Tout avait changer dans ma vie depuis quelque temps, et j'avais parfois un peu de mal à m'y faire mais je n'avais pas le choix n'est ce pas ? Enfin, je sais ce que vous allez me dire, on a toujours le choix Cameron. Mais je vous jure que parfois, et bien on ne dirait pas du tout. Je n'aurais jamais crie que ma vie prenne cette voix là, surtout pas après ce que j'avais véccu, la mort de Styx et de notre bébé à naitre, mes erreurs à répétition, l'impression de ne plus être moi, de faire n'importe quoi, notamment avec Sergej … Ce qui ne m'empêcher pas de succomber encore. Mais je ne ressentais aucune culpabilité, j'étais un grand garçon et je gérais très bien les choses. Un petit sanglot me réveilla. Je soupirais, jetais un oeil sur l'heure et quittais la chaleur de mon lit pour aller dans la chambre juste en face de la mienne. Heureusement, c'était une heure correcte pour me lever.Celle d'Andy. Ma joie, la seule chose vraiment importante pour moi en ce moment. Il était devenu le centre de ma vie. Dans tout ce que je faisais, je devais d'abord pensée à lui, aux conséquences que cela auraient sur lui. Bref, j'étais un papa quoi. Je n'en revenais pas. Tout c'était rapidement, dans l'urgence même, mais voilà, c'est fait. Je pénétrais dans la chambre et avançais jusqu'au lit où Andy pleurait. Je me penchais et le prenais dans mes bras. « Allez, calme toi … » Je le gardais contre moi et caressais ses cheveux en marchant dans la chambre pour le calmer. J'étais en repos aujourd'hui, je n'avais rien de prévue et c'était tant mieux ! Je quittais la chambre de Andy et allais dans la cuisine pour lui préparer son petit déjeuner et le miens par la même occasion. Je l'installais sur sa chaise haute et m'affairais.
Je n'aurais jamais cru que ma vie prenne un tel tournant mais je m'étais adapté en un temps records, je n'avais pas le choix non plus, je voulais le meilleur pour Andy. Je me préparais tout et donnais son biberon à Andy avant de m'asseoir pour boire ma tasse de café. Je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire aujourd'hui sachant que je n'avais pas vraiment envie de sortir. Je finissais mon café et rangeais ma tasse dans l'évier et attendais que Andy est finit. Il avait changer ma vie, il m'avait donné une raison de me lever le matin, de me relever de ma mauvaise passe qui s'éternisait. Il m'avait vraiment aidé ce petit bout d'homme et il n'avait même pas idée. La matinée passa rapidement, je ne faisais que m'occuper de Andrew, à jouer avec lui, à rigoler de ses pitreries. Il était tellement mignon. Je ne voyais pas le temps passer. Certain me comprendront, d'autres non mais je savais que j'avais fais le bon choix pour lui, et pour moi. En fin de matinée, on était entrain de regarder la télé et on sonna à la porte. Je fronçais les sourcils, n'attendant personne. Je prenais Andy dans mes bras. « On va voir qui sait ? » Je souris et me dirigeais vers la porte que j'ouvrais lentement, mon fils dans mes bras. Tiens, pour une surprise. « Lera ! Salut ! » Je souris et ouvrais grand la porte pour qu'elle entre. « Entre ! Je suis content de te voir, ça faisait un moment pas vrai ?! Tu va bien ? » Dis-je en souriant, en me retournant vers elle après avoir refermer la porte. Andy gigotait dans mes bras, comme à chaque fois qu'il y avait de l'animation à la maison.
Je détaillai mon reflet dans la vitrine du magasin et soupirai. J’avais les traits tirés, des poches de cernes sous les yeux qui avaient dû mal à disparaitre sous tout le fond de teint que j’avais pu appliquer. Je ne me souvenais plus quand j’avais pu avoir une nuit complète, cela remontait sans aucun doute à mon adolescente, période bien lointaine aujourd’hui. J’avais toujours été sujet à l’insomnie, chose qui n’avait fait que croître ces dernières années. Je soupirai et m’allumai une clope. Une énième depuis ce matin. Le tabac et la caféine, voilà ce à quoi que je carburais désormais, en plus d’autres substances plus ou moins illicites, afin de tenir le coup. En effet, du fait de mon travail, je parcourais le territoire états-uniens en long, en large et en travers ce qui n’était pas conseillé pour métabolisme puisqu’entre le travail à abattre, le décalage horaire et mon incapacité à fermer l’œil bien que je fusse très épuisée. Je ne pouvais décemment pas me montrer défaillante dans mes shootings et ce qui m’était demandée d’accomplir alors je tenais comme je pouvais. Pas toujours de la bonne manière jugeront certains mais quelle importance. Toujours était-il qu’il n’était plus très loin le jour où je m’écroulerais de fatigue. Encore quelques jours de ce rythme drastique et il en était fini de moi.
Je soufflai ma fumée, secouant légèrement ma tignasse indisciplinée. Il n’était lieu pour de tel songe. Ecrasant le filtre de ma cigarette contre le mur, je pénétrai dans l’immeuble. J’étais coutumière de ce lieu, après tout c’était là où vivait Cameron ainsi que son petit bout de chou que je n’avais pas revu depuis un bon moment, tout comme son père et le reste de mes amis. J’étais toujours en déplacement si bien que ma vie sociale San-franciscaine s’était considérablement réduite, je n’avais plus le temps pour personne, même pas pour moi, ce qui me déplorait au plus haut point. Enfin je passais du temps avec certains de mes amis mais cela voulait dire prendre sur mes heures de sommeil. Au fond ce rythme ne me dérangeait pas tant que ça. J’étais très occupée et j’aimais ce sentiment. La porte s’ouvrit sur Cameron et son fils, confortablement logé dans ses bras. Belle vision. Je l’avais toujours dit que mon ami ferait un très bon père.
« Bien trop longtemps, si tu veux mon avis ! »
Je poussai un léger soupir avant d’esquisser un sourire. Je me rapprochai d’Andy, mon sourire s’élargissant plus encore.
« Salut toi, comment vas-tu petit cœur ? »
Je passai mes doigts sur ses joues rondes et me sentis envahie d’un sentiment que je ne connaissais que trop bien, mais m’efforçai de la chasser. Ce n’était ni le lieu, ni le moment. Je jouai un moment avec lui. J’avais toujours adoré les enfants et sans vantardise aucune, je me savais plutôt douée avec eux.
« Il est trop mignon, bon ça, je suppose qu’on te le dit souvent ! »
Lançai-je, reportant mon attention sur le psychologue. Je me mis à l’aise, me débarrassant de mon blouson cuir avant de prendre le chemin du salon.
J'étais vraiment de voir Lera. Cela faisait si longtemps que je ne l'avais pas vue et cela me manquas de ne pas lui parler de tout et de rien, d'en savoir plus sur sa vie. Je crois qu'on pouvait dire qu'elle était un peu comme ma meilleure amie et j'avais vraiment de la chance. Elle était tellement drôle, gentille. J'avais du mal à me dire qu'elle avait été une de mes patientes tant notre relation avait évolué depuis ce temps là. Andy s'agitait dans mes bras ce qui me fit sourire. Lui aussi on dirait qu'il était content de revoir Lera. « Bien trop longtemps, si tu veux mon avis ! » Dit t-elle avant de soupirer et d'esquisser un sourire. Je souris, la laissant entrer. Elle vint de suite vers Andy et je ne pouvais pas l'en blâmer. Elle avait totalement raison, et j'aurais aimé pouvoir la voir plus mais j'étais très pris entre mes consultations, Andy et le reste. « Ouais, vraiment trop longtemps. Mais disons qu'on est des personne très occupés nous deux ! » Concluais-je en souriant. Elle alla droit sur Andrew, un magnifique sourire sur les lèvres. Ah ce petit faisait vraiment craqué toute les personnes qu'il croisait. C'était dingue cette histoire ! Un charmer né. « Salut toi, comment vas-tu petit cœur ? » Je souris et regardais Andy, gazouillait comme si il lui racontait pleins de trucs super important et trop cool. Je secouais la tête, alors que Lera caressait du bout des doigts les joues du petit. Je ris doucement en voyant Andy faire. « On dirait que monsieur à pleins de choses à te raconter ! Tu veux le prendre ? » Lui demandais-je en la regardant. Je la connaissais bien et je sais qu'elle aimait les enfants. Je la regardais, attendant qu'elle me réponde. Je voyais bien qu'elle était un peu dans ses pensées et comme à chaque fois, les déchiffrer étaient un vrai calvaire.
« Il est trop mignon, bon ça, je suppose qu’on te le dit souvent ! » Me dit t-elle en me regardant avant de mettre à l'aise et de faire comme chez elle en allant au salon s'installer sur le canapé après avoir enlever son blouson. Je ris doucement. « Oh ça oui ! Ce petit fait craquer absolument tout le monde. C'est dingue … Je te jure, tout le monde craque ! » M'exclamais-je en secouant la tête. C'était vraiment incroyable cette histoire. « Sinon comment allez-vous ? » Je la rejoignais sur le canapé, tout sourire, heureux de passer du temps avec elle. J'avais l'impression étrange d'être comme en famille avec Lera et Andy. C'était bête mais il était vrai que Lera et moi on se connaissait bien. « Et bien comme tu vois, on va très bien ! On passe une journée tranquille entre hommes, comme tout les jours tu le dira ! Et toi alors ? Tout va bien ? La vie, le travail ? » L'interrogeais-je curieux de nature. Surtout quand cela concernait les gens qui comptent.
Cela aurait sans doute semblé incongru aux yeux des autres je me comportasse comme s’il eut s’agit de ma maison mais cela était preuve d’une certaine manière que je me sentais bien ici, dans l’appartement de Cameron, ce qui n’était pas une mince affaire. Je m’assis sur le canapé, affaler serait sans doute le terme exact, fermant brièvement les yeux. J’étais épuisée et je radotai une nouvelle fois. Malheureusement le sommeil se refusait à moi et puis ce n’était ni l’endroit, ni le moment de piquer un petit somme. J’étais venue leur rendre visite autant passer du temps en leur compagnie. J’ouvris donc mes paupières.
« Moi ca va, le travail également même si je suis complètement HS entre tous les voyages et les shoots que je dois faire mais comme j’aime ça c’est moins pénible. »
Je souris. C’était vrai, j’adorais tellement mon job que toutes ces nuits blanches ne me dérangeaient en aucun cas et c’était d’autant plus nécessaire si je voulais devenir plus reconnue dans le milieu. Ce n’était pas vraiment la gloire qui m’attrayait, simplement la perspective d’avoir des contrats plus intéressants, de rencontrer des gens que j’admirais étant petite et qui m’avaient beaucoup influencée. Et puis, j’aimais tout simplement, et cela suffisait à rendre le tout supportable, même ma mégère de patronne qui finirait par me propulser plus rapidement dans la tombe. Enfin, j’avais la chance de pouvoir avoir une activité qui me plaisait réellement alors il n’y avait pas franchement lieu de se plaindre, même si, je ne serais pas contre un ou deux jours de libre par semaine. L’on ne pouvait pas tout avoir dans la vie, il fallait bien faire un choix.
« Je peux le prendre ? »
Je faisais ainsi référence aussi petit être logé dans les bras de son père. Cameron me le passa, et je le posai précautionneusement sur mes jambes, l’enserrant d’une main protectrice. Il était très beau et des plus adorables. Nul doute qu’il sera un bourreau des cœurs une fois plus âgé…attention à ce qu’il ne devînt pas un connard ayant pour passe-temps de briser les jeunes filles qui se seraient amourachées de lui. Vu, le père, je doutai qu’il empruntât une telle voie.
« Il doit être un bon moyen d’attirer les filles à toi ? »
Demandai-je d’un ton taquin à mon ami, petit sourire aux lèvres.
J'étais toujours très heureux de voir Lera, de prendre de ses nouvelles et de passer un peu de temps avec elle. C'était comme passer un moment en famille et c'était important. Elle était prise par son boulot qui la faisait aller dans d'autres pays et tout ça, mais j'étais content de voir qu'on arrivait quand même à pouvoir se voir de temps en temps car parler sur facebook, c'était pas le tout de mon humble avis. Elle avait l'air d'être crevée et j'étais d'autant plus heureux qu'elle vienne quand même passer un moment avec nous. « Moi ca va, le travail également même si je suis complètement HS entre tous les voyages et les shoots que je dois faire mais comme j’aime ça c’est moins pénible. » M'appris t-elle en souriant malgré la fatigue. Je la regardais, compréhensif. Moi aussi mon boulot me prenait pas mal de temps mais je crois qu'il est important qu'on se pose quelque fois, même pour un court moment car même si on était passionnés par ce que l'on faisait, il n'empêchait pas que c'était parfois éprouvant. Sinon on ne tiendrait pas et puis il fallait bien que je passe du temps avec mon fils, comme aujourd'hui. « Ouais. On est tout les deux des passionnés qui ne comptons pas nos heures pas vrai ? Mais il faut savoir mettre sur pause de temps en temps, sinon, ça risque de devenir mauvais ! » M'exclamais-je en riant doucement. C'était ce qu'il m'aidait à tenir, mes amis, mon fils, savoir que je pouvais compter sur les gens. Mon fils qui d'ailleurs ne faisait que gigoter dans mes bras voulant aller dans ceux de Lera, ce qui me fit rire.
« Je peux le prendre ? » Me demanda t-elle alors. Je lui souris, heureux que mon fils est dans son entourage des femmes comme Lera ou Narcy. Il les adorait d'ailleurs toutes les deux. Il avait besoin d'une présence féminine dans sa vie et il l'avait. « Bien sur ! En plus on dirait qu'il veut venir avec toi. » Lui assurais-je en souriant tout en hochant la tête. Je lui donnais Andy en faisant attention et il baragouina des choses incompréhensible pour nous autres les adultes, mais une chose était sur c'était qu'il était tout content d'aller sur Lera. Cela me faisait bizarre de voir Lera avec un bébé dans les bras mais cela lui allait plutôt bien je dois dire. Elle fera une super maman, j'en étais certain. Pas sur qu'elle y pense avant un moment mais bon. Je l'observais et je souris, presque ému par ce que j'étais entrain de regarder. Je sais, c'était débile. « Il doit être un bon moyen d’attirer les filles à toi ? » Me dit t-elle soudain sur son ton taquin qu'elle prenait parfois. Je ris venant ébouriffer les cheveux de mon petit bonhomme. « Ce petit là fait craquer tout le monde c'est vrai ! Moi je récolte juste les compliments pour lui et puis, ça serais pas très joli de profiter de lui comme ça hein … Et de toute façon, j'ai pas besoin de lui pour attirer les filles tu sais, ma classe anglaise me suffit ! » Lui rappelais-je tout à fait modestement.
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