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 A trip in the past | Narcissa
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
Lera-Ann Litwinski-Vilte
i'm a motherfucking admin
AVATAR : Rosie.
✱ ÂGE : 35
✱ QUARTIER : Richmond.
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Ven 17 Aoû - 16:30


Let's go back to where everything started.
Ft. Narcissa & Lera
J’inspectai rapidement mes bagages pour être certaine que rien ne manquait à la liste. Parfait. Je pouvais donc me mettre en route. Il avait été décidé que j’irais en week-end à Nashville en compagnie de Ivy. J’étais plus que ravie de ce voyage, cela me permettrait de m’éloigner de San-Francisco après tous les malheurs auxquels j’ai du faire face ces derniers temps. Je me demandais comment je tenais debout. Question stupide, cela faisait bien longtemps que je m’étais écroulée mais j’étais bien trop lâche pour essayer de me relever de nouveau. En effet, il m’était désormais impossible de tomber plus bas que je ne l’étais déjà. J’avais peur que si j’arrivais un peu à me remonter la pente qu’un nouvel événement imprévu me propulse encore au sol. Je ne l’aurais pas supporté et j’avais eu raison de ne rien faire. Abby mon ex-petite amie que j’avais entrainée dans ma chute plantait désormais les pissenlits par racine, à cause de moi et à ma place qui est plus est. Cette idée m’était insupportable, j’avais joué avec elle comme un enfant le fait avec une poupée, l’avais impunément réduit en miettes. Je ne me le pardonnerais jamais. Et quelques jours plus tard, Aeterna allait brutalement la rejoindre. C’était trop pour une seule personne, étant donné que je me sentais le devoir de m’occuper de mes amis qui allaient mal. Il fallait que je m’aère l’esprit et cette expédition dans le passé tombait à poing nommé. J’étais heureuse de la faire avec Ivy, seule personne pouvant comprendre ce que Nashville représentait pour moi. J’y avais tout perdu et tout gagné à la fois, du moins le croyais-je lorsque je quittais la ville en compagnie de Gareth, espérant que c’était pour une vie meilleure. Malgré tout ce qu’il m’avait fait, cela avait été parfait, il était là et c’était tout ce qui importait. Je secouai légèrement la tête pour chasses ces pensées de mon esprit, empoignant mon sac, je sortis de l’appartement en prenant soin de refermer derrière moi. Je montai dans ma voiture et conduisis jusqu’à la maison de mon amie où je la laisserais et nous prendrons la sienne. Bien que j’étais plus que ravie de retourner là-bas, j’appréhendais néanmoins tous les souvenirs autant agréables que désagréables qui afflueraient. Etais-je vraiment prête pour cela ? Etais-je prête à faire face tous ces fantômes du passé ? Faire face à mes regrets, mes erreurs, mes rêves brisés ? Je n’en étais pas sûre et puis je ne pouvais plus me décommander maintenant. Qu’importe, j’improviserais au moment venu. En outre, c’était le moment idéal pour Ivy et de nous retrouver, après nous ne nous étions pas vu pendant un bon nombre d’années, et même si nous amitié était restée intacte, nous en ignorions pas mal l’une sur l’autre. Du moins, sur ce qui avait bien pu se passer entre temps. J’étais curieuse de savoir ce qu’avait été sa vie depuis que nous nous étions séparées. Arrivée chez elle et trouvant le portail grandement ouvert, j’allais me garer à l’intérieur puis me dirigeai vers sa voiture où elle m’attendait. « Prête ?! » criai-je avant de me jeter dans ses bras accueillants. J’étais contente et pour la première fois depuis un moment, je souriais sincèrement.
© Belzébuth
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Anonymous
Invité
Invité
Jeu 30 Aoû - 17:54


two bitches in Nashville.
Lera & Narcy.


On avait sur un coup de tête, décidé toutes les deux d’aller à Nashville. L’endroit que j’ai visité en premier en arrivant aux États-Unis , ce lieu représentait notre chute, à ma mère et à moi-même. Nous avions quitté Paris, parce que nous n’avions plus d’argent, on était fauchées, il fallait donc qu’on aille se réfugier chez mes grands-parents. Je suis tout de même contente d’être passée par là, je pense que sans cela, je n’aurais jamais pu faire la rencontre de Lera. Même si je dois vous l’avouer, je ne suis pas du tout fière de ce que j’étais à cette époque. D’ailleurs peu de personnes connaissent cet épisode là de ma vie. En fait à San Francisco, il n’y a que Lera qui le sait, et c’est bien mieux ainsi. J’avais tout préparé, tout mis en place. Je ne m’étais pas vraiment rendu compte de tous les efforts que cela impliquait de faire un long voyage comme celui-ci. J’avais longuement hésité avant de savoir ce que j’allais emmener avec moi, de plus j’appréhendais ma venue à Nashville. Revoir tous mes ou plutôt nos anciens amis, qui doivent sûrement se souvenir de toutes les idioties que j’ai commise quand j’étais au foyer. Je n’en faisais pas parti, en fait c’était ma mère qui y travaillait comme femme de ménage pour gagner un peu d’argent. Et oui, on était très pauvres. Je crois qu’y revenir, me permettra de voir à quel point tout a changé, à quel point notre situation financière s’est améliorée. J’irai donc en gagnante, et non pas en perdante. Même si j’ai usé de moyens peu scrupuleux pour arriver à mes fins, je n’ai absolument aucun regret. La chance y était aussi pour quelque chose après tout. Ma mère et moi, nous ne pouvions nous permettre de rester éternellement à Nashville, c’est bien sûr une jolie ville, mais on avait beaucoup trop d’ambitions, elle ne convenait pas. Même si je n’aime pas du tout mon nouveau beau-père, parce que oui des pères j’en ai beaucoup. Il y’a l’ex mari de ma mère, que j’ai connu depuis ma naissance, il y’a mon père biologique dont l’identité est toujours restée secrète, mais que je finirai bien par connaître, et il y’a ce beau-père. Vieux, pervers, malsain, que j’ai connu à l’âge de quinze ans à peu près, mais grâce à qui j’ai pu venir à San Francisco, et mener une vie de fille riche, pourrie gâtée. Le fait qu’on me voit de cette façon, ne me gênait pas du tout. On peut dire que je suis égoïste, narcissique, capricieuse et autres adjectifs typiquement destinées aux petites filles trop gâtée, ne me fait rien du tout. Au contraire, j’aime qu’on se fasse de telles idées sur moi. Parce que je sais qu’au fond, ce n’est pas du tout vraie, je suis passée par tellement de choses, que je ne sais plus vraiment quel adjectif saurait me décrire correctement. Je suis au dessus de tout cela de toute façon. Je venais de passer un petit coup de fil rapide à mon manager, il faut qu’on soit toujours en contact, parce que c’est après tout lui s’occupe de mes rendez-vous, et de mon travail en général. Il me tient donc au courant des nouveautés, et il faut qu’il sache tout de mes activités. Je n’ai pas vraiment été franche, j’ai juste dis que ma l-mère était malade et qu’il fallait absolument que j’aille lui rendre visite. Parce que je savais pertinemment que si je disais la vérité, il ne m’aurait jamais laissé. Il prépare toujours de shootings ou autre, pour que je sois tout le temps occupée. Mais j’avais besoin de me reposer, je le mérite bien non ? J’ai beaucoup travaillé, trop d’interviews, j’ai assisté à plusieurs événements où j’ai dû faire quelques speechs, alors j’étais fatiguée, et j’avais besoin de me ressourcer. Etre avec Lera, allait me reposer d’une certaine manière, parce qu’il faut dire que quand on se réunit, on est pas vraiment le genre d’amies qui se contentent d’aller regarder la télé et de papoter tranquillement. On fait plutôt des choses assez folles. Avec elle, je ne suis pas du tout cette présentatrice narcissique qui fait sa diva et qui reste tranquille dans son coin. Je ne suis plutôt une vraie petite garce, qui se fout du monde et qui veut juste s’amuser. Elle me change, ou je deviens juste moi-même. Je descendis donc les quelques marches qui séparaient la porte d’entrée de la maison au lieu où était garée ma voiture. Mon chauffeur s’est occupé de mettre ma bagages dans le coffre. Je le remerciais, il semblait assez étonné par ma réaction, c’est vrai que dire merci à mes employés, ne faisait pas partie de mes habitudes, mais j’étais de très bonne humeur, je lui annonçais qu’il avait droit à quelques jours de congé jusqu’à ce que je lui fasse signe de revenir, il semblait heureux et j’étais heureuse aussi, mon dieu je ne me reconnaissais plus. Mon amie ne tarda pas à arriver, et je l’accueillais à bras ouverts. Elle semblait joyeuse tout comme je l’étais. « Plus que prête bitch ! Monte, on y va. » J’attendais donc qu’elle monte à côté, pour démarrer. « GOODBYEEE SAN FRANCISCO !!! » J’allumais la radio, il n’y avait rien d’intéressant, alors j’ai tout de suite mis un CD de country qu’on avait l’habitude d’écouter juste pour délirer.



© Belzébuth
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
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Sam 15 Sep - 21:35


Let's go back to where everything started.
Ft. Narcissa & Lera
A peine fûmes-nous dans l’automobile que la blonde démarra, en profitant au passage pour mettre un CD country qui me ramena malgré moi une dizaine d’années en arrière. Quel chiffre impressionnant, pourtant j’avais le sentiment que rien n’avait changé. Notre amitié était toujours identique et j’en étais heureuse, comme quoi une amitié forte et sincère pouvait résister au temps. J’ouvris la fenêtre et passai ma tête pour me prendre le vent en plein visage. Liberté. Je me sentais libre, comme si j’avais été enchaînée durant une éternité. Ce n’était franchement pas désagréable. Je ne tardai d’ailleurs pas à exprimer ce bien-être nouveau par un énorme cri. Je voulais que tout le monde l’entende. Que tout le monde le sache puis j’éclatai de rire. Sans raison particulière. J’étais…heureuse. Pour le moment. Je m’interdisais toutes pensées noires. Ce n’était pas le but. Je me retournai vers ma blonde, sourire aux lèvres.

« J’arrive pas à croire que t’as encore ce CD, ca fait un bail ! »

Dire que j’étais heureuse de voir Narcissa, de passer du temps en sa compagnie ne serait qu’un doux euphémisme. Je me rendais compte à quel point elle m’avait manqué durant toutes ces années. Elle avait été ma toute première amie après tout. La première personne en qui j’ai eu confiance et à l’époque ce n’était pas une mince affaire. C’était d’ailleurs pour cette raison que les psychologues censés s’occuper de mon cas ne tiraient rien de moi. En effet il fallait que se tisse entre nous une relation de confiance, chose qui n’arrivait jamais donc leur travail était forcément voué à l’échec. J’étais plutôt contente de mon effet. A force ils ont fini par laisser tomber, ils avaient vite compris qu’il était impossible de m’imposer quoique ce soit donc si j’avais décidé de me la jouer muette durant une séance, il en serait ainsi et ils ne pouvaient rien y faire. C’était plaisant de sentir un tel pouvoir de domination sur les gens et j’avoue en avoir joué plus que de mesure. Ah le pouvoir, une fois que l’on y a goûté, on ne peut s’en passer. Une véritable drogue et j’en ai abusé, par moments mais j’étais en colère contre tout et tout le monde. Je n’aspirais qu’à la tranquillité d’esprit, que l’on me foute la paix, je n’en demandais pas plus mais ils ne pouvaient se le permettre après tout j’avais découvert le corps inanimé de ma mère et c’était traumatisant pour un enfant aussi jeune. Conneries. Le plus traumatisant dans tout cela c’était tout le remue-ménage que les psychologues faisaient autour aggravant encore plus les choses. Tout ce que j’avais besoin à cette époque c’était de faire mon deuil, mais cela aussi m’était refusé alors je me vengeais comme je pouvais.

« Oh tiens, notre chanson ! »

Je frappai dans les mains en criant. Je me mis à bouger la tête au même rythme que la musique. Un tel comportement aurait sans doute surpris la plupart des gens qui avaient coutume de me côtoyer, peu me connaissait un tel côté et c’était tout aussi mieux ainsi. Je faisais d’ailleurs en sorte que cela le reste. Il était plus simple qu’ils prirent pour une salope au cœur froid, la reine des glaces, une poupée de cire ou que sais-je encore. C’était rassurant. Je trouvais plus simple d’être détestée que d’être aimée, la déception n’existait pas dans le premier cas et la souffrance qui en résultait non plus. Et puis, je n’avais jamais eu peur d’être haïe, l’ayant été très souvent. On pouvait même y trouver un certain plaisir à l’être, masochiste ou non. Je reportai mon attention sur mon amie, concentrée sur la route et m’interrogeais sur ce qu’avait pu être sa vie durant ces dix années, sur ce par quoi elle était passée pour en arriver là où elle en était désormais, ce qu’elle avait dû affronter. Ne pouvant résister plus longtemps, j’entrepris de l’interroger.

« Hey, Ivy Bitch, raconte-moi, qu’est-ce que j’ai raté durant ces dix années ? »

© Belzébuth
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