Une journée venait de s'achever, à nouveau. Je soupirais, et me deshabillait. Tout en le faisant, je pensais aux choses et autres qui venait de se passer. C'est dingue comment en si peu de temps une vie peut changer. Je ne pensais pas autant et puis il y a eu tout ça, tout ces rebondissements qui commencent à me faire perdre la tête. Je savais que peu à peu, je sombrais dans quelque chose qui ne me ressemblais pas, ne me ressemblais plus, mais je n'y pouvais rien, je tombais et personne ne pouvais me relever, maintenant ou même après.

D'abbord il y avait toutes ces choses avec Andreas. On parlait bien, puis sa copine et lui qui cassent, qu'il me dis qu'il en a marre, ces jeux de questions réponses qui m'amusent, les soirs où il dort avec moi et toutes ses choses qui font que doucement je m'accroche un peu plus à lui. Ces questions qui rodent sur formspring et qui m'agace parce qu'en aucun cas je ne voulais coucher avec lui, mais ils le pensaient tous apparement, et à la réaction de Mickey au téléphone, implicitement, elle me faisais penser que elle aussi, pensait que je ressentais autre chose pour ce blond. C'est pas comme si deux amis n'avaient pas le droit de se voir, n'est ce pas ?

Ensuite, cette nuit avec Kasia. C'était plutôt simple ce qu'il s'était passé entre nous, et ouais, sans mentir j'avais aimé. Et après ? C'est pas ça qui faisais de moi une bisexuelle, non ? On peut aimer coucher avec une fille sans pour autant être bi ? Dites que oui, s'il vous plait. Le plus drôle dans tout ça c'est que depuis que j'avais couché avec Kasia, je faisais particulièrement attention aux filles, et j'aimais ça, alors comment le prendre ? J'avais envie de recommencer, juste voir si c'était l'"effet Kasia" ou si c'était universel.

Alors que je pensais encore et encore, mon télépohne sonna. C'était Mickey qui me disais qu'elle arrivais dans deux minutes. Bien sur, tu fais sonner mon téléphone pile au moment où je suis à poil ? Je soupçonnais cette fille d'avoir placé des caméras chez moi ! J'enfilais rapidement un t-shirt et, alors que je cherchais un jean ou bien un short ou même un survet', j'entendis la sonnerie de la porte. Eh merde. T'façon, c'était Mickey, c'est pas comme si elle savais pas ce que c'était, une fille. Je m'avançais donc et ouvrais la porte, elle était pas mieux sapé que moi, en fait.

- Je m'apprêtais à me mettre en pyjama, toute remarque méchante de ta part sera puni.

Je souriais pour lui montrer que je la taquinais puis lui fis la bise, avec je l'avoue, l'envie de la prendre dans mes bras. Sa tronche m'avait manqué, oui.

- Qu'est ce que t'a amené .. t'es pas sérieuse ?

J'observais les choses qu'elle avait dans les bras et soupirais. Déjà que je me trouvais grosse, mais alors là ! Hors de question que je touche à son nutella. L'alcool encore pourquoi pas, mais je ne prendrais pas de chocolat, sinon c'est tout droit dans le mur ! Je l'invitais quand même à entrer, ce soir Charlotte n'étais pas là, alors l'appartement était vide, d'où le fait que j'allais me mettre en pyjama, enfin ..

- C'est bon, j'suis pas en période de dépression.

- Si tu tiens tant à enlever ça, je suis partante pour t'aider.

Bordel, elle est consicente que c'est pas drôle ces vannes pourris ? Ces avances bidons ? Elle avait pas l'air de se rendre compte que j'étais gêné par la situation. Tellement même que j'osais à peine la regarder, par peur de vouloir lui sauter dessus. J'avais peur que ça se reproduise. Certes, j'avais aimé, mais c'était pas une raison, non ? Je savais plus tellement quoi penser et je m'en voulais un peu auprès de Mickey parce que .. c'était Mickey, quoi. Elle avait un but depuis le début de notre amitié, j'en était certaine, et je prennais un malin plaisir à me reculer le plus possible de ce que je pensais être pour elle un but. Sauf que j'avais maintenant atteind un point de non retour, ce qui était assez flippant.

- Ça, ça reste à voir meuf.

J'étais pas dépréssive, vraiment. J'étais juste un peu troublé par ce qu'il s'était passé récemment, rien de plus. Tout se mélangeais dans ma tête et ça rendait un tout vraiment très compliqué, alors bon.

- Rends-toi utile, trouve-moi deux verres et deux cuillers.

J'allais dans la cuisine et sortie dont les deux verres, et les couverts demandés. Sauf que j'ai eu comme un petit blocage, l'espace de cinq minutes et je suis resté dans la cuisine, appuiyé au plan de travail, à réfléchir. Bah ouais, je savais pas ce que je veux, mais le temps que je me décide j'aurais plus rien sous les mains, ce qui n'est pas très malin. Mais si je fais le mauvais et que je ..

- Bon, tu viens ou il faut que je vienne te chercher par la ficelle de ton horrible survêt' ?

Et merde.

- J'arriiiiiiiiiiiiiive!

Je pris les objets sur le plan de travail et passait dans le salon avant de m'asseoir près d'elle et de pioché dans l'un des pots de Nutella déjà ouvert pas ses soins. Je portais la cuillère à ma bouche puis me mise à réfléchir un instant.

- Hum .. tu sais que .. en fait, si c'était juste elle qui me fait cet effet ? Tu vois, si en fait les autres nanas j'm'en fou royal mais que ce soit juste elle qui ai ce truc bizarre qui m'attire ? C'est possible j'pense .. non ? Fin en même temps tu sais c'est étrange .. ça s'est passé vite mais j'ai pris mon pied.

Je lâchais un petit rire à la dernière phrase avant de reprendre une cuillère de Nutella.