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Anonymous
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Jeu 22 Déc - 14:05

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    Ça devait faire environ une semaine que je me suis disputée avec Ryan. C'était pas mon intention. Pas du tout même. Je pense que c'est juste l'accumulation des derniers jours, les disputes avec Logann et les discussions avec Andreas -qui n'avaient pas eu lieux d'être- me rendaient assez agressive. En plus de ça la drogue aidait vraiment pas. J'étais vraiment devenu quelqu'un d’ignoble si j'en étais revenue à être méchante avec ma meilleure amie et à lui en vouloir de sortir avec mon ex. Et je m'en voulais un peu là. Je ne voulais plus être cette personne que tout le monde déteste. C'était plus moi. Cette fille devait être enterrée. J'avais réussi à me le prouver grâce à Logann, mais pourquoi est-ce que j'arrivais quand même à être exécrable avec tout le monde? Parce que c'est moi, parce que je suis une salope. Je savais ce que j'étais. Je savais que je valais rien et que j'arrivais à chaque fois de faire foiré mes relations. La seule qui je n'arriverai pas à complétement foutre en l'air et ma relation avec Logann. Raison: je pense que l'amour qu'y a entre nous deux est plus fort que tout. Même si parfois, j'ai des doutes...sur moi...sur ma capacité de faire les choses comme il fallait. Je suis parano. Je le sais. C'est pas bien compliqué. Mais je pense qu'avec ce que j'ai vécu au cours de cette année, j'ai le droit. C'est peut-être pas une excuse mais moi je le vois comme une. Y a des gens qui ont la belle vie, qui vivent que des trucs bien ou qui ont des bas une fois de temps en temps. Puis y a ceux qui ne vivent que malheur perpétuellement. je dis pas que je suis la seule, car je sais que beaucoup d'autre personnes vivent des choses soit similaires soit douleur, c'est juste que ça a été trop pour moi cette année. Trop de chose en même temps. Trop de choses qui m'ont détruites. Je me dis que c'est pour être heureuse après, avec Logann. Qu'après tous ces maux, j'ai enfin trouver le bonheur, l'amour, un couple, enfin plus qu'un couple parce qu'on allait devenir une famille. Enfin essayer en premier temps. Je ne sais pas si c'est vraiment ce que je voulais mais si cela allait me permettre d'arrêter la drogue, je le ferais. Et même si nous n'arrivions pas tout de suite, je sais que je devrais arrêter. Sinon un jours, je pourrais pas en avoir du tout. C'était bizarre de me dire que ma vie était entrain de se stabiliser. J'allais avoir un gosse, un bébé que j'allais pas perdre. J'avais encore un peu de mal à me l'imaginer. Je finirais bien par m'y habituer à cette idée de devenir parents. J'ai 20 ans et ma vie ne ressemble pas du tout à ce que je m'étais imaginée quand j'étais plus jeune. J'avais toujours rêvé un jour devenir grande actrice de théâtre ou de cinéma, devenir célèbre, vivre à Hollywood avec la maison de rêve, le copain riche et célèbre aussi mais où il n'y avait pas d'amour. A la place, ma vie ne ressemblait absolument pas à ça. J'avais abandonné complétement le théâtre pour me consacrer à ma carrière de mannequin. Je ne vivais pas à LA, et je n'avais aucunement l'intention d'y aller. La maison de rêve, j'avais l'appart de rêve quand même. OK moment d'humour complétement raté. Et ce qui concerne le copain sans amour, complétement mis de côté. Avec Logann, il y avait que ça: de l'amour. Beaucoup trop même. J'étais submergée par amour en ce moment, par lui surtout. Et le mieux dans tout ça, c'est que ça me dérangeait absolument pas, pas la moindre du monde-même. Logann me changeait et cet enfant qu'on allait avoir allait me changer aussi. Pour le mieux, enfin je l'espère.

    Jeudi 22 décembre, 3 jours avant noël. Je pense qu'il était temps que j'aille m'excuser auprès e ma meilleure amie. Enfin je ne sais pas si nus le sommes toujours. J'ai bien merdé la dernière fois. Comme toujours de toute façon. Je merde tout le temps. Ça doit être une manie chez moi. Enfin bref. Logann dormait toujours à côté de moi quand je me suis levée. D'un côté, c'était compréhensible vu la nuit qu'on avait passé. C'était le seule point positif que je voyais dans ça. Le sexe à longueur de journée. Ne me méprenez pas. Ce n'était pas que j'ai pas envie d'enfant. J'en veux et surtout de Logann, mais là sur le coup, c'était pas mon kiff d'en avoir. Même si ma vie était entrain de se stabiliser, je voulais vivre ma carrière de mannequin à fond avant de me retrouver un enfant. C'est peut-être stupide dis comme ça. Mais j'ai accepté seulement pour pouvoir arrêter la drogue. Si je tombais enceinte alors je garderai l'enfant. Cela en valait de soit mais dans ma tête, je ne voulais pas nécessairement un gosse maintenant. Enfin bref, je me suis levée, habillée : un pull en laine, un slim noir et des taons. Aller voir la logique, je fais déjà 1m76 mais je porte quand même des talons de 10cm.La logique quoi. mais j'aime bien porter des talents donc c'est le plus important. J'ai laissé un petit mot à Logann «Je suis allée voir Ryan. A plus tard. Je t'aime ♥. PS; soit en forme pour quand je rentre.» Puis je partie, fermant doucement ma chambre et en essayant de faire le moindre bruit possible en sortant du loft. Bella dormait encore ou bien elle n'était pas à la maison. Enfin je préférai sérieusement la deuxième possibilité, parce qu'avec ce qu'on faisait Logann et moi, c'était mieux qu'elle ne soit pas là. Enfin bref, au pire elle devra faire avec.

    Après 15min en voiture, je suis arrivée devant l'appartement de Ryan. Et dire qu'il à peine un mois je vivais là-bas avec ma meilleure amie et sa cousine. J'espèrai qu'il n'était pas là. C'est vrai que je venais à l'improviste, mais j'avais pas le choix. il fallait qu'on parle une fois pour toute de cette histoire avec Andreas...surtout que si j'allais avoir un enfant dans les quelque mois à suivre, je sais que c'est à elle que je demanderai d'être la marraine du bébé. Enfin d'abord le bébé puis la marraine mais bon pour moi, c'était un peu lié. Donc il fallait qu'on mette les choses au clair entre nous. Après avoir trouvé un parking devant l'immeuble, je suis restée assise dans ma voiture à attendre. Il faut que je lui parle et que je m'excuse. J'ai alors pris mon sac de sur la banquette arrière et je suis sortie. J’espérais sérieusement qu'il n'était pas là. une fois devant la porte, j'attendais. je sonne ou pas? Oui. J'ai avalé ma salive en prenant en grand coup d’inspiration puis j'ai sonné. Maintenant, c'est à Ryan de mener le jeu.
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Anonymous
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Jeu 22 Déc - 22:40

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  • Encore un jour comme les autres. Depuis quelques temps, mes journées se suivaient et se ressemblaient. Cela me plaisait plus ou moins. Mais voilà, je n'y pouvais pas grand chose, j'avais choisi d'arrêter les cours pour plus me consacrer à la musique, je travaillais de nuit, et je ne dormais pas énormément alors forcément, j'avais beaucoup de temps libre. Beaucoup trop même. Alors j'essayais juste de voir les gens en fonction de leur emploi du temps, bien que des amis, je n'en avais pas tant que ça. Je n'aimais trop pomper l'air d'Andreas non plus, d'autant plus qu'il habitait toujours avec Ole et que ce dernier, à ce que j'avais compris ne se trouvait pas au mieux de sa forme. J'avais bien Indiana, qui vivait avec moi également, mais je ne la voyais pas tant que ça non plus, elle avait son groupe, ses potes, sa copine...Alors oui, je passais mon temps à traînasser à la maison, chercher des occupations, rêver à ma prochaine vie...Je m'étais remise à la composition aussi. Après un vide absolu de plusieurs mois, je commençais à retrouver mes facultés de musicienne, ce qui -je le reconnais- me rassurait.
    Ce qui avait changé dans ma vie également ? Le fait que je rompe mon contrat avec mon ancien label. Certes, ils m'avaient beaucoup aidé, j'ai énormément apprécié travailler avec eux. C'est là que j'avais rencontré plusieurs personnes formidables, mais il était temps pour moi de tourner cette page. Evidemment que je leur devais beaucoup, mais il s'agissait justement de ce genre de petit label qui impulse bien ta carrière au départ mais ne t'emmène jamais trop loin. Il fallait arriver à trouver des tremplins pour s'en sortir. De plus, pendant mon passage à vide, je n'arrivais plus à rien, et j'avoue qu'ils commençaient un peu à me mettre la pression, alors j'ai juste décidé de les lâcher et dans le même temps...Imogen m'a proposé de signer dans la maison de disques de son père. D'accord, je n'étais pas tellement pour ce genre de progressions de carrière par «  piston », si j'ose dire, mais j'étais comme qui dirait dans une sorte d'impasse, et avec eux, je n'avais aucune contrainte de temps pour l'instant. Et ce n'était pas plus mal que je sois dans une major, même si cela me faisait un peu peur quand à ma liberté d'orienter ma carrière et ma musique comme je le voulais. Cela dit, je pense que mon caractère est suffisamment trempé pour que je m'en sorte. En outre, je m'entends assez bien avec papa Ginstorm (oui, c'est comme ça que je l'appelle!) pour réussir à argumenter en faveur de mes propres orientations, qu'elles plaisent ou non aux producteurs.
    Imogen, c'était ma meilleure amie. Et je lui dois beaucoup dans la vie. C'est grâce à elle que j'ai obtenu un studio pour enregistrer mon EP cet été, grâce à elle que j'ai décroché ce contrat, encore grâce à elle que j'arrive à trouver un peu d'équilibre dans ma vie, puisqu'elle est toujours à mes côtés pour me rattraper quand ça ne va plus. Elle se donne tellement pour moi alors que je n'en ai pas tant besoin que ça. Je veux dire, sa vie est pire que la mienne, elle a vécu toute sa vie avec une maladie psychique qui ne se soigne malheureusement pas, elle a souvent eu la poisse tant au niveau relationnel que du point de vue de sa carrière, cette fille et assez instable et quand ça ne va pas...ça ne va vraiment pas. Rien à voir avec mes petites histoires à moi. Et pourtant, elle passe son temps à s'occuper de moi. Je m'en veux d'ailleurs de n'avoir jamais pu en faire autant pour elle.
    À ces pensées, je ne pus m'empêcher de soupirer en marchant vers ma cuisine.
    Elle et moi avions en effet eu une dispute assez importante la semaine précédente et...Et cette fois, je dois reconnaître que je ne sais absolument pas où cela va nous mener. Une semaine que l'on s'est pas adressé la parole, ça ne nous était encore jamais arrivé. La dernière fois que l'on ne s'était pas parlé aussi longtemps, c'est quand je revenais d'Europe complètement déboussolée et qu'Imo avait quitté San Francisco pour New York. Elle y était hospitalisée, à ce que j'avais compris, alors forcément... .
    Aujorud'hui, le fait est que Imogen est l'ex de Andreas. Andreas avec qui je suis maintenant depuis un peu plus d'un mois. Je ne vais pas épiloguer sur le pourquoi du comment, mais voilà, il se trouve que tous les deux, nous avons fini ensemble et Imogen et lui, c'était tellement une grande, belle et longue histoire qui s'est tellement mal terminée que...Ma meilleure amie a eu du mal à l'accepter. Mais elle n'était pas là lorsque ça s'est produit. Elle avait complètement disparu, elle se comportait de façon exécrable avec tout le monde et malgré tout ce que j'ai pu entendre à son sujet, je ne lui ai jamais tourné le dos. Nous avons longuement discuté de ma relation naissante avec le Suédois. Et au final, elle semblait m'avoir comprise, même si je savais qu'au fond, il lui faudrait du temps pour totalement l'accepter. Je me sentais vraiment mal vis-à-vis d'elle, mais dans le même temps, j'avais également décidé d'arrêter un peu de ne vivre que pour les autres. J'ai toujours penser aux autres avant moi. J'ai toujours fait passer le bonheur de mes amis avant le mien, et après plusieurs années de concessions et frustration, j'ai décidé d'en finir avec ça. Mon déclic ? Cette tournée en Europe avec This Century. Cette foutue tournée qui s'est soldée par la perte de tous les gens qui m'étaient chers et proches. J'avais tellement habitué tout le monde à tout accepter, tellement habitué tout le monde à ne prendre de décisions qu'une fois que j'avais leur bénédiction que j'ai perdu les deux personnes les plus importantes dans ma vie le jour où j'ai officialisé ma relation avec Andreas : Imogen et Kyler. Avec Kyler aussi ça a été...Pour le moins violent. Mais là n'est pas le sujet. J'en reviens à Imogen. Je sais bien qu'elle a beaucoup pris sur elle pour accepter le fait que Andreas et moi soyons à présent ensemble, mais dans un sens, c'était la moindre des choses. Elle se reconstruisait bien depuis leur rupture, pourquoi n'y aurais-je pas non plus droit ? Je n'ai pas CHOISI d'être avec lui. On ne choisit pas les personnes pour lesquelles on va avoir des sentiments ou non, c'est venu tout seul. Rien n'était calculé. Je n'aurais jamais pu calculer un truc pareil. Et puis dans quel but d'abord ?
    Ce garçon était le seul à ne pas m'avoir lâchée au plus détestable point de mon existence, et ce rapprochement n'a fait que renforcer nos liens, voilà tout. Avant ça, nous ne nous connaissions qu'en tant que « colocataires »...Et encore. Mon emploi du temps était tel que nous ne passions jamais de temps ensemble. Je ne le connaissais que parce qu'il était le meilleur ami de Ole et le mec d'Imogen. Rien de plus.
    Donc j'en arrive au point où Imogen semblait accepter de moins en moins péniblement ma relation avec Andreas...Du moins c'était ce que je pensais. En réalité pas du tout. Lui aussi continue de lui en vouloir pour des raisons que j'ignore, je n'ai jamais voulu m'incruster dans leurs histoires et je ne veux pas en savoir d'avantage. En revanche, ce qui me déplait, c'est leur tendance à tous les deux d’inconsciemment se servir de moi comme relais de leurs engueulades. Je ne supporte pas du tout ça. Je n'ai jamais rien dit, mais au bout de leur trente-six millième scène dont je me retrouvais le centre, j'ai juste décidé pour une fois d'ouvrir ma grande gueule. Et j'ai fini par m'en prendre plein la gueule. Ça n'a pas raté. Je savais pertinemment qu'Imogen n'appréciait pas le fait que je sois avec Andreas. Elle savait également que j'en étais tout à fait consciente. Mais elle continuait malgré tout de clairement l'afficher, comme pour me faire culpabiliser. C'était juste trop de pression et j'ai fini par craquer. Le pire dans l'histoire est que je n'ai absolument pas rejeté la faute sur elle seule. J'ai juste fait comprendre à tous les deux que leurs histoires me gonflaient sincèrement et qu'il serait peut-être temps qu'ils règlement toute cette mascarade entre-eux et qu'ils me foutent la paix avec ça. Je n'étais aucunement la raison de leur séparation, ni de leurs problèmes personnels, alors franchement qu'on me foute la paix avec ça.
    Imogen a pris ça comme une attaque personnelle.
    Je ne lui avait rien reproché.
    Je ne lui reproche toujours rien d'ailleurs. Si peut-être le fait de ne pas avoir su se montrer indulgente envers moi. Peut-être que j'en demandais trop ? Je n'en sais trop rien. Je sais juste que ça me fait royalement chier de ne plus l'avoir. Ca me fait royalement chier de ne pas savoir si je retrouverai ma meilleure amie un jour ou pas. Je refusai de céder à l'ultimatum Imogen ou Andreas ? Je voulais, j'avais besoin des deux, un poins c'est tout. Et s'ils n'étaient pas fichus de comprendre ça, tant pis pour eux, je ne changerais pas d'avis pour autant. Et cette fois-ci, je ne comptais pas non plus revenir reconquérir Rayne en lui demandant de m'excuser. Je n'avais rien fait de mal pour ça. Non vraiment, je n'ai rien à me reprocher. Pour une fois.

    Bref, ceci étant dit, j'étais donc en train de me préparer un chocolat chaud, encore emmitouflée dans ma robe de chambre. D'accord, il était presque midi, je commençais à peine ma journée, mais who cares ? Je n'avais rien à faire de toutes les manières.
    Je venais juste d'ouvrir ma fenêtre pour allumer une cigarette à l'air libre quand j'entendis sonner. Et merde, j'avais tellement la flemme. J'étais déjà bien contente qu'Indiana ne soit pas là ce « matin »-là -non pas qu'elle me dérange...Mais vraiment. Flemme de parler à qui que ce soit. Et oui mes démarrages étaient difficiles.
    Je n'attendais personne à ma connaissance. Avant d'aller ouvrir, je jetai un bref coup d'oeil à mon téléphone portable, histoire de voir si je n'avais manqué aucun appel. Pas non plus de messages. Trainant un peu la patte, je finis par aller ouvrir.

    «Imogen ? »

    Je m'attendais à tout le monde sauf à elle. Sincèrement. La connaissant, je ne la voyais pas du tout venir me voir jusque chez moi. Ni même retenter de me parler...Aussi vite. Ou alors elle aurait envoyé un message, ou juste téléphoné. Tiens ça me rappelle que notre dernière dispute avait eu lieu au téléphone, suite à des commentaires déplacés sur Facebook, mais où va le monde ?
    Légèrement déstabilisée, je me demandais réellement ce que je pouvais lui dire. Sa présence me stressait, pour tout vous dire. Je n'étais pas préparée à ça. Je venais de me lever. Alors je laissai le silence s'installer un instant. Elle était assez impressionnante, comme toujours. Grande, resplendissante, parfaitement tirée à quatre épingles. Et en face il y avait moi, naine, décoiffée, pas maquillée, dans mon pyjama et mes pantoufles. Super. Cela dit, ce n'était pas une nouveauté pour moi ce décalage entre nous deux. Sauf que dans le contexte dans lequel nous nous trouvions à cet instant précis, c'était horriblement intimidant. Cela faisait bien quelques secondes que nous nous fixions du regard sans qu'aucune parole ne soit prononcée.

    « Heu...Tu veux rentrer ? »

    Et puis je me ravisai. Il fallait bien qu'on remette les points sur les i un jour, autant faire ça au plus vite.

    « Entre ».

    Je n'attendis pas sa réponse et me dirigeai déjà vers le salon, mon mug à la main. Je m'affalai alors sur mon canapé et entendis les talons de ma ...meilleure amie claqueter au sol. Elle me suivait, c'était déjà bon signe, non ?
    Je n'osai pas trop la regarder en revanche et faisais en sorte de toujours détourner mon regard. Mon attention était à présent reportée sur mon café. Rien d'autre. Je marmonnai alors un vague « Qu'est-ce qui t'amène ? ».
    D'accord, je ne faisais pas fort là-dessus, mais je ne me sentais tellement pas le courage de fournir des efforts et...de me battre encore plus que...Je ne savais pas quoi dire en réalité. La situation était complexe.
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Anonymous
Invité
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Lun 26 Déc - 20:30

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    la porte s'ouvrit doucement. Ryan était là devant moi. Je savais pas trop quoi dire. En fait, je savais pas par où je devais débuter. Je savais que je devais m'excuser. J'avais vraiment été horrible avec ma meilleure amie la semaine passée. Un monstre. J'étais un monstre. Une personne inhumaine, sans coeur et qui méprisait tout le monde. En fait, j'étais presque un monstre. Non faut que je rectifie. Je me déteste. Je me haïs. Je sais que Logann n'aime pas que je me dévalorise et qu'il tente chaque jours de m rappeler qu'à ses yeux, je suis parfaite. Mais il a tord. Je ne suis pas parfaite. Je suis un monstre. Une fille horrible, hautaine, salope et pourtant à ses yeux, j'étais parfaite. je comprenais vraiment pas. pourquoi moi? Pourquoi moi? Logann pouvait avoir toutes les filles qu'il voulait mais c'était moi qu'il voulait. La salope anorexique et droguée. Sérieusement, j'étais mieux sans personne. Mais le problème était que je l'aimais. Oui je l'aimais. Plus que je n'ai Andreas. Avec lui, je me sens vraiment en sécurité. Je l'aime tellement. Logann...ah je sais plus rien. C'est toujours ça avec moi. D'un coup, je suis vraiment heureuse et je profite de ce que j'ai, et l'autre, je me déteste, je déprime, j'ai juste une envie disparaître. mais c'est moi. Ma "carcasse bipolaire" comme avait dit Drake une fois. J'y peux rien. J'arrive pas me contrôler, à contrôler la situation. Je suis un cas désespéré. J'en peux vraiment plus. Même avec les médicaments, même avec cette thérapie à Bellevue, j'arrivais pas à contrôler ma maladie. Et c'est ça qui me faisait peur. Et si j'y arrivais jamais? Je sais que Logann savait vivre avec cette partie de moi, mais moi j'y arrivais pas. Je pouvais pas. Chaque crise me faisait douter de moi. Je doutais trop. je le savais/ Mais j'étais comme ça. Un être faible qui doutait sans cesse de sa force. J'ai pas une force mentale très exploitée. Je suppose que je fais avec. Bon on va peut-être passé à ce que j'étais venue faire en venant voir Ryan.

    Ma meilleure amie était là devant moi. Et moi haut de mes 1m86 -oui parce qu'avec talons, je fais vachement grande- je crois que je l'impressionnais. Enfin je sais pas. C'est vrai qu'elle a toujours été petite mais moi j'ai toujours été grande vous voyez. Grande et maigre. Je ne pouvais rien faire et c'est ça qui m'ouvrait les portes pour ma carrière. On ne peut pas être un mannequin en étant petite et ronde. Enfin je n'ai rien contre les personnes avec des formes tant qu'on se sent bien dans son corps. De tout façon, je m'en fiche. Je dois me plier aux conformités de l'agence. je suis déjà en reconsidération avec mon plâtre et ma grande subtilité de tomber enceinte dans les mois à venir - même si je dois dire que je ne voulais pas-. Vous savez, je vous dis depuis tout à l'heure que je veux pas, mais que j'en parle pas à Logann. En vérité, je ne veux pas le décevoir. Je sais qu'il veut m'aider. Alors j'ai dis oui. Je sais que je dois arrêter la drogue. Du coup, j'ai dis oui. Mais je ne voulais pas. J'étais pas prête à être mère. J'étais pas prête à revivre une grossesse si peu de temps après la dernière qui avait complétement mal tournée. En faite, je me rends compte que c'est stupide ce que je fais là, parce que la grossesse sera peut-être un frein, mais peut-être pas; Je sais pas. je verrais. Pour le moment, c'était une solution, une bonne solution parce que je voulais avoir des enfants avec Logann. C'est ce que je voulais au fond de moi. Enfin je sais pas. Revenons au sujet principale: Ryan. Cette dernière avait l'air surprise de me voir. D'un côté, je n'étais normalement pas du genre à m'excuser auprès des gens et encore moins à faire le déplacement. Normalement, j'envoyais un sms ou un appel mais c'était rare que je fasse le déplacement. Attitude de bitch? Oui surement mais m'en fiche. I'm like that. Cependant, aujourd'hui, j'ai fait le déplacement. Pourquoi? parce que c'était Ryan. parce que c'était ma meilleure amie. parce que je devais m'excuser. J'avais besoin d'elle. Je sais que je lui demandais pas souvent de l'aide mais j'avais besoin de Ryan. Elle avait été là lorsque j'avais perdu le bébé. C'était la seule alors oui j'avais besoin d'elle. C'était peut-être dure à comprendre avec le fait que MA meilleure amie sorte avec MON ex. Et j'avais du mal à l'accepter. beaucoup de mal, mais je faisais avec, d'un moyen ou d'un autre. Enfin je l'acceptais jusqu'au moment où il commençait à me dire quoi faire. C'était ça qui avait déclenché notre dispute. Une remarque de SA part sur le MON post sur le mur de Ryan. non mais vraiment. Le peu de fois où je lui demandais de l'aide, il arrivait à tout faire péter. Ce mec, je pouvais lui tirer une balle dans la tête si je voulais. Sauf que je le ferais pas. Pour Ryan. Et voilà, à nouveau les autres. Je pensais toujours aux autres. Mon bonheur, au final, j'en avais rien à foutre parce qu'il existait pas. Je le voyais pas exister dans cette vie en tout cas. Peut-être one day, mais pour le moment..non. Ryan se mit sur le côté pour me laisser entrer. Silencieusement, j'entrais fermant la porte derrière moi et la suivit pour le salon. Il n'y avait pas une parole échangée. Seule le claquement des mes talons sur le sol se firent entendre. C'était le silence totale jusqu'à ce que Ryan se pose dans la salon et me demande qu'est-ce qui m’amenait. Normalement je me lançais pas directement mais là, c'était plutôt urgent.

    « Je suis venue m'excuser...»
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