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Anonymous
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Lun 17 Déc - 23:54


❝ SERGEJ SVYATOSLAV & JULIET FITZGERALD ❞
« Le sexe masculin est ce qu'il y a de plus léger au monde, une simple pensée le soulève. » - Frédéric Dard

« Non, mais ça ne va pas la tête ?! » Gueulais-je au téléphone. Je ne faisais trop peu attention aux gens présents dans le bus. Mon index poussa le bouton signalant un futur arrêt. Rapidement, ma peau rencontra la fraîcheur de fin d'après-midi et je frissonnai. Toujours au téléphone, j'arpentais les rues bondées californiennes. Ça se voyait que Noël et le nouvel an approchaient, ça se sentait à plein nez. On pouvait croiser un père Noël à chaque coin de rue. Des pères Noël, un peu vicieux (comme celui qui venait de me frôler les fesses avec sa main gantée). Je n'avais rien contre cette fête religieuse et je trouvais la ville plutôt jolie avec toutes ces guirlandes et autres fantaisies. Sinon, on pouvait aussi trouver des gourous à chaque coin de rue. Attention la fin du monde approche, bouhouhouh. Je n'y croyais absolument pas.

Mon interlocutrice monopolisait la conversation, et parlait dans le vent.

« C'est bon, je peux en placer une ? ... Il est hors de question que... Non mais, écoutez-moi. Mon argent, c'est mon argent. Et je travaille dur pour en gagner. Vous ne vous vous trouvez pas assez riche, c'est ça ? Mon père ne vous offre pas assez de diamants et autres pierres précieuses ? Et bien, j'en ai vraiment mais vraiment rien à foutre. Je ne vous dois rien et... Oui et bien je parle comme je veux. Je ne suis plus une adolescente, je parle comme je veux putain. »

J'étais furieuse, tellement furieuse que je ne savais même pas où j'allais... Mais sûrement pas chez moi.

« N... Non. PARDON ? » Je me figeai en plein milieu de l'allée, gênant plusieurs passants. C'est le coup d'épaule d'un abruti qui me fit réagir. « Vous plaisantez j'espère ? Je... » Mon regard suivit le type qui m'avait poussé. Il retrouva une bande de potes de l'autre côté de la rue, dans une petite ruelle. Je reconnus immédiatement le dos de Sergej. En même temps, je l'avais vu sous toutes les coutures, j'aurais pu le reconnaître dans une foule. Je penchai mon corps sur le côté et vis mon ami - enfin, je ne savais même pas si c'était un ami - se prendre une droite en pleine figure. Oh merde. Ma belle-mère m'appelait à travers le combiné. « Vous me balancez à la police, ça va mal finir pour vous. » Je raccrochai derechef et partis vers la baston. Je n'étais pas une justicière, je n'avais pas plus de force que le blond mais... Par sympathie, je voulais donner un coup de main à Sergej. J'étais agile, souple et bonne lanceuse de couteaux (merci le cirque). Par chance, je portais des petits bottines et non des escarpins de trente centimètres de haut. Par malchance, je portais une jupe qui aimait bien se soulevait à cause du vent.

Je ne savais pas qui avait commencé la bagarre, quel était le but, rien du tout mais voir Sergej dans une situation qui me semblait délicate ne me plaisait guère. Comprenez-moi, qui aime s'envoyer en l'air avec un garçon blessé, couvert de bleus ? Sûrement pas moi, parce que je suis une diva ->. Non, je plaisante, la phrase était pour la rime. Bref, tenant bien mon sac sur mon épaule, je sautais sur le dos d'un type, qui surprit s'affola. Hé hé, attaquez par derrière c'est super. Je lui tirais les cheveux et eut la bonne idée de me servir de mes dents pour le mordre au cou. Il poussa une plainte. Je ne sais pas trop comment, il réussit à me faire perdre mon équilibre et je partis vers l'arrière. J'eus juste le temps de poser mes mains sur le sol, pour ne pas me retrouver complétement à terre. Je me dépêchai de sortir mon canif de mon sac à main, et manque de chance le type que j'avais emmerdé était déjà de retour. Reflex, de femme se sentant en danger, j'envoyais mon pied dans ses bijoux de famille. Jules 1 - le type 0. Je lançai un rapide regard vers Sergej qui était en train de se battre avec les deux autres mecs. Tout d'un coup, je me retrouvai au sol après m'être pris un coup au visage. Position de soumise, j'étais vraiment mal par terre. Ma tête me sonnait un peu, et je compris que je saignais du nez en sentant le liquide chaud couler. Putain quel connard. Jules 1 - le type 1. J'étais coincée. Littéralement. Un volant de ma jupe était bloquée dans une bouche d’égout, alors que le saligaud revenait de plus belle vers moi avec son sourire carnassier. C'est bon, j'allais me faire violer. J'eus juste le temps de rattraper mon petit couteau de mon sac quand il me souleva légèrement par ma chevelure brune. J'élançai alors mon corps vers l'avant grâce à la hargne que j'avais et la colère dans laquelle ma belle-mère m'avait mise. Mon canif vint alors se planter dans le pied du type à ma plus grande joie.

J'étais venue aider Sergej. Au final, j'étais ridicule.
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Anonymous
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Jeu 20 Déc - 12:24

Main enfoncé dans les poches, j’arpente les rues. Putain, ce que toutes ces décorations, tout ce rouge, tous ces vieux alcooliques pour la plupart déguisés en soi-disant père noël me donnaient la gerbe. La moitié en profitaient pour tripoter les enfants, ça m’étonnerait pas qu’il y en ait qui, durant leur pause, en profitaient pour aller aux chiottes se branler en pensant à ces petites créatures qu’ils ont portés sur leur genoux. Et l’autre moitié était simplement là pour plumer des parents trop cons et des enfants tout aussi cons que leurs parents en plus d’être capricieux. J’ai jamais compris cet engouement pour cette fête et puis même, admettons que ce soit dans un premier temps pour célébrer un mec qui a peut-être jamais existé, ou si c’est le cas, n’en a franchement rien à foutre de notre gueule mais ça perdu tout de sa valeur première, si on peut l’appeler ainsi. Les gens en profitent aujourd’hui pour se faire des couilles et des ovaires en or. Tout est bon pour faire du fric. Et la stupidité humaine est le principal moyen de rendement. Je me demande bien pourquoi je suis sorti. Je soupire. L’ennui peut faire accomplir de ces trucs. Je sors mon paquet de clope et m’en allume une. La première bouffée est une délivrance. Qu’on se méprenne pas, je suis pas accro et peux arrêter quand je veux mais j’aime la sensation du tabac dans mon organisme. C’est chaud. C’est nocif. C’est destructeur. Et puisque, bien sûr, mes organes veulent le combattre, ça donne anime mon intérieur. Soudain, je sens de la présence à mes côtés. Un mec agrippe mon bras gauche et l’autre, le droit. Je bronche pas et les suis où ils veulent m’emmener. Cette journée s’achève sur des notes plus joyeuses finalement. On traverse la route et va dans une petite ruelle en face, où on est sur qu’on sera pas déranger, à l’abri des regards de certains et les autres auront de toute façon pas les couilles de s’interposer, c’est noël. On est censé aimer son prochain c’est donc avec amour qu’ils porteront leurs yeux ailleurs.

« Alors, on fait moins son malin ? »

Lance une voix derrière moi, moqueuse. Je dis rien et attends qu’ils aient fini leur discours inutiles de méchants de films, qu’on puisse enfin passer aux choses sérieuses. Un coup part, sur ma mâchoire. Putain, c’est bon. Masochiste ? C’est possible, je m’en fiche à vrai dire, j’ai pas pour habitude d’enfermer les gens dans une étiquette, qu’on en pense ce qu’on veut. Je souris. Un autre, dans l’estomac. Je me plie sous le coup de la douleur. Je fais aucun geste dans leur direction pour rendre les coups. Je teste leur force. La suite crie mon esprit avide sensations fortes. Elle ne tarde pas arriver. Et je souris toujours, malgré le sang qui déborde de ma bouche. Ils sont pas mal, ça devrait fait l’affaire. Alors que je m’apprête à répliquer, moi aussi, surgit une tête brune que je ne connais que trop bien qui s’attaque aux chefs de la bande. Merde. Qu’est-ce qu’elle fout ici bordel de merde ! Je remets les questions à plus tard et m’occupe des deux mecs à mes côtés. Les coups de poing fusent, ils avaient apparemment cru que je prenais mon statut de videur comme gage de ma supériorité, sans force aucune. Ah, la bêtise humaine. On se renseigne d’abord sur les gens avant de s’en prendre à eux. Mes frappes les atteignent aux endroits stratégiques, les rendant incapables de riposter avec plus de vigueur. Un rapide coup d’œil à Jules me pousse à mettre plus rapidement mes agresseurs hors d’état de nuire, ceci fait, je m’en vais dans sa direction. Je prends le chef de la bande de bras cassés et le plaque brutalement contre le mur, un sourire méphistophélique aux lèvres.

« J’vous laisse repartir en plutôt bonne santé mais si j’vous recroise, j’tassure que je serais nettement moins conciliant. T’as plutôt intérêt à pas recroiser ma route. »

Je le lâche. Il a plutôt intérêt à suivre mon conseil car je donne pas cher de leur peau. Il ramasse ses potes et se trainent tant bien que mal hors du ring improvisé. J’enlève mon t-shirt recouvert du sang dont la moitié ne m’appartenait pas et essuie mes balafres.

« On t’a pas appris à pas te mêler des histoires des autres ? »

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Anonymous
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Sam 12 Jan - 17:53

Je me trouvais trop bonne.

Pas dans le sens sexuel, hein. Bonne, le contraire de mauvaise. Jamais je ne dirais que je suis bonne sexuellement parlant. Je n'avais pas l'habitude d'avoir des amis à cause de mon caractère de louve solitaire, donc je n'avais pas non plus l'habitude de donner un coup de main. Je ne voulais pas mal faire, ce n'était pas dans mon attention. J'avais seulement vu Sergej entre de mauvaises mains et j'ai... Simplement voulus l'aider.

Par terre, assise sur les fesses, j'avais sursauté quand le blond était venu vers moi pour littéralement écraser le type qui m'avait blessé, contre le mur. Il en avait dans les bras, dis donc. Je ne bougeais pas à côté d'eux et remarquai le sourire de Sergej, assez glaçant. Il termina par le virer vite fait bien fait d'ici. Un à un, les types partent, nous laissant seuls, Sergej et moi. Bon, finalement il m'avait un peu aidé en s'occupant de l'homme qui s'en était pris à moi.

« On t’a pas appris à pas te mêler des histoires des autres ? » Je levai les yeux vers lui. Il venait juste d'enlever son tee-shirt et je n'essayais de pas trop regarder son torse finement musclé. Je finis par me lever et fouillai dans mon sac à main pour trouver un mouchoir. Je pus essuyer mon nez saignant. « On t’a pas appris à être aimable des fois ? » Lâchais-je en m'appuyant contre le mur. Qu'est-ce qu'il m'énervait parfois avec son caractère de cochon. Mon nez s'était arrêté de couler, ce n'était pas trop tôt. Je tapais sur ma jupe avec mes mains pour la défroisser et enlever la poussière. Je me remis ensuite mes cheveux en place. Oui, j'étais complétement une fille. Après mes quelques minutes de beauté, j'attrapai une cigarette dans mon sac et l'allumai avec mon briquet vert pomme. J'appuyais un de mes talons contre le mur. J'observai en silence Sergej avant de lui dire: « Je voulais juste te filer un coup de main. Il n'y a rien de mal là-dedans, merde ! » Il avait réussi à m'énerver ce con. Je tirai sur ma clope puis soufflais de la fumée en direction du ciel.

(hs: c'est tellement nul ._. pardon.)
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Anonymous
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Sam 23 Fév - 20:34

Je continue de nettoyer le sang dont je suis recouvert. Bon, je peux d’ores et déjà dire Adieu à ce T-shirt. Un énième…à bien y songer, il m’en reste plus beaucoup. Bientôt faudra que je me promène à moitié à poil dans les rues, comme d’habitude cela dit. Personnellement ça me dérange pas mais je risque de me faire coffrer pour exhibitionnisme ou un truc du genre, quoique ça aussi, ça me dérange pas des masses. Je finis toujours par m’en sortir. Putain, qu’est-ce qu’elles sont stupides ces lois. On peut même plus se mettre à l’aise. Si j’ai envie de déambuler dans les rues, complètement nu, où est le problème des autorités ? Les hommes des cavernes faisaient de même, ça dérangeait personne. Ah, la supposée civilisation qui prive en réalité l’humanité de bien de liberté.

Je prends même pas la peine de répondre à Jules, à quoi bon ? Remarque sarcastique chaleureusement accueillie par un silence indifférent. J’aime pas qu’on se mêle de mes affaires et qu’on m’empêche de prendre mon pied. C’est un peu comme si, je suis sur le point de m’envoyer en l’air et que mon partenaire change tout à coup d’avis. La frustration qui résulte d’une telle situation peut me mettre dans des états pas possibles. J’ai horreur qu’on m’empêche de faire ce dont j’ai envie en général et la brune vient de pénétrer sur un sentier battu. Elle a de la chance d’être une nana sinon ça aurait été sur elle que j’aurais fini par me défouler. Bon ce qui est sûr, c’est que ce soir, je vais aller provoquer le premier mec qui me semblera fort.

« Parce que j’avais l’air d’avoir besoin d’aide ? »

Ton mauvais et méprisant. C’est vraiment vexant –enfin autant que je peux l’être, donc pas beaucoup- de croire que j’aurais pas pu foutre ce groupe de bras cassés au tapis tout seul. Le nombre aurait pas joué en leur faveur puisqu’ils avaient que leur gueule comme attaque et frappait comme des tapettes, bref, pas de quoi faire un bon combat comme je les aime. Je balance mon sweet-shirt par-dessus mon épaule, nonchalant. Une douche s’impose.

« On s’tire »

Je lance simplement, on a plus rien à foutre ici et vu le grabuge, je serais pas étonné que quelqu’un ait appelé les flics et j’ai pas vraiment envie de subir un interrogatoire aujourd’hui, surtout que mes débordements étaient pas inconnus, ce qui voulait dire de longues heures à garde-à-vue que j’aurais pu occuper autrement, que je rattraperais jamais aussi.

« Ah ouais, t’es p’têtre forte, t’sais p’têtre te battre mais oublies pas que t’es une fille, fonce pas tête baissé dans des trucs pareils sans savoir sur quoi tu peux tomber »

Je hausse nonchalamment les épaules et me mets en route. Je sais qu’en combat singulier, elle peut s’en sortir, mais pas avec ces gars qui se montreraient sûrement pas réglo dans leur façon de faire. Après je suis pas son père et c’est pas mon genre de donner de tels conseils –si on peut le nommer ainsi. Cela dit elle peut faire une bonne combattante avec l'entraînement adéquat.
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Anonymous
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Mer 27 Fév - 11:56


« Parce que j’avais l’air d’avoir besoin d’aide ? » Je fumais à l'intérieur. Qu'est-ce qu'il m'agaçait à prendre cet air méprisant et froid de je-fais-mon-rebel. Au moins, je venais de comprendre que j'avais fait une erreur en débarquant ici à l'improviste pour lui donner un coup de main. Sergej n'avait aucunement besoin d'aide. Pire, il aimait se battre. Je le toisai du regard de haut en bas, quel étrange spécimen. Prenait-il son pied quand il se battait ? Je trouvais ça malsain et tordu comme idée.

Posant une main sur ma hanche, je fumais ma cigarette en l'observant. Il voulait qu'on se tire d'ici. Il n'avait peut-être pas tord sur ce coup-là. Mieux valait se tirer d'ici avant que d'autres branleurs se ramènent pour taper Sergej ou la police par exemple. Je passais une main sur mes fesses et baissai un peu ma jupe qui était fendu. Elle finira à la poubelle en rentrant à la maison.

« Ah ouais, t’es p’têtre forte, t’sais p’têtre te battre mais oublies pas que t’es une fille, fonce pas tête baissé dans des trucs pareils sans savoir sur quoi tu peux tomber » Je l'observais sans rien dire avant de reprendre ma marche à ses côtés. Cette phrase avait eu le don d'apaiser la rage qu'il avait réveillé en moi. Je sentis une once d'inquiétude dans sa voix. Serait-il inquiet pour moi ? Sergej inquiet pour quelqu'un était-ce possible ? J'esquissai un petit sourire en coin, avant de tirer une dernière latte sur ma cigarette que je terminai par laisser tomber et écraser sur le sol avec ma chaussure. « On dirait que tu t'inquiètes, c'est mignon. »

Vu les rues que nous prenions, je pense que nous nous dirigions à son appartement. Je le suivais parce que je n'avais sans doute rien à faire chez moi ce soir-là. Autant s'emmerder à deux. Je n'étais même pas sûre qu'il veuille bien de moi mais je m'en fichais un peu. Il devait me prendre pour un chien qui le suivait. Qui le suivait jusqu'à son appartement. Nous arrivions d'ailleurs à son immeuble, toujours dans un silence de morts. Ça va être avec Sergej ne me dépaysait pas trop de la morgue. Nous rentrâmes dans son petit appartement habituellement bordélique -là il faut dire qu'il était plutôt rangé. Je fermai la porte d'entrée étant la dernière à rentrer, et me déchaussai. Je ne fis pas que ça. Je retirai mon manteau, fis glisser mon leggins le long de mes jambes puis ma jupe et retirai mon haut. C'est en sous-vêtements sexy que je m'approchai du grand blond. Je l'attrapai par le poignet et le fis aller contre un mur pour venir l'embrasser sur les lèvres.

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