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Anonymous
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Jeu 28 Juin - 21:04

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July, 06th, 2012 at 10.00 pm

I feel it deep within, It's just beneath the skin, I must confess that I feel like a monster !

J’étais assise, les mains espacées e train de regarder au sol, les jambes tremblotantes. Les gens défilaient dans l’hôpital et aujourd’hui, on allait me changer mon plâtre. Je ne savais pas pourquoi mais je suis venue. Et en plus, avec la crise que j’ai faite dernièrement j’étais obligée d’aller voir un psy. Hormis le fait que j’étais en froid avec mon frère, j’allais bien. Mon boulot, bah, je suis en vacances ; mon copain, tout baigne il est parfait ; mes amis, c’est cool. Bref, y’a que au niveau famille que ça merde. Ma mère est au plus mal, mon père, osef, et mon frère, bah heu. Bref, je me levais quand on m’appelait avant de me laisser faire tandis qu’on me mettait un truc un peu plus pratique. « Encore une semaine et votre bras sera libre. » Chouette et je pourrais te refaire le sourire à la Joker. Je sortis de la pièce avant de m’arrêter devant le bureau de William. C’est bizarre. Très bizarre. Mais je n’en dirai pas plus. Depuis quelques jours, on m’appelait sans cesse en pleine nuit sans me parler, je recevais des feuilles blanches, je savais ce que cela signifiait et je m’attendais à ce qu’il me tombe dessus à tout instant. Sortant de l’hôpital, je m’autorisais un détour vers chez William. Il pleuvait à grosse gouttes et je fus rapidement trempée comme une serpillère. Je restai un moment en bas de sa fenêtre, la capuche sur la tête, les mains dans les poches de mon sweat, jusqu’à ce que le soleil se couche pour finalement me résigner. Je repris ma route quand…

Je fus projetée contre le mur, la tête collée contre le ciment avant de rugir comme une lionne pour me débattre. « Alors salope, tu te souviens de moi ? » Tim. Je me retins de lancer une réplique sarcastique et essayais de me dégager. On pourrait se dire pauvre petite chose fébrile mais non, je jouais. « Tu vas crever ce soir. » Non, tu vas crever. Ce n’est que quand il sortit un immense couteau que je compris qu’il était sérieux. Oups. Je sentis la lame faire sauter mes vêtements et là, je me décidai d’agir. Je lui mis un coup de pied dans le tibia mais le couteau m’entama la chair. Alors, je virevoltais tandis qu’il me chargeait comme un taureau. Raaah, je me cognais violemment la tête avant d’atterrir par terre. Surement par instinct de survie, je mis la main dans ma poche, rien. Dans mon sac pour trouver ma bombe lacrymo mais j’en sortis mon flingue. Par habitude, je levais la sécurité et tirai. Le bruit de la détonation m’abasourdit un moment et je partis en arrière suite au recul. Par terre et sonnée, je vis Tim s’effondrer au sol. Toute personne saine d’esprit aurait pensé « Oh non, qu’ai-je fait ? » Mais je me relevais, étourdie et blessée, la main sur la déchirure au poitrail avant de tituber vers lui pour lui arracher son couteau des mains et me mettre un califourchon sur lui, prête à lui lacérer le cœur et le peu de dignité qu’il lui restait. « Une dernière volonté ? » Je n’avais pas vu que quelqu’un m’observait. Je relevai alors la tête avant de croiser le regard brillant de mon nouvel interlocuteur avant de me figer sur place. « Pour ma défense, il a essayé de me violer, lançai-je d’une voix monocorde, bonsoir William. Comment vas-tu ? »
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William H. Weinmeister
William H. Weinmeister
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AVATAR : Theo Hutchcraft
✱ QUARTIER : Richmond District
✱ COLOCATAIRES : Personne.
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Jeu 28 Juin - 22:13

Vendredi six juillet. Une semaine que je ne parlais plus à ma sœur, une semaine que Ruslana était laissée à elle-même avec ses souvenirs sanguinolents, une semaine que j’avais eu le temps de reprendre mes bonnes vieilles habitudes. Ah, ce qu’elles m’avaient manqué… ça avait commencé par un passage dans mes boutiques préférées pour refaire ma garde-robe et remplir ma droguerie à domicile, puis par des petits tours par les restaurants. J’avais même écarté ma mère du tableau pour l’instant… il fallait que je réfléchisse encore un peu à ce que j’allais faire au sujet de cette affaire. Aussi triste que cela pouvait paraître, il n’y avait rien de plus facile pour moi que de me concentrer que sur mes propres besoins et envies immédiates, le tout sans penser à si oui ou non mon entourage s’inquiétait pour moi ou s’il était triste que je me sois éloigné. Je n’avais pas de sentiments. Pas à proprement parler. Alors c’était facile… facile d’oublier, facile de mettre de côté… facile de « tout ». Oui… tout, absolument tout était possible avec cette mentalité que j’avais. Sauf de m’attacher.

Après une longue journée passée à enchaîner les patients, je rentrais chez moi et garais mon véhicule avant de monter à l’appartement pour me préparer au week-end qui s’annonçait très « productif ». J’avais prévu une chasse à l’homme en série jusqu’à dimanche, et j’avais bien hâte de commencer dès ce soir avec mon premier client. Une fois douché et changé, je préparais la dose de calmant pour endormir la victime avec un vague sourire sur le visage. « Tout va bien William, tout va bien, tout redevient comme avant ». J’aimais cette vie… je n’en voulais pas d’autre. C’était ce que j’étais voué à faire jusqu’à la fin et j’acceptais a bras ouverts mon futur.

Une fois tout le matériel prêt, je le mis dans un sac et sortis de chez moi pour aller chercher ma voiture. Mais ce soir ne serait pas comme les autres soirs, parce que ce soir…

Un coup de feu retentit à l’extérieur de l’immeuble, attirant immédiatement mon attention. Je me précipitais alors dehors pour voir ce qui se passait et plantais sur mes deux pieds devant le spectacle qui s’offrit à moi. « Une dernière volonté ? »

Je penchais légèrement la tête sur le côté, mes yeux faisant des allers-retours entre Katniss que je n’avais pas vue depuis ma rupture avec Ruslana et la personne en-dessous d’elle. Qu’est-ce qu’elle faisait ? Et à qui ? Je me suis approché jusqu’à me retrouver derrière la jeune femme afin de pouvoir dévisager l’inconnu. C’était Le Chorégraphe. Celui dont je voulais débarrasser ma sœur définitivement mais que je ne pouvais pas toucher car il était à l’hôpital jusqu’à présent…

Cette situation était vraiment très étrange. En une sorte de claquement de doigts, l’éloignement que je ressentais vis-à-vis de ma cadette depuis une semaine venait de s’évanouir pour laisser place à un intérêt nouveau. Je soutins son regard, puis posais mon sac et m’accroupis. Essayé de la violer…. Essayé.de.la.violer. Une lueur menaçante traversa mon regard, et je me tournais vers la rouquine.

« Je vais bien… et toi ? »

Je lançais un coup d’œil derrière moi avec une légère inquiétude. Nous étions dans une zone résidentielle, ici… il y avait des voisins.

« Katniss… lâche cette arme. Tu vas avoir des problèmes en plus si quelqu’un te voit faire… »

Je posais doucement une main sur la sienne et ouvris mon sac de l’autre pour attraper ma seringue.

« …quel est ton désir le plus fort en ce moment? »
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Anonymous
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Ven 29 Juin - 0:44

Je ne suis pas pour le meurtre individuel. Je suis plus pour faire des soldes. 3 pour le prix d’1 ou quelque chose dans le genre. Je n’ai jamais tué quelqu’un même si parfois mes pulsions sont plus fortes que tout, comme la fois où j’ai lancé ma ‘mère’ par la fenêtre. Peu de personnes le savent et je tiens à ce que ce nombre reste réduit. Tim n’est qu’un dommage collatéral, une sorte de goutte d’eau. Toute ma vie, je me suis faite insulter, humilier par d’autres et le fait qu’il ose venir s’en prendre à moi après ce que je lui avais fait subir la dernière fois prouvait à quel point il était stupide. Je ne suis pas ce genre de personnes à être prise de remords bien au contraire. Je pourrais tuer de sang froid pour protéger les miens. Les personnes qui me sont chères que je peux compter sur les doigts de la main. Liam, Austin, Bliss, Peter et William. Ce dernier me donnait du fil à retordre et je n’avais pas envie de m’attarder sur le sujet tellement j’avais été stupide avec lui. C’est ce pourquoi je suis venue à la base avant de me faire plaquer contre le mur, violentée et manquer d’être violée. La blessure à ma poitrine était superficielle mais pas celle à la tête. Le sang coulait le long de ma chevelure rousse complètement trempée ce qui ne donnait pas l’illusion d’une blessure.

Je n’avais pas senti les yeux sur moi. Je n’avais rien senti si ce n’est cette bouffée de rage, d’adrénaline qui faisait que j’avais envie de le saigner à blanc. Quand la personne sortit de l’ombre, je soutins son regard. Je mis du temps à la reconnaître, tellement la bête avait repris le dessus sur ma raison. William se tenait face à moi, toujours plus imposant mais mon cerveau ne voulait pas transmettre l’information à mes mains qui brandissaient toujours le couteau. Du moins, ma main valide, l’autre étant toujours dans le plâtre. « Je m’apprête à tuer quelqu’un donc ça ne peut que aller… » J’avais dit ça sur le ton de la plaisanterie tandis que la pointe du couteau de mon agresseur s’affaissait un peu plus en direction de son cœur. L’autre se mit à chouiner et je lui mis une gifle. « Tais-toi ordure. » Je me rappelais les sous-entendus, la loge où il a failli me violer avant que tout le monde arrive. Mentionner ses humiliations, ses avances, ses menaces me firent remonter comme un arrière-goût de bile dans ma bouche si bien que quand William me demanda de lâcher le couteau, je ne me mis pas à feuler comme d’habitude mais à grogner d’une manière inhumaine. « Alors va-t-en si tu ne veux pas en avoir, répliquai-je d’une voix grave qui ne me ressemblait pas. » Une lueur sauvage passa dans mon regard et quand William posa sa main sur la mienne, je me redressais pour mettre mon visage face au sien comme si je l’analysais clairement puis mes yeux descendirent vers la seringue. « Tu sais très bien ce dont je désire. » Je restai suspicieuse l’arme blanche dans la main avant de la pointer dans sa direction. Le puzzle commençait à s’emboiter. Un sac, une seringue, qu’y avait-il d’autres là-dedans ? Des armes ? On parlait de corps disparus ces temps-ci, de suspect recherché par la police. « Je sais ce que tu as fait. Mais celui-là frérot, c’est mon casse-croûte. Alors touche pas. Pas de chercher un autre jouet. » Triste constat d’en arriver là. Une famille de dégénérés. Le père, la fille et le fils. Triste vie.
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William H. Weinmeister
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Dim 1 Juil - 17:39

Impossible de mettre des mots sur la situation actuelle sans la décrire comme étant parfaitement bizarre. Lorsque Katniss a levé les yeux sur moi pour me fusiller du regard, je me suis dis, au fin fond de moi, que c’était « trop tard » pour elle. Trop tard… nous nous étions rencontrés trop tard… le seul espoir qu’il me restait encore, c’était qu’elle soit incapable d’enfoncer ce couteau et qu’elle me rassure sur le fait qu’elle n’allait pas finir avec la même obsession que moi pour le sang. Sa voix me donnait des frissons, j’avais l’impression d’avoir une tout autre personne en face de moi. Et qu’est-ce que cela me faisait ressentir ? Une certaine tristesse, et beaucoup trop d’excitation pour que cela soit sain… la voir dans cette position me remplissait d’un trop plein d’émotion indéfinissable mais s’apparentant à de la jouissance. Cependant, j’étais son frère ainé et je ne pouvais ni ne devais pas la laisser faire ce qu’elle s’apprêtait à faire. C’était de ma responsabilité de la protéger, et surtout d’elle-même. Je savais pertinemment ce que c’était que de se retrouver dans cet état de fébrilité où l’on perdait toute notion de rationalité et où seules les pulsions fonctionnaient correctement… bon dieu, Katniss. Dites-moi que ce n’était pas aussi grave que je pensais, qu’elle n’avait jamais tué auparavant ? Qu’elle n’y était pas accro comme je l’étais ?

« Dans ce cas tu sais que j’ai plus d’expérience que toi pour ce genre de choses. Je ne compte pas le faire à ta place, calme toi... on va juste faire ça comme il faut pour pas que tu aies de problèmes… »

Je soutins son regard un moment et fus alerté par la blessure qu’elle avait à la tête. Ce type allait payer cher pour ce qu’il avait fait…

« Lâche-le… lâche ce couteau. »

Je tendis mes deux mains pour faire un échange d’ustensile et lui montrer que je n’avais absolument pas l’intention de saboter son affaire, puis m’approchais en mettant ma tête à hauteur de celle de ma sœur pour observer Tim.

« Là, dans l’artère. »

Les choses se passaient tellement vite que je n’ai même pas eu l’occasion de me demander comment la jeune femme en était venue a la conclusion qu’elle savait ce que je faisais. Peut-être n’était-ce que du bluff… bah, elle n’avait pas l’air plus choquée que ça de toute façon.
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Anonymous
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Mar 3 Juil - 12:34

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Combien de personnes allait-il agresser si je le laissais en liberté ? C’est la question que je me posais tandis que je me vidais de mon sang au-dessus. Goutte à goutte, il coula le long de ma joue pour atterrir sur lui, sur son visage qui me fixait avec de grands yeux terrifiés, se demandant si j’allais le faire ou pas ? Mon instinct me disait de l’achever, me disait de mettre un terme à sa misérable existence tandis que ma rationalité et ma conscience m’empêchaient clairement le faire. Je me savais pleine de problèmes avec un père psychopathe et une mère, folle à lier. Je ne pus cependant m’empêcher de me demander ce qui se serait passé si ma famille avait été normale, si je n’avais pas eu tous ces troubles, comment serais-je ? Mes yeux firent la navette entre William et moi et devant sa froideur, le fait qu’il ne cédait pas à la panique, je compris que lui aussi était meurtri jusqu’à la moelle. Je n’ai jamais cru en Dieu mais je sentais clairement que ce qui allait se produire cette nuit, entre nous deux, ne relèverait plus de la simple fratrie mais d’un secret qui allait sans doute nous emporter dans la tombe. Je sentis mes forces se vider peu à peu mais je tins bon. La blessure à ma poitrine bien que superficielle m’élançait clairement et mes mains commencèrent à trembler. Alors, je resserrai ma prise sur mon couteau, visualisant là où je devais frapper afin de mettre un terme à sa ridicule existence. Cette action changerait le cours de ma vie. Je baissais alors la tête avant de serrer les dents pour finalement prendre ma décision. « Nous sommes réellement une famille de tarés, n’est-ce pas ? As-tu l’intention de me tuer ? Demandai-je d’une voix fantomatique. Je ne sais plus quoi penser… Je pensais qu’on aurait réellement pu être normaux. » Mais je me leurrais n’est-ce pas William ? Je sentis le couteau entailler sa chair comme il l’avait fait précédemment avec moi quelques minutes plus tôt. La blessure que j’avais s’agrandit peu à peu. Je me vidais de mon sang, j’allais sans doute y passer cette nuit-là.

Lorsqu’il me demanda de lâcher ce couteau, je sentis ma main trembler de plus belle. « Cesse de me donner des ordres, rageai-je d’une voix doucereuse, il mérite son sort William. » Tout comme j’ai que ce que je mérite. Je pensais être au-dessus des gens, je pensais que je pourrais m’en sortir, que le fait que je méprise les gens m’empêcherait de subir leurs dommages. J’avais eu peur à l’Opéra, j’avais toujours peur maintenant. Alors, je lui tendis le couteau ensanglanté de ma propre énergie pour faire retomber ma main, hésitant à prendre la seringue. Si je la prenais, je ne pourrais pas faire machine arrière. Si je le laissais le faire, je n’aurais pas la satisfaction de lui avoir ôté la vie moi-même. Je tendis alors mes longs doigts pour les refermer sur l’ustensile avant d’amener la seringue. Je fronçais les sourcils avant de voir l’endroit qu’il m’indiquait. « Tu fais ça souvent ? Tu le fais depuis longtemps ? Est-ce que tu as clairement eu l’intention de faire ce qu’a demandé… ? » Je fus incapable de prononcer son prénom tandis que j’abattis la seringue à l’endroit indiqué et d’appuyer pour vider le liquide. Le corps de mon agresseur tressauta un peu et je me reculais alors. « On lui a fait quoi ? » Ne pas paniquer, ne pas paniquer. La douleur de mes blessures devint presque insoutenable et je me sentis blanchir avant de m’agripper contre le mur. Je devais faire pâle figure devant lui. Les larmes coulèrent sur mes joues sans que je puisse les retenir et je serais les dents tandis que l’eau salé se mêla à celle de mon sang pour inonder mon visage. Je me sentis de plus en plus mal, retenant la nausée. Instinctivement, je portais ma main à la blessure située sur mon ventre pour regarder mes doigts ensanglantés. Merde.
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William H. Weinmeister
William H. Weinmeister
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Dim 8 Juil - 1:06

Je préférais laisser les choses se passer sans trop chercher à m’imposer afin d’éviter des débordements. De toute façon, Katniss allait de moins en moins bien et je me demandais combien de temps il lui restait avant de perdre connaissance. Elle me rappelait moi il y a deux semaines et j’avais presque mal pour elle car je savais ce que c’était que de souffrir de la sorte. Tandis que ma sœur s’apprêtait à anesthésier Tim, je surveillais que personne ne soit en train d’observer ce qui se passait. Peu après ça, elle commença cependant à craquer émotionnellement et ce n’était pas bon du tout pour la discrétion. « Tu fais ça souvent ? Tu le fais depuis longtemps ? Est-ce que tu as clairement eu l’intention de faire ce qu’a demandé… ? » J’avais posé le couteau dans le sac et passé une main derrière la tête de la jeune femme pour caresser approximativement cette dernière par réflexe. J’imagine qu’une partie de moi voulait la calmer sans vraiment savoir comment s’y prendre pour faire ça.

« On parlera de ça plus tard… d’accord ? Je n’ai pas la moindre intention de te faire du mal… ça va aller, Katniss. »

Je reposais mon attention sur l’individu au sol qui réagit au produit en gigotant un peu avant de retomber, inerte, ce qui sembla surprendre ma cadette mais ne me fis même pas sourciller « On lui a fait quoi ? ».

« C’est un calmant, il dort. »

Je fus obligé de retirer ma main lorsque Kat’ commença à bouger dans tous les sens à cause de la douleur mais restais immobile face à la situation. Elle paniquait, ce qui faisait tourner son sang plus vite dans son corps et accélérait grandement la dégradation de son état. Dans cette situation, je ne pouvais pas faire grand-chose, simplement attendre qu’elle tombe dans les pommes… ou peut-être qu’il y avait justement moyen de l’aider. J’avais étudié certains styles de combat asiatiques ces dernières années et beaucoup d’entre eux concernaient les énergies corporelles ainsi que les points d’acuponcture qui pouvaient parfois faire des miracles lorsqu’on voulait être efficace rapidement et qu’on savait s’en servir. Je m’approchais donc de ma sœur pour me positionner dans son dos et lui tenir le front en chuchotant quelques expressions basiques ayant pour but de la rassurer, puis plantais deux doigts sur un point précis de sa nuque dans un mouvement sec afin de la « déconnecter ». C’était sans doute mieux comme ça… ainsi n’aurait-elle pas besoin de souffrir plus longtemps et se réveillerait-elle une fois que son corps sera opérationnel à nouveau. En plus, je n’aimais pas trop la voir se tordre de douleur… ça provoquait du désagrément en moi.
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Anonymous
Invité
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Dim 8 Juil - 11:57

Est-ce que vous connaissez ce moment où vous avez l’impression que votre cœur s’emballe au point de vouloir sortir de votre poitrine ? Un véritable flot de panique déferla en moi comme un flux incontrôlable. Mes actes avaient été cantonnés jusque-là à cause du surplus d’adrénaline présent dans mon sang. Mon sang qui me quittait peu à peu. Je peinais de plus en plus à garder les yeux ouverts mais je devais tenir bon. Ma paranoïa était telle que je me surpris à ne plus avoir confiance en personne. J’en oubliais mes amis qui s’effaçaient de ma mémoire comme si j’avais passé un vulgaire coup de gomme dessus. J’en oubliais mon petit ami, seule personne en qui j’avais totalement confiance. J’ignorai où j’étais. Je remontais le temps comme on gravit une échelle pour me voir déboucher sur des brides de mon passé. Je ne suis pas quelqu’un de bien, je ne pourrais jamais y prétendre couverte du sang d’un autre mélangé au mien. Mes yeux mi-clos jouaient une étrange scène devant moi et je peinais à comprendre avant de me voir avec ma petite sœur, fille qui ne l’a jamais été au final, et me rendre compte que j’avais confiance en elle. La trahison familiale est la plus dure de toute, on ne se relève pas comme ça. Je pensais que ses gens étaient ma famille, qu’ils m’aimaient mais ils ne m’ont jamais réellement aimé comme si j’étais des leurs. Mon père a-t-il été dans la combine depuis le début ? Je n’aurais jamais cette réponse. On dit souvent que la trahison est comme un coup de poignard mais venant d’en recevoir un, je savais que c’était faux. C’est comme si on vous éventrait pour prendre votre âme d’enfant et vous laisser avec vos regrets, votre noirceur. La partie bénéfique de moi-même est morte ce jour-là. On m’a toujours dit que je n’étais pas normale mais comment être normale avec des gênes comme les miens ? Pouvais-je briser la malédiction comme l’a fait Catherine avec Hareton ? Pourrais-je un jour me délivrer de ses étranges chaines qui me pesaient tant sur le dessus de mon dos abimé. Je m’affaissais sous le poids de mes responsabilités, dénigrant la nature humaine, pensant que les sentiments ce n’était pas pour moi. Mais qu’est-ce qui est pour moi alors ? Je me surprenais à faire des déclarations d’amour à mon copain, je me surprenais à croire en une réelle possibilité d’avenir entre nous, moi qui as également été trahie sur le domaine de l’amour. Sentier sinueux et difficile. Happiness, chose qui m’effraie. Alors qui étais-je pour décider de qui avait le droit de vivre ou non ?

Je savais de source sure que les êtres humains n’avaient pas été fait par Dieu mais par une évolution génétique, mais qui étais-je pour vouloir tuer cet homme. Penchée au-dessus de lui, je regardai chaque goutte de sang tomber du haut de mon front atterrir sur mon visage tandis que j’enfonçais mon regard bleueté dans le sien. On pouvait y lire de la peur, du mépris, une certaine pointe de cruauté. Si je le laissais vivre, il ferait encore plus de mal, il tuerait, il violerait, pensant que la partie la plus intime des femmes est à lui. Je penchais la tête de l’autre côté, repérant une trace de griffures dans son cou. Puis avant je me redressais pour faire face à mon frère et plonger dans son regard noir d’encre. Une marée goudronnée qui happait les âmes les plus sombres afin de les faire siennes, les envoyant au royaume des morts. Justicier ou sombre fou ? Qui pouvais-je croire ? Lui ? Que me disait mon subconscient, cette intuition qui n’avait jamais failli ? J’avais toujours su que je ne pouvais pas faire confiance aux gens qui m’ont élevé comme à mon ancien amant. Je ne saurais expliquer la sensation que j’éprouve. C’est comme si une mère de glace se diffusait dans ma colonne vertébrale me laissant sur mes gardes, prête à attaquer. Sixième sens, ou véritable paranoïa ? Mon regard dériva sur la main posée sur la mienne et je ne ressentais rien. Méfiance, doute, non pas que tout s’est envolé mais je réservais mon jugement pour le rendre plus tard, telle un parti de la justice. Sursis. J’essayais d’y lire des émotions quelconques sur son visage et elles passèrent telles des éclairs. Inquiétude, embarras. Je ne suis qu’une source d’embarras pour lui. Il ne mit pas longtemps à agir avant de se positionner derrière moi. Je m’apprêtais à lui sauter à la gorge pour lui arracher d’un coup de griffes. Je l’entendis chuchoter mais cela ne fit qu’augmenter mon inquiétude. Puis, ses doigts se posèrent sur ma nuque. Oh non, pas le signe vulcain. Je finis par m’effondrer au sol, inerte en me murmurant pour moi-même que j’avais été trahie une fois de plus.
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William H. Weinmeister
William H. Weinmeister
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Dim 8 Juil - 19:11

Une. Deux. Trois. Plus rien, le silence complet. J’étais arrivé il y a seulement deux minutes, et voila que les deux autres protagonistes de la scène avaient déjà perdu connaissance, l’un au sol, l’autre rattrapée dans mes bras par mes soins. Je lançais un coup d’œil dénué d’émotion à Katniss car mon esprit était en fait déjà à la recherche de la manière dont j’allais maquiller ce qui venait de se passer et ce qui allait arriver dans un futur proche. Tim mourrait, Kat irait à l’hôpital. Je ne pouvais malheureusement pas tout faire en même temps, il fallait donc procéder méthodiquement.

Je commençais donc par déposer ma sœur contre le mur en position assise, puis me dirigeais ensuite vers son agresseur à présent inconscient que je tirais jusqu’à ma voiture pour le mettre dans le coffre. En revenant vers le lieu de l’incident, j’analysais rapidement les détails auxquels je devrais penser pour rendre réaliste l’histoire qu’il me faudrait raconter aux urgentistes. « La jeune femme s’est faite agresser et certainement voler son sac alors qu’elle s’apprêtait à venir me rendre visite ». Ah, le sac, voila ! Je me dépêchais de prendre ce dernier et composais déjà le numéro de l’hôpital pour faire venir une ambulance. Ca me semblait plus logique et plus « spontané » de faire ça plutôt que d’amener la demoiselle aux urgences moi-même. Alors que j’expliquais la situation et donnais l’adresse de la rue, je mis le sac à main ainsi que le mien aux pieds du siège passager. Il ne restait plus qu’à attendre une dizaine de minutes… et elles me parurent longues, mais une sirène se fit finalement entendre et on emmena la blessée loin d’ici pour la soigner tandis que je restais pour ma part sur place en demandant simplement qu’on me donne de ses nouvelles. J’avais… quelque chose d’autre à faire.

Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que je pus enfin prendre place au volant de ma voiture pour quitter le quartier et m’éloigner dans une zone quasi déserte de la ville, direction une cabane en bois désaffectée. La préparation de la pièce fut rapide car j’étais réellement pressé d’en finir avec la proie de Katniss, et j’installais d’ailleurs Tim sur une table en métal cinq minutes plus tard. Maintenant, il fallait s’armer de patience jusqu’à ce qu’il ouvre les yeux… ce qui était toujours la partie la moins intéressante. Alors pour faire passer le temps, je me suis mis à nettoyer mes outils et à aiguiser les couteaux tout en fredonnant un air qui me passait par la tête.

« Mhh hmm…! »


Ah, bien.

Je me retournais face à l’homme et m’approchais de lui en le regardant de haut pendant plusieurs secondes, les mains croisées dans mon dos.

« Oh, personne ne vas t’entendre, tu sais. »

Un sourire d’une froideur glaciale apparut sur mon visage et dévoila une lignée de dents blanches.

« Personne va plus jamais t’entendre, en fait. »

Je sortis mon téléphone portable d’une poche de mon pantalon et allais dans la galerie d’images pour afficher une photo de Katniss que j’avais prise en attendant l’arrivée des secours. Dans un mouvement brutal, je tournais ensuite la tête de Tim sur le côté pour qu’il puisse la voir, mes doigts fermement agrippés à sa mâchoire.

« Regarde ce que t’as fais ! T’es fier de toi, espèce de petit merdeux !? »


Je rangeais rapidement l’engin et me penchais à la hauteur des yeux du jeune homme. Mon sourire s’élargit jusqu’à se transformer en petit rire carnassier.

« Hun hun hun… je crois que t’imagines même pas ce qui t’attend, hein ? T'as déjà vu Saw? »

Je me redressais et décollais le ruban adhésif qu’il avait sur la bouche pour le laisser s’exprimer, ce qui ne tarda pas : des excuses minables, des demandes de pardon répétées et autres prières sortirent de ses lèvres immédiatement. De mon côté, je restais de marbre en l’écoutant… cela ne faisait qu’attiser la colère qui brulait en moi. Je lui mis une petite gifle pour le faire taire et recollais le scotch.

« Oh, arrête ça, ça n’a jamais aidé personne ! Et c’est un peu tard pour demander pardon à Dieu. T’aurais pu commencer par le faire auprès de Katniss… tu crois pas? »


Je secouais la tête de droite à gauche en signe de négation et lui tournais ensuite le dos pour me saisir d’un bistouri avec lequel je me mis à jouer tout en me positionnant derrière la table. D’une main, je tirais le menton de ma victime vers l’arrière et lui entaillais le front de l’autre, lentement, histoire de bien entendre le hurlement étouffé au fond de sa gorge. Une fois toute la longueur du crâne ouverte, je me penchais vers une oreille du garçon.

« Je vais te faire regretter de pas être déjà mort. Tu vas être étonné d’apprendre qu’on peut souffrir bien plus que nécessaire avant de claquer. Ouh… et les nerfs, c’est très douloureux quand on y touche. Bon courage, Timmy. »

Je tapotais la joue du malheureux et allais ensuite chercher d’autres outils pour commencer à lui ouvrir la chair petit à petit à des endroits bien précis qui le firent réagir très fortement mais ne décochèrent pas le moindre sentiment de compassion chez moi. Je crois que ça a duré une demi-heure environ avant que je prenne une pause et sorte une pomme de mon sac pour commencer à la manger devant lui, à moitié assis sur la table. Contrairement à d’habitude, il n’y avait pas beaucoup de sang partout car je voulais faire durer la torture le plus longtemps possible et que cela n’était faisable qu’en épargnant le maximum de veines.

« À cause de toi, ma sœur va plus jamais être la même… je t’assure que si c’était possible, je te pourrirais la vie le plus longtemps que je peux jusqu’à ce que tu crèves d’une infection. Hey, et si je le faisais ? »

Je lançais un coup d’œil rieur à Tim et posais mon fruit sur le côté pour aller prendre le couteau que ma victime avait elle-même utilisé tout à l’heure pour blesser Katniss. Il était à bout, et moi aussi. Le moment était venu d’en finir… c’est donc ainsi que je me suis approché de son visage déformé une dernière fois pour enfiler la lame tâchée du sang de ma cadette dans sa bouche et l’enfoncer peu à peu jusqu’à ce qu’elle perfore des parois et se heurte à l’os du crâne à l’arrière de la tête. Encore une fois, aucune expression ne se lisait chez moi et mon sang froid n’était brouillé que par ma haine, si bien que mon bras trembla car je forçais dessus avec l’intention de lui briser l’os.

« Ca c’est pour elle. J’espère que tu pourriras en enfer comme il faut. »

Incapable d’arriver à mon but, je lâchais la poignée du couteau et m’écartais d’un coup en haletant. Durant plusieurs secondes, je me plongeais alors dans la contemplation de ma dernière boucherie qui relevait d’un sadisme bien plus grand que ce que j’avais l’habitude de faire. Et puis ce fut la rupture… je me mis à éclater de rire pendant une bonne minute avant de tout ranger et d’aller me débarrasser du corps. Maintenant, j’allais simplement retourner à la réalité, remettre mon masque de gentil citoyen aimable et parfaitement lisse et attendre que ma petite sœur se réveille… je m’inquiétais énormément pour elle.


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