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 Laisse moi être celui qui va t'aider || Lera
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Anonymous
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Dim 15 Avr - 11:16

« I’ll be there to comfort you. Build my world of dreams around you. I’m so glad that I found you. I’ll be there with a love that’s strong. I’ll be your strength; I’ll keep holding on. Holding on, holding on; Yes I will, yes I will »

Lundi 16 avril. 14H30. J'étais à mon bureau, je venais de rentrer de ma pause déjeuné, et je n'avais un rendez-vous qu'a 15h, et j'avais donc encore un peu de temps devant moi et c'était pas plus mal en fin de compte vu les séances que j'avais eu le matin. On aurait dit que c'était la périodes des crises pour mes patients. Je faisais vraiment tout ce que je pouvais pour les aider et qu'il aille mieux en sortant de la séance, mais la plupart des processus prenait du temps et les rechutes étaient faciles et nombreuses. J'aimais vraiment mon métier, et rien ne me donnait plus de satisfaction que de voir qu'un de mes patients n'avait plus besoin de moi au final, mais il est vrai que c'était pas un métier facile au quotidien mais c'était ma vocation, ce que j'aimais faire depuis toujours et j'avais toujours la vocation, plus que jamais même. Je voulais vraiment aider le plus de gens possible, je voulais vraiment faire en sorte que les gens qui ne vont pas bien puisse être aider, ou même ne serais-ce qu'avoir quelqu'un a qui parler de ce qui les déranger, les énerver, les rendez triste, en colère et tellement de chose encore. C'était vraiment incroyable ce que les gens pouvait garder pour eux, même au risque de les brisés, et de brisés leur famille. Je voulais éviter à des enfants de vivre ce que j'avais moi-même vécu. Rien que d'y pensait, c'était comme si je le revivais. Mon père toujours dans son fauteuil, me saluant à peine quand je rentrais de l'école, ma mère dans la cuisine, tentant de préservé les apparences alors que je savais très bien qu'elle n'allait pas bien et qu'elle tentait de le cacher a tous. J'en avais tellement voulu a mon père d'avoir détruit notre famille. Je comprenais sa peine mais nous étions là, ma mère et moi pour l'aider, mais non, il avait préféré se renfermer sur lui-même. J'étais vraiment fière de mon travail, de fait de pourvoir aider les gens à aller mieux, a être plus en phase avec eux-même et lorsque cela arrivé, je n'étais jamais plus heureux que dans ses moments là. Aider les gens était une vraie vocation et ce n'était pas a prendre a la légère car mes patients comptait sur moi, avait besoin de moi et je n'avais pas le droit de les décevoir, de les abandonner alors même si des fois je n'allais pas très bien, que j'étais fatigué ou qu'importe, je me levais et allais a mon cabinet, jour après jour, et faisait de mon mieux pour les aider et pour qu'il se sentent de mieux en mieux, qu'ils s'ouvrent a moi, me parle, se confient a moi sans peur car i n'y avait que comme ça que je pouvais les aidés. Je me levais de ma confortable chaise de bureau et allais sortir le dossier de ma prochaine patiente. Lera Vilte. Cela faisait déjà quelque temps qu'elle était ma patiente mais la faire parler était toujours autant un casse-tête, alors même que l'on commençait a bien se connaître. Cela rester pour moi un mystère mais au moins, elle venait au rendez-vous. Je crois qu'elle voulait juste quelqu'un a qui parler et cela m'aller, je l'écoutais, et jugeais si je devais la conseiller ou pas. Je ne voulais pas la braquer. Je relisais un peu les notes que j'avais prises au court des dernières séances avec elle. Après quelques minutes, je refermais le dossier, aller me servir un café et attendais assis qu'elle arrive. 5 minutes plus tard, la sonnette retentit. Je me levais de mon siège, et allais ouvrir la porte, faisant passer Lera de la salle d'attente, dans le cabinet.

Bonjour. Lui dis-je en souriant alors que je refermais la porte doucement. Installe-toi je t'en pris. Je contournais mon bureau et me rasseyais sur mon fauteuil alors qu'elle prenait place en face de moi. Je sortais des feuilles blanches pour prendre des notes, et me concentrais à nouveau sur elle, l'observant pour tenter de déceler si quelque chose n'allait pas. Je la regardais, un stylo à la main. Alors, comment va-tu depuis la dernière fois ? Bien j'espère ! Rien de nouveau cette semaine d'on tu voudrais me parler ? Cela peu être n'importe quoi.

Je commençais toujours comme ça, par des questions général, facile pour la mettre en confiance, surtout que je savais que la faire parler n'était pas une mince affaire et que cela me prenait beaucoup de temps. Je la regardais, attendant qu'elle parle. Lera était une jeune fille intéressant pour peu qu'on arrive à la connaître un peu. Au premier abord elle pouvait paraitre froide et distante, renfermé sur elle-même mais quand elle s'ouvrait un peu à vous, vous découvriez une fille super. Je me rappelle la première fois ou elle est venue au cabinet je peux vraiment les petits progrès qu'elle a fait, mais il reste encore pas mal de chemin pour qu'elle me fait totalement confiance, qu'elle me parle sans hésiter, sans avoir peur, mais nous étions sur la bonne voix, j'en étais certain et je continurais de l'aider du mieux que je pouvais.

Spoiler:
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
Lera-Ann Litwinski-Vilte
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AVATAR : Rosie.
✱ ÂGE : 35
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Lun 16 Avr - 10:35

Laisse moi être celui qui va t'aider || Lera Matt5


Je me réveillai à six heures du matin. En fait, je ne dormais pas et ce depuis que j’étais rentrée du travail. Ces derniers temps, mes nuits étaient encore plus courte qu’à l’accoutumée. Etait-ce à cause de cet inconnu ? Peut-être. Sans doute. Fort probable. Il y avait quelques jours j’avais rencontré un homme qui ressemblait énormément à Gareth. Peut-être était-ce lui. Après tout, c’était sa ville favorite. Je suis restée quelques minutes, immobile, à le regarder progresser. Sa démarche était la même. J’étais partagée entre ce que me disait mon instinct qui était de le suivre, de lui courir après, comme je l’avais toujours fait et ma raison qui me dictait de rentrer chez moi car en trois ans l’eau avait coulé sous les ponts, il serait stupide de foutre en l’air un travail durement accompli en quelques secondes. Le combat qui régnait en moi était rude et insupportable. Je décidai d’écouter ma raison. J’étais devenue bien trop fière pour le suivre comme un petit chien. Et je le regrettai amèrement désormais. J’aurais dû. La question qui me taraudait était de savoir s’il s’agissait réellement de Gareth ou n’avait-ce été qu’une personne qui le ressemblait trop. Bien trop. Si j’étais partie après lui, j’aurais su à quoi m’attendre, par exemple si j’aurais été emmenée à le rencontrer inopinément dans les rues de San Francisco dans ce cas, j’aurais emballée mes affaires et serais partie. Encore une fois. La fuite semblait être ma solution. Ou était-ce simplement la solution de facilité. Lâcheté, quand me rendras-tu ma liberté.

Désireuse de chasser ces idées noires qui semblaient prendre un malin plaisir à me torturer, j’enfilai ma tenue de sport, enfonçai mes écouteurs dans les oreilles et sortis courir sur la plage. Le footing permettait de m’aérer l’esprit, d’interrompre les réflexions déprimantes qui me prenaient d’assaut. Je me délestais, momentanément, du poids qu’était mon passé. C’était d’ailleurs la même chose avec la danse.
Je courus pendant deux bonnes heures puis rentrai me doucher. Je me sentais beaucoup mieux. Lorsque je quittai le jet d’eau, je remarquai que j’avais un message, c’était Jacek qui me rappelait mon rendez-vous avec Cameron à 15h. Décidément, il pensait vraiment à tout lui. Personnellement, cela m’était sortit de la tête et j’étais bien tentée de louper cette séance mais me rappelai bien vite que c’était de l’argent gâché. Encore, aujourd’hui je me demande bien pourquoi je continue à y aller alors qu’au début, dire que j’étais réfractaire serait un euphémisme. Je trouvais cette idée stupide et aller voir un psy franchement inutile. En quoi raconter mes soucis à une personne qui n’en avait rien à faire m’aiderait ? Et puis je n’étais pas du genre à parler de moi à un inconnu, encore moins à un bon ami de Jacek. Je ne voulais pas que ce dernier sache ce que j’avais fait. De la honte ? Peut-être. Et ce serait bien la première fois. Habituellement, je me foutrais pas mal de ce que les gens pourraient bien penser de moi mais étrangement avec Jacek c’était bien différent. Il comptait vraiment pour moi. Plus que je ne l’aurais soupçonné.

A 14h, je reçus un autre message de mon meilleur ami qui me rappelait encore mon rendez-vous. Je décidai de lui répondre cette fois sinon il serait bien capable de passer à l’appartement. Lorsqu’il fut quatorze heures et demie, je démarrai et me rendis au cabinet du docteur Cameron. J’avais beau y aller depuis un bout de temps maintenant, on ne pouvait pas dire que nous avions avancés. Je me murais dans un silence constant que Cameron essayait tant bien que mal de percer, sans grand succès cependant. Enfin si, il avait réussi à me subtiliser quelques informations comme quoi que c’était après une rupture difficile que je m’étais retrouvée à San Francisco après avoir longtemps voyagé à travers les Etats-Unis. Il savait également qu’il fût un temps je touchais à la drogue mais ignorai que c’était toujours d’actualité. Bref, pas grand-chose. Je savais que je lui faisais perdre son temps mais au lieu d’une oreille, je recherchais sa compagnie. J’avais vite remarqué que cette dernière m’apaisait et me rassurait. Et je ne comprenais pas pourquoi. C’était pour cette raison que je continuais à y aller, quémandant sa présence et essayant de comprendre cet effet qu’il avait sur moi.

Je me garai où je pus et entrai dans l’immeuble. Je sonnai puis pénétrai dans la salle d’attente et quelques instants plus tard il me faisait passer dans son cabinet.
« Bonjour » me dit-il en refermant la porte « Installe-toi je t'en pris. » «Merci » répondis-je en m’asseyant à l’endroit indiqué. Il m’observa et je soutins son regard. « Alors, comment vas-tu depuis la dernière fois ? Bien j'espère ! » « Ca va, merci. Et toi ? » « Rien de nouveau cette semaine d'on tu voudrais me parler ? Cela peu être n'importe quoi. » Je baissai instinctivement le regard alors que je pensais à cet inconnu que j’avais croisé dans les rues et il était rare que je le fasse, comprenant ma méprise, je fixai Cameron une nouvelle fois mais l’effet était perdu. Je savais qu’il avait compris que quelque chose avait eu lieu. Quelque chose qui m’avait secoué. Après tout c’était son boulot d’observer. « J’ai revu mon ex ou quelqu’un lui ressemblant énormément. » fut tout ce que je pus dire.



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Lun 16 Avr - 12:27

« I’ll be there to comfort you. Build my world of dreams around you. I’m so glad that I found you. I’ll be there with a love that’s strong. I’ll be your strength; I’ll keep holding on. Holding on, holding on; Yes I will, yes I will »

« Merci » Me répondit t-elle alors que j'accueillais dans le cabinet en lisant disant de s'assoir ce qu'elle fit avant de soutenir mon regard scrutateur. Elle aurait pu rester le regard fuyant comme beaucoup de mes patients mais non, elle le soutenait. Je lui demandais alors comment elle allait. Cette question banal en somme était, pour moi, très importante car cela me montrer si mes patients étaient conscient de leur état ou pas. Ne nous voilons pas a face, si il était là c'est qu'il avait un problème, plus ou moins grave, plus ou moins perturbant. Cette question était donc essentiel et je détectais toujours si ils étaient sincère en y répondant ou si ils mentaient. « Ça va, merci. Et toi ? » Je lui souris, posant mon stylo. Lera était, je crois, l'une des seuls a me tutoyer, et cela ne me dérangé pas. Le plus souvent ce sont mes patients que je suis depuis longtemps qui me tutoie.

Je vais bien merci ! Lui répondis-je, sincère.

Je reprenais mon stylo et l'observais attentivement. Ses gestes, ses mimiques, tout ce qui pouvait me donner un indices sur son état actuel. Un petit rien pouvait me faire dire comment je devais mener la séance, surtout qu'avec Lera, je ne pouvais pas y aller à l'aveuglette, je devais rester concentré, à l'affut du moindre indice puisqu'elle ne me dirait rien volontairement et je l'avais bien comprit et je m'adaptais à son fonctionnement pour que les séances portes ses fruits et qu'elle soit libérée du poids qui la gêne mais dont elle refuse de parler directement. Mais j'étais patient et déterminée et les échecs ? Très peu pour moi, je faisais en sorte de toujours, à la fin, d'obtenir ce que je cherchais, que cela soit dans ma vie personnelle ou professionnelle. C'était vraiment inconcevable pour moi que d'échouer a aider quelqu'un. Pourtant des fois, ce n'était vraiment pas simple, pas du tout même. J'avais plusieurs cas qui me donner des cheveux blancs et de sueurs froides mais je me donnais toujours a fond pour que mes patients s'en sortent et soient mieux dans leurs peaux après leur séance mais j'avoue que Lera avait changer la donne, j'avais du revoir ma vison de mon travail pour pouvoir lui venir en aide tout en ne la brusquant pas pour ne pas qu'elle se braque et que plus aucuns progrès ne soit fait. Je lui demandais alors si elle avait quelque chose dont elle voulait me parler qui c'était passer durant la semaine. Je la regardais et dès quelle baissa les yeux, je su que quelque chose c'était passée, j'avais déjà quelque indices depuis son entrée mais là c'était confirmer. J'attendais maintenant de savoir si elle allait m'en parler ou si je devais la questionner et attendre d'hypothétique réponses. Visiblement ce qui c'était passer l'avait bouleversée, au vu de ce que je voyais dans ses yeux, alors qu'elle les avaient lever vers moi pour moi faire croire que tout aller bien mais elle savait bien que j'avais compris quelque chose. « J’ai revu mon ex ou quelqu’un lui ressemblant énormément. » Je notais ça sur ma feuille et la regardais un moment. Tout s'expliquer au final. Je bougeais sur mon fauteuil et ne la quittais pas des yeux.

D'accord. Lui dis-je en la regardant dans les yeux. C'était quand ? Et qu'est ce que tu a ressentis a voyant cette personne ? Étais-tu en colère, heureuse, surprise ? C'est important que tu arrive à mettre des mots sur tes ressentis, Lera. Je sais que c'est pas facile mais essaye car cela peut vraiment t'aider. A ton avis, c'est possible que cela soit lui ? Lui demandais-je, ma voix douce. Tu peux me parler un peu de votre relation ? Tu n'a pas besoin de me donner tout les détails, juste un résumé pour que je sache un peu? que je comprenne, c'est tout.

Je la regardais, reprenant mon stylo, attendant qu'elle réponde. Si elle consentait a parler, cela pourrait être un pas de plus pour elle et c'était vraiment bien, cela voulait dire que nous étions sur la bonne voie. Lera n'était vraiment pas comme mes autres patients mais c'est je crois pourquoi je l'appréciait réellement. Je ne savais pas dire pourquoi ni comment c'était arrivée mais j'avais encore plus envie de l'aider, et de toute faire pour ça. Je savais bien qu'elle n'était pas franchement ravis d'être là, mais qu'elle continue de venir était pour déjà une grande victoire, et puis je crois que Jacek y était pour beaucoup, je crois qu'il voulait l'aider autant que moi, même plus surement. C'était bien qu'elle est quelqu'un sur quo compter et vu que je connaissais Jac', je savais qu'elle ne risquait rien avec lui. C'était … rassurant. Je la regardais, attendant qu'elle parle. La communication était primordiale dans mon boulot, et même si avec Lera j'avais opter pour d'autre astuce, le fait qu'elle me parle, me raconte rester quand même important, je ne pouvais pas tout deviner tout seul.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
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Mar 17 Avr - 10:53

Laisse moi être celui qui va t'aider || Lera Matt5


Tout en m’asseyant je détaillais la salle, non pas que je n’en avais réellement besoin, les affaires étaient à la même place depuis que je venais consulter auprès de Cameron. En fait, les yeux fermés, je pouvais facilement la dessiner, enfin si jamais j’avais eu un talent pour le dessin. Je me sentais ici comme chez moi, c’est assez paradoxale puisque je doute que cet endroit soit fait pour. Généralement, lorsque l’on voit un psy c’est pour raconter des choses que l’on est incapable de dire à nos proches, soit par honte, soit parce que l’on est incapable de se confier ou dans mon cas les deux. Je ne comprenais toujours pas pourquoi je me sentais à mon aise ici alors que vu mon caractère ça devrait être tout le contraire. En effet, l’on m’a carrément forcé la main pour que je vienne ici mais au lieu de détester cela je me surprenais à l’aimer. C’était tout bonnement incompréhensible. Et j’avais beau chercher une explication logique à cela, aucune ne me venait. Alors je venais. Chaque semaine. A l’heure prévue. Ou bien en avance. Je ne me reconnaissais pas. Ce n’était pas moi. Je savais que si j’étais tombée sur un autre psychologue, j’aurais très vite abandonnée. Et ce malgré les arguments de mon meilleur ami.

« Je vais bien, merci ! » me répondit-il. J’y vis de la sincérité et esquissai un petit sourire. J’étais contente qu’il aille bien, c’était important pour moi bien que je ne le lui dirais jamais. Sans m’en réellement m’en rendre compte, je m’étais attachée à Cameron. Erreur.
Lorsque je lui dis avoir rencontré Gareth ou quelqu’un lui ressemblant, il nota quelque chose dans son carnet, une manie de psy qui m’agaçait prodigieusement, je savais que c’était normal qu’il le fasse, mais cela me dérangeait. Je n’aurais su dire pour qu’elle raison. Peut-être ne voulais-je pas une trace écrite de ce que je dirais. Peut-être parce qu’une fois écrite, mon histoire de m’appartiendrait plus. Elle ne serait plus à moi. Elle ne serait plus ma propriété. En plus de cela, une fois tout cela écrit, je ne pourrais pas y échapper. Ou bien était-ce le contraire. C’était ça qui m’effrayait, y échapper. Au fond, je ne désirais pas m’en défaire. Cela faisait partie de moi. Si je m’en débarrassais, que me resterait-il ?

Il me fixa et je soutins son regard. Je ne pouvais m’y soustraire, ce serait rendre les armes et je détestais perdre. Je ne voulais pas qu’il sache à quel point cela m’avait abattue. « D'accord. C'était quand ? » Je décelai dans sa voix de l’inquiétude, ou était-ce moi qui me fourvoyait. Pourquoi serait-il inquiet ? Je n’étais qu’une patiente de plus dans son cabinet. « C’était il y a quelques jours » répliquai-je d’une voix calme et mesurée tout en continuant à le fixer. « Et qu'est ce que tu a ressentis a voyant cette personne ? Étais-tu en colère, heureuse, surprise ? C'est important que tu arrive à mettre des mots sur tes ressentis, Lera. Je sais que c'est pas facile mais essaye car cela peut vraiment t'aider. » Je ne l’avais vu que de dos mais je le reconnus instantanément preuve que je n’avais réussi à m’en défaire, preuve qu’il me hantait encore comme s’il était encore à mes côtés, preuve que je ne m’en remettrais jamais. Ce dos que j’avais maintes fois caressé, en touchant mes paumes je pouvais encore sentir le contact de sa peau. Pourtant trois ans avait passé. Je ne comprenais pas. Je n’arrivais pas à me décider entre la joie et les larmes. Mon cœur battait la chamade, mon sang bouillonnait à en m’en péter les veines. Il était là. A quelques mètres. Je n’avais qu’à traverser la rue pour le rejoindre. Quelques enjambées et nous reprendrons où nous nous étions arrêtés. Il était toujours temps d’apporter un dénouement heureux à notre histoire. Je l’aimais. Encore. Toujours. Passionnément. Je me sentais prête à tout pour le satisfaire.

Nous voilà retourné sept années en arrière. Le verdict tomba, implacable. Je n’avais pas changé. Je n’avais pas évolué. Cela ne se pouvait. Je ne pouvais remonter le temps. Me faisant violence, j’étais rentrée chez moi, pleurer toutes les larmes de mon corps. Alors oui, j’étais triste, surprise et en colère à la fois. Comment pouvait-il encore avoir cette place de choix dans mon cœur ? Comment se faisait-il que simplement l’apercevoir me mettait dans des états pareils, alors que je n’étais même pas sure que c’était lui ? Voici ce que j’aurais sans doute dû dire à Cameron mais je contentais d’un simple « Oui, un peu surprise, c’est toujours surprenant de revoir un ex quatre ans plus tard. » Ma voix conservait son assurance et mon regard demeurait ancré dans le sien. Aucun signe physique ne permettait de déceler l’imbroglio dont j’étais victime. « A ton avis, c'est possible que cela soit lui ? » « Il y a de forte chances en effet, c’était sa ville préférée si j’ai bonne mémoire » rétorquai-je du tac-au-tac, toujours aussi sereine. Marquer une pause aurait été reconnaitre l’émoi que cela provoquait en moi. « Tu peux me parler un peu de votre relation ? Tu n'a pas besoin de me donner tout les détails, juste un résumé pour que je sache un peu? Que je comprenne, c'est tout. » La question que je redoutais. J’étais partagée entre l’envie de tout lui déballer et celle de garder tout cela pour moi comme je l’avais fait jusqu’ici. Je ne voulais partager Gareth avec qui que ce soit. C’étaient les dernières choses qui me restaient de lui, mes souvenirs. Ils ne sont pas tous joyeux, ni romantiques au possible mais ce sont les seuls que j’aie. J’ai passé de merveilleux jours en sa compagnie, jours que je ne regrette absolument pas. Notre histoire était sans doute trop passionnelle pour être saine et pour avoir une fin heureuse. Je me rendis compte, trop tard, que j’avais dit cette dernière phrase à voix haute.



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Anonymous
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Jeu 19 Avr - 22:31

« I’ll be there to comfort you. Build my world of dreams around you. I’m so glad that I found you. I’ll be there with a love that’s strong. I’ll be your strength; I’ll keep holding on. Holding on, holding on; Yes I will, yes I will »

Lera avait vraiment changer la donne dans ma manière de voir mon métier. Elle était arrivée un jour, avec son jolie minois, oui car même si j'étais son psy, je ne pouvais pas nier qu'elle était surement la plus belle, et de loin, de mes patientes et étant un homme comme les autres, je la trouvais a mon goût, il faudrait que je sois dingue pour ne pas la trouver attirante en faite. En vérité, elle et moi on s'entend bien et je crois que cela serait encore plus le cas si l'ont se voyaient en dehors de ce cabinet. Je ne savais même pas pourquoi je pensais à Lera autrement que comme à une patiente. C'était impossible qu'elle et moi puissions être autre chose qu'amis. J'étais son psy, elle était ma patiente, et nous devions rester bien conscients de cela. Je pouvais vraiment perdre mon job si jamais cela s'apprenait. La distance était de mise même si je n'en avais pas envie, sachant que cela ne serait pas vraiment le meilleur moyen de l'aider. Je la voyais là, assise sur cette chaise, en face de moi, et je savais qu'elle avait besoin de mon aider, de mon soutiens et j'étais vraiment prêt a tout faire pour ça. Je sentais qu'elle était là, tendant le bras vers moi, attendant que quelqu'un la sorte de la situation dans laquelle elle était. A force de l'observer, j'ai vite compris que quelque chose n'allait pas, qu'un truc c'était passer durant la semaine et cette chose l'avait vraiment bouleversée, surement à juste titre. Je lui demandais alors de me parler, de me dire ce qu'il c'était pas durant la semaine, espérant qu'elle ne resterait pas muette et me parlerait. Je la regardais et attendais qu'elle parle, ce qu'elle fit me disant qu'elle avait croiser quelqu'un qui ressembler à son ex. je lui demandais alors quand cela était arrivé. « C’était il y a quelques jours » Je notais des notes sur mes feuilles, sachant qu'elle n'aimait pas trop ça, mais j'y étais obligé, pour pouvoir me rendre compte de la progression et préparais les autres séances. Je lui posais alors d'autre questions, important pour moi, mais pour elle aussi. Elle pensait peu être parfois que j'étais trop curieux, que mes questions était déplacées, ou trop personnelles mais je ne posais que des questions qui pouvait la faire avancée, uniquement celles-là. Il était vraiment important qu'elle arrive a mettre des mots sur ses émotions, sur ce qu'elle avait ressentit en le revoyant. « Oui, un peu surprise, c’est toujours surprenant de revoir un ex quatre ans plus tard. » Je la regardais, un moment sans rien dire, prenant en compte ce qu'elle disait. C'était clair que maintenant je comprenais pourquoi elle était pas au mieux et encore je crois qu'elle s'en sortait plutôt bien. Cela avait vraiment du la bouleversée, mais pourtant elle semblait aller relativement bien. Je sentais que nous étions sur une chose importante, qui l'aiderait à franchir un autre pas dans sa thérapie. Je ne devais pas arrêter là, je devais continuer, et savoir exactement ce qu'il en était.

Je me doute oui. Dis-je en la regardant. Ça à vraiment du être un choc pour toi. Je veux dire, le revoir après tout ce temps, c'est forcement perturbant pour toi ! Et tu as fais quoi en le voyant ? Tu est aller lui parler, ou tu l'a laissée partir, ne te sentant pas prête à le revoir, à lui reparler ? Lui demandais-je, yeux dans les yeux.

J'étais content, on était entrain d'avancer et c'était bien, pour elle. Je savais pourtant qu'elle ne me disait pas tout, qu'il restait encore beaucoup de chose qu'elle ne me disait pas, qu'elle gardait pour elle, mais cela viendrait avec le temps, j'en étais certain. Il lui fallait juste plus de temps que les autres pour se mettre a se confier à moi sans peur. Il faudra du temps, mais je n'abandonnerais pas, jamais, c'était pas dans mon caractère. Je ne l'abandonnerais pas, elle plus que les autres. Je me demandais pas pourquoi, je ne saurais pas vous répondre et c'est ce qui rendez ma situation critique. Je ne savais pas ce qu'elle était pour moi mais elle clairement dépassée le stade de patiente normal et c'était loin de m'embêter en faite. J'étais juste un peu perdu. Oui, moi, perdu. Je lui demandais alors si elle était sut que c'était lui, après tout, cela pouvait bien être quelqu'un qui lui ressemble grandement. « Il y a de forte chances en effet, c’était sa ville préférée si j’ai bonne mémoire » Je hochais la tête. Je ne savais pas vraiment comment réagir. Devrais-je lui dire de le rechercher ? Elle semblait vraiment avoir tenue a cet homme et peu être qu'il fallait qu'elle sache ou elle en était par rapport à lui, si elle l'aimait encore ou pas, et si lui l'aimait aussi. Peu être était-ce ce dont elle avait besoin pour avancer une bonne fois pour toute. Je lui demandais alors de me raconter un peu son histoire avec cet homme, la rassurant en lui disant que c'était juste pour savoir le principal. Je la regardais et je la vis se perdre dans ses pensées, dans ses souvenirs sûrement aussi. J'avais l'impression qu'elle ne se rendait même plus compte de ma présence, elle était juste dans son monde, dans ses souvenirs, heureux et malheureux. Je ne la dérangée pas, restais silencieux, sans pour autant détourner mon regard d'elle, attendant qu'elle revienne avec moi et qu'elle parle. J'attendais patiemment puis je l'entendis parler mais elle ne semblait pas m'avoir parler à moi mais plutôt à elle-même. « Notre histoire était sans doute trop passionnelle pour être saine et pour avoir une fin heureuse. » Je la regardais, surpris. Elle semblait vraiment confuse. Elle ne voulait surement pas dire ça tout haut, mais j'étais content qu'elle l'est fait. Je la regardais, réfléchissant.

Bien … Je levais les yeux vers elle. Est ce que tu te sentais comme … Dépendante de lui ? Lui demandais-je calmement. Est-ce toi ou lui qui a mit fin à cette relation ? Je posais mon stylo. Tu peux ne pas répondre a la dernière question. J'essaye de mieux comprendre pour pouvoir d'autant mieux t'aider avec ça. Je dirais que c'est quelque chose que tu garde en toi depuis trop longtemps, et je ne saurais trop te conseiller d'enfin en parler, et je t'assure que cela ne t'enlèvera aucuns souvenirs, ils sont tiens pour toujours n'est crainte. La rassurais-je d'une voix douce.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
Lera-Ann Litwinski-Vilte
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AVATAR : Rosie.
✱ ÂGE : 35
✱ QUARTIER : Richmond.
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Ven 20 Avr - 22:29

Laisse moi être celui qui va t'aider || Lera Matt5


Je continuai de fixer Cameron ou Camy comme je me plaisais à l’appeler. Son regard était profond et inquisiteur. Il semblait à l’affût de tout. Aucun détail ne pouvait lui échapper si bien qu’il fallait que je redouble d’ardeur si je désirais qu’il aille dans la direction que je lui indiquais. Il ne fallait pas qu’il voie cette scène pathétiquement risible qui se jouait en mon fort intérieur. Ce n’était pas son rôle. Si, en fait. Il était payé pour. C’était certainement cet aspect qui me gênait. Payer pour. Une expression tellement impersonnelle. Payer pour faire quelque chose. Quelle distance. Quel manque de cœur. Des femmes de ménage étaient payé pour récurer des toilettes, cela ne voulait pas dire qu’elles appréciaient cela, sans doute aspiraient-elles à quelque chose de plus intéressant. Certes, souvent, il est possible d’être rémunéré pour une activité qui nous plait mais je trouve toujours cela aussi détaché. On ne se soucie des gens que dans le cadre de notre occupation, un envie de bien faire parce que notre métier nous le dicte, rien de plus. Occupation que ce mot était lui aussi dédaigneux. Occupation, comme si la personne s’ennuyait ferme dans son existence et avait décidé, pour passer le temps, de s’intéresser à toi.

« Je me doute oui. Ça à vraiment du être un choc pour toi. Je veux dire, le revoir après tout ce temps, c'est forcement perturbant pour toi ! » Et encore le mot était faible. J’avais passé trois années de ma vie à sillonner les Etats-Unis, à rencontrer des gens aussi divers les uns que les autres, à avoir des expériences différentes mais rien. Aucune évolution. J’en étais toujours au même qu’il y a sept ans c’était sans doute cela qui me tuait le plus. « Et tu as fais quoi en le voyant ? Tu est aller lui parler, ou tu l'a laissée partir, ne te sentant pas prête à le revoir, à lui reparler ?» Il continuait de me fixer. Je ne devais en aucun cas montrer un quelconque signe de faiblesse. Je ne pouvais. Pour une raison qui m’était encore inconnue, je me l’interdisais fermement. Je savais que si je fragilisais mon bouclier ne serait-ce qu’un peu, il volerait en éclat l’instant d’après et je serais inconsolable. J’avais assez versé de larmes. Je m’étais promis de me montrer forte. J’avais pleuré pour la première fois en quatre ans il y a quelques jours et ce sera sûrement la dernière. « Je suis rentrée chez moi. Nous deux c’étaient terminé, je ne vois pas ce qu’il y aurait de plus à dire. » Je marquai une courte pause. « Tu ne crois pas ? » Non pas que son avis m’intéressât réellement, enfin si, tout de même un peu, mais c’était un moyen de rebondir. Ce n’était pas totalement la vérité, ni complètement un mensonge. C’était vrai, qu’avait-il de plus à ajouter à notre histoire ? Y avait-il une infime possibilité d’y apporter un dénouement heureux ? Et à quel prix ? Et si c’était vraiment lui que j’avais rencontré et qu’il venait me voir, que ferais-je ? J’avais une petite idée de la réponse. Néanmoins, je n’étais pas certaine qu’elle me plaise. Mensonges.

Lorsqu’il m’interrogea sur notre histoire, je me rendis trop tard que je réfléchissais à voix haute. Je me mordis la lèvre inférieure, comme à mon habitude lorsque j’étais embarrassée. Que m’avait-il pris ? J’avais de la chance de ne pas rougir à tout bout de champ sinon je serais déjà écarlate. Cameron me faisait perdre tout mes moyens. Il me mettait trop en confiance si bien que mon inconscience écrasé sous le poids de mon passé ne songeait qu’à s’en délester. Il fallait que je sois vigilante à l’avenir. Je n’étais pas encore à prête à parler de tout cela à quelqu’un. Et puis, au fond, je ne m’en pensais pas du tout capable. C’était trop dur. J’avais la sensation qu’en parler à une tierce personne ferait ressortir toute la tragédie de notre relation. Que je prendrais d’avantage conscience du fait que j’avais été trop naïve et bien trop amoureuse.

Le regard de Cameron ne me quittait pas, aucun moment de répit, il fallait que je me reprenne et le plus rapidement serait sans doute le mieux. « Bien … » Il prit une profonde inspiration comme si ce qu’il était sur le point de dire était des plus complexes. « Est ce que tu te sentais comme … Dépendante de lui ? » Sa voix était calme et posée, j’y décelais cependant un je-ne-sais-quoi de gêne ou d’anxiété. Je me contentai d’esquisser un mince sourire à l’entente de sa question. Si j’étais dépendante de Gareth…ah, que ce mot semblait dérisoire face à tout ce que je ressentais pour lui. J’étais autant droguée à lui que je l’étais pour les substances illicites que nous consommions. Peut-être plus encore. Je ne me sentais pas capable de vivre dans sa présence à mes côtés tellement il avait pris de place dans ma vie. Rectification, il était ma vie. Cela faisait réplique sorti d’un de ces films à l’eau de rose aussi barbant que cliché, mais il en était ainsi. Je vivais seulement et exclusivement pour et par rapport à lui. Triste constat. Et cela ne semblait pas avoir changé quatre ans plus tard. Je faisais clairement du sur place. Il régissait toujours mon existence bien que n’étant pas là. C’était assez pathétique lorsque l’on y réfléchissait.

« J’étais jeune, naïve et amoureuse. » me contentais-je de répliquer. Il fallait également préciser que Gareth était nettement plus âgé que moi, cela avait sans doute joué. Lorsque je tombais amoureuse de lui je n’avais que seize ans et lui en avais déjà vingt-cinq, allant sur les vingt-six. C’était le plus mature dans cette relation et je désirais ardemment qu’il fasse fi de notre différence. Un peu trop. « Est-ce toi ou lui qui a mit fin à cette relation ? Tu peux ne pas répondre a la dernière question. J'essaye de mieux comprendre pour pouvoir d'autant mieux t'aider avec ça. Je dirais que c'est quelque chose que tu garde en toi depuis trop longtemps, et je ne saurais trop te conseiller d'enfin en parler, et je t'assure que cela ne t'enlèvera aucuns souvenirs, ils sont tiens pour toujours n'est crainte.» Je lui jetai un regard surpris lorsqu’il eût terminé sa phrase. Comment avait-il su cela ? Etais-je si transparente ? Lisait-il dans mes pensées ? Question fort stupide. Il n’était pas psy pour rien. Il avait sans doute déjà rencontré des cas semblables au mien. Je n’étais pas unique dans mon genre. « M’aider avec ça…en quoi en parler changera quoique ce soit pour moi ? Je devrais toujours vivre avec et y être confrontée. Dans tous les cas c’est du pareil au même. » Demandai-je en reprenant contenance et vrillant mes prunelles plus profondément dans les siennes. Je ne disais que la vérité. Le seul changement serait qu’une tierce personne serait au courant et je me passerais bien des regards de condescendance. Je n’avais nullement besoin et je m’en sortais pas mal jusqu’ici. Menteuse. Tout ce que tu veux c’est que l’on te sorte de là et tu es bien trop lâche pour te l’avouer.




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Dim 22 Avr - 0:01

« I’ll be there to comfort you. Build my world of dreams around you. I’m so glad that I found you. I’ll be there with a love that’s strong. I’ll be your strength; I’ll keep holding on. Holding on, holding on; Yes I will, yes I will »

Je crois qu'elle n'avait jamais autant parler que dans cette séance et c'était bien, c'est un autre pas de géant pour Lera. J'étais fière d'elle, même si le chemin était encore long pour elle comme pour moi. J'étais vraiment désireux de savoir si oui ou non je réussirais à l'aider. Je veux dire ok, je faisais tout mon possible, mais elle semblait me cacher encore tant de chose que je ne pouvais même pas savoir si il y avait d'autre choses qui lui pourrissait la vie. Le fait qu'elle me parle de son ex était aussi un pas de plus. « Je suis rentrée chez moi. Nous deux c’étaient terminé, je ne vois pas ce qu’il y aurait de plus à dire. » Me dit-elle alors que je lui avais demander ce qu'elle avait fait en l'apercevant. Je fronçais les sourcils. Leur histoire était peu être finis, mais il y avait plus que certainement des choses qu'ils auraient du se dire. « Tu ne crois pas ? » Ça c'était bizarre. Elle me demandait mon avis maintenant ? Je le regardais quelques secondes. Évidemment, elle tentait de fuir le sujet comme à chaque fois qu'on grattait un peu trop sur sa carapace. J'étais déçu mais je ne le montrais pas, me contentant de la regarder sans rien montrer de mes émotions. J'en arrivais même a douter de pouvoir l'aider un jour.

Honnêtement ? Lui demandais-je. Je crois que vous avez, au contraire de ce que tu pense, beaucoup de chose a vous dire lui et toi. Lui expliquais-je calmement. Je veux dire c'est certain que vous avez des choses à mettre a plat, a vous expliquer l'un et l'autre, surtout après une relation tel que la vôtre. Mais enfin, ce n'est que mon avis, je ne suis pas au courant de tout, toi seule sait, au final, ce qu'il convient de faire Lera.

Les relations entre les hommes, et plus encore entre les hommes et les femmes, étaient complexes, inexplicables, et surtout, aussi différentes que le nombre d'hommes sur terre, tous différents. On ne pouvait jamais prévoir comment deux personnes vont réagir l'une à l'autre. Deux personnes vont s'aimer, deux autre se détester. Parfois, elles s'aimaient avant de se détester encore plus violemment qu'elle ne s'étaient aimés. Rien ne peur l'expliquer, le prévoir, c'était juste comme ça. Point barre. Je crois que jamais personne n'arriverait a trouver une logique aux relations entre les hommes. Un silence s'installa lentement, vicieusement dans le cabinet. Lera perdue dans ses pensées, dans ses souvenirs et moi attendant qu'elle parle, qu'elle me donne de quoi agir. Puis, une phrase sortit de sa bouche et cette phrase signifiait beaucoup. Elle montrait que Lera semblait avoir une vison clair et précise de leur relation et ça, c'était plutôt bien. Elle se mordit la lèvre, gênée, comme si elle n'aurait jamais du dire ça tout haut, mais moi j'étais heureux qu'elle le fasse. Je la regardais, l'observais, la sondais. Elle était confuse, gênée; preuve qu'on touchait quelque chose. Après une pause ou je prenais le temps de noter et de réfléchir a comment appréhender la suite sans qu'elle finisse par se braquer. Lera était toujours sur la corde raide et en clin d'oeil, elle pouvait se murer dans un silence qui faisait froid dans le dos, et elle ne disait plus mot jusqu'à la fin de la séance, je voulais absolument évité ça, pas après les progrès qu'elle avait fait. Respirant un bon coup, je lui demandais si elle s'était sentis comme dépendant de cet homme car il semblait vraiment avoir un grand impact sur elle. «J’étais jeune, naïve et amoureuse. » Bien sur, je savais qu'il y avait beaucoup plus que ça a dire mais je devais me contenter de cette phrase, je sentais qu'elle ne dirait rien de plus même si cela m'ennuyer. Je notais tout ça, pour y revenir une prochaine fois, si je sentais qu'elle était dans un bon jour pour ça. Je lui posais alors d'autre questions, jouant avec mon stylo entre mes mains et lui disait mon désir de l'aider avec tout ça, qu'il me semblait que c'était important pour elle, dans ce qui faisait qui elle était aujourd’hui. Elle me regarda avec un air surpris qui me fit sourire. Quoi, me croyais t-elle incompétent ? « M’aider avec ça…en quoi en parler changera quoique ce soit pour moi ? Je devrais toujours vivre avec et y être confrontée. Dans tous les cas c’est du pareil au même. » Je souris, me levant de mon siège pour aller m'asseoir sur mon bureau, devant elle.

Évidement que tu vivra toujours avec et que tu y sera confronté, cela fait partie de toi Lera. Dis-je en baissant les yeux vers elle, trouvant les siens. Cela sera en toi pour toujours et je veux pas faire disparaitre ses souvenirs, loin de là. Moi ce que je veux c'est que tu sois en paix avec ton passé, avec tes souvenirs, avec ce que tu est vraiment, ce qui est très différent de la personne que tu montre aux autres en permanence. Souriais-je en venant poser ma main sur son épaule. Et crois moi, je peux t'aider, vraiment, et je ne dirais pas ça si je n'en étais pas capable, mais pour que je puisse vraiment t'aider, il faut que tu sois a 100% avec moi, et qui tu me fasse totalement confiance et crois moi, a nous deux on y arrivera et tu verra que même en ayant encore ses souvenirs, tu sera libérée de leurs emprises. Je lui faisais un clin d'oeil et retournais derrière mon bureau, me rasseyant sur mon siège, calant mon stylo derrière mon oreille, la regardant, un sourire sur mes lèvres. J'espérais que mon petit discours ferait son effet. Je voulais vraiment l'aider, mais l'aider vite et bien. Elle méritait d'être en paix avec elle même, épanouie et heureuse et je voulais qu'elle puisse avoir ça. Alors, t'est avec moi ou pas ? Lui dis-je, en la regardant, tendant la main vers elle, le regard droit dans le siège, fière et convainquant.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
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Lun 23 Avr - 10:30

Laisse moi être celui qui va t'aider || Lera Matt5


Je me rendis soudain compte que je n’avais jamais autant parlé que durant cette séance. Le potentiel retour de Gareth en ville me mettait véritablement dans tous mes états. Comment et pourquoi avait-il autant de pouvoir sur moi ? Comment étais-je devenue si dépendante de lui ? J’avais pourtant l’impression que nous étions sur le même point d’égalité. Je l’aimais. Il m’aimait. Mais il y avait ces dix années qui nous séparaient. Quoique je fasse, elles étaient là. Ce n’étaient que dix putain d’années pourtant. But it’s such a long time. Je n’en pouvais plus de vivre pour et par rapport à lui quatre années plus tard. C’est dur de se dire que quoiqu’on fasse, que malgré tous nos efforts aussi titanesques soient-ils, on ne s’en sortirait jamais. Arrête ton mélodrame, tu n’as rien essayé du tout. Tu t’es contentée de fuir et de te morfondre. Toi, la ferme. Je ne t’ai rien demandé. Tu sais ce qu’on dit, il n’y a que la vérité qui blesse. Cette petite voix dans ma tête ne semblait pas vouloir me laisser en paix. La folie frappait à ma porte. Bientôt, sombrerais-je sans doute.

« Honnêtement ? » répondit-il à ma question. « Je crois que vous avez, au contraire de ce que tu pense, beaucoup de chose a vous dire lui et toi. » Je retins difficilement un rire qui tentait de s’échapper de ma bouche. « Je veux dire c'est certain que vous avez des choses à mettre a plat, a vous expliquer l'un et l'autre, surtout après une relation tel que la vôtre. Mais enfin, ce n'est que mon avis, je ne suis pas au courant de tout, toi seule sait, au final, ce qu'il convient de faire Lera. » Je ne pus le retenir plus longtemps. Mon rire était narquois et incontrôlable. Je vis Cameron me lancer un regard vexé mais je ne pouvais m’arrêter. « Ce…n’est…pas…ce… » Je ne pus terminer ma phrase tellement je riais. Ce n’était pas ce que m’avait dit Cameron qui me mettait dans un tel état mais plutôt de me voir assise à la terrasse d’un café, à attendre Gareth pour discuter du bon vieux temps et au final nous deviendrons amis comme on le voit souvent dans les films. Mon accès d’hilarité accrut en songeant à cela. « Par...don… » Articulais-je avec mal, tentant vainement de me calmer. « Ce n’est pas à cause de toi…enfin si, à cause de ce que tu m’as dit…revoir Gareth et avoir une discussion… » Je marquai une pause afin de respirer profondément. « C’est totalement absurde. » Je fus surprise de ma froideur et de ma dureté. Mon ton avait tranché le silence telle une lame. Soudain j’eus l’envie irrépressible de pleurer. Je ne montrai rien cependant, souriant toujours ironiquement. Absurde…oui, en effet. Il n’y aurait plus de Gareth et Oona, comme il aimait m'appeler. Il était d'ailleurs le seul à m'appeler ainsi. C’était fini ça. De l’histoire ancienne que je me devais d’oublier. Comme si j’en étais capable.

Je n’avais nullement besoin et je m’en sortais pas mal jusqu’ici. Menteuse. Tout ce que tu veux c’est que l’on te sorte de là et tu es bien trop lâche pour te l’avouer. Oh, toi, la ferme. Personne dans cette pièce ne t’a demandé ton avis alors tu es priée de la mettre en veilleuse. Et voilà que je me disputais maintenant avec ma conscience, ma raison ou que sais-je encore. La démence me guettait bel et bien. Je ne voulais pas que l’on me dise de telles choses. Pas maintenant. Je n’étais pas prête à affronter la vérité. Aveuglement. Lâcheté. Que recherchais-je au fond ? Me complaisais-je tellement dans ma douleur que je ne voulais plus en sortir ? Je ne savais pas. Peut-être. Cela expliquerait bien de choses. Non, cela ne se pouvait. J’avais peur. J’étais terrifiée même. Pourtant je n’étais pas seule. Je n’étais plus seule. Frankie m’avait assuré de son soutient et de sa foi en moi. Elle était bien la seule. M’en sortir, on n’y arrive que si l’on le désire réellement. Dans mon cas, tout cela était assez confus. Plus précisément, c’était un terrain inexploré et m’y aventurer serait renoncer à beaucoup de choses. Et je n’étais pas certaine de vouloir abandonner ce masque que je me plaisais à plastronner fièrement. Indifférente. Hors de portée. Insaisissable. Un peu trop pute, un peu trop provocante par moment.

Lorsque je lui demandais ce qu’en parler m’apporterait, à moi, il eut un sourire –très beau soit dit en passant- et se leva pour venir se positionner devant moi. Je le regardais, curieuse de ce qu’il allait me dire. « Évidement que tu vivra toujours avec et que tu y sera confronté, cela fait partie de toi Lera. Cela sera en toi pour toujours et je veux pas faire disparaitre ses souvenirs, loin de là. Moi ce que je veux c'est que tu sois en paix avec ton passé, avec tes souvenirs, avec ce que tu est vraiment, ce qui est très différent de la personne que tu montre aux autres en permanence. » J’eus un sourire énigmatique. « J’y serais toujours confrontée comme tu le dis…alors en quoi en parler changerait quoique soit ? Que j’en parle ou que je ne le fasse, le résultat est le même n’est-ce pas ? » Mon sourire s’agrandit. « En quoi en parler à une tierce personne m’aiderait à être en paix avec moi-même ? » J’en avais déjà parlé avec Frankie et malgré tout son soutient, je ne me sentais pas mieux pour autant. J’en étais toujours au même point. « Et crois moi, je peux t'aider, vraiment, et je ne dirais pas ça si je n'en étais pas capable, mais pour que je puisse vraiment t'aider, il faut que tu sois a 100% avec moi, et qui tu me fasse totalement confiance et crois moi, a nous deux on y arrivera et tu verra que même en ayant encore ses souvenirs, tu sera libérée de leurs emprises. » Libérer de l’emprise de mes souvenirs par conséquent de Gareth. Connerie. Il retourna s’assoir et mon regard s’égara malgré moi sur ses fesses très bien mises en valeur par le pantalon qu’il portait. « Alors t’es avec moi ou pas ? » Ajouta-t-il une fois assis, un grand sourire aux lèvres. M’aider…hein. « Tu n’es pas un peu présomptueux d’affirmer que tu es capable de m’apporter l’aide dont j’ai besoin ? » demandais-je en posant mes coudes sur son bureau en vrillant mes prunelles dans les siennes. « Quelqu’un a déjà essayé avant toi et a échoué, qu’est-ce qui te fait dire que tu y parviendras ? » Ma voix était calme et posée mais l’on pouvait y décelé un certain agacement. « Que sais-tu de ce que j’ai vécu, ressenti pour tenir de tels propos ? As-tu déjà aimé quelqu’un si fort que ta propre vie te paraissait dérisoire ? » Mon ton se fit sec. « Arrête de dire des choses pareilles ! » Je savais qu’il voulait vraiment m’aider, je le sentais mais son discours m’avait passablement énervée, comme s’il suffisait que je fasse ces choses pour qu’en un clin d’œil tout ait disparu. Comme s’il savait ce que j’avais enduré, tout ce par quoi j’étais passée, la prostitution, la drogue, l’humiliation et j’en passe. Il était toujours plus aisé de parler.





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Ven 27 Avr - 18:53

« I’ll be there to comfort you. Build my world of dreams around you. I’m so glad that I found you. I’ll be there with a love that’s strong. I’ll be your strength; I’ll keep holding on. Holding on, holding on; Yes I will, yes I will »

Plus le temps passait dans cette séance et plus je doutais de pouvoir aider Lera un jour, vraiment l'aider j'entends. Je ne sais vraiment pas si elle souhaite être aider en faite. Je faisais tout mon possible mais on dirait qu'il n'y avait que moi qui voulait la sortir de là ou elle était, et cela ne marcherait pas si elle n'avait pas, elle aussi, envie d'aller mieux. Lorsque je lui donner mon avis sur sa relation avec le mystérieux homme, je sentais bien qu'elle se fichait de moi, et ça n'a pas manquée, voilà qu'elle part vraiment en fou rire. Je fronçais les sourcils vexé et ne voyant vraiment ce qu'il y avait de drôle dans ce que j'avais dis. « Ce…n’est…pas…ce… » Je fronçais encore plus les sourcils, vraiment presque en colère maintenant. Je soupirais en secouant la tête, lasse de toute ça. Je savais vraiment pas ce qu'elle cherchait en réagissant comme ça. Au lieu de se calmer son rire ne fit qu'augmentait, et de faite, ma patience diminuait de secondes en seconde. « Par...don… » Articula t-elle difficilement vu qu'elle n'arrêtait pas de rire sur mon compte.  « Ce n’est pas à cause de toi…enfin si, à cause de ce que tu m’as dit…revoir Gareth et avoir une discussion… » Elle prit une pause, respira avant de continuer de parler. « C’est totalement absurde. » Je la regardais, plongeant mon regard dur, et froid maintenant dans le siens, cherchant a comprendre ce qui la faisant tant rire dans ma tentative de l'aider vraiment.

Je vois pas en quoi ce que je te dis est absurde Lera ! Dis-je de mon le plus sec dont j'étais capable, encore plus dur avec elle, mais j'étais vraiment vexé de son rire alors que je faisais tout ça pour elle, pour l'aider. Surtout si on considère le fait que c'est uniquement pour t'aider que je dis tout ça. Je ne quittais pas son regard. Je sais vraiment pas ce que tu cherche ! On dirais que t'a vraiment pas envie de te faire aider, mais pourtant tu continue de venir chaque semaine… C'est contradictoire. Dis-je en soupirant.

Je soupirais, posant mon stylo sur mon bureau. J'étais vraiment perturbé par son comportement. Son visage, ses gestes, étaient maintenant si froid et peu avenant. Je ne l'avais jamais comme ça et c'est vraiment très perturbant, comme si je n'étais arrivé à rien avec elle même après toutes ses séances. J'avoue que j'étais un peu perdu pour le coup. Je savais plus trop quoi faire à ce niveau là et cela m'énervais profondément. « J’y serais toujours confrontée comme tu le dis…alors en quoi en parler changerait quoique soit ? Que j’en parle ou que je ne le fasse, le résultat est le même n’est-ce pas ?En quoi en parler à une tierce personne m’aiderait à être en paix avec moi-même ? » Je la regardais avant de me levais de mon siège et d'aller devant la fenêtre de mon cabinet, dans mes pensées, réfléchissant a ce que je devais faire et à comment j'allais arrivé a lui faire comprendre ce que j'essayais de lui faire comprendre depuis le début que rien ne marcherait si elle ne le voulait pas vraiment et je n'avais pas l'impression qu'elle voulait être aider, même si la connaissant c'était surement une manière de se protéger, de ne pas s'ouvrir aux autres, de garder tout pour elle, ce qui finissait par la ronger et c'était normal. J'avais aussi garder des choses pour moi pendant très longtemps, notamment ma colère, ma rancœur contre mon père d'avoir détruit ma famille. Je tenais peu être la solution avec sa, même si cela n'allait pas être facile de reparler de tous ça.

Je ne sais pas si je t'ai déjà parler de mes parents … Commençais-je, mon regarde toujours perdu au delà de la fenêtre devant laquelle j'étais toujours. Tu sais, je suis Anglais, pas Américain et donc jusqu'à mon adolescence j'étais en Angleterre, avec mes parents. On manquais de rien tu vois, mon père ayant un boulot convenable. Lui expliquais-je, ne me rappelant pas si je lui avais déjà raconté mon histoire. Nous avions clairement dépassé le stade du docteur/patient là, je lui parlais comme à une amie. Un soir, mon père est rentrer légèrement plus tôt que d'habitude, ce qui lui arrivé rarement, et dès que je l'est vu, j'ai su qu'il s'était passer quelque chose et quelque chose de pas bien, pas bien du tout. Et j'avais raison, il venait de perdre son travail. Tu imagine toutes les conséquences que cela à eu sur ma famille, mais plus encore, sur mon père. Il s'est renfermé sur lui-même, restant devant la télé, buvant une bière. Il ne nous parlait presque plus à ma mère et moi. Soufflais-je. C'était vraiment très difficile pour ma mère et moi. Un jour, lasse de voir mon père comme ça, et ma mère malheureuse, j'ai demandais à aller chez de la famille aux États-Unis, et me voilà. Je me retournais, et la regardais. Mon père en ne disant rien, en restant enfermer sur lui même, a détruit ma famille, alors que si il avait eu quelqu'un pour l'aider, a qui parler, même si ce n'était pas nous, tout aurait été beaucoup mieux. Alors tu vois, tu pense peu être que parler cela ne sert à rien, mais je pense plutôt que tu as peur de ce que tu pourrais dire, peur de te mettre a nue totalement.

Je retournais alors a mon bureau, m'asseyant sur mon siège, reprenant mon stylo. Je levais les yeux vers elle, et voyais bien la surprise dans son regard. Bien, cela servirait peu-être à quelque chose que je lui est parler de moi pour une fois. Je lui disais que je pouvais l'aider, mais qu'elle devait être vraiment avec moi, prête a tout me dire et à me faire confiance. « Tu n’es pas un peu présomptueux d’affirmer que tu es capable de m’apporter l’aide dont j’ai besoin ? » Me demanda t-elle en posant ses coudes sur mon bureau et en me regardant de son regard profond dans le miens. Je ne sais pas quand nous avions prit cette habitude … « Quelqu’un a déjà essayé avant toi et a échoué, qu’est-ce qui te fait dire que tu y parviendras ? » Je sentais bien qu'elle était proche de la rupture, mais je n'abandonnerais pas, ou plutôt, je NE l'abandonnerais pas. Jamais. Peu importe le pourquoi du comment je ressentais ça. « Que sais-tu de ce que j’ai vécu, ressenti pour tenir de tels propos ? As-tu déjà aimé quelqu’un si fort que ta propre vie te paraissait dérisoire ? Arrête de dire des choses pareilles ! » Je fronçais les sourcils mais ne déviais pas mon regard du siens. Si elle croiyait qu'elle me faisait peur ou que j'allais renoncer, elle se trompait.

Tu crois être la seule a avoir un passé difficile ? Douloureux ? Laisse moi te dire que non, et tu vois, même moi j'ai des choses qui me hante, par ce que je m'en veux depuis toute ses années de ne pas avoir pu aider mon père, même si je n'étais qu'un garçon de 16ans, et que je n'aurais rien pu faire pour lui. Mon père n'a eu personne pour l'aider, et il ne voulait pas l'être mais toi tu m'a moi, et tu veux être aider, sinon tu ne viendrais plus me voir. Je la regardais, laissant un silence s'installant entre nous.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
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Sam 28 Avr - 13:52

Laisse moi être celui qui va t'aider || Lera Matt5


Je sentais que Cameron était au bord de l’implosion. Cela ne me plaisait pas de le voir ainsi en colère, j’avais fini par l’apprécier mais c’était dans mon caractère de pousser les gens à bout. J’avais toujours, aussi loin que je m’en souvenais, eu horreur que l’on essaie de me comprendre car cela reviendrait à dire que la personne qui arriverait à me déchiffrer aurait un pouvoir sur moi. Comme l’avait jadis eu Gareth. Enfin, c’était toujours d’actualité. Je ne voulais pas revivre ça. Et je ne voulais pas non plus en parler. Du moins, je me savais inapte à le faire.

Je voyais dans le regard bleuté de mon psy qu’il n’était pas vraiment content, quoi de plus normal. Mais c’était tellement absurde que cela en devenait presque risible. Il valait mieux en rire qu’en pleurer, cela dit. Et des larmes, j’en avais bien trop versé. Mes yeux étaient devenus aussi aride que le Sahara. C’était fini tout ça. « Je vois pas en quoi ce que je te dis est absurde Lera ! » son ton doux avait laissé sa place à la dureté, signe que sa patience avait atteint ses limites. Eh bien ma foi, s’il se mettait déjà en colère, le voyage s’arrêtait là. En effet, durant mon adolescence, lorsque j’étais au foyer, l’on m’avait forcée à voir des psys parce que ‘c’est un traumatisme que de trouver sa mère baignant dans son sang après avoir passé de longues semaines à supporter une dépressive’ mais je les avais tous fait dégager. J’en avais vu six au total et aucun d’entre eux ne tint plus d’un mois. Cameron avait battu le record, il devrait en être fier, surtout qu’il m’avait presque donné l’envie de déballer mon sac. Bah oui, c’est ça ouais. Tu es triste qu’il ait déjà atteint ses limites, t’aurais bien voulu qu’il te sorte de là, avoues, espèce de lâche ! Ta gueule. T’es vraiment une belle lâche toi ! Je ne crois pas t’avoir demandé ton avis que je sache. Fais ce que tu sais faire de mieux, la fermer. « Surtout si on considère le fait que c'est uniquement pour t'aider que je dis tout ça. Je sais vraiment pas ce que tu cherche ! » Ses prunelles froides ne quittaient pas les miennes. « On dirais que t'a vraiment pas envie de te faire aider, mais pourtant tu continue de venir chaque semaine… C'est contradictoire. » J’eus un mince sourire alors qu’il soupirait. Il n’était pas le premier à m’avoir qualifiée de « contradictoire » et sûrement pas le dernier. « Tiens, on utilise souvent ce mot en parlant de moi. »

Il souffla une nouvelle fois, sans doute ne tarderait-il pas à craquer. Sans doute ne tarderait-il pas à me détester lui aussi. Cela était franchement dommage car je l’appréciais vraiment. Sa simple présence me rassurait et me réconfortait. S’il devait vraiment me haïr, qu’il en fût ainsi dans ce cas. Lâche. Je fuyais une nouvelle fois. Cela devenait une habitude chez moi. C’était tellement plus simple…tellement. Il était dur de changer une coutume alors que celle-ci était déjà profondément ancrée. J’avais tellement retardé le face à face qu’il était dur de modifier la tendance. Je n’étais pas assez courageuse, ni forte pour cela. Paumée. Bien trop faible pour aller contre le courant, un peu comme ma mère.

Il se leva et alla se positionner devant la fenêtre, pensif. Il semblait observer un point invisible, bien trop absorbé par ses réflexions. Je le regardais, curieuse de savoir ce qu’il préparait. Etait-ce à ce moment qu’il déciderait qu’il ne désirait pas perdre son temps précieux avec une patiente qui ne faisait aucun effort pour s’en sortir ? Eh bien soit. Cette année fût très intéressante. « Je ne sais pas si je t'ai déjà parler de mes parents … » lança-t-il en continuant sa contemplation de la ville par sa fenêtre. Je ne répondis rien, sachant très bien que ce n’était pas une réponse qu’il attendait. « Tu sais, je suis Anglais, pas Américain et donc jusqu'à mon adolescence j'étais en Angleterre, avec mes parents. On manquais de rien tu vois, mon père ayant un boulot convenable. » Il marqua une pause, comme il était dos à moi, je ne pouvais pas voir ses expressions faciales mais remarquai néanmoins le poing qu’il serra. « Un soir, mon père est rentrer légèrement plus tôt que d'habitude, ce qui lui arrivé rarement, et dès que je l'est vu, j'ai su qu'il s'était passer quelque chose et quelque chose de pas bien, pas bien du tout. Et j'avais raison, il venait de perdre son travail. Tu imagine toutes les conséquences que cela à eu sur ma famille, mais plus encore, sur mon père. Il s'est renfermé sur lui-même, restant devant la télé, buvant une bière. Il ne nous parlait presque plus à ma mère et moi. » Je l’écoutais religieusement, ne perdant aucune miette de ses paroles. « C'était vraiment très difficile pour ma mère et moi. Un jour, lasse de voir mon père comme ça, et ma mère malheureuse, j'ai demandais à aller chez de la famille aux États-Unis, et me voilà. » Il se retourna vers moi et croisai mon regard inquisiteur. Il avait donc abandonné sa mère à son père parce qu’il ne supportait plus d’assister à ce spectacle. « Si je comprends bien tu as fui. » c’était une simple constatation. Il n’y avait dans ma voix aucune trace d’un quelconque jugement, j’aurais bien eu du mal, m’enfuyant moi-même à la première difficulté. Enfin lorsque je me sentais sentimentalement en danger. Lorsque l’on essayait de passer mon bouclier.

« Mon père en ne disant rien, en restant enfermer sur lui même, a détruit ma famille, alors que si il avait eu quelqu'un pour l'aider, a qui parler, même si ce n'était pas nous, tout aurait été beaucoup mieux. » Je lui lançai un bref regard surpris lorsqu’il s’assit. C’était donc là qu’il voulait en venir. Il n’avait pas tort, raison même. D’ailleurs, je me souvenais très bien de la manière dont ma mère a bousillé la notre, de famille, en se renfermant sur elle-même après que David l’ait abandonné pour sa secrétaire de dix ans sa cadette. C’était drôle de voir que les hommes d’affaires se barraient toujours avec leur secrétaire, ne pouvaient-ils pas un innover ? Quoiqu’il en fût, toutes ces semaines que ma mère passait enfermée dans sa chambre à ressasser ses souvenirs nous avaient complètement détruites. Mais qu’est-ce que cela aurait changé si elle m’en avait parlé ? « Alors tu vois, tu pense peu être que parler cela ne sert à rien, mais je pense plutôt que tu as peur de ce que tu pourrais dire, peur de te mettre à nue totalement. » « C’est sans doute vrai » répliquai-je en le fixant encore et toujours. « Mais je ne vois pas ce que ta mère et toi auriez pu faire pour ton père…en parler avec vous ou à qui que ce soit d’autre n’aurait rien arrangé et je dis ça en connaissance de cause. Il y a des choses contre lesquelles on ne peut aller. Pour parvenir à aider quelqu’un il faut comprendre ce qu’il ressent et ce qu’il vécu et souvent ce n’est même pas suffisant. »

J’étais toujours aussi froide et cassante. J’avais moi aussi comme lui à l’époque, alors que ma mère se laissait sombrer et se tuait à petit feu. Et quand elle a finalement succombé, je m’étais dit que j’aurais pu l’aider, ou une autre personne, étant jeune à l’époque, si seulement elle avait parlé. Cependant, je comprenais très bien aujourd’hui que personne n’aurait pu l’aider. Personne. Tout comme personne ne le pouvait pour moi. Je ne voulais pas qu’il remplisse mon esprit de faux espoirs. Lorsque l’on n’espère rien, il n’y a aucune déception et je me contentais de cette manière de vivre. C’était sûr et sans surprise. Il n’avait pas le droit de me faire croire qu’il pourrait m’aider alors qu’il en était clairement incapable. C’était cruel et injuste. Je n’avais pas besoin de ça et surtout pas en ce moment. Je ne voulais pas croire en ses paroles pour finalement me retrouver plus démunie que je ne l’étais auparavant. Je ne voulais pas courir un tel risque. « Tu crois être la seule a avoir un passé difficile ? Douloureux ? Laisse moi te dire que non, et tu vois, même moi j'ai des choses qui me hante, par ce que je m'en veux depuis toute ses années de ne pas avoir pu aider mon père, même si je n'étais qu'un garçon de 16ans, et que je n'aurais rien pu faire pour lui. Mon père n'a eu personne pour l'aider, et il ne voulait pas l'être mais toi tu m'a moi, et tu veux être aider, sinon tu ne viendrais plus me voir. » Il avait une nouvelle fois raison, en plus de sa présence, j’espérais qu’il pourrait me sortir de là mais ceci demeurait une flamme vacillante sur laquelle je soufflais à chaque fois qu’elle s’allumait. Je ne voulais pas d’espoirs vains. « Peut-être qu’au fond je suis comme ton père, je ne veux pas qu’on m’aide. Je m’en sors pas mal jusqu’ici. Et sache que si Jacek ne m’y poussait pas, je n’aurais jamais plus franchi la porte de ton cabinet. » Dis-je en continuant en le fixer. Ma voix était sans sentiment, froide, calme et posée. Tout serait plus simple s’il me détestait et abandonnait pas conséquent. Oui, tout serait plus simple.




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Anonymous
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Lun 7 Mai - 17:28

Je crois qu'en fait, Lera et moi on se poussait mutuellement dans nos retranchement. Moi en posant mes questions qui l'énervait, elle en étant elle-même, froide, distance, se protégeant de tout et de tout le monde pour ne pas qu'on en sache beaucoup sur elle, qu'on découvre ses secrets, ses blessures. Pourtant elle savait qu'elle ne craignait absolument rien en me parlant et me révélant des trucs sur elle que peut de gens savaient. Mais elle refusait de me parler, et donc que je l'aide a exorciser ses démons, qui devait être nombreux. Je ne comprenais pas pourquoi elle refusait de me parler, que je l'aide. C'était quelque chose que j'avais du mal à comprendre d'autant plus qu'elle continuait a venir, même si Jacek devait la pousser quelque fois à aller aux séances. Je voyais bien qu'au fond d'elle, elle mourrait d'envie que quelqu'un l'aide, la sorte de l'enfer dans lequel elle était mais elle ne me laissait pas faire, devenait froide, distante dès que l'ont commençait a gratter sur la surface de la carapace qu'elle c'était forger au fils des années, pour se protéger. Elle était si contradictoire que j'avais vraiment du mal à la suivre. J'étais même réellement perdu et j'arrivais a un point ou je ne savais vraiment plus quoi faire pour faire avancer les séances, et pour l'aider. « Tiens, on utilise souvent ce mot en parlant de moi. » Je soupirais, vraiment lasse maintenant. On dirait qu'elle prenait un plaisir a me pousser a bout comme elle le faisait. Elle avait besoin de moi, je le sentais même si elle tentait de me faire croire le contraire, je n'étais pas dupe. C'était mon travail de savoir reconnaître les gens qui avait besoin de mon aide.

Oui, cela ne m'étonne pas du tout tu vois. Lui dis-j, légèrement plus acide que j'aurais du l'être mais je crois que cette fois, je perdais réellement patience et rien de bon ne sortirait de tout cela, j'en étais plus que certain. Franchement, je te comprend vraiment plus. J'ai vraiment de plus en plus de mal a te comprendre, a voir ce que je pourrais faire pour toi, pour t'aider.

Je me levais de mon siège, et allais devant la grande fenêtre qui donner sur l'extérieur, sur la rue. J'étais vraiment perturbé par son comportement et cela m'arrivais rarement d'être aussi perturbé, sans savoir quoi faire, surtout dans mon boulot. Cela me frustré grandement et je n'aimais vraiment pas ça, me sentir impuissant, inutile alors qu'elle avait visiblement besoin de moi. Je lui racontais alors comme j'étais arrivé aux USA. Je crois que je n'avais jamais raconter mon histoire a mes patients, c'était le plus souvent eux qui me conter leur histoire, comment ils en étaient arrivés là, dans mon cabinet. « Si je comprends bien tu as fui. » Me dit-elle alors que je me retournais pour lui faire face. Je la regardais, respirant un moment avant de lui parler. Oui, j'avais fui mon pays, ma famille, mais quel autre choix avais-je ? Rester en Angleterre et pourrir là-bas, jusqu'à devenir aussi renfermé que mon père ? Hors de question. Le ton qu'elle prit me surpris, il était sans jugement, sans rien, c'était juste une constatation. Je fronçais légèrement les sourcils.

Oui, j'ai fui mon pays, ma famille. Mais j'avais pas le choix, je savais au fond de moi que si je restais là-bas je ne ferais rien de bon, que j'allais étouffé si je restais dans l'ambiance qui régner chez moi. Lui avouais-je en allant me rassoir à mon bureau. Je devais partir, pour moi, pour mon bonheur. C'est égoïste de ma part mais parfois, il faut pensée à sois, avant de penser aux autres. Et puis on fuis tous un jour ou l'autre. Que cela soit une personne, un pays, une situation qui nous dépasse. Je ne la quittais pas des yeux sachant très bien qu'elle savait de quoi je parlais. Elle aussi fuyait, une personne, un passé qui la dérangé ou lui faisait peur.

Repenser au passé m'avais secoué. Cela avait vraiment été très dur pour moi psychologiquement cette période. Mes parents n'allaient pas bien et j'avais du les abandonnés pour pouvoir faire quelque chose de ma vie, et en regardant bien j'avais eu raison. Je continuais de parler un peu de mon père, disant qu'il avait brisé ma famille en restant dans sa peine. « C’est sans doute vrai » Répliqua t-elle en ne me quittant pas des yeux elle aussi. Chacun chercher à avoir le dernier mot sur l'autre, cherchant à convaincre l'autre. Mais je ne baisserais pas les bras, même si elle me poussait a bout encore et encore. « Mais je ne vois pas ce que ta mère et toi auriez pu faire pour ton père…en parler avec vous ou à qui que ce soit d’autre n’aurait rien arrangé et je dis ça en connaissance de cause. Il y a des choses contre lesquelles on ne peut aller. Pour parvenir à aider quelqu’un il faut comprendre ce qu’il ressent et ce qu’il vécu et souvent ce n’est même pas suffisant. » Son ton froid et cassant me faisait toujours aussi froid dans le dos et cela ne me plaisais pas du tout. Je n'acceptais pas ne pas pouvoir être capable de faire quelque chose pour elle, de l'aider, qu'elle se sente mieux pour de bon mais j'étais dans une impasse et je n'avais aucune idée de comment en sortir. Je continuais à essayer de la convaincre par tout les moyens mais elle coupait toujours mes efforts en moins de deux. « Peut-être qu’au fond je suis comme ton père, je ne veux pas qu’on m’aide. Je m’en sors pas mal jusqu’ici. » Je la regardais, railleur. Elle voulait vraiment que je crois ça ? Vraiment ? Elle se loupait vraiment. Je n'en croyais pas un seul mot. «  Et sache que si Jacek ne m’y poussait pas, je n’aurais jamais plus franchi la porte de ton cabinet. » Je la croyais sur parole cette fois, mais cela confirmer aussi qu'elle voulait être aider, elle pourrait très bien trouver un moyen pour ne plus venir aux séances, elle était loin d'être idiot, c'était même le contraire en faite.

Personne ne t'oblige a venir, si tu ne veux plus venir, très bien, ne viens plus. Lui dis-je en la regardant dans les yeux. Je dirais a Jac' qui te lâche avec ça. Mais je crois vraiment pas que tu veille arrêter de venir, ou que, comme mon père, tu ne veille pas être aider. A toi de me dire ce que tu veux, et je le ferais. Et je me disais qu'on pourrait aller autre part pour les prochaines si tu en a envie, comme le bar plus bas dans rue. Tu te sentira peu être mieux là-bas. Mon ton était amicale, doux, sans colère.
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Lera-Ann Litwinski-Vilte
Lera-Ann Litwinski-Vilte
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✱ ÂGE : 35
✱ QUARTIER : Richmond.
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Mer 16 Mai - 15:45

Laisse moi être celui qui va t'aider || Lera Matt5


C’était une guerre sans merci que nous nous livrions. On eut dit deux chiens ayant des vus sur le même bout d’os et aucun des deux n’était prêt à lâcher prise. Je n’étais pas du genre à abandonner et lui non plus, cela rendait notre bataille quelque peu intéressante quoiqu’éprouvante pour mes nerfs. Je reconnaissais qu’il avait raison dans tout ce qu’il disait mais je ne voulais pas l’admettre. Cela impliquait beaucoup de choses qui dépassaient mes pauvres compétences. Il faudrait par exemple arrêter de fuir, chose dont j’étais incapable. Je savais que Cameron ne voulait que mon bien, n’avait qu’une envie, m’aider. Mais je le savais inapte à le faire. Personne ne le pouvait de toute façon. Et je ne voulais pas qu’il remplisse mon esprit de faux espoirs. Je n’avais nullement besoin de ça.

Lorsque je lui répondis que tous ceux qui avaient croisé ma route jusqu’ici avaient tendance à me qualifier de « contradictoire », il prit un ton mauvais, signe que sa patience avait atteint ses limites et que j’avais gagné. « Oui, cela ne m'étonne pas du tout tu vois. » Nous y voilà. C’était la fin. Je devais admettre que cela avait été fort divertissant. Menteuse. Une année, c’était beaucoup surtout lorsqu’on jette un œil à mon pédigrée. Te mentir à toi-même, pire que pathétique. Qu’importe. « Franchement, je te comprend vraiment plus. J'ai vraiment de plus en plus de mal a te comprendre, a voir ce que je pourrais faire pour toi, pour t'aider. » Sa voix changea du tout au tout, on eut dit lors une supplique. Désespérait-il à ce point de ne pouvoir m’aider ? C’était stupide ! Il n’y avait aucune raison ! Il devait comprendre que l’on ne pouvait réussir à chaque fois et si habituellement, il y arrivait, ce ne serait pas le cas cette fois. Il y avait des échecs à tout et il devrait commencer à s’y faire. Je ne répondis rien. Il n’y avait rien de plus à ajouter à tout ce que j’avais déjà dit. Il ne me comprenait pas, eh bien il était loin d’être le seul. Et puis il n’y avait rien à comprendre. Il ne pouvait pas m’aider. C’était ainsi. Point.

Je le regardais devant la fenêtre, se perdre dans la contemplation de la ville ainsi que de ses souvenirs. Je le savais perturber, même un idiot décérébré l’aurait compris instantanément mais je ne pouvais pas faire grand-chose pour lui. On m’avait toujours dit que j’avais la faculté de perturber les gens et qu’il était impossible de me forcer à faire quoique ce soit. Si j’avais bonne mémoire, c’était moi troisième psychologue au foyer qui m’avait dit ces mots, pas exactement les mêmes, mais l’idée était là. C’était d’ailleurs lui qui avait le plus souffert de mon sale caractère. Il était jeune, idéaliste et optimiste. Il pensait pouvoir sauver tout et tout le monde. Ah, la jeunesse. Maintenant que j’y songe, Cameron et lui se ressemblaient énormément. A la différence que pleine de rage, de colère et de haine j’avais brisé ce jeune homme. On a tous nos secrets, nos noirceurs, nos blessures et j’avais joué avec les siennes. Je lui avais placidement envoyé au visage des trucs qu’il aurait voulu oublier. J’étais sans pitié à cette époque. Je voulais faire mal, à tout le monde autant que moi, j’avais mal. Avec le recul, je regrettais d’avoir agi ainsi avec lui. Il n’avait pourtant rien demandé et à cause de moi, il avait tout abandonné. J’aurais pu l’envoyer bouler, avec un peu plus de douceur. Oui, sans doute. A quoi bon y songer maintenant, ce qui était fait ne pouvait être modifié. C’était ainsi. Point.

« Oui, j'ai fui mon pays, ma famille. » répondit Cameron à ma question implicite me sortant ainsi de mes pensées. « Mais j'avais pas le choix, je savais au fond de moi que si je restais là-bas je ne ferais rien de bon, que j'allais étouffé si je restais dans l'ambiance qui régner chez moi. » Il retourna à sa place. « Je devais partir, pour moi, pour mon bonheur. C'est égoïste de ma part mais parfois, il faut pensée à sois, avant de penser aux autres. Et puis on fuit tous un jour ou l'autre. Que cela soit une personne, un pays, une situation qui nous dépasse. » Je savais que cette dernière partie m’était personnellement destinée mais j’en fis fi. Nous avons tout les deux fui, c’était tout ce dont je retenais de cet échange. Je lisais dans son regard que repenser à tout cela l’avait quelque peu secoué, un peu comme moi lorsque je repensais à Gareth et les années passées en sa compagnie. C’était un épisode de sa vie avec lequel il n’était pas encore en paix et qui continuerait sans doute de le hanter s’il ne faisait pas face. « Tu devrais y retourner, voir où en sont les choses et faire la paix avec toi-même, tu avanceras mieux ainsi. » Et voilà que je m’improvisais conseillère, risible. Je prodiguais des conseils que je ne mettais pas moi-même en pratique. Qu’importe, libre à lui de les écouter ou non. Je m’en foutais pas mal. C’était sa vie et il en faisait ce qu’il voulait.

Notre joute se faisait à la fois avec les paroles et les yeux. Aucun de nous n’était prêt à céder. Nous avions tous les deux des arguments à défendre et nous essayions de faire en sorte que l’autre les partage. Un véritable dialogue de sourd. A cette allure, nous en aurions encore pour des heures. Un échange sans fin en somme. Mais je sentais que l’avantage m’était donné. En effet, plus cela allait, plus je ressentais que mon ‘adversaire’ ne savait plus comment agir avec moi. Il voyait bien que tous ses supers arguments, qui sans doute convaincraient ses autres patients, n’agissaient en aucun cas avec moi. Je trouvais toujours un moyen de le contrer et avouons-le, cela devait être fatiguant à force. Autant pour lui que pour moi. Il était temps d’y mettre un terme. « Personne ne t'oblige a venir, si tu ne veux plus venir, très bien, ne viens plus. » Dit Cameron en me fixant. Je crus un instant qu’il avait lu dans mes pensées. Je souris. « Je dirais a Jac' qui te lâche avec ça. Mais je crois vraiment pas que tu veille arrêter de venir, ou que, comme mon père, tu ne veille pas être aider. A toi de me dire ce que tu veux, et je le ferais. Et je me disais qu'on pourrait aller autre part pour les prochaines si tu en a envie, comme le bar plus bas dans rue. Tu te sentira peu être mieux là-bas. » Sa voix était plus douce désormais. Mon sourire s’agrandit. C’était la fin. « C’est terminé et ce serait une réelle perte de temps que de remettre ça. » Mon ton était neutre, aucun sentiment ne transparaissait. Je me levai, sans quitter son regard. « Prends soin de toi. » Je sortis. Une fois dehors, je m’allumai prestement une cigarette dont j’en tirai une première latte. Délivrance. Il ne pouvait pas m’aider. C’était ainsi. Point. Menteuse et lâche.



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Laisse moi être celui qui va t'aider || Lera

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