This is it boy, this is war - what are we waiting for?
Well, some nights, I wish that this all would end

21 décembre, 21 décembre… je vous emmerde avec votre 21 décembre ! Allez donc tous vous jeter du pont, ça fera de l’air à ceux qui s’en fichent complètement. Comme si j’avais la tête d’un mec prêt à se suicider pour éviter l’apocalypse… franchement. Non, la seule chose qui me faisait peur dans cette histoire, c’était que certains cinglés allaient sans doute essayer de sauver l’humanité en se faisant sauter à la dynamite dans un lieu public. En Amérique, on était souvent prêts à tout et il n’était pas rare que j’aie plus ou moins honte des gens de mon propre pays. Enfin bref… ça, c’était pour demain. Aujourd’hui, je pouvais encore me balader en ville tranquillement sans risquer de tomber sur trop de types qui auraient perdu l’esprit. Mouais, vite dit. Je me suis quand même fais agresser par 3 témoins de Geova depuis que je suis sorti bosser ce matin… une très mauvaise idée pour eux d’aborder un mec aussi énervé que moi ces derniers jours, d’ailleurs… mais ça m’a au moins donné de bonnes raisons d’agresser quelques personnes, comme ça. Il était là le problème principal, de nos jours ; il fallait une raison valable pour mettre son poing dans la figure de quelqu’un, y’avait pas de « j’aime pas ta gueule » admissible dans cette société. Bullshit ! J’aurais mieux vécus au temps des cowboys, ouais ! Une balle entre les yeux quand quelqu’un te revient pas et c’est réglé, après tu repars avec ton cheval l’air de rien.

Comme j’avais pris congé demain en sachant que je serais incapable de travailler à cause de mon état émotionnel qui me rendait littéralement dangereux et risquait de me faire perdre mon travail si un incident se produisait, j’avais décidé d’en profiter pour sortir un peu cette nuit. Rester seul n’aiderait en rien, et puis de toute façon, j’étais au dessus de tout ça. Il fallait y croire, en tout cas. C’est certain que les hommes n’exprimaient pas leurs sentiments de la même manière que les filles, mais s’il fallait comparer, je dirais qu’on était pires qu’elles… quoi qu’il en soit, je ne savais pas du tout comment gérer ce qui se passait dans ma tête. Meilleure et plus stupide solution pour régler le problème ? Une bonne dose d’alcool, ou pourquoi pas aller jusqu’à un peu de drogue si j’en trouvais. Bon sang, mais qu’est-ce que j’étais en train de faire… je me posais bien la question, mais cela ne m’arrêta pas dans ma démarche et je ne pris même pas la peine d’aller dans un bar ou quoi que ce soit, car les consommations y étaient trop chères pour la quantité offerte.

Bref, c’était la première et « la dernière fois » que je me faisais larguer.

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Une petite demi-heure plus tard, je ne sais plus trop comment ça s’est passé mais j’avais finis par arriver dans un club apparemment, duquel je suis d’ailleurs rapidement sorti à reculons en faisant face à un mec à qui j’avais sans doute cherché des crasses. Voila, on allait enfin pouvoir se lancer dans ce que j’attendais inconsciemment depuis le début de la soirée, super ! Une baston !