt dans la soirée. Elle lui avait confié l'une de ses blessures, surement l'une de celles qui lui faisait le plus mal. Il ne trouva rien à lui répondre, gardant pour lui ses pensées et ses sentiments. Elle lui tendit finalement à son tour un bâtonnet qui s'alluma sans qu'il ne s'en rende compte. Peut-être machinalement, mais il ne savait plus si il devait jouer à ce jeu. Qu'elle le fasse était une chose, que lui y participe une autre. Il n'aimait pas ça, parler de lui et se confier. Pourtant avec elle il avait bien saisi que c'était différent. Il se sentait bien, mais aussi reconnaissant pour ce qu'elle lui avait raconté. Elle avait osé, elle lui avait révélé des secrets...pourrait-il à son tour le faire ou alors se contenterait-il de tout garder pour lui une fois de plus?

"Son... mon nom, c'est Son Il Nam."

Parce qu'il ne lui avait jamais dit, parce qu'il estimait, qu'ils devaient être à égalité sur cette partie là. Surement la plus facile d'ailleurs. Il n'avait jamais eut honte de son nom, même si il le tenait de son père qu'il n'avait jamais réellement connu. Il vivait sous le même toit, mais jamais il n'avait passé un moment en sa compagnie. Jamais ils n'avaient regardé un match de foot ensembles, ou jamais il ne lui avait offert un cadeau pour son anniversaire. Il n'avait jamais non plus entendu son père lui dire qu'il était fier de lui. La seule chose qu'il savait faire, c'était crier et boire :

"Je me souviens de mon enfance, si on peut appeler ça une enfance... mes parents ne se sont jamais occupés de moi. A six ans je savais déjà lire et écrire, compter l'argent pour faire les courses."


Il se mit à sourire, lâchant même un rire désabusé, alors qu'il détournait les yeux vers la lumière du feu. Il n'était pas certain de trouver ça drôle, il avait apprit à voir ça différemment avec les années, mais il savait qu'il n'avait pas eut l'enfance de tout le monde. Pourtant il aurait tout donné pour avoir le droit à ça. Pouvoir se soucier de rien, être innocent, et insouciant comme tous les autres gamins. Mais non... il faisait tout seul, et avait apprit par lui même des choses qu'il aurait dut connaitre plus tard. Il avait toujours eut un train d'avance sur les autres. C'est ce que font les gens seuls... ils apprennent et se réfugie dans leur monde, pour se sentir utile et rendre leur vie meilleure.

"Je n'ai pas de frère, ni de sœur... ils ont perdus ma garde à mes huit ans. Je suis passé par la case orphelinat. Juste deux mois avant que mon boss ne me prenne sous son aile et m'emmène avec lui."

Son boss! Car malgré tous ceux qu'il pouvait connaitre, celui de San Francisco, resterait toujours l'homme qui l'avait mené à sa perte et à qui il devait une obéissance totale. Il l'avait trahit une fois, mais ce dernier l'avait remit sur les railles, à sa façon. Il lui avait tout donné d'après lui, tout apprit... sans lui Il Nam aurait surement finit dans une famille d'accueil ou alors seul dans les rues. Il ne savait toujours pas si il pouvait être reconnaissant envers cet homme ou alors le haïr jusqu'à la fin de ses jours. Avait-il vraiment eut de la chance? Dire tout ça était étrange, il n'avait pas l'habitude de parler de lui ni même de sa vie. Ces détails là, seul Jun les connaissait. Il n'en avait jamais touché un mot à qui que ce soit? Et avec Jungney, cela semblait facile, tellement facile, que cela en était déconcertant. Il se mit même à rire, trouvant la situation amusante. Comment faisait-elle pour qu'il se sente aussi à l'aise? Avec elle, il oubliait sa méfiance, et les barrières qu'il avait mit du temps à construire autour de lui. Elle bouleversait tout, d'un revers de main, ou d'un regard... mais ce n'était pas pour autant qu'il allait en oublier certaines choses. Bien qu'elle le mettait en confiance, il laissa sa main venir se tendre au dessus du seau d'eau, avant d'y plonger le bâtonnet encore allumé. D'un seul geste, il mit fin au lapse de temps qui lui était réservé, avant de dire d'un ton presque espiègle :

"La suite... t'es pas prête pour l'entendre Gwak Jungney."

Il s'amusa à prononcer son nom d'un air provocant et malicieux, avant de lâcher le bâton dans l'eau, et se frotter les mains. Il ne savait pas si cela la vexerait qu'il ne lui en dise pas plus. Mais en réalité, il lui avait déjà dit tellement. Il n'avait pas envie de parler de Jun, ses huit ans avaient été marquant aussi pour lui. Pas de la même façon évidemment, si elle avait semblé trouver la liberté, lui s'était vu enchainé. Il lui avait déjà confié beaucoup de choses, elle ne s'en rendrait peut-être pas compte, mais c'était déjà si personnel. Il se sentait mal à l'aise, cependant, il avait peur qu'elle pense qu'il se jouait d'elle. Si elle lui donnait, il devait surement lui rendre la même chose. Une sorte de donnant donnant?

"Mais je vais te confier un secret... prépare toi parce-que je vais casser mon image de voyou... quand j'étais petit, je me réfugiais dans la lecture. Je lisais des tas de livres, les histoires c'est moi qui me les racontait... j'aime toujours les bouquins, mais comme t'as pu le remarquer, j'ais pas vraiment les moyens de m'en acheter."

L'imaginait-elle en passionné de roman? Ou en petit intello avide de découvrir des choses? Peut-être pas, il savait que cela dénotait avec son apparence de bad boy. Il n'était pas toujours ce qu'on pensait qu'il était. Elle allait peut-être se moquer de lui, et trouver ça stupide. Si c'était le cas, il comprendrait, mais il avait été franc avec elle. Il adorait vraiment lire, à l'époque c'était même les seuls amis qu'il avait. Son père détestait le voir débarquer avec ces choses là, il n'en avait pas besoin d'après lui, ça ne servait à rien... mais c'était le seul moyen qu'il avait pour s'éviter de sombrer. Un sourire au coin étira ses lèvres, tandis qu'il venait se frotter la nuque, d'un air presque embêté. Il s'entêtait à vouloir garder une allure décontractée, mais dans le fond il se sentait un peu bête de lui avoir confié une telle chose. C'était idiot, ça ne changerait pas grand chose, mais personne ne savait qu'il adorait lire. Il y avait un tas d'autres choses qu'il aimait. Regarder des animes, manger des céréales, le coca, les fraises, le foot, le hip pop. Peut-être rangerait-elle sa confidence dans la même case, mais c'était différent. La lecture l'avait vraiment accompagné dans des moments de sa vie important. Même en maison de redressement. C'était bien plus qu'une affaire de gout... Relevant les yeux vers elle, il se mordilla l'intérieur de la joue avant, de venir récupérer un autre bâtonnet et l'allumer. Le tendant à Jungney, il se pencha en même temps, pour s'approcher et lui murmurer au creux de l'oreille :

"Je l'attendrais avec toi, autant de temps qu'il faudra je te le promets... tu n'es plus seule..."

Il déglutit difficilement, se retenant de venir embrasser sa peau, avant de se reculer, et allumer un deuxième artifice. Les deux lumières vibrant à l'unissons, scintillant chacune d'une lueur vivace. Elles de donnaient l'air de se rendre plus forte l'une à côté de l'autre. Et il se mit à penser qu'elles étaient comme eux. Meilleurs lorsqu'ils étaient ensembles, plus puissant... Ce n'était pas une promesse en l'air, il pensait réellement ses mots et tiendrait parole. S'il fallait qu'ils attendent toute la vie, il le ferait... mais il n'espérait pas. Pas pour lui, pour elle. Parce-que cela voudrait dire que sa sœur ne reviendrait pas. Il ne savait pas où elle avait pu partir, ni comment elle avait fait pour laisser une fille comme Jungney derrière elle, mais il se mettait à penser qu'elle n'avait pas dut avoir le choix. Est-ce que cette disparition expliquait sa présence au sein du Wah Ching? Il prit une grande inspiration, avant de laisser l'air quitter ses poumons gonfler. Son cœur plus léger, et son rythme plus tranquille, il pensa en cet instant qu'il était bien. Malgré qu'il ne soit pas totalement lucide sur tout, il savait que l'alcool ne l'avait pas poussé à dire toutes ces choses. C'était lui.. lui seul qui l'avait voulut. Lui prenant la bâton qu'elle tenait dans les mains, il vint le mettre avec le sien, avant de les déposer dans un coin et les laisser brûler sur le bitume. Tendant sa main vers elle, il l'incita à l'attraper, pour venir se lever. Une fois debout, il fit glisser ses doigts entre les siens, tandis qu'il la prenait à la taille de l'autre. Lui adressant un sourire charmeur, il s'approcha doucement, jusqu'à ce que son visage soit à quelques centimètres du sien. Puis sans penser à rien, il se mit subitement à la faire danser. La guidant lentement sur la droite, puis vers la gauche, sur un rythme invisible, qu'il avait en tête. Il laissa son front venir se coller au sien, alors qu'il se mettait à chantonner la mélodie d'une musique à laquelle il pensait. D'abord un son, puis des paroles, qu'il laissa échapper d'entre ses lèvres, alors qu'il la regardait "... I'll never be the same I'm caught inside the memories The promises, our yesterdays..." sa voix rauque se mêla à son souffle chaud sur sa peau, alors qu'il laissait son visage descendre, sur sa joue. Ses lèvres faces aux siennes, il ne mentirait pas en disant qu'il ne voulait pas l'embrasser, mais une fois de plus il se retint. Se reculant juste à temps pour venir la faire tourner sur elle même, l'attirant à lui il vint plaquer son torse dans son dos, et laisser ses bras l'enserrer. Passant son menton par dessus son épaule, il lui murmura d'un ton sensuel " ...And I belong to you.." sa voix était soufflée, la mélodie surement plus respectée, mais il s'en fichait. Ce qui comptait c'était le sens de ces mots...
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 14:09

Je me calais sur le banc en resserrant l’étreinte sur mes jambes. J’aurais pu avoir froid sur ce toit, mais j’étais bien. Terriblement bien. Les émotions qui se déchainaient en moi me réchauffaient et me tournaient la tête. Je pense que l’alcool ne faisait plus vraiment effet et la fatigue pointait le bout de son nez. Pourtant pour rien au monde je ne me serais levée. Pour rien au monde j’aurais mis fin à ce moment privilégié avec Il Nam. Mes yeux étaient brulants et tout mon corps était las. Ou bien était détendu. Je n’arrivais pas à faire la différence. A vrai dire, depuis le départ de ma sœur, je ne savais plus ce que c’était que d’être à l’aise, avoir l’esprit léger, sans se soucier de ce qui pourrait se passer la minute d’après. Etre juste … bien. Je scrutais son visage, attentive à ses gestes, ses regards, ses expressions qui agitaient son visage. Je voulais deviner ce qui l’habitait réellement. Je voulais le découvrir par tous ces petits riens qui peuvent paraitre anodin. Un sourire, un regard, un geste de la main. J’apprenais à la connaitre en l’observant et je percevais bien plus de choses sur lui que lorsqu’il daignait me parler. Il Nam se cachait derrière un masque qu’il avait sûrement mis toute une vie à construire. Ses traits impassibles et parfois durs l’éloignaient de toutes émotions. Peut-être arrivait-il a tromper tout le monde avec ses airs d’enfants arrogants et sûr de lui, peut-être a-t-il été réellement comme ça. Mais à travers cette façade qu’il se forgeait je devinais un homme blessé, un enfant perdu qui tente de retrouver son chemin. Je voulais lui tendre la main, lui dire que j’étais là pour lui désormais. Etait-il aussi effrayé que moi à l’idée de partager la vie de quelqu’un ? De laisser quelqu’un s’immiscer dans cette forteresse qu’on passait notre éternité à construire. Pourtant, j’ai la sensation qu’Il Nam est arrivé dans ma vie en un seul clignement d’œil. Je crois que je suis tombée amoureuse de lui sans même m’en rendre compte. J’ai parfois encore du mal à réaliser ça … Je l’aime, cet homme. Vraiment, je veux dire … Comme si mes pieds ne touchaient plus le sol, comme si le monde il était beau et rose, comme si rien ne pouvait m’atteindre. Rien à part lui. L'amour est comme un nuage, qui laisse la pluie tomber en dessous de soi, te mettant à l’abri. J’avais peur qu’un jour, sans que l’on sache pourquoi, le nuage se fend en deux et on s’engouffre dedans. On étouffe, on se laisse tremper, sans même chercher à se débattre, et c’est ça, je crois, le plus drôle. De se laisser couler parce qu’on a plus la force de rien. Je regardais son profil éclairé par ces quelques jets de feux. Il en était encore plus beau. Mon regard glissa sur son cou, ses épaules, il vint se perdre le long de ses bras pour finir sa course sur ses mains. Me voyait-il différemment maintenant que je lui avais avoué mon enfance ? Je veux dire, je n’avais rien de typique. Je n’ai pas joué à la poupée, je n’ai pas fais de caprice parce que je ne voulais pas me brosser les dents ou parce que je refusais d’aller me coucher. J’ai grandis vite, très vite, peut-être trop vite. Pourtant j’ai su garder mon innocence, ma sœur n’avait de cesse de me répéter que c’était ce qui faisait ma force. Je n’ai jamais compris en quoi mon innocence pouvait être une force, je n’avais pas compris jusqu’à aujourd’hui. Cet homme à côté de moi semblait en avoir besoin, retrouver une innocence perdu trop tôt, retrouver une flamme éteinte de la pire façon qui soit. J’avais envie de le toucher, de caresser son avant bras pour lui dire que j’étais là, pour lui donner la force de tenir debout. Il m’aidait, mon roc, mais j’avais envie de lui rendre au centuple, plus qu’une envie, un besoin. Un besoin de le rendre heureux, de lui donner la vie qu’il méritait. Est-ce présomptueux de ma part de croire que j’étais capable de ça ? Je voulais croire que oui …



Ma vie l’intéressait vraiment n’est ce pas ? Il voulait apprendre à me connaitre, pourtant j’étais incapable de savoir si mes révélations le touchaient ou non. Je savais qu’il avait tout enregistré, qu’il serait capable de me dire le petit détail de mon histoire dans 6 mois, mais est-ce que ca lui avait donné envie d’en apprendre plus sur moi. Un éclat d’inquiétude avait traversé son regard, oh juste quelques secondes avant que la couleur de ses yeux ne s’assombrisse. Ses traits étaient devenus plus durs et je ne savais comment retranscrire ses émotions. Considérait-il mes aveux comme des détails futiles ? Je ne lui avais donné que le début, il lui manquait le milieu de l’histoire, les faits les plus important, les plus marquant et je me surprenais à vouloir écrire la fin avec lui. Je le regardais, mon cœur au fond du ventre. Je le fixais pour me souvenir à jamais de cet instant entre nous. Je me découvris impatiente d’en apprendre plus sur lui, sur qui il pouvait être. Sa vie, son passé, je ne sais absolument rien de lui, si ce n’est une chanson, un collier, une peluche. Des détails pourtant si important et qui me rattachait à lui avec plus d’une force qu’une confession au clair de lune. Pourtant je voulais savoir age, sa couleur préféré, s’il aimait bob l’éponge ou spiderman. Je voulais savoir pourquoi il avait un accent si prononcé lorsqu’il parlait coréen. Cette petite touche qui le rendait si sexy. Je ne comprenais jamais lorsqu’il parlait américain, mais mon dieu, ça avait le don de me rendre folle. Ça me faisait craquer à un point … Je voulais apprendre à le connaitre par lui. Qu’il m’explique sa vie avec ses mots, avec ses ressentis, ses émotions. Je refusais de me fier au bruit de couloir. Je ne voulais pas savoir qu’il venait de Californie, que son retour Corée du sud n’était que dû à sa fougue. Qu’il était là pour se faire mater, se faire éduquer par le boss coréen. Et quand bien même c’était vrai, je refusais d’accorder de l’importance à quoique ce soit le concernant qui ne venait pas de lui. Je voulais sa vérité, sa réalité. Je voulais voir à travers ses mots, je voulais l’aimer à travers sa vision du monde. Jamais je n’avais osé lui poser des questions, j’en étais incapable. C’était si intrusif et si déroutant. Ce soir encore je me contenterais des informations qu’il voudrait bien me donner. Sans chercher à creuser plus loin. Sans le forcer. Ne trouvez pas ça dommage. Ne voyez pas ça comme si sa vie ne m’intéressait pas. Bien au contraire, j’aurais pu rester la nuit entière à l’écouter parler de lui. Mais je voyais bien que son regard se perdait dans le vague, qu’il cherchait ses mots, qu’il cherchait sûrement quelque chose à me dire. Avait-il peur que je le fuis après ça ? Avait-il peur que je le juge ? Non … je savais que non. Nous étions au dessus de ça. Posant ma joue sur mes genoux je l’observais. Il venait d’allumer la flamme et mon cœur rata un battement. Comme si j’avais attendu ça depuis longtemps. Je l’écoutais, prête à boire ses paroles. "Son... mon nom, c'est Son Il Nam." Le plus beaux de prénoms … certes je n’étais pas objective mais je me mis à sourire. Croyez moi cette simple confidence m’aurait suffit, mais silencieuse et attentive, j’attendais avide de savoir quel aveu il serait capable de me faire … "Je me souviens de mon enfance, si on peut appeler ça une enfance... mes parents ne se sont jamais occupés de moi. A six ans je savais déjà lire et écrire, compter l'argent pour faire les courses." Mon cœur se serre, parce que jamais aucun enfant ne mérite de grandir trop vite. Surtout pas lui. Je me sens coupable, coupable de ne pas pouvoir faire quoique ce soit pour cet enfant obligé de porter un sac de course sûrement trop grand pour lui. C’est ridicule de se sentir si mal et si impuissante face à un passé révolue. Je voulais lui vendre du rêve, jouer au ballon avec lui, lui acheter une glace et rire parce qu’il s’en serait mit partout. Si j’avais pu, j’aurais été une petite fille qui aurait joué à chat perché avec lui, j’aurais partagé mes billes que je n’avais pas, j’aurais tout fait pour le faire rire. Je lui aurais montré mon château et j’aurais été son amoureuse. Aucunes autres filles n’auraient pu l’approcher. Je lui aurais donné les bonbons que j’avais chipés dans le bureau de la harpie et j’aurais pris des photos de nous, de lui, de moi et de lui. Toujours de lui. Il comprenait ce qu’était la vie en orphelinat, même dans un lapse de temps aussi court et au fond de moi je me sentais rassurée. Il savait. C’était tout ce qui m’importait.
"Je n'ai pas de frère, ni de sœur... ils ont perdus ma garde à mes huit ans. Je suis passé par la case orphelinat. Juste deux mois avant que mon boss ne me prenne sous son aile et m'emmène avec lui." Etait-ce la meilleure chose qui lui soit arrivé ? Etait-ce un bien pour un mal ? Un mal pour un bien ? Que pensait-il réellement de ce changement de vie, de cette vie faites d’obligation, de loyauté, de prison dorée ? Lorsqu’il fit s’éteindre son bâtonnet avant la fin de son temps impartie mon cœur se serra. Non par d’amertume ou de déception, mais parce que ce simple geste montrait à quel point c’était douloureux pour lui. A quel point c’était difficile de replonger dans son passé. Je tendis une main vers lui mais mon geste resta en suspend. J’étais incapable de l’atteindre à cet instant. Il me semblait si fragile et si fort à la fois. Je voulais prendre soin de lui. Me redressant je vins me blottir doucement contre lui. Je ne parlais pas, à quoi bon ? Je n’allais pas crier combien sa vie avait pu être triste et douloureuse. Si c’était le cas, je ne pouvais que la rendre plus belle. Je ne voulais pas retourner le couteau dans la plaie ou lui donner l’impression d’être pathétique. Je me contentais d’écouter, répondant à ses remarques malicieuses et ses regards amusés par des sourires doux et calme. C’était à ce moment précis que je pu sentir notre complicité. Il était surprenant, unique, extraordinaire. Plus j’apprenais à le connaitre, plus il me fascinait. Sa personnalité si complète, si vivante. Il était tout et rien à la fois. Deux opposés qui se complétaient à la perfection. Perfection. Ce mot lui allait si bien. Il était beau dans ses défauts, il était fort dans ses maladresses. Il était unique et si je doutais encore de l’importance que je pouvais lui donner, à cette révélation j’étais persuadée de ne jamais retrouver quelqu’un sachant me faire rêver aussi facilement. Du bout des doigts je caressais sa nuque tendrement en imaginant un petit garçon lisant en cachette le soir, une lampe torche en guise de lumière et une couverture en guise de protection. Je l’imaginais s’endormir au beau milieu de la nuit après avoir férocement combattu un dragon. Je l’imaginais épuisé, se frottant les yeux, mais résistant encore et toujours pour terminer se livre qui lui donnait l’évasion nécessaire à sa vie. La lecture. Oui, ça lui allait si bien. Et loin de casser son image de bad boy, ça le rendait étonnamment plus sexy à mes yeux. J’avais envie de me blottir dans ses bras, de lui promettre les plus belles choses sur cette terre, mais j’aurais l’impression de lui mentir. La seule chose que j’étais capable de lui promettre c’est de toujours faire de mon mieux pour le rendre heureux. "Je l'attendrais avec toi, autant de temps qu'il faudra je te le promets... tu n'es plus seule..." il m’a devancé. Il me la promit avant moi. Il a lu en moi ? Comment fait-il pour toujours dire ce que je veux entendre, non, pour dire ce que j’ai besoin d’entendre. Comme si c’était un don qui avait, celui de me toucher en plein cœur. Il me possédait tout entière. Son simple regard suffisait pour me mettre à ses genoux. J’étais sienne. Comment est-ce que je pouvais lutter plus longtemps contre cette ardeur en moi ? Glissant une main dans son dos, je le fixais intensément. J’aurai voulu te garder dans mes bras pour toujours mais l’éternité m’aurait paru trop courte. La souffrance peut occuper une telle place qu’on en oublie le bonheur. Parce qu’on ne se rappelle pas avoir été heureux. Et puis, un jour, on ressent quelque chose d’autre, ça nous fait bizarre, seulement parce qu’on n’a pas l’habitude, et à ce moment précis, on se rend compte qu’on est heureux. Et tout peut basculer, en un instant. Un détail sans grande importance. Un détail presque insignifiant. Une seule personne. Et votre cœur rebat. C’est douloureux de ressentir ses battements fous contre votre poitrine, mais c’est un véritable délice de se sentir si vivante. J’attrapais ce bâton qu’il me tendait, me ressaisissant de ces émotions qu’il faisait naitre en moi. C’était si beau. Le plus drôle c’est que j’avais beau souffler dessus, elle ne s’éteignait pas. Comme la force qui me liait à Il Nam. Une tornade aurait pu s’abattre sur nous, rien n’aurait pu éteindre le feu qui me consumait pour lui. Mon regard se perdit sur le bâton que tenait Il Nam et un fin sourire apparut sur mes lèvres, mes joues se creusèrent par deux jolies fossettes, et fière, j’attrapais cette main qu’il me tendait.

Je laisse ses mains glisser sur ma peau nue pour m’attirer à lui. Son sourire me fait rater un battement. Doucement il se mit à tournoyer et m’entraine avec lui dans sa danse. Mes doigts se mêlent aux siens avec douceur. Je suis pied nu sur le sol froid pourtant je n’ai pas froid. Je suis tellement bien entre ses bras. Je relève mon visage vers le sien et plonge dans ses yeux … C'est en croisant ce regard que j'ai perdu la tête, complètement. On rencontre parfois des gens qui nous font oublier tout ce pourquoi on existe. D’autres qui savent nous envouter en quelques secondes. Ceux qui nous touche en plein cœur en une seconde, ceux-là son rare, et précieux. Ça n'a pris qu'un seul instant pour qu’Il Nam s’accapare mon coeur, et depuis, ses yeux hantent mes pensées. Je les revois encore me fixant, mon ventre se virant dans milles et un état, oubliant tous soucis, toute peur. Comme s'il y avait que nous deux à ce moment précis et que plus rien aux alentours n'existait. Mon cœur a fait naitre plus d'une chaleur dans le creux de ma poitrine, comme si le temps pouvait m’immuniser contre son regard doux et perçant. En vérité, c’était chaque fois plus fort, plus grand, plus chavirant. Je me perdais dans son regard, dans ses bras ... Il Nam … Je voudrais tant que tu comprennes l'importance que tu as pour moi. Si tu pouvais savoir à quel point tu prends de la place dans mon cœur. J'aimerais juste te dire tout ce que je ressens, te dire pourquoi tu me le fait ressentir. Même si au fond de moi je ne sais pas bien encore comment. Je voudrais que tu vois à quel point mes pensées ne sont tournée que vers toi, à quel point ma vie ne se remplie que de toi, et que chacun de mes pas me mènent à toi. Je voudrais juste que tu saches jusqu'où mon cœur peut t'aimer. J'aimerais que tu voies l'innocence de mes sentiments envers toi. Mais j'y peux quoi, moi, si il n'y a que tes yeux qui me fascinent ? Je me force tu sais, à regarder ailleurs, à admirer les beaux garçons dans la rue, à leur faire les yeux doux. Mais à quoi bon continuer, c'est un combat perdu d'avance. Je ne devrais pas te dire ça, mais t'as tout gagné, je suis à toi, rien qu'à toi. Tu es ma première, ma dernière et ma seule pensée, chaque jour. J'ai essayé de me laisser prendre au jeu des autres garçons, j'ai essayé de penser à autre chose qu'à toi, de parler d'autre chose que de toi, d'écrire autre chose que ton prénom, de dormir avec un autre pull que le tien, de rêver de quelqu'un d'autre que toi. Mais c'est plus fort que moi, je n'y arrive pas. Et il serait plus judicieux d'arrêter de lutter constamment contre ça, et d'admettre, une bonne fois pour toute, que tu es mon tout. Tu es mon amour, ma force, mon soleil, et c'est atroce de devoir me mettre en tête que sans toi, plus rien n'a de sens. Tout est vide, noir et moi je suis perdue, comme un petit oiseau tombé de son nid. C'est grotesque... Mais je t'en prie, ne me laisse pas, jamais. Parce que je t’aime. A ma façon, ma façon d’aimer les gens et ces sentiments fort incapable de changer. Je tiens à toi, comme jamais. Tu vois, ce genre de liens invisibles qui peuvent parfois vous rendre confus. On ne sait pas trop où ça mène, pourquoi, ni comment. On sait juste qu’on va quelque part et parfois ça peut être effrayant. Je ne sais pas où je vais atterrir, ni dans quel état, et c’est surtout ce dernier point qui m’effraie. Mais je donnerais tout l’or du monde pour aller à cet endroit avec toi. Et qu’il m’aime … Je ne veux pas de clairs de lune, des promesses qui ne pourront pas être tenues, de lettres enflammées, de centaines de sms par jour. Je veux juste qu'il m'aime vraiment. Que quand il parle de moi, ses yeux s'illuminent. Je veux qu'il sache que je suis là, je veux qu'il se ramène à quatre heure de matin et qu'il sonne à ma porte juste parce que je l’ai appelé parce qu’il me manque, même si il est trempé et qu’il pleut, même si je dois me lever tôt le lendemain matin, même si il s'est comporté comme un salaud quelques heures plus tôt et que je suis en colère contre lui. Je veux qu’il débarque à l’improviste pour le simple plaisir de voir mon visage. Je suis prête à l’accueillir qu’importe le temps, le lieu. Et qui sait, même si il a la peste, ou qu'il a tué quelqu'un, je veux être celle vers qui il court pour se réfugier. Je veux que mes bras soient les remparts qui le protégeront. Je veux être celle qui l’aimera …

Je ne comprends pas vraiment le sens de ses paroles qu’il me murmure, mais sa voix m’électrise. Je ferme les yeux et me laisse porter dans ce monde qu’il crée pour nous. Il me fait tournoyer comme une princesse et vint coller mon dos contre son torse. Instinctivement je penche la tête sur le côté et lui offre mon cou en cadeau. J’enserre ses deux mains autour de mon ventre et les presse contre mon corps. Ses paumes chaudes me font frissonner et je souris de bien être. Incertaine je lui murmure « Tu m’appartiens .. ? » cherchant une traduction possible. J’avais peur de tout gâcher en lui demandant de traduire mais je voulais graver ses paroles, lourdes de sens dans mon esprit. De sa voix rauque et basse il me dit « Je ne serais plus jamais le même, emprisonné dans les souvenirs et les promesses de nos lendemains … je suis à toi … » Un fin sourire étira mes lèvres, je continuais de suivre les mouvements qu’Il Nam imposait avec douceur. Je me laissais bercer et resserra son étreinte pour mieux sentir sa chaleur. « Embrasse-moi dans le cou Il Nam … » une légère supplication. Un besoin, une envie. Je voulais sentir ses lèvres sur ma peau. Tout mon être le réclamait. Mais Il Nam reste Il Nam, taquin il frôla ma peau juste de quoi me torturer un peu plus. Je frémis à cette simple douceur et souris amusée. Il continuait de chantonner sa chanson et je pris soudainement conscience que je connaissais cette musique. L’air qu’il me chantonnait m’était familier, je me mis à fredonner la chanson avec lui et, sans quitter ses bras, me tourna face à lui. Je glissais mes deux mains le long de son torse puis vint les perdre dans le creux de sa nuque. Je me rapprochais davantage de lui. Incertaine, je plonge mon regard dans le sien et lui réponds « I can’t jeust oualk away, cause after lobing you, I can’t neber be the same … » Je me mordillais la lèvre inférieure en me pressant un peu plus contre lui. Mes deux bras toujours enroulé autour de son cou, je grimpai sur ses pieds tachant de ne pas lui faire mal. J’étais un peu plus grande ainsi, et je pu à loisir rapprocher mon visage du sien. Je mêlais mon souffle au sien et caressa sa joue du bout du pouce. Je me hissais sur la pointe des pieds et vint délicatement déposer mes lèvres sur les siennes. Un baiser doux ou mes sentiments explosaient … j’étais incapable de trouver les mots pour lui dire ce que je ressentais. Je n’avais pas fait de commentaire sur ses aveux, je m’étais contenté de sourire doucement et de le regarder les yeux brillants. Avait-il comprit que je ne me moquais pas de lui ? Que je le trouvais attendrissant et loin d’être pathétique ? Mes lèvres jouaient doucement avec les siennes pendant que ma langue venait chatouiller sa lèvre inférieure, taquine. Ma main se perdait déjà sous son t-shirt. Je caressais son ventre et ses hanches du bout des ongles. Hissée sur la pointe des pieds, au sommet du monde, j’étais capable de réaliser la plus belle de toutes les folies … mais ce soir n’était pas le soir où je céderais à mes envies. Me détachant légèrement de lui, le souffle court, je collais mon front au sien en fermant les yeux. « On vous a déjà dit que vous étiez un homme extraordinaire Son Il Nam … ? » Un simple murmure, sincère et troublé. Plongeant mon regard dans le sien je vins passer ma main dans ses cheveux, je ne pouvais m’empêcher ces gestes de tendresse envers lui. « Tu devais être un petit garçon surprenant Il Nam … tu l’es déjà tellement à mes yeux. » Ne change jamais. Reste l’homme que tu es. Je t’aime ainsi tu sais. Embrassant ses lèvres une dernière fois je murmurais contre sa bouche « On rentre se réchauffer à l’intérieur ? » L’envie de lui donner un petit surnom avait titillé ma bouche. Mais je pouvais lui dire quoi ? Chéri ? Mon amour ? Bébé ? J’osais seulement l’appeler grosse tête. Et ça aurait été trop étrange de l’appeler ainsi … mais pour la première fois depuis 22 ans, j’avais eu envie de donner un surnom affectif à quelqu’un … glissant ma main dans la sienne je l’emmenais jusqu’à l’échelle où je descendis la première. Notre chaton nous attendait en bas et il se mit à miauler en nous apercevant. Je souris en le prenant dans mes bras et lui gratta le sommet du crâne. Il Nam cru surement que je ne l’avais pas vu grimacer en sautant les derniers échelons mais je n’avais pas raté sa grimace. M’approchant de lui en l’enlaçant dans le dos je murmurais « Ca te fait mal … ? » J’étais inquiète pour lui, vraiment je veux dire. Inquiète qu’un jour ses blessures s’infectent, ou qu’il y ait des complications. Et si je venais à le perdre pour une blessure mal cicatrisée hein … ? Mon regard se voila et une ombre de tristesse passa sur mon visage avant de retrouver mon sourire.

« Je sais ce qu’il te faut » souriais-je en lui tendant le verre de coca que j’avais remplie spécialement pour lui, je déposais Grosse tête au sol et attira Il Nam à l’intérieur de la maison. Je lui demandais de s’installer sur le lit pendant que j’allais farfouiller dans ma trousse à pharmacie. J’en sortie une crème hydratante au beurre de karité. J’ouvris les robinets d’eau chaude de la baignoire et mit de la mousse sous le jet d’eau brulante. La pression était tellement faible qu’il fallait une éternité pour remplir la baignoire, vieille tuyauterie oblige. Je sortie de la salle d’eau et marcha jusqu’au jeune californien le visage malicieux. Poussant Il Nam jusqu’au lit, je le fis s’asseoir en posant une main sur son torse. Je souris espiègle avant de m’asseoir à califourchon sur ses genoux. Je cachais la crème dans mon dos, l’empêchant de voir et savoir ce que je manigançais. Je ris en lui retirant son t-shirt et le fit s’allonger en murmurant « Je vais prendre soin de toi monsieur le voyou … Tada !». Je sortie la crème de derrière mon dos et m’assit sur le lit pour laisser la place de s’allonger au jeune homme. Je ne lui laissais d’ailleurs guère le choix et quand il fut ventre sur le matelas, m’assis sur ses fesses et versa la crème dans la paume de ma main. Notre chaton grimpa sur le lit avec difficulté et vint s’allonger juste à côté de la tête d’Il Nam. Mes mains douces et fraiches se mirent à caresser le dos du jeune homme. J’exerçais de légères pressions pour dénouer ses muscles et pour le détendre. Ma sœur adorait que je la masse, il parait que j’avais un don naturel pour ça. Mes doigts fins parcouraient sa peau. Je suivais chacune de ses cicatrices du bout des doigts. Il était marqué … mon cœur se serra et je me promettais que plus jamais il ne devrait subir ces violences … je ne le supporterais pas. Savoir qu’il était blessé et qu’il pouvait souffrir … sans me rendre compte je venais de déposer des baisers sur sa peau luisante de crème. « Bisou magique … » fut ma seule explication. Je continuais mon massage alors que la pluie s’était mise à tomber sur le toit de la maison. Elle nous tenait compagnie et donnait à ce moment un petit côté magique. La lumière de ma lampe de chevet se mit à vaciller à cause des intempéries et elle eut quelque baisse de tension. C’est le désavantage des vieilles bâtisses. Mais loin de gâcher ce moment, ça le rendait plus intime. Je massais son dos, concentrée, parcourant sa peau, dénouant ses muscles, cherchant à le détendre. Notre chaton endormi se mit à ronronner et je me mis à rire. C’était la chose la plus simple qui puisse exister, un simple massage, un homme, mon homme, un chaton, une pluie dense, une lumière en fin de vie. C’était si simple et pourtant … j’étais heureuse … vraiment heureuse … déposant un dernier baiser dans le creux du cou d’Il Nam je lui murmurais « ca ta fait du bien ? » Je ne sais pas combien de temps je l’avais massé, une bonne demi-heure je pense. J’en avais des crampes aux mains mais je ne me plaindrais pas. Je souriais et bu une gorgée de coca avant de me lever du lit. Je me rinçais les mains et les essuya sur un torchon propre avant de croquer dans une tomate cerise. Me souvenant du bain que je faisais couler, je me précipitai dans la salle de bain pour constater que le bain était rempli au trois quart. Satisfaite, je fis tomber mon haut par terre et défis mon short. Et au lieu de le laisser choir au sol, j’interpellai Il Nam et quand le jeune tourna son regard vers moi lui lança. J’étais à nouveau nue devant lui, j’étais de profil, légèrement cachée par la porte. Je m’attachais les cheveux à l’aide d’une baguette et quand j’eu finis pris appuie contre le chambranle de la porte. « Tu me rejoins ? » Je penchais la tête sur le côté pour lui offrir le plus beau de mes sourires innocents et charmeur. Un doigt taquin vint souligner le tatouage en forme de clé que j’avais sur l’aine et agita ce même doigt en direction du californien pour lui intimer l’ordre d’approcher. Je ris devant son expression et me détourna pour grimper dans le bain. Il y avait beaucoup de mousse et l’eau brulante m’arracha un petit cri de surprise. Mais c’était si agréable que je ne me plaignais pas. Je m’assis au centre de la baignoire pour lui laisser le choix de se mettre où il le désirait. Soit je me lovais dans ses bras, soit il se lovait dans les miens. Mais je dois avouer avoir une nette préférence pour la première option. Je frissonnais déjà à l’idée de me reposer contre son torse. Je commençais déjà à jouer avec la mousse en en capturant dans le creux de ma paume et soufflant dessous pour la faire s’envoler. Je coupais l’eau chaude et attendit qu’Il Nam me rejoigne dans l’eau, s’il le voulait … je n’étais pas sûre qu’il apprécie l’idée. Peut être trouvait-il ca sale… ? Je me mordillais la lèvre inférieure alors que je me mettais à douter de l’idée que j’avais eut … tu devrais réfléchir avant d’agir Jungney ! Ca te changera … Mais Il Nam ne pouvait pas me résister … pas vrai ?
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 14:12

Il s'était retenu, il n'avait pas ose lui demander plus de précisions sur sa vie. Il le voulait pourtant, elle ne pouvait imaginer à quel point cela le démangeait. C'était presque insoutenable, sa curiosité le poussait à vouloir en savoir plus, connaitre des détails de l'existence qu'elle avait menée loin de lui. Quel genre de petite fille était-elle vraiment? Les fâcheuses habitudes qu'elle avait, en quoi croyait-elle vraiment? Et son rêve? Qu'était-il alors qu'elle n'avait que huit ans? Lui ne s'en souvenait plus, tout ce dont il se rappelait c'est que les idées d'une belle et grande famille à laquelle il appartenait désormais avait fait son travail. S'il y avait longtemps cru, il n'en était plus fier aujourd'hui, au point même d'avoir honte d'en parler à Jungney. Que dirait-elle si elle savait que ses rêves étaient les mêmes que ces types qu'elle côtoyait et détestait? Le verrait-elle différemment? Et s'il la décevait déjà? Il n'était pas prêt à voir une telle lueur s'emparer de ses yeux, pas prêt à la voir basculer et s'éloigner de lui. Ce n'est que le passé pourrait-il se dire, seulement il n'avait pas envie de se mentir. Malheureusement pour lui le passé faisait parti du présent et surement même de son futur. Il n'avait pas envie de se vanter de la vie qu'il avait mené, qu'elle le voit sous ses mauvais jours et comprennent les choses qu'il avait faite. Parfois il se disait que moins elle en savait mieux elle se portait. Mais peut-être qu'il cherchait à se trouver des excuses. Il était désolé de ne pas être totalement honnête sur ces choses là.... C'était trop tôt, il avait peur de la voir partir et lui tourner le dos. Même si quelque part il pensait que c'était impossible il ne voulait prendre aucun risque. Elle avait déjà comprit tellement de choses sans qu'il n'ait besoin de lui dire. Peut-être un jour se sentirait-il la force de lui parler, de lui conter ses blessures. Tout comme il espérait qu'elle aurait aussi la force de le faire. Il voulait savoir, tout comprendre, connaitre chaque parcelle de son monde sans lui, celui qu'elle s'était bâtit pendant des années pour en arriver ici. Qu'est-ce qui l'avait réellement poussée sur les bancs de la Wah Ching? Pourquoi une autre coréenne parmi eux, qu'avait-elle de plus que ses talents en informatique qui pouvaient les intéresser? Jungney n'était pas comme les autres femmes du clan. Sa place d'étrangère ne valait pas grand chose dans leur rang, elle ne pouvait être qu'un amusement ou une source de plaisir, rien de plus. Mais elle était là, avec eux, mêlée à la foule comme si sa place avait toujours été méritée. Cela lui rappelait Jun... Au contraire d'Il Nam, le coréen n'avait jamais accepté de perdre sa nationalité, il ne voulait pas, jamais il n'avait tir les raisons ouvertement mais le californien les avait comprise seul. Lui ne voulait pas tirer un trait sur le passé, sa vie coréenne lui manquait, ce lien qui le rattachait à ce pays avec ses sœurs était trop fort. Jamais il n'aurait accepté de perdre son identité, ni même une partie de lui. Il Nam lui s'en fichait, il n'avait rien ici qui le retenait. Il n'avait rien connu, alors lorsque son boss lui avait présenté les papiers sur la table il n'avait pas hésité. Pour le Wah Ching c'était moins honteux de compter un américain dans leur famille plutôt qu'un coréen. A l'époque il en avait été fier, aujourd'hui il n'en savait rien. Pour lui son pays d'adoption était le seul dont il se rappelait... quoiqu'il fasse, ils étaient liés.

A quoi cela ressemble d'être heureux? Est-ce que c'est se sentir aussi bien? Apaisé? Invincible? Fort et puissant? Inébranlable? Ou alors est-ce que c'est se sentir vulnérable? Accessible? Fragile et fébrile? ... Et si c'était un peu de tout ça? ... Si c'était toutes ces sensations réunies? Il n'en savait rien, mais il avait l'impression qu'il frôlait quelque chose de doux et à la fois de risqué. Il savait qu'il jouait avec le feu, d'une certaine façon il s'était mis à courir sur le fil qu'il parcourait depuis des années. Mais il n'avait pas peur de tomber, pas peur de se faire mal... Pourtant, une partie de lui était effrayée à l'idée de souffrir. Pourquoi s'attacher à quelqu'un pouvait devenir si vite douloureux? Avec Jun, il n'avait jamais pensé que tout pourrait basculer, il le voyait réellement avoir la vie dont il rêvait, une baraque hors de prix où ses soeurs auraient pu le rejoindre. Mais non, tout avait été gâché, on lui avait tout prit, sans qu'il ne puisse rien y changer. Et c'était cette même crainte qu'il ressentait vis-à-vis de Jungney. Il avait tellement peur que cette sensation nouvelle soit éphémère. Il savait qu'elle le poussait à sa perte, qu'il se mettait en danger en restant avec elle... mais il ne pouvait déjà plus vivre sans sa présence à ses côtés. Qu'on le punisse pour avoir autant besoin de cette femme, qu'on le tue si il fallait, mais jamais il ne regretterait d'être ici, et de se laisser porter ses sentiments. Car finalement, ce n'était peut-être pas que le bonheur, quelque chose d'un peu plus intense, plus fort encore. Son être entier vibrait lorsqu'il était avec elle, tout se chamboulait, ses idées, les plans qu'il aurait pu se faire, ses pensées... tout prenait un tournant et une direction qui lui était inconnu. Parfois il avait chaud, si chaud qu'il pensait étouffer dans son propre corps, et parfois il avait froid, tout était si glacial, son corps tremblait, son coeur s'affolait, et son estomac se tordait. Jamais il ne s'était senti aussi présent, et encrée dans une réalité. Elle n'était pas celle de tout le monde, mais il s'en fichait, c'était la leur, leur monde à eux. Sur ce toit, avec cette fille dans ses bras, il se sentait être le roi du monde, véritablement cette fois, pas comme il l'avait toujours pensé lorsqu'il était gamin. Lorsqu'il regardait l'horizon, il n'apercevait plus une vie semée d'embûche, il se voyait au dessus, les survoler, pour venir en rire et leur crier qu'il était meilleur que tout ce qu'on pouvait lui réserver. Il ne craignait plus rien, à l'épreuve des balles, des peines, des souffrances, de la douleur, de la colère... plus rien ne semblait pouvoir l'atteindre, si ce n'est... cette femme qui le faisait planer. Il ne pensait plus à rien, se laissant juste aller à ce qu'il ressentait et voulait lui faire comprendre. Ces paroles, ce n'était pas les siennes, mais il avait l'impression qu'elles avaient été écrite pour lui... pour elle... pour eux deux.

Depuis qu'elle était arrivée dans sa vie, il savait qu'il n'était plus le même. Si d'ordinaire, il savait se laisser sombrer dans le sommeil facilement, c'était devenu plus difficile, parce-que ses pensées se dirigeaient vers elle. Indéniablement, il se demandait ce qu'elle faisait, avec qui elle se trouvait. Est-ce qui lui arrivait aussi de penser à lui comme il pensait à elle? Est-ce que au même instant où il voyait son image elle voyait la sienne? Ces interrogations stupides, n'auraient pas dut le tracasser mais il ne pouvait rien y faire. Sa vie était en train de prendre un tournant déroutant, mais agréable. Peu importe, pour une fois il ne pensait pas au destin, mais seulement à elle et lui. C'était elle qui menait la danse, elle qui le porterait là où elle voudrait. Il lui appartenait, lui tout entier... son corps, son cœur était à elle... Lorsqu'elle lui demanda de traduire ces mots d'anglais, il aurait pu hésiter, prendre peur et se cacher derrière une langue qu'elle ne connaissait pas. Cependant, il ne le fit pas, ce qu'il voulait c'est qu'elle puisse comprendre le sens, de ce qu'il tentait de lui dire... Ce n'était que des paroles, pas ses propres mots, mais elles reflétaient ce que son cœur lui criait. Lorsqu'elle vint lui demander de l'embrasser dans le cou, un fin sourire étira ses lèvres. Il en avait envie, il le voulait vraiment, mais Il Nam aimait jouer, et il préféra venir taquiner sa peau, plutôt que de la contenter. Elle finit par se tourner vers lui, et il fut agréablement surprit de voir qu'elle connaissait aussi cette chanson qui avait un sens à ses yeux. Combien de fois l'avait-il écouté sans jamais pouvoir dire qu'il comprenait vraiment? Il se sentait grisé de savoir qu'elle la connaissait aussi, et qu'elle avait peut-être pu l'écouter au même instant que lui, alors qu'ils ne se connaissaient pas. Comme si tout les unissaient et les attiraient l'un vers l'autre. Il sentit son souffle se coincer au creux de sa gorge, alors qu'il se rendait compte que plus jamais il ne pourrait vivre sans cette fille... Son accent anglais le fit sourire, mais il le perdit rapidement dans le baiser tendre qu'elle venait échanger avec lui. Il se sentait bien, terriblement bien et à sa place dans ses bras. Il n'avait pas honte de ce qui lui avait confié, il avait même l'impression qu'elle le voyait d'une autre façon, encore meilleur qu'elle ne le regardait déjà. Dans son regard, il pouvait se perdre, se noyer si il fallait.... Il la serra davantage, laissant ses mains glisser le long de sa colonne et s'arrêter à la chute de ses reins. Pourquoi fallait-il que cette fille lui fasse autant d'effet? Il aurait aimé être impassible, il le savait, tout était plus simple quand on est seul, mais c'était une douce folie que de venir s'attacher à cette "fauteuse de trouble". Pour une fois il en oubliait d'être logique, pour une fois il arrêtait d'être sur ses gardes, pour lui offrir ce qu'il était...

Il fut néanmoins surprit lorsqu'elle lui dit qu'il était un homme extraordinaire. Un frisson lui parcouru même la peau, alors qu'il se rendait compte que c'était bien la première fois qu'il entendait ça dans la bouche de quelqu'un. Son père l'avait toujours considéré comme un moins que rien, sa mère se fichait de lui, et le prenait pour un idiot. Ses boss, le prenaient pour un jouet, et se servait de lui... il n'y avait que Jun qui lui faisait croire à l'impossible, qu'il était un type bon et qu'il pouvait choisir sa vie. Mais jamais il n'avait entendu prononcer à son encontre... Jungney était la première, la seule où il avait l'impression d'exister dans ses yeux. Il était presque gêné qu'elle lui dise ça, instinctivement, il avait envie de lui dire qu'elle se trompait, qu'elle ne devait pas l'idéaliser ainsi, mais il n'osa pas, de peur de briser ce moment si parfait et plein de tendresse. Son souffle se coupa une nouvelle fois, ses mots le touchant droit au coeur, alors qu'il tentait désespéremment de garder pieds. Bon sang, qu'avait-il fait pour mériter un tel cadeau? Lui qui était en colère contre tout, lui qui n'avait plus d'espoir et qui se sentait prit au piège. Il n'avait rien fait de bien pour obtenir un tel droit, rien fait de censé pour tomber sur une fille comme elle... Mais il remerciait le ciel, ou n'importe quoi d'autre pour lui donner l'opportunité de la connaitre. Il lui adressa un sourire, trouvant que l'idée de rentrée n'était pas la plus mauvaise qui soit. Après les effets de l'alcool, et ses peu d'heures de sommeil, Il Nam commençait à accuser le coup. Il se sentait épuisé, ses muscles endoloris par la vie malsaine qu'il menait. Il la suivit, descendant les barreaux de l'échelle, essayant tant bien que mal de ne pas se laisser avoir par ses membres fatigués. Malheureusement pour lui, Jungney ne rata pas la dernière grimace qu'il esquissa. Il hocha vaguement la tête, prêt à lui dire que ce n'était pas si grave. Il en avait connu d'autre, et bien pire que cela. Seulement, la coréenne, le devança, l'incitant déjà à entrer et se mettre sur le lit. Arquant un sourcil intrigué il se demanda ce qu'elle pouvait avoir en tête. Il la suivit des yeux, penchant un peu la tête pour trouver ce qu'elle fabriquait, mais il ne vit pas grand chose. Leur chaton venant une fois de plus faire savoir qu'il était là en se frottant à sa jambe. Baissant la tête, il le regarda d'un air dubitatif, à croire que cette boule de poil pensait qu'il espionnait Jungney. Est-ce que ce chaton serait jaloux? Plissant les yeux, il l'observa, prêt à lui poser lui même la question, lorsque la jeune femme revint. La petite bête s'en sortait bien... mais ce n'était que partie remise d'après lui.

Son attention tournée de nouveau vers sa trouble faite, il la regarda s'approcher de lui, avant qu'il ne finisse sur le lit. Il se maudit en cet instant d'avoir à nouveau de mauvaises pensées à son attention. De se dire que "peut-être" elle avait envie d'aller plus loin avec lui. Bon sang... il ne pensait pas qu'à ça ! Mais était-ce sa faute si il la trouvait si attirante et bien faite? Il se frappa mentalement, quant elle lui montra son tube de crème... Rah quel idiot il faisait. Il remercia n'importe qui, qu'elle ne puisse pas lire dans ses pensées en cet instant. Est-ce qu'il était déçu? Non, juste un crétin, qui n'arrivait pas à garder l'esprit clair et lucide lorsqu'il se retrouvait avec elle. Néanmoins, il mit tout de même un peu de temps à réagir, avant de venir s'allonger sur le ventre, et la laisser faire. Un massage hein... D'aussi loin qu'il se souvienne il n'en avait jamais vraiment eut. Il n'était pas le genre de garçon qui se pose tranquillement en attendant qu'on prenne soin de lui. Ça le déroutait qu'elle lui demande une telle chose, et aussi qu'elle veuille autant s'impliquer dans son bien être. Il n'était pas habitué, tellement qu'il mourrait presque d'envie de lui dire de changer d'avis, qu'ils pouvaient faire autre chose que cela, mais lorsque ses mains expertes exercèrent des pressions mesurées et agréables sur son dos, il ne trouva ni le courage ni l'envie de lui dire d'arrêter. C'était tellement bon, il avait la sensation qu'elle savait exactement où appuyer pour soulager son corps. Ses nerfs se détendant au fil de ses mouvements, il en vint même à laisser échapper un soupir d'aise avant d'enfouir son visage dans ses bras et fermer les yeux. C'était encore mieux que ce qu'il n'aurait pu imaginer, si il planait déjà à ses côtés, là il avait l'impression de décoller totalement du sol. Il ne pensa même plus à ces marques qu'il détestait tant, et surtout à celle sur son omoplate. Il savait qu'elle l'avait déjà sentit sous ses doigts, et surement aperçu à plusieurs reprises, mais il n'aimait pas qu'on puisse facilement la voir ou la toucher. Il aurait dut se crisper, se tendre ou arrêter, mais il n'y parvint pas. Ses doigts étaient agiles, et malgré qu'il n'était pas le garçon le plus à l'aise dans cette situation, il la laissait faire, tandis qu'il découvrait l'un de ses talents. Elle était douée, il se demanda même où elle avait apprit à faire ça, avec autant de facilité. Si il se laissait aller davantage, il savait qu'il finirait par s'endormir sans encombre, tant il se sentait détendu. Ses nerfs dénouer, ses bras plus souples, il avait l'impression que cela faisait des années qu'il ne s'était pas senti aussi bien. Il aimait la façon qu'elle avait de parcourir sa peau, le simple fait d'imaginer ses doigts sur lui, le grisait et lui coupait le souffle. C'était surement ça qui l'empêchait de sombrer dans le sommeil...

Un frisson lui parcouru la colonne, lorsqu'il sentit ses lèvres se déposer sur lui... il s'interdit au même instant d'en vouloir plus, et de repenser à ce qui s'était passé plutôt dans la soirée. Au lieu de ça, il préféra se mettre à sourire contre le matelas, quand il entendit son excuse impossible. Le silence finit par s'imposer de lui même, seul le bruit du frottement de ses doigts contre lui, et la pluie qui frappait contre les carreaux, venaient le troubler. Il se sentait à l'abri ici, dans une bulle trop grande pour qu'elle vienne à éclater... Le californien adorait ce temps morose, voir les gouttes tomber d'un ciel trop chargé, qui craquait sous le poids de tout ce qu'il avait accumulé. Lorsqu'il était à San Francisco, il ne voyait pas toujours ces intempéries, le soleil trop haut, et la chaleur trop forte. Peut-être était-ce cela qui l'avait fait apprécier les moments de fraicheurs. Il se souvenait d'une nuit où il s'était mit à pleuvoir fort, si fort que lui et Jun, n'arrivaient pas à dormir. Tous les deux avaient finit par se lever, se poster devant leur petite fenêtre, et regarder la pluie s'écraser sur le bitume. Ils ne se disaient rien, observant simplement le temps s'écouler, tandis qu'ils se perdaient dans leur pensée... Cette soirée l'avait marqué, malgré qu'ils ne se soient rien confié ni rien passé d'hors du commun, Il Nam avait eut l'impression que ce moment était unique, presque magique. Inconsciemment tous les deux se promettaient d'être là pour l'autre, de se soutenir, et de s'aider dans cette vie impossible. Quelque fois, Il Nam se demandait s'il serait capable de revivre un tel moment. Aussi fort, et poignant... S'il pourrait se poser sur un bord d'une fenêtre avec quelqu'un qui le comprendrait, et qui l'aimerait à sa façon... Son coeur se gonfla, lorsqu'il repensa à cette nuit, et à Jungney... et s'il avait réussi à trouver cette personne?... Il ne put qu'approuver lorsqu'elle lui demanda si cela lui avait fait du bien, elle n'avait pas idée de ce qu'il pouvait ressentir. Il se sentait si bien avec elle... Il regretta presque que ce moment prenne fin, retenant un soupir d'aise entre ses lèvres, il ne se leva pas tout de suite, l'esprit ailleurs, et totalement déconnecté de la réalité... tentant de retrouver ses esprits, il tourna le visage, toujours appuyé sur ses bras, avant d'apercevoir la jeune femme dans la salle de bain. Il ne put empêcher à son coeur de faire un rater, alors qu'il la voyait nue, à demi cachée par la porte. Il déglutit malgré lui, quand elle lui demanda de le rejoindre, se sentant presque comme un adolescent qui effrayé à l'idée de se retrouver seul avec une femme. C'était idiot surement, mais elle lui faisait un tel effet... Il resta quelques secondes figé, se disant que ce n'était peut-être pas raisonnable qu'il y aille... mais la façon qu'elle avait de le taquiner...

Il laissa échapper un nouveau soupir, presque agacé, mais il ne l'était pas vraiment, tandis que ses yeux se perdaient sur leur chaton près de lui. Si lui dormait paisiblement, Il Nam lui pesait le pour et le contre pour quelque chose dont il connaissait déjà la réponse. Evidemment, qu'il voulait la rejoindre, il n'avait pas à craindre qu'il déraperait ni même qu'il pousserait le jeu plus loin. Parce qu'il lui avait dit, il attendrait... il attendrait le temps qu'il lui faudrait pour qu'elle se sente prête. Mais ce n'était pas tant ça qui l'effrayait... c'était aussi la perspective de partager des moments aussi doux et tendre avec quelqu'un. Il en avait envie, il se rendait compte que pendant des années il n'avait attendu que ça.... pourquoi maintenant? Pourquoi pas avant? Aurait-il un jour une réponse à ces questions? Il n'en savait rien, il ne pouvait que supposer, ou alors rester dans l'attente.... Se mordillant la lèvre, il appuya ses deux paumes sur le matelas, avant de venir se redresser, en faisant attention à ne pas réveiller leur chaton. Debout, il bougea ses épaules, les faisant tourner en se rendant compte, qu'il n'avait plus mal, et qu'il se sentait totalement détendu. "Pourquoi tu te prends la tête Il Nam? T'en crèves d'envie alors fonce..." On le prendrait peut-être pour un fou, qu'il vienne se parler à lui seul intérieurement, mais il avait besoin de ça pour se donner le courage et la force d'y aller. Ce n'était pas parce qu'il ne voulait pas non... au contraire. C'était parce-que tout ceci était presque irréel, trop beau... il avait si peur, si peur que tout ne se brise en un éclat. Que personne ne lui prenne ce plaisir, et ce bonheur trouvé... Il suppliait n'importe qui ou n'importe quoi. Même Jun... "Empêche-les de me la prendre..." juste pour ce soir? Non, pour cette nuit, demain et les autres jours si c'était possible... Inspirant, il tenta de calmer les battements de son cœur, tandis qu'il se dirigeait vers la salle de bain. Arrivé à la porte, il passa la tête, avisant rapidement Jungney dans un bain rempli de mousse, qui cachait les courbes de son corps. L'image était presque aussi érotique, et innocente, un mélange improbable, qui le chamboulait. Détournant les yeux, il reprit une certaine constance, en se forçant à tout envoyer balader, ses doutes, ses craintes, la peur de l'inconnu... Il voulait juste être avec elle, profiter de chaque instant en sa compagnie. Attrapant son ceinturon, il vint le défit, sans réfléchir à plus rien, seulement ce à quoi il avait envie. Le reste ne tarda pas à tomber sur le sol, avant qu'il ne vienne la regarder et lui adresser un sourire satisfait. S'approchant de la baignoire, il n'hésita pas à entrer dedans pour la rejoindre, et se placer derrière elle. A peine dans l'eau brûlante, qu'il laissa ses bras trouver sa silhouette fine, pour venir l'attirer à lui et la blottir contre son torse. Sentait-elle comme il avait besoin d'elle? Comme ces bras marqués et traumatisés, semblaient différent lorsqu'ils l'enserraient?

"Si tu savais depuis combien de temps je t'attends..."

Son menton au dessus de son épaule, il ferma les yeux doucement, tout approchant ses lèvres de son visage. Il laissa échapper un soupir, un souffle chaud et délicat, presque comme un soulagement. Mais c'était à la fois douloureux, car il avait attendu si longtemps qu'une chose pareille ne lui tombe dessus. Il n'avait pas envie de penser à tout ce que cela représentait, juste à ce qu'il ressentait. C'était elle qu'il attendait, il en était certains, ce n'était pas une autre qui devait se retrouver dans ces bras, ni avec une autre qu'il pouvait partager ce genre de moment. Il ne se voyait qu'avec elle, comme si il avait enduré toutes ces épreuves pour finalement arriver ici. En réalité, il la remerciait... il la remerciait d'être elle, d'être là, de faire partie de sa vie, d'avoir croiser sa route ce soir là, de ne pas être partie quand il lui avait demandé, d'être resté, de l'avoir regarder comme jamais personne ne l'avait fait... d'avoir su faire tomber ces barrières lourdes... d'avoir su le toucher, et accaparer son cœur... Enfouissant son visage dans son cou, il s'y refugia tendrement, alors que son parfum venait l'enivrer. Caressant sa peau du bout des lèvres, il ne su combien de temps il resta avec elle, simplement blottit, mais cela faisait longtemps qu'il avait la sensation que le monde s'était arrêté de tourner. Lorsqu'il sortit son visage de sa cachette précieuse, il ouvrit de nouveau les yeux, se reculant juste un peu pour venir lui glisser :

"Le vingt huit juin... tu devrais être née un vingt huit juin..."

C'était sorti de son contexte. Une idée qui lui était venue subitement, alors qu'il pensait à ce qu'elle lui avait révélé à son sujet. Elle ne savait pas quand elle était née, lui pensait qu'elle aurait dut naitre ce jour là. Parce qu'il avait un sens à ses yeux, c'était la date d'anniversaire de son meilleur ami. Ça n'avait rien de pervers ou de malsain, il ne cherchait pas à retrouver ce qu'il avait perdu. Non, il pensait que c'était un bon jour... Jun ne le fêtait pas souvent, il n'aimait pas ça, Il Nam n'avait jamais compris pourquoi. Il préférait toujours éviter de parler de ça, il n'évoquait jamais l'âge qu'il prenait non plus. Il se contentait de dire "une année de plus", et le débat été clos. Pourtant les deux compères, passaient leur journée à faire tout ce qui leur plaisait, sans se soucier de rien ni même de ce qu'on attendait d'eux. Ce jour là Il Nam s'efforçait de rendre heureux son meilleur ami, de prendre soin de lui et de lui faire oublier qu'il était loin de sa famille... ce jour là il ne leur parlait jamais, comme si il les évitait ou les laissait de côté juste un temps. Pourquoi? Il ne l'avait su....Et malheureusement il ne le saurait jamais :

"A San Francisco, il fait toujours bon à cette période de l'année. L'air y ait plus frais... le matin on devine à peine les buildings, et les rues, à cause du brouillard... J'aimais l'ambiance qui s'en dégageait... on marche sans savoir où aller ni ce qui nous attends... comme si rien n'était écrit d'avance..."

Comme avec elle, il prenait un chemin qu'il ne connaissait pas. Il s'avançait sans savoir s'il faisait un bon choix. Il prenait des risques, s'inventait un nouveau monde, comme il aimait le faire pendant ces journées brumeuses. Il se posait tranquillement dans son coin, en attendant que la ville s'éveille et sorte de sa torpeur. Quand tout le monde commençait à s'agiter, les rues devenir plus claires, lui retournait à sa vie morne et sans artifices. Il aimerait que Jungney puisse voir ce qu'était l'ambiance là-bas au mois de juin, il était persuadé qu'elle comprendrait ce qu'il voulait dire. Qu'elle mieux que personne verrait et ressentirait la même chose que lui... dans sa vie déjà toute tracée, il n'avait pas prévu qu'elle lui tombe dessus et chamboule tout. Il se mit à sourire, laissant ses mains remonter jusqu'à ses épaules, avant de faire glisser ses paumes le long de ses bras. Attrapant ses doigts entre les siens :

"Tu as des doigts de fées Jungney... on te l'a déjà dis?"

Il s'amusa à lui faire un compliment, comme elle lui avait fait plus tôt. Laissant échapper un rire presque timide entre ses lèvres, alors qu'il venait la regarder du coin de l'oeil, Si on lui avait déjà dit, il espérait que ça ne venait pas d'un autre homme que lui. Il espérait aussi qu'elle ne l'avait jamais fait avec d'autre mais il ne pouvait pas savoir. Il aurait pourtant aimé lui demander comment elle faisait pour être aussi charmeuse avec les autres. Pourquoi elle le faisait... pourquoi c'était aussi facile pour elle? Il aurait pu croire qu'elle se jouait de lui, qu'il n'était qu'un type parmi tant d'autre, mais non. Il savait qu'il était différent pour elle... il l'avait vu dans ses yeux, elle lui avait dit. Et il y croyait, peut-être naïvement, il voulait réellement y croire... Jouant doucement avec ses doigts, il les fit remonter jusqu'à ses poignets, les tournant dans ses paumes, il les regarda, laissant apparaitre son tatouage qu'elle avait sur l'un d'eux. Passant le bout de son pouce dessus, il caressa sa peau :

"Dis-moi leur signification..."

Elle en avait plusieurs qu'il avait déjà devinés ou touchés aisément. Mais il ne connaissait ni leur sens, ni leur symbolique. Lui aussi en avait, malgré que certain n'était qu'une preuve d'appartenance au Wah Ching, il y en avait d'autres qu'il aimait et appréciait. Il n'avait pas besoin qu'elle lui explique celui qui les unissait, ce signe distinctif qu'il détestait plus que tout. Mais il voulait savoir pour les autres... Il se recula un peu, venant observer celui qu'elle avait sur l'épaule. Penchant sa tête, il frôla sa peau, avant de déposer un baiser délicat. Lorsqu'il se redressa, il avisa le côté de la baignoire, avant de se saisir du gel douche. Se mettant à sourire, il en déversa dans sa paume, avant de se frotter les mains et le faire mousser. S'approchant d'elle, il vint soudainement les plaquer contre son dos, s'amusant à les remonter et caresser sa peau pour venir la laver. Puisqu'elle l'avait massé, il estimait qu'il pouvait bien faire une telle chose pour elle.
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Sam 1 Fév - 14:16

Des tessons de bouteilles éparpillent le sol de cette chambre d’hôtel bas prix. Un crépitement lointain entrecoupe le silence pesant qui s’est abattu lourdement autour de moi. Aucune lumière n’est allumée. Seul le néon tape à l’œil de l’enseigne m’éclaire. J’aurais préféré plonger dans le noir complet, mais les rideaux fins de ma petite chambre ne suffisent pas à effacer le monde. Il parait que l’alcool aide à faire passer la douleur … C’est vrai qu’il ne règle pas le problème mais il permet de l’oublier. Au moins pendant quelques minutes. Si je pouvais me noyer pour tout oublier, pour toujours … Je ne sais même pas depuis combien de jours j’étais enfermée dans cette chambre. Assise sur mon lit, craintive, les joues noyées de larmes, je serre le vide. J’aurais voulu rejoindre son refuge mais il était devenu le pire endroit sur cette terre parce qu’il n’en faisait plus partit. Lui. lui … Putain c’était con comme son image me hantait encore et toujours. Au lieu de regarder la ville, ses lumières, les étoiles, leurs lumières, je fixais cette porte, comme si, à force, il finirait par la pousser. Mais elle reste fermée. Toujours fermée, fermée, fermée et fermée. Mais j’attends. Encore et encore j’attends. Je pense à lui, je suis en manque de lui. Alors je bois pour me réchauffer, mais ça ne sert à rien, parce que je sais que seuls ses bras pourront me faire du bien. Mais il ne viendra pas. Il ne viendra plus. Alors je bois. Jusqu’à la dernière goutte, mais ce liquide ambré ne semble jamais vouloir se tarir. Je pose ma bouteille au sol. Elle est vide de toute façon. Je me lèche les lèvres et je me recroqueville sur moi-même. Je n’ai pas dormis depuis 3 jours mais j’en suis incapable … dès que je ferme les yeux je revois son corps ensanglanté et une nausée me prend. Et comme à chaque fois que je m’allonge un haut le cœur m’enserre la poitrine et je cours vomir au toilette. L’alcool me brûle l’œsophage. Je n’ai rien de consistant dans le bide, rien qui pourrait m’aider à tenir debout. Je m’essuie le coin des lèvres et me rince la bouche, fébrile. Je déglutis difficilement et retourne m’allonger sur ses draps rêches. Mais plus rien n’a d’importance. Il fait chaud mais j’ai froid. Je serre ma couverture contre moi et maudit cette vie que je devrais mener sans toi … L’impatience rendait les jours plus courts. Je voyais le soleil se lever et la seconde d’après il se couchait sur l’horizon. Chaque jour était un peu plus joyeux que le précédent, parce que chaque jour me rapprochait de toi. Avec toi le temps semblait filer, ne pas avoir d’emprise sur nous. J’étais immortel à tes côtés, aujourd’hui j’ai l’impression que le temps rattrape sa course et me plaque au sol sans autre avertissement. Mon cœur se perd dans mon estomac et tout va trop vite. Comme dans un manège que je n’avais pas envie d’emprunter. Il m’emmenait là où je ne voulais pas, loin de toi et de la pire façon qui soit. Le truc, tu vois, c’est que je ne trouve pas les freins et la seule chose que je peux faire c’est de me laisser porter sans rien dire. Aujourd’hui, chaque heures, chaque minute et chaque seconde me sépare de toi. Le temps met un fossé entre nous. Il nous éloigne. Aujourd’hui je sais que même demain, je ne te reverrais plus. La vie à reprit son cours, de la manière la plus abject qui soit, puisqu’elle l’a fait sans toi. J’inspire doucement pour chasser cette sensation étrange de mon cœur. Mais elle ne passe pas, elle ne passera jamais. Cette sensation c’est le trou béant que tu as laissé dans ma vie. Je t’en veux d’être partie. Je t’en veux de t’être laissé emmener de cet orphelinat où nous étions tous les trois. Tu n’avais pas le droit de me laisser derrière toi. Est-ce que tu sais que j’ai couru après cette voiture qui t’a arraché à moi ? Est-ce que tu sais que je me suis écorchée les genoux et que j’ai pleuré des nuits entières dans les bras de notre sœur. Inconsolable. Je sais que c’est idiot de croire aux choses impossibles, mais ce n’est pas si facile de te laisser partir. La terre continue de tourner sans toi. J’y arriverais pas toute seule grand frère … aide moi, je t’en supplie aide moi …

Quand Il Nam arrive enfin, mon cœur rata un battement. J’ai du mal à déglutir et je suis impatiente. Impatiente de me retrouver dans ses bras, même si ça signifie me blottir nu contre son corps. La barrière de la pudeur tombe si facilement … Je lui sourire tendrement et taquine. Je ris doucement quand il fait sauter le ceinturon de son pantalon et lui lance un regard aguicheur. Attrapant de la mousse dans le creux de mes paumes je souffle dessus pour la faire s’envoler. C’est un moyen comme un autre pour ne pas poser mon regard sur sa … chose. Je rougis et me détourne rapidement lorsqu’il entre à son tour dans le bain. Mais bien vite je me laisse aller contre lui. Je pousse un soupir d’aise en me sentant pour la première fois … entière. Je cramponne mes doigts à ses bras et ferme les yeux en me blottissant contre lui. Il est nu, c’est vrai, et je sens sa virilité dans le bas de mes fesses, mais c’est loin de me déplaire. Il n’y a rien de sexuel dans cette étreinte, il n’y a rien de pervers ou de sensuelle. C’est une caresse entre nos deux corps, c’est si naturel que j’ai l’impression d’avoir entendu ce moment toute ma vie. Je souris lorsqu’il se réfugie dans le creux de mon cou et mon corps détendue s’affaisse contre le sien. Je pousse un nouveau soupir d’aise et ferme les yeux. Je serais prête à m’endormir je crois. Moi qui suis tellement effrayée quand vint l’heure du couché, à cet instant je ne désirais qu’une chose. Pouvoir dormir, protégée par ses bras. Sa phrase qu’il prononça dans un murmure me laissa muette. J’ai envie de lui dire de ne pas faire ça, de ne pas être si doux, si tendre avec moi parce que je tombe inexorablement amoureuse de lui. J’ai peur, je suis même terrifiée à la simple idée qu’un jour tout ça puisse s’arrêter. Je n'arrive pas a définir ce sentiment, le fait d'aimer quelqu'un je veux dire, la peur que ce ne soit absolument pas réciproque, l'angoisse pour la moindre petite chose négative qu'il te dit, la peur de ne jamais le revoir quand il reste silencieux trop longtemps et l'extase pour le moindre sourire qu’il m’accorde. La peur de lui parler sincèrement, la peur de ses réactions surtout, la peur qu'il se foute de moi, ou la peur de mettre trompée à son sujet. Je me surprends à analyser chacun de ses gestes comme s'il avait un petit coup de cœur envers moi et le lendemain qu'il m'ignore totalement. Je crois que ça c'est la pire des choses. Je m'attache, je tombe amoureuse et au final tout ça n’était qu’un jeu pour lui. Je ne serais qu’une fille comme les autre, une de plus, bonne à lui faire des compliments, lui faire voir qu'il est beau. Juste une fille qui contribue à ce qu'il sache qu'il peut avoir une multitude de filles a ses pieds. Je crois que c'est une des choses qui fait vraiment mal au cœur, aimer mais ne rien recevoir en retour. Pourtant … J’ai beau douter depuis des semaines, cette soirée efface tout le reste. C’est avec moi qu’il est, c’est dans mes bras qu’il se réfugie, c’est à moi qu’il se confie … On prend un bain ensemble, et bien plus qu’un simple échange, on se crée un monde. Une bulle rien qu’à nous. On se crée des souvenirs, de ceux qui nous marqueront à jamais. Le genre de souvenirs qui saura me rendre heureuse les jours où il me manquera un peu trop … Y'a des moments comme ca qui nous transportent ailleurs. On ne sait pas vraiment si c'est la situation, les personnes avec qui nous sommes, l’ambiance si douce et apaisante ou tout simplement notre bien être qui procure ça. Tout ce qu'on sait, c'est qu'à cet instant précis de notre vie, on voit le monde autrement, comme si tout était facile, sans crainte, sans peur, sans obstacle. Juste ce moment pur et intense. Je sais que je n’oublierais jamais la façon dont il me tient dans ses bras, je n’oublierais jamais cette façon qu’il a d’avoir besoin de moi. Cette chaleur si nouvelle dans mon cœur. Même si un jour il doit être loin de moi, ce simple souvenir le fera rester près de moi, parce que j’aurais emporté un morceau de lui. Ce fameux moment avec cette fameuse personne, ça vaut toutes les peines que j’ai du supporter. Désormais il est là. Avec moi … il m’a attendu si longtemps ? Sait-il combien de nuit j’ai pu passer à implorer Jun de m’envoyer de l’aide pour ne pas sombrer … ça lui aura prit deux ans pour me mettre sur ton chemin. Mais tu restes avec moi maintenant … je ne peux plus te laisser repartir …
La première fois que mon cœur s’est mit à battre pour lui j’ai eut peur. J’ai ressenti un mélange d'envie et de dégoût, de joie et de peur. Je pensais un peu trop souvent à lui, et ça c'était mauvais signe. Parce que ça signifiait que je ne pouvais déjà plus le sortir de ma tête puis de ma vie … J’avais l'envie de tomber amoureuse, mais devenir dépendant de quelqu'un qu'on connait à peine m’effrayait, et parfois me dégoûtais. Pourtant je ne pouvais résister à la joie de me sentir vivre quand ses mains me frôlaient, avec la peur de les voir partir trop vite. Et si tout s’arrêtait aussi vite que ça a commencé ? Je veux savoir où ça me mène, mais l'aventure est trop bonne pour se poser ce genre de questions. Soit tu m’apporteras tout le bonheur du monde, soit tu me détruiras avec ton regard innocent et ton sourire rassurant. Une passion comme je n'en ai jamais connu, peau contre peau, j'oubli tout. C'est juste lui et moi. Mais une fois seule, c'est moi contre tout. Contre le désir de le voir, contre les questions qui m'assaillent. Combien de temps ça pourra continuer comme ça ? Quand décideras-tu qu'il en est trop ? Ne brise pas mes ailes, je viens à peine de prendre mon envol. Je suis totalement dévouée à tout ton être Il Nam. Je l'aime mais ces mots sont faibles. Et puis, ils sont trop réguliers. Comment peut-on encore y croire lorsque tout le monde en abuse ? Moi je n'y crois plus. Au final, on n'a pas besoin de mots pour s'aimer. Je ne sais pas ce qu'il passe entre nous et même si je n’en suis pas encore totalement certaine, je sais déjà que ça changera ma vie. J’ai plus la force de lutter, je me laisse aller. Je ne veux que lui, j’en ai marre de résister à ce que je ressens. Je sais que ça ne sera pas facile, mais j’aime croire aux choses qui paraissent idiotes. Je veux croire que lui et moi c’est possible … j’ai assez d’espoir pour nous deux. S’il a peur, qu’il se repose sur moi, je lui montrerais le chemin. On le choisira à deux et ça sera beau. Je respire doucement, laissant l’eau chaude couvrir nos corps. Je sombre doucement vers le sommeil et je ne me retiens pas. Cette soirée riche en émotion m’a épuisé… des flashs agitent mes pensées. La voix d’Il Nam me parvient étouffée et douloureuse. Je ne sais pas où je suis, une chambre de motel je crois. Celle que j’ai habitée après la mort de Jun. Pourquoi est-ce qu’Il Nam est ici ? Des coups frappés à la porte me tirent de ma léthargie, je pourrais reconnaitre sa voix entre mille et c’est la sienne qui me retourne les entrailles. Il est là, derrière cette porte, il me demande mon aide mais je suis incapable de bouger, d’esquisser un geste vers lui. J’aimerais le secourir mais je reste allongée dans ce lit qui me gratte. Je serre une bouteille de bière contre moi et j’attends qu’il parte. Je devrais lui courir après, lui ouvrir cette porte et l’aider. Mais je ne bouge pas, je n’en ai même pas envie, je ne sais même pas si c’est réelle ou si c’est mon esprit malade qui me joue des tours. "Le vingt huit juin... tu devrais être née un vingt huit juin..." C’est mon Il Nam, le véritable Il Nam qui me tire de mon sommeil. Le rêve que je faisais s’efface bien vite de ma mémoire, j’aurais voulu m’en souvenir, il me paraissait si important … pourtant il disparait, s’estompant lentement ne laissant qu’un malaise dans le creux de mon ventre. Respirant doucement je tourne mon visage vers Il Nam pour retrouver sa chaleur et son odeur. Mon malaise passe et je peux enfin comprendre ce qu’il cherchait à me dire. Un sourire tendre étire mes lèvres alors que je pose mon front contre sa joue. Je l’écoutais parler et je crois que jamais il ne m’a adressé la parole aussi longtemps … sa voix était la plus douce mélodie que je pouvais entendre. Elle me berçait et m’emmenait dans un autre monde … "A San Francisco, il fait toujours bon à cette période de l'année. L'air y ait plus frais... le matin on devine à peine les buildings, et les rues, à cause du brouillard... J'aimais l'ambiance qui s'en dégageait... on marche sans savoir où aller ni ce qui nous attends... comme si rien n'était écrit d'avance..." Je respire mon parfum quelques secondes et murmure d’une voix endormie « Alors je suis née un 28 juin … ».

Je l’imaginais marchant dans ses rues, à l’abri des regards. Un matin doux qui annonçait souvent des journées chaudes et ensoleillées. Il a vécut à San Francisco. J’apprenais encore … Jun aussi à vécut là bas tu sais. Jun c’est mon frère. Mon jumeau. Mon tout. Tu l’aurais aimé, c’est certain. Peut-être qu’il aurait été très protecteur avec moi, mais il aurait appris à te faire confiance. Jun était la plus belle chose qui soit sur cette terre. Laissant ses mains caresser mon corps je réprimais un frisson. Je baissais mon regard vers nos doigts entrelacés et je ris doucement à sa remarque. Je tourne mon visage vers le sien et déposa un baiser sur sa mâchoire. Oui on me l’a déjà dit, mais est-ce que les paroles de ma sœur comptaient ? Me cramponnant à ses doigts je vins déposer un baiser dans le creux de sa paume. Il se mit à caresser ma peau, frôler mon tatouage voulant savoir quel secret je cachais derrière celui la. Et tous les autres. Une boule se forma dans ma gorge et un sourire triste apparut sur mes lèvres qu’il ne vit pas. Il s’empara du gel douche et commença un massage qui me fit pousser un soupir d’aise. Ses mains étaient aussi habiles que les miennes et un gémissement de bien être s’échappa d’entre mes lèvres. « Tu as des mains en or … on te l’a déjà dit ? » plaisantais-je en murmurant les yeux mi-clos. Je rejetai doucement ma tête en arrière pour me détendre complètement. J’étais si bien … savourant ses caresses je me souvins de sa requête. Caressant ma clé je lui dis « Celui la je l’ai fait il y a 5 ans. Honesty. Si je reste honnête avec moi-même et avec ceux que j’aime je serais capable de tout affronter … Avec ça je pourrais m’en sortir … Je fis une pause et prit une grosse voix aux accent malicieux et amusé : « L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. » » Jun avait l’habitude de dire ça. Même si mentir pour déjouer les plans de ceux qui lui couraient après était sa force, il savait aussi que l’honnêteté était sa plus arme pour désarmer ses adversaires. Il Nam se demanderait sûrement pour quoi j’avais imité une voix d’homme mais je préférais ne pas donner d’explication. Je ris doucement au souvenir de Jun qui me sermonnait quand je mentais. Il savait comment s’y prendre pour me remettre sur le droit chemin. Même si lui, l’avait quitté depuis bien longtemps, il refusait que sa petite sœur le fasse. S’il savait … J’acquiesçai en souriant et promettait de l’écouter. Tournant mon visage vers la droite je repris « Pour le phénix, il représente l’espoir. Il renait de ses cendres tu sais. Même s’il meurt, il revient, il revient toujours … » Ma voix tremblota un instant mais je me ressaisis bien vite. Baissant mon regard vers l’avant bras que je sortis de l’eau je fixais cette couronne bouleversée par tout un tas de souvenir. Je ne me sentais pas capable de lui dire pour celui là. « Celui la … est-ce que je peux t’en parler plus tard ? » Ma voix qui monta soudain dans les aigus se fana dans ma gorge. Je ris pour masquer mon émotion et me tourna sur le côté pour m’allonger contre Il Nam plus confortablement, prenant toujours soin de ne pas lui faire mal. Mon regard se posa sur le tatouage qu’il avait au biceps, je le caressais du bout du doigt et ferma les yeux pour chasser ses larmes importunes qui montaient. Cette couronne qui ornait mon avant bras était un dessin de Jun. C’était surement présomptueux de me l’être tatoué sur le bras mais c’était ma façon de ne jamais oublié ses paroles … « Tu es ma reine Jungney. Une jolie reine qui rend mon royaume lointain plus beau et plus riche. N’oublie jamais que tu es celle qui rend mon monde plus fort et plus grand. Cette part de moi qui me donne le courage d’avancer … Ma jumelle, mon tout … » Je crois que j’ai pleuré ce jour là, avant de rire et de me moquer de lui. Depuis quand était-il devenu si poète ? Mais ses paroles restèrent gravées dans mon esprit, et cette couronne, il me l’avait offerte la fois où il était venu en Corée. J’avais dormis dans le creux de ses bras pour la première fois depuis l’enfance et je m’étais promis de toujours rester forte pour lui permettre d’avancer …

« Je suis toute seule Il Nam … je l’étais jusqu’à toi. Je ne sais toujours pas si c’était plus facile ou plus douloureux. Mais depuis que tu es arrivé tout mon monde à volé en éclat. Je n’ai plus aucun repère à part toi. Tu me rends si vivante que ça m’effraie. J’ai peur de te perdre comme je les perdu eux … J’ai peur de ne plus être assez forte si je te perds. Si tu disparais … » Ma voix devient frêle. Je me serre d’avantage contre lui. Je suis tellement fragile, je croyais quoi à m’aveugler toutes ces années. J’étais sur le point de m’effondrée quand il m’a trouvé. Je ne pourrais plus vivre sans lui … chacune de mes cicatrices se referment grâce à lui mais il reste celle de Jun, celle qui ne pourra jamais cicatriser. Celle qui me détruira toujours un peu plus chaque jour. Il Nam me donne juste le courage de vivre avec. Ce soir là j’ai appelé ma sœur, j’étais incapable de parler, un simple « c’est finis … » lui à tout expliqué. Jun n’était plus. Jun est mort. Cette amer constations est plus douloureux que quoique soit. En rentrant j’ai voulu m’effondrer dans les bras de ma sœur, mais je n’ai trouvé qu’un post-it écrit à la va vite. Et la solitude pour seul compagnie. Je me suis effondrée, trop fatiguée pour pleurer. Je me suis trainée à mon lit et j’ai dormis. Des jours entiers il me semble jusqu’à ce que Ru débarque un beau matin en m’annonçant que je pouvais bosser pour eux en échange du nom de l’assassin de mon frère. J’ai l’impression que c’était il y a une éternité. Relevant mon visage vers Il Nam je dépose un baiser sur son torse et remonte jusqu’au creux de son cou puis plonge mon regard dans le sien. Le corps couvert de mousse je sentis quelques gouttes d’eaux qui s’échappent de mes mèches de cheveux et coulent le long de mes épaules … je plonge un regard brulant dans ses yeux et m’approche de ses lèvres doucement. « Tu n’as pas le droit de me laisser Il Nam … Promet le moi … Ne m’abandonne pas, jamais. » Collant mon front contre sa mâchoire, je pressais ma poitrine contre son torse pour venir enrouler mes bras autour de son cou. Je restais quelques secondes à reprendre des forces et me détacha lentement de lui en déposant un baiser à la commissure de ses lèvres. « J’aurais aimé te connaitre avant, quand tu menais ta vie là bas … Ca devait être … différent non ? J’y suis allée une fois tu sais. Je me souviens d’une fois où j’étais là bas, un homme noir sortit de nulle part, portant une toge blanche et un grand bâton, m’a foncé dessus en me prédisant la fin du monde. Rigole si tu veux, mais c’était la première fois que je voyais un homme de couleur. Il me baragouinait je ne sais quoi en s’approchant dangereusement de moi, la peur de ma vie plaisantais-je. Mais ce qui m’a le plus surprit c’est que tous les gens autour de nous agissaient comme si il n’existait pas. Indifférents, ils marchaient juste dans la rue pour aller là où ils devaient aller. J… La personne avec qui j’étais, précisais-je en me rattrapant, s’est mise à pleurer de rire devant mon visage déconfit. Il a même applaudit hilare. Il parait que toutes les personnes habitant la ville y ont droit en guise de bienvenue à San Francisco, c’est vrai ? » Demandais-je crédule et innocente. J’étais même sûrement un peu bête de lui demander ça, mais j’y croyais dur comme fer et j’avais envie qu’Il Nam partage ma croyance. Je revoyais Jun m’expliquer entre deux crises de fou rire que chaque habitant de San Francisco s’était fait sauter dessus par cet homme noir et que désormais je pouvais fièrement me considérer comme appartenant à cette ville. Vexée sur le moment, j’avais finis par me joindre à son rire, fière de ressembler un peu plus à mon jumeau. « Alright Bro ! » M’étais-je écriée dans un accent affreux. J’avais presque oublié ce moment, mais les paroles d’Il Nam me le ramenèrent en mémoire. Je ris amusée en l’imaginant se faire sauter dessus par ce fou. Ramenant son avant bras sous mon menton je murmurais pensive « Tu imagines, on s’est peut-être croisé là bas, dans la rue, un court instant sans savoir que des années plus tard on se retrouverait ici … tout les deux … » C’était romantique je trouve. Peut-être un peu trop fleur bleu, mais romantique à souhait, et quelque part ça me plaisait, de nous imaginer un destin croisé et lié. Si seulement je savais …
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Sam 1 Fév - 14:18

Le souffle court, ses pas lourds résonnent dans ce long couloir sans fin. Son bras collé au corps, lui arrache une nouvelle grimace lorsqu'il effleure le mur non loin de lui. Essoufflé, il finit par venir s'appuyer au bout du corridor, sa paume posée sur le froid de la vitre, il tente d'inspirer, reprendre une bouffée d'air frais, mais respirer à fond créait une nouvelle douleur lancinante dans sa poitrine. Toussant, il crispe des doigts sur son t-shirt déchiré, cherchant un endroit où aller, quelque part où il se sentirait bien, en sécurité... Mais il sait que c'est impossible, que quoiqu'il fasse ses pas le mèneraient à sa perte. "Qu'est-ce que tu fous Il Nam? Tu gagnes du temps, tu ne fais que retarder l'échéance..." Il ferait mieux d'abandonner, de tout lâcher... Epuisé, son visage tuméfié le tire de partout, sa lèvre enflée, ses yeux abîmés, il ne s'est pas lavé depuis trois jours et ses affaires sont tâchées. Ses baskets pleines de boues, laissent des marques sur le tapis miteux de la grande allée. Les murs décrépies, lui donnent l'impression de se resserrer sur lui, il étouffe, il a besoin d'air, de respirer, mais la force lui manque, plus personne n'est là derrière lui, et pourtant il court depuis la veille comme si la mort était à ses trousses. Il n'en peut plus, tout ce qu'il veut c'est être tranquille, pouvoir se poser et enfin reverser ces larmes qui lui brûlent les yeux. Mais il ne peut pas, pourtant sa démarche nonchalante, le mène à cette grande fenêtre. Il fait sombre ici, le gérant à l'entrée s'était éclipser pour retourner dans ses appartements, lui profita de l'occasion pour se glisser habilement à l'étage et chercher un refuge. Mais il ne trouve rien, les portes sont fermées, aucune clés dans la main... Il a besoin d'aide, de reprendre ce souffle qui lui manque.... Il voudrait se retourner, regarder derrière lui, et apercevoir le visage souriant de son ami, mais il n'est pas là. C'est son absence qu'il remarque, son sang qui tâche son t-shirt et son pantalon troué. Il se sent sale, il voudrait se débarrasser de ces affaires, mais il a l'impression qu'en le faisant, il tenterait d'oublier ce qu'il a vu. La fenêtre ouverte laisse passer l'air devenu plus frais, le vent lui frappe le visage, mais il ne trouve toujours pas assez de force pour respirer... c'est si dur.... "Si dur sans toi..."Depuis combien de jours avait-il quitté cet appartement? Depuis combien de temps n'avait-il pas mangé, ou alors simplement dormi? Jun le prendrait pour un idiot, comme un môme effrayé par le noir, il avait peur de s'assoupir, de se laisser aller à cette fatigue qui le crevait. Et s'ils arrivaient? Si ils le trouvaient et le tuait pendant son sommeil? Il devrait en finir, choisir lui même la fin qu'il mérite... mais comment rêverait-il de partir? Il n'y avait jamais pensé, quelques jours avant, il s'imaginait mener une vie tranquille, se trouver un job honnête, prendre les transports en commun, et aller faire ses courses avec ses économies. Mais il garderait une somme conséquente de côté, pour s'acheter le clavier sur lequel il lorgne depuis des mois... "Un jour tu seras à moi", lui avait-il dit en le regardant à travers la vitrine. Son sourire s'était étiré, alors que Jun posait sa main sur son épaule pour le ramener à la réalité... mais cette sensation n'était plus qu'un souvenir, comme un membre fantôme qu'il ne retrouverait plus jamais... Et si cette fenêtre ouverte n'était qu'un signe? Son cœur a arrêté de battre, lorsqu'il s'est relevé sous cette pluie battante, il n'entend rien, ne voit plus rien à part l'image de son ami qui jonche le sol. Peut-être devrait-il partir lui aussi... il y songe, mais le courage lui manque lorsqu'il se retrouve aussi près du vide...


"Pardonne moi Jun... je ne suis qu'un lâche..." Sa lèvre se met à trembler, tandis que ses doigts se serrent sur le bois du rebord. Un son retentit, sourd au rez-de-chaussée, avant qu'il n'entende des voix qui lui semblent familières. L'une d'entre elle, est grave, dure, tandis que l'autre, ne fait qu'émettre des petits "hum", affirmatif. Son cœur se serre, et s'affole, alors qu'il cherche un endroit où aller. Son regard s'éparpille, va et viens partout, avant que des bruits de pas ne se pressent dans les escaliers. Il doit partir, plus vite qu'il n'ait arrivé, ses pieds finissent par lui obéir, une nouvelle course folle le prend, et le mène jusqu'à une porte de secours situées à l'étage supérieure. Les escaliers mènent tout droit à l'extérieur, il se sent mal, il respire difficilement mais il ne peut pas s'arrêter de courir. Alors qu'il se décide à descendre, un coup de feu retentit, et ricoche non loin de son visage. Il sursaute, s'arrête juste quelques secondes, avant de reprendre sa course, et sauter les dernières marches. Ses jambes faiblissent, il trébuche, mais se relève, poussé par l'adrénaline qui s'immisce dans ses veines. Il faut qu'il parte, qu'il court encore plus vite qu'il ne l'a jamais fais... Même avec le recul, il saurait incapable de dire combien de temps cela a duré, après des longues minutes, des interminables secondes, il avait réussi à pénétré dans un nouvel hôtel... De nouveau blessé, sa jambe le tire, et menace de s'affaisser, alors qu'il laisse derrière lui des trainées de sang. Cette fois-ci, il tape aux portes qu'il trouve, qu'on lui ouvre, qu'on lui vienne en aide. Ces gens paumés dans cet endroit miteux, comprendraient, chacun ici n'était que de passage, par obligation ou par choix, mais rien de censé ne les avait poussés à franchir l'entrée. Alors il frappe, un coup, un deuxième, tout reste clos, il faut qu'il essai, qu'il y parvienne. Devant celle-ci, son poing s'abat plus fort, désespéré, il tente d'appeler derrière le bois, mais sa voix ne porte pas, il n'ait même plus sur de ce qu'il raconte. A-t-il crié? Ou alors n'a-t-il rien prononcé? Il n'en sait rien, il a tellement mal, qu'il ne pense plus, ne ressent plus, à part cette douleur entêtante. Il s'appui un peu plus, toque, mais rien n'y fait... elle reste close, aussi fermée que toutes les précédentes. Sa respiration haletante finit par devenir bruyante, son seul espoir est là, une chambre qu'on a oublié, avec la serrure cassée surement, mais il s'en fiche, il y entre. Ne réfléchis pas plus avant de fourrer la petite chaise de bureau derrière, et bloquer la poignée. A bout de force, il s'écroule, se laisse tomber lourdement sur le matelas, plein de ressorts, qui le fait grimacer de plus bel. "Merde, merde, merde !!" ça fait un mal de chien, sa jambe saigne et cette fois-ci, c'est seul qu'il devra se débrouiller pour retirer la balle. Le coréen n'est plus là, sa voix ne résonne plus dans la pièce... la douleur lui fait tout oublier, l'espace d'un instant, il ne sait plus où il est tandis qu'il se charge d'enlever cet élément étranger à son corps. Quand le bruit aigüe retentit dans la baignoire, ses dents sont si serrées, qu'il a l'impression que sa mâchoire va lâcher, si il ose se détendre. Son bandage improvisé, suffit à arrêter le saignement, mais il n'a rien.... rien contre la douleur physique et morale, qu'il ressent ce soir là....
Elle serait née à la date qu'il préférait le plus dans l'année... c'était peut-être stupide, mais cette idée lui plaisait. Ce jour n'était pas qu'une journée parmi tant d'autres, elle était symbolique, une preuve de ce qu'il pouvait ressentir pour elle. Est-ce que Jun lui en voudrait si il savait qu'il lui avait donné le vingt huit? Serait-il en colère, penserait-il qu'il le remplaçait? Il Nam savait... Jamais il n'aurait le cran, et le courage de remplacer son meilleur ami. Peu importe que les jours passent et défilent, rien ne pourrait jamais changer cette sensation et réparer la blessure profonde qu'avait créé la disparition de Jun dans sa vie. Jungney ne faisait que lui faire oublier, que l'aider, et le porter plus loin. Elle le faisait avancer... Il ne savait pas pourquoi il lui confiait ces choses là, d'ordinaire il se trouvait stupide, presque trop sentimentale, de préférer les jours brumeux à ceux ensoleillés. Pourtant ça ne lui paraissait pas aussi ridicule lorsqu'il lui disait. Comme si elle était capable de voir et de comprendre les choses sans les avoir vécue. Laissant ses mains aller le long de son dos il les remonta délicatement jusqu'à ses épaules, en exerçant de légères pressions sur sa peau. Le parfum du gel finit par envahir ses narines, une odeur douce et fruitée. Il ne savait pas si elle lui révélerait tous les secrets qu'elle cachait derrière ses tatouages mais il espérait au moins pouvoir en connaitre un. Il le savait il devenait trop curieux, mais était-ce sa faute? Sa remarque le fit sourire, on lui avait déjà dit oui, mais les autres ne comptaient pas. C'était prononcé par elle que ces mots prenaient un sens et lui faisait plaisir à entendre. Pauvre garçon addict qu'il devenait en sa compagnie, il se serait senti minable dans une autre situation mais il ne pensait pas qu'en cet instant cela valait la peine. Il était bien, juste lui même. Il avait envie de sourire parce qu'il se sentait à sa place là où on l'attendait. Ses mains continuèrent leurs caresses tendres, alors qu'il l'écoutait répondre à sa requête. Il prêta attention à celui dont elle lui parlait, cette clé qu'il avait remarqué sur son aine, un mot y était inscrit "honesty". Il l'avait trouvé beau, et son sens l'était encore plus. Néanmoins son cœur rata un battement lorsqu'elle répéta cette phrase qu'il connaissait par cœur « L'honnêteté est la plus grande de toutes les malices, parce que c'est la seule que les malins ne prévoient pas. » il était certain encore de pouvoir entendre la voix grave et malicieuse de son meilleur ami. Il l'avait même terminée avant qu'elle ne finisse de la prononcer... Au départ il s'en était vanté, jouant les arrogants espiègles, mais Il Nam avait vite comprit que pour lui ces mots signifiaient beaucoup. Comment Jungney pouvait-elle lui dire la même chose? La ressemblance le frappa subitement droit au cœur alors qu'il ne savait pas s'il saignait ou s'il se sentait réchauffé. Il n'y croyait pas... C'était impossible et pourtant il entendait cette phrase résonner, sa voix se mêler avec celle de Jun. Comme une évidence mais il n'y croyait pas. Ce n'était peut être qu'un proverbe coréen après tout, lui avait bien inscrit "carpe diem" sur son avant bras. Ce dicton ne lui appartenait pas, peut-être en était-ce de même pour cette phrase si symbolique. Mais il se sentait étrange, il voulait comprendre savoir... Etait-ce Jun qui s'amusait à lui faire une plaisanterie? Si c'était le cas ce n'était pas amusant.. Non vraiment pas ! Il écouta presque à moitié l'explication de son phénix, toujours focaliser sur sa clé et son sens. Il se força tout de même à revenir à lui et ce qu'elle lui disait mais il n'était pas totalement tranquille. Cette question l'obsédait, cette sensation étrange venait lui tordre l'estomac. Il ne se sentait pas bien, mais il tenta de masquer son malaise derrière un sourire. Cependant il fut troublé par la façon qu'elle eut de vouloir parler du dernier plus tard... Il comprit vite que celui-ci devait être le plus important de tous. Comme si elle devinait et lisait dans ses pensées, elle caressa du bout des doigts celui qui pour lui avait le plus de signification. Il prenait tout son sens avec elle ... Avec cet instant qu'ils partageaient. Il laissa une main venir trouver ses cheveux, attrapant le bout de ses mèches entre ses doigts il s'amusa à les lisser dans un geste tendre et doux. Sa gorge se serra, alors qu'elle venait une fois de plus bouleverser son monde avec ses confidences. Pourquoi...

Pourquoi fallait-il qu'elle lui dise ces choses la? Il se perdait, presque incapable de fuir, de s'éloigner, de partir... Pourtant il devrait, mais à chacune de ses déclarations il se sentait piégé. Pas de façon négative, non c'était plus comme être un poisson perdu dans ce trop vaste océan, l'un de ceux qui voudrait se perdre dans un filet et gouter a une autre vie. On l'aimerait, le regarderait pour ce qu'il est... Etait-il idiot de voir les choses ainsi? Il n'en savait rien et il pensait aussi que personne ne pouvait le savoir tant qu'il ne l'avait pas vécu. Cette sensation était trop grande, trop forte pour un homme comme lui mais il voulait se battre, rester debout et la garder égoïstement. Car tout semblait meilleur lorsqu'elle était là... "Tu chavires Il Nam... bientôt tu ne seras plus capable de mener ta vie... à moins qu'il ne soit déjà trop tard?" Il connaissait déjà la réponse à cette question, malgré qu'elle l'effrayait, il avait du mal à la voir de façon négative. Pourquoi devrait-il avoir honte? Oui, il avait besoin d'elle, et oui il ne voyait plus son existence sans elle... C'était aussi fou qu'irréel, mais il s'en fichait. Si tout ça n'était qu'un rêve, alors qu'on ne le réveille jamais, qu'il reste dans cette bulle, et dans ce monde qui n'appartient qu'à eux. Ne dit-on pas qu'on peut vivre d'amour et d'eau fraiche? Même si le mot lui faisait peur, il pensait que c'était à peu près ce qui découlait de ses sentiments. Il en serait capable, d'oublier tout, de ne plus être un sbire, et de lui offrir une nouvelle vie. Il était présomptueux, il le savait, mais il voulait y croire, avec elle tout était possible. Ils seraient capables de décrocher la lune, si ils restaient tous les deux... ce n'était pas un rêve, non une réalité, qu'il était certaine d'atteindre si elle restait à ses côtés. Il n'irait nulle part sans elle, jamais... il était un lâche peut-être, mais les choses avaient changées, depuis quand, il ne le savait pas exactement, seulement, il sentait que c'était déjà trop pour faire demi-tour :

"Je te le jure..."


Sa voix était douce, presque murmurée, et ses mots lourds de sens. Ce n'était pas une simple promesse, il était prêt en cet instant à donner sa vie si il ne respectait pas ce qu'elle attendait de lui. Il n'imaginait plus son monde tourné sans elle, voir de nouveau les couleurs disparaitre, se sentir vide, et aussi seul. Est-ce que les gens savent ce que c'est de rien ressentir? D'être blasé de tout? De ne rien trouver de motivant le matin pour se lever? De n'avoir jamais hâte, de n'être jamais surprit, ni même triste? Il Nam, lui savait. Il savait ce que c'était de rien ressentir, rien éprouver. Tout avait finit par le lâcher, morose, il n'avait la force ni l'envie de rien... mais avec Jungney, tout s'était écroulé. Depuis longtemps, il ne s'était pas endormi avec de belles images en tête, réveillé avec un sourire au coin des lèvres... il ne prenait pas non plus le temps de s'arrêter, de faire une pause, et observer ces photos. Il n'y en avait pas une seule chez lui, mais désormais dans ce tiroir, il y en avait... et aussi surprenant soit-il y faisait attention. Tout ça n'avait pas de sens surement... Il la regarda, plongeant son regard dans le sien, tandis qu'il pensait à la même chose qu'elle. Néanmoins, il savait que cela aurait été une mauvaise chose. Jungney ne se serait pas attardé sur un type comme lui, elle l'aurait vu comme les autres, il faisait parti du lot, il n'avait rien de différent... Mais pouvait-il croire qu'elle aurait vu ce qu'il cachait aux yeux de tous? Que même en jouant les petits rois, elle saurait qui il était réellement? Il trouvé l'idée utopiste mais plaisante, quoiqu'il fasse elle saurait toujours qui il était... c'était déroutant. Tout comme d'apprendre qu'elle avait été à San Francisco, lorsque lui y était. Encore un signe? Ou un simple hasard? Il n'en savait rien, il avait brusquement l'impression de se retrouver face à un tableau morcelé, devant lui des tas de pièces qu'il devait recollées les unes aux autres. Mais il n savait ni par quoi commencer, ni par où. Il se mit à rire, écoutant son histoire, comme si il la vivait, et pour cause, il savait de quoi elle parlait, et de l'homme à qui elle faisait référence. Lui et Jun, ne vivaient pas trop loin, dans les immeubles, juste à quelques mètres de là. La rue était grande, bondée d'une foule, mais il y avait toujours ce type, qui chaque jours répétait inlassablement la même chose. Au départ, lui et Jun avaient été surprit, mais charitable comme ils étaient, ils avaient éclaté de rire. A force de passer devant lui, ils finissaient même ses phrases, et venaient s'amuser en parlant du mauvais temps, et de l'ambiance changeante de la ville. Il était surprit que Jungney ait été aussi proche de lui, sans qu'il ne le sache... comme si la vie se jouait d'eux. Il se demanda avec qui elle avait pu être, ce qui avait pu la pousser à se rendre là-bas. La simple curiosité? Un voyage? Quelqu'un? Malgré qu'il se pose ces questions, il riait toujours de la voir aussi naïve. Il ne savait pas vraiment, s'il pouvait appeler ça un rite, mais il n'avait jamais vu quelqu'un étranger à la ville ne pas avoir le droit à sa prédiction de fin du monde. Alors il hocha la tête en guise de réponse, tandis qu'il gardait un sourire accroché à ses lèvres. Intérieurement il pensa une nouvelle fois, qu'elle aurait fait rire Jun... il l'aurait trouvé drôle, et se serait moquée d'elle. Oui, quelque chose lui disait que ces deux là se seraient bien entendus... Elle osa finalement dire tout haut ce qu'il pensait tout bas. Et si elle voyait juste? Peut-être était-il passé à ses côtés sans la voir, peut-être l'avait-il vu sans s'arrêter, peut-être même lui était-il rentré dedans, sans s'excuser.... C'était possible, Il Nam avait l'habitude de ne rien regarder, à cette époque, il se prenait pour ce qu'il n'était pas, au dessus de tous, il n'accordait un regard qu'à quelques personnes vraiment. Pourtant, quelque chose lui disait, que s'il l'avait vu, il ne serait pas resté de marbre. Ça n'avait rien à voir avec son physique, elle était belle oui, mais c'était plus complexe que ça...

Il s'imaginait marchant dans la rue, parmi la foule où personne ne le remarquerait. Le soleil serait haut dans le ciel, frapperait fort, et il sentirait la chaleur sur ses bras dénudés. Ses mains dans ses poches, ses lunettes noires sur le nez, il penserait que le monde entier lui appartenait, jusqu'à ce que brusquement son regard croise celui de cette belle brune égarée au milieu de ces inconnus. Il ne la connait pas, ne sait rien d'elle, mais son cœur s'emballe, et ses pieds l'empêchent d'avancer. Il reste là, des minutes entières à la regarder, à comprendre enfin ce que signifie être un "roi". Le monde ne lui appartenait pas, du haut de ses vingt ans, il était finalement incapable de rien. Mais c'est là qu'il saisit la nuance, dans ses yeux il voit que la terre entière peut être à ses pieds, qu'il peut franchir des montagnes, et diviser des océans, si elle ne regarde que lui... Son existence s'écroule, un fossé énorme le fait chavirer, mais il tient bon, parce-que plus jamais, il ne veut connaitre une vie où n'en fait pas partie... Ces idées sont peut-être folles, mais il y croit. Parce-que tout lui parait accessible, les rêves, les pensées étranges et futiles :

"Est-ce que tu crois au destin?"

Lui, il y croyait, mais il ne savait pas si le dire serait une bonne chose. Il avait peur, peur que cela prenne trop de sens... Il savait que le chemin qu'il venait d'emprunter, était celui qu'il voulait, mais il ne souhaitait pas rendre les choses difficiles et trop fragiles. Aller trop vite ne servait à rien. Il voulait prendre le temps, faire durer les secondes comme des minutes et les minutes comme des heures. Mais il voulait lui faire comprendre, que peut-être oui, quoiqu'ils fassent tous les deux étaient fait pour se rencontrer. Il était loin d'être romantique, tout ça lui passait souvent au dessus lorsqu'il s'agissait de relation. Et pourtant... ça lui semblait presque évident pour elle et lui. Peut-être étaient-ils des héros comme les romans. L'auteur racontait leurs histoires au début du livre, chacun de leur côté, jusqu'au jour où ils se rencontrent et poursuivre le récit ensembles. Idiot pas vrai? Mais c'était bon d'être innocent, et de gouter à ces sensations qu'il n'avait jamais connu. Il n'avait jamais eut hâte de retrouver une personne à part son meilleur ami, jamais eut un sourire niais quand il pensait à une fille... tandis qu'il gardait ses yeux rivés dans les siens, il laissa ses mains venir encercler son visage, approchant le sien, il lui glissa doucement :

"Je crois qu'on était fait pour se rencontrer cette nuit là..."

Il trainait si souvent dans cette rue, il reproduisait les mêmes gestes, restait au même endroit, et attendait les mêmes personnes. Tout était toujours pareil, ces tessons de bouteilles éparpillés sur le sol, une poubelle renversée, et ce papier sur lequel il lui arrivait de fixer son regard pendant des secondes entières. Ce soir là il pensait que tout serait pareil, comme tous les jours, comme à chaque fois, mais non! Cette nuit là justement, quelqu'un ou quelque chose avait décidé qu'il en serait autrement, que Jungney débarquerait, sortie de nulle part et qu'elle chamboulerait ses habitudes. Il ne savait pas d'où ça venait, ni de qui, mais il s'en fichait, car pour rien au monde il ne regrettait de lui être venu en aide. Les choses étaient ainsi faites, elle avait besoin de quelqu'un, lui détestait qu'on s'en prenne aux autres sans raison, qu'on frappe une femme, il était bagarreur, elle têtue, et finalement, tous les avait poussé à se croiser, et rester ensembles... Approchant son visage du sien, il dessina du bout de ses doigts mouilles contour de ses lèvres. Leur rose légèrement humide, lui donnèrent envie de franchir les deniers centimètres qui la séparait d'elle. Venant déposer sa bouche contre la sienne, il l'embrassa doucement, presque en l'effleurant avant que ses mains ne glissent sur elle, et qu'il vienne la titiller de sa langue gourmande. La pressant contre lui, il donna un peu plus d'intensité à leur baiser avant qu'il ne laisse échapper un soupir de bien être en la sentant aussi proche. Se perdant dans leur échange, il laissa ses paumes chaudes courir le long de ses reins, jusqu'à s'égarer sur ses courbes rebondies et bien dessinées. Il aimait tellement ressentir sa chaleur l'entourer, le gout de ses lèvres, et ces décharges qui lui parcourait le corps lorsqu'il l'embrassait. C'était si bon qu'il pourrait se laisser vite déborder par la passion qu'il ressentait. C'est surement pour cette raison qu'il vint subitement caresser l'eau, avant de se saisir d'un peu de mousse et se reculer. Lui en fourrant sur le nez il se sépara d'elle presque trop brutalement mais il estimait que c'était mieux pour eux... A moins que ça ne soit pour lui :

"On ferait mieux de sortir ou tu vas être toute fripée!"

Il se mit à rire, la regardant d'un air espiègle alors qu'elle se retrouvait avec de la mousse sur le visage. Il la trouvait mignonne ainsi, en tout cas ça le faisait sourire. Oui il était désolé de mettre un terme a cet instant, mais il pensait que c'était la meilleure solution. S'appuyant sur les rebords de la baignoire, il continua à la regarder, un peu provocant avant de subitement venir se lever devant elle. Si on lui demandait s'il osait le faire exprès il dirait oui sans hésiter. Il voulait juste s'amuser et la taquiner. Se mordillant l'intérieur de la joue, il enjamba le bord, pour attraper une serviette et commencer à se sécher. Frottant ses cheveux, il les ébouriffa d'une main alors que de l'autre il tentait de passer le morceau de tissu à sa taille. L'attrapant des deux mains il en fit le tour, puis finit par la nouer. D'un œil curieux et amuse il regarda Jungney sortir à son tour, appréciant sa silhouette fine et mouillée, il savait qu'il aurait dut se forcer a observer ailleurs mais au lieu de ça il vint prendre une autre serviette pour venir lui passer autour des épaules. Lui souriant, il lui adressa un regard plein de malice tandis qu'il la séchait. Il lui passa le tissu sur ses bras, dans son dos, sa poitrine et son ventre, puis il se baissa pour venir la faire passer sur ses jambes élancées. Il fit exprès de la remonter lentement, et de s'attarder plus longtemps sur cette partie, une autre taquinerie de sa part qu'il trouvait drôle. La faisant glisser jusqu'au haut de ses cuisses il approcha son visage habilement prés de sa peau pour la titiller de son souffle chaud. Se penchant un peu plus il déposa alors un baiser sur son entrecuisse, et se releva avec un sourire aux lèvres. Passant la serviette autour d'elle :

"C'est la chaleur du bain ou moi qui te fais rougir comme ça?"

Il n'avait pas pu s'empêcher de venir la taquiner ainsi. Il n'y pouvait rien il trouvait ça amusant de jouer avec ses nerfs. C'était sa façon à lui de s'attacher. Il Nam était un garçon plein de contraste. Il savait être tendre, mais il savait aussi se faire remarquer. Ce n'était que de la fausse arrogance pour venir lui faire perdre pied. Il ne voulait pas relancer leur partie qu'ils avaient joues plus tôt mais juste continuer leur petit jeu de séduction. Il ne prenait pas fin pour lui, malgré ce qu'il lui confiait et sa façon d'agir. Il éprouvait un certain plaisir à venir titiller son innocence... Souriant un peu plus, il laissa échapper un rire, et se tourna pour enfiler de nouveau ses affaires. Il lui jeta un regard amusé et la laissa se rhabiller à son tour. En sortant, il observa leur chaton encore lové sur le lit, relevant la tête, il porta son attention sur la fenêtre et la pluie battante qui venait s'écraser contre les carreaux. Bien ravi d'être à l'abri et au chaud, il s'avança vers la vitre, pour voir l'extérieur. Appuyant sa main sur le rebord, il se pencha un peu, se mettant à sourire à l'évocation de ces souvenirs et de ces sensations. A peine l'entendit-il revenir dans la pièce, qu'il se tourna vers elle, pour venir l'attirer à lui, et l'entrainer à la fenêtre. Passant ses bras autour de sa taille, il colla son torse dénudé à son dos, posant son menton sur son épaule :

"J'adore regarder la pluie tomber..."

Est-ce qu'elle trouverait ça idiot? Ridicule ou alors "mignon"? Il n'en savait rien, quelques secondes il hésita, relevant les yeux vers elle en cherchant ce qu'elle pourrait en penser. Mais bien vite, il préféra détourner son attention vers l'extérieur, tout en venant l'approcher plus de la vitre. Les gouttes tombaient, parfois doucement, lourdement, et certaines venaient s'écraser durement... se fixant sur l'une d'entre elle, il la suivit des yeux, regardant la trajectoire qu'elle prenait. Sur son chemin, elle en croisa d'autres, toutes ensembles finirent par se charger, pour ne finir que par former une seule et même unité. Il inspira profondément, la berçant presque doucement dans ses bras, alors qu'il avait l'impression de trouver ce qu'il cherchait. Oui, avec elle il pouvait partager ce genre de moments privilégié. Ils n'avaient pas besoin de tout se dire maintenant, tous les deux pouvaient se découvrir, prendre leur temps, apprendre à se connaitre. C'était fou comme il arrivait à se projeter plus loin que le moment présent avec elle. Ça le rendait nerveux, mais il aimait tellement cette sensation. C'était comme avoir le droit de pouvoir rêver de nouveau... Est-ce que Jungney serait capable de le faire rêver? Il ne connaissait pas la réponse, mais il était presque certains que c'était possible. Se mordillant la lèvre inférieure, il fit glisser sa main dans la sienne, pour venir lui attraper, et la soulever. La tendant devant leurs yeux, il la fit tourner dans sa paume, caressant délicatement ses phalanges, il remonta sa bouche le long de son cou, tandis qu'il sentait ce parfum dont il devenait addict. Entrainant leurs deux mains jusqu'à la vitre, il déposa la paume de la coréenne sur le carreau glacé, tandis qu'il gardait la sienne au dessus. Sa main fragile et frêle, disparaissait presque, sous la sienne marquée, et puissante. Mais toutes les deux aussi semblaient former un tout, un ensemble parfait et harmonieux. En cet instant il voudrait lui dire à quel point, elle bouleversait sa vie, comme jamais personne ne l'avait fait. La lumière, laissa apparaitre leur reflet sur le verre, et il se surprit à l'observer...ces deux êtres qu'ils étaient, égarés et perdus... avaient-il finalement trouvé la bonne voie? Quelque chose à laquelle ils pourraient se raccrocher? En cet instant, il le voyait, c'était flagrant, Jungney était son repère, celle sur qui il pouvait se reposer, celle vers qui il voulait aller. "C'est toi et moi, contre tout..." il aurait aimé avoir la force de le prononcer, mais il ne le fit pas. Parce qu'il était persuadé, qu'elle pourrait le lire dans ses yeux, sur cette image d'eux deux. Il resta quelques temps ainsi avec elle, à juste regarder la pluie tomber. Même si il voyait le monde tourné sous ses yeux, lui se sentait à part, cloitré dans cet endroit, à l'abris, en sécurité de tout, tant qu'il était avec elle. La serrant un peu plus contre lui, il se mit subitement à sourire, revenant presque à une réalité qui n'appartenait qu'à eux. Se redressant, il se détacha peu à peu d'elle, avant de lancer :

"On va au lit?"

Son ton était espiègle, et amusé, tandis qu'il venait lui lancer un regard presque aguicheur. Il ne disait pas ça innocemment non, il le faisait exprès. Sous ses mots, se cachaient des sous entendus, bien évidemment, mais de là à savoir si il était franc ou si il jouait... Il n'y avait qu'un pas. Un pas qu'il décida lui même de franchir, en venant subitement passer ses bras autour de sa taille, et l'entrainer brusquement vers le lit. La poussant gentiment, il vint la plaquer sur le matelas, tandis qu'un sourire étirait ses lèvres, alors qu'il venait la surplomber. Se saisissant de ses poignets, il pencha son visage vers elle, pour venir lui souffler :

"Je suis certains que je pourrais te faire craquer..."

Présomptueux? Oui mais c'était surtout un jeu, et un moyen de la faire tourner en bourrique. Il plaisantait, il n'était pas réellement sérieux. Il ne voulait pas la forcer, ni même lui faire peur, tout ça n'était que pour l'embêter. Il savait qu'il lui faisait tout de même un peu d'effet, assez pour qu'il puisse en jouer ainsi. Il poussa même le vice jusqu'à laisser courir ses doigts jusqu'au creux de ses seins, avant de subitement se mettre à rire et avoir un air moqueur. Il se fit tomber à ses côtés, pour venir la regarder. Mettant sa main devant sa bouche, il continua à sourire :

"Rah je plaisante Jungney. Je suis peut-être un voyou, mais je tiens ma parole."

Détournant les yeux, il chercha un coussin pour venir le mettre sous sa tête, et se caler dedans. Il poussa un soupir, pas agacé, ni même contrarié, non juste apaisé et de bien être. Il se sentait détendu, décontracté avec elle, ses doits de fées avaient fait leur effet sur lui. Même si il n'avait pu résister à l'envie de l'embêter, il voulait lui faire comprendre, qu'il ne prenait pas tout ça au sérieux. Il ne lui en voulait pas, qu'elle ait mit fin à ce moment, ou quoique ce soit d'autre. C'était bien mieux ainsi, parce-que cette fille n'était pas comme les autres... il ne voulait pas partager le même genre d'instants qu'il avait l'habitude de partager avec les autres femmes.
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 14:20

" - Jun ! Qui c'est ?
- Qui ?
- L'homme, avec le t-shirt blanc, l'asiatique.
- J'en sais rien moi Jung' ... je ne connais pas tous les mecs de San Francisco. Pourquoi ? Me demanda-t-il les lèvres pincés.
- Tu ne le trouves pas ... Mystérieux ? Murmurais-je incapable de détourner mon regard de cet homme.
- Mystérieux je ne sais pas … mais avec un balai dans le cul c'est certain. Regarde moi ça comment il est tout crispé se moqua-t-il
- ... Jaloux répliquais-je en haussant les épaules amusée. "

La scène était parfaite. Je m'imaginais avec Jun assis sur deux balançoires comme on aimait le faire. On serait entrain de rire et de discuter quand mon regard serait tombé sur lui. Il Nam. Aussi beau, aussi fier que jamais. Je l'aurais aperçu et mon cœur serait déjà tombé sous son charme. Plus qu'un coup de foudre, je l'aurais reconnu .... Il aurait attiré mon regard, lui parmi tant d'autres. Perdu, noyé, dans une foule d'inconnue c'est lui que j'aurais remarqué. Comme un aimant il m'aurait attiré à lui, il m'aurait capturé d'un simple regard. Je l'aurais reconnu, lui mon âme sœur. On était destinés et peu importe que toutes ces croyances soient des conneries ou non moi je voulais y croire. J'aimais à croire qu'Il Nam m'avait attendu toute sa vie sans le savoir, qu'il était celui qui donnerait un sens à ma vie. Nous étions peut être des amants qui se retrouvaient à travers le temps et les différentes vies qu'ils menaient. Comme si nos destins étaient de toute façon liés étroitement et que plus rien n'avait d'importance si ce n'est l'autre. Il avait du être un Roi et moi une servante. Ou alors une princesse d'un autre royaume. Notre amour serait interdit mais la passion plus forte que les règles. Comme deux amants maudit. Sans la malédiction. Je ne voulais pas croire que notre avenir était tout tracé et finirait par une belle et romantique tragédie. Ça, non, ça, ça ne me m'arrangeait pas du tout. Qu'importe le romantisme ou l'histoire qui vous donne envie de pleurer tant elle est belle mais triste. Moi je voulais juste être heureuse avec lui, prendre des bains tout le reste de notre vie et juste s'aimer sans que rien ne vienne gâcher nos moments à deux. Alors oui je voulais croire que si j'avais croisé Il Nam dans un parc, dans la rue, au détour d'un rayon dans une supérette, je l'aurais reconnu. Tout comme je l'ai reconnu dans cette ruelle. Avec le recul je comprends mieux pourquoi j'avais ce besoin pressant de rester avec lui le soir où il m'a sauvé, pourquoi j'avais ce besoin pressant de le revoir même quelques secondes, pourquoi j'avais ce besoin pressant de savoir ce qu'il faisait. J'étais déjà sous son emprise ... Il paraît qu'il faut d'abord souffrir pour connaître le bonheur. Il Nam me faisait goûter au bonheur, j'avais assez souffert ? Lui aussi avait souffert ... on pouvait espérer que désormais il n'y aurait que nous pas vrai ? Devant nous il n'y aurait que de beaux jours ? Tant de questions que je préférais balayer d'un revers de main. Plus rien n'avait d'importance. Je voulais juste pouvoir me lover dans ses bras sans penser à demain. Demain est loin, demain n'existe pas. Il me suffit juste de l'instant présent, de sa chaleur, de son souffle et de son amour... Je ne sais pas si Jun aurait été jaloux. Sûrement peut être un peu, il était possessif Jun, il savait comment aimer les autres Jun. À sa façon. Il les protégeait autant qu'il pouvait. Surtout ses sœurs. Quand bien même il était au milieu de notre fratrie, il s'était donné la mission de nous aider. Il protégeait notre sœur aînée comme si elle était la chose la plus fragile qui soit. Il la couvait comme la plus belle chose qui soit. Nous étions peut être jumeaux mais à nous trois nous formions un tout. Nous étions trois pour n'être qu'un. Alors oui, peut être qu'il aurait été jaloux d'Il Nam dans un premier temps mais ils auraient appris à se connaître. Jun lui aurait sortir le grand jeu, celui du frère qui protège sa petite sœur. Il nous aurait fait un remake du parrain. Il aurait prit notre salon pour un QG de mafieux. Il lui aurait montré qui il pouvait être en 30 secondes pour effrayer Il Nam. On aurait pu se croire à un speed dating. De mon côté j'aurais ris. Je les aurais vu se jauger, et finalement se rendre compte qu'ils voulaient tout les deux la même choses. Mon bonheur. Tout aurait été parfait. Si parfait que j'avais ce désir dans le creux du ventre comme un regret pesant. Je me rendais compte que j'aurais aimé le connaître à San Francisco ... Le croisée au détour d'une rue, et construire ma vie avec lui la bas. À nous deux on aurait protégé Jun et aujourd'hui il aurait sûrement été derrière la porte de cette salle de bain à râler du temps que nous m'étions pour nous laver. On aurait entendu des éclats de voix et ma sœur aînée le traîner derrière elle pour nous laisser un peu d'intimité. Je les aurais sûrement maudit et j'aurais ronchonné à mon tour, comme ma famille savait si bien le faire. Mais au fond de moi j'aurais été heureuse, véritablement heureuse. Mais m'aurait-il remarqué lui ? Parmi toutes ces filles parfaite, je serais sûrement passée inaperçu, il aurait continué sa route sans se retourner, emportant mon cœur sans même le savoir. Pourtant? Je l'étais aujourd'hui aussi, heureuse. Mais il me manquait une part de moi. Celle que ma famille a laissé en partant. Resserrant l'étreinte d'Il Nam autour de moi je gravais sa promesse dans mon esprit. Il me jurait de toujours être la pour moi. Et je ressentais la force de sa vérité. Il était si sincère que sa fièvre me fit frémir. Oh oui. Il était prêt à tout pour moi. Pour me garder prêt de lui. Jamais on ne m´avait aimé autant il me semble ... C'était déroutant, comme si je n'étais pas autorisée à y croire, pourtant, malgré moi, je me cramponnais à ses paroles de toutes mes forces. Prête à lui rendre au centuple ce qu'il m'offrait.

Blottit contre lui je faisais disparaître ma main sous la mousse, agitant l'eau pour asperger nos deux corps. Je me reposais en repensant aux souvenirs que j'avais de San Francisco. Ces souvenirs de Jun qui me hantait et ses idées folles qu'Il Nam et moi étions destinés. Je fus surprise par sa question tant elle faisait écho à mes propres pensées. Si je croyais au destin ? Bien sur que oui … Tout du moins depuis que je le connaissais, oui. Même si une part de moi, enfoui tout au fond de moi ne croyait peut être pas au destin mais ce qui était sûr, c’est que, moi, je croyais à notre destin. Entremêlant mes doigts au sien j'acquiesçais en silence, certaine que nous étions fait l'un pour l'autre. Oui tu as raison Il Nam. Nous étions faits pour nous rencontrer cette nuit là et cette simple vérité me frappe en plein cœur. Est-ce qu’on peut se faire mal en s’aimant trop ? Rien au monde n’est plus important pour moi que d’être à tes côtés, parce qu’à trop m’accrocher au passé je me condamne à ne pas avoir d’avenir. Et tu es mon avenir Il Nam. Le rencontrer signifiait tellement. C’était m’endormir en l’imaginant à mes côtés, c’était me réveiller avec cette sensation légère au cœur. J’avais des ailes dans le dos, j’étais prête à croquer ce monde puisqu’il en faisait partit. Il m’ouvrait des portes, me montrait un monde que je n’avais pas encore soupçonné. C’était magique, comme un secret qu’il partageait avec moi. C’était léger, c’était doux, c’était tendre. C’était nouveau. J’avais goûté à ce morceau de paradis. Et j’ai eut peur. Peur de le perdre. Peur de dégringoler et de revenir à ma réalité cuisante. Lorsque cette nuit là j’ai quitté l’appartement d’Il Nam, une part de moi ma dit que j’aurais du arrêter là. J’étais passée par cette fenêtre pour la dernière fois. L’ultime fois où je pouvais le voir lui, voir son âme. Il ne me restait désormais que le souvenir de ses paroles, que la douceur de ses gestes que sa peur avait fait voler en éclat. Je savais que c'était une mauvaise idée. Tout ça c'est ridicule, tu m'as mis dans la merde Jungney. Dégage de là! Ses mots m’ont marqué au fer dans mon esprit. Ils ne sont que le reflet de mes craintes et qu’importe la sincérité de ses mots lorsqu’il craignait me voir disparaitre, ce sont ses dernières paroles qui se sont gravé dans mon esprit. La drogue m’avait complètement fait oublier le reste. Il ne restait qu’un vague sentiment de chaleur. Une douceur dans le creux du ventre, une étreinte, un baiser. Je n’aurais pas su expliquer pourquoi je souriais en repensant à cette nuit et pourquoi l’instant d’après j’avais le cœur broyé dans un étau. Je savais qu’il a dit ses mots durs sous l’effet de la colère et de la peur que Ru nous tombe dessus, mais j’avais sentit une pointe de vérité dans ses propos. Ça fait peur, n’est-ce pas Il Nam, quand tout ton monde vole en éclat. Je le sais parce que ce soir là, le mien s’est brisé. J’ai fait la chose la plus terrifiante et la plus dangereuse de ma vie quand je t’ai dit que je n’abandonnerais pas, que je n’avais pas peur de toi. Mais ça valait le coup. Parce que j’ai réussi à surmonter ma peur pour toi ... Le monde dans lequel je vivais s’est effondré … Non pas parce que tu m’as repoussé, mais parce que je t’ai laissé entrer dans mon monde, dans ma vie. Et pas une seule seconde je ne l’ai regretté. Pas même quand j’ai vu cette blondasse sortir de ton appartement, pas même quand je t’imaginais lui faire l’amour et que tout mon être criais au supplice. Je t’ai offert mon monde, mais ce n’était peut-être pas le bon moment. Bêtement je me suis dis que e pourrais retourner à ma vie d’avant. Cette vie que tu venais de ruiner en la rendant plus fade, plus terne, plus triste qu’avant. Toi, mon soleil, ma couleur, mon parfum. Tu m’as donné l’aperçu d’une vie rêvé en m’effleurant. Si tu savais combien cette caresse me brûle encore la peau. Alors j’ai passé des jours entiers à tenter de l’oublier. Allongée dans mon lit je regardais ce cliché de toi que j’avais pris. Un simple bout de papier, une photo. Pourtant j’avais cette désagréable sensation de regarder ma vie. Toi que je ne connaissais que depuis quelques mois, j’avais l’impression d’avoir toujours partagé ta vie et je devais renoncer à toi. Quelle cruelle décision je m’infligeais. Une petite voix me murmurait que je passais à côté de quelque chose. Plus je tentais d’oublier le goût de ses lèvres, plus elles m’obsédaient. Plus je tentais d’effacer la chaleur de ton corps contre le mien plus j’avais froid. J’ai eut peur de le perdre ce soir là et tous les jours qui ont suivit … Je me suis renfermée sur moi-même luttant entre ma raison et mon cœur. Alors j’imaginais la voix de ma sœur tentant de me résonner. Il ne t’aime pas. Je refusais d’y croire, mais mon intuition était la bonne. Il n’est pas fait pour toi. Tu mérites mieux tu sais. Il y avait une fille avec lui. Ça devrait te suffire. Le plus drôle dans tout ça c’est que j’arrivais à lui trouver des excuses. Il n’est pas comme ça. Il a ses raisons. Il ne me doit rien. C’est lui que je veux … Qu’elle reconnaisse que j’étais heureuse en parlant de lui. Ca devrait suffire. Mon bonheur. Je menais cette vie que je menais parce que c’était plus facile de se casser une côte que le cœur. C’était moins douloureux aussi. Mais dès l’instant où il est apparut. Je savais que c’était foutu pour moi. Mon cœur s’est remit à battre, il s’est remis à vivre.

Lorsqu’il releva mon visage vers le sien j’avais l’intime conviction que je lui appartenais, et ça pour toujours. Qu’importe ce que nous réservait le futur. J’étais à lui, pour toute cette vie et celle d’après, toutes celles d’après. Il caressa du bout des doigts mes lèvres qui s’étirèrent d’un sourire doux. Je fis remonter ma main sur son torse en caressant sa peau. Son regard si tendre me fit oublier a quel point nos échanges étaient parfois dur et douloureux. J’oubliais ces jours entiers où il m’a tellement manqué que résister à l’envie d’aller chez lui me rendait folle. J’en oubliais toutes ces blondes sur terre, les brunes, les rousses et toutes autres bimbos à cheveux multicolore. Lorsqu’il vint effleurer mes lèvres un goût sucré emplie ma bouche et déglutir devenait difficile. Une simple caresse qui me donnait envie de tellement plus. Je répondis à son baiser avec la même fièvre que lui. Si doux, si innocent. Ses lèvres sur les miennes deviennent plus empressées, il prend ma tête entre ses mains avec délicatesse alors que sa respiration s'accélère, son baiser devient plus profond. Je pose mes mains sur ses bras pour ne pas sombrer. Je sens ses mains glisser sur ma peau, et sans trop savoir de quelle façon je me retrouve à moitié allongée sur lui. Ma poitrine frotte par à-coup son torse et nos deux cors qui se lient l’un à l’autre créaient de petites vagues dans l’eau. Elle est toujours aussi brûlante et contraste avec la fraicheur de mes bras nus. C’était une véritable torture que de résister au désir qui naissait dangereusement en moi. Aux tréfonds de mon ventre, des muscles se crispent délicieusement. Cette sensation frôlant la douleur est si vive, si exquise, que je fermerais les yeux si les siens ne m'hypnotisaient pas. Et brusquement, coupant cours au ballet que nos deux langues jouaient, il s’écarta de moi autant que possible et me pose de la mousse sur le bout du nez. Encore loin de la réalité je mets un temps avant d’atterrir. Je louche un instant sur le bout de mon nez et sourit amusée mais surtout reconnaissante. Je savais qu’il tentait de garder se contrôle pour nous deux. Et je savais aussi combien ça pouvait lui couter de faire ça … puisque ça ma coûtait énormément à moi … Je déglutis difficilement en mordillant ma lèvre inférieur. Je pris un peu d’eau pour me rincer le visage alors qu’il me dit "On ferait mieux de sortir ou tu vas être toute fripée!" J’acquiesçais en rougissant violemment incapable de parler. Il venait de se lever et me surplombait de toute sa hauteur. Qu’est-ce que … je détournais le visage alors que j’entendis son rire espiègle. Je lui jetai un peu d’eau pour me venger. Je ne pouvais détacher mon regard de son corps. Il n’était pas ce qu’il y avait de plus musclé mais il était beau, on devinait ses muscles se découper finement sous sa peau. Il se séchait et moi, je me contentais de le regarder. Non de l’admirer … ou de le mater. Je lorgnais sur son corps sans vergogne. A se demander lequel de nous deux avait le regard le plus lubrique. Il passa la serviette autour de ses hanches et releva son regard vers moi. Hésitante j’attendais qu’il sorte de la salle de bain pour me lever à mon tour mais il semblait m'attendre, il voulait surtout me voir oui. Souriant, amusée de son petit jeu, je me levais à mon tour, chassant la mousse de mon corps du plat de la paume. Je lui lançais un regard sans équivoque et aguicheur alors que mes mains glissaient le long de mon ventre, jusque sur l’entre cuisse. J’arquais un sourcil joueur et enjamba la baignoire à mon tour en me tenant à son bras. Mais j’avais oublié a quel point il pouvait être doué à ce petit jeu. Il attrapa une serviette pour me sécher, je me laissais faire, docile, appréciant ses caresses énergiques. Oh bien sur, elle n’avait rien d’anodines et d’innocentes et plus il descendait plus moi je perdais pieds. Je frissonnais en le voyant me sécher ainsi. Comment un geste aussi simple pouvait-il devenir aussi érotique avec lui ? Son souffle se baladait sur mes jambes alors que je me forçais à regarder ailleurs, mais il si beau, là, à genoux devant moi. Si près de mon intimité que s’en est indécent … Pourtant c’est si bon. Je frissonne en passant une main dans ses cheveux et un gémissement meurt dans le creux de ma gorge quand ses lèvres frôlent ma peau. Cet homme a décidé de me rendre folle. "C'est la chaleur du bain ou moi qui te fais rougir comme ça?" Je ne m’étais même pas rendu compte que mon visage avait pris une jolie teinte rouge. Ce sourire qu’il m’offre me rend faible. Comme si mes jambes se dérobent sous mes pieds, je le laisse passer une serviette autour de mes épaules. Je m’accroche à ses hanches pour ne pas défaillir. Mon propre sourire est faible, car je suis aveuglée par le sien : Icare, volant trop près du soleil. Et à cet instant j’ai envie de lui dire. Suis moi Il Nam … Et si on se brûlait les ailes tous les deux ? Lui rendant son sourire, je fis sauter le nœud de sa serviette nouée autour de la taille. Il rit et en profita pour se rhabiller. Moi il me fallut quelques secondes avant d’atterrir. Je passai mon pull et me souvint que mon short se trouvait je ne sais où dans la pièce à côté. Mordillant ma lèvre inférieure il fallut que je m’asseye un cours instant sur le rebord de la baignoire pour reprendre mes esprits. Je camouflais mon rire entre mes doigts au souvenir de son baiser sur ma cuisse. Attrapant un shorty en dentelle je l’enfilais histoire de ne pas sortir complètement nue.


J’avais à peine franchit le seuil de la porte qu’il m’attira déjà à lui. Je me laissais porter jusqu’à la fenêtre en pris sa main dans la mienne pour l’enrouler autour de mon ventre. Le sentir toujours plus près de moi. Je poussais un soupir de bien être et ferma un instant les yeux. Sa voix me berça et je me suis surprise à vouloir l’entendre chanter. Je suis sûre que sa voix devait être agréable et douce. Je me laissais aller contre son torse et pose mon regard sur la fenêtre. Le vent et les gouttes d’eau frappaient la vitre avec force. C’était si agréable a entendre c’était pourtant si fort et si dangereux. On pourrait en avoir peur, mais j’étais à l’abri entre ses bras, j’étais en sécurité, autant que dans un immense château de pierre. Je laissais mes doigts caresser ses avant bras et regardait la tempête hurler sous mes yeux. Il adore la pluie. Jun aussi. Un flash me fit soudainement réaliser quelque chose. Il a vécut à San Francisco et Jun aussi. Peut-être qu’il le connaissait ? Ils travaillaient tous les deux pour la Wah Ching. Ils étaient tous les deux coréens et avaient plus ou moins le même âge. Peut-être qu’il l’a déjà croisé ou aperçu ou peut-être lui a-t-il même adressé la parole … Et cette soudaine constatation fait exploser mon cœur. J’avais l’espoir fou que peut-être ils se connaissaient, et alors mon rêve de les voir tous les deux dans la même pièce pouvait peut-être s’être déjà réaliser. Et c’est bête comme cette simple constatation me rend heureuse. Ce n’est rien, absolument rien pour quelqu’un de normal mais pour moi c’était tellement déjà. C’était plus que je ne pouvais espérer. Imaginer Jun et Il Nam dans la même pièce, se parler, se croiser ou regarder la pluie au même moment, peut-être même ensemble. C’était comme un fantasme secret. Il ne s’était peut-être jamais réalisé, mais peut-être que si finalement … et c’était cet incertitude qui rendait le tout magnifique. Resserrant mes doigts autour des siens, je retiens le murmure de sa confession comme le plus beau des secrets. Et c’est à ce moment précis que je vis que ça valait le coup d’attendre. Mais pour certain d’entre nous le temps n’arrange rien. Au lieu de guérir les vielles blessures, il ne fait que en créer des nouvelles, jour après jour. Je voulais que tout ça cesse. Cet engrenage, cette vie à courir. Je voulais seulement ces moments doux. Lui et moi. La pluie glissait doucement sur la vitre. Comme une mélodie. J’étais fatiguée. Le ciel se parsemait de rose ici et là. C’était beau à voir. Je me demandais combien de fois je pourrais simplement regarder ce ciel avec lui. Combien de couché de soleil on observera blottit l’un contre l’autre. Combien de temps je pourrais passer dans ses bras sans avoir peur de la vie à nouveau. Je dépose un baiser dans la paume de sa main et penche ma tête sur le côté pour me caler contre la sienne. Je ne voudrais jamais avoir à le quitter. Rester simplement ici avec lui. Est-ce trop demander à la vie ? Il Nam attrape ma main et la glisse dans la sienne, joue avec mes doigts alors que ses lèvres se perdent dans le creux de mon cou. Et moi je suis désespérément bien. Je pousse un soupir de bien être avant que le contact de la vitre fraiche ne me fasse frissonner. Je calai ma tête un peu plus confortablement et levai les yeux vers nos deux mains qui ne faisait plus qu’une. C’est dingue de se rendre que la présence d’une seule personne puisse apaiser. Quand j’étais avec Dae Sun c’était le fait que je devais le protéger qui occupait mon esprit et qui m’empêchait de ressasser mon passé, mon présent, ce qui m’étouffait, mais quand j’étais avec Il Nam c’était sa simple présence que me soulageait. Comme si dans son regard il me disait « ce n’est pas grave ; je comprends » Tout ce que j’ai pu faire ne semblait pas avoir d’importance, rien n’étais grave. Il comprenait lui à quel point la solitude peut être douloureuse mais à quel point être avec les autres peut être dérangeant. Personne ne peux savoir à l’avance quel jour sera le plus important de sa vie... Qui sait si une simple rencontre peut tout changer. Maintenant je savais. Sa main paraissait si grande et si forte comparé à la mienne. Elle disparaissait sous sa paume et ça me fit sourire. J’étais protégée. Le monde pouvait s’effondrer rien ne pourrait nous atteindre. Je retenais en mémoire cet instant et me promis de ne jamais l’abandonner. Mon chevalier au cœur et au corps couvert de bleus. Le reflet que me renvoie la vitre me donne l’espoir de pouvoir rêver. Oui, on est fait l’un pour l’autre. "On va au lit?" sa phrase me sortit de ma rêverie et avant même que je ne comprenne comment et pourquoi Il Nam me faisait déjà basculé sur le lit. Mon souffle se coupa et mon corps entier se tendit.

Son souffles si près de mon visage me fit défaillir. Mon cœur s'emballe, et les papillons qui voltigeaient dans mon estomac s'en échappent pour passer dans ma gorge. C’est fou cette facilité qu’il a d’embraser mon corps. De simples caresses qui me donnent envie de tellement plus. J’avais eut peur que ma virginité soit un frein à son entrain, mais bien loin de le rebuter il semblait fier et même en jouer. Je lui avais donné une carte. Il s’en servait pour jouer contre moi … ou avec moi. Mais c’était si bon de le voir me regarder avec cette lueur dans les yeux … des images de sa virilité dressée vers moi me revinrent en mémoire et je me mis à rougir. J’haletais déjà en me sentant tout à coup maladroite et incertaine. Il avait tellement d’emprise sur moi. Mais c’était loin de me déplaire, au contraire, j’adorais ça … et je regrettais presqu’il s’éloigne déjà de moi. Ses caresses brûlantes entre mes seins m’avaient fait tressaillir et malgré moi j’avais pressé mon bassin contre le sien. Je relevais déjà une jambe pour l’enrouler autour de son bassin mais je laissais mon geste en suspend. Il venait de tomber à mes côtés, amusé et surement heureux de voir que je courais toujours quand il me taquinait. Dieu que je le déteste … pour cacher ma gêne j’enfouis mon visage dans le creux de mes mains. J’ai honte. Mais je ris. « Vous ne perdez rien pour attendre Monsieur Son. » ma voix lui parvient en son étouffé. J’écarte un doigt et le regarde à travers l’ouverture. Finalement je me tourne sur le côté pour le fixer. Ramenant mes deux mains sous ma tête je m’en sers de coussin. Je fixe Il Nam sans rien dire. Il est vraiment beau et ses lèvres si belles. Le V de sa lèvre inférieur est si marqué que je peux en suivre le contour du bout des doigts. Sa lèvre inférieure et si pleine que j’ai envie de l’embrasser. Et je ne m’en prive pas. Je me redresse sur un coude et me penche vers lui. Je capture sa lèvre inférieure entre mes dents et tire doucement dessus. Mes propres lèvres se referment sur la proie pour achever ce baiser en douceur. Je reste un instant suspendu au dessus de son visage puis je me laisse retomber à côté de lui sans chercher à approfondir notre baiser. Je le force à se décaler un peu pour pouvoir poser ma tête sur le coussin, juste à côté de la sienne. Le plat de ma paume vient épouser son torse à la perfection, je tremble et son cœur bat pour moi. Je lui souris tendrement en passant une main dans ses cheveux. Ma main a remonté le long de son cou, caressée sa mâchoire avant de se perdre dans sa tignasse colorée. On est silencieux tous les deux. La pluie nous accompagne et nous couvre. Mon regard rivé au sien je laisse mon souffle se caler sur le rythme du sien. Est-ce que je peux demander une pause ? Le temps va soudain trop vite pour moi. J’aimerais simplement l’avoir sous mon contrôle. Revivre cet instant pour toujours. Mon doigt continue sa course, suit le contour de son visage, suit l’arrête de son nez et retrouve ses lèvres. Doucement, comme pour ne rien brusquer, je récupère ma main et la serre contre moi comme si je lui avais volé un trésor. Je ferme le poing et le presse contre ma poitrine. J’ai envie de lui dire qu’il est beau mais ça romprait le charme, alors je me contente de le dévorer des yeux et de le fixer, le regard brillant. Je me souviens de cette première et unique nuit où il a dormis avec moi. Il était blessé, fiévreux. Il était là et j’ai passé la nuit a observer son visage. Même endormie ses traits étaient durs et triste. Il semblait constamment lutter contre quelque chose ou quelqu’un ? J’ai voulu l’apaiser, alors sans qu’il ne le sache je me suis blottie contre lui. Sa main s’était inconsciemment glissée dans le creux de mes reins et il m’a serré contre lui alors que son visage se détendit. On est resté de longue minutes enlacés ainsi, jusqu’à ce qu’il décide de changer de position. L’espace de quelques secondes il avait semblé plus apaisé et plus serein. J’avais réussis ça pour lui. J’avais eut envie de lui dire mais j’avais bien trop peur qu’il ne se laisse plus aller. Je voulais revoir son visage serein endormi. C’est pour ça que je luttais contre le sommeil. Je luttais pour le voir s’endormir, je luttais pour revoir ce visage une dernière fois. Il ressemblait à un ange. Lorsqu’il se débarrassait de ses fardeaux il me donnait l’impression de se libérer et de rayonner. De sa faible lumière, encore timide d’oser être heureux, mais à mes yeux il brillait … comme la flamme d’une bougie. Qui vacille, qui a du mal à tenir face au vent mais qui résiste. Encore, vaillamment.

Il est abimé. De partout. Il est abimé mais il résiste. Il n’a surement pas le choix, il se tient debout pour continuer d’avancer. D’avancer jusqu’à moi. Je lui ai tendu la main. J’ai cru qu’il m’avait sauvé, mais les rôles étaient surement inversés. On s’était sauvé mutuellement. Je me rapprochais de lui un peu plus et vint coller mon front au sien. Je me serrais contre lui un peu plus près. Notre relation a prit une tournure inattendue ce soir. Je pensais devoir renoncer à lui. Qu’il ne serait pas prêt pour quitter sa blonde et pourtant … même si rien n’était encore fait, je savais qu’elle ne faisait déjà plus partie de sa vie. Comme un pion lors d’une partie d’échec. Il l’avait utilisé seulement pour pouvoir s’en débarrasser et atteindre la reine. Echec et math. C’était cruel de dire ça ? Je sais qu’il ne l’a pas fait intentionnellement qu’ils devaient se connaitre bien avant que je ne bouleverse sa vie et qu’il n’avait pas joué avec elle. Il n’est pas comme ça. Mais je ne cherchais même pas à savoir quel genre de fille elle pouvait être à ses yeux. Je sentais une jalousie maladive me vriller le ventre à la simple idée qu’il puisse avoir posé un regard aussi doux et tendre sur elle. Mais à quoi bon me faire du mal comme ça. Aujourd’hui c’est moi qu’il regarde ainsi. C’est moi qu’il dévore du regard. C’est sur mon corps que ses mains glissent, et c’est dans le creux de mon oreille qu’il me confie sa vie, ses peurs … La peur que je disparaisse. Je devrais fuir à toutes jambes, mais j'en suis incapable. Mon attirance pour lui est si profonde, si viscérale, que je n'essaie même pas de la comprendre. Je suis simplement là où je dois être. Je ferme un instant les yeux. J’ai du mal à retenir le sommeil mais je refuse de sombrer avant lui. Et subitement je le revois, me hurlant de me barrer, de passer par la fenêtre pour rejoindre l’escalier de secours. J’ai beau avoir passé une soirée plus que merveilleuse, j’ai toujours cette crainte dans le ventre. Crainte qui me refait ouvrir les yeux. Je me rends compte à quel point il a pu me manquer au cours de cette longue semaine sans lui. Je me rends compte combien cette fille qui sortait de son appartement m’a blessé, combien cette blondasse accroché à son bras toute la soirée m’a rendu folle de jalousie. Je me rends compte combien j’ai pu le maudire et le détester de ne pas avoir pris de mes nouvelles. Usant la batterie de mon téléphone à l’éteindre et l’allumer toutes les deux secondes pour vérifier qu’il ne m’avait pas envoyé de sms que j’aurais raté. Les temps avait été une lente torture et mon manque de lui n’avait été que grandissant et oppressant. J’avais eut envie de lui crier toute ma colère au visage mais au lieu de ça j’avais joué au roi du silence. J’avais attendu qu’il vienne vers moi et ce soir j’avais craqué. Je lui avais donné toutes les occasions possibles pour qu’il me rejoigne. Son absence avait été insupportable et s’il m’avait ignoré, mon cœur se serait officiellement brisé. Pourtant à le voir devant moi, à cet instant, j’oubliais tout. Ses longs discours que je rêvais de lui balancer au visage pour lui dire ses quatre vérités. Un seul de ses regards avait tout balayé, et au final je pensais juste que « ce n’est pas grave ». C’est compliqué voilà tout. Et je pouvais lui lister toutes les excuses du monde et me trouver tous les torts. Cette semaine sans lui s’effaçait de ma mémoire et je m’en moquais du reste. Déposant un baiser sur le bout de son nez je ne m’étais pas rendu que ma main libre caressait son torse. Je lui faisais de petites caresses comme pour l’aider à s’endormir. Du bout des doigts. Léger. Doux. Tendre. Je remontais doucement jusqu’à son cou et caressa sa joue, tournant doucement son menton pour qu’il me regarde. La voix endormie et nouée je lui murmurais « Ce n’est pas une mauvaise idée … toi et moi … ce n’est pas ridicule non plus. » Reprenant les mots qu'il m'avait craché au visage cette nuit là ... Je ne sais pas pourquoi mais j’avais eut le besoin de lui dire ca. De lui faire comprendre que nous deux on était plus fort. On pourrait tout surmonter. Alors d'une voix ensommeillée et lente je murmurais en plongeant mon regard brillant de fatigue mais sur de lui « Fais-moi confiance … mon bébé … » Je souris de ce petit surnom que je lui avais affublé. Tous les couples le font. C’était un peu être comme tout le monde. C’est ce besoin que nous recherchions l’un chez l’autre, ce besoin d’être comme les autres, normal, pourtant dès qu’on le pouvait, on s’évadait pour être deux âmes sœurs qui se moquent du reste du monde. Ce surnom avait été ma façon de le lier à moi, même si je n’avais pas besoin de ça. Tu m’appartiens Il Nam. Tu es mon chevalier … le mien. Mon homme. Les affres du sommeil m’avaient donné le courage de lui dire. Je ne saisissais plus vraiment ce que je lui racontais exactement, je savais juste que c’était ce que je désirais vraiment lui dire, mais que j’étais incapable de murmurer en plongeant mon regard dans le sien. Je sombrais doucement dans un état second. J’avais perdu. Je ne verrais pas son visage apaisé avant de dormir. A demi consciente je me rapproche à nouveau de lui. Je m’enroule autour de lui, comme si sa présence allait me manquer s’il ne se collait pas à moi. Je repose ma tête sur son torse en poussant un soupir d’aise. Mon bras l'enlace et ma jambe est passée par-dessus les siennes. Je dépose un dernier baiser sur sa mâchoire et murmure avec le peu de force que j’avais « Goodnight baby … » Mon souffle jusqu’ici régulier se fit plus lent, plus long. Je m’apaisais entre ses bras, m’affaissant un peu plus contre son torse, en souriant … Le marchand de sable pourra vous le dire, je n’avais pas souris ainsi depuis des années … mais je n’avais plus à avoir peur de rien désormais. Grosse tête grimpa sur le lit dans un miaulement que je n’entendis pas et se mit à ronronner en se couchant sur ma hanche. Son petit corps si léger ne me réveilla même pas. J’étais déjà loin. Je n’avais même pas besoin de rêver, puisque j’en vivais un à ce moment précis … le plus beau qui soit. J’espérais juste ne pas me réveiller trop vite et pire ... Me mettre à ronfler ou baver sur son torse …
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Sam 1 Fév - 14:21

La lueur scintille sous celle de la lune, elle vacille doucement, se met à briller lorsqu'elle croise sa jumelle...dans ses yeux il se perd, sous ce regard il se noie. Il ne sait plus, il ne pense plus à rien quand il la regarde, la terre pourrait s'écrouler, il s'en fout, plus rien n'a d'importance si c'est avec elle qu'il disparait. Rien ne peut le toucher, l'atteindre, il est invincible, surpuissant, ce monde lui appartient, cet endroit, cette ville, ce pays, le continent en entier, il n'a plus peur... Plus peur d'avancer, plus peur de sombrer ou de s'écrouler, car il sait qu'elle est là, et qu'elle le sera toujours. Il n'a pas à douter, à penser "et si...". Non, dans sa bulle, ça n'existe pas, rien ne peut leur arriver, parce qu'ils sont au dessus de tout le reste, qu'ils emmerdent ceux qui les ont blessés, ceux qui veulent les tuer, ou ceux qui les déteste. Qu'est ce que ça peut bien lui faire à lui? Ces types ne savent pas, ils ne connaissent pas ce que c'est que de se sentir enfin bien, et chez soit. A sa place, à l'endroit exact où il doit se trouver. Il est complet, cette pièce manquante qui le faisait pencher, elle est enfin là, avec lui... Malgré qu'il soit torse nu, il sent la chaleur frôler sa peau, cette sensation réconfortante et rassurante qu'il n'avait ressentit auparavant. Est-ce que Jun lui en voudrait? Cette fois-ci, c'est la bonne, il le sait, son monde n'a plus de sens si Jungney n'est pas là... Elle y parvient, ne serait-ce qu'un peu à pouvoir combler ce terrible vide qu'il a laissé en partant. Elle ne veut pas le remplacer, elle ne le pourra jamais mais elle à ce pouvoir, cette chose indescriptible qui le pousse toujours vers elle. Quoiqu'il fasse, quoiqu'il dise, il sait qu'il ait fichu. Lutter? Il n'en a pas la force, c'est trop fort pour lui, et le courage lui manque. Ce qu'il désir, c'est elle... ces mains douces et fines, qui ont touchées une arme, baignées dans le sang, ces lèvres dessinées, ce rose subtile qui les détache de sa peau aussi blanche que la neige... Elle lui rappelle ce jour là, ce temps maussade et ce froid ambiant, lorsqu'il avait mit les pieds de l'autre côté du continent américain. Il faisait si mauvais, mais quelque chose l'avait rendu heureux. La présence de Jun? Ce café brûlant dans ses mains? Les grattes ciels infinie? Il n'en savait rien, mais c'était la même sensation qui l'envahissait lorsqu'il la voyait. Son sourire bienveillant, teinté d'une malice... sait-elle que les fossettes qui creusent ses joues le fond craquer? Il sent son cœur manquer un battement à chaque fois qu'il les voit... Elle semble forte, et si vulnérable à la fois. Il la voit solide, courageuse, prête à affronter les situations, mais il la voit aussi fragile et abîmée. Il la veut, elle... entière. Ses blessures, il veut les panser, ses peines, il veut les consoler, ses larmes il veut les essuyer, ses fardeaux, les porter pour elle... "Laisse moi faire Jungney... je t'assure que je suis assez fort pour nous deux..." Il veut la voir sourire, l'entendre rire, voir apparaitre un rictus au coin de ses lèvres, une lueur scintillante dans ses yeux. Qu'elle oublie tout, le mal qu'on lui a fait, les terribles choses qu'on lui a causées... aujourd'hui elle n'est plus seule. Il est là, face à elle... à sa place... ses bras sont prêt pour l'accueillir, pour la garder, et l'emmener loin. Intérieurement, il ne s'en rend pas compte, mais il se le jure... Un jour il partira avec elle... Ils iront là où elle voudra, il lui offrira une vie meilleure, faite de joie, et d'innocence. Elle n'aura plus rien à craindre, plus rien ne lui arrivera jamais...il ne veut que son bonheur, pour elle il serait capable de n'importe quoi, pour elle il pourrait tuer si il fallait... tout ce qu'il désir c'est qu'elle reste, qu'elle pose pour toujours ce même regard sur lui...

Au fond de lui, il n'éprouve qu'une crainte... une peur viscérale, qu'il n'oserait pas s'avouer. Mais Son Il Nam a peur... Peur que Gwak Jungney lui brise le cœur. Est-ce qu'on peut se remettre d'une telle peine? Ce soir là, sous la pluie battante, ses genoux se sont écrasés violemment contre le bitume. Ses affaires trempées, lui semblaient lourdes, il n'avait plus la force de rester debout. Ses perles salées, se sont mêlées à celles tombant du ciel... Son cœur saignait, si fort qu'il pensait ne plus jamais avoir la force de se relever. Sa poitrine lui faisait mal... c'est comme recevoir un coup de couteau, si brusque et si prenant, qu'on étouffe, que plus rien ne peut nous retenir. Ce qu'il voulait, c'est qu'on l'achève, ne plus pouvoir ressentir... Qu'il revienne, qu'il entende sa voix percer le bruit des gouttes qui éclaboussait ses flaques... Il le sait, ce soir là il a eut le cœur brisé. Jun n'était qu'un ami, mais il était bien plus que ça, un frère qu'il n'avait jamais eut, celui qui le faisait sourire et tenir debout dans ce monde trop imparfait. Et cette nuit, il le sait aussi... Si Jungney s'en va, son cœur saignera... le sens de cette vie lui échappera, sa propre existence ne comptera plus. Il préféra se laisser tomber, s'écrouler et attendre que la douleur l'emporte. C'est "avec elle ou rien"... Il ne peut pas faire dans la demi mesure, ni se contenter de peu. Il en demande beaucoup? Trop, qui sait? Mais il ne peut s'y résoudre. Il imagine ses lendemains avec elle, voyant son sourire éclairer son monde, le rendre plus beau et plus accessible... Mais il ne veut l'ouvrir qu'à elle, les autres ne lui importe pas. Il voudrait qu'elle le découvre, qu'elle y prenne une place, celle au centre peut-être bien... Il se fout de ce qu'on peut penser, que cela soit irrationnel et complètement fou. Il préfère être barge, si c'est pour se sentir aussi bien, aussi apaisé. Il en oublie tout, ce qu'il est à l'extérieur de ces murs, ce qu'on attend de lui, ce qu'il a l'habitude de trimballer dans ses poches... même entourer de ces requins, il s'est senti puissant lorsqu'elle est entrée dans cette salle bondée. "Il n'y a qu'elle..." c'est la seule à pouvoir le sortir de là, et la seule dont il pourrait tomber amoureux. Il se souvient de ces mots "J'ai peur de n'être jamais capable d'aimer..." et pourtant ce soir il se dit qu'il devrait y repenser, les revoir car ils ne semblent plus si réels que ça. Et si dans le fond, il avait peur d'aimer?... Oui en fait, c'est de ce qui l'effraie, d'être dépendant, de ne pas pouvoir respirer si elle n'est pas là, d'avoir envie de la toucher et la posséder à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. D'avoir un besoin inconditionnel de la voir, d'entendre sa voix... Il voudrait comprendre ce qu'elle lui a fait, pourquoi elle, et pas une autre, mais à quoi bon? Il n'ya rien à comprendre... elle et lui, c'était écrit.... Depuis le début peut-être, un arrangement en court de route, ou même avant qu'il ne pousse son premier cri. Mais il s'en fout, son cœur lui dit d'y aller, son être entier la réclame et la veut. Il est à elle... Plus rien n'est comme avant, et il se rend compte qu'il ne ferait marche arrière pour rien. Rien n'a assez de valeur à ses yeux pour l'éloigner d'elle, pour l'obliger à la laisser ou la fuir... il le sait... oui ce soir, il sait, que même la mort ne les séparera jamais....

Il croit qu'il tombe, mais la chute ne lui fait pas peur, sa respiration se mêle avec la sienne, sur un rythme uni qui perturbe le silence de cette pièce. Il peut encore sortir le goût de ses lèvres sur les siennes, ses caresses habiles et délicieuses le font frissonner. Il tombe de fatigue il est épuisé de la nuit qu'il avait passé, et de cette soirée si éprouvante. Mais il ne veut pas sombrer dans le sommeil, non pas avant qu'elle ne ferme elle même les yeux. Il veut veiller sur elle, la voir endormie, insouciante. Ce combat silencieux, prendrait fin, mais il se refusait d'en être le perdant... Il avait déjà tout gagné pourtant, plus qu'il ne l'aurait jamais cru. Son esprit apaisé, et presque serein, il ne lutta pas lorsqu'elle l'incita à tourner de nouveau le visage vers elle. Ses mots l'atteignirent, une fois de plus là où personne n'avait jamais été capable de le toucher. Il reconnaissait ces paroles, ce qu'il lui avait dit cette nuit là avant qu'elle ne le quitte... si elle savait combien de fois il y avait songé alors qu'elle était loin. Tandis qu'il la voyait impuissant, en train de le fuir, et de lui filer entre les doigts. Il ne le nierait pas, il l'avait pensé, si fort qu'il y avait cru mais il ne pourrait que constater l'évidence. Il n'était pas capable de rester loin d'elle, ou d'écouter sa raison. Non, ce n'était pas ridicule... il aimait la façon qu'elle avait de lui faire prendre conscience de ce qu'il ressentait. Cette manière qu'elle avait de le regarder, et de le convaincre que tout était possible. Et un nouveau frisson parcouru le long de sa peau, tandis qu'il écoutait les battements de son cœur s'affoler... Il y croyait, tellement. Oui, il était certains de pouvoir lui faire confiance. Ce surnom affectif le dérouta, mais malgré sa surprise, il ne put s'empêcher de sourire discrètement. Est-ce qu'elle se rend compte de tous les espoirs qu'elle fait naître chez lui? Une vie normale les attend peut-être, une existence plus douce et plus sereine. Il ne dit pas qu'il voudrait une vie simple, où tout lui tomberait sous la main, qu'elle soit toujours heureuse et lui dit amen à tout. Il rêvasse, il se voit avec elle, ils marcheraient ensembles, main dans la main si l'envie lui disait, elle rirait à ses plaisanteries idiotes, elle craquerait sur des fringues hors de prix et il lui promettrait de lui en offrir des meilleures. Ils auraient des prises de becs parfois, elle lui reprocherait de ne jamais nettoyer les gouttes de lait sur la table, lui n'aimerait pas sa marque de shampoing. Ils se prendraient la tête pour des broutilles, mais ça ne serait que pour mieux se réconcilier... elle saurait le faire craquer, l'amadouer quand il faut, et il apprendrait ce que signifie mené une vie comme celle des autres... Son baiser tendre contre sa mâchoire rude, finit de l'achever... cette fille à son coeur, il lui appartient désormais....

"Sweet dreams... my princess..."

Ses doigts se perdent doucement dans ses longs cheveux, leur douceur le tranquillise, son cœur se calme, et il se sent sombrer un peu plus loin. Il ne devrait pas baisser autant les armes, resté sur ses gardes. Jamais il ne s'endort, aussi serein, jamais il necroit que ce sera une bonne nuit. Pourtant, il ne craint ni ce téléphone, ni de quoi il est capable, il n'a peur de rien, ni de perdre ce bonheur trouvé, ni de voir débarquer n'importe qui. Ce soir rien ne l'atteint, ils sont dans leur monde, la pluie la protège de tout... une idée folle nait dans son esprit, alors qu'il somnole. Il divague surement, mais il se met à croire qu'il s'agit de Jun. Que c'est lui, qui est là, avec eux... perdu entre deux mondes, il croit même l'apercevoir non loin de là. Allonger avec son casque sur la tête. Il entend les murmures de sa musique trop forte, il pourrait même chantonner les notes de ces airs qu'il connait par cœur, mais il préfère écouter. Se souvenir, de ces petits bruits incessant, du souffle calme de son meilleur ami... Pour une fois ce n'est pas douloureux, penser à lui ne fait pas de peine au californien, il en sourit, dans son sommeil il se sent bien. Inconsciemment, il serre davantage cette silhouette contre lui, la blottit un peu plus, tandis qu'il se sent réellement heureux. Il veut se souvenir de cette nuit là comme il se souvient de celles passées avec Jun. Il veut graver chaque instant, ne rien oublier... Est-ce qu'il peut dire qu'il décide enfin de faire sa route en compagnie de quelqu'un d'autre que lui? ... Il le croit oui, même si c'est effrayant, même si il prend des risques, il lui fait confiance. Celle qu'il n'accorde jamais à personne, celle qui se mérite... il a été le seul, le seul à qui il aurait confié sa vie. Et Jungney, est la première.... Il n'y en aura pas d'autres, c'est quelque chose qu'il sait, et qu'il sent. Parce-que la fin de leur histoire sera tragique? Il ne veut pas savoir, il poursuit son chemin, va là où il veut... et la seule chose qu'il veut conquérir, c'est le cœur de Gwak Jungney... plus jamais seul, plus jamais sans l'un ni l'autre. Ils marchent ensembles, sans se poser de question, sans avoir peur de demain...

The day after ... [...]

Il aurait aimé poursuivre sa nuit, encore plongé dans le sommeil, il ne se souviendrait ni de ses rêves, ni des images qui l'avaient bercé pour une fois. Sortant peu à peu de sa torpeur, la mélodie étouffée, est presque inaudible à travers le tissu épais de son pantalon, mais le vibreur lui... il ne peut pas l'ignorer, ni même croire qu'il est encore en train de rêvasser. Il n'a pourtant pas envie de se lever, n'ouvrant pas les yeux, il cache son air chiffonné du matin, dans les mèches brunes de la coréenne. Encore un peu, juste un petit peu... il est si bien auprès d'elle, il a si chaud. Sa peau dénudée dégage une sensation rassurante contre la sienne. Il ne veut pas être arraché à ce moment, mais la dure réalité le rappelle à l'ordre. L'espace d'un instant, il n'entend plus rien, il ne sent plus ces vibrations incessantes. Il pense être débarrassé, mais la personne au bout de cet appareil de malheur persiste. Une nouvelle fois, tout se met à trembler, et une nouvelle fois il se félicite d'avoir une sonnerie aux notes basses. Ouvrant un œil à moitié endormi, il finit par se reculer. Bougeant très peu, juste assez pour se saisir du téléphone, il regarde l'écran à peine une seconde avant de décrocher. Il n'a pas besoin de voir le nom s'afficher, car il sait déjà qui l'attend lorsqu'il va oser parler. Cependant, il ne le fait pas, il ne veut pas réveiller, cette belle silhouette endormie à ses côtés... "sa princesse"... Il s'éloigne doucement, ne la brusque pas, mais il ne peut s'empêcher de la regarder. Son air si calme-le fait sourire, ses doigts frôlent déjà son visage parfait, alors qu'il fait attendre quelqu'un. Mais il s'en fiche... si il savait... tout ce qu'il voudrait c'est rester dans ce monde, que plus rien ne l'atteigne jamais. Le vibreur tremble dans sa paume, le son n'est plus, l'ayant coupé pour éviter qu'elle ne se réveille par sa faute. Il sait qu'il doit répondre, mais il n'en a tellement pas envie...Il retint un soupir, cette fois il n'a plus le choix, il se redresse, laisse derrière lui cette nuit magique et irréelle, avant de décrocher une nouvelle fois et mettre le combiner à son oreille. Debout il cherche son t-shirt des yeux, alors qu'il entend le chinois l'insulter. Il n'aurait pas dut le faire attendre, mais Il Nam n'écoute pas réellement, attrapant le tissu de son haut, il se détache de l'appareil pour l'enfiler, et fait semblant de suivre la conversation. Lorsque Ru se sera calmé, il pourra peut-être savoir pourquoi ce con le fait suer le matin. S'il savait... il rêve de pouvoir lui dire qu'il le dérange, qu'il a le droit à une vie comme tout le monde. Mais il sait que c'est stupide... il se moquerait de lui. Il aurait raison d'ailleurs et c'est surement ça qui l'agace le plus. Sa veste dans sa paume, il ne se rend même pas compte que son poing se resserrer lorsqu'il entend le caïd lui parler d'un travail pour lui. Il s'en doute, il ne l'appelle pas pour faire causette, ni pour lui demander si il a bien dormit. Il jette un coup d'œil en direction du lit, voit encore Jungney allongée, alors que leur chaton, vient se caler sur l'oreiller, à la place du vide qu'il laisse à ses côtés... ça le tue, mais il doit sortir. Ne franchissant la porte, ses chaussures se perdent dans une grande flaque d'eau. L'air est frais, le vent souffle même plus fort que la veille, mais Ru s'en fiche. Qu'il se caille, ou qu'il ait trop chaud, il faut qu'il soit à la villa du boss dans les minutes qui suivent. Une heure de rendez-vous est fixée, il n'a pas le temps de trainer, et pourtant, il rêverait de pouvoir le faire.

Ils pourraient se poser ensemble, devant cette télé trop grande. Mâchonner des vieilles céréales bonnes marchées, et rire aux blagues idiotes d'une éponge qui vit sous l'eau. Oui, ils pourraient le faire, mais il ne peut pas. Le bip retentit au bout du fil, lui reste quelques secondes figés, la main levée, tandis que son regard s'égare sur un horizon qu'il distingue à peine. C'est moche ici! Il se souvient l'avoir pensé quand il a mit mes pieds à Séoul pour la première fois. Et pourtant hier soir il aurait juré qu'il voyait les choses différemment. Qu'il pourrait aimer cette ville, et ce qu'elle avait à lui offrir... Ce matin, il n'en est plus certains. Il la voit comme tous les autres jours, mornes, sans couleurs, sans vie.... Les gens s'agitent déjà, mais lui ne les voit pas, il fixe cet horizon gris, sans nuage, juste un ciel voilé et sombre. Il va surement pleuvoir encore aujourd'hui... l'américain laisse tomber sa main, fourre son téléphone dans la poche de sa veste, avant de l'enfiler. Son regard levé "Veille sur elle..." Il espère réellement que Jun prendra soin d'elle pendant qu'il n'est pas là. Ce n'est pas un service qu'il lui demande, une faveur... une de celle qu'ils peuvent se faire entre amis. Mais il ne sait pas si Jun lui en veut... si il lui pardonnera un jour pour ce qui est arrivé... son regard devint plus dur, il sait qu'il doit partir... le voilà de nouveau confronter à la dure réalité.
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 14:22

Un vent frais me chatouillait le nez. Des mèches de cheveux rebelles balayaient mon visage. Je frissonnais, pourtant j'étais bien au chaud dans le bras d'Il Nam. Le poids de notre chaton ne pesait plus sur mes hanches et je pouvais me coller à loisir contre mon chevalier. Je n'avais pas aussi bien dormis depuis une éternité me semble-t-il. Comme si je n'avais à me soucier de rien. Je sais que je souriais dans mon sommeil. Je sais que je m'accrochais à lui. Rien n'aurait pu ruiner cette nuit que nous partagions. Parce que pour une fois le destin était avec nous et qu'un petit ange nous surveillait la haut. J'avais l'impression de respirer. Vous savez comme si on retrouvait l'air depuis une éternité. C'est douloureux, c'est effrayant mais on ne peut retenir cette vague de soulagement en nous. On respire enfin, ça veut dire qu'on pourra enfin vivre. Vivre. Un rayon de lumière taquine mes paupières clauses. J'ai beau protester ce rayon de lumière persiste. Il me chatouille le visage et sa chaleur glisse sur la peau. Je finis par ouvrir un œil paresseusement puis je m'assois doucement sur le lit. Mes cheveux sont défait et tombe en cascade le long de mon dos. Je récupère ma baguette perdue dans mes draps. Je regarde Il Nam encore endormit. Il semble si calme quand il dort. Si ce n'est ces cicatrices qui ornent son corps on ne croirait pas qu'il fait un métier aussi dangereux ... Je me rallonge à ses cotes en caressant du bout du doigt ces traits blancs et fins sur son corps. Je dépose In baiser sur sa peau et je crois le voir frémir. Je souris amusée et attendri avant de venir poser ma tête près de la sienne. Il respire fort, la bouche ouverte et le visage écrasé contre le coussin pourtant je le trouve magnifique. Je passe une main sur ses cheveux et les caresse doucement avant de descendre le long de sa colonne vertébrale. Mes doigts sont légers et doux. Je descends jusque dans le creux de son dos. J'ai toujours ce besoin de le toucher, de le caresser. De sentir sa peau sous mes doigts. De sentir la chaleur de son corps. Et je n'avais pas honte ni peur d'assouvir ce besoin. Ça se faisait si naturellement ... Je crois que je pouvais passer des heures à l'admirer sans me lasser. Je le regardais dormir en inscrivant chaque courbe de son visage dans mon esprit. Chaque fois que je fermerais les yeux je pourrais m'en souvenir et m'endormir paisiblement ... Soudain la porte de la maison s'ouvrit doucement dans un grincement de bois. Je me relève en zieutant en direction d'Il Nam craignant qu'il ne se soit réveillé. Mais il continue de se blottir dans les bras de Morphée. Je souris et tente de me lever du lit le plus discrètement possible. Je foule le sol d'ordinaire si froid et pourtant si chaud et moelleux à cet instant. Je marche jusqu'à la porte. J'aurais du avoir peur mais je me sens bien et rassurée à cet instant. Cette constatation me surprends mais loin de m'inquiéter je continue d'avancer doucement jusqu'à la porte. Au lieu de la fermer je la pousse pour l'ouvrir d'avantage. Le ciel est rosé, le soleil sur le point de se lever. Une brume épaisse recouvre la ville qui s'éveille doucement. Il fait frais ce matin. Je reste sur le seuil d la porte à regarder les tours grises qui m'entourent. Je n'ai jamais trouvé la vue franchement belle mais ce matin il y avait ce je ne sais quoi en plus qui rendait le tout magique. Et quand mon regard se posa sur Il Nam je savais que je voyais juste. Je souris document en regardant de loin mon homme dormir avant qu'une voix m'interpelle. Mon cœur raté un battement au son de cette voix que je connais par cœur. Je me tourne précipitèrent vers lui et je suis choquée de le voir ici. Assis sur le rebord de cet immeuble, en face de moi comme si c'était la chose la plus normal qui soit. Il agite sa main pour le saluer et mange un paquet de chips. À ne pas en douter il s'agit bien de mon jumeau. J'avance vers lui hypnotisée, je sens mon regard se remplir de larmes mais je ne craque pas. Une rue nous sépare mais je n'ai qu'une envie, celle de le rejoindre. Je me cramponne à la barrière. Je suis incapable de parler, la gorge nouée par l'émotion et ça semble le faire rire. Il me tend la main et me dit d'approcher. Il me dit de ne pas avoir peur et d lui faire confiance. Que je peux venir jusqu'à lui comme ça. Je déglutit et enjambe la barrière la peur du vide me tenaillant le ventre. Mais la volonté de voir mon frère est bien plus forte. Je pose un pied dans le vide et à ma grande surprise je rencontre un sol sur mais invisible. D'abord hésitante je finis par poser mes deux pieds. J'ai l'impression de flotter, le sol se dérobant sous mes pieds. J'ai le cœur qui bat à tout rompre et je suis morte de rire à cause de l'adrénaline qui court dans mes veines. Je marche jusqu'à lui, je pourrais tomber à tout moment de ce sol imaginaire mais je m'en fiche. Il ne me reste plus qu'un mètre avant de pouvoir rejoindre mon frère. Je sais que je rêve. Je le sens jusqu'au plus profond de mes entrailles. Mais ça ne fait rien. Agilement j'attrape la main que mon frère me tendait depuis le début. Sentir sa peau contre la mienne me donne l'impression de redevenir entière. Comme si il était cette partie moi que j'avais perdu. Je souris, je rigole et je pleure. Je ne sais pas vraiment ce que je fais à vrai dire, sûrement un mélange des trois en même temps.
 
"- Salut petite sœur. Un simple salut qui fait mon cœur exploser. Je n'ai même pas la force d'articuler une réponse, je me contente de le regarder les yeux brillants. Je t'ai connu plus bavarde que ça me taquine-t-il. Comme une idiote je suis seulement capable de rire à ses blagues et m'asseoir à ses côtés. Je garde toujours sa paume contre la mienne et murmure, même si je connais déjà la réponse.
- Je rêve n'est ce pas ?
- Bien joué Sherlock dit-il dans un sourire. Je reste silencieuse. Moi qui aie tellement de chose à lui dire, je suis incapable de lui dire quoique ce soit. Non pas que les mots reste bloqués mais je n'ai tout simplement aucune pensées apte à la parole. Mon cerveau est complètement hors service. Je me contente de tenir sa main et de regarder le vide chanceler sous nos pieds. Il me tend une chips que je mange du bout des lèvres. Comme si ça allait m'aider à parler. Il finit par briser le silence en murmurant : Tu me manques. Je souris tristement en resserrant ma prise sur sa paume.
- Tu me manques aussi ... Beaucoup. Tu vas bien dis ... ? Je relève mon regard inquiet vers lui et crispe mes doigts un peu plus sur sa main. Il me sourit, vous savez ce genre de sourire qui vous donne l'impression d'être capable de tout surmonter. Le genre de sourire qui vous rends heureux en le regardant simplement. C’est bête, j’aurais 100 000 choses à lui dire et je lui demande simplement si ca va …
- On ne peut mieux Sœurette. Ne t’inquiète plus pour moi. Je suis bien là où je suis. Et je peux loisir te surveiller, j’ai tout mon temps pour ça. Il rigole, taquin et je vois dans ses yeux cette même malice qui maquille les miens. Jun Ah à raison. On se ressemble énormément tous les deux.
- Reste avec moi Jun ... Ma voix est triste et perce des accents de fatigue. Mais je n’ai pas le courage de lui dire simplement Tu me manques terriblement, depuis le départ de Jun Ah je suis toute seule je n'en peux plus ...
- Ton grand frère s'est occupé de tout ... Tu n'es plus toute seule tu le sais bien ... Reste avec lui. Il est ta carte gagnante. Murmure-t-il soudain sérieux. Rare étaient les fois où mon jumeau était sérieux. Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire, même si au fond de moi je connaissais déjà la réponse. Il est ton joker. Ne t'éloigne pas de lui. Jamais Jungney. Promis ? Il me tendit son petit doigt que je pris sans comprendre pourquoi il était aussi sérieux et pressant. 
- Je ne comptais pas le quitter aussi tôt ... Je lui souris tristement en murmurant.
- C'est l'heure de te réveiller ... princesse ... Il accentua le surnom et me lança un regard amusé alors que je piquais un fard.
- Je ne veux pas te quitter Jun ... Plus jamais ... J'en roule les bras autour du sien et niche ma tête dans le creux de son cou. Tu me manques ...
- Tu radotes ma vieille ... Me taquine-t-il en m'ébouriffant  les cheveux et en riant. Il se lève et se met debout sur ce sol invisible. Il m'attire à lui en pressant son corps contre le mien. Je ne le vois pas mais devine qu'il respire l'odeur de mes cheveux. Il me serre contre lui et son embrassade à le goût d'un adieu amer et triste. Je m'agrippe à lui et enserre mes poings sur son t-shirt préfère. Celui que je lui avais acheté pour nos 20 ans.
- Jun ... C'est le dernier appel, la dernière supplication avant de le voir disparaître. Je le sais ...
- Je suis là Junnie ... Prends soin de toi. Je t'aime ... Il dépose un baiser sur mon front et l'instant d'après le sol se dérobe sous nos pieds nous entraînant dans une longue chute. J'ai beau m'accrocher à lui il m'échappe. "
 
Je me réveil dans un sursaut le cœur en panique, le corps couvert de sueur sans même savoir pourquoi. Les images de Jun disparaissent, notre discussion ne devient rapidement qu'un vague souvenir et sa chaleur me quitte déjà. J'ai froid et dans ma torpeur je cherche le présence d'Il Nam pour m'apaiser. Mais la place est vide bien qu'encore tiède. Je regarde autour de moi prête à l'apercevoir partout. Mais je suis seule et même ses affaires ont disparut. Une peur panique me prend. Je ne veux pas qu'il parte, pas maintenant. Je me lève précipitamment et qu'importe ma tenue légère j'ouvre la porte de ma petite maison et sort dehors. Mes pieds nus se noient dans une flaque d'eau que la pluie à déposer devant chez moi hier soir. L'eau est tellement froide qu'elle en devient piquante. Mais je le remarque à peine. Le temps est maussade, triste et moche. Je regarde autour de moi sans réussir à fixer mon regard sur sa silhouette. Il fait vraiment froid en cette matinée et je devine qu'il est encore tôt. Je me précipite a la rambarde, l'image de Jun s'impose à moi pendant quelques secondes mais je la chasse bien vite, et c'est là que j'aperçois Il Nam. Il ajuste sa veste sur lui et descend la rue d'un pas tranquille bien que saccadé. À-t-il froid ? Pourquoi est-il partir comme ça sans rien dire ? Est-ce Ru qui veut le voir ? Je suis persuadée que oui pourtant ... " Il Nam ! " je crie son prénom mais il ne se retourne pas. Je l'appelle une deuxième fois mais il continue son avancé. Si ça continue il va tourner au coin de la rue et je vais le perdre. Il ne fait que quelques degrés. Je ne porte qu'un shorty et un pull qui couvre de justesse ma poitrine mais ça ne m'empêche pas de m'élancer à sa suite dans la rue. Qui peut-on croiser de si bonne heure de toute façon ? Les cailloux sur lesquels je marche m'écorchent les pieds mais je m'en moque. Je saute les marches pour aller plus vite et arrive essoufflée dans la rue. Sans réfléchir je reprends ma course et quand enfin j'aperçois son dos je lui crie " Son Il Nam ! Stop ! " je pointe sur lui un doigt accusateur comme si ça allait le faire se tourner vers moi un peu plus vite. Je continue de marcher jusqu'à lui essoufflée en baissant mon bras et quand il est face à moi je saute à son cou et me presse contre lui. " Reste ! " ma demande est pressante, pas désespérée mais c'est un ordre que je lui donne. C'est un besoin que j'ai et il est le seul à pouvoir le combler. J'enfouis ma tête dans le creux de son cou et respire son odeur. Elle est légèrement différente de celle de d'habitude mais elle me fait davantage frémir. Je dépose un baiser sur sa peau parce que je ne peux jamais résister à la tentation. Je le serre contre moi comme si c'était la dernière fois que je le voyais. " Tu comptais aller où sans ta princesse ? " je me détache de lui en souriant amusée. Je dépose un baiser esquimaux sur le bout de son nez et voulant le donner un maximum de chance mordille ma lèvre inférieur en souriant assez pour creuser mes joues de deux jolies fossettes et pose sur lui un regard doux et triste. De ce qui vous empêche de pouvoir résister. " Reste avec moi bébé ... J'ai envie de rester au lit avec toi et me rendormir dans tes bras ... " je me hisse sur la pointe des pieds et colle mon front au sien avant de venir déposer un léger baiser sur le bout de ses lèvres. Mes bras enroulés autour de son cou se glissent à l'intérieur de sa veste pour venir chercher un peu de chaleur. Un bruit de sonnette me fait tourner la tête, un jeune homme à vélo nous dépassa et me jeta un regard lubrique. Me rendant compte de ma tenue légère  j'e layais de rire en me cachant entre les bras d'Il Nam. J'entendis vaguement l'homme dire à mon homme qu'il était un sacré veinard ce qui eut le mérite de faire gonfler mon égo. Je lançais un regard plein d'assurance à Il Nam et lui dit taquine " Oh il paraît que vous avez beaucoup de chance de m'avoir Son Il Nam ... " je ris un instant avant de grimper sur ses pieds et de me serrer à nouveau contre lui.
 
" Pour vous faire rester j'ai une petite idée de programmes pour la journée. On va d'abord retourner au chaud sous ma couette, ou je prendrais soin de vous. Ensuite on allumera la télé pour regarder ... La chaîne que je capterais, on mangera et on traînera comme tous les ... Couples le font. Et vous serez tout à moi ... Juste à moi .... " Plus je parlais et plus mes lèvres se rapprochais des siennes. Quand je finis ma phrase je vins cueillir un baiser bien mérité. J’avais la sensation que tout était allé trop vite entre nous mais  qu’en même temps une autre voie n’aurait pas été envisageable. C’était lui et moi après tout. Il y a de ça 24h je le maudissais encore, jalouse jusqu’à la pointe de mes cheveux je ne supportais pas de l’imaginer avec sa blondasse et je tentais de clamer haut et fort que je ne l’aimais définitivement pas. Pourtant aujourd’hui … j’aurais répondu sans hésitation que j’étais amoureuse de lui … je souriais en l’embrassant et quand je me détachai de ses lèvres je murmurais " C’est plutôt une bonne journée en perspective nan ? " Je me penchais légèrement en arrière tout en laissant mon bassin collé au sien et mes bras enroulé autour de son cou. Je regardais son visage, ses traits et j’essayais de deviner ce qu’il pouvait penser, imaginer … je fis glisser une main sur sa joue et caressa ses lèvres du bout du pouce. J’étais toujours perchée sur ses pieds et j’étais bien là haut. Mon regard glissa sur son collier et de son collier à sa croix. Ancrant mon regard au sien je fis glisser mes doigts le long de la chaine avant d’atteindre le motif que je caressais du bout du doigt. Je ne lâchais pas son regard, prête à retirer ma main s’il le désirait. Mais je crois que dans le fond je le testais, savoir s’il était capable de me laisser toucher cet objet qui représentait une part de son passé. Le pendentif était froid sous les doigts. Ou bien était-ce mon imagination. Je le caressais doucement en suivant la courbe de son motif. Elle était belle cette croix, finement dessinée mais tout aussi imposante que forte en sens. Je lui souris doucement et reposant l'objet contre son torse. On a tous un objet qui nous rattachent au passé. Moi j'ai préféré me les tatouer. Chaque morceau de cette vie que je mène est inscrit sur ma peau. Ma famille, le clan, mes espoirs, mes peurs ... Et mes forces. Chaque plaisir violent à une fin violente. Chaque désir brûlant se consume. Mais je veux me souvenir de tous ces moments ou mes ailes ont brûlées ... Comme si ça expliquait ma raison ici et pourquoi je m'obstinais à vivre. Soudain je sentis le téléphone vibrer dans sa poche. Il ne suffit qu'un regard pour comprendre qu'il s'agissait du chinois. J'avais éteint mon téléphone la veille et je ne voulais pas le rallumer. Pas aujourd'hui. Je m'accordais une journée de repos ... Je baissai mon regard vers le téléphone et ne pu retenir un visage triste. Caressant son torse je n voulais pas le voir partir ... Il attrapa son téléphone pour couper court à l'appel sûrement et poussée par mon désir de l'avoir que pour moi je lui pris son portable des mains et leva mon regard vers lui " Je peux ? " et avant même qu'il n'est répondu je retirais la batterie et referma le téléphone sans autre préambule. " Je te veux que pour moi aujourd'hui ... C'est mal tu crois ? " Je ne jouais à aucun jeu. Je ne cherchais pas être taquine ou à faire semblant. J'étais sérieuse. Je me demandais vraiment si c'était mal cette envie que j'avais d'être tout le temps avec lui ...
 
 Je poussais un petit soupir et colla mon front au sien en fermant les yeux. Comme si je puisais assez de force pour ignorer la Wah Ching. Je savais que la situation serait dure ... mais si on pouvait affronter les obstacles plus tard j'étais preneuse ... Glissant ma main dans celle d'Il Nam je descendis de ses pieds et frissonna au contact froid du sol. Une voiture noir nous dépassa et klaxonna notre hauteur. Il était vraiment temps que je rentre passé un vêtement. J'attirais Il Nam a ma suite et l'emmena en direction de ma maison. Je rigolais comme une enfant prise en faute qui fuyait. Mais avant que je n'atteigne les escaliers le jeune californien me retint et me dit qu'il avait une surprise pour moi mais que je n'avais qu'à rentrer et qu'il arrivait tout de suite. Et comme pour lui passer l'envie de fuir je l'attirais dans le renforcement de l'escalier et le plaqua contre le mur avant de capturer des lèvres dans un baiser fiévreux et passionné. Je ne sais pas ou j'allais chercher cette fougue et cette ... Domination que j'avais sur lui. J'agissais au gré de mes envies et de mes pulsions. J'étais collée à lui a j'avais plaqué ses mains sur la peau nues que la chair de poules recouvrait. Je ne sais pas si c'était du au froid ou a ce baiser ou encore au contact d ses paumes brûlantes sur mon corps mais c'était ... Électrisant. À bout de souffle je me reculais enfin en murmurant " Juste pour m'assurer que tu reviennes ... Pour avoir la suite ... " je plaquais une main sur mes lèvres et étouffa un rire malicieux ... Je l'embrassais une dernière fois et posa ma paume sur son torse. Pour le pousser là où il voulait aller. Remontant les marches quatre à quatre je filais me réchauffer. Attrapant une serviette  je me séchais les pieds. Et enfila un pantalon en coton. Me regardant dans la glace je me redis compte à quel point je pouvais être d'une banalité affligeante ... Je retirais bien vite mon pantalon confortable et enfila un short très court en jean. Je mis de grosses chaussettes en laine et lit de l'eau à chauffer au cas où Il Nam voudrait un café. Il me restait un fond de jus d'orange et une bouteille de coca. Je pris le tout et les déposa sur un plateau. Je passai ma main dans mes cheveux et me rendit compte avec horreur qu'il était en bataille. Il Nam avait du me prendre pour une folle ... Jungney va vraiment falloir que tu fasses attention .... Il Nam est sortir avec des filles si belles qu'à côté tu n'es rien ... Ai au moins le minimum requis ... Je fonçais me laver les dents et mis un trait de crayon noir à l'intérieur de mes yeux pour les rendre un peu plus brillant ... J´arrange ma tignasse du mieux que je peux et retourne dans ma pièce principal. J'allume la télé et tombe sur un épisode de bon l'éponge. Mais l'image se brouille un peu a cause de la pluie ... Je soupire et agite les antennes jusqu'à avoir une image à peu près nette. Une fois satisfaite je m'assois en tailleur sur le lit, attrapa  grosse tête qui s'étira paresseusement et me plonge, hypnotisée par cette éponge jaune sous l'eau. Je ris devant l'écran sans me rendre compte que le californien était revenu. Patrick entra en scène et il n'en fallut pas plus pour que sa tête me fasse rire, je me mis même à l'imiter en grossissant ma voix. Notre chaton pris peut et partit se réfugier entre les pieds du californien. En le voyant je sursauta et eut la peur de ma vie. Attrapant un coussin je lui lançais en plein visage en criant " Ya ! Tu m'as fait peur ! " avant de le mettre à rire en le levant pour aller le trouver. Toute minaudant je m'approche de lui et lui demande " Alors cette surprise ... C'est quoi ? "
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 14:24

Un deal à conclure? Un objet important à récupérer? Une commande? Un trafic? Il ne savait pas ce qui l'attendait en sortant de cet endroit si rassurant mais il savait déjà qu'il pouvait faire une croix sur la journée qu'il aurait espère. Le temps maussade allait avec son humeur du matin, si ça ne tenait qu'a lui il enverrait chier ce chinois et ce pour des années entières. Un soupire se coinça au fond de sa gorge alors qu'il savait pertinemment que cela relevait du rêve. Il repensa a ce que lui avait dit Ru à l'autre bout du fil. S'il pourrait comprendre son petit mange ou s'il devrait attendre d'être sur place pour voir la surprise qu'il lui réservait. Au fond de lui il n'espérait pas devoir se débarrasser de quelqu'un. Honnêtement il n'était pas préparé à l'idée... Encore plonge dans sa bulle, Il Nam semblait vouloir rester rêveur en cette matinée grisâtre. Il était loin d'afficher un air niais cependant, au contraire il était le même que d'ordinaire, une expression neutre accrochée à son visage et toutes ses émotions enfouies au plus profond de lui. Qui pourrait deviner en cet instant qu'il se sentait différent? Change? Quelqu'un d'autre ou alors non il devrait plutôt dire qu'il se sentait enfin lui même. De là-haut son meilleur ami devait se marrer car malgré son air impassible, lui pouvait deviner sous ses traits tires ce qui se cachait. En cet instant il aurait donne n'importe quoi pour l'entendre le vanner et se moquer de lui. Dans ses pensées les plus étranges il serait prêt à l'imaginé marchant a ses cotes avec son sourire espiègle. Il serait surement silencieux, regardant discrètement Il Nam, ne le quittant pas du coin de l'œil, puis doucement au fil de leurs pas, il pencherait son visage en avant, jusqu'a venir croiser les yeux de l'américain. Surprit évidemment, il se demanderait pourquoi il jouait a la poule, mais le coréen aurait un sourire si grand sur ses lèvres qu'il ne pourrait s'empêcher à son tour d'en avoir un. "Je le crois pas, Joker est accro ma parole!!" le son de sa voix était si réel qu'il en frissonna avant de regarder le ciel. Oui Jun a raison... Il est accro, drogue jusqu'a la moelle... Cette fille il l'a dans la peau mais il est incapable de savoir quoi faire réellement. Maintenant qu'il se retrouve seul il se pose des questions, est-ce si bien que ça d'être avec elle!? Que sont-ils vraiment l'un pour l'autre? Est-ce que Ru est au courant? Que fera-t-il s'il évoque la soirée de la veille? Il repensa a son appel, au timbre de sa voix mais il l'avait contrarié à le faire attendre. Comment savoir sa véritable humeur et ce qu'il avait derrière la tête. Avec cet homme il peut s'attendre à tout, le pire comme le meilleur. Tel un requin il a ces yeux noirs, aussi sombre que l'obscurité sans que rien ne s'y reflète jamais. Il Nam ne le craint pas pourtant mais il craint le pouvoir et les droits qu'il s'est accordent sur Jungney. Elle ne lui appartient pas, elle n'est a personne si ce n'est a lui, mais il n'est pas sur que cette phrase sonne juste aux oreilles de ce chinois. Peut-être qu'il se complique la vie, il n'a pas besoin de ça, son existence est déjà assez complexe comme ça, mais il a beau retourne dans tous les sens la situation il ne se voit pas être a un autre endroit que celui ou il se trouvait. Ses pas devenus léger, son allure nonchalante, il ne prête attention à rien, se contentant d'avancer pour reprendre son rôle de petit chiot obéissant. "Tu devrais les envoyer chier!" Il le sait ça, il n'a pas besoin d'entendre son meilleur ami lui dire. Alors il préfère penser à autre chose, inspirant, il vint fourrer ses mains dans ses poches, alors qu'il continue son chemin pour arriver au bout de la rue.
 
Soudain se cœur se serre lorsqu'il se demande quand il pourra la revoir. Etrangement il a l:impression de vivre un mauvais conte de fée. L'un de ceux ou le chevalier est toujours séparé de sa princesse. Il ne sait jamais quand ils pourront de nouveau être ensembles mais il se promet de tout faire pour la retrouver. Il ne se sent pourtant pas l'âme d'un héros, au contraire lui se voit plutôt comme le méchant de l'histoire. Depuis le départ il n'est pas sur qu'elle ne se trompe pas et pourtant il aime a croire que cela soit vrai. Que quelque part il a le courage et l'allure d'un chevalier à ses yeux. Peut-être pourrait-il la voir ce soir? Il ne savait pas du tout ce qu'il aurait a faire pour le clan mais il veut espérer que cela ne durera pas toute la journée. Il pourrait donc venir la retrouver et lui proposer d'aller manger à l'extérieur? Il n'a pas beaucoup de sous en poche mais il ferait un détour par chez lui pour se changer déjà et ensuite prendre un peu d'argent. Mais est-ce qu'elle serait occupée? Il se trouve un peu bête de ne pas savoir ce qu'elle fait de ses nuits ou de ses après-midi. Peut-être même a-t-elle un travail sans qu'il ne le sache. Quel crétin! Il n'a pas pense a lui demander. C'est étrange il le sait, de ne pas connaitre ce genre de détail et pourtant il se sent plus proche que jamais de cette fille dont il ne connait pas tout. Le peu qu'elle lui a révélé hier ne lui suffit pas, mais ils pourraient justement en parler autour d'un repas. Il ne sait pas pourquoi mais l'idée de manger mexicain lui vint en tête. Est-ce qu'elle aime les aliments épicés et les plats relevés? Ça non plus il ne le sait pas et peut être que sa proposition ne lui plaira pas si elle déteste ou pire si elle ne tolère pas le piment. "Mon vieux t'es un crétin!" il s'insulte mentalement alors qu'il pense à la dernière fois qu'il a mangé mexicain. Il s'en souvint comme si c'était hier, avec Jun après un deal fructueux qui leur avait apporte de l'argent. Tous les deux étaient devenus accro à cette bouffe quand ils avaient mis les pieds a Mexico. Les deux acolytes, s'étaient prit une semaine entière dans le pays des bouritos. C'était l'idée de Jun, comme toujours il n'y avait que lui pour avoir des propositions aussi farfelues. Le matin avec ses chips et sa guacamole, il avait eut un air songeur avant d'accourir a la salle de bain avec son pot verdâtre "Hey Joker! Et si on partait pour le Mexique la semaine prochaine?". Sous le jet d'eau Il Nam n'avait pas été certains de comprendre ce que l'américain lui disait. Ne murmurant qu'un pauvre petit "hum hum"  Jun avait ouvert brusquement le rideau pour lui jeter de la guacamole dessus et attirer son attention. Agace au départ il s'était demande ce que lui voulait "Toi et moi au Mexique, comme des rois. Dis oui mec, c'est la bonne semaine pour partir!" il aurait pu songer longtemps aux raisons qu'il évoquait mais rapidement Il Nam se souvint du moment de l'année tant attendu par les étudiants américains : le spring break, ou la semaine de débauche la plus terrible qu'il n'ait jamais connu. L'année passée les deux amis s'étaient contentes de faire le tour des campus, s'invitent aux fêtes branches ou de confréries les plus folle afin de consommer gratuitement de l'alcool et prendre part aux défis les plus idiots. Honnêtement, les deux s'étaient retrouvés dans un sale état mais ce n'était rien face a cette semaine irréelle passée au Mexique. Même encore aujourd'hui il n'était pas certain de se rappeler tout ce qu'il avait fait. Les premiers jours seulement, parce qu'ils étaient encore sobre et lucide, mais la fin de semaine était encore très floue dans son esprit. Tour ce dont il se souvenait c'était d'être allongé sur un table en bois au beau milieu d'une rue, entoure d'un tas d'étudiants en tenus légères. Son torse nu brulait sous le soleil déjà bien haut dans le ciel, sa tête le tournait et des verres brisés lui avaient écorché les pieds lorsqu'il s'était mit debout. Il se souvint avoir cherché Jun entre deux hauts le cœur avant de le trouver affale dans une voiture de luxe, signalée volée le soir même, en compagnie d'une jeune femme.
 
La tête complètement ailleurs, il n'avait rien trouve de mieux que de frapper violemment aux carreaux de la camaro jaune, tandis que son meilleur ami semblait aussi paume que lui. Tous les deux avaient passé de longues heures a se débarrasser de leur terrible gueule de bois dans un café du coin, tentant tant bien que mal de pouvoir se souvenir cd qu'ils avaient fait. Mais rien, c'était comme avoir un trou noir et avoir manquer un instant de sa vie. Une absence lourde de conséquences pour certains, eux avaient réussis à regagner les Etats-Unis en se promettant de ne plus jamais boire autant mais ils n'avaient jamais su tenir cette promesse. Aujourd'hui il y repensait avec le sourire, ils en avaient même rit des journées entières, c'était le bon vieux temps selon lui. Celui ou rien n'avait d'importance. Ils étaient encore mineurs, c'était surement pour cette raison que les situations les amusaient autant. Parce qu'ils étaient capables de se glisser dans les endroits interdits et de consommer toutes les substances qu'ils voulaient sans se faire chopper. C'était un eternel conflit avec la prise de risques, comme si c'était la seule chose qui les maintenait vivant. Il se mit à sourire sur ses pensées, se disant dans une rêvasserie qu'il aimerait un jour emmener Jungney là-bas. Il y avait cet endroit particulier, celui qu'ils avaient aime plus que d'autre. Apres leur séjour mouvemente il était devenu leur point de repère, ce lieu de rendez-vous ou ils devraient de retrouver si un jour les choses tournaient mal pour eux. Bêtement Il Nam avait voulut s'y rendre a la disparition de Jun mais il savait que la frontière n'était pas l'endroit le plus sur. Alors il avait atterri ici... Et il ne regrettait rien. Même si cela avait prit du temps il avait finit par tomber sur Jungney. On dit toujours que les meilleures choses tardent à venir, et il pensait que c'était vrai. Dans une pensée folle il se mettait à espérer qu'elle l'arrêterait, qu'elle le retiendrait pour qu'il reste a ses cotes. Il cru bien même l'entendre l'interpeler mais il devenait simplement fou. Du moins c'était ce qu'il croyait jusqu'a ce que cette voix perce les bruits ambiants de la rue. Surprit il se retourne pour voir la silhouette de cette fille qui le fait craquer. Il pourrait croire qu'il rêve mais lorsqu'il sent son corps se presser contre le sien il est bien trop conscient qu'elle est la avec lui. "Tu ne devrais pas..." non elle ne devrait pas lui demander une telle chose. Il ne peut pas... Elle n'a pas le droit de lui demander car il n'est pas certains d'avoir la force de refuser. Honnêtement il ne sait pas lui même ou il partait, ni pourquoi il se contentait d'obéir sans faire des choix. Sa princesse... Serait-elle perdue sans lui? Avait-elle besoin qu'il reste pour que sa journée ait un sens? Il la regarde, son air neutre pourrait laisser croire qu'il se fiche de cette fille qu'elle n'ait rien d'autre que toutes celles qu'il a connu mais son regard s'illumine lorsqu'il la voit. Cette lueur qu'elle seule a fait naitre chez lui envahit ses yeux tandis que son cœur s'emballe discrètement au creux de sa poitrine. Ses jolies fossettes creusent subtilement ses joues rougies par sa course. Elle doit avoir froid quand il y pense, elle n'est pas habillée pour le temps qu'il fait. Mais il est trop plonge dans ses yeux pour dire quoique ce soit, il attend juste, ce détail, ce signe qui le ferait céder.
 
Il n'a pourtant rien besoin de plus que sa simple présence ici. Il retint un soupir de bien être ou de soulagement il ne sait pas réellement. Lorsqu'elle se blottit contre lui il ne peut s'empêcher de passer ses bras autour de sa taille, pour venir la serrer davantage, pour la garder à l'abri du monde extérieur. Un jeune homme à vélo passa et il ne manqua pas de faire une remarque au sujet de sa tenue légère. Il ne mentirait pas en disant que son regard l'agaça mais sa remarque était juste. Oui il avait de la chance de l'avoir dans sa vie, il ne voulait d'ailleurs pas gâcher cette opportunité. Un sourire au coin de ses lèvres, il l'écouta lui énumérer le programme d'une journée presque normale, dans la vie de monsieur et madame tout le monde. Cependant, il ne s'attendait pas à ce que le mot "couple" sorte de sa bouche aussi facilement, et lui fasse autant d'effet. Il ne savait pas s'il voyait les choses de la même façon, ou s'il était réellement prêt à accepter cette idée. Ce n'était pas qu'il craignait de former un duo avec quelqu'un, elle n'était pas sa première "petite amie" mais... mais tout allait trop vite. En un rien de temps, ils se retrouvaient déjà dépendant l'un de l'autre, lui s'appropriant son chez elle, comme si c'était son chez lui, partageant le même lit, leur nuit, et même leur matin? Ils avaient déjà un chaton à eux deux et, il n'hésitait pas à lui offrir des objets de valeurs... A quoi jouaient-ils? Au petit couple alors? C'était donc ça qu'ils étaient? Stupide ou pas, il ne savait pas comment prendre la chose. Il ne détestait pas l'appellation, au contraire, mais elle lui faisait peur... car l'idée de couple avec Jungney n'avait rien à voir avec les autres qu'il avait déjà pu former. Il le sentait, entre eux c'était différent, quelque chose de plus fort, quasi imperceptible aux yeux des autres, mais elle comme lui savait, que c'était bien plus que "ça". Etre avec elle, c'était accepté l'idée d'être entier, d'avoir trouvé celle qu'il lui fallait, c'était être capable d'aimer, et de s'attacher... prendre un risque, se mettre en danger, être prêt à lui donner sa vie si il le fallait pour sauver la sienne... Il perdit le fil de ses pensées, lorsqu'elle vint déposer ses lèvres douces sur les siennes. Et si finalement il laissait tout ça de côté? Il avait tout le temps d'y repenser... Il est heureux, il le sait, là en cet instant, il est en train de voler un instant de bonheur. Il se fout de savoir si on le lui accordé, si il en a le droit... il le veut, précieusement, il veut le garder et en ressentir tous les bienfaits. Comment fait-elle pour chambouler autant son existence? Elle n'a besoin de rien, que d'un sourire, et il meurt d'envie de se plier à ce qu'elle désire. Il veut la voir sourire, et la rendre aussi joyeuse qu'il peut l'être. Se mordillant l'intérieur de la joue, il n'ose rien dire, son cœur gonflé par l'émotion, et son esprit torturé entre ses obligations et ses désirs. Pourtant, il n'y avait pas à chercher, il savait déjà ce qu'il voulait. Il ne se voyait pas lui refuser un tel moment, ni même choisir la Wah Ching face à Jungney. Il aurait dut pourtant, parce que c'était "sa famille", celle qui l'avait élevé et offert un toit, à manger. Oui, il le savait, il aurait dut mais si justement son futur se trouvait là, face à lui et dans ses bras? Il frissonna, en la sentant descendre ses mains sur sa croix. Ce geste devenait presque familier, et même agréable... elle faisait parti de son monde, ainsi il avait l'impression qu'elle pouvait, elle aussi être proche de Jun, sans le connaitre, sans même savoir son existence mais lui la connaissait. Il aimerait tellement pouvoir lui parler de qui il était, de ce qu'il avait représenté... Instinctivement, il se demanda ce qu'il pouvait en penser, si lui aussi pouvait voir cette fille comme lui la voyait. Est-ce qu'il l'appréciait? Est-ce qu'il aurait aimé passer du temps avec elle? Et s'il évoquait son nom? S'il osait lui dire ce que représentait réellement ce bijou à ses yeux? Il aurait put, mais le hasard ou le destin en décida autrement, lorsqu'il sentit son téléphone vibrer dans sa poche. Il faillit lâcher un juron, mais il se retint de justesse, alors qu'elle se saisissait déjà de l'appareil. C'était finalement elle qui faisait le choix, qu'il n'avait pas osé faire en venant retirer la batterie. Il aurait put s'en offusquer, lui dire qu'elle ne devait pas, mais il se sentait presque soulagé qu'elle l'ait fait. Parce-que c'était ici qu'il devait se trouver... il se fichait que Ru ne soit pas ravi ou non, qu'il aille se faire voir lui et ses plans foireux. Des chiens dans son chenille, il y en avait des tas, il n'avait qu'à s'en trouver un autre.
 
Que le monde continu à tourner sans lui ce matin, il n'avait pas envie de quitter cette bulle. Il était trop bien là où il était, et avec elle. Il ne voulait rien d'autre qu'être à ses côtés... Il jeta cependant un regard presque assassin en directement de la voiture klaxonnant à l'attention de la coréenne. Il était à deux doigts de lui dire de rentrer, non pas qu'il était jaloux mais... enfin si il l'était ! Et ça ne lui plaisait pas vraiment que tout le monde reluque sa... sa petite amie? Cette idée le fit presque sourire, mais il préféra se laisser entrainer à sa suite, pour revenir chez elle. Sans même se débattre ou se raisonner. Les seules pensées qui le traversèrent d'ailleurs, étaient aussi futiles que sincère. Son programme lui plaisait, mais si ils passaient la matinée ensemble, ils pourraient manger quelque chose tous les deux. Un truc qui marquerait le coup... il ne sait trop comment une idée lui parcouru l'esprit, et sans même réfléchir davantage, il l'arrêta dans sa course. Il n'hésita pas à lui dire qu'il allait chercher quelque chose pour elle, mais avant qu'il n'ait le temps de tourner les talons, il se retrouva déjà plaqué contre le mur, avec des lèvres gourmandes sur les siennes. Retenant un soupir, il la pressa un peu plus contre elle, fermant les yeux dans leur baiser passionné, pour profiter de toutes ces sensations folles aux creux de son ventre. Honnêtement? Non, elle ne l'aidait pas à se raisonner ! Elle ne se rendait surement pas compte, mais elle était plutôt douée pour jouer avec ses nerfs. Il tentait de rester lucide, mais ce n'était pas toujours évident. Jungney était surprenante! En si peu de temps, elle changeait d'humeur et de façon d'agir. Elle le déroutait, mais il se rendait compte qu'il aimait ça. Ne pas réussir à anticiper ses gestes, ou ces instants spontanés. Ça avait du bon de ne rien calculer, de ne pas faire attention. Se laisser juste guider par ses pulsions et ses envies. Ces instants semblaient même plus vrais et plus sincère que ceux qu'il pouvait vivre au quotidien. A bout de souffle, ils durent mettre fin à leur baiser. Les lèvres encore rougies, il la regarda une lueur brillante dans les yeux, alors qu'il n'imaginait pas un seul instant lui prêté faux bon après un tel échange. Même avant évidemment, mais ça il préférait de ne pas lui dire. Se passant une main sur les lèvres, il se contenta de sourire d'un air satisfait et presque un peu arrogant, alors qu'il la regardait monter les marches. Il ne le dirait pas, mais il avait lorgné quelques bonnes secondes sur son postérieur bien dessiné... Amusé lui même par son attitude, il tourna les talons, fourrant ses mains dans ses poches, avant de poursuivre son chemin jusqu'au bout de la rue. Avisant rapidement l'endroit, il se souvint du parcours à faire pour se rendre à la boulangerie qu'il cherchait, s'engageant déjà sur le passage piéton, pour traversé la grande avenue. C'était peut-être une idée folle, mais il n'avait pas envie qu'ils mangent des simples céréales. Il avait envie de lui faire gouter des merveilles qu'il avait eut le plaisir de gouter lorsqu'il était aux Etats-Unis. A son arrivée à Séoul, il était tombé par hasard sur l'enseigne "La baguette". Pour être franc, il n'avait pas la moindre idée de comment pouvait se prononcer ce mot en français, mais il trouvait le mot mignon et attrayant. Aux USA les viennoiseries n'avaient rien à voir avec celles proposées ici. Elles étaient deux fois plus grosses, et un peu plus grasses aussi. Il trouvait qu'en Corée, c'était meilleur, mais il ne savait pas le gout réel de chez choses là.
 
Il n'avait jamais mis les pieds en Europe, la France était surement un beau pays de ce qu'il en avait vu sur des magazines ou à la télévision, mais il n'avait pas les moyens de se s'y rendre. Avec le clan, il n'aurait pas non plus la chance d'y aller pour une quelconque affaire, parce-que le continent n'était pas réellement le plus fluctuant pour leur affaires. Oh bien sur il y avait certains marchés à prendre, et quelques sources par-ci par là, mais rien de bien sérieux. Rien à voir avec l'Amérique ou encore la Chine elle même. Son premier croissant, il l'avait dévoré au côté de son meilleur ami, foutant des miettes partout sur leurs pantalons délavés et troués. Ils s'étaient marrés, en pensant y trouver de la crème à l'intérieur, mais ils n'avaient pas été déçus par le gout. Il ne savait pas si Jungney aimerait, mais il l'espérait. Peut-être avait-elle déjà pu en manger, qui sait peut-être avait-elle même été déjà en France mais... il en doutait. La vie qu'elle semblait avoir menée n'était pas si différente de la sienne... Poussant la porte vitrée du plat de la main, la clochette retentit, tandis que deux ou trois visages se tournaient vers lui. La vendeuse derrière sa caisse le salua poliment, quant aux clients, il sentit bien que l'un d'eux était en train de le jauger des pieds à la tête. Pour une fois Il Nam n'avait pas l'air d'un pouilleux. Ses affaires étaient correct, mais surement inappropriées pour un début de journée. A croire que quoiqu'il fasse il serait toujours en décalage avec le reste du monde. Ne préférant pas porter attention sur les personnes déjà présentes, il se pencha sur les vitrines pour observer les pâtisseries colorées aux formes diverses. Elles étaient jolies, toutes avaient l'air appétissante, mais en sortant les quelques billets de sa poche, il n'avait pas de quoi en payer deux. Les viennoiseries étaient moins cher et plus abordables pour un portefeuille comme le sien. Comptant son argent, il se rendit cependant compte, qu'il n'aurait pas aussi de quoi acheter ce qu'il souhaitait. Si au départ, il voulait prendre deux croissants et deux pains au chocolat, il allait devoir faire un choix entre l'un des deux. "Damn ! Je suis fauché." Tiquant entre ses dents, il fit une moue agacée, alors que la voix aigue de la vendeuse lui demandait déjà ce qu'il voulait. Prit au dépourvu, il observa une dernière fois la vitrine avant de demander "Un croissant, et un pain au chocolat s'vous plait!" Comptant ses billets avant de les déposer sur le comptoir, il lui en restait un, assez pour acheter une broutille quelconque. Et c'est là que son regard se posa sur les présentoirs non loin de la caisse. Se mettant à sourire d'un air malicieux, il pointa du doigt l'une des box "Et ça aussi. Un seul." Donnant son dernier billet, il agrippa le sachet, avant de sortir de la boutique, sans répondre à la jeune femme qui lui souhaitait une bonne journée. Pas la peine, elle était déjà pas si mal que ça sa journée, et il comptait bien la poursuivre de cette façon. Rebroussant chemin, il s'arrêta en court de route, seulement pour aviser son reflet dans une vitre de voiture garée au bord du trottoir, avant qu'il ne tente de se recoiffer comme il fallait. Lissant ses cheveux ébouriffés, il avisa ses yeux et ses traits qui semblaient moins tirés, signe de la bonne nuit qu'il avait passé en compagnie de Jungney. Il se mit à sourire d'un air amusé, avant de foncer vers les marches, et les gravir deux à deux, plutôt pressé de retrouver sa belle sur le toit.
 
Lorsqu'il franchit le pas de la porte, il trouva la jeune femme devant la télé, et surtout en train d'imiter la voix de la célèbre étoile de mer amie avec l'éponge jaune. Bon sang, il ne sait trop comment il réussit à retenir son fou rire, mais la voir ainsi, l'amusa. Peut-être que le coussin qu'il se prit, l'aida à ne pas se moquer d'elle, mais il se jurait de ne pas oublier cette image. Il la laissa approcher, cachant derrière son dos son sachet, avant de la regarder tout en souriant. Approchant son visage du sien :
 
"J'ai changé d'avis en court de route. T'as préparé le café?"
 
Alors qu'il était tout proche, il releva la tête pour venir observer un plateau déposé non loin de là. La laissant derrière, il s'arrangea pour cacher encore le paquet, discrètement il prit la troisième petite chose achetée, qui n'était autre qu'un petit bracelet en bonbon. Peut-être idiot, mais il se souvenait qu'il aimait manger ces trucs là près de la plage quand ils n'avaient pas assez d'argent pour des glaces ou des sorbets. Il était certain qu'en bonne fille qu'elle était Jungney devait aimer les bijoux mais aussi les sucreries. Le fourrant dans sa poche de veste, il défit le reste avant de le déposer à son tour sur le plateau, et la laisser enfin voir ce qu'il avait rapporté. Ce mettant à sourire, il lui annonça d'une voix espiègle :

 
"Je t'emmène en France, princesse !"
 
Sourcillant, il sourit de plus bel, avant de laisser échapper un rire, et attraper le plateau. C'était moins cher qu'un billet d'avion, moins dépaysant, mais ça avait son charme. Lui faisant signe d'aller s'assoir sur le lit, il la rejoint, et posa le plateau sur le matelas. Il ne savait pas si elle en avait déjà mangé, mais peut-être que ça lui plairait quand même. Rah, quand il regard ce pauvre croissant et ce pain au chocolat, il trouvait ça minable de n'être même pas capable de payer deux de chaque. Ne se laissant pas démonter pour autant, il attrapa le premier, avant de le partager en part égale, et faire la même chose avec l'autre. Au moins, ainsi elle pourrait gouter à chacun d'eux. Lui tendant un morceau de croissant, il la laissa découvrir la viennoiserie, tandis qu'il se saisissait d'une tasse de café pour en boire une gorgée. Guettant sa réaction du coin de l'oeil, il se tourna vers elle, alors qu'il prenait une part de pain au chocolat :
 
"Alors je te fais rêver ou pas?"
 
D'un air provoquant, il se pencha vers elle, avant de se mettre à rire de sa bêtise, et de son arrogance. Il voulait la taquiner, parce qu'il aimait ce petit jeu. Il aimait la façon qu'elle avait de répondre à ses remarques. Il pensait d'ailleurs qu'elle allait le faire, après avoir mangé une part de croissant, mais il se saisit de cette occasion pour venir brusquement mordre à l'autre bout, et lui voler une part de sa viennoiserie. Intentionnellement, il fit exprès de toucher de ses lèvres, avant d'arracher le morceau avec ses dents, et se mettre à rire. Mâchonnant la pâte cuite, il trouvait que ça avait meilleur gout ainsi... mais il ne lui dirait pas. Préférant boire son café l'air de rien. Posant ses yeux sur l'écran de télévision, il observa un nouvel épisode de Bob éponge commencer d'un air intrigué, avant de s'y plonger un peu plus. Ce moment lui paraissait étrange, car il ne se souvenait pas avoir partagé un petit déjeuné avec quelqu'un depuis la disparition de Jun. Hormis son colocataire imaginaire, qui n'était pas très causant, il le faisait seul avec sa télévision. Reposant la tasse, il décida de se mettre plus à l'aise, retirant sa veste pour ne pas donner l'air d'un type pressé, prêt à partir à tout moment. Non, il avait décidé de rester et il comptait bien le faire comme il se devait. Il n'avait pas envie de s'envoler, ni même de laisser en plan. Cet instant il avait décidé de le partager avec elle... D'ailleurs, il se souvint de ce qu'il avait glissé dans sa poche. L'attrapant dans sa paume, il le sortit de sa veste, un petit rictus à la commissure de ses lèvres, il se déplaça sur le sofa pour s'approche d'elle. Se penchant à son oreille il lui chuchota:
 
"Ferme les yeux... j'ai une autre surprise pour toi..."
 
Son souffle sur sa peau blanche, se fraya un chemin jusqu'au creux de son cou, avant qu'il ne se morde la lèvre inférieure, et ne la regarde d'une lueur intense. Il ne voulait pas s'amuser avec elle, mais il aimait à lui faire croire un tas de choses, espérant toujours semer le doute dans sa petite tête. Il ne voulait pas la rendre folle, juste la taquiner comme il savait le faire. Peut-être penserait-elle qu'il l'embrasserait, et malgré qu'il approcha ses lèvres, il ne le fit pas, attrapant même son poignet, pour venir subitement lui glisser le bracelet en bonbon. Prenant soin à ne pas faire claque l'élastique sur sa peau, il se recula subitement, tout en se mettant à rire :
 
"Comme ça tu diras pas, que je te fais pas de cadeau !"
 

Une nouvelle moquerie de sa part? Pas vraiment, car après tout c'était aussi un cadeau. Certes ce n'était pas un bracelet sertit de diamants, juste un petit quelque chose pour marquer le coup et cette journée hors du commun. Drole de se dire que ce genre de moment était banale pour les autres et pas pour eux. Il ne prenait jamais le temps de se poser et de se plaire dans ce qu'il vivait. C'était différent, plaisant et déroutant... il était satisfait de pouvoir gouter un peu à de la normalité. 
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Anonymous
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Sam 1 Fév - 14:27

Libre de tout vivre. J'ai souvent vu ces mots sur les murs du métro et les murs de la ville. Je me surprenais parfois à me dire que c'était ce à quoi j'avais envie de croire mais aussi vite que cette idée venait je l'a trouvais stupide et illusoire. Mais depuis Il Nam ... Je me disais que peut être ... Oui, On est libre de tout vivre. Qu'importe les chaînes qui nous enserrent les poignets pour une fois je veux être libre. Libre de faire mes choix. Libre de décider de ma vie. En faisant le bilan de la vie que j'ai passé, je me suis rendu compte que toute ma vie je l'avais passée à suivre les autres. À suivre ma sœur parce que c'était pour mon bien, à écouter mon frère pour le rassurer. Les choses que je voulais, les véritables choses que je voulais faire ce n'était même pas la peine d'espérer pouvoir les accomplir un jour. J'étais à la merci de tout le monde. Les gentils comme les méchants. Comme un pantin avec qui les gens testaient des choses. Et si on demandait à jungney de faire ça ? Si jamais elle en sort blessée je ne le ferais pas. Non Jungney tu sais bien, c'est mieux pour toi si tu ne fais pas ça. Je sais que tu en as véritablement envie mais ce n'est pas une bonne idée. Vraiment je t'assure. Alors au lieu de me consumer sous la frustration j'ai littéralement fait un blackout de mon esprit et je me suis mise à obéir. Réussissant à me convaincre que finalement, c'est eux qui avait raison. C'est eux qui avait le choix. Moi je n'ai qu'à suive et tout serait plus facile ... Il me semblait. Mais depuis que j'ai rencontré Il Nam je m'étais mise à espérer. Espérer pouvoir agir comme je le souhaitais ... Et je vous jure, jamais je ne m'étais sentie aussi vivante, aussi moi. Je prenais les décisions. J'osais. Je ne me terrais plus derrière les envies de quelqu'un d'autre. J'osais ... Et ce qui m'effrayait c'est que si tout tournait mal je n'aurais personne à blâmer si ce n'est moi. Et c'était soudainement effrayant de se rendre compte que j'étais capable de me jeter dans le vide mais que cette fois il n'y aurait pas de filet. C'était grisant, comme une dose d'adrénaline qui me courait dans les veines. Et j'en voulais plus. Je devenais accroc. Puissante. Rien ne semblait plus avoir d'importance. Je pouvais faire mes propre choix. Gosh c'était si bon ... J'exaltais intérieurement. Et surtout ... Il me laissait faire. Il me suivait, allait à mon rythme. Il était la, avec moi et il m'écoutait moi. Ça n'avait rien d'avilissant au contraire comme si la vérité s'échappait de nos deux âmes réunies. On savait quoi faire, ce qui était le mieux pour nous. On oubliait la raison on écoutait nos cœur. On prenait des risques mais hé ... À quoi ça sert de vivre si c'est pour rester terrer craintif de vivre ? Je l'avais bien assez fait.... J'avais la sensation d'avoir passé ma vie au bord d'une falaise, apeurée du vide, de l'inconnue et aujourd'hui je planais gaiment dans le vide, ma main accrochée à celle d'Il Nam. Je l'entrainais dans ma chute. Mais quand bien même je ne savais pas ou j'allais atterrir j'étais avec lui, je me persuadais, qu'ainsi, tout se passerait bien. Assise sur mon lit je le regardais approcher. C'était ça la vie que je voulais. Le voir évoluer dans mon univers, comme une nouvelle partie de moi que je ne pouvais détacher. Je lui souris, de ce sourire qui ne cache rien de mes sentiments. Ces sourires que l'ont fait quand on est heureux je sens son odeur chatouiller mes narines et malgré moi mon cœur s'emballe. C'est dingue cet effet qui peux me faire ... Surtout depuis que j'ai accepté qu'Il Nam n'était pas un simple ... Camarade de jeu. Non il était beaucoup plus .... Vraiment ... Et ça se voyait dans mon sourire et dans mon regard.
 
 
Je fis une fausse petite mine contrite lorsqu'il me dit qu'il avait changé d'avis. Plus de surprise alors ? Je savais dans le fond qu'il plaisantait c'est pourquoi mes yeux continuaient de pétiller de malice. Qu'avait-il bien pu prévoir ? Je le regardais manigancer je ne sais quoi dos à moi. Je tentais de voir ce qu'il manigancerait mais la seule chose que j'entendais c'était un bruit de papier qu'on froisse. Je fronçais les sourcils pour  tenter de deviner. Doucement je m'approchais sur la pointe des pieds zieutant sur sa droite, sur sa gauche. Je me mis à sourire et sursaute presque fautive lorsqu'il se tourna vers moi en s'écriant qu'il m'amenait en France. Comme une enfant prise sur le vif à faire une bêtise je me raidis en tentant de prendre une attitude neutre mais loin d'être une bonne comédienne, j'étais grillée à des miles. Sa surprise était la plus adorable qu'il m'avait été de voir jusqu'à aujourd'hui. Je ne m'attendais pas vraiment à ça ... C'était si atypique et unique. Ça lui ressemblais tellement ... Je ris en m'approchant du lit et ne pu résister à l'envie de grimper dessus en sautant. Ma maison était si petite que j'avais trouvé inutile de mettre une table et un canapé. De toute façon jusqu'à il y a quelques semaines je n'avais pas de télé alors un canapé ne m'aurait pas vraiment servis .... Je sautais sur l'édredon en faisant attention à ne pas renverser le café et tout le plateau. Je m'assois sur mes talons et posa le plat de mes mains sur mes genoux. Ça avait l'air délicieusement bon ... J'en avais l'eau à la bouche et regardais le plateau d'un air gourmand. Je pris le bout de croissant qu'il me tendit et le porta a mes lèvres tachant de ne pas mettre des miettes partout. S'il me faisait rêver ? Bien plus que ça ! Je lui lançais un regard brûlant en acquiesçant. Aussi loin que je me souvienne personne en dehors de la famille n'avait pris soin de moi comme ça .... Et ce croissant étant délicieux ! Je n'avais jamais mangé de plat exotique. Cette boulangerie j pouvais passer des millier de fois devant sans jamais m'arrêter. Pourtant l'odeur alléchante avait fait gargouiller mon ventre une bonne centaine de fois. Lorsqu'il s'approcha de moi je n'ai pas eut le réflexe de reculer et il me chipa un morceau de croissant de la façon la plus délicieuse qui soit. Je le regardais, incapable de retenir cette lueur dans mon regard. Quel joueur ... Je me mis à rire en le repoussant m'exclamant un "Hé" qui se voulait offusquer mais qui semblait plus appréciatif qu'autre chose. Que voulez vous. J'ai ce mec dans la peau ... Je mâchouillais la pâte à nouveau en regardant l'épisode de bob l'éponge. C'était marrant de voir à quel point j'arrivais à me faire hypnotiser par ce dessin animé. Une éponge sous l'eau qui parle à une étoile de mer et qui est amoureux d'un écureuil qui vit dans un scaphandre. Les mecs qui ont inventé ce dessin animé étaient forcément défoncés sous LSD le jour de la création mais je les remerciais, ils m'emmenaient dans un univers complètement à part qui avait le mérite de me faire rire.
 
Je n'avais pas réfléchis en mettant l'épisode. Même si c'est parce que c'était l'une des rares chaînes que je capte, j'aurais pu éteindre la télé ou encore tenter de capter une autre chaîne. Je n'avais pas pensé une seconde qu'Il Nam aurait pu trouvé ça ridicule. Trouvait-il ça ridicule ? Je ne me posais même pas la question. Je me rendais compte que je n'étais finalement pas fille autant que je pourrais l'être. Je veux dire, n'importe quelle fille qui craque sur un homme aurait tout fait pour ne pas paraître enfantine pas vrai ? Mais Bob c'était .... Zieutant en direction d'Il Nam je me rendais compte qu'il se perdais tout autant que moi dans la série ... Ou bien était-ce ses pensées ? J'attrapais mon verre de jus d'orange et en but une gorgée. Cette scène était aussi irréel que parfaite. Il était la, avec moi, à prendre son petit déjeune alors qu'un clan de mafieux nous courait derrière. Mais si vous saviez combien à cet instant précis ça me semblait si dérisoire ... Je souriais, creusant mes joues de jolies fossettes. Je le fis juste avant qu'il ne se penche vers moi pour me dire qu'il avait une autre surprise pour moi. Je perdus vite mon sourire et me tourna vers lui surprise et intriguée. Légèrement réticente je me remis à sourire en regardant ses mains. Il fit rouler un bracelet en bonbon autour de mon poignet. Je mis un temps avant de réagir. Je fixais ce bracelet impassible. Sur mon visage aucune émotion ne se lisait. Pourtant au fond de moi tout un tas de sentiments se déchaînaient. Il venait de le faire un cadeau .... Pour moi. De lui. Un cadeau ... C'était la première fois que je recevais un cadeau de quelqu'un d'autre que ma famille. Le bras suspendus je fixais mon poignet avant de doucement relever les yeux vers Il Nam. Je déglutis difficilement et acquiesça. " Merci ... " ma gorge était serrée et ma réaction étrange. Je pris mon verre de jus d'orange et me cacha dedans en buvant une longue gorgée. Je n'osais plus le regarder mais serrait le bracelet dans le creux de ma paume. Je finis tout de même par reposer mon verre et me tourna vers lui. J'avais peur qu'il prenne ma réaction comme si son cadeau ne me faisait pas plaisir ou comme si était ridicule. Rougissant et baissant la tête je lui murmurais " Il est magnifique ... " et c'était vrai, ce bracelet était le plus jolie qui soit ... Je retrouvais bien vite un sourire étincelant en croisant son regard et une fois l'émotion passée, je tentais de cacher ma gêne. Son cadeau était si soudain et adorable ... Est-ce que je méritais toute cette attention ? Est-ce que je méritais un homme comme lui ? J'aimais penser que oui ... Je lui proposais de s'allonger plus confortablement sur le lit en repoussant le plateau que je mis au sol. Je finis mon jus d'orange d'une traite et vint vite trouver la place au creux de son bras. Je posais la main sur son torse en regardant le bracelet de bonbons. Il était coloré et épousait la forme de mon poignet a la perfection. Je me souviens avoir mangé ce genre de bonbons petite. Je les cassais en deux avec mes dents et je me retrouvais toujours avec le fil coince entre les dents. À ce souvenir je me mis à rire doucement et me redressa pour regarder Il Nam. Il était vraiment à moi pas vrai ? Avais peur de m'être réveillée d'un rêve et de ne pas pouvoir l'avoir ... Ces quelques jours que j'avais passé à tenter de l'oublier n'avait fait que renforcer ce manque que je créais de lui. Plus je me forçais à ne pas penser à lui plus il hantait mes pensées. C'était peine perdu. Je ne pouvais pas me passer de lui ... Alors l'imaginer la avec moi ... À regarder un dessin animé en prenant le petit déjeune ... Je perdais le fil des images qui défilaient devant moi. La télé ne m'intéressait plus. Je me contentais de fixer dans le vide en écoutant sa respiration. Douce, calme, j'avais la pensée idiote que peut être il était possible d'être charmé par une simple respiration. Mon cœur s'emballait des que je l'entendais. Je souriais peut être niaisement et j'étais bien. Je fermais les yeux pour savourer ce moment un peu plus ... Ma main caressait son torse avec douceur. C'était si agréable que j'en frémissais. Décidément cet homme me fera découvrir mille et une chose ...
Soudain Grosse tête se mît à miauler et je mis un temps avant de le trouver. Il avait réussit à monter je ne sais comment sur le haut du frigo et se trouvait coincer. " Grosse tête qu'est ce que ..?! " je me levais précipitèrent du lit de peur qu'il ne tombe et se fasse mal. Je sais pertinemment que les chats retombent sur leur pieds mais et si il se faisait mal dans sa chute ? Je ne voulais pas que notre chaton ne soit blesse. Alors du haut de mon mètre 60 je me hissais sur la pointe des pieds et tendit les bras vers lui. Je l'encourageais en me collant d'avantage contre le réfrigérateur froid. Après plusieurs secondes je récupérais enfin la pauvre bête apeuré et le câlina pour le réconforter. Il me faisait rire. Me tournant vers Il Nam je levais les yeux au ciel " Il arrête pas ... Il fait le fanfaron pour monter mais descendre c'est une toute autre histoire. N'est ce pas petit bébé chat ? " je grattais ses moustaches en souriant avant de retourner auprès d'Il Nam. Le jeune homme s'était assis en tailleur sur le lit pour attraper notre chaton. La pluie s'était remise à tomber et brouillait l'image à la télé. Il fallait vraiment que je fasse quelque chose pour ça. Je m'assois sur le bord du lit et regarda Il Nam. Son profil était magnifique et sa mâchoire carrée me faisait fantasmer. Ce simple détail me donnait la chair de poule. Je regardais son visage et ses expressions. Il était adorable ainsi ... C'était toujours difficile de lire en lui mais le peu qu'il offrait faisait rêver. Je souris et finit par afficher une mine boudeuse. " Notre chaton semble t'intéresser plus que sa maîtresse ... " et pour remédier à ça lui prit le chat des mains ayant de le déposer doucement sur la couverture. Je m'assis d'abord sur ses cuisses mais mes fesses tombèrent vite sur le matelas entre ses jambes. J'en roulais mes jambes autour de ses fesses et pressa mon bassin contre le sien. Je me retrouvais assise en tailleur, emprisonnant Il Nam entre mes jambes. Je l'empêchais de voir la télé ainsi, mais j'espérais attirer son attention un peu plus qu'une éponge jaune ... J'enroulais mes deux bras autour de son cou et approcha mon visage du sien. " Je ne t'ai même pas remercier pour ce cadeau .... " ma main glissa le long de son torse et les bonbons roulèrent sur ma peau. Relevant le visage vers lui je l'attirais à moi pour embrasser ses lèvres douces .... Moi qui pensais les connaître par cœur je me reculais subitement . " Tu as goût de café ... " murmurais-je en passant le bout de mes doigts sur mes lèvres. Mon visage restait impassible, peut être un peu curieux. On n'aurait pas pu savoir si ma remarque était du dégoût ou du plaisir. C'était simplement une constatation, parce que, entre nous, Je n'aime pas le café. Je ne savais pas si j'aimais ce baiser au goût de caféine .... Pourtant je me surprenais à vouloir regoûter à ses lèvres pleines. Parce que sur ses lèvres le café avait un goût différent. Si différent que je le trouvais délicieux. Je reposais à nouveau mes lèvres sur les siennes et l'embrassais tendrement, doucement, chaque mouvement contrôlé. Je murmurais contre ses lèvres " oui ... Un délicieux goût ... " je ris doucement avant de le pousser en arrière pour l'allonger. J'avais retiré mes jambes et je me retrouvais assise à califourchon sur lui. Sa peau me manquait c'est sûrement pour ça que mes mains se mirent à parcourir son ventre. Je lui souriais tendrement. Je détachais mes cheveux qui tombèrent en cascade le long de mes épaules. Je me penchais en avant pour l'embrasser à nouveau et frottais le bout de mon nez contre le sien. Je finis par me laisser tomber à ses côtés et je ne vois pas la journée passer ... C'est vrai on était tous les deux, à rire, à plaisanter. On était la rien que tous les deux sur le toit du monde et c'est tout ce qui compte vraiment. Mais quand bien même nous étions dans notre paradis il a fallut redescendre sur terre. Chacun de notre côté nous avons du répondre aux exigences du clan. Et c'est le cœur lourd que je l'ai vu quitté ma maison. Après un dernier baiser je lui ai dis au revoir sans savoir combien de temps je devrais tenir avant de le revoir .... Pas une éternité je l'espérais ....
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Chapter VI : Let the shine bright till your words bring me up ~ Ft. Knight Il Nam ♥

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