Journée au centre commercial avec ta petite bande, ou comment oublier toutes les peines qu'il pouvait y avoir. Bon ok, il y en avait pas beaucoup, mais avec l'approche des examens, fallait bien se divertir un peu l'esprit et il y avait rien de mieux que de faire une après-midi shopping avec tes meilleures amies. En plus, il fallait que tu passes tes nerfs sur quelque chose. Oakley avait appris que tu voulais de la drogue et pas juste de la douce. Ca te ravisait pas. Ok, il était ton meilleur ami, mais ça ne changeait rien au fait que tu voulais garder cela pour toi. Personne avait besoin de savoir cela. Mais avait fallu qu'il te voit avec ce con de Quinn Evans, qui en plus c'était bien foutu de ta gueule. T'avais pas envie de penser à cela. Non, les magasins c'était tellement mieux. Tu ne savais pas combien de temps vous étiez dans le centre commercial, mais assez pour avoir beaucoup de sac. Soudain, ton téléphone se mit a vibrer. Tu t'arrêtais en plein dans les escaliers afin de sortir ce dernier de ton sac a main. Tes amies continuaient a marcher, ne faisant pas attention a toi. Génial, ça t'entonnait pas en fait. Tu soupirais, roulant des yeux pour regarder ton message. Tu continuais de descendre en marchant, ne regardant malheureusement pas où tu marchais. Soudain, tu ratais une marche et y avait un cris et tu te retrouvais en bas des marches sur le sol. Y avait une douleur dans ta cheville qui remontait jusqu'a ta jambe, ça faisait mal. Tes amis se retournèrent alors pour te voir par terre, tenant ton pied en agonie. Pitié qu'il y a quelqu'un pour aider, parce que t'es vraiment pas sûre si tu vas réussir a marcher ou pas. Tes amies étaient affolées et ne semblaient vraiment pas quoi faire, te demandant si tout allait bien. Oui c'est clair que tout allait bien alors que t'étais sur le sol, incapable de bouger. T'essayais de retirer tes talons, mais juste tenir ton pied faisait mal. "Appelez une ambulance ou je sais pas quoi, mais j'sais plus bouger mon pied." Ahah en plus c'était Thanksgiving et tu pourrais même pas être présentable pour le dîner de ce soir.
J'étais à la bourre pour une fois. Je dis pour une fois, parce que c'était très rare. J'avais toujours été quelqu'un de très organisé et rigoureux et comment dire ? Etre en retard, c'était vraiment quelque chose qui m'insupportait. Je commençais mon service à quinze heures et je venais juste de me réveiller. Mon portable affichait désormais treize heures quarante-deux. Faut croire que la journée d'hier m'avait vraiment épuisé. Je sautai d'un bon de mon lit, en calbute, partant en courant sous la douche. L'appartement était silencieux, à croire que Frankie était au boulot et sa fille chez la nourrice. Une douche rapide, et hop je sautais dans un jean et tee-shirt, pas besoin de se casser la tête pour le boulot. En passant devant le frigo, je me rappelai soudainement que je devais passer d'abord au pressing pour aller chercher un costume. J'attrapai une pomme en regardant ma montre: le pressing c'était jouable.
J'eus de la chance de pas trouver trop de circulation à cette heure-ci et c'était assez rare à San Francisco. J'avais pu un peu rattraper mon retard. La caserne des pompiers n'était pas très loin du centre commercial, c'est pourquoi je me garais au parking du grand bâtiment. Je sortis de mon auto et à grandes enjambées, j'atteignis l'intérieur du centre. Le pressing était à l'étage, alors je me dirigeais directement vers la cage d'escaliers. « Appelez une ambulance ou je sais pas quoi, mais j'sais plus bouger mon pied. » Entendis-je alors que je tombais nez-à-nez ou presque d'une fille au sol et de trois gazelles qui avaient l'air paniqué. J'analysais immédiatement la situation, et vu la tête que faisait la brunette je me doutais bien que son pied avait un soucis. Je m'abaissais un peu: « Salut, je suis pompier. T'as mal où exactement ? » Ma main frôla à peine son pied, que la fille couina. Ok, le mieux serait que je l'amène à la caserne. « Je peux t'emmener à la caserne si tu veux, je regarderais ça de plus près. » Ouais parce qu'après tout, je savais faire les premiers soins, une vraie petite infirmière. Je levais les yeux vers les copines: elles n'avaient plus l'air paniqué, j'avais plutôt l'impression qu'elles rêvaient de venir à la caserne avec leur pote.
Vive les fetes de Thanksgiving quand meme. Demain ca allait le grand diner que ton pere organisait et toi, bah tu pourras surement pas mettre de talons et tu seras peut-etre meme en platre. Tellement joix. Faudrait que tu trouves une nouvelle robe, et des chaussures, et fallaient pas que tu sois en bequille, non c'etait pas acceptable ca. Oui, tu etait vraiment entrain de penser a l'enorme soiree de demain, mais a vrai dire tu avais juste entre de penser a autre chose que la douleur dans ton pied. Tu essayais toujours de bouger, mais impossible. Du coup, tu avais dis a tes amies d'appeler une ambulance, mais le temps qu'elles sortent leur telephone et se rendent compte de leur situation un jeune homme etait arrivée pour venir en ton aide. « Salut, je suis pompier. T'as mal où exactement ? » Meme pas le temps de repondre qu'il vient approcher sa main de ton pied. Tu laissais echapper un petit cris, ca faisait tellement mal. Tu te mordis la levre, essayant de maintenir la douleur. « J'sais pas, ça part de la pointe des pieds et ca tire jusqu'a dans mon mollet. » Tu savais mettre aucun poids dessus, c'etait vraiment atroce. « Je peux t'emmener à la caserne si tu veux, je regarderais ça de plus près. » Tu equaillais les yeux. Et comment il allait t'y ammener? En te portant peut-etre? Euh ouais tres peu pour toi. Tu lancais un coup d'oeil a tes amies qui semblaient fasciner par cette idée. Non mais qu'elles peuvent etre ridicules. C'etait lamentable. Tu laissais échapper un soupire. « Je crois que j'ai pas vraiment, si je veux pas faire un spectacle en plein centre commercial. » Des personnes commencait a s'approcher pour regarder ce qui se passait et tu etais sure qu'il y aurait aux moins une personne qui pourrait te reconnaitre et oula le scandale d'Emily Ross qui est tombée dans les escaliers. Les gens ont vraiment pas de vies parfois. Ca te faisait rire.
Restant accroupi face à la jeune fille, je lançai un rapide coup d’œil à ma montre. Okay j'allais être en retard et je n'avais pas mon costume. Anyways, il attendra. Alors que je lui avais demandé où elle avait mal exactement, je vis rapidement des curieux s'approcher de la scène. C'était toujours ça ! Je levais les yeux au ciel. Il n'y avait rien d'intéressant à voir, à part une nana qui s'était fait mal au pied. La brune m'expliqua alors où elle ressentait la douleur. De toute façon, j'étais prêt à l'embarquer pour la caserne. C'était plus simple que d'appeler l'ambulance. Je n'étais pas médecin mais je pourrais au moins lui apaiser sa douleur et voir ce que je peux faire. N'attendant pas son avis, je lâchai son pied, et la pris sous ses cuisses et derrière son dos pour la porter. « On peut venir ? » Je tournais mon visage vers ses copines et poussai un petit soupir. « Ouais, venez. Portez lui son sac. » Qu'elles soient au moins un minimum utiles ! « C'est parti. » Je fis demi-tour et descendis doucement les escaliers avec la brune dans les bras. Nous croisons des gens qui nous observaient bizarrement. Ça faisait très chevaleresque c'est vrai. Ses bonnes copines eurent l'idée de me tenir la porte de la sortie, je les remerciais d'un hochement de tête et continuai ma route. La caserne des sapeurs pompiers était juste à une rue d'ici.
Après cinq minutes, nous y arrivâmes. Je fis signe aux gars à l'intérieur pour qu'il me fasse rentrer. « Le prince charmant Evans arrive avec son harem ! » Je roulais des yeux avec un petit sourire. Quel comique. Je marchais encore un peu, avant de me rendre dans la pièce qui servait d'infirmerie. Je déposai enfin la brune sur le lit qui s'y trouvait. Je retirai mon manteau et le posa sur une chaise. « Tu t'appelles comment ? » Demandai-je alors que je fouinais dans le placard des soins.
Des que le jeune homme avait exprimer le mot caserne, tes amies c'etaient extasiée a l'idee d'aller la-bas. En gros, toi, la fille avec le pied retourné, on s'en foutait completement. Serieusement, des que ca parle de beau mec ou d'un truc classe ou on va voir des beaux mecs, le reste ca devenait inexistant. Tu comprenais vraiment pas pourquoi les filles etaient ainsi. Tu pouvais te contenter de rien du tout. Bon ok, y avait Caleb mais meme la c'etait plus vraiment ca. Tu preferais faire ta vie, ne laissant aucune homme venir te souiller. Mais bon, elles faisaient ce qu'elles voulaient, si elles voulaient se ridiculiser a baver devant un homme qui devait avoir au moins 5 ans de plus qu'elle, s'etait leur probleme. Le pompier te prit alors dans ses bras, tes copines te suivant portant tes sac. C'etait un peu la honte, d'etre porte ainsi a travers le centre commercial. Tu esperais que personne te reconnaissait et qu'aucune de tes amis etaient deja sur le reseau social a tweeter la catastrophe. Tu les fusillais d'ailleurs tu regards, ne disant rien mais elles devaient clairement avoir compris.
Apres plusieurs minutes de marches, vous arriviez a la caserne. D'autres pompiers s'y trouvaient et t'avait clairement honte et aussi un peu pour le jeune homme vu la remarque d'un gars. Vous vous rendiez alors dans une petite piece qui devait surement servir d'infirmiere. Tes amies voulaient suivre mais tu leur faisais signe de rester dehors. Elles avaient qu'a flirter avec les autres pompiers. « Tu t'appelles comment ? » Tu deglutis un peu. T'etais pas sure si c'etait une bonne idee. Peut-etre qu'il connaissait l'empire de ton pere et que du coup il allait te juger. Tu te relevais alors pour t'asseoir sur le lit. « Emily…et toi? » Oui c'etait quand meme mieux de connaitre le nom du mec qui va vous soigner.
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