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 Less than zero - AXEL
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Anonymous
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Ven 16 Déc - 0:45

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San francisco plongée dans la nuit. Où comment s'y perdre en un battement de paupière. C'est dans cette obscurité que je marche depuis des heures. Ou peut-être même des minutes qui paraissent des heures, qui sait. Je ne sais pas, je ne sais plus. Il y a uniquement l'odeur des égouts qui me prend les poumons. J'ai décidé de quitter mon studio miteux pour prendre un peu l'air. Parce que tu sais, je n'en peux plus de vivre dans cet endroit où la moisissure me bouffe la santé. Ce n'est pas les murs jaunis par le tabac qui me dérangent. Ni même ces rideaux en lambeaux et les cris du voisin alcoolique incessants. Non, c'est juste cette oppression permanente que je ressens lorsque la nuit tombe. Parce que mine de rien, malgré ma putain de fierté, j'ai besoin de vivre. D'être libre de mes mouvements. Et, pourtant, même perdue dans les rues de cette ville que je déteste, je ne parviens pas à combler le vide qui s'est épris de mon âme il y a quelques années de cela maintenant. Un claquement de pas résonne. Je me retourne et n'y vois rien. Mes sourcils se froncent, intrigués par ce bruit que j'étais pourtant persuadée d'avoir entendu. Certainement encore les effets de ce traitement à la con. Je pose ma main sur mon front, me mord inévitablement la lèvre inférieure en me traitant d'idiote. Pour me rassurer un peu plus, j'attrape l'une de mes cigarettes et la cale entre mes lèvres. Ce soir, comme tous les autres, je suis fatiguée, épuisée de toutes ces substances que j'avale pour mon bien. Mon bien. Ce mot me fait sourire, comment diable puis-je aller bien ? Je vis en sachant qu'un jour ou l'autre cette maladie aura raison de moi. A mourir, à quoi bon se battre me direz vous. Je ne veux juste pas être dans le même lot de toutes ces personnes qui meurent sans essayer un instant de se raccrocher à la vie. Puis, ce doit être la rage qui coule dans mes veines qui me donne la force de continuer encore un peu. D'espérer qu'au fond ce n'est qu'un mirage, que je serais une miracle. « Hurricane Effy Singer, battante du SIDA. » J'suis sûre que c'est possible. Quiconque me dira le contraire aura droit à un de mes regards méprisants. Rien n'est impossible, merde, tout est atteignable, du bout des doigts. Suffit de savoir s'y prendre. Et, même si le moindre tournant me donne la sensation de tomber encore plus bas, j'parviens toujours à me relever. Ou du moins à avoir la vague impression d'être debout. Une longue inspiration arrache ces pensées de mon esprit. Douce nicotine. Mes yeux se ferment un instant alors que mes pas ne cessent d'avancer en direction de nulle part. Un vent de légèreté souffle dans mes cheveux en cette nuit lourde et étouffante, comme les autres, que j'enchaine depuis 38 ans.

La lumière des lampadaires caresse ma peau. Pâle. C'est fou ce que marcher peut épuiser. D'un geste las je laisse s'échouer le mégot de ma cigarette sur le sol en prenant soin de l'écraser de mon pied droit. Fatiguée de n'avancer pour rien, je colle mon dos contre le mur glacé d'un vieux bâtiment. Je me laisse glisser lentement jusqu'à toucher le sol. J'me retrouve en un rien de temps assise sur un trottoir désert en plein milieu de la nuit. Je n'sais même plus où j'habite. J'ai perdu la plupart de mes repères. Pourtant, je ne panique pas, bien au contraire, je suis sereine. Je plonge ma main dans mon sac et en sort une seconde clope. J'sais très bien que dans mon état fumer comme un pompier n'est pas recommandé mais j'm'en balance. Me tuer la santé n'engage que moi. J'me fous alors à chercher comme une pauvre conne dans mon sac sans jamais y trouver mon briquet. Merde. Je lève les yeux au ciel, désespérée. Je fixe alors l'épaisse couche cotonneuse et sombre qui trône au dessus de ma tête. Euphorie. A nouveau, un bruit de pas me ramène à la réalité. Je baisse les yeux et, c'est à ce moment là que se dessine une ombre un peu plus loin, s'approchant calmement de moi. Tel un spectre, je n'ai cesse de fixer cette silhouette sans gêne jusqu'à ce que le lampadaire juste au dessus de moi dessine les traits du visage de celle-ci. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres sèches lorsqu'un visage familier apparaît dans un rayon de lumière artificielle. Ce n'est autre que ce gosse à qui je fournis régulièrement des cachets, préalablement volés en pharmacie. J'enfile immédiatement un masque glacial avant de briser le silence.

    « Du feu ? » Même pas capable de formuler une phrase. Manque de volonté, d'envie. Aussi, la politesse n'existe plus dans mon vocabulaire.


J'reste assise sur le sol glacé et dégueulasse. J'peux paraître pitoyable mais j'm'en balance. Je suis là, à attendre sagement que le gamin daigne me donner du feu. L'esquisse d'un sourire provocateur prend place sur mes lèvres sans que je ne m'en rende réellement compte. Expression du visage incontrôlée. Mes yeux sombres se plongent dans ceux du jeune homme. Enfin, j'trouve la force de me relever. Mes jambes sont tremblantes, j'me demande même pendant un instant si elles vont pas me lâcher. Mais non, c'pas le moment. Ce n'est que le début d'une longue nuit interminable à tuer la solitude dans les rues de la ville. Puis aussi à essayer de retrouver son chemin. Non, j'ai trouvé mieux. Ce mieux, il est devant moi, une vingtaine d'années, le crâne rasé et les yeux sombres. C'est drôle hein, comme tout peut changer en un rien de temps. J'ai sans cesse l'impression de danser avec la vie. J'ai beau essayé de me battre, je suis toujours ses pas. Je ne mène jamais la danse. Un sourire carnassier s'affiche sur mon visage, témoin de ma soudaine possession de la folie sur mon être.
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Lun 19 Déc - 0:34

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Un autre soir à bosser, une autre nuit à perdre mon temps dans un endroit où je fais semblant d’être comme tout le monde et où je bosse pour mon simple plaisir. J’ai pas besoin de ce boulot, il n’est même pas assez bien pour moi. Mais je m’en fou, je n’ai pas envie d’aller à l’école et de faire prépa médecine ou d’aller avocat. Je pourrais, mais je n’en ai pas envie. C’est mort ce soir et je suis venu sans ma bagnole parce que j’ai commencé à prendre ces cachets que j’achète d’une nana quelconque qui bosse dans une pharmacie. J’avais pas tout de suite capté qu’il me ferait cet effet là, je n’avais jamais vraiment pris de drogue avant ce jour là non plus. Dans des partys peut-être quelque fois. Mais sans plus. Soirée de merde. Le temps passait à la vitesse d’un escargot et je commençais à faire des trous dans ces pauvres verres à force de les essuyer excessivement pour passer le temps. Marre d’être là, marre d’entendre cette musique qui me cassait les oreilles. Marre de voir ces mêmes nanas tous les soirs avec leurs fringues provocantes. Marre de voir ces vieux pervers venir les mater toutes les nuits avec de la bave au coin des lèvres et le pantalon mouillé de liquide pré éjaculatoire. Ils me dégoûtent tous autant qu’ils sont.

Je posai brusquement mon linge à vaisselle sur le comptoir, rangeai le verre que j’avais dans les mains et que j’essuyais depuis une demi heure au moins et sortit de derrière le comptoir avec rage. Je ne resterais certainement pas là une seconde de plus à ne rien faire. J’allais prendre mon manteau en cuir et sortit de là sans rien dire. Le vent froid de la nuit me gifla le visage et j’inspirai profondément avec un sourire aux lèvres. Voilà qui était largement mieux. Je me mis à marcher. Je ne savais pas exactement où j’allais, mais je n’en avais rien du tout à foutre. Je me pris un clope et l’allumai, tirant une bonne tafe de celle-ci. Nouveau sourire. C’était toujours soulageant de fumer au bout d’un moment. Comme je ne pouvais pas à l’intérieur, j’avais tendance à sortir prendre des pauses un peu trop souvent. Dans le cas présent, j’étais simplement partit sans demander mon reste. Continuant de marcher sans porter aucune attention à l’endroit où mes pas me menaient, je me perdis dans mes pensées profondes. Elles me remmenèrent loin en arrière, des années auparavant, avant même que nous soyons à San Francisco moi et Ahren…. Devant moi, des images que j’aurais préférées oublié défilaient.

Je revis mon oncle debout, dos à moi, face à Ahren… Son visage tordu par la peur et la colère qui émanait de cet être ignoble et répugnant qu’était le mari de ma tante. Je tremblais et j’avais les poings serrés, j’aurais voulu lui éclater la tête contre un mur, lui fracasser le crane contre le sol. N’importe quelle option menant à sa mort m’aurait satisfait. Pourtant je n’y pouvais rien. Rien du tout. Que regarder et attendre mon tour. Ce sentiment de faiblesse qui m’assaillait alors me faisait frémir. C’était inacceptable. J’étais plus fort que lui, plus fort que n’importe qui. Pourtant, ce n’était qu’une impression. Les coups s’abattaient les un après les autres sur Ahren et lorsqu’il était au sol, sans vie apparente, c’est sur moi qu’ils tombaient. Je fermais alors les yeux et oubliait tout le reste. J’encaissais cette douleur, la prenait pour grandir. Un jour, la nature ferait en sorte qu’il soit puni. Et il l’avait été. Lorsque je revins à moi-même, j’étais arrêté sous un lampadaire et une femme se trouvait près de mes pieds. Qu’est-ce qui m’avait tiré de mes pensées? Sa voix? Probablement. Je n’arrivais pas à me concentrer. Je fermai les yeux un moment. Foutu cachet. Je n’aurais jamais du prendre ça. Ça allait me bousiller la cervelle tout ça, c’était mauvais, très mauvais.

« Du feu ? » Ah voilà, ça me revenait. Je penchai la tête vers elle et mit un moment à comprendre qui se trouvait là. Je connaissais cette voix. Je connaissais ce visage. Effy… La femme de la pharmacie. C’était sa faute si j’étais dans cet état. C’est elle qui m’avait vendu ces cachets… J’eu un frisson et ma conscience me revint totalement. Je sortis mon briquet au moment où elle se relevait. C’était une bonne chose parce que je ne comptais pas me pencher pour elle. J’allumais vite fait la cigarette qu’elle avait déjà entre les lèvres et avant de m’en apercevoir, je m’en étais aussi allumé une. Elle me regardait avec un sourire étrangement familier, c’était probablement parce que j’esquissais souvent le même. Un rictus se dessina sur mes lèvres et un nuage de fumée se créa entre nous alors que je soufflais toute ces cochonneries hors de ma bouche. « T’es ici depuis longtemps? » Je ne savais pas quoi lui dire, j’avais envie de parler avec elle. Entretenir une conversation n’était pas dans mes points forts, je l’admets. Mais, il fallait être indulgent avec moi, ce n’est pas une palette d’amis que je trainais derrière moi. Simplement mon petit cul et un paquet de tope dans ma poche arrière.

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Lun 19 Déc - 2:50

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Je fixe la flamme dansante sortant de son briquet. Celle-ci danse dans mes pupilles sombres et dilatées. A nouveau, la fumée pénètre dans mes poumons. Douce légèreté. Je reste les yeux plantés dans celui du jeune homme comme si, par ce simple regard planté contre lui je parviendrais à explorer les moindres parties de son âme. C'est d'un bref signe de la tête que je remercie Axel. Sa voix caresse mes tympans usés. « T’es ici depuis longtemps? » Un rire nerveux traverse la barrière de mes lèvres. Mon traitement a toujours eu tendance à me détraquer les nerfs. D'où mes réactions aussi étranges les unes que les autres. Je penche la tête vers la gauche sans mot dire. J'me surprends à détailler du regard les traits du visage d'Axel. Je ne l'avais jamais fait auparavant. Par manque de temps certainement. Faut dire qu'il est à mes yeux un simple client, celui qui m'aide à me faire un peu de fric. Parce que vous comprendrez bien, ce n'est pas avec mon petit salaire que je vais pouvoir rouler sur l'or. Si un jour on venait à surprendre mon trafic alors, je perdrais tout. Absolument tout. Boulot, studio. Les deux seules choses qu'il me reste pour vivre ici. Retourner en Angleterre n'est tout simplement pas envisageable. J'ai bien trop perdu là-bas pour trouver a force d'y aller à nouveau. Lorsque j'ai donné ma confiance, j'ai perdu ma fierté. Lorsque j'ai gagné l'amour, j'ai perdu ma santé. Une accumulation d'un tas de choses qui m'ont complètement détruite. C'est en vivant loin de toute cette souffrance que je parviens à éviter la fatalité. Parce que mine de rien, je n'en peux plus d'assumer mes erreurs. Rien ne vaut l'apaisement du nouveau. De l'inconnu. Un vent frais caresse ma peau, me décroche un frisson afin de me ramener sur ce trottoir, en pleine nuit, face à cet homme que je connais à peine. C'est d'une voix brisée et effroyablement fatiguée que je me décide à répondre.

    « J'sais pas. » D'ailleurs, je n'sais même pas pourquoi je n'ai pas encore repris mon chemin, seule.


Je lève légèrement la tête afin de laisser s'écraser la fumée quittant mes poumons sur le visage du jeune homme. Provocation. Again. C'est fou ce que je peux détester les hommes et les admirer à la fois. Ceux sont eux qui m'ont fait devenir la femme que je suis. Brisée et complètement déconnectée de la réalité. A présent, lorsque je me retrouve face à l'un d'eux, ma carapace ne fait que se renforcer un peu plus qu'elle ne l'est déjà. Et, tu vois Axel, ce sourire basé sur la provocation n'est qu'un bouclier de plus contre toi. Une façon à moi de pouvoir t'approcher sans jamais t'effleurer. J'ai juste envie de faire comme avec tous les autres types, t'offrir une image de moi totalement fausse et attirante. Aussi vulgaire et superficielle qu'une trainée. D'ailleurs, je plonge à nouveau mon regard dans le tien sans y trouver la trace d'un sentiment, d'une expression. C'est peut-être ce qui au fond me déstabilise. Un frisson traverse ma colonne pour aller se perdre dans ma nuque. J'me retrouve en un rien de temps complètement grelottante. Ma main tenant ma cigarette n'a cesse de bouger. Je lâche un instant son regard pour regarder autour de moi. J'me rends alors compte que je suis complètement perdu et, pour couronner le tout, complètement fatiguée de marcher. Sur le trottoir d'en face c'est un groupe de types bourrés qui traverse la rue bruyamment. L'un d'entre eux s'écroule sur le sol. Les autres se mettent à rire. Je les fixe d'un air dégoûté avant de reporter mon attention sur le gamin.

    « On f'rait mieux de partir. » Je marque une pause, ne lui laisse pas le temps de réagir que déjà, j'attrape son poignet pour l'obliger à me suivre.


J'ai toujours détesté ce genre de types et, ceux-ci sont loin de m'inspirer confiance. Je n'ai pas peur, je n'ai juste pas envie de perdre mon temps avec la merde de cette ville. J'laisse tomber au passage ma cigarette. En rien de temps, nous nous retrouvons dans une petite rue sombre et déserte. Je n'sais même pas pourquoi j'ai obligé Axel de me suivre. Certainement pour pas me retrouver toute seule. Parce que tout le monde le sait, lorsque je suis seule j'ai tendance à faire des conneries. Puis, mon corps tout entier est contre le fait que je erre seule dans les rues de San Francisco. Et, même si je serais tombée sur le pire psychopathe de cette ville je m'en balancerais du moment que ma triste solitude serait dissoute. Je suis comme les enfants gâtés, j'obtiens toujours ce que je veux, de gré ou de force. C'est comme ça. Une connerie qui traine dans ma tête depuis des années maintenant. Je jette un dernier regarde derrière moi pour être sûre que l'un de ces types de nous suive pas. Un soupir témoigner mon soulagement. Lorsque mon visage se retourne en direction du jeune homme, j'me rends compte que je suis proche, beaucoup trop proche de lui. Mon souffle brûlant se mélange au sien. Mon cœur se fout à battre à vive allure. Malêtre. Je déteste ça. Ma main glacée lâche alors son poignet. Mon sourire provocant s'est effacé de mon visage. Peut-être que ce soir ce n'est pas jouer avec le feu dont j'ai besoin. Puis non, j'en sais rien, je sais plus rien du tout même, comme d'habitude. Alors, j'me recule d'un pas juste pour imposer une barrière entre ce type et moi.

    « J'crois que j'suis perdue. » Non, en fait j'sais même plus où j'habite. Pour tout t'avouer.


Et, encore une histoire de fierté à la con qui se mêle à mes paroles. J'te demanderais pas ton aide, j'attendrais que tu me la proposes, Axel. Pourtant, j'ai la ferme impression que tu vas m'envoyer sur les roses. C'est con hein ? la complexité d'un être humain. Ça a même tendance à me donner des nausées parfois mais, c'est comme ça. Personne n'y peut rien. Nous sommes tous coupables et innocents à la fois.
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Lun 16 Jan - 7:06

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« T’es ici depuis longtemps? » Tentative stupide de commencer une conversation qui ne nous mènerait à rien de toute manière. J’ai pas l’habitude des rencontres dans la rue comme ça, j’ai pas l’habitude non plus d’être avec une même personne plus de cinq minute à moins qu’elle ne soit en train de boire un verre au comptoir ou pencher devant moi pour se faire baiser. C’est pas mon genre les relations humaines, je n’sais même pas pourquoi je me tiens encore devant elle à la regarder avec mon air complètement fermé et un sourire stupide dans la tête. « J'sais pas. » Elle m’a l’air tout aussi perdu que je peux l’être présentement. Pour ma part, c’est la faute aux cachets qu’elle m’a vendu. Ce n’est pas mon genre d’acheter ces trucs qui vous bousillent la cervelle. Pourquoi j’ai fais ça? Sûrement par stupidité. Même, j’aurais pu les acheter sans les prendre, c’est ce que je ferai la prochaine fois. La prochaine fois? Pourquoi je pense à ça de toute manière….

Des types beaucoup trop bourrés avancent lentement sur le trottoir de l’autre côté de la rue. Je ne la sens pas, vraiment pas. Les vapes de l’alcool se rendent presque jusqu’à mes narines, c’est écœurant. Je refoule un haut le cœur, comme tous les soirs quand je bosse d’ailleurs. Assoiffé d’alcool, d’oublis, de pardon parfois aussi, même s’ils savent que ce n’est pas à mon comptoir qu’ils le trouveront. Ils me font pitié, mais j’aurais envie de leur en foutre une en pleine gueule. L’un d’eux tombe par terre, je me retourne enfin pour les regarder, m’ayant contenté de jeter un regard du coin de l’œil, je les mesure du regard, eux ne nous ont toujours pas vu. Effy me sort de mes pensées, c’est vrai, elle est là, avec moi. « On f'rait mieux de partir. » Silence et elle prend mon poignet. Je ne réplique pas. Rien à foutre qu’elle m’entraine plus loin. C’est aussi bien ainsi, je risquerais de traverser la rue et de faire usage de violence gratuite encore une fois. Un jour j’irai sûrement en prison pour ça, peu importe. On se retrouve dans une petite ruelle entre deux immeubles beaucoup trop grand et pas très propre. Ça pu, des grands sacs poubelle jonchent le sol plus loin. Rien à foutre, j’ai encore la tête ailleurs. Le regard perdu dans la vague. Ou alors ce sont les yeux de la femme devant moi. Même plus âgée, elle est plus petite que moins, du moins, il me semble.

Je la toise du regard et elle semble trembler légèrement. Je suis toujours aussi vide que tout à l’heure, seulement pour une raison inconnu j’affiche ce sourire que j’avais en tête. Un léger rictus à peine visible au coin de mes lèvres. Facile à confondre avec un air rieur et sarcastique. Suis-je simplement capable d’un sourire tel que l’on en connait? Je ne crois pas. Effy recule d’un pas et je la regarde toujours. « J'crois que j'suis perdue. » Ses yeux témoignent de la réalité de la chose et son air légèrement confus m’amène à me questionner. Attend-elle de moi une aide quelconque? Je ne saurais quoi faire… Je n’ai aucune idée de l’endroit où elle est supposée habiter et je ne reste pas très près d’ici, pas du tout même. D’ailleurs, pourquoi est-ce que je suis partie en marchant? Ah ouais, ces cachets. Maudite cochonnerie. Je soupir et tire une bonne taffe de ma cigarette avant de la jeter sur le sol dans un mouvement brusque, l’écrasant sous ma bottine même pas fumée à moitié. « Qu’est-ce que t’attend d’moi? Je donne pas dans la charité. » Je relève la tête, je sens que je me ferme à elle comme j’ai l’habitude de le faire avec toutes personnes croisant ma route. Avec toutes femmes devrais-je dire. C’est bon, je dois l’admettre, j’ai peur. J’ai la trouille qui me prend d’assaut le ventre dès qu’il est question d’une femme quelconque. Mais c’est compréhensible. Disons que les modèles d’amour ayant pavés ma vie n’ont pas été de tout secours à cette image effroyable qui s’est créée dans mon esprit. Les femmes sont des monstres, elles ne peuvent que vous détruire. Voilà la seule conclusion que je n’ai jamais pu réfutée. Elle, devant moi, avec son air de chien battu et de demoiselle en détresse, elle ne fait pas exception à cette règle. Comment le pourrait-elle? Le peut-elle?

J’appuis un bras contre le mur derrière elle après avoir avancé suffisamment pour que son dos y touche presque. Prise au piège. Prise dans mon piège. Méthode stupide, sans subtilité. Facile et toute en force. Pour qui est-ce que je me prends pour toujours agir ainsi? Abattre l’ennemi avant qu’il ne pense à faire un seul mouvement, voilà ma technique. Un Bauer, voilà ce que je suis. C’est ce que nous sommes. Des hommes sans âme et sans cœur. « Pourquoi tu m’as entraîné ici Effy? » J’ai plongé mon regard dans le sien, elle ne peut plus s’échapper. Nous sommes proche, très proche, trop proches. Son souffle chaud réchauffe mes lèvres frissonnantes. Je penche systématiquement la tête vers son cou, m’arrêtant avant d’effleurer la peau. Je ne lui touche pas, même pas un peu. C’est simplement de l’audace, de la tentation. Le reste viendra de lui-même s’il a lieu d’être. Est-ce simplement ce que je désire?

[Le premier rp que j'arrive à faire depuis longtempsT^T
pardon si c'est de la merde ~]



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