Je récupérai rapidement ma valise, plus légère qu’à mon départ, signe que j’avais sans doute oublié pas mal d’affaire en Lituanie, mais qu’importait, ce n’était pas le plus urgent dans l’immédiat. Je la fis rouler, mon regard cherchant un visage familier que je ne tardai pas à trouver, Zack. Il avait la mine grave, ce qui m’inquiéta plus encore. Que diable se passait-il de si grave ? J’avais beau chercher, je ne voyais pas. Durant mes douze heures, je n’avais cessé de m’interroger à ce sujet, incapable de me tranquilliser et de fermer l’œil une seule seconde, n’ayant qu’une hâte atterrir à San Francisco.
Je me dirigeai dans sa direction, me jetant dans ses bras comme à mon habitude. On eut dit là les retrouvailles d’un couple qui ne s’était vus depuis un bon moment, ce qui n’était pas complètement faux, quoique l’aspect couple était à corriger. Je glissai ma main dans la sienne, tandis qu’il s’emparait de ma valise et nous nous dirigeâmes vers son véhicule. Personne ne décrocha mot, ce n’était pas l’endroit pour les confessions. J’attendis donc que nous soyons installés chez lui pour l’interroger. Installée dans le canapé, ver d’eau plate en main, j’ancrai mon regard dans le sien.
« Alors, qu’est-ce qui se passe ? »