C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
freedom is mine
C’était mon jour. Celui que j’attendais depuis 1460 jours. Ce matin, j’ai gravé dans le mur ma dernière ligne. Enfin, nous y étions. C’était tellement beau que j’appréhendais presque quelque chose, comme si c’était trop beau pour être vrai. Pourtant, on vint me chercher dans ma cellule. Je n’en croyais toujours pas, ça arrivait enfin, depuis le temps que j’attendais de sortir de ces murs. Certains mecs avec qui je m’entendais bien me souhaitaient bonne chance pour ma nouvelle vie, leur promettant d’être là lorsqu’ils sortiraient. J’évitais d’autres regards, bien content de me casser enfin d’ici. Je ne savais pas où j’allais crécher, peut-être allais-je appeler mon frère ou bien, si je dormais dehors, ce n’était pas grave, j’avais pris l’habitude. Je savais que je trouverais bien un endroit. La grande porte émit un bruit d’ouverture, c’était un pas de plus vers ma liberté. Je sentais mon cœur s’accélérer. Je passais devant les vigiles en donnant mon numéro de cellule. On m’apporta un sac de sport, mes affaires et les vêtements que je portais le jour de me arrestation. J’ouvrais mon sac afin de regarder ce qu’il y avait dedans. Un vieux portable, un baladeur, un carnet de notes et des affaires de rechange. Il n’y avait pas grand-chose quoi. Je passais dans les vestiaires, abandonnant enfin ces tenues bizarres qu’on nous donnait. Je remontais la fermeture de ma veste et sortait. J’étais libre. C’était officiel, j’étais libre. Enfin, un nouvel espoir naissait. J’avais précisé dans ma lettre glissé dans l’étui d’Avalon la date et l’heure de ma sortie. Espérant la voir là. Ainsi, je regardais autour de moi et soudain, je vis cette tête rousse. Elle était encore plus canon que dans mes souvenirs. Je me pinçais les lèvres et remontais la lanière de mon sac de sport sur mon épaule pour m’avancer vers elle. « Bonjour » lançais-je, maintenant qu’elle était là et que j’étais libéré, je voulais faire tellement de choses « Je suis content que tu sois venue ».
FLASHBLACK 3 days ago Je rentre chez moi après un cour.. Je soupire.. Je déteste la tenue qu'on me conseille de porter. Il est clair qu'entrer dans une prison c'est plutôt un endroit.. risqué. Disons que si je met mes habituelles mini short en jean, même avec des collants.. je risque le viole, les mecs là dedans n'ont pas vu de filles depuis un baye pour certain. Je retire immédiatement me pantalon "classe" que j'ai. Je vire mes chaussures à talons.. Et je traîne chez moi en culotte. Comme d'habitude enfaîtes. Je récupère ma gratte dans l'entrée et je la pose sur ma table basse. J'ouvre l’étui de celle ci et là je découvre un morceau de papier. Je hoche un sourcil.. Je le déplie et je le lis. Un sourire se dessine sur mes lèvres.
TODAY: Allez démarre ! Bordel, quelle salope cette voiture parfois. C'est bon elle est lancée. Vieille daube.. elle a de la chance que je l'adore et surtout que j'ai pas l'argent pour m'en payer une autre. Une vieille mustang bleu ciel. C'est le premier truc que je me suis payée lorsque j'ai commencé à bosser. Mais là, depuis que je suis à SF, j'avoue que la tune commence à manquer. Ce job à la prison c'est une chance. Je songe à pouvoir reprendre mes études. Parce que je ne veux pas que mes parents payent quoique se soit. Ils n'ont pas tellement d'argent eux aussi alors je ne leur dis rien, tant que je mange et que je dors dans un endroit sains. Je ne vais pas me plaindre. Je roule la fenêtre ouverte, je fume ma cigarette, j'adore fumer et j'ai dû m'en priver pendant un bon mois le temps de reprendre un boulot après avoir arrêter de rembourser Ciara. J'arrive à l'heure à l'endroit où je veux. La prison. Non cette fois je ne vais pas bosser, je ne rentre même pas dedans. Cette fois j'ai mon mini short, un collant fin à motif avec des bottines à talons pour me grandir. Je suis pas très grande. Je m'appuie contre ma voiture et je sors une nouvelle cigarette. J'attends Joshua, un de mes élèves, écrivain d'un petit mot que j'ai trouvé dans l'étui de ma guitare. Je lui aurais tapé dans l'oeil. C'est flatteur. Il sort aujourd'hui dans quelques instants. Un porte s'ouvre, il arrive. Je me redresse et je jette ma cigarette. Il arrive vers moi et me salut. " Salut " Il est content que je sois là. " Je n'allais pas te laisser sortir seule d'ici. Je suis sûre que tu n'as nul part où aller. " Je souris et je sors de ma veste mon paquet de cigarette Je prend une cigarette et je lui en propose une. " J'ai des chambres de libre chez moi. Et oui, ne me remercie pas, mais je suis en train de t'en faire profiter. " Je souris puis j'allume ma cigarette puis la sienne.
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
freedom is mine
C’était le doux parfum de la liberté. C’était mon jour. Celui que j’attendais depuis quatre ans. Ça a été les quatre années les plus durs de ma vie. La prison, ce n’était pas toujours rose. Heureusement qu’il m’arrivait d’avoir des visites. Surtout de la part de Nash, mon grand frère. Il vivait à présent à Los Angeles, il avait réussis à se faire brancher un pacemaker et il avait même rencontré une fille. La vie semblait bien lui réussir et le fait qu’il fasse l’effort de venir jusqu’à San Francisco pour les visites me comblaient de joies. Je récupérais mes affaires, je n’arrivais pas à me dire que j’étais libre, qu’à présent, je pouvais faire ce que je voulais et aller où je voulais. En m’habillant dans les vestiaires, je me demandais si Avalon serait là. Après tout, elle ne me connaissait pas plus que ça. Elle venait donner des cours de piano et de guitare pour ceux qui le désiraient. Elle était la seule présence féminine de la prison, alors bon, c’était certain qu’on s’y intéressait de près, ce n’est pas comme si elle ressemblait à une vieille mamie ridée. Non, elle était plutôt canon, ses yeux me fascinaient – ses formes aussi. Je lui avais laisser une lettre dans son étui de guitare, environs trois jours plus tôt, lui avouant qu’elle ne me laissait pas indifférent et lui avouant que je sortais de prison trois jours plus tard, que j’espérais la retrouver. Oui, j’espérais qu’elle soit là, mais j’avais appris à ne pas trop espérer. Je récupérais mon sac et sortait. Sortir. J’étais enfin dehors, loin de ces murs qui ont été mon quotidien pendant quatre ans. Je respirais un grand coup ce doux parfum de liberté. Et alors, tandis que je n’espérais pas, je la vis, adossée à une sublime Mustang, fumant sa cigarette et accoutrée d’une façon dont je ne l’avais jamais vu. Dieu ce qu’elle était canon. Je m’approchais d’elle en la saluant. Elle n’avait pas faux « C’est vrai, mais je compte me débrouiller ». J’acceptais la cigarette volontiers. Soudain, j’écarquillais les yeux « Tu es sérieuses ? C’est… Whoua c’est vraiment sympa ». Elle ne me connaissait pas et pourtant, elle me proposait un endroit où loger. Je me penchais tandis qu’elle allumait ma cigarette, prit une longue taffe et soufflais au dessus de sa tête, je regardais sa voiture « Chouette bagnole » la complimentais-je.
L'air emmêle mes cheveux, l'air fraîche est agréable, mais en même temps il fait plutôt chaud pour un mois de février. Le soleil tape.. L'air marin se fait sentir, on peut presque sentir l'air iodé, comme en Irlande, mais ce n'est surement pas mon pays. J'entends le moteur un peu rouillé de ma voiture, j'adore, on a l'impression qu'elle ronronne, enfaîte je trouve cela carrément trop mignon. Parfois elle me fait totalement péter un câble lorsqu'elle refuse de démarrer et que je suis obligée de réclamer l'aide de passant pour la pousser. J'ai bien crus tout à l'heure qu'elle allait me faire le coup puis son doux bruit c'est fait entendre. Je suis sûre que si je passe au contrôle technique on la met à casse. Cela serait comme donner mon chien à un styliste fou de fourrure. Hors de question. Je roule tranquillement, l'heure des embouteillages sont passées, je me retrouve sur un périph tranquille. J'arrive à destination et je me gare en face de la prison. Je sors de ma voiture, il faudra prier pour qu'elle démarre, ou Joshua devra pousser. Je resserre un peu ma veste, sans le soleil, l'air est frais. Je sors une nouvelle cigarette de ma veste et je l'allume en l'attendant, je suis totalement accroc à ce genre de truc. Je l'attends, Joshua a glissé un mot plutôt flatteur dans mes affaires. Lorsqu'il arrive je jette ma cigarette, je lui souris, les salutations sont banales, je souris. Je lui propose alors de venir à la maison, au moins j'aurais un coloc et je me sentirais moins seule. Ok, il pourrait être un meurtrier, mais peu importe moi je ne veux pas savoir, je ne suis pas du genre à juger. Il a besoin, je suis en mesure de l'aider, je l'aide. Point. Moi on m'a aidé tout pareil. Il semble content. " Au mot sympa dans le dictionnaire, on trouve mon nom.. " Je pouffe en fumant une latte. Il complimente ma voiture. " Mais capricieuse, tiens on va y aller et tu vas devoir pousser avant de monter.." Je ris légèrement. Je monte en voiture pour tester et c'est bel et bien le cas. " Tu pousses et tu cours t'installer, passe ton sac, ça va te gêner. " Je récupère son sac que je mets sur les fauteuils derrières. " Prêts ? "
C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux...
freedom is mine
J’essayais de ne pas trop espérer, après tout, elle ne me connaissait pas. J’étais un simple mec en prison qui prenait des cours de guitare afin de passer le temps qui était extrêmement long dans la routine de la prison. Je ne la connaissais pas non plus, j’ai appris en l’observant. La majorité du temps, je ne jouais pas, je l’observais. Elle semblait entrer dans une sorte de transe lorsqu’elle jouait. Elle adorait ça et ça se voyait. C’est peut-être ce qui m’a plu chez elle. Comment en être sûr ? C’était la première femme que je voyais depuis quatre ans. En tout cas, elle me plaisait et c’est pour cette raison que je voulais qu’elle soit la première personne que je voyais à ma sortie. Si j’avais tenté quelque chose en prison, les gardes auraient pris cela pour une tentative de viol. C’est pour cette raison que je ne lui ai pas adressé mes mots directement et préféré une lettre. De plus, c’était mon côté romantique qui ressortait en lui mettant tout cela sous forme de lettre.
Or, en sortant, j’avais la surprise de la trouver là, adossée à sa Mustang. Sa tenue était tout à fait différente de celles qu’elle portait pour venir en prison. Je m’avançais vers elle, un petit sourire se dessinant sur mon visage. Je la saluais naturellement, après quatre ans, je me rendais compte que les contacts humains et surtout avec les femmes, ce n’était pas trop ça. Je tentais de faire des efforts, mais au final, elle me mettait à l’aise. J’acceptais une cigarette. A l’intérieur, on en avait droit à seulement deux par semaine, cela devait faire environs cinq jours que je n’avais pas fumé. Je profitais de la sensation qui naissait dans ma gorge, puis, échappait la fumée. Elle me proposait alors de crécher chez elle. Je restais là, bouche bée devant une telle générosité. Je lui disais que c’était vraiment sympa et j’acceptais. Sa petite remarque me fit rire. Je jetais mon mégo et la complimentais sur sa voiture. Il semblerait qu’elle était capricieuse « C’est normal, elle doit dater des années soixante-dix non ? C’est une véritable pompeuse à essence ce genre de voiture, je pourrais regarder le moteur si tu veux pour voir ce qui cloche » proposais-je. Dans mes multiples boulots, j’avais travaillé dans un garage et au moins, je pourrais lui rendre la pareille. Pour répondre à ses paroles, la voiture refusa de démarrer, il fallait pousser. Je lui laissais mon sac à dos et me postais derrière « Tu peux y aller ! » elle tenta de démarrer tandis que je rassemblais toute mes forces pour démarrer. Ça marchait, elle commençait à avancer. Je me lançais dans ma course et parvins à sauter sur le siège passager et refermais la porte. Je poussais un long soupire et riais « ça, c’est fait ! »
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