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 Don't you feel bad? ▬ Kaleigh.
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Anonymous
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Sam 24 Déc - 16:43

Don't you feel bad? ▬ Kaleigh. Tumblr_lwhd325FQs1r8zxw8o1_500

Kaleigh & Edward.
I'm mr. Reckless and you're defenseless.

J’ai toujours été un gars dérangé. Faible. L’abandon de mes proches à brisé quelque chose en moi et depuis, j’ai besoin de l’intérêt des autres, constamment. J’ai besoin de me sentir aimé, j’ai besoin de me sentir exister aux yeux de quelqu’un.

Ce genre d’histoire s’était déjà produite, auparavant. J’ai commencé à m’en rendre compte quand il était trop tard. La fatalité veut qu’on se rende compte de nos erreurs trop tard. Tout avait commencé après le coup de fil de mon guitariste. J’étais à San Francisco depuis quelques jours et j’étais au plus bas. Incapable de coucher des mots sur papier. J’étais coincé, paralysé. Et les mots n’avaient aucune envie de sortir. J’étais incapable d’écrire la moindre chanson et j’étouffais. J’avais besoin d’extérioriser tout ce qui me coulait. J’étais faible, j’étais mal dans ma peau. Il n’y avait pas trente six solutions.

« Prends ton temps. On a du temps, alors te presse pas pour faire de la merde, t’entends? J’ai commencé à composer quelques riffs, mais j’en suis au même point que toi, c’est juste horrible comme sensation, mais ça va venir. Il faut que tu t’épanouisses. Il n’y a que quand tu te sens bien que tu arrives à faire le point sur ce que t’as ressenti, sur ce qui t‘as fais du mal et c‘est là que t‘arrive à écrire. C’est le bordel dans ta tête en ce moment et c’est normal que tu saches pas foutre de mots sur tes maux. Alors attends. Trouve toi un défouloir, une meuf, un job. J’sais pas moi. Il faut que tu extériorise ta peine, Edward. Sinon ça marchera pas. Prends une fille canon, au hasard. Te prends pas la tête. Tu la mets en confiance, tu la baises et tu la rappelle pas. »

Il avait raison mon connard de meilleur ami. J’avais besoin de quelqu’un. Quelqu’un sur qui me reposer. Quelqu’un qui pouvait m’aider à me sentir mieux en me faisant oublier mes tourments, quelqu’un qui pouvait me servir de défouloir. J’étais sur le point d’imploser. J’avais déjà été ce genre de mec, ce n’était pas difficile. Parfois les gens sont tellement faibles et naïfs.

C’était une erreur de ma part, en y réfléchissant. Avec le recul, je pouvais être une horrible personne, je l‘avais déjà été. Mais c’était une source d’angoisse supplémentaire. Je ne pouvais plus profiter des gens, du jour ou j’avais saboté une famille entière. Je jouais au plus fort en pensant que j’avais encore la force au fond de moi, pour jouer ce gars qui agit dans son pur intérêt, mais j’avais tord. Tord depuis le départ, depuis que mon regard avait croisé le sien. Comment est-ce que j’avais pu songé une seule seconde pouvoir me servir d’elle, aussi simplement, aussi machiavéliquement?

Tout aurait pu être si facile, si je n’avais pas eu cette idée horrible derrière la tête. On aurait pu devenir amis, de simple amis. Mais il était trop tard.

Au départ ce n’était pas gênant. Enfin, ça ne me faisait pas spécialement culpabiliser. J’étais tellement désespéré à l’idée de me sentir de nouveau mieux un jour que je me persuadais que tout ce que je faisais servait à me rendre meilleur, à me rendre plus fort.

Mais après quelques semaines, j’étais de moins en moins capable d‘assumer. Capable de lui faire croire toute ces choses, de me servir d’elle et d’essayer de parvenir à mes fins d‘une façon ou d‘une autre en ignorant mes sentiments, ma raison. J’avais de plus en plus de mal à me regarder dans un miroir. Je m’étais attaché à elle. Elle était frêle et elle avait confiance en moi. Au plus le temps passait et au plus je me disais que je devais lui avouer. Je ne méritais pas l’attention qu’elle me portait, je ne méritais pas son amitié, ni sa confiance.

Je me souviens parfaitement de notre rencontre. Juste après cet appel. Alors que je m‘apprêtais à prendre le métro, ce jour là, mon chemin croisa celui d’une fille un peu pressée. Trop pressée pour se rendre compte qu’elle passait sa carte étudiante à l’envers sur l’entrée magnétique qui ouvrait les portes et que c’était pour ça que ça ne marchait pas.

Rencontre banale, suivie d’une discussion banale sur le quai, puis de quelques rires sur le banc de notre compartiment. Et rapidement les choses se sont enchainées. On s’est échangé nos numéros, on a bu des cafés, on s’est vu souvent pendant plusieurs jours de suite. Elle m’appelait souvent, parfois même en plein milieu de la nuit, pendant des heures jusqu’à ce qu’elle tombe de fatigue. Et dans tout ça, j’étais parfaitement conscient de ne le faire par pur intérêt. Elle était la proie parfaite, elle s’était vite attachée à moi et je l’avais mise en confiance rapidement. Elle me portait de l’intérêt, ça se voyait. Dans sa manière d’agir quand j’étais avec elle, dans les textos qu’elle envoyait.

C’était presque trop facile. J’étais à fond dans mon rôle, j’étais en voie de me sentir mieux. J’ai commencé à écrire une chanson sur ce sentiment de puissance, comme si j’avais repris vie. Je profitais de sa naïveté, je profitais de mes talents de menteur et de beau parleur pour l’attirer vers mon but final. Et elle fonçait la tête la première. Je la manipulait à la perfection. Et me rendre à l’évidence m’a fait l’effet d’une claque dans la figure.

Il était trop tard pour faire marche arrière, désormais. La chanson sonnait bien, en soit. Mais elle reflétait simplement le monstre que j’étais. J‘avais profité d‘elle, je l’avais méprisé parfois, je m’étais moqué d‘elle, dans son dos. J’avais parlé d’elle à mon meilleur ami, on avait déconné sur le fait qu’elle n’avait rien vu dans mon petit jeu. Et je me rendais compte à quel point c’était puéril et si peu responsable de ma part. Egoïste, surtout.

Maintenant qu’elle était dans ma vie et maintenant que j’étais dans la sienne le retour en arrière était impossible. Je l’appréciais, je m’en rendais à peine compte. J’étais attachée à elle et à ses manières que je connaissais par cœur. C’est étrange à dire, mais cette fille m’a rendu un peu schizophrène. Autant je me jouais d’elle, en bon salop que je suis, mais une partie de moi est devenu son ami et a prit du plaisir à se rapprocher d’elle. Au final, je n’avais besoin que de son amitié pour me sentir bien. J’avais besoin de quelqu’un à qui parler, avec qui rire et pas quelqu’un de qui profiter. Ca ne me ressemblait plus, je n’avais plus besoin de ça pour me faire de véritables amis, pour trouver des gens sur qui compter.

C’était trop tard de prétendre le réaliser après tout ce que j’avais fais dans son dos, après l‘avenir que je réservais depuis le départ à notre relation. Je ne pouvais pas sortir en douce de son existence, je ne pouvais pas ignorer mon comportement et agir comme si mon rôle n‘avait jamais existé. J’avais joué avec elle, avec ses sentiments, avec tout ce qu’elle m’avait donné de plus personnel à son sujet.

J’étais en train de m’attacher à elle et je ne pouvais pas me permettre de la laisser me quitter. Ce serait un échec de plus, un abandon supplémentaire, même si je n’avais que ce que je méritais au final. Mais si elle me laissait tomber, alors je serais encore plus mal que la fois où je l’ai rencontré. Assis derrière une table à notre café préféré en train d’attendre que son prof de fac veuille bien la laisser sortir, je me torturais l’esprit.

Étais-je suffisamment courageux pour lui dire que je l’avais manipulé depuis le départ, qu’elle n’était que le sujet d’une expérience, l’objet d’un défi? Ou alors devrais-je la planter là, sans explications, rudement, comme un lâche? J’étais voué à faire souffrir les gens. Tel un égoïste, je prenais les gens et je les jetais.

Quand elle passa finalement la porte, un sourire orna mon visage comme pour l‘accueillir. J’étais trop attaché à elle. Qui de nous deux allait le plus souffrir? Toutes les alternatives menaient à la même conclusion : Une amitié brisée, deux personnes qui souffrent, une à cause de la trahison et l’autre rongée par la culpabilité et la honte. Bordel de merde, mais qu’est-ce que j’avais fais?

« T’as passé une bonne journée, Jolie Cœur? » Dis-je alors qu’elle s’installait en face de moi.

Je devais être honnête. Tout de suite? Est-ce qu’il était indispensable d’agir maintenant? On dit que plus on attend, plus la chute fait mal. Cela faisait déjà trois semaines. J’étais un monstre, un véritable monstre. Elle ne me le pardonnerait jamais.
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Anonymous
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Sam 24 Déc - 17:45

Don't you feel bad? ▬ Kaleigh. 622363tumblrlwps78u66U1qd37kfo2500

Samedi 24 décembre, la veille de noël. C’est dans ce genre de moment que je vois que ma vie ne mène à rien. Lorsque tout le monde allait faire des achats pour acheter divers cadeaux de noël moi je restais chez moi sur mon ordinateur, plus particulièrement sur Facebook où je regardais la vie sociale de mes amis. Amis ? Enfin connaissances, ou amis d’un ami… Je ne savais pas comment qualifier les personnes à mon égard. Je ne savais plus. Combien de fois on s’était joué de moi et combien de fois j’ai été énormément déçue et triste.

Je ne supporte plus souffrir, j’en ai marre, mais c’est plus fort que moi. A croire que c’est un cercle infernal. Lorsque je pense que tout va bien, quelque chose me retombe à la gueule et je rechute. Qu’ai-je fais pour être autant dans un état aussi lamentable ? Certes il y avait bien pire que moi, mais même en sachant cela je n’arrivais pas à aller mieux. Je ne faisais que penser à mon entourage. Tout le monde était en couple, même certaines de mes amies avaient des enfants ou étaient même mariées. Mais même les célibataires s’éclatent plus que moi en sortant, buvant, fumant… Alors que moi, je reste seule chez moi à étudier ou à geeker comme tout le monde dit. A croire que je n’étais bonne que pour cela et ça en était décevant. Décevant pour mon père, et moi. Et peut être pour le peu d’amis que j’avais. Ils avaient peut être honte de moi, d’où je ne les voyais jamais. Ca devait être ça oui.

Pourtant je devrais me sentir heureuse, j’avais des gens autour de moi, même si je ne saurai les qualifier avec un quelconque nom, mais ils étaient plus ou moins là, tous à leur manière. Mais malgré cela, je restais à part en me croyant seule, en me disant que j’étais une cause désespérée. A m’entendre on dirait le discours d’une dépressives, mais est-ce que je l’étais ? J’ai 20ans, mais j’ai l’impression de penser comme une gamine de 13/14ans en pleine crise d’adolescence. Mais le plus drôle dans tout cela, c’est qu’à 13/14ans on me disait souvent que j’étais plus mûre que les jeunes de mon âge. Je crois que les gens disaient cela uniquement car j’avais une sœur mourante et que psychologiquement ça devait être dur à supporter et donc que je n’ai pas eu une adolescence ordinaire. Ouai en gros, maturité lorsqu’on est ado rime avec : ne pas boire, ne pas fumer, ne pas sortir, ne pas se droguer. Je crois bien.

Etait-ce donc pour cela que je ressentais le besoin sans cesse de me sentir en sécurité avec les personnes qui pouvait m’approcher ? Cela doit y jouer. J’ai beau me dire que je peux être plus mâture que certaines personnes, au fond de moi, je veux juste être la petite protégée de tout le monde, la petite chouchoute et peut être plus… Ces temps ci, je m’étais fortement rapprochée d’Edward. Monsieur Liebestoll. Avec lui je me sentais si bien, si… Mieux. Je ne saurai décrire mon état en sa compagnie. Je ne savais pas si je lui plaisais ou non, mais en tout cas il avait une attitude envers moi qui me faisait penser à cela, mais en même temps je ne me voyais pas être avec. Pourquoi ? A vrai dire je ne sais pas trop… Je ne le connais que depuis 2 ou 3 semaines, mais je l’ai si harcelé d’appel, de sms, que j’ai l’impression de le connaître depuis plus d’un an. Pathétique non ? Certainement, mais j’étais comme ça. Je m’attache vite. On a le malheur de me montrer que je compte rien qu’un peu pour la personne, que ça y’est mon cœur bat la chamade pour elle et j’en deviens comme accroc. Je sais que ce n’était pas bien, mais bon…

Pour en revenir à Ed, je crois que ces temps ci, il était devenu la personne la plus importante pour moi. Il me semblait franc envers moi et j’aimai ça. J’avais besoin de lui. J’avais à peine un petit coup de blues que je l’appelais ou lui envoyer un sms et il m’y répondait la seconde qui suivait et après nos conversations pouvaient durer des heures. Physiquement, je n’ai jamais fréquenté un garçon de son genre, un peu rebelle, rockeur, d’habitude j’avais tendance à les éviter car je les prenais tous pour des alcoolos ne pensant qu’au sexe. Mais là, Ed me semblait différent. Comme quoi, il faut toujours se méfier des apparences, elles peuvent s’avérer fausse. Ce qui était le cas d’Ed. Mon Ed. J’avais déjà parlé de lui à quelques uns de mes amis et certains m’ont dit de me méfier de lui, mais je ne voulais en aucun cas les écouter. En quoi ils se permettaient de le juger alors qu’ils ne le connaissaient pas ? Se fier par des « on dit que » c’est bien désormais ? Où va le monde ? Je me le demande.

J’étais encore dans mon appartement, le temps se couvrait à San Francisco, les rayons de soleil perçaient difficilement les nuages. Est-ce qu’il allait pleuvoir le jour de noël ? Enfin la veille… ? Oh non. Certes je ne fêtais pas noël, mais même je trouvais cette fête magnifique, j’étais un peu gamine sur ce coup là, mais noël me redonnait le sourire, malgré ma situation pas très gaie… Bref, je ne veux pas trop m’y pencher dessus.

J’étais sur mon bureau à surfer sur le net, sur FB et d’autres sites assez divers quand je me rendis compte de l’heure. 14h54. Mon Dieu, je devais absolument me presser, à 15h30 je devais rejoindre Ed à Hayes Valley à notre café fétiche où on se voyait assez régulièrement depuis ces 2-3 dernières semaines. Je pris mon courage à deux mains et me leva assez laborieusement de la chaise en m’étirant. J’avais froid. Ah oui c’est vrai, lorsqu’on ne bouge pas pendant un certain temps, le froid s’empare de notre corps sans scrupule, j’avais oublié ce léger détail…

Je me précipitais vers la salle de bain et me regarda dans le miroir. Je n’étais ni maquillée, ni coiffée. Après tout, je n’étais pas sortie de la journée, alors à quoi bon me faire belle si je ne vois personne ? Niveau utilité ? Zéro. Cette fois ci, je voulais me rendre belle pour Ed, du moins je voulais qu’il ait une bonne image de moi à chaque fois qu’il me voyait. Je décidai de mettre mes yeux bleus en valeur avec du noir sur les paupières. A chaque fois ça me faisait un regard persan que j’aimais assez. Cela ne me ressemblait pas tellement comparé à ma personnalité, mais justement c’est ça que j’aimais. J’avais l’impression d’être plus forte en ayant ce maquillage qui était peut être comme un masque pour moi.

15h10. Je finis tout juste de me maquiller et je passais en vitesse au lissage de mes cheveux. Ils allaient être vite raidis, vu qu’ils sont d’un naturel assez souple, puis même, je les avais lissés la veille, donc là il y a encore des restes. En 5 minutes ça allait être achevé et je ne me trompai guère sur ce point là.

15h15. Je pris mon manteau d’hiver qui me faisait assez chaud, j’enfilais mes petite bottines bleues marines, presque noir, sans oublier de prendre les clés derrière moi et sortit aussitôt de mon petit appartement du fameux quartier Sunset District. J’étais dans la merde. Je n’avais pas de permis de conduire et mon seul moyen de transport était les Tramway et le temps que j’arrive il me faudrait au moins une demi-heure… Donc j’allais être en retard et je n’aimais pas tellement car j’avais peur de la réaction de la personne. Peur qu’elle se blesse, qu’elle s’énerve, qu’elle s’excite sur moi… Bref, en gros, je me faisais encore mes films dans ma tête en pouvant imaginer la réaction de X ou de Y. Mais là il ne s’agissait pas de n’importe qui mais d’Ed. Le mien.

Bête que je suis, une fois dans le Tramway, je voulais envoyer un SMS à Ed pour lui signaler de mon retard mais je me rendis compte que j’avais oublié mon portable dans ma chambre. J’étais vraiment tête en l’air… Et là je repensais à notre rencontre… Lorsque j’avais confondu ma carte de bus avec ma carte de métro. Rien qu’en y repensant je me mis à rougir et je voyais une femme me regardait étrangement à mes côtés. Ah oui, ma peau était si pale, qu’un simple rougissement de ma part ne passait pas inaperçu sur moi. Je me repris donc aussitôt en secouant ma tête, en fermant les yeux, en soufflant et en me disant que tout se passerait bien et qu’Ed ne se permettrait pas de se moquer de moi par rapport à mon petit incident de carte et encore moins qu’il me reproche mon retard. Après tout, d’habitude j’arrivais à chaque fois 15 minutes en avance lors de nos rencontres, alors si là j’avais 15 minutes de retard il pouvait attendre sans problème… Du moins, j’essayais de me convaincre de cela pour ne pas trop culpabiliser.
15h45. Enfin arrivée à Hayes Valley. Je me dirigeai de suite en courant vers notre café qui se situait à 2 minutes de l’arrêt du Tramway. J’arrivais aussitôt et vit Ed. Je ne pus m’empêcher de sourire niaisement, d’ailleurs ça devait se voir que mon sourire n’était pas très… Sexy, mais plutôt maladroit ou gênait. Je voyais ses yeux rivés sur moi et m’installa face à lui en me mordillant ma lèvre inférieure. J’allais de suite m’excuser lorsqu’il prit la parole. Jolie cœur a-t-il dit ? Encore un petit nom qui me faisait presque fondre et m’attacher encore plus à lui. « Elle a été assez longue je t’avouerais… J’étais pressée de te voir et… » Je fis un temps d’arrêt et plantais mes yeux dans les siens en ne le quittant pas du regard. « Désolé du retard… Je n’ai pas fais attention à l’heure… Et le tramway de chez moi à ici, ça prend une demi-heure juste l’allée et non 5 petites minutes. » Je me mis à rire assez gênée de la situation et de mes dires. Je viens de lui annoncer que j’étais pressée de le retrouver et 3 secondes après je lui dis que je n’avais pas fais attention à l’heure d’où mon retard. La logique dans tout cela ? J’étais inexcusable sur ce coup là et je n’étais pas fière de moi.

Je détournai aussitôt mon regard en baissant les yeux et regardant le sol. J’avais peur de la future réponse d’Ed, je n’avais pas pris le temps de me l’imaginer dans ma tête et je ne supportais pas. Elle pouvait être négative et elle pourrait me vexer, je n’avais même pas pris le temps de m’y préparer. Je sentais mon cœur battre plus fort à cause du stresse et je sentais mes joues se rougir un peu mais sans plus. De stresse, je commençai à faire bouger ma jambe gauche assez rapidement, mais cela ne se voyait pas ou ne se sentait pas. Du moins pour Ed, mais moi je le sentais parfaitement.
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Lun 26 Déc - 21:26

Don't you feel bad? ▬ Kaleigh. Tumblr_lwhd325FQs1r8zxw8o1_500

Kaleigh & Edward.
I'm mr. Reckless and you're defenseless.

En général, lorsque quelqu’un choisi une cible et décide de lui faire du mal, tout les événements lui font réaliser d’une manière ou d’une autre que cette personne ne mérite pas de souffrir.

Ce fut exactement ce qui se passa avec Kaleigh. J’étais déterminé à la faire souffrir plus que tout et finalement, il était arrivé tout le contraire. Un peu comme dans un vieux film de collégiens ou le type se joue de la fille et fini par tomber amoureux d’elle. Il lui fait misère, l’insulte et l’humilie devant tout ses super potes (parce qu’en général, le mec c’est le quater back de l’équipe du lycée) et la fille souffre le martyr, pleure tout les soirs et au bout d’un moment le type n’est plus amusé du tout, il s’éprend de la fille qui lui met quelques vents avant de céder et blablabla, tout le monde connait le concept.

Sauf que moi, j’étais amoureux de Lilas depuis près d’un mois et même si ça n’avait pas empêché mon rapprochement avec Kay, mon changement de situation allait contre tout mes plans. La vérité était que, je m’étais adouci depuis que Lilas était entrée dans ma vie. Je tenais finalement la personne qui était capable de me rendre meilleur, me rendre plus fort. De me faire oublier mes démons, de me faire cracher les mots qui ne voulaient pas s’en aller.

Même si elle avait un passé lourd et même si elle avait un peu de mal à s’adapter à l’environnement américain, elle avait absolument tout pour me rendre heureux. C’est alors que Kaleigh et le plan que j’avais établi avec elle devenaient de moins en moins indispensable à mon état, puisqu‘il s‘était amélioré. Elle avait tout de même prit son importance dans ma vie, sans que je m’en aperçoive et c’était incroyablement frustrant.

Je ne pouvais pas nier mes intentions de départ, même si tout allait dans un sens qui m’arrangeait. Je n’avais plus à profiter d’elle, puisque j’avais une copine. Et je pouvais donc devenir son ami sans qu’il y ait de soucis. Seulement, ma conscience était incapable de vivre avec ça. J’étais incapable de la regarder dans les yeux sans me dire que j’avais pensé à la séduire pour la foutre dans mon lit et la jeter de lendemain. Je ne pouvais pas lui parler normalement sans me dire que dans d’autres circonstances j’aurais fais semblant de m’intéresser à ce qu’elle me disait. J’avais envie d’être important pour elle et de mériter mon titre d’ami, mais c’était mentalement impossible.

J’étais un monstre. Même si tout le monde l’ignorait et même si j’avais pu faire comme si je n’avais rien planifié, je ne pouvais tout simplement pas lui mentir plus encore. J’avais envie que notre relation soit claire, j’avais besoin de lui avouer que mes intentions de départ étaient mauvaises, mais qu’elles avaient changés. J’étais tétanisé à l’idée qu’elle le prenne mal, à l’idée qu’elle pense que je n’étais toujours ami avec elle que parce qu’elle me plaisait physiquement. J’avais peur qu’elle me laisse, surtout. Qu’elle ne veuille plus me parler. Voilà des années que je n’avais plus protéger quelqu’un de la sorte. Ma cousine avait grandi et surtout, elle savait se débrouiller seule, désormais. Elle était forte et autonome. Même si j’étais à San Francisco en partie à cause de sa douloureuse rupture et parce qu’elle avait besoin de mon soutient, elle avait changée et s’était endurcie et durant toute ces années, elle n’avait plus eu besoin que je vienne la défendre.

Kaleigh était ma nouvelle petite sœur. J’avais besoin d’être près d’elle et de m’assurer qu’elle allait bien. J’avais besoin qu’elle sente que quelqu’un était là pour elle, qu’elle n’était pas seule. Et si elle venait à me laisser, alors je perdrais mon rôle, je perdrais une amie, un morceau de moi. C’était horrible. J’avais mal commencé et je n’arrivais pas à me sortir cette idée de la tête. Kaleigh n’était pas ce genre de fille avec qui on couche pour un soir. Quand j’avais commencé à parler avec elle, la première semaine, je m’en étais rendu compte et déjà mon plan tombait à l’eau. J’étais incapable de la manipuler, encore et encore. Je devais la protéger, je devais agir courageusement. Et ce qui menaçait de la faire souffrir, c’était moi. Je devais alors la mettre en garde contre moi, je devais même aller jusqu’à lui conseiller de ne plus me parler. Même si c’était le dernier de mes souhait, j’avais mal agis et je devais en payer les conséquences. Elle ne méritait pas ça.

Quand elle se mit à tarder, malgré le fait que je m’inquiétais un peu pour elle, j’avais parfaitement conscience que Sunset District n’était pas la porte à coté et que de ce fait il fallait un moment avant qu’elle ne puisse venir me rejoindre. Dans le métro, la première fois que l’on s’était parlé, notre premier sujet de discussion fut l’arrêt auquel nous devions nous arrêter. Elle était ma voisine. Bon, de quelques pâtés de maisons d‘accord, mais quand même. Beaucoup de monde habitait Sunset District et nous étions deux parmi toutes ces personnes. Je l’ai raccompagné jusqu’à son appartement la première fois que nous nous sommes rencontrés et je savais combien de transport en commun elle devait prendre avant de regagner Hayes Valley.

Quand elle passa la porte de manière à me rejoindre, je fis signe à la serveuse derrière sa caisse de préparer notre commande. Comme nous avions l’habitude de venir ici, nous avions nos petites coutumes et je savais parfaitement ce que Kay prenait quand elle venait là, avec moi.

Alors que nos boissons étaient en train de se faire faire et alors que Kaleigh se mettait à l’aise, stressée, probablement à cause de son retard, elle me faisait sourire. « Elle a été assez longue je t’avouerais… J’étais pressée de te voir et… » Nos regards se croisèrent. Ses yeux bleus dans mes yeux bleus. Elle était adorable. « Désolé du retard… Je n’ai pas fais attention à l’heure… Et le tramway de chez moi à ici, ça prend une demi-heure juste l’allée et non 5 petites minutes. » Elle détourna le regard, visiblement gêné.

J’avais été occupé à réfléchir et tellement que je n’avais pas vu le temps passer et encore moins ses quelques minutes de retard. En riant, j’attrapai son poignet puis le serrai doucement entre mes doigts. Son pouls était incroyablement rapide. « Calme toi, Kay, tu vas finir par hyper ventiler. » Son visage se redressa finalement alors que je lui adressai un sourire que je voulais rassurant. « J’te rappelle qu’on habite dans le même coin, je sais ce que c’est. Maintenant que tu es là, tout va bien. J‘ai déjà commandé, ça s‘ra prêt dans quelques minutes. Je suis content de te voir, tu sais? »

Ca ne manqua pas. Quelques secondes plus tard, la serveuse se posta près de notre table et y déposa nos boissons ainsi qu’un panier de petites viennoiseries.
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Anonymous
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Lun 26 Déc - 23:11

Don't you feel bad? ▬ Kaleigh. 622363tumblrlwps78u66U1qd37kfo2500

Mon cœur s’accélérait davantage lorsqu’il entoura mon poignet à l’aide de sa main. Pour quoi faire ? Certainement prendre mon pou et je ne me trompai guère. La phrase qu’il prononça juste après cela me fit légèrement rire. Mais un rire nerveux, j’avais assez honte. J’étais dans tous mes états à chaque fois que je le voyais et je ne savais pas pourquoi. Peut-être le fait qu’il me complimente, qu’il soit câlin et doux envers moi devait me rendre accroc à lui. Pourtant je ne ressentais aucune attirance physique ou psychique pour lui. Enfin si psychique peut-être. Je l’aimais énormément, comme ami. Pourtant s’il serait allé plus loin en ma compagnie je n’aurais pas dis non. Mais je pense que je l’aurai laissé faire car je me sens seule et non car je suis réellement attirée par lui.

C’est vrai ça, je me sens seule, je suis seule. Des gens superbes ont beau m’entourer, ils ont tous la vie hors moi. Ils sortent, boivent, fument ou encore ont leur propre famille ou sont simplement en couple. Et moi ça fait depuis des années que je suis seule sentimentalement parlant je veux dire. Je n’ai eu aucune aventure depuis Kyler. C'est-à-dire, depuis deux ans, depuis que je suis rentrée à la fac. Bref, je me perdais dans mes pensées pour ne pas changer. Je secouais la tête pour me réveiller et je regardai la main d’Ed encore su mon poignet. Je ne quittai pas des yeux ce geste qu’il a eu à mon égard puis mes yeux se remirent vers les siens lorsqu’il reprit la parole.

Il est vraiment content de me voir ou il dit cela par politesse ? Je n’ai pas l’habitude d’être si appréciée ou attendue par quelqu’un. Si je m’écoutais, je me poserais mille et une questions le concernant. Est-ce qu’il est vraiment sincère avec moi ? M’appréciait-il réellement ? Qui j’étais pour lui exactement ? Après tout, je sais que je m’attache extrêmement vite et que je me fais mes films moi-même trop vite dans ma tête. Mais c’est plus fort que moi. Lorsque je vois quelqu’un et que cette personne est juste gentille avec moi, je m’imagine pleins de scénarios dans ma tête. Je crois que ma vie n’est réalisée que de scénarios. J’ai tout le temps ce besoin incessant de prévoir ce qu’il se passera ou pas. Pourquoi ?

Après tout, pourquoi je ne peux pas être le genre de fille qui vie au jour le jour sans se prendre la tête ? Pourquoi je dois tout planifier d’avance pour me sentir bien ? J’avais beau ne pas aimer cette partie de moi, je savais parfaitement que ça en était impossible pour ma petite personne. Je sentais que mes joues allaient reprendre de la couleur, alors j’enlevai subitement mon poignet de la main d’Edward et me massait le poignet sans raison précise. A croire qu’il m’avait fait mal en me touchant à peine, mais c’était un réflexe que j’avais. A chaque fois lorsqu’on me touchait une partie de mon corps, j’avais le réflexe de la toucher de suite après et de la masser comme si j’avais eu mal. Réflexe débile et inutile, mais j’avais ça depuis la primaire lorsque j’étais tombée dans la cours et que mon genoux s’était écorché.

« Tu es si content de me voir ? Je t’avouerai que moi aussi ça me fait plaisir de voir ta petite bouille en cet après-midi. Et désolé encore du retard… » Je soufflai un peu, j’étais assez énervée contre moi-même d’être arrivée à la bourre. D’habitude j’étais toujours à l’heure et là c’était la première fois depuis des années que j’avais eu plus de 5 minutes de retard, j’en avais honte. Pourtant ça n’avait pas l’air de le déranger et il m’a dit qu’il me comprenait, mais je ne sais pas, c’était plus fort que moi, il fallait que je sois sévère avec moi-même pour apprécier davantage les paroles positives de mes amis.

« Tu as commandé mon chocolat chaud avec un peu de chantilly dessus et un petit gâteau pour aller avec vu que j’aime le tremper ? » Dis-je avec un sourire se dessinant sur mes lèvres. J’avais l’impression d’être une gamine, mais je m’en contre-fichais. J’aimais le chocolat chaud à 20 ans et alors ? Il n’y a pas d’âge pour aimer cela aux dernières nouvelles. J’eu à peine le temps de poser la question que la serveuse arriva avec nos boissons, accompagnée d’un panier de viennoiseries. Je regardai la vendeuse, et hochai de la tête pour la remercier en lui faisant un de mes plus beaux sourires. « C’est mignon, on a déjà nos petites habitudes d’amis dans notre café fétiche. J’ai dû mal à croire que cela fait à peine 3 semaines qu’on se connait. J’ai l’impression que ça fait des années que je te connais, mais à la fois je ne connais rien de toi. Je ne sais même pas si tu as quelqu’un dans ta vie ou pas. »

C’est vrai après tout, il ne m’avait rien dit sur sa vie. A chaque fois qu’on se voyait, il se contentait de me complimenter ou de me questionner sur ma vie à moi, mais je ne savais rien sur lui. Je pense qu’il n’avait pas de copine, sinon il ne se permettrait pas d’être ainsi avec moi. Ou alors il est infidèle ou encore cela se passe mal avec sa petite-amie. Ou soit, c’est moi qui me fais trop mes films. Peut-être qu’il ne me complimente pas autant que je le pense, peut-être qu’il est comme ça avec toute la gente féminine et que moi je suis juste une fille parmi tant d’autres et qu’il ne fait aucune différence entre toutes les femmes présentes sur Terre.

J’avais beau m’imaginer tous les scénarios possibles le concernant, je n’arrivais pas à me dire qu’il pouvait être ce genre de mec, c'est-à-dire un gros connard. Pour moi Ed était adorable, il montrait une allure un peu rebelle, alors qu’il avait un gros cœur. C’était cliché comme image, mais je le voyais ainsi. Attendrissant avec moi, alors qu’en apparence, on n’a pas trop envie de lui faire un câlin lorsqu’on le croise dans la rue.

Mes yeux étaient à présent fixés sur mon chocolat chaud que je m’amusais à touiller à l’aide de ma cuillère, j’adorais voir les petits tourbillons qu’il y avait à l’intérieur et le contraste des couleurs qu’il y avait désormais grâce à la chantilly. C’était bête certes, mais ça me détendait et je ne trouvais pas ça déplaisant à regarder.
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Sam 7 Jan - 0:20

Don't you feel bad? ▬ Kaleigh. Tumblr_lwhd325FQs1r8zxw8o1_500

Kaleigh & Edward.
I'm mr. Reckless and you're defenseless.

Après avoir exercé une légère pression sur le poignet de Kaleigh, celle-ci le retira subitement du creux de ma main. Pendant une seconde je pensais lui avoir fait mal, mais je me rappelai immédiatement qu’elle avait l’habitude de faire ça.

« Tu es si content de me voir ? Je t’avouerai que moi aussi ça me fait plaisir de voir ta petite bouille en cet après-midi. Et désolé encore du retard… »

Je levai les yeux au ciel, un léger sourire accroché au visage. Le truc qui me plaisait particulièrement chez elle était le fait qu’il fallait toujours la rassurer. C’était probablement quelque chose qui énervait les gens à la longue, mais pas chez moi. J’avais toujours l’habitude de prendre le temps de rassurer une personne pour la mettre à l’aise. Kaleigh respectait toujours les règles qu’elle se posait à elle-même : Travailler suffisamment régulièrement pour ne pas prendre de retard, avoir une alimentation saine, être ponctuelle et tout ce genre de truc que moi, au contraire d’elle, je prenais plutôt à la légère. J’avais tendance à travailler ce que j’avais à faire à la dernière minute et puis pendant des heures, sans répit, je mangeais peu pendant une certaine période, puis énormément quelques temps après. J’agissais au feeling, en général. Alors qu’elle établissait elle-même ses propres limites. Elle faisait ça, certainement pour avoir le contrôle sur ses faits et gestes et quand elle ratait quelque chose, elle était contrariée et pleine de culpabilité ce qui impliquait donc qu’elle en fasse tout un plat.

« Je te dis que ça fait rien. Arrête de parler de ça, c’est vraiment pas grave. Et oui, je suis très content de te voir. » Quand j’avais proposé à Kaleigh de venir me rejoindre, j’étais déjà sur Hayes Valley, donc il paraissait évident que je finirais par l’attendre, quoi qu’il advienne. Sunset District était particulièrement éloigné de ce quartier donc le temps qu’elle arrive prendrait du temps. On s’était donné une heure précise de rendez-vous, mais je n’avais même pas fait attention à l’heure en rentrant dans notre petit refuge préféré. Si elle ne m’avait pas précisé qu’elle était en retard je ne l’aurais même pas remarqué.

« Tu as commandé mon chocolat chaud avec un peu de chantilly dessus et un petit gâteau pour aller avec vu que j’aime le tremper ? » Le fait qu’elle me dise ça me fit sourire. Kaleigh et moi avions cette particularité… On était totalement pas attirés par le café. Autant elle avait pour habitude de prendre un chocolat chaud, moi je préférais le thé. Ca faisait pas trop américain d’aimer le thé, mais l’odeur du café m’écœurait et en boire une gorgé me donnait de sale nausées. C’était vraiment le pire breuvage qui pouvait exister au monde et heureusement, Kay n’en prenait pas. Alors que je versais le contenu de deux sachets de sucres et un nuage de lait dans mon thé tchaï, Kaleigh reprit la parole : « C’est mignon, on a déjà nos petites habitudes d’amis dans notre café fétiche. J’ai dû mal à croire que cela fait à peine 3 semaines qu’on se connait. J’ai l’impression que ça fait des années que je te connais, mais à la fois je ne connais rien de toi. Je ne sais même pas si tu as quelqu’un dans ta vie ou pas. »

J’esquissai un bref sourire en levant les yeux vers elle. Elle ne me regardait pas, occupée à mélanger la chantilly au chocolat dans son gobelet. Elle faisait toujours ça. Il était vrai que nous avions déjà nos petites coutumes. Parfois, je me levais de bonne heure et me dévouait pour la mener à la fac. Quand elle avait du temps libre, nous prenions le temps d’aller au centre commercial ou alors dans des magasins de CD pour passer le temps. On écoutait de la musique et on établissait notre playlist du mois, on achetait des biscuits et on s’installait sur un banc pour regarder les gens passer et pour les critiquer un peu, comme deux vieilles commères. Une fois, on avait même fini par se courir après dans la galerie marchande, comme deux gros gamins.

En très peu de temps, elle était devenue l’amie la plus chère que je m’étais faite. Je n’avais véritablement jamais eu d’autre amie depuis Enora. J'avais des amis, bien sûr. Il y avait mon groupe, mais il n’y avait que des gars dedans. J’étais certes proche de ma cousine mais elle était avant tout ma famille, et puis il y avait Lilas, avec qui j’avais développé une relation d’amitié et de confiance avant qu'elle ne devienne ma copine. Kaleigh était devenue en peu de temps l’équivalent de ma meilleure amie. On avait pas vraiment pris le temps de mettre un nom sur notre relation, mais c’était quelque chose comme ça.

Elle se confiait bien plus que moi, c’était clair. Mais nous avions beaucoup de points communs et notre amitié était très exclusive. J’espérais être bien plus qu’un simple ami pour elle. J’avais besoin d’être important à ses yeux, autant qu’elle l’était aux miens. Et dire que j’avais essayé d’abuser de sa confiance, bordel mais quel connard de merde.

« J’ai aussi l’impression de te connaitre depuis toujours. Tu es… J’sais pas. Vraiment importante pour moi et je suis très attaché à toi. Je ne voudrais te perdre sous aucun prétexte. » Lentement, j’amenais la tasse de thé à mes lèvres pour en boire une brève gorgée. Je n’aimais pas beaucoup parler de moi. J'étais plutôt réservé et timide et du moment qu'n ne me demandait rien sur moi, tout allait pour le mieux. Je n'étais pas fier de la personne que j'ai été et je ne voulais pas en parler, juste oublier. Mais Kay était spéciale et je savais que je finirais pas tout lui dire sur moi, à un moment ou à un autre.

Ma cousine, mon groupe, Enora… Tout le monde savait que j’étais avec Lilas. Ca faisait peu de temps qu’on était ensemble. En fait, j’avais rencontré Kay une bonne semaine avant que Lilas ne vienne me voir à mon appartement pour la première fois. Ca faisait donc quelque chose comme dix jours qu’on était ensemble, elle et moi. Je ne lui en avais pas touché un mot.

Elle savait de moi que je faisais de la musique, cependant, elle ne savait pas que j’étais plutôt connu en Europe. Elle savait que je venais ici chez ma cousine, provisoirement, mais elle ne savait pas quel était mon réel but. Et surtout, elle pensait que j’étais devenu ami avec elle par pur hasard, alors que quand j’ai commencé à lui parler, je n’avais que des arrière pensées.

« J’ai une copine depuis quelques temps. Elle s’appelle Lilas. Ca fait des mois qu‘on se connait et on s‘est mis ensemble il y a près de dix jours. Je sais que tu sais peu de choses sur moi et ça peut être frustrant. Mais, j’aime pas vraiment parler de moi. J’ai eu une adolescence difficile et c’est chiant d’en parler, tu vois? Je serais d’accord pour répondre à tes questions, si tu en as, mais c’est pas… J’ai eu un passé difficile, j’ai fais des choses que je regrette, dont je suis pas fier et j’essaye d’aller de l’avant. Alors voilà pourquoi je ne parle pas de moi : Il n’y a rien de bien à savoir. » Pause. Je la considère un moment silencieusement. Je pince doucement mes lèvres pour les humidifier et reprend doucement : « Il y a ici et maintenant, par contre. Toi et moi. Ma cousine, ma copine et puis voilà. Je me sens bien et c’était ce que j’attendais de San Francisco. »
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Mer 11 Jan - 19:39

« J’ai aussi l’impression de te connaitre depuis toujours. Tu es… J’sais pas. Vraiment importante pour moi et je suis très attaché à toi. Je ne voudrais te perdre sous aucun prétexte. » Lorsqu’il prononça cela je me suis envolée au 7ème ciel la seconde qui suivait. Je ne sais pas pourquoi mais Edward me mettait dans tous mes états en peu de secondes. Non, je n’étais pas amoureuse de lui, je ne pouvais pas me le permettre. J’étais réellement attachée à lui… En trois semaines, ok c’est peu, mais pour moi c’est déjà énorme. Je ne voulais plus le quitter, il était une majeure partie de ma vie désormais. Je ne savais pas grand-chose de lui à vrai dire, je ne savais presque rien. Mais c’est cela qui me plaisait. Son côté mystérieux assez timide avec moi me faisait craquer. J’avais tout le temps envie de lui faire des câlins, de le bisouter. Ca pouvait paraître ambigue notre relation, mais pas du tout. Une relation ambigue avec moi ? Impossible. Je n’étais pas de ces filles qui avaient des sexfriends en amis. Je n’avais couché qu’avec un homme dans ma vie et il a été mon seul petit ami. Ca a duré trois ans. Kyler Monthomery il s’appelait. Parfois il me manque… Mais je ne sais pas si c’est la personne qui me manque ou ce qu’il me donnait… C'est-à-dire de l’amour. Peut être les deux, ou peut être une seule solution. Je n’avais pas eu les moyens de vérifier, vu qu’après Kyler je n’eu aucunes aventures. Les garçons ne s’intéressaient pas à moi non… La petite Kaleigh que je suis est bien trop timide, voyons. Tout le monde me considère comme leur petit doudou personnel. Mais ce rôle là ne me dérangeait pas, bien au contraire, même si pas mal de personnes ne m’aimaient pas à cause de cela. A croire que de réclamer des bisous et des câlins, voulait absolument dire être une fille facile. Alors que si l’on me connaissait réellement, on s’apercevrait que je suis la fille la plus prude du coin. Je ne peux pas coucher dés le premier soir et dés qu’on commence à me toucher… Je dis non. Juste un baiser avec la langue me faisait peur et me faisait m’éloigner. C’est ce qu’il s’est passé avec un certain Zackary. Il a à peine mis la langue que je me suis mis dans tous mes états, comme s’il allait me violer la seconde d’après. « Tu penses vraiment tout ce que tu dis ? » Je le regardai timidement en ayant encore les joues rosées. Je me mis à sourire légèrement en me retenant de lui sauter dessus pour lui faire un énorme câlin. « Je suis aussi attachée à toi, tu es la seule personne avec qui je me sens à l’aise. Je sais que tu ne me mens pas et que tu n’as jamais eu d’arrières pensées me concernant. » J’étais si bien avec lui après tout. J’étais moi, je n’essayais en rien de me cacher. J’étais sincère, droite, honnête… Un vrai petit chien à m’entendre. Ou chat… Vu que j’adorais les petits bisous et les câlins. Chaton, c’est comme cela que pas mal de monde me surnommait. Mais j’aimais bien, c’était attendrissant et après tout… Les chatons c’est mignon.

« J’ai une copine depuis quelques temps. Elle s’appelle Lilas. Ca fait des mois qu‘on se connait et on s‘est mis ensemble il y a près de dix jours. Je sais que tu sais peu de choses sur moi et ça peut être frustrant. Mais, j’aime pas vraiment parler de moi. J’ai eu une adolescence difficile et c’est chiant d’en parler, tu vois? Je serais d’accord pour répondre à tes questions, si tu en as, mais c’est pas… J’ai eu un passé difficile, j’ai fais des choses que je regrette, dont je suis pas fier et j’essaye d’aller de l’avant. Alors voilà pourquoi je ne parle pas de moi : Il n’y a rien de bien à savoir. Il y a ici et maintenant, par contre. Toi et moi. Ma cousine, ma copine et puis voilà. Je me sens bien et c’était ce que j’attendais de San Francisco. » Waw… J’étais sur les fesses… Il avait donc une copine. Pourquoi ça m’étonne d’ailleurs ? Il était gentil, mignon, drôle, sociable… Comment une personne comme lui pourrait passer à côté du grand amour ? Je ne vois pas comment. Mais pourquoi ce sentiment de jalousie est-il présent ? Pourquoi j’ai un nœud dans le ventre ? Au début, je pensais qu’il me draguait légèrement et là je vois qu’il a une copine. C’était encore mes films dans ma tête. Mes chers films que j’affectionne tant… Ironie quand tu nous tiens. « Tu as donc une copine… » Dis-je d’une petite voix. Je semblais vexée, triste, déçue… Après tout j’avais l’impression qu’il me draguait, mais c’était dans ma tête. Qu’est-ce que la drague après tout ? On ne m’avait jamais dragué et je n’avais jamais dragué. Comment reconnaitre un phénomène que l’on a jamais vécu ? Je devais être bête à lui répondre cette unique phrase par rapport à tous les mots qu’il m’avait sorti. Je me forçai à sourire et reprit la parole. « Euh… Je… On fait quoi ? » Je voulais changer de sujet, ne voulant pas approfondir ce dernier vu qu’il me faisait mal. J’étais décidément trop jalouse. Vite et pour un rien. Mais jalouse de ? Je suis bête et le mot est faible…
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