J'ouvris mon paquet de clopes, fixant un instant les inscriptions qu'il y'avait dessus. Rien de bien spécial, juste le nom de la marque et une image. J'étais assise dans mon bureau, je devais étudier la nouvelle publicité mise en place pour Alexander Wang et réfléchir à quelques plans de travail, organiser certains shootings. Je venais d'ailleurs d'appeler les photographes et les stylistes, histoire d'être mieux organisée. J'allais être de plus en plus occupée désormais, sachant que j'allais aussi faire partie d'un groupe de musique comme batteuse. Presque deux ans que je suis dans cette ville, rien de spécial ne m'était arrivé, jusqu'à ces derniers jours. A commencer par un déménagement, je vivais avec ma maman dans une belle villa, mais j'ai décidé de partir dernièrement pour vivre en collocation. Elle venait de rencontrer un nouvel homme, il fallait donc que je leur laisse leur espace nécessaire pour qu'ils puissent vivre tranquillement leur idylle. San Francisco, n'est pas simplement cette ville dans laquelle je m'étais installée, c'est aussi le lieu où je suis née, le lieu où mon jumeau habite. J'avais d'ailleurs entendu dernièrement qu'il possédait une boîte de nuit à mission bay, avec des spectacles très osés, je n'étais guère étonnée par mon frère. Il faisait toujours les choses en grand, ça n'a pas changé. Je m'étais donc arrangée pour trouver le temps d'y aller discrètement ce soir. Je ne fais pas très souvent la fête, et je n'étais pas du genre à aller en boîte seule, mais je pouvais bien faire une petite exception cette fois-ci. Après avoir terminé mon travail, en finissant par la même occasion ce qui restait du paquet de cigarettes, je suis arrivée à sortir de l'agence, assez tôt, pour aller me préparer tranquillement dans ma nouvelle demeure.
J'arrivais un quart d'heure après, je pris ma douche et me vêtis assez rapidement. Un petit crayon noir sur mes yeux, je portais une robe noire en dentelles, un blazer Alexander Wang et des bottes rock. Je finis par sortir aussitôt prévenant mes colocataires que j'allais rentrer assez tard. Dès que j'arrivais à ce fameux Ruby Skye, je garais ma voiture un peu plus loin, parce que je ne trouvais pas de place où stationner. Je devinais donc que cet endroit avait énormément de succès. Je descendis de mon véhicule, pour rentrer, passant par un videur assez impressionnant. Je remarquais que cet endroit était rempli de monde, il y'avait aussi beaucoup de danseuses en petite tenue.Je cherchais mon jumeau du regard, je ne l'avais jamais directement rencontré depuis les funérailles de mon papa. J'ai eu tout de même l'occasion de voir ce qu'il était devenu et à quoi il ressemblait après tant d'années, grâce à Facebook. J'avais beau le chercher discrètement, je ne parvenais pas à le trouver, il y'avait énormément de monde après tout.
J’aimais ma vie depuis que j’avais acquis le Ruby Skye, il est vrai que je pourrais faire la tournée de toutes les boites du monde en tant que DJ, mais la vie sur les routes sans attaches, sans mes proches j’avais déjà vécue à l’adolescence et j’avais eu un avant-goût cette été. J’avais besoin de me responsabilisés d’avoir quelque chose de concret entre les mains, travaillé dans un bureau toutes la journée ce n’était pas pour moi, ou tous ce qui étais manuelle non plus d’ailleurs. Je préférais le monde de la nuit, ça avait toujours été mon truc, je pouvais être extravagant dans mes soirées, dans mon club et cela paraissais totalement normal. J’avais encore passé une bonne partie de ma journée au Ruby as organisé les prochaines soirées, les prochains événements, Elyes étais passé pour gérer l’un de ces nombreux business qui me courrais sur le système, on c’était ignoré comme d’habitude, je n’avais pas le choix de travaillé avec il avait depuis longtemps des parts importante dans le Ruby et je ne pouvais décemment pas simplement l’éjecter du club.
La soirée étais vite arrivée et j’étais rentré à mon appartement histoire de prendre une douche et me changer, j’avais discuté deux trois minutes avec Ambre et étais aussitôt repartie. La soirée avait déjà commencé, je faisais le tour pour dires bonjours aux employés que je n’avais pas vu et aux éternel habitué que je me devais de saluer, je discutais avec certains d’entre eux, sans oublier de jouer de mon charmes pour les demoiselles présentes. Je m’apprêtais à monter dans la cabine du DJ, quand je l’aperçut de dos, mon sang ne fit qu’un jours et je respirais un grand coup, Sofya, ma sœur jumelle que je n’avais pas vu depuis une bonne dizaine d’années, on c’était soigneusement évité depuis deux ans qu’on était revenus à San Francisco, j’étais bien trop en colère contre elle et ma mère pour aller reprendre contact avec elle, j’imaginais que ce soir elle n’était pas là par hasard. Je m’approchais d’elle, posant une main sur son épaule afin qu’elle se retourne « Tu cherches quelqu’un peut être ? » demandais-je sèchement malgré moi.
Égarée dans cet endroit nocturne où l'alcool coule à flot, où les filles exhibent leur chair cherchant désespéramment à avoir l'attention de ces messieurs. Je n'étais pas vraiment une adepte de ce genre d'endroit que je trouvais un peu trop sexuels à mon goût, mais je pouvais bien faire une petite exception pour voir comment mon jumeau se débrouillait, ce qu'il faisait de sa vie. Je ne voulais pas passer le reste de mon existence à me poser ce genre de question sans arriver à satisfaire ma curiosité, il fallait que je vois ça par moi-même. J'ai souvent entendu parler de lui, et on m'a souvent demandé de par mon nom si on était de la même fille, j'avais à ce moment là une violente envie d'aller tous les envoyer chier, parce qu'ils me rappelaient à chaque fois que j'étais la jumelle de Jax. Si connu à SF, il savait bien que j'étais de retour et n'a même pas daigné reprendre contact avec moi. Dans le genre connard, on peut dire qu'il n'y avait pas mieux que mon frère. J'étais en colère contre lui, oui, parce que j'ai toujours eu l'impression qu'il se foutait carrément de mon existence. La preuve : ce soir là, c'était moi qui avais fait l'effort de venir le voir. Je m'étais baladée durant un bon quart d'heure à le chercher de vue, je me suis même faite accoster par deux jeunes hommes que j'envoyais balader sans hésiter. Ils étaient repartis aussitôt qu'ils étaient venus. Après quelques minutes, je sentis une main se poser sur mon épaule, je me retourne, mes yeux s'écarquillent légèrement, je sens même mon cœur s'arrêter de battre un instant. C'était donc lui, en chair et en os. Ce fameux jumeau que je n'avais pas revu depuis des années déjà. Il n'avait pas bien changé, il venait de m'adresser la parole d'un ton que jugeait extrêmement froid. Eh bien, il était vraiment ravi de me revoir on dirait. « Tu cherches quelqu’un peut être ? » Mais quel abruti. Je cherchais le père noël, bien sûr que c'était lui que je cherchais et il le savait très bien, il devait sûrement s'amuser à me poser cette question bête pour me gêner, parce qu'au fond, je ne lui dirais jamais que j'étais venu jusqu'ici juste pour ses beaux yeux. « Tu sembles ravi de me revoir, ça fait plaisir. » Je souris légèrement mais je reste froide tout de même. Presque dix ans qu'on ne s'était pas revu, et voilà à quoi nos retrouvailles ressemblaient, c'est bien triste non? Je fini par me retourner complètement pour me mettre en face de lui. J'étais légèrement stressée, ou plutôt confuse. Pourtant je m'étais bien préparée pour ce genre de retrouvailles. « J'aime juste m'égarer un peu, tu devrais le savoir. » Il était hors de question que je lui avoue que c'était lui que cherchais en fait, hors de question.
Pas de doutes qu’on était bel et bien de la même famille, sa réaction me fit sourire intérieurement. Je ne montrais rien, évidemment que j’étais heureux de la voir et qu’elle fasse le premier pas qu’on puisse s’expliquer au moins, mais je ne lui montrais rien au bout d’autant d’année difficile de se tomber dans les bras l’un de l’autre comme si de rien était. Au fond de moi je savais qu’on avait tout de même un lien qui nous unissait, ce lien étrange que tous les psychologues et médecins de la terre essayais de décrire, cette chose quand l’un allais mal même à des milliers de kilomètre l’autre le ressentait, toutes ces choses que je ne parvenais pas à expliquer quand j’allais mal j’étais persuader que cela venait d’elle. Je ne cherchais pas à le comprendre à cet instant précis, je ne sais pas ce que je cherchais, une chance pour deux pour que ça se passe mal et que pour que ce soit de ma faute forcément. Je lui en voulais tellement d’être partit du jour au lendemain d’avoir préférés notre connasse de mère à moi. La musique allait nous empêcher de parler, je décidais donc de lui proposer mon bureau. Je levais les yeux au ciel à ses réponses et lui dit simplement « Suis-moi » à ces mots je partais déjà devant, ne cherchant pas à savoir si elle allais effectivement me suivre ou rester planter là, je me doutais qu’elle n’était pas venus pour s’amuser si c’était pas pour me voir elle aurait été ailleurs.
J’ouvris la porte et la laissais passer, je refermais la porte derrière moi. « Fais comme chez toi ». C’était étrange qu’elle soit là, dans mon club, dans mon bureau, dans ma vie ca semblais tellement surréaliste. « T’es pas là par hasard je le sais, alors on ne va pas passer par quatre chemins si t’a des choses à me dires dis les moi » toujours aussi froid, je m’en voulais d’être comme ça avec elle, mais c’était plus fort que moi.
« Suis-moi » Tout ce qu'il avait trouvé à me répondre. Il arrivait toujours à parler moins que moi. J'étais tout de même assez ravie intérieurement. Cela voulait dire qu'on allait peut-être pouvoir communiquer à notre aise et nous expliquer sur tout ce qui s'était passé dans nos vies respectives ou même évoquer le passé. Chose à laquelle je ne tenais pas particulièrement, mais c'était comme une sorte d'obligation si je voulais espérer que notre relation soit un peu comme avant. Même si on restait malgré tout très liés. Je rester pensive un instant, le regardant me devancer et aller dans un endroit inconnu. Tout dans ce lieu m'était inconnu d'ailleurs, même après quelques années passées à San Francisco, n'étant pas vraiment le genre fêtarde, je n'avais aucune idée de ce à quoi ressemblait le ruby skye, j'étais venue en simple touriste. Je découvrais donc l'endroit et aussi ce qu'était devenu mon frère. Je me mis à le suivre ensuite, même si je n'arrivais pas totalement à assumer le fait que j'aie fais le premier pas. Je jugeais que c'était à lui de venir me voir, et non pas le contraire. Il ouvrit ensuite une porte et me laisser passer en premier. Je le regardais un peu hésitante avant d'entrer. Je pu conclure à la vue de cette pièce, que c'était probablement son bureau. « Fais comme chez toi » Je restais silencieuse à contempler tout ce qui m'entourait. C'était donc ici qu'il travaillait, où il devait rester la plupart du temps. Je fus heureuse de constater qu'il avait plutôt bien réussi, même si je n'adhérais pas totalement au monde dans lequel il vivait. « T’es pas là par hasard je le sais, alors on ne va pas passer par quatre chemins si t’a des choses à me dires dis les moi » Je le fixais à présent d'un air assez sérieux avant d'esquisser un petit sourire narquois. On pouvait sentir une légère mélancolie dans mon regard, une tristesse et une colère que je tentais de cacher, mais je n'y parvenais pas. J'avais beau être pudique au niveau de mes sentiments, j'arrivais tout de même à me dévoiler à mon jumeau. « Tu sais aussi que ça fait plusieurs années qu'on ne s'est pas revu, ou tu as besoin que je te le rappelle? Les gens dans cette ville ne cessent de me rappeler qu'on est de la même famille. Alors je suis venue voir ce que tu devenais vu que tu ne semblais pas assez curieux pour faire le premier pas. » Je me pinçais le nez un moment, pensive une nouvelle fois. Je n'avais pas franchement envie de m'asseoir. « Alors après tout ce temps, je pense que moi tout comme toi, on a des choses à se dire. Ou peut-être que t'en as juste rien à cirer de ta famille? »
Je perdais patience avec elle, j’ignorais pourquoi. Enfin si je le savais, je la détestais d’être partie et je détestais le fait qu’elle m’est manquée autant, qu’elle me manque autant. Sofya étais une partit de moi que je le veuille ou non et au fond je savais qu’on avait toujours été lié quoiqu’on prétende. Je m’appuyais contre mon bureau et posais mes mains sur le rebord et j’attendais simplement qu’elle s’exprime à son tour. Ma colère montais au fur et à mesure que cette dernière parlais « Si cela te dérangeais tellement qu’on t’associe à moi, personne ne t’oblige à garder le même nom que moi. De toutes c’est pas comme si tu t’étais soucié de papa » je soupirais et resserrais un peu plus mes mains contre le bord du bureau pour contenir ma colère. « Ma famille ? Mais quelle famille Sofya ? Les seuls qui se sont soucier un minimum de moi c’est papa et son frère qui s’est occupé de moi après son décès. Faut arrêter de te faire des illusions ma grande nous ne sommes pas l’archétype de la famille idéal loin de là ! » Je perdais un peu mon sang froid et me détachais de la table pour finir par me diriger vers mon mini bar et boire un verre de whisky que je me servais et vidais dans la minute qui suivait « et tu seras mignonne de ne pas inverser les rôles ce n’est pas moi qu’est tout plaqué du jour au lendemain sans un mot » lui dis-je en tournant mon regard vers elle. Quelques minutes de silence c’était installé, ma colère ne cessait de monter pendant ce temps-là
« Si cela te dérangeais tellement qu’on t’associe à moi, personne ne t’oblige à garder le même nom que moi. De toutes c’est pas comme si tu t’étais soucié de papa » Il semblait très en colère, je le sentais. Je l'étais d'ailleurs tout autant. Comment pouvait-il évoquer le sujet de notre père? Comment pouvait-il dire une chose pareille? Nos parents s'étaient séparés, je n'allais pas laisser maman partir seule. Je ne le pouvais pas. Il savait bien que je n'avais pas eu d'autre choix que de faire ça. « Ma famille ? Mais quelle famille Sofya ? Les seuls qui se sont soucier un minimum de moi c’est papa et son frère qui s’est occupé de moi après son décès. Faut arrêter de te faire des illusions ma grande nous ne sommes pas l’archétype de la famille idéal loin de là ! » Je me rapprochais ensuite de lui, histoire d'être sûre qu'il entendrait ce que j'avais à dire puis juste au moment où j'allais me prononcer. Il prend la parole à nouveau. Je le sentais de plus en plus en colère. Je n'aimais pas le voir comme ça, mais on avait des comptes à régler tous les deux. Il fallait que ça se fasse. « et tu seras mignonne de ne pas inverser les rôles ce n’est pas moi qu’est tout plaqué du jour au lendemain sans un mot » Je laissais donc un silence s'installer histoire de me calmer un peu et d'encaisser ce qu'il venait de dire. Seulement je ne pouvais pas vraiment me contenir. « Franchement Jax, tu penses sérieusement que je ne me souciais pas de papa? mais c'est mon père putain ! comment je pourrais ne pas m'en soucier hein? Et puis figure toi que j'ai pensé pareil de toi. La seule personne qui se soucie de moi est ma mère. Toi tu t'en fiches, tu préfères juste régler ton business, baiser et réussir ! » Je laissais échapper un soupir avant d'enchaîner. « Je ne suis pas partie comme ça du jour au lendemain, c'est maman qui a décidé ça, je n'ai fais que la suivre, j'étais super jeune bordel ! Tu ne vas pas me blâmer pour ça ? » Mes mains tremblaient légèrement, je n'étais pas habituée à ressentir autant de colère. Mais cette rage enfouie en moi avait besoin de sortir.
Je n'en voulais pas vraiment à Sofya au fond, nan au fond j'en voulais à ma mère d'être partit sans un mot, sans un regard de n'avoir jamais chercher à me contacter moi. J'en voulais à mon père de ne pas s'être battus pour que la femme de sa vie reste à ses coter de ne pas s'être battus pour sa fille. Pour nous. J'en voulais au monde de nous avoir séparé de la sorte elle et moi, j'en voulais au monde de ne pas avoir eu mon mot à dire et je m'en voulais de ne pas avoir pu ravaler ma fierté durant toutes ces année et de ne pas avoir appelé ma sœur pour lui « Sis ' on arrête de jouer au con on vaut mieux qu'eux. Reviens ». J'avais rêver de lui dires ses mots, j'avais plusieurs fois composé le numéro et raccroché à la première sonnerie, j'avais rêver de l'appeler et de lui dire que je m'étais marié, j'avais rêver qu'elle sois là le jours de sa mort, le jours ou j'ai été dévasté.Depuis qu'elle es partit il me manquais une partie de moi, une partit de ma vie et c'était elle. Je soupirais discrètement à toutes ces pensé, j'aurais voulus qu'elle sache tout ça, mais cette putain de fierté prenait le dessus et j'étais tellement en colère que tout ça serais sortit de travers. Je souris intérieurement, pas de toutes que c'était bien ma jumelle, elle avais exactement les même mimiques que moi quand je rageais. « Vous êtes partit sans un mot du jour au lendemain, sans vous retourner ni même me prévenir de quoique ce soit ta mère c'est une formidable comédienne réussir a nous faire croire à papa et à moi qu'elle nous aimais pendant toutes ces années et partir sans se retourner c'est vraiment très fort. » j'essayais de contenir ma colère, mais rien n'y faisais il fallait que ça sorte, elle n'avais aucun droit de juger ma vie d'aujourd'hui. « Mon business et ma carrière c'est tout ce que j'ai ! Moi je l'es fais tout seul, je me suis fais tout seul, j'avais pas ta connasse de mère derrière mon cul pour me soutenir j'ai été seul du début à la fin ! Tu sais même pas ce qui c'est passé durant toutes ces année pour moi tu ne sais pas par quoi je suis traverser ! » Je repartie vers mon bureau pour me calmer je me retournas ensuite vers ma jumelle « J'ai pas eu ta putain de vie parfaite Sofya »
Je n'étais pas du tout le genre à être impulsive, j'ai toujours été au contraire très calme voire même froide. Seulement lorsqu'il s'agissait de ma famille, je changeais complètement. Passer plusieurs années à savoir que votre moitié peut à n'importe quel moment vous joindre et qu'elle ne le fait pas, passer plusieurs années à vous demander si au final vous aviez vraiment un jumeau, et passer plusieurs années de sa vie sans une vraie présence paternelle. Eh bien oui, ça me blessait profondément. J'avais beau prétendre ne rien ressentir, j'étais blessée. J'avais une entaille profonde, bien enfouie au fond de moi, et je ne pouvais rien faire pour la soigner. L'indifférence que Jax avait à mon égard m'énervait. Il m'avait manqué et me manquait toujours mais ne semblait même pas en être conscient. « Vous êtes partit sans un mot du jour au lendemain, sans vous retourner ni même me prévenir de quoique ce soit ta mère c'est une formidable comédienne réussir a nous faire croire à papa et à moi qu'elle nous aimais pendant toutes ces années et partir sans se retourner c'est vraiment très fort. » Il parlait de ma mère, je me doutais bien qu'il allait lui en vouloir. Seulement, après toutes ces années passées avec elle, je savais qu'elle n'étais pas une comédienne comme le prétendait mon frère, je savais qu'elle tenait à eux mais qu'elle avait ses raisons. Je le fixais sans dire un mot, le laissant s'exprimer comme il le souhaitait. « Mon business et ma carrière c'est tout ce que j'ai ! Moi je l'es fais tout seul, je me suis fais tout seul, j'avais pas ta connasse de mère derrière mon cul pour me soutenir j'ai été seul du début à la fin ! Tu sais même pas ce qui c'est passé durant toutes ces année pour moi tu ne sais pas par quoi je suis traverser ! » Ma colère, ma rage monta d'un cran. Il osait donc insinuer que j'ai réussi grâce à ma mère? Je ne pouvais pas le supporter. « J'ai pas eu ta putain de vie parfaite Sofya » Comment osait-il me dire ça? Il ne savait rien ce que j'ai du endurer pendant toutes ces années à me battre avec les fantômes de mon passé. Je me dirigeais vers lui très en colère, je voulais le frapper mais je me retenais. « MA vie parfaite? Putain je rêve.. MA VIE PARFAITE? » Je posais violemment ma main sur son bureau et le fixais du regard. Il venait de dire ce qu'il ne fallait pas. « Est ce que tu as au moins une idée de ce à quoi ma vie ressemble? De ce que j'ai traversé ? Non ! Alors ferme la Jax ! FERME LA. » Je rapproche mon visage du sien, parce que je tenais vraiment à ce qu'il entende ce que j'avais à dire. « Tu sais ce qui s'est passé dans la vie parfaite de Sofya? » Je sentais les larmes monter, mais je ne les laissais pas couler, bien trop fière pour qu'il les voit. « On a.. abusé d'elle ! et tu sais qui a été là pour elle? » Je lui tourne le dos un instant pour me calmer. « personne n'a été là ! personne ! J'ai du y faire face seule. Alors arrête de te prendre pour un héro qui a réussi tout seul. »
La phrase étais sortit, oui j'étais jaloux, jaloux qu'elle es vécus pendant toutes ces année avec l'un de nos parents alors que moi j'étais seul. J'avais eu mon père pendant un an, mais durant ces un an on ne faisais que de se croiser, notre relation n'étais pas vraiment celle d'un père et son fils, je ne m’arrangeais pour pas me faire remarquer que se soit à l'école ou en dehors, pour bien me comporter et lui me laissais faire tous ce que je voulais et s’assurait que je ne manque pas d'argent. Mon oncle m'avais aidé lui aussi après la mort de mon père, mais il se contentais de m'héberger et de me balader à droites et à gauche quand il n'avais pas le choix, en dehors de ça j'ignore ce que cela fais d'avoir un vrai parent qui t'aime vraiment. Je lui en voulais d'avoir eu ça et moi non, même si une partie de moi savait que si ma vie avais été différente je n'en serais pas ou j'en suis, je n'aurais pas ma carrière et mon club. Je sursauta légèrement quand la main de ma jumelle heurtas violemment mon bureau, je gardais un visage froid et dure, j'avais l’impression qu'une sorte de compétition c'était installé entre nous à celui qui aurais la vie la plus triste et merdique, alors qu'aujourd'hui on n'étais pas à plaindre ni l'un ni l'autre. Je fus scotché sur place quand elle m'avouas ce qu'elle avais subit, je me sentais con c'était le mot con. Cette dispute n'étais pas importante à coter de ce qu'elle avais enduré, toutes la colère que j'avais envie de déverser sur elle et ma pseudo mère disparu aussitôt, plus rien ne comptais à présent. Un silence s'installa quelques instant, un instant qui duras plusieurs minutes ou on se fixait l'un et l'autre à savoir lequel des deux aller baisser la garde en premier. Elle avais fais le premier pas en venant ici, je ravalais ma fierté. « Sofya …. Je ... quand c'est arrivés ? C'est pour ça que vous êtes partit … ? » Je m'approchais d'elle, mais n'osas faire aucun geste envers elle.
Sous l'effet de la colère j'imagine, je venais de lui avouer pour cet incident horrible que j'aurais préféré oublier, effacer de ma mémoire. J'aurais aimé être comme le prétendait Jax, avoir cette vie parfaite dont il parle. Seulement rien ne s'était passé comme il l'avait imaginé. Ma vie a été un enfer psychologique, une torture, un combat que je n'ai jamais cessé de mener contre les démons de mon passé. Savoir que j'avais un frère et qu'il n'était pas là pour m'épauler me blessait encore plus. Je sentais que quelque chose me manquait, et c'était Jax. Après lui avoir avoué pour ce qui m'était arrivé, je ne fus pas vraiment suprise de le voir choqué. Il est resté figé sur place durant quelques minutes. Je le fixais durement, j'en voulais à la vie de nous avoir séparé, je trouvais tout ça si injuste.. tellement injuste. « Sofya …. Je ... quand c'est arrivés ? C'est pour ça que vous êtes partit … ? » Je restais silencieuse un moment, le voyant s'approcher. Je soupirais ensuite, cachant mon visage d'une main. Je n'avais pas envie de pleurer devant lui, d'être une victime, parce que je refusais tout simplement de l'être. Je ne l'étais pas. « Maman est partie enfin nous sommes parties parce qu'elle avait ses raisons je crois, elle m'a jamais vraiment expliqué. » Je reprenais peu à peu mes esprits, tentant de me calmer. J'enlevais ensuite ma main pour le regarder dans les yeux. « je n'arrive pas à croire que je viens de te le dire Jax.. c'était con. » Je secouais légèrement ma tête, soupirant. Je ne l'avais jamais dis à personne intentionnellement, alors j'avais toujours du mal à penser que Jax était désormais au courant, qu'il était au courant pour mon secret le plus sombre. Nous venions à peine de nous retrouver et me voilà entrain de lui déballer ça. Quelque part au fond.. je ne le regrettais pas. Je me sentais même soulagée.
Elle étais une partie de moi, de toutes ces années d'absence je m'étais enfermer dans ma colère vis à vis d'elle sans jamais penser une seule seconde qu'elle avais pu souffrir autant que moi de cette absence, mais surtout qu'elle avais eu une vie de souffrance. A cet instant même j'aurais voulus aller chez ce types et lui faire comprendre qu'il devais payer pour ça, qu'il méritait de mourir atrocement pour avoir osé juste lever les yeux sur ma sœur. Je rentrais dans une colère noire, je serrais les poings le plus possible, je savais que c'était pas le moment de crier ma colère, je supposais que ma jumelle n'avais pas vraiment besoin de se genre de réaction sur le moment ni même que je la prenne en pitié, malgré toutes ces années loin d'elle je la connaissais quand même à la perfection.
Sofya ; Maman est partie enfin nous sommes parties parce qu'elle avait ses raisons je crois, elle m'a jamais vraiment expliqué. Je n'arrive pas à croire que je viens de te le dire Jax.. c'était con.
Je ne lui répondis pas dans l'immédiat, encore bien trop énerver par ce qu'elle venais de m'apprendre, je risquais d'exploser. Je me tournais vers mon mini bar, me servis un whisky que je bu cul sec aussitôt. Je reposais un peu trop violemment le verre sur le meuble en bois, ce dernier se brisas en morceau dans ma main.
Jaxton ; Hé merde ! Je serrais ma main qui se mis légèrement à saigner. Et me rapprochais de Sofya. Non … ne dit pas ça okay ? Tu as bien fais de me le dire, ça à au moins eu le mérite de me remettre en place
avouais-je avec un petit sourire, le premier depuis le début de notre échange. C'est à ce moment là que je compris qu'être en colère contre elle pour les conneries de nos parents ne servait strictement à rien à part nous éloigner un peu plus. Je soupirais et repris la parole, ravalant une bonne fois pour toutes ma fierté.
Jaxton ; Ecoute... durant toutes ces années il n'y a pas un seul jour, un seul instant où j'ai eu envie de te contacter, de prendre de tes nouvelles, d'entendre ta voix... de te revoir... Tu me connais j'étais simplement trop fière pour le faire et... je me disais que tout ça n'étais pas forcément réciproque tu vois …
Je le sentais en colère, je pouvais même percevoir cette rage enfouie en lui qui ne demandait qu'à exploser. J'y étais extrêmement sensible, j'arrivais à la ressentir, et ça m'avait bien manqué, le voir ainsi ne me faisait pas vraiment plaisir mais je savais au moins que j'étais toujours importante pour lui. Le bruit qu'avait fais le verre en se cognant violemment au meuble en bois, m'avait faite sursauter. Je me contentais de le regarder, un peu surprise par sa réaction. Il s'était fait mal, je pouvais voir un peu de sang sortir de la plaie qu'il s'était faite à cause de quelques bouts brisés de ce verre. Je grimaçais légèrement à cette vue, et le laissait se rapprocher un peu. Je ne pouvais ôter mon regard de sa main qui saignait. « Non … ne dit pas ça okay ? Tu as bien fais de me le dire, ça à au moins eu le mérite de me remettre en place » Un sourire venait de se dessiner sur ses lèvres, je ne m'y attendais pas non plus. Je savais que Jax était tout aussi fier que moi, le voir ainsi arriver à me parler sans me blâmer pour quoique ce soit, me rendait nostalgique.. de l'époque où on pouvait presque former qu'un. Où on était complices, et surtout insouciants. J'avais oublié à quoi ressembler son visage lorsqu'il souriait. J'étais donc contente de revoir ça. Mais je ne laissais rien paraître, je restais donc figée devant lui.
« Ecoute... durant toutes ces années il n'y a pas un seul jour, un seul instant où j'ai eu envie de te contacter, de prendre de tes nouvelles, d'entendre ta voix... de te revoir... Tu me connais j'étais simplement trop fière pour le faire et... je me disais que tout ça n'étais pas forcément réciproque tu vois … » Je finissais par sourire à ses propos, je sentais même une larme couler le long de ma joue droite. Je la séchais rapidement, n'assumant pas cette sensibilité qui resurgissait que lorsque j'étais en sa présence. Je finis par aller chercher un mouchoir de mon sac, que je posais doucement sur sa main, la serrant ainsi légèrement. Je portais ensuite mon regard vers lui, ne pouvant plus empêcher ces larmes, je continuais tout de même de les sécher, me sentant un peu honteuse. « Oui je sais.. je pleure. Tu ne devras le dire à personne. » Je riais ensuite un peu ironiquement avant de poursuivre. « je ne t'en veux pas okay? J'ai juste envie qu'on soit un peu comme avant.. tu te souviens? on était vraiment proches, et j'avais l'impression que rien ne pouvait vraiment nous séparer. Au lieu de chercher quelqu'un à blâmer, on devrait juste essayer de rattraper un peu le temps perdu? .. enfin si c'est possible. »
Si on pouvais encore omettre des incertitudes quand à nos liens de sang et à l'appartenance de la même famille, ce moment précis tout doutes avais disparue. Notre fierté, nous trahissais. Nous étions aussi têtue l'une que l'autre, bien trop fière pour montrer nos sentiments l'un à l'autre tout comme nos propre parents. Néanmoins ce n'étais pas n'importe qui, qui se trouvais face à moi en ce moment précis, bien que maman m'avais manqué toutes ces années j'avais bel et bien fais une croix sur celle qui m'avais mis au monde, mais jamais je n'aurais pu renoncer à Sofya elle représentais bien trop de chose et malgré qu'on n'est étais séparé si longtemps je savais qu'elle me connaissait sur le bout des doigts. J'en avais assez de me battre contre moi même, elle me manquait, elle m'avais toujours manqué c'est pour cette raisons que l'espace d'un instant ma fierté avais disparu, face à elle, elle ne servait strictement à rien.
Sofya ; Oui je sais.. je pleure. Tu ne devras le dire à personne. Je ne t'en veux pas okay? J'ai juste envie qu'on soit un peu comme avant.. tu te souviens? on était vraiment proches, et j'avais l'impression que rien ne pouvait vraiment nous séparer. Au lieu de chercher quelqu'un à blâmer, on devrait juste essayer de rattraper un peu le temps perdu? .. enfin si c'est possible.
Je souriais, elle essayait tant bien que mal de camoufler ces émotions depuis qu'elle était entré dans ce bureau que l'avoir lutter encore me fis finalement rire. J'essuyais une larme qui coulais sur sa joue.
Jaxton ; Ne cherche pas à être une autre avec moi okay ? On est pareil tu le sais et on l'a su durant toutes ces années. Je le sens quand tu es mal et je crois que je l'es toujours ressentis même quand tu étais loin de moi.
Répondis-je avec un petit sourire en coin. Nous n'avions jamais vraiment crus à ce truc de jumeaux étant petit, on trouvait ça juste absurde ! Mais nous l'avions toujours eu malgré qu'on se refusais de l'admettre. Je souris, réfléchissant le temps d'une seconde à ce qu'elle venait de dire.
Jaxton ; J'avais aussi cette impression … et pourtant.
Je me tût pendant quelques seconde, en baissant les yeux sur ma main blesser et en repensant à ce que j'avais appris aujourd'hui sur ma jumelle. Inconsciemment, je serrais le poing de nouveau.
Jaxton ; Évidemment que j'ai envie de rattraper le temps perdus, je ne te laisse plus filer maintenant.
Je fis un petit sourire et la regardais dans les yeux et avec une pointe de colère dans la voix lui demandais, enfin cela ressemblais plus à un ordre qu'a une question.
Je pouvais pour la première fois depuis très longtemps me dire que j'avais réellement un frère, un jumeau. Qui serait présent, dont je ne pourrais désormais plus parler comme s'il faisait parti de mon passé. Le destin a peut-être voulu qu'on se perde de vue pour mieux se retrouver ensuite? Un peu comme ce soir là. « Ne cherche pas à être une autre avec moi okay ? On est pareil tu le sais et on l'a su durant toutes ces années. Je le sens quand tu es mal et je crois que je l'es toujours ressentis même quand tu étais loin de moi. » Il avait tout de suite changé, devenant plus doux, ressemblant un peu plus au Jax de mes souvenirs d'enfance. Nous étions complices, on se moquait de ces personnes qui nous demandaient sans cesse si on arrivait à pratiquer de la télépathie entre nous ou autres questions bizarres. Seulement, on avait beau le nier, quelque chose de spéciale nous unissait. Un peu comme si nous n'avions qu'une seule âme, une âme qu'on partagerait entre nous. Je ne saurais pas vraiment expliquer ce sentiment, ni le décrire, mais il était fort.
J'entourais le mouchoir vintage que j'avais autour de la main de Jax, je tentais aussi d'essuyer le sang qui coulait. Je n'aimais pas particulièrement le voir dans cet état. « Dit moi qui t'a fais subir ça Sofya. » Je commençais à fuir son regard suite à cette demande. Je soupirais ensuite, m'éloignant un peu. « est ce que.. est ce qu'on pourrait éviter d'en parler. s'il te plaît Jax. » Je ne voulais pas spécialement évoquer ce sujet, je n'osais même pas y repenser. J'avais toujours honte.. honte de moi-même. D'avoir subi ça. « il n'y aurait pas de quoi désinfecter ta plaie? Ce mouchoir ne tiendra pas longtemps.. » Il fallait bien que je change de sujet et puis je m'inquiétais aussi pour sa blessure. « je sais que ça va t'énerver, mais essayons d'oublier le passé et tout ce qui va avec, ne gardons que les beaux souvenirs qui nous lient. Ce sera plus simple. »
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J’aimais ma vie depuis que j’avais acquis le Ruby Skye, il est vrai que je pourrais faire la tournée de toutes les boites du monde en tant que DJ, mais la vie sur les routes sans attaches, sans mes proches j’avais déjà vécue à l’adolescence et j’avais eu un avant-goût cette été. J’avais besoin de me responsabilisés d’avoir quelque chose de concret entre les mains, travaillé dans un bureau toutes la journée ce n’était pas pour moi, ou tous ce qui étais manuelle non plus d’ailleurs. Je préférais le monde de la nuit, ça avait toujours été mon truc, je pouvais être extravagant dans mes soirées, dans mon club et cela paraissais totalement normal. J’avais encore passé une bonne partie de ma journée au Ruby as organisé les prochaines soirées, les prochains événements, Elyes étais passé pour gérer l’un de ces nombreux business qui me courrais sur le système, on c’était ignoré comme d’habitude, je n’avais pas le choix de travaillé avec il avait depuis longtemps des parts importante dans le Ruby et je ne pouvais décemment pas simplement l’éjecter du club.